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Brochure contre le genre et la technologie - appel à contributions prolongé

15 novembre - journée - Partout

Brochure contre le genre et la technologie - appel à contributions prolongé

On propose à nouveau cet appel à contribution pour plusieurs raisons :
Nous nous sommes rendu.es compte que sur la première publication l’adresse mail n’était pas fonctionnelle. La bonne adresse pour nous envoyer ta contribution (écrit, dessin, collage, autre) c’est contrib-antigenreantitech@riseup.net

Nous souhaitions aussi rallonger le délai au 15 novembre 2025, car on souhaite se laisser plus de temps pour écrire et relire.

On a eu des retours de personnes ayant trouvé le texte trop compliqué. Ce n’était pas du tout l’intention. Si l’entrecroisement des luttes contre le genre et la technologie te parlent, sens toi libre de contribuer.

Partout | sur https://stuut.info

Avec la conviction que patriarcat et technologies sont des arcanes du pouvoir qui nous enserrent et contrôlent nos corps et nos esprits, que le genre est un élément majeur de la séparation et la domination des vivant.es, comment faire vivre des perspectives de lutte contre le genre dans une critique anti-industrielle contre la technologie ?

On part à la recherche de propositions qui sortent des habituelles réponses technophiles au cauchemar de la binarité, des critiques de la technologie qui fétichisent un retour à l’état de Nature, et du regard essentialiste sur le vivant.
Envoie tes écrits, dessins ou tout ce qui te plaira avant le 15 novembre 2025, à contrib-antigenreantitech@riseup.net

Alors que le monstre de la civilisation techno-industrielle avale une part toujours plus grande du vivant, les initiatives contre le développement des technologies et l’extraction des ressources nécessaires à leur production se multiplient. De la théorie aux attaques contre les entreprises dévastatrices, les réseaux de fibres optiques et d’alimentation électrique, on ne peut que se réjouir que le feu prenne toujours plus contre ces rouages de la domination. Écrits, occupations, rencontres et discussions animent aussi les constellations anti-autoritaires et anarchistes sur ces questions, croisant ou confrontant des perspectives écolos, révolutionnaires, anticivilisationnelles, nihilistes…

Mais si depuis quelques années des textes posent le rapport au genre comme un élément central de la civilisation, on constate avec (beaucoup de) regret que cette question est encore trop souvent absente, voire que les perspectives queer sont carrément attaquées dans nombre d’écrits contre la technologie issus des espaces francophones.

Au départ, il y a l’idée que la technologie est un instrument majeur de la domination : à la fois outil de contrôle et produit des diverses oppressions nécessaires à son développement (par exemple des divers processus coloniaux absolument nécessaires à l’extractivisme et aux matériaux de nos chères technologies quotidiennes).
Cependant la domination, imposant exploitation et discipline, c’est aussi la séparation des vivant.es en catégories nommables, territorialisées, comme les enclosures des terrains agricoles, et réparties hiérarchiquement. Les corps, opposés et arrachés à l’esprit, sont réduits à leurs fonctionnalités (re)productives, devenant alors outil de travail et rouage de la machine - qu’on appelle État, capitalisme ou léviathan. On les classe et on les enferme dans des catégories (genrées, classistes, racistes, âgistes, validistes ...) avec les hiérarchies qui en découlent.

Au fil de nos échanges, de nos expériences et de nos lectures, nous arrivons à un constat commun : si la technologie est un moyen pour la civilisation de nous maintenir enchaîné.es, la production du genre est partout dans le processus de domestication, imposé par les institutions, mais que chacun.e d’entre nous perpétue, à différents degrés, depuis on-ne-sait-quand. Nous ne souhaitons pourtant aucun retour à un prétendu âge d’or de liberté, et ne fantasmons aucune nature, humaine ou non. La lutte contre le genre nous semble être un plongeon dans l’inconnu, alors pourquoi ne pas tenter d’en explorer certains recoins ensemble ?

Plusieurs questions guident ces réflexions : Comment faire vivre des perspectives de lutte contre le genre dans une critique anti-industrielle contre la technologie ? Comment y insérer d’autres pans de nos luttes ? Quels pourraient être des points de jonction, en théorie et en pratique ?

Que les moteurs de nos luttes soient la rage, la passion pour la destruction, une certaine éthique, ou le simple besoin d’agir maintenant, ils se situent toujours dans une perspective anarchiste : qui se positionne en paroles et en actes pour la libération de toute forme d’oppression, et où les moyens font partie de la fin.
Pour expliciter ce "nous" utilisé ici, il ne décrit pas un groupe défini. Sans nécessairement nous connaître très bien, nous nous sommes retrouvé.es sur ces sujets autour de certains refus : des perspectives autoritaires, dirigistes ou réformistes, comme des contenus qui nous semblent glisser vers des formes de complotisme, ou encore d’exaltation du validisme et d’un pseudo « ordre naturel ». Nous ne partageons pas l’idée selon laquelle certaines luttes contre la domination seraient absolument prioritaires sur d’autres. C’est pour détruire l’ensemble des oppressions que nous voulons agir.

À partir de ça, et de bien plus, est née l’envie d’écrire et de recueillir des textes, des récits, des traductions, des dessins, bref ce qui plaira - déjà existants ou créés spécialement pour l’occasion - qui mêlent luttes contre le genre et la tech, expériences et réflexions queer et anticivilisationnelle, qui cherchent comment et où s’imbriquent patriarcat et technologies, pour mieux les remettre en cause et les attaquer ensemble.

Nous ne prétendons pas apporter des réponses définitives et consensuelles, et encore moins une quelconque Vérité universelle. Nous aimerions que les contributions à ce recueil suscitent la réflexion et le débat, toujours dans des perspectives émancipatrices.
Toutes les contributions ne seront probablement pas retenues et publiées, mais on prendra le temps d’en discuter et de répondre.

Parce que nous voulons ouvrir un espace de discussion, et nous sentir moins seul.es, nous nous lançons dans cette aventure sur papier, avec toi si tu le souhaites ! Tu peux envoyer ta contrib à
contrib-antigenreantitech@riseup.net
avant le 15 novembre 2025
.

Pour l’instant aucune date de publication n’a été fixée, mais on essaiera d’envoyer des retours maximum fin décembre.

Agenda

Brochure contre le genre et la technologie - appel à contributions prolongé

 samedi 15 novembre 2025  Toute la journée iCal
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DANS LES MÊMES THÉMATIQUES

17 décembre - 10h00 - Centre Librex

Arpentage du livre « Le conflit n’est pas une agression. Rhétorique de la souffrance, responsabilité collective et devoir de réparation » de Sarah Schulman

Des relations intimes aux politiques globales, Sarah Schulman fait le constat d’un continuum : individus comme États font souvent basculer les situations conflictuelles dans le registre de l’agression, criminalisant leurs opposants pour couper court à la contradiction et échappant ainsi à leur propre responsabilité dans les conflits. En distinguant conflit et agression, l’autrice interroge notre culture de la stigmatisation. Ce travail profond, aussi courageux qu’impertinent, montre comment la sanction et la répression prennent le pas sur l’auto-analyse à l’échelle individuelle et collective, et comment l’altérité sert de justification à la violence et à l’exclusion. Ce livre intentionnellement polémique offre un aperçu des dynamiques contemporaines et historiques qui prennent les différences intimes, raciales et géopolitiques pour des éléments déclencheurs de la course à l’injustice, à l’exclusion et à la répression. Le conflit n’est pas une agression est un virulent plaidoyer contre le phénomène culturel de l’accusation, révélant combien les personnes en situation de pouvoir exacerbent et manipulent la crainte de l’« autre » pour éviter toute remise en question. Site de l’édition : https://editions-b42.com/produit/le-conflit-nest-pas-une-agression/ Un arpentage, c’est quoi ? Il s’agit d’une lecture collective d’une œuvre. Cette technique issue des milieux ouvriers facilite l’accès à un ouvrage ; permettant de se l’approprier en développant collectivement son analyse critique. Nous alternerons entre « temps de lecture individuel » (au rythme de chacun·e) et « discussion collective » Il s’agit d’une mise au travail collectif. L’idée est de se donner un temps collectif, pour aborder une thématique en douceur et de manière conviviale. INFOS PRATIQUES * Quand ? Le mercredi 17 décembre 2025 * Où ? Au Centre Librex : 66 rue Coenraets – 1060 Bruxelles * Quelle heure ? De 10H à 17H (accueil à partir de 09h45) * Pour qui ? Tout le monde, aucun de prérequis nécessaire excepté un bon niveau de français (lire et parler) * PAF ? Gratuit * Inscriptions indispensables https://centrelibrex.be/rendez-vous/17-12-2025-arpentage-du-livre-le-conflit-nest-pas-une-agression-rhetorique-de-la-souffrance-responsabilite-collective-et-devoir-de-reparation-de-sarah-schulman/ Max 12 personnes ! => en cas d’annulation, merci de nous le faire savoir dès que possible afin de libérer votre place * Infos/Contacts Marie François, animatrice socioculturelle pour le Centre Librex mfrancois@centrelibrex.be Morgane Borensztejn, formatrice à la Ligue de Droits Humains mborensztejn@liguedh.be

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