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No Business As Usual — Boycott culturel d’Israël

No Business As Usual — Boycott culturel d’Israël

Des artistes et des institutions culturelles néerlandais et belges s’engagent à boycotter Israël

Belgique | sur https://stuut.info

Nous, membres du secteur culturel néerlandais et belge, refusons désormais de rester spectateur·trice·s face aux crimes de guerre, aux crimes contre l’humanité et à ce que toutes les institutions internationales reconnues qualifient de génocide contre le peuple palestinien.

Avec effet immédiat, et en réponse aux appels constants des artistes palestinien·ne·s et de la société civile, nous instaurons un boycott culturel de l’État d’Israël, ainsi que de toutes les institutions et entreprises israéliennes. Sont exclues de ce boycott les organisations non complices des violations du droit international et qui se sont clairement prononcées contre le génocide, l’occupation illégale et l’apartheid.

Le boycott ne vise pas les individus ni leur origine, pas plus les Juif·ve·s que les Israélien·ne·s en tant que tel·le·s, mais bien la complicité des institutions et entreprises israéliennes dans les violations des droits humains commises à l’encontre des Palestinien·ne·s. Depuis des décennies, des artistes du monde entier dénoncent les violations graves des droits humains commises par Israël. Après près de deux ans de génocide à Gaza — marqué par la violence militaire, la famine et la destruction des infrastructures médicales et éducatives — Israël a encore intensifié ses attaques depuis mars 2025, allant jusqu’à la destruction quasi totale de la bande de Gaza.

Toute forme de culture palestinienne est systématiquement détruite : églises, mosquées, écoles, bibliothèques et patrimoine culturel sont des cibles prioritaires, tout comme les journalistes, humanitaires, médecins et artistes. En Cisjordanie et à Jérusalem aussi, la vie des Palestinien·ne·s devient de plus en plus impossible. Il ne s’agit là que de la dernière phase d’une politique de plusieurs décennies d’oppression, de marginalisation et d’expulsion systématique du peuple palestinien.

Ces dernières semaines, les actions collectives contre la violence génocidaire d’Israël se sont multipliées :

  • Cinq pays, dont les Pays-Bas, ont refusé de participer à l’Eurovision tant qu’Israël y prend part ;
  • Plus de 5 000 professionnels du cinéma, dont de nombreux·ses acteur·trice·s d’Hollywood, ont déclaré qu’ils ne collaboreraient plus avec des institutions israéliennes ;
  • Plus de 400 artistes ont rejoint la campagne No Music For Genocide et ont bloqué leur musique sur les plateformes de streaming en Israël ;
  • En Flandre, la ministre de la Culture a personnellement appelé à un boycott culturel national d’Israël.

Nous nous appuyons sur l’expérience du boycott culturel de l’Afrique du Sud, qui a contribué à la chute du régime d’apartheid. Nous exprimons notre solidarité avec nos collègues palestinien·ne·s, qui ont perdu leurs proches, leurs foyers et leurs moyens de subsistance, ainsi qu’avec nos collègues israélien·ne·s qui se tiennent à nos côtés dans la lutte pour la justice et les droits du peuple palestinien.

Un boycott culturel ne suffira pas, à lui seul, à mettre fin au génocide et à l’occupation. C’est pourquoi nous appelons, comme le demandent les Palestinien·ne·s depuis longtemps, le monde du sport, le milieu académique, le secteur économique et la sphère politique à rompre leurs liens avec les institutions complices. Seule une action collective et concertée pourra contraindre Israël à respecter le droit international.

Cette décision de boycott n’a pas été prise à la légère. Le secteur culturel repose sur la conviction que les échanges artistiques doivent rendre le monde meilleur, ou du moins ne pas lui nuire. Mais il ne peut plus être question de “business as usual” : l’impunité doit cesser.

Signé,
entre autres  Ancienne Belgique  /  Beursschouwburg  /  Bonnefanten  /  Centraal Museum Utrecht  /  Charleroi Danse  /  Crossing Border  /  De Rijksakademie  /  DE SINGEL  /  Dutch Design Week  /  Framer Framed  /  IDFA  /  Koninklijke Vlaamse Schouwburg  /  Kunstencentrum VIERNULVIER  /  Kunstenfestivaldesarts  /  Le Guess Who ?  /  Metropolis M  /  MSK Gent  /  Museum Arnhem  /  Nederlands Film Festival  /  Nederlands Theater Festival  /  ntgent  /  Oerol Festival  /  Sonsbeek arts projects  /  SPRING Performing Arts Festival  /  Stadsschouwburg Utrecht  /  Studio Dries Verhoeven  /  Theater Rotterdam  /  Theaterfestival de Parade  /  Théâtre National Bruxelles  /  TivoliVredenburg  /  ZIN TV

Contact
BE : belgie@cultureleboycotisrael.nu

Voir en ligne : zintv.org

Notes

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Extrême-droite / Antifascisme

PRESSION : DES ACTIVISTES POURSUIVI·ES POUR AVOIR BLOQUÉ UNE ENTREPRISE D’ARMEMENT ISRAÉLIENNE EN BELGIQUE

Le 4 mars 2024, une centaine d’activistes a bloqué le site de OIP-Elbit Systems, une entreprise d’armement israélienne pour dénoncer la complicité belge avec le génocide en cours en Palestine. Depuis, des poursuites judiciaires ont été entamées et 7 activistes font face à un procès pour leur participation au blocage. L’entreprise OIP exige des activistes des dédommagements, ce qui les expose à 70 000 euros d’amende. Le jour du blocage, deux entreprises avaient été visées en Belgique : OIP-Elbit à Oudenaarde et Thalès à Herstal. Les collectifs qui avaient organisé l’action expliquaient s’attaquer à ces entreprises car elles « produisent des armes, des technologies militaires ou de surveillance utilisées par le régime d’apartheid israélien et sont complices du génocide en cours à Gaza ». À défaut d’un embargo belge au niveau politique, les activistes ont voulu mettre en oeuvre un embargo citoyen en s’attaquant au matériel de ces entreprises. Les activistes rappelaient que OIP est une filiale du producteur d’armes israélien Elbit Systems, qui est le plus grand fabricant d’armes privé d’Israël : « Elbit fournit 85 % des drones et la plupart des équipements militaires terrestres utilisés par l’armée israélienne. La multinationale de l’armement française Thalès entretient quant à elle des relations de longue date avec Israël et collabore avec Elbit System. » En septembre 2025 avait lieu un premier procès : celui de la militante Anuna De Wever, pour des graffitis réalisés sur le site de l’entreprise OIP à Tournai en décembre 2023 et pour le motif « d’association de malfaiteurs ». Ce 21 octobre 2025, le verdict est tombé : suspension du prononcé pour les graffitis et Anuna De Wever a finalement été acquittée de l’accusation « d’association de malfaiteurs ». Avec ses avocates, elle entreprend désormais un procès à l’encontre de OIP–Elbit pour complicité dans un génocide. Entre-temps, se déroule une autre affaire juridique : celle de 7 activistes qui ont participé à l’action de blocage en mars 2024. OIP-Elbit les poursuit et réclame des sommes pour compenser les pertes financières mais aussi lesdits « dommages moraux » à l’issue du blocage de 2024. Les activistes visés et leurs camarades de Stop Elbit maintiennent toutefois leur ligne : « Nous refusons de laisser une compagnie israélienne fabriquer en toute impunité des armes sur le territoire belge. […] Aujourd’hui Elbit nous poursuit en justice et nous demande des indemnités. Ne les laissons pas gagner. » Le procès a lieu le 16 février 2026. Les activistes appellent au soutien le jour du procès mais aussi à un soutien financier, et à rejoindre les actions de Stop Elbit. Ce procès s’inscrit dans la criminalisation des personnes qui se prononcent publiquement en opposition au génocide en cours en Palestine et à la complicité de l’état belge dans ce génocide, notamment via des matériaux d’armement. En Belgique, le projet de la loi dissolution (ou loi Quintin) s’inscrit (...)

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16 novembre - 14h00 - Gare du Nord

MANIFESTATION NATIONALE LE 16/11 — FREE PALESTINE

Le fragile cessez-le-feu entré en vigueur au début du mois d’octobre est une bonne nouvelle, qui permet d’entrevoir la fin du cauchemar absolu en cours depuis plus de deux ans dans la bande de Gaza. Cependant, aucune paix durable ne sera possible tant que les droits du peuple palestinien ne seront pas garantis — en particulier ses droits à l’autodétermination, au retour et à une réparation complète. Aucune paix durable ne sera possible tant qu’Israël ne mettra pas fin à son régime colonial d’apartheid. Le plan Trump, salué par la communauté internationale, y compris par des pays occidentaux tels que la Belgique, ne répond à aucune de ces conditions. Au contraire, il prévoit le maintien sous tutelle coloniale des Palestiniens. Par ailleurs, les violations par Israël des termes de l’accord, comme la poursuite des bombardements et du chantage humanitaire comme arme de guerre, ne sont pas de nature à stopper le génocide en cours. Nous poursuivons donc notre mobilisation pour la justice pour le peuple palestinien, ce tant que continueront l’occupation illégale, l’apartheid et le colonialisme israélien, et tant que les responsables du génocide à Gaza et leurs complices n’auront pas répondu de leurs crimes. La déstabilisation de la région et la souffrance de ses peuples ne prendront pas fin avec la signature de plans d’inspiration coloniale, mais par des mesures concrètes pour forcer Israël à se plier à ses obligations : – mettre fin à la colonisation et démanteler toutes ses colonies ; – mettre fin au blocus illégal de Gaza et permettre l’accès sans entrave à l’aide humanitaire pour ses habitants ; – se retirer du Territoire palestinien occupé ; – démanteler le système d’apartheid des deux côtés de la ligne verte ; – garantir le droit au retour des réfugiés ; – libérer tous les prisonniers palestiniens détenus pour des raisons politiques ; – indemniser les victimes palestiniennes. Rassemblons-nous pour la marche nationale le 16 novembre à 14h, à la Gare du Nord de Bruxelles, pour exiger du gouvernement belge : L’imposition, conjointement avec les gouvernements régionaux, d’un embargo militaire complet sur Israël, incluant l’interdiction de toute exportation, transfert, transit ou réexportation d’armes, de munitions, de technologies et d’équipements militaires — qu’ils soient directs ou indirects — ainsi que de tout service lié (recherche, etc.) ; L’interdiction de toute relation commerciale ou d’investissement contribuant au maintien de l’occupation illégale de la Palestine par Israël, comme stipulé par la Cour internationale de Justice, ainsi que de tout partenariat — y compris les marchés publics — avec des entreprises complices de violations des droits humains et du droit international dans les territoires palestiniens occupés ; Le soutien à la suspension immédiate de l’Accord d’association entre l’Union européenne et Israël ; L’application de tous les mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale et la...

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