stuut.info

Violences policières : Les policiers qui ont renversé et tué Jidel 9 ans ne seront pas poursuivis

Violences policières : Les policiers qui ont renversé et tué Jidel 9 ans ne seront pas poursuivis

Bruxelles | sur https://stuut.info | Collectif : Bruxelles Dévie | Collectif : Bruxelles Dévie

Le 18 juin à 9H30 du matin à Anvers, Jidel 9 ans, a été renversé et tué par une voiture de police alors qu’il se rendait à son école en vélo et qu’il traversait un passage piéton. Jidel était à deux pâtés de maisons de son école, lorsqu’un véhicule s’est immobilisé pour le laissez-passer sur un passage piéton, un véhicule de police qui se dirigeait vers un lieu d’intervention lancé à toute allure, l’a alors renversé violemment. Jidel est décédé sur place malgré que les premiers soins lui aient été prodigués.

Durant le mois d’octobre 2025, le parquet d’Anvers a classé sans suite l’enquête au sujet de la mort de Jidel. Les enquêteur·rices ont estimé que le policier au volant du véhicule « n’avait commis aucune négligence et que la collision était inévitable compte tenu des circonstances de l’accident ».

Le terrible décès de Jidel après avoir été renversé par une voiture de police était survenu deux semaines après celui de Fabian, 12 ans, tué le 2 juin. Fabian avait été tamponné puis écrasé par un véhicule de police à Bruxelles alors qu’il jouait au parc Elisabeth sur une trottinette. L’intervention policière, qui avait été justifiée par les agents de police car Fabian était en trottinette, avait provoqué sa mort. Cette dernière avait suscité un grand émoi mais aussi des questionnements concernant les pratiques des courses poursuites. Pendant la marche en hommage à Fabian, une vive colère s’était exprimée à l’encontre de l’institution policière.

PNG - 363.5 ko

Depuis 2017, au moins 10 personnes ont été tuées à la suite d’une intervention policière impliquant un véhicule : Mehdi en 2019, Adil en 2020, Sabrina et Ouassim en 2017, Christophe Amine en mai de cette année et Fabian et Jidel, un homme et un policier le 25 juin, ainsi qu’un jeune de 19 ans le 28 juin. *

Parallèlement, un mouvement qui dénonce la dimension structurelle et raciste des violences policières commises et institutionnalisées par l’État belge se construit en Belgique et en particulier à Bruxelles. Ce dernier pointe un élément central dans la lutte contre les violences d’État : le problème n’est pas le « policier », mais la police en tant qu’institution.

Toutes nos pensées vont aux proches et à la famille de Jidel, ainsi qu’a toutes les autres personnes victimes de la police et à leurs proches et soutiens.

Sources :

« Pas de poursuite après le décès d’un enfant de 9 ans renversé par la police à Anvers », 7sur7, 22/10/25, https://www.7sur7.be/faits-divers/pas-de-poursuite-apres-le-deces-dun-enfant-de-9-ans-renverse-par-la-police-a-anvers a4347386/

« Vive émotion à Anvers après que Jidel, 9 ans, a perdu la vie, renversé par une voiture de police », Le Soir, 18/06/2025 https://www.lesoir.be/682625/article/2025-06-18/vive-emotion-anvers-apres-que-jidel-9-ans-perdu-la-vie-renverse-par-une-voiture

« Jidel, 9 ans, écrasé par un combi de police à 500 mètres de son école : “Fallait-il vraiment rouler si vite ?” », 7sur7, 19/6/25 https://www.7sur7.be/belgique/jidel-9-ans-ecrase-par-un-combi-de-police-a-500-metres-de-son-ecole-fallait-il-vraiment-rouler-si-vite a4a39fb4/

Légende :

* « La police poursuit et provoque la mort d’un jeune de 19 ans à Bruxelles », Bruxelles Dévie, 29/06/25 https://bruxellesdevie.com/2025/06/29/la-police-poursuit-et-provoque-la-mort-dun-jeune-de-19-ans/

Voir en ligne : Bruxelles Dévie

Notes

Une question ou une remarque à faire passer au Stuut? Un complément d'information qui aurait sa place sous cet article? Clique ci-dessous!

Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Texte du message
  • Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

DANS LES MÊMES THÉMATIQUES

Écologie

[Brochure] Zone à Défendre

Donne, partage, copie, réimprime, diffuse ce zine, que cette histoire soit partagée et qu’on s’en souvienne. Pour avoir accès à la BD et lire la suite de ce texte, aller sur le pdf en version lecture en ligne : PDF Du 16 septembre au 7 octobre 2024, des militant·es écureuil·les et chauves-souris sont monté·es dans les arbres et sur les toits du Verger pour défendre la dernière Zad, Zone à défendre, du tracé de l’A69. L’A69 est un projet d’autoroute entre Castres et Toulouse inutile et catastrophique sur le plan environnemental. Pour empêcher sa réalisation, une Zad s’est déployée sur son tracé, installée sur plusieurs zones, dont le Verger. Ces zones ont été habitées et partagées par des personnes venues un jour, une semaine, des mois, lutter pour la survie de ces habitats contre les machines destructrices de ce chantier. Ce zine rassemble les illustrations quotidiennes d’une grimpante déter, écureuille lors de l’évacuation des derniers arbres du tracé. On y retrouve un récit des cinq dernières écureuilles qui ont résisté, pendant ce siège de vingt-deux jours, perchées dans deux noyers du Verger. TÉMOIGNAGE COÉCRIT PAR LES CINQ DERNIÈRES ÉCUREUILLES DU VERGER Nous parlons d’une zone à défendre située entre Castres et Toulouse sur le tracé de l’autoroute A69. 53 km de chantier, d’arbres abattus, de champs désertifiés, d’artificialisation des sols. Plusieurs zones zadées ont éclos, la Crem’zad, la Crem’arbre, la Cal’arbre et enfin le Verger. Le Verger est le jardin d’Alexandra, ancienne locataire devenue occupante de droit de la dernière maison encore habitée sur le tracé de l’autoroute. Elle a ouvert la porte aux zadistes et nous avons surnommé Verger son terrain rempli d’arbres fruitiers et de plantes comestibles. L’une d’entre nous y a même cultivé un grand potager, habité par des plants de tomates, aubergines, pommes de terres, piments, etc. Nous avons occupé les arbres du Verger de mars 2024 jusqu’à leur évacuation par la police, qui dura du 16 septembre au 7 octobre 2024. Des cabanes et des plateformes furent construites sur des noyers, chênes, frênes, tilleuls, marronniers, et platanes. Nous avons lutté pour la protection de cet habitat avec Alexandra contre les violences des expropriants (NGE-ATOSCA [1]) et leur volonté de l’isoler. INTERVENTIONS DE LA CNAMO [2] Les premières interventions étaient assez distantes de nous, dans des arbres à l’autre bout du jardin. Pourtant nous avons vu et surtout entendu les cris, ceux des écucus [3] et du sol, d’encouragements et de mises en garde des CNAMO. « Courage ! » « Faites attention à vous » « Iel est détaché·e ! Vous le·a mettez en danger ! » « Cette branche est trop petite pour vous, elle va casser ! » Entendu aussi le bruit sourd de la chute d’un·e camarade sur le chemin où étaient éparpillées des tuiles. Vu aussi la course effrénée de ce·tte camarade dans les petites branches hautes du tilleul, pendant que plusieurs hommes cagoulés et en uniforme le·a...

Partout Partout |

4 décembre - 19h00 - Boom café

[Projo/rencontre]Les descendants d’Abraham (Israël/Palestine) 1989

Jeudi 4 décembre : 19h Projection/Discussion : Les descendants d’Abraham (Israël/ Palestine) 1989 en présence d’Ingrid Becker-Ross Pour la première fois diffusé avec des sous-titres francophones. Organisée avec la B.O.U.M (durant la permarmence de la bibliothèque) et en soutien avec la campagne Punk Against Apartheid : https://punksagainstapartheid.noblogs.org/ “J’ai découvert par hasard le travail de Charles Gordian Troeller & Marie-Claude Deffarge sur de vieilles copies VHS des épisodes de la série télévisée documentaire “Au Nom du Progrès”, et ce fut un choc politique et médiatique salvateur. Une esthétique brute et propre, une écriture claire et située, un regard politique matérialiste, anticolonial, radicalement écologiste et un travail qui s’inscrit, par les sujets et leur traitement, dans une perspective révolutionnaire et libertaire. Après plusieurs années à me rendre compte que personne autour de moi ne connaissait l’existence de ces films (car réalisés et diffusés en Allemagne et au Luxembourg), cela m’a poussé à entrer en contact avec Ingrid Becker-Ross pour avoir accès à d’autres films, et aider à leur diffusion. De ces échanges ont émergé la création des sous-titres francophones du film “ Les descendants d’Abraham” et l’organisation de cette projection, la première d’une série. Une discussion sera organisée autour du sujet du film en lui même, autour du contexte de sa réalisation, des sujets abordés, ou autour des choix journalistiques et artistiques (selon les personnes présentes et les volontés du public). C’est aussi l’occasion pour présenter les autres films existants ou disparus qui pourraient être sous-titrés et diffusés. Si vous souhaitez aider à la création de traduction et de sous-titres (en général depuis l’allemand) ou organiser une projection d’un film, n’hésitez pas à consulter le site et la liste des films disponibles. Malheureusement certains films sont encore introuvables comme « Un génocide oublié (Soudan du Sud, 1967) » ou Le Kurdistan à feu et à sang (1964) Le prochain film actuellement en cours de sous-titrage et de traduction est « Alger, capitale des révolutionnaires » (1972). Version originale (allemand et multilingue) Sous-titré Français Titre original : Die Nachkommen Abrahams Réalisation : Gordian Troeller Collaboration : Ingrid Becker-Ross Caméra : Gordian Troeller Son : Ingrid Becker-Ross, Brigitte Dahm-Bauchwitz Montage : Ingrid Härtel Couleur, 1989 43 minutes  Ce film est issu d’une autre série de reportages (de cette équipe de documentaristes : "Enfants de ce monde“ réalisé entre 1984 et 1999. Décembre 1987 marque, dans les territoires occupés par Israël, le début de la révolte des Palestiniens, l’Intifada. Ce sont surtout des jeunes gens et des enfants qui sont le moteur de cette révolte, car ils ne sont plus disposés à se faire une raison de l’occupation et de l’état de choses qu’elle a entraîné. Leur activité doit aussi pousser les adultes à...

Bruxelles Bruxelles | Racismes / Colonialismes |
Écologie

Écologie : pour la première fois depuis 2018, un Premier ministre belge n’ira pas à la COP pour le climat

Vu les positions politiques de notre Premier ministre, la nouvelle n’a rien d’étonnant mais elle reste marquante : Bart De Wever (N-VA) ne se rendra pas au sommet climatique qui se déroule dans le cadre de la COP 30, les 6 et 7 novembre à Belém, au Brésil. Avant chaque COP, un sommet regroupant les chefs d’État des pays membres est organisé, et pour la première fois depuis 2018, un chef d’État belge n’en fera pas partie. À la place, la Belgique sera représentée par le ministre fédéral du Climat Jean-Luc Crucke et par la ministre wallonne Cécile Neven, qui seront présent·es durant la période de la COP 30, du 10 au 21 novembre. Les COP (Conférences des Parties) climat sont des sommets internationaux qui rassemblent chaque année les états signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Lors de ces conférences, les représentant·es des 195 pays ayant pris part à la convention négocient, adoptent des décisions et assurent le suivi des dernières mesures relatives à la situation climatique. Au fil des années, ces conférences ont montré leur incapacité à apporter de véritables solutions à la crise sociale et écologique actuelle, et qu’elles servent davantage de “greenwashing” que d’une remise en cause des systèmes à l’origine de cette crise. Cela étant dit, le choix du Premier ministre belge de ne pas s’y rendre envoie un message de désintérêt politique pour les questions climatiques, d’autant plus qu’il s’agit de la première COP depuis son entrée en fonction. Ce désintérêt reflète une tendance observée chez de nombreux chefs d’État, qui privilégient une approche nationaliste des enjeux politiques, notamment climatiques. C’est par exemple le cas de Donald Trump qui a choisi de retirer les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat. Le climatoscepticisme constitue un élément central des idéologies et des programmes politiques de droite et d’extrême droite. En se désintéressant des enjeux climatiques, Bart De Wever fait passer à la trappe les considérations politiques quant aux conséquences sociales et environnementales que celle-ci entraînera. Le gouvernement de l’Arizona a dernièrement mis en place des coupes budgétaires dans des domaines clés de la transition climatique comme le secteur énergétique, les transports en commun ou encore la recherche scientifique en matière climatique. Si le Premier ministre et le gouvernement Arizona semblent assumer leur désintérêt pour les questions climatiques et la COP30, cela n’empêche pas plusieurs citoyen·nes de se mobiliser. Un équipage constitué de plusieurs militantes écologistes est parti en bateau à Belém pour rejoindre la COP30 et y porter un discours réellement écologiste mais qui s’inscrit aussi dans d’autres luttes. Est notamment à bord la militante belge Adélaïde Charlier. « La COP30 est un moment clé. Elle se tiendra en Amazonie, territoire emblématique des luttes des peuples autochtones, féministes et écologiques. Nous avons donc une (...)

Bruxelles Bruxelles |

Publiez !

Comment publier sur Stuut ?

Stuut est un média ouvert à la publication.
La proposition d'article se fait à travers l’interface privée du site.
Si vous rencontrez le moindre problème ou que vous avez des questions,
n’hésitez pas à nous le faire savoir par e-mail: contact@stuut.info