Alors que notre gouvernement s’évertue à multiplier les coupes budgétaires à l’encontre de l’ensemble des secteurs sociaux, une mesure a été mise en place le 1er juillet dernier : les employeurs des 1 700 plus hauts salaires de Belgique ne doivent plus payer de cotisations patronales au-delà d’un certain plafond.
Cette mesure permet désormais aux employeurs de ne plus payer de cotisations patronales supplémentaires sur la part des salaires dépassant 340 000 euros par an, soit plus de 28 000 euros par mois.
Depuis sa mise en place le 1er juillet et jusqu’à la fin de l’année 2025, cette mesure aura permis au patronat belge d’économiser 37 millions d’euros. Sur l’ensemble de l’année 2026, ce sont 75 millions d’euros qui ne seront pas reversés aux caisses de l’État. Ainsi, cette main tendue par notre gouvernement aux grandes fortunes belges n’est pas sans conséquence pour les recettes budgétaires de l’État.
Pour justifier cette mesure ultralibérale, notre gouvernement la présente comme « une façon de rétablir la compétitivité belge ». Autrement dit, il faudrait rendre plus confortable la situation des grand·es patron·nes belges afin de s’assurer qu’ils ne déménagent pas dans des pays qui seraient plus favorables à leur prospérité économique. Ce raisonnement libéral sous-entend également que la prospérité économique des patron·nes belges profiterait à l’ensemble de la société.
Or, la réalité est tout autre : cette prospérité ne bénéficie qu’aux grands patrons. Cette mesure s’inscrit dans la continuité des politiques libérales qui, en Belgique, permettent par exemple l’absence d’impôt sur la fortune. Pendant que les inégalités sociales se creusent d’année en année et que les plus riches s’enrichissent toujours davantage, les réformes antisociales du gouvernement Arizona ont, elles, fortement aggravé la précarité dans notre pays.
Pourtant, ce n’est pas le petit ou encore le moyen patronat belge qui est concerné par cette réforme, mais bien une partie ultra-privilégiée du patronat national. Les employeurs de professions aussi lucratives que celles de joueur de football professionnel ou de cadre du secteur privé sont loin d’être réellement fragilisés par les cotisations salariales qu’ils versent chaque année à l’État.
Cette mesure apparaît comme une volonté désormais décomplexée du gouvernement Arizona de tendre la main aux plus fortunés, tandis qu’une partie grandissante de la population belge continue de perdre des aides sociales à cause des innombrables coupes budgétaires mises en place par le plan d’austérité du gouvernement Arizona.
Cela a par exemple été le cas dans le secteur de la santé, qui depuis que le gouvernement Arizona est en place, a subi 523 millions d’euros de coupes budgétaires, ou encore avec l’éviction de plus de 210 000 bénéficiaires des allocations de chômage.
Le fait de systématiquement couper les subsides alloués aux personnes les plus précaires, telle une « chasse aux pauvres », tout en favorisant la pérennité du grand patronat, est un choix politique.
C’est précisément dans cette optique que le libéralisme révèle sa dangerosité, puisqu’il tend systématiquement à privilégier les groupes sociaux qui sont à la fois les plus minoritaires et les plus favorisés, tout en pénalisant des centaines de milliers de personnes qui peinent à subvenir à des besoins aussi essentiels que le logement, l’éducation, la santé, l’alimentation,…
Sources :
–https://www.ptb.be/arizonademasque/budget-qui-nous-fait-payer?utm_source=chatgpt.com



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