Samedi 11 octobre, a eu lieu la sixième action menée par la coalition Code Rouge. Cette nouvelle action de masse, organisée en collaboration avec Stop Arming Israel, le Comité des Soulèvements de la Terre Bruxelles et Against the Flow, a ciblé le site du géant mondial du secteur sidérurgique ArceloMittal Industeel, à Marchienne-au-Pont.
Cette édition visait l’empire logistique et les entreprises complices de la colonisation et du génocide en Palestine. Plus de 400 militant·es ont bloqué le site industriel pendant près de 3 heures, et différentes actions de sabotage ont eu lieu sur certaines infrastructures liées au secteur logistique. Des camions de livraison et les voies de chemin de fer du site industriel ont été endommagés.
Cette action de masse s’inscrivait dans le cadre d’une campagne internationale contre l’Empire logistique. D’autres actions de masse ont notamment été menées au port de Rotterdam et contre le projet de construction du méga-canal Seine-Nord Europe.
Le site d’ArceloMittal Industeela était ciblé en raison de sa complicité avec le génocide en cours en Palestine. En avril 2025, plus de 50 tonnes de métal ont en effet été livrées au ministère de la défense israélienne depuis le port d’Anvers.
Outre cette complicité, les organisateur·ices ont rappelé à quel point une entreprise comme ArceloMittal Industeel est fortement polluante, fait partie intégrante du système logistique mondial.
La dénomination « empire logistique » désigne l’ensemble des filières logistiques qui permettent de faire fonctionner l’économie capitaliste : aéroports, canaux, entrepôts, routes, etc.
Ce 11 octobre, dès l’aube, plusieurs centaines de militant·es ont été arrêté·es par les forces de l’ordre dans différentes communes flamandes, où un large dispositif policier avait été mis en place pour empêcher leur arrivée sur le site de l’action.
En revanche, d’autres groupes de militant·es ont réussi à déborder le dispositif policier. Cela a notamment été le cas à la gare de Charleroi, où des militant·es ont repoussé une ligne de policiers qui tentaient de les empêcher de sortir du quai.
À leur arrivée sur le site, les centaines de militant·es présent·es ont commencé à barricader les entrées. D’autres ont repeint une importante partie des murs de l’entreprise avec des messages en soutien à la Palestine et contre l’empire logistique.
L’occupation, qui a duré jusqu’aux alentours de midi, s’est déroulée dans une bonne ambiance, ponctuée de nombreuses prises de parole.
Pendant le blocage, les délégués syndicaux de l’entreprise sont entrés en contact avec les militant·es afin d’échanger sur la situation. Cette collaboration, menée dans un grand respect mutuel, a permis aux centaines de participant·es de repartir en cortège sans la moindre confrontation avec les forces de l’ordre. À plusieurs reprises, des délégués syndicaux et des travailleurs de l’entreprise ont félicité les causes défendues par les militant·es.
Les délégués syndicaux ont eux-même affirmé qu’une lutte avait eu lieu au sein de l’entreprise pour stopper le transit de matériaux vers Israël.
À la fin du blocage du site sidérurgique, les manifestant·es sont parti·es en cortège en direction de la gare de Charleroi, dans une ambiance festive, sous les applaudissements d’une partie des passants. La tête de cortège tenait une banderole sur laquelle on pouvait lire :
« 14/10 Grève générale »
Les militant·es présent·es ont une nouvelle fois démontré la pertinence politique des actions de masse en Belgique. L’action Code Rouge a permis d’infliger des dégâts matériels significatifs à l’entreprise ciblée, et ce, malgré la surveillance accrue récemment par l’OCAM à l’égard du mouvement climat belge.
Les discours portés par les militant·es de Code Rouge appelaient clairement à rejoindre massivement la manifestation nationale du 14 octobre contre la casse sociale portée par le gouvernement Arizona.
crédit photo : @esther_colere



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