Kali est l’histoire d’une hybridation.
Deux féminités bafouées, rapiécées : l’une subit la
violence des dieux qui envient ses pouvoirs, l’autre provoque la concupiscence des hommes avides de ses charmes.
Ni putain, ni déesse, Kali s’affranchit de cette dualité contrainte et choisit d’être femme.
Au fil du récit, elle apprend à chérir son corps et à honorer son désir. Sa jouissance sera sa vengeance et sa libération.
Kali est un conte féministe, un hymne à la libération du corps et de la sexualité des femmes. Il nous dit l’urgence de transformer la société patriarcale et ses constructions sociales, culturelles et historiques aliénantes, de mobiliser la force nécessaire à ce renversement.
Suite à la découverte décisive de « Kali décapitée » dans les Nouvelles orientales de Marguerite Yourcenar, la conteuse Ummée Shah délivre son premier spectacle avec un récit intense où la parole devient incantation.
Elle propose une narration interne à travers laquelle elle livre au public la part intime de l’héroïne. Sa proximité avec le personnage de Kali est palpable. Les frontières sont délibérément floues.
En empruntant à la langue hindi des procédés de répétition qui s’apparentent aux mantras hindous, elle teinte le récit d’un caractère sacré.
Ses mots révèlent le sort d’une divinité déchue ; son corps raconte une révolution en gestation.
Le conte est accompagné par une guitare électrique
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