Violences policières

Écologie

Code Rouge, au centre d’un complot financier mondial ?

Code Rouge, au centre d’un complot financier mondial ? Dénoncer un mouvement de défense du climat et de l’environnement comme potentiellement terroriste, un gouvernement peut le faire. Le dissoudre au moyen d’une nouvelle législation sur mesure, il peut éventuellement le faire aussi. Mais pour s’assurer de l’effet dissuasif de ce genre de mesures sur les autres courants de l’opposition et sur la population, il faut d’abord avoir réussi à convaincre celle-ci que ce mouvement est une menace pour toute la société et que la dissolution ne serait qu’un juste retour des choses pour le bien de tous. Dans cette mise en condition, la presse joue un grand rôle. Des articles récemment parus à propos de Code Rouge pourraient être un signe avant-coureur d’une préparation des esprits. Dans la peau d’un autre Imaginez un instant… (on vous prévient, la barre est fixée très haut). Imaginez donc un instant que vous êtes un membre actif de l’Office de Coordination de l’Analyse de la Menace (OCAM). Ou un haut gradé de la police fédérale. Peut-être même un responsable des services secrets de notre petit royaume. Ou même simplement un dirigeant de la N-Va ou du MR… Vous êtes au courant du contenu de l’analyse qu’a réalisé l’OCAM sur les mouvements écologistes qui pratiquent la désobéissance civile et sur leurs actions. Vous pensez que ce rapport montre bien que le mouvement écologiste est infiltré par des voyous d’extrême-gauche. Que ces écologistes qui prétendent que le capitalisme mène la planète à sa perte, que la compétitivité des entreprises n’est pas un tabou inviolable, qu’il y a des lois plus fortes que la loi du marché,… sont des irresponsables, les nouveaux communistes du 21e siècle, voire même des terroristes en puissance qui ne rêvent que de passer à l’acte. Vous êtes indignés que des juges – communistes eux aussi, certainement ! – aient acquitté récemment trois militants écologistes accusés de rébellion lors d’une action de Code Rouge en 2023, et cela pour des raisons que vous estimez sans doute ridicules (deux de ces personnes sont septuagénaires et l’autre réside en Espagne – véridique !). Et vous regrettez amèrement que la lecture des rapports de l’OCAM soit réservée aux élus de la Nation et que ces rapports ne puissent donc pas recevoir une grande publicité qui montrerait à la population les dangers imminents qui la menace. Que faire donc ? Une petite fuite vaut mieux qu’un long discours Eh bien, par exemple, organiser une « petite fuite » du rapport de l’OCAM vers la presse, histoire que des journalistes puissent faire monter la sauce. On ne voudrait pas trop s’avancer mais cela pourrait être un déroulé très plausible de ce qui a précédé la publication d’un article à sensation sur les financements occultes de Code Rouge par le quotidien flamand Het Laaste Nieuws, article repris et complété peu après (le 8 juillet) par un article de deux pages paru dans les journaux du groupe SudPresse (La Meuse, la Nouvelle Gazette,…)....

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Racismes / Colonialismes

[USA] Répression policière et judiciaire d’une manifestation anti-ICE

Sur les 15 manifestants arrêtés lors de la répression brutale d’une manifestation anti-ICE sur le pont Roebling le 17 juillet dernier, quatre font toujours face à des accusations pour émeutes après une audience préliminaire mercredi 6 août devant le juge du comté de Kenton. Certains autres manifestants ont plaidé coupables mercredi de délit de refus de dispersion en échange de l’abandon des accusations d’émeute. Dans leur cas, les accusations ont été rejetées avec préjudice, ce qui signifie qu’elles ne peuvent être portées à nouveau. Leur peine a été réduite et ils devront payer 169 dollars d’amende. Une journaliste et un photographe ont également vu leurs accusations de délit abandonnées, mais restent poursuivis notamment pour refus de dispersion. Leurs audiences préliminaires auront lieu le 14 août. La manifestation spontanée et pacifique sur le pont suspendu Roebling, entre Cincinnati (Ohio) et Covington (Kentucky) suivait une veillée organisée en soutien à l’imam apprécié par la communauté, aumônier de l’hôpital pour enfants de Cincinnati, arrêté et détenu par l’ICE le 9 juillet. La manifestation avait été le théâtre de brutalités policières extrêmes. Des manifestants ont été tasés, blessés au moyen de flash-ball, frappés et plaqués au sol par les forces de l’ordre locales. Commentant une vidéo montrant un policier s’approchant d’un homme et le frappant à plusieurs reprises près de la tête avant de le plaquer au sol, le chef de la police de Covington a expliqué que le policier « avait d’abord pensé que l’homme cherchait peut-être une arme à feu potentielle dans une pochette autour de sa taille et qu’il avait porté les coups pour empêcher les personnes de tomber du pont, l’homme s’y tenant »…

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Médias

Décès de Christophe Amine Chollet dans les Marolles : des zones d’ombres dans l’affaire

Le 12 mai dernier, Christophe Amine Chollet est décédé après avoir été percuté par un combi de police dans le quartier des Marolles à Bruxelles. Après son décès, différentes révélations concernant les circonstances de la mort sont apparues dans la presse. Dans un premier temps, des voisins présents au moment des faits ont rapporté que les policiers n’avaient pas enclenché leurs gyrophares avant d’entrer en collision avec la moto que conduisait Christophe Amine Chollet. Par la suite, on apprenait que le policier qui conduisait le véhicule impliqué dans la collision roulait sans permis de conduire depuis 2023. À ce jour, de nombreuses zones d’ombre subsistent quant à la manière dont la police et la justice traitent cette affaire. Nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec l’avocate de la famille de Christophe Amine Chollet afin de mettre en lumière une partie des incompréhensions qui subsistent dans l’affaire. Premièrement, une zone d’ombre demeure quant à la façon dont le policier qui a percuté et tué Christophe Amine Chollet a été jugé. En effet, à ce stade, il n’a été poursuivi que pour avoir conduit sans permis depuis plusieurs années. Il a ainsi été condamné à une peine d’un an de prison et à 8 000 euros d’amende. Or, cette sanction, en lien avec une infraction routière, a été totalement dissociée du fait que le policier a ôté la vie à Christophe Amine Chollet. Lors du procès, le décès de C.A. Chollet a été à peine mentionné. Il s’agissait en réalité de juger le policier uniquement pour une infraction de « roulage ». Cet élément a été vécu comme une profonde violence par les proches de C.A. Chollet. En dissociant la collision mortelle de l’infraction routière du policier, la justice empêche ses proches de se reconnaître comme victimes dans cette affaire. Le lien entre ces faits semble pourtant évident : jamais une telle situation ne serait tolérée en dehors du cadre des violences policières. Il paraît impensable, par exemple, qu’une personne ivre ou sans permis ayant mortellement renversé un piéton ne soit pas tenue responsable de ce décès. Au-delà de cette incohérence juridique, l’avocate de la famille nous a également signalé qu’aucune expertise automobile ne lui avait encore été transmise. Or, il est fréquent que des expertises de ce type ne prennent pas autant de temps. Ce laps de temps durant lequel l’expertise automobile n’a pas encore été communiquée renforce ainsi un sentiment de méfiance pour les proches de C. A. Chollet, d’autant plus qu’elle pourrait fournir des éléments déterminants pour établir la responsabilité policière. L’expertise automobile donnerait notamment accès à la boîte noire du véhicule, et celle-ci permettrait de connaître la vitesse du véhicule au moment de l’impact, ainsi que le contenu des enregistrements audio de la police et des dispatchings de l’ensemble de la zone de police de Bruxelles-Midi. L’inaccessibilité de cette expertise renforce le sentiment d’injustice et alimente la...

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Contrôle social / Répression

[Égypte] Mort d’un étudiant dans un poste de police

Le Réseau égyptien pour les droits de l’homme (ENHR) a déclaré qu’Ayman Sabry Abdel Wahab, un étudiant de 21 ans, est décédé ce vendredi 25 juillet alors qu’il était en détention au poste de police de Belqas dans le gouvernorat de Dakhalia, au nord-est du Caire. Des émeutes ont éclaté à la suite de son arrestation, des manifestants ont affronté les forces de sécurité devant le tribunal. Arrêté le 19 juillet, il a été emmené au poste de police de Belqas et détenu pendant plusieurs jours. Il a été soumis à de graves tortures qui ont entraîné une « grave détérioration de sa santé ». Ayman Sabry Abdel Wahab s’est effondré devant les gardiens de prison lors d’une visite le vendredi. Malgré son état, il n’a pas été transféré à l’hôpital pour un traitement médical, aucun médecin n’a été appelé pour l’examiner. Selon l’ENHR, la police affirme que Sabry a subi un arrêt cardiaque. Mais lorsque sa famille est allée identifier son corps à l’hôpital, il portait les signes de coups et de chocs électriques. La mort de Sabry survient au milieu d’une augmentation du nombre de décès de détenus dans les prisons et les postes de police égyptiens dans un contexte de détérioration rapide des conditions et d’abus en spirale. le Comité pour la justice (CFJ) a rapporté qu’en 2025, 15 prisonniers étaient morts sous la garde égyptienne, la plupart d’entre eux en raison de négligence médicale.

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Extrême-droite / Antifascisme

[USA] Tirs « amis » entre policiers aux manifestations No King

Le rassemblement « No Kings » du 14 juin à Los Angeles avait tourné au chaos quand les policiers de la ville de Los Angeles (LAPD) et les shérifs du comté de Los Angeles (LASD) ont violemment dispersé la foule, quelques heures avant le couvre-feu, avec des tirs de flash-ball, de balles au poivre, et de granades lacrymogènes (voir notre article ). Les tirs ont également visé (volontairement) des journalistes et (involontairement) (enfin on suppose) d’autres policiers. Un juge fédéral a statué le 7 juillet que le LAPD ne pouvait pas forcer les journalistes à quitter les zones de manifestation ni utiliser d’armes non létales contre eux, après que des reporters aient été pris pour cible. Le juge a accordé au Los Angeles Press Club une ordonnance restrictive de 14 jours contre la police de la ville, après que le groupe a déclaré avoir documenté des dizaines d’incidents au cours desquels des policiers ont forcé des journalistes à quitter les espaces publics où se déroulaient des manifestations, les ont frappés avec des balles en caoutchouc et des armes non létales et les ont exposés à des gaz lacrymogènes. Les policiers du LAPD se sont eux-mêmes retrouvés pris sous les tirs gaz lacrymogènes, de balles de poivre et de balles en caoutchoux de la part des shérifs du comté de Los Angeles. Le premier signalement de tirs « amis » est arrivé à 16h55 lorsque les policiers voulaient éloigner les manifestants de l’hôtel de ville. 20 minutes plus tard, les policiers essuyaient de nouveaux tirs des shérifs à l’angle des rues Temple et Main. Trois minutes plus les shriffs arrosaient une nouvelle fois les policiers de balles de poivre et d’autres projectiles. Les vidéos montrent des agents du LAPD se réfugier derrière des piliers en béton sur les marches de l’hôtel de ville et l’un d’eux se faire toucher directement par une grenade lacrymogène.

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Racismes / Colonialismes

Justice pour Mehdi : une cagnotte pour soutenir la famille face à la condamnation de 18 000 euros

Le 24 juin dernier, les proches et la famille de Mehdi, tué par la police six ans plus tôt, apprenaient qu’aucune charge ne serait retenue contre les policiers responsables de son décès. En plus de cette nouvelle injustice, ils et elles ont été condamnés à verser la somme de 18 000 euros d’indemnité aux policiers responsables de la mort. Cette nouvelle condamnation illustre une fois de plus la manière dont le système judiciaire s’emploie à défendre coûte que coûte les policiers mis en cause pour violences policières. Elle met en lumière l’acharnement du système pénal à préserver l’institution policière. Après avoir subi de d’innombrables injustices dès le décès de Mehdi et durant l’entièreté de la procédure juridique, les proches de Mehdi se retrouvent aujourd’hui contraints de verser une indemnité de 18 000 euros. Lors du rassemblement justice pour Mehdi du 29 juin dernier, le frère de Mehdi déclarait : « Le message qu’ils veulent faire passer à tous le monde c’est que si vous voulez combattre ces injustices vous serez condamnés par rapport à ça. On a demandé justice pendant 6 ans et on reçoit une peine de 18 000 euros en retour ». Dans un communiqué, le comité de soutien « justice pour Mehdi » indique : « Pendant six ans, ils ont tenté de déshumaniser Mehdi, d’inventer des récits pour justifier l’injustifiable. Six ans à salir son nom, à fabriquer des versions, à tordre les faits, à nous faire taire. Tout ça pour couvrir un crime. Et aujourd’hui, le message est clair : vous tuez, vous êtes protégés – vous survivez, vous payez. ». En réaction à cette condamnation, une cagnotte a été mise en place afin que chacun·e puisse apporter un soutien financier aux proches et à la famille de Mehdi, notamment pour couvrir les 18 000 euros à verser ainsi que les autres frais liés aux différentes démarches juridiques. La cagnotte est un fond spécifique de la fondation Marius Jacob qui a le numéro de compte suivant : BE65 5230 8110 3896. Il est nécessaire d’inscrire « JUSTICE POUR MEHDI » en communication. Le comité Justice Pour Mehdi a tenu a également précisé : « Pour une totale transparence : Les parties civiles ont été condamnées à verser un total de 18.000 €. Parmi elles, la ligue des droits humains, également partie civile, doit payer 6.800 €. La famille de Mehdi quant à elle, est condamnée à 11.200 €. Merci à toutes et à tous pour votre soutien. »

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Contrôle social / Répression

Eric Snoeck répond (faiblement) aux critiques

Mis en cause lors de son audition devant la Commission de l’Intérieur de la Chambre le 17 juin dernier, le chef de la police fédérale, Eric Snoeck, vient de répondre aux critiques par une lettre de 66 pages. Il était question des résultats désastreux d’une enquête menée en 2023 sur la satisfaction du personnel de la police fédérale, et surtout de l’occultation par Snoeck des problèmes que cette enquête mettait à jour (voir notre article ). Celui-ci nie l’intention de dissimulation, mais reconnait que les résultats de cette enquête ont mis du temps à être traités, ce qu’il explique « par un manque de ressources humaines ». Pas dans son cabinet en tout cas, puisque les députés s’interrogeaient également sur les recrutements qui y avaient été faits en quantité et en qualité – un cabinet ironiquement surnommé « la cour royale ». Snoeck qu’avec 58 personnes (contre 43 au 1er janvier 2023), il reste sous le plafond autorisé. À la question de savoir s’il avait bien recruté sa propre partenaire dans son cabinet, Snoeck répond que « certaines affirmations relèvent de la sphère privée. » Parmi les sujets sensibles : l’utilisation d’une BMW comme voiture de fonction, alors qu’elle avait été achetée par et pour la Direction des unités spéciales, et cela à l’encontre d’un avis négatif de l’Inspecteur général des Finances. Snoeck assure et qu’il ne s’agissait pas d’un usage abusif parce qu’« Il n’est pas déraisonnable de supposer que je puisse être une cible potentielle pour des organisations criminelles ». La BMW avait été intégrée à son dispositif de sécurité en septembre 2023, qui comprenait déjà une Volvo. Snoeck est attendu à nouveau en commission en septembre. La demande de faire ouvrir une enquête par le Comité P sur d’éventuelles violations de l’intégrité a été rejetée par la commission.

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Écologie

Université d’été du QG décolonial

Pensé le pouvoir et l’hégémonie avec Fanon et Gramsci VENDREDI SOIR Soirée d’ouverture 19-23h : Le choix des ancêtres Samy Manga (Artiste) – La dent de (l’ancêtre) Lumumba Louisa Yousfi (QG décolonial) – Des ancêtres et des fantômes Michèle Sibony (Porte-parole UJFP) – Héritiers sans testament Françoise Vergès (Militante, autrice) – Devenir ancêtre Olivier Marboeuf (Artiste, auteur et producteur de cinéma) – Sortir de la marchandisation des ancêtres et apprendre à lutter avec les morts Noureddine Aoussat (Imam) – Récuser le manichéisme et concilier universalité et ancestralisme Anina Ciuciu (avocate, porte-parole du collectif Zor) – Redonner leur dignité à nos ancêtres Houria Bouteldja (QG décolonial) – Et si les Gaulois étaient vraiment nos ancêtres ? Animée par Samir et Sabrina SAMEDI Plénière 10-12h – Négrophobie, antitsiganisme, islamophobie, antisémitisme : unité, singularité, priorité Nathane Haim-Teicher et Adam Mitelberg (Militants Tsedek) – L’antisémitisme à l’heure du philosémitisme. C’est quoi votre problème avec les juifs ? Olivier Marboeuf (Artiste, auteur et producteur de cinéma) – Au-delà du narcissisme et de l’exceptionnalisme, penser un projet radical noir au cœur des racismes en France Henri Braun (Avocat) – L’antitsiganisme : permanence et actualité d’un racisme méconnu Lila Mouhoubi (Militante décoloniale) – L’islamophobie comme pierre angulaire de la contre-révolution coloniale Animée par Samir Plénière 13-15h – Combattre le progressisme libéral Wissam Bengherbi (QG décolonial) – Les hommes non blancs sont-ils des Hommes ? Houria Bouteldja (QG décolonial) – Bye Bye Jane Fonda Morgane Merteuil (Féministe) – Le féminisme, un progressisme ? Animée par Louisa Plénière16-18h – État, hégémonie, pouvoir avec Fanon et Gramsci Stathis Kouvélakis (Philosophe, membre de la rédaction de Contretemps) – Briser la subalternité avec Gramsci et Fanon Wissam Benguerbi (QG décolonial) – Corriger Gramsci avec Fanon et affronter l’Etat racial intégral Panagiotis Sotiris (Philosophe, membre du comité de rédaction de Historical Materialism) – Repenser l’hégémonie et la possibilité d’un nouveau bloc historique avec Gramsci Animée par Houria Discussion plénière 19-21h – « Nous » (En cours d’élaboration) Animée par Mariam et Sabrina DIMANCHE Plénière 10-12h – Dérèglement climatique ou la vengeance des ancêtres : que peut l’écologie décoloniale ? Jojo (Soulèvements de la terre) – « Terre des damnés » : libération paysanne et écologie anti-impérialiste Khalil Khalsi (Chercheur) – Pourquoi la pensée du « vivant » est raciste Nordine Saidi (Militant décolonial, membre de Bruxelles Panthères ) – Ma mère est plus écolo que vos COP ! Animée par Hicham Atelier 13-15h – Municipales : Prendre le pouvoir Yassine Benyettou (Secrétaire national de RED Jeunes) – La conquête du pouvoir : ancrage local, stratégie du temps long et dignité Saïd Bouamama (Sociologue, membre du FUIQP) – Prendre le pouvoir pour...

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Racismes / Colonialismes

Mouvements pour l’abolition de la police : des échos à Bruxelles ?

Ces dernières années, de nombreux cas de violence et d’impunité policières ont suscité la mobilisation des familles, de proches et de militantes dans des démarches de recours en justice, de rassemblements, de marches, de prises de position collectives, de tribunes et de cartes blanches. Du fait de ces mobilisations fréquentes et visibles, la perception de la police comme une menace potentielle ou réelle est de plus en plus répandue, au-delà des personnes qui la subissent directement. Peut-être pouvons-nous nous inspirer des mouvements pour l’abolition de la police, en vue d’articuler des revendications de définancement, de désarmement, et de réduction de ses prérogatives, fonctions et marges de manœuvre, tout en tenant compte des priorités et de l’agenda des principales victimes de sa violence. En ce sens, les stratégies de l’abolitionnisme pénal (qui vise l’abolition des systèmes policier, judiciaire, et carcéral) sont des propositions sur lesquelles nous pouvons déjà nous appuyer. Nous vous invitons à un premier moment d’échange, à partir de quelques éléments historiques, pour partager des considérations et pistes concrètes à mettre au travail. Cette rencontre à lieu dans le cadre du FAB, comme un moment de réflexion et de confrontation stratégique. Le jeudi 17 juillet, à 19h (accueil-buvette dès 18h20), au Steki.

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Écologie

[USA] Des écologistes de Stop Cop City sous le coup d’un procès politique

En août 2023, le procureur général de Géorgie a déposé un acte d’accusation sans précédent contre 61 personnes, ouvrant ainsi le plus grand procès politique RICO de l’histoire des États-Unis. Loi fédérale aux Etats-Unis, RICO (Racketeer Influenced and Corrupt Organizations) vise habituellement des organisations motivées par le racket et la corruption, et prévoit des sanctions pénales étendues pour les délits commis dans le cadre des activités d’une « organisation criminelle ». Cette mesure radicale vise des militants associés au mouvement Stop Cop City qui s’oppose à un centre d’entraînement policier militarisé prévu dans la forêt de Weelaunee à Atlanta. Parmi les personnes inculpées figure Priscilla Grim, travailleuse culturelle et militante de longue date. Priscilla a été arrêtée lors d’un festival de musique dans la forêt de Weelaunee en 2023 pour avoir organisé une méditation et s’être opposée à Cop City. Elle a été emprisonnée pendant plus d’un mois pour des accusations de terrorisme et a été privée de libération sous caution à deux reprises. Aujourd’hui, deux ans plus tard, l’État poursuit sa procédure en vertu de la loi RICO contre elle et des dizaines d’autres personnes. Toutes les personnes, y compris Priscilla, ont dû retourner en prison pendant plus de 24 heures dans le comté de Fulton pour la mise en accusation. En juin 2025, les audiences étaient en cours et les requêtes étaient examinées. Les accusations sont graves. Faire un don

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Médias

Après la mort de Fabian, la répression policière s’abat sur les proches

Lundi 2 juin, dans le parc Élisabeth à Bruxelles, Fabian, un enfant de 11 ans, a été tué, percuté par une voiture de police qui roulait à plus de 40 km/h, sans sirène ni gyrophare, alors que des policiers poursuivaient l’enfant dans un parc. Aucune trace de freinage n’a été retrouvée sur place. Le dimanche qui a suivi, une marche blanche en hommage à Fabian a rassemblé plus de 1000 personnes. Mais cette mobilisation solidaire s’est achevée par des violences policières. La police a dispersé les participant·es avec force : usage de flashballs, autopompes, présence de la brigade anti-banditisme (BAB). Les témoignages rapportent une répression policière brutale tout au long de la semaine. Perquisitions, intimidations, passages à tabac, pression pour faire retirer une banderole. La douleur d’une communauté et l’indignation face aux meurtres policiers se sont trouvées face à une tentative d’étouffement par la violence institutionnelle. Retour sur la semaine qui a suivi le décès de Fabian. Après la mort de Fabian, la police quadrille le lieu des faits. Alors que Fabian est encore là au sol dans le parc, 2 jeunes proches de Fabian veulent venir près de lui. Ils se font chasser : gazés et insultés. Des habitant·es, des proches, viennent se recueillir au parc, et se rapprochent du lieu la scène pour essayer de comprendre, exprimer leur colère. Beaucoup sont choqué·es. Dans une vidéo que nous avons pu consulter, on entend un agent dire : « Vous allez me chercher votre carte d’identité, madame ? » alors qu’il n’y a pas plus de 10 personnes, toutes non-violentes. Un autre policier tente alors de justifier la mort de l’enfant en déclarant : « Quand vos jeunes en trottinette tuent des petites vieilles sur les trottoirs ». Ce à quoi un habitant rétorque : « Donc, rouler sur un trottoir, ça mérite la mort ? » La police a ensuite ordonné aux personnes de circuler, alors même qu’elles se trouvaient dans la rue, un espace public où elles ont pleinement le droit de circuler ou de rester. Dans la même journée, un policier lance à un habitant « Qu’est-ce que tu t’en fous, toi, t’es maghrébin ». Ce dernier nous explique : « Il dit ça comme si on avait la haine, comme si on n’avait pas de cœur ! Je lui ai dit moi, qu’il soit juif noir blanc chinois, athée, chrétien, n’importe je m’en fous je l’aurais défendu parce qu’on est des humains avant d’avoir notre nationalité, nos cultures » La police interdit de filmer ou de parler avec les témoins directs qui ont très vite été emmené·es au poste. Plusieurs personnes présentes ce soir-là affirment que c’est à cet instant que des personnes auraient été identifiées par les forces de l’ordre pour avoir exprimé leur colère en interpellant les policiers par rapport aux meurtres policiers. Dans les jours suivants, certain·es vont faire l’objet d’interpellations ciblées. Vers 19h, une dizaine de jeunes, non-blancs pour la plupart, sont présents au parc Élisabeth. Ils sont calmes, posés sur un banc. Des...

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Guerre / Antimilitarisme

[RADIO]Émission spéciale de Tranche d’Anar « No to war et Justice pour Medhi et toutes les autres victimes »

Bonsoir, voici une émission spéciale de Tranche d’Anar. On a choisi de rajouter cette émission spéciale pour vous informer des deux rassemblements d’actualité qui ont eu lieu ce dimanche 29 juin 2025.Avec Tranche d’Anar, on était présent d’abord au rassemblement “ No to war from Palestine to Iran” ou on a enregistré et on vous diffusera dans cette émission spéciale les prises de paroles en anglais que j’ai traduit en français. Ensuite, on était présent au rassemblement “La justice encourage l’impunité des violences policières”. La chambre des mises en accusation de la cour d’appel de Bruxelles, c’était le dernier recours après 6 ans de procèdure en justice, a confirmé le mardi le 24 juin 2025 le non-lieu pour le mort de Medhi déjà prononcé en avril 2024. Pour la famille, pour la Ligue des droits humains, pour tous ceux qui réclamaient un procès public, c’est une une gifle symbolique, politique et morale très grave. La justice reconnaît que l’appel de la famille était recevable, mais le juge « non fondé« . La procédure s’achève donc sur ce que beaucoup dénoncent comme une consécration de l’impunité policière. Vous allez entendre d’abord la prise de parole de l’avocate Joke Calluwaert de Progress Lawyers Network à Bruxelles qui a combattu avec la famille pendant 6 ans pour obtenir justice pour Medhi et ensuite la prise de parole d’ Ayoub le grand frère de Medhi pour ne pas lâcher la lutte contre la violence policière etc.! Bonne écoute ! Musiques : « fight war not wars » Crass free Palestine intro de la chanson « Acab » de Zillakami Pour plus d’info sur les luttes : [Rassemblement] La Justice Encourage l’impunité sur stuut.info Affaire Mehdi Bouda : une justice qui veut faire payer les familles de victimes sur stuut.info Progress Laywers Network Brussels

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Extrême-droite / Antifascisme

Arrestations à la Pride : la police et la justice veulent faire des « exemples »

Le 18 mai 2025 avait lieu la Pride à Bruxelles. Cet évènement, institutionnalisé par la Ville de Bruxelles, réunit chaque année des dizaines de milliers de personnes, ce qui en fait un des évènements les plus lucratifs pour Bruxelles. Pour dénoncer la récupération politique de la Pride, qui est historiquement un moment de lutte de la communauté queer et LGBTQ+, une action a été menée contre les chars de partis de la NV-A et du MR, qui portent des politiques anti-LGTBQ et anti-féministes. L’action a été revendiquée par un collectif Queer antifasciste. Deux personnes ont été arrêtées judiciairement à l’issue de l’action. Depuis, ces dernières dénoncent un acharnement judiciaire. Une action ciblée contre l’institutionnalisation de la Pride et les politiques LGBTQphobes du MR et de la NV-A : L’action qui a eu lieu vers 17h et près de la place de la Monnaie, visait à bloquer deux chars des partis du gouvernement via une contre-manifestation au sein de la parade. Des personnes ont spontanément rejoint le blocage et la contre-manifestation, générant un attroupement d’une centaine de personnes autour des chars. Plusieurs jets de peinture ont eu lieu contre le char de la NV-A. Les forces de l’ordre sont alors durement intervenues, en nassant le groupe de contre-manifestant·es. Dans un communiqué, le collectif Queer antifasciste explique son action : « À l’origine […], la Pride était une émeute dénonçant les violences policières. C’était en 1969. Il s’agissait d’une révolte contre un système oppresseur et violent, qui marginalisait les communautés LGBT (entre autres), rappellent les activistes. En 1990, en Belgique, le VIH faisait encore des ravages et la Pride n’avait rien de festif soulignent iels encore.«  « Si les conditions de vie des personnes LGBT ont évolué positivement depuis lors, les reculs des droits enregistrés dans plusieurs pays et la diffusion des discours LGBTphobes sur les réseaux et dans les sphères politiques inquiètent. Pour les activistes mobilisé·es ce 17 mai, cela rend ces récupérations de la Pride d’autant plus intolérables. » « [Les militant·es] estiment que la présence de partis politiques, tels que le MR et la NV-A constitue une insulte pour les communautés et les personnes qui souffrent directement de ces discriminations et des violences qu’elles engendrent. En 2024, 136 personnes LGBT ont été discriminées ou violentées en Belgique. Officiellement, car selon une étude européenne (2), en Belgique seules 14% des victimes portent plainte. Ces partis promeuvent des discours voire des lois contre les droits des personnes trans, les travailleur·euses du sexe, sans parler des personnes migrantes ou des allocataires sociaux, dénoncent les auteur·ices des actions. » « [Les militant·es] estiment nécessaire de rappeler qu’encore aujourd’hui la Pride est une lutte et pas une fête, contre un système toujours oppresseur. » Nous avons pu entrer en contact avec une des personnes arrêtées lors de cette action. Cette...

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Médias

La police poursuit et provoque la mort d’un jeune de 19 ans à Bruxelles

Ce samedi 28 juin, vers 22h30, un jeune homme de 19 ans qui roulait en moto a été tué lors d’une course-poursuite avec la police. Il se faisait poursuivre par une patrouille de la police de Bruxelles-Nord, et a percuté un piéton sur le Bouleverd du Jardin Botanique. L’homme qui roulait en moto est mort à la suite de ses blessures sur place. Le piéton, lui aussi de 19 ans, a été grièvement blessé et emmené à l’hopital. Une nouvelle fois, une course-poursuite policière aura causé la mort d’une personne à Bruxelles. Le parquet de Bruxelles affirme que la police n’aurait « commis aucune erreur dans le cadre de son intervention ». Cette affirmation arrive avant la fin de l’enquête complète, et ne vient pas interroger le fait d’entamer une course-poursuite, pratique policière dont les dangers sont pourtant tristement connus. En deux mois, 4 personnes sont mortes à cause de poursuites policières en Belgique : après Christophe-Amine dans les Marolles à Bruxelles, Fabian dans le parc Elisabeth à Bruxelles et Jidel dans le centre d’Anvers, une nouvelle personne est morte suite de l’intervention de la police. Le jeune de 19 ans est décédé à l’issue de la course poursuite dans le centre de Bruxelles, le quartier Botanique, fort fréquenté. Dans la nuit du 24 au 25 juin, une personne poursuivie et un policier sont également décédés à la suite d’une course-poursuite avec la police belge, entamée en Belgique et qui a tristement fini en France. Depuis 2017, au moins 7 personnes ont été tuées à la suite d’une intervention policière impliquant un véhicule : Mehdi en 2019, Adil en 2020, Sabrina et Ouassim en 2017, Christophe Amine en mai de cette année et Fabian , il y a quelques jours … Parmi elles et eux, de nombreux jeunes, Jidel 9ans, Fabian 11 ans, Mehdi 17 ans, Adil 19 ans, Ouassim 24 ans et Sabrina 20 ans ainsi que le jeune de 19 ans tué ce samedi. Toutes nos pensées vont aux proches et à la famille du jeune homme tué et du jeune homme à l’hôpital.

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