Sommaire
- Nigeria : 25 jeunes arrêtés pour avoir préparé un mariage homosexuel
- Inde : Situation tendue au Ladakh
- Allemagne : Un événement commémoratif kurde interdit à Hanovre
- France/Corse : Libération de l’ indépendantiste corse Stéphane Ori
- Grande-Bretagne : Prison avec sursis pour avoir barbouillé des jets privés
- Iran : Sept condamnations dont une à mort contre des militants kurdes
- USA : L’ICE chassée d’un village à Chicago
- Tunisie : Plusieurs manifestations contre le Groupe Chimique Tunisien violemment réprimées
- Inde : Deux nouvelles redditions de dirigeants maoïstes
- Allemagne : Toujours des représailles après l’expulsion des squats de Leipzig
- France : Un syndicaliste de SUD Rail convoqué par la police
- Sahara Occidental : Mobilisation contre le projet « d’autonomie » défendu par Trump
- Paraguay : Grèves de la faim de prisonnières politiques
- France : Nouvelle audience pour Berdan Efe Özder
- Indonésie : Appel à soutenir 44 anarchistes toujours détenu·es
- Brésil : La police tue plus de 136 personnes dans les favelas de Rio de Janeiro
- Poitiers : La préfecture interdit une manifestation anti-bassine et autorise celle de leurs opposants
- Tanzanie : Violente répression suite à des manifestations durant les élections
- Turquie : Nouvelle vague d’arrestations de membres du Parti Socialiste des Opprimés (ESP)
- USA : Attaque informatique contre l’ICE et le FBI
- USA : La police de l’immigration scanne le visage des passants pour vérifier leur nationalité
- Royaume-Uni : Mois d’action et de solidarité pour Taylor, militant trans mort en prisonarticle
- Toulouse : Discussion sur la prison avec Jean-Marc Rouillanarticle
- Hongrie : Le verdict du procès de l’antifa Maja sera rendu le 22 janvier
- Mexique : Le militant anarchiste Jorge Esquivel victime de négligence médicale
- Allemagne : Une nouvelle loi vise à renforcer les pouvoirs de la police à Berlin
- Tanzanie : Au moins 700 morts après des révoltes suite à l’élection présidentielle
- Philippines : Attaque de la guérilla contre l’armée
- France : La gendarmerie anticipe l’opposition à l’engagement de la France dans une guerre à l’Est
- Allemagne : Manifestations de soutien à Daniela Klette pour son anniversaire
- Toulouse : Soirée « Résistances dans les prisons du fascisme turc »
- Turquie : Un prisonnier du TKP/ML victime de négligence médicale
- Colombie : La principale dissidence des FARC prète à combattre l’intervention américaine
- Royaume-Uni : Des prisonnières pro-palestiniennes entament une grève de la faim
Nigeria : 25 jeunes arrêtés pour avoir préparé un mariage homosexuel
Dix-huit hommes et sept femmes ont été placés en garde à vue. La police religieuse les a arrêtés et les a soupçonnés d’avoir préparé un mariage homosexuel dans le nord du Nigeria, une région majoritairement musulmane et conservatrice. La police de la charia a agis sur une dénonciation d’habitants, elle a fait irruption dans un centre événementiel à Kano, où le mariage devait avoir lieu. Selon l’interprétation locale de la charia, l’homosexualité est passible de la peine de mort, bien que cette sentence n’ait jamais été appliquée. En 2014, le Nigeria a adopté une nouvelle législation fédérale interdisant les mariages homosexuels. Toute personne enfreignant cette loi risque jusqu’à 14 ans de prison.
Inde : Situation tendue au Ladakh
Le mécontentement croissant de la population du Ladakh, une région au nord de l’Inde, couve depuis au moins 2019, date à laquelle cette région a été séparée de l’ancien État indien du Jammu-et-Cachemire et a perdu son statut semi-autonome en passant sous le contrôle administratif direct de l’Inde. À l’époque, de nombreux Ladakhis, dont l’activiste écologiste Soman Wangchuk, ont accepté la nouvelle administration, contrairement au Cachemire voisin qui a connu une vague de violence et de répression à l’encontre de toute dissidence. Avec le temps, les Ladakhis ont réalisé que la perte totale de leur autonomie était un problème. Outre le chômage généralisé qui touche la région, l’une des questions les plus urgentes concerne la manière dont les terres et les écosystèmes fragiles du Ladakh sont gérés. Depuis qu’il a pris le contrôle du Ladakh, le gouvernement a annoncé des projets touristiques, solaires et industriels à grande échelle dans la région, nécessitant des milliers d’hectares de terres.
Soman Wangchuk a entamé une grève de la faim avec ses partisans, refusant de s’alimenter jusqu’à ce que les revendications des Ladakhis soient satisfaites. Les manifestations sont restées pacifiques jusqu’au 24 septembre, 14e jour de la grève de la faim, quand les jeunes sont massivement descendus dans la rue ont jeté des pierres, incendié un véhicule de police, puis se sont rendus au bureau du parti au pouvoir BJP et l’ont brûlé La police a ouvert le feu et quatre personnes sont mortes et des dizaines d’autres ont été blessées. Le ministère indien de l’Intérieur a déclaré que la police avait tiré en « légitime défense » et a imputé la responsabilité des violences aux « discours provocateurs » de Sonam Wangchuk qui a été emprisonnés en vertu de la loi sur la sécurité nationale. Depuis la situation s’est apaisées mais les mobilisations continuent par la libération de Sonam Wangchuk . Jeudi, le gouvernement a libéré 26 personnes arrêtées lors des manifestations en signe d’apaisement, mais Sonam Wangchuk reste détenu.
Allemagne : Un événement commémoratif kurde interdit à Hanovre
La ville de Hanovre qualifiant d’« acte de soutien » à une « organisation terroriste » a interdit sans préavis une cérémonie commémorant les martyrs de la guérilla kurde. La ville a justifié cette décision par une possible violation de l’interdiction du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en vigueur en Allemagne depuis 1993. L’ordre de police soutien également que de tels événements commémoratifs contribuent à « renforcer la cohésion interne du PKK » et pourraient avoir un effet mobilisateur, notamment auprès des jeunes participants. La communauté kurde a critiqué cette action, la jugeant disproportionnée et motivée par des considérations politiques. Elle a qualifié cette interdiction de manifestation d’une « criminalisation systématique de la vie des Kurdes en Allemagne ». Elle a aussi souligné que le PKK avait déjà déclaré la fin de sa lutte armée et s’était dissous en mai
France/Corse : Libération de l’ indépendantiste corse Stéphane Ori
Stéphane Ori est sorti de la prison de la Santé à Paris, ce jeudi 23 octobre. Placé en détention depuis 19 mois, militant du parti indépendantiste Core in fronte, il avait été arrêté le 26 mars 2024. Mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs actes de terrorisme » concernant une conférence de presse clandestine armée du Front de libération nationale de la Corse du 5 mai 2021. Il a été libéré mais, reste sous contrôle judiciaire avec bracelet électronique. Il est assigné à résidence dans la ville d’Aix-en-Provence avec l’interdiction de se rendre en Corse. Stephane Ori devra respecter des horaires de sortie, et un pointage au service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP).
Grande-Bretagne : Prison avec sursis pour avoir barbouillé des jets privés
À l’aube du 20 juin 2024, Jennifer Kowalski, 29 ans, et Cole Macdonald, 23 ans, du groupe Just Stop Oil, ont cisaillé le grillage de l’aéroport de Stansted, au nord-est de Londres, pour accéder à la zone de stationnement des avions privés, armées d’extincteurs remplis de peinture orange. Elles espéraient attirer l’attention sur le bilan carbone de Taylor Swift, à l’occasion de sa tournée dans la capitale britannique. Avant même sa monumentale tournée des “Eras”, qui s’est échelonnée en 2023 et 2024 dans le monde entier, Taylor Swift avait été classée “célébrité la plus pollueuse de l’année” par l’agence de marketing Yard, avec 170 vols en sept mois. Mais le jet privé de Taylor Swift ne s’y trouvait pas à ce moment-là et les deux militantes ont aspergé de peinture deux avions appartenant respectivement à une compagnie d’assurances et à un groupe d’investissement. Elles ont été condamnées lundi à des peines de prison avec sursis : cinq mois pour Jennifer Kowalski, déjà condamnée pour des manifestations en Écosse, assortis d’une amende de 480 livres (550 euros), et six semaines pour Cole Macdonald. Le groupe Just Stop Oil a annoncé en mars l’arrêt de ses actions-choc (voir notre article ) qui ont régulièrement valu des peines de prison à ses militant.e.s.
Iran : Sept condamnations dont une à mort contre des militants kurdes
La première chambre du Tribunal révolutionnaire islamique de Mahabad, dans la province d’Azerbaïdjan occidental, a condamné à mort Kavis Abdollahzadeh Aghdam pour « insurrection armée contre l’État ». Ses six coaccusés – Hemin Mam-Ghaderi, Yousef Mam-Ghaderi, Mansour Karbalaei, Salar Bayazidi-Azar, Hassan Mamil-Azar et Salar Seyyed-Rahimi – ont chacun été condamnés à dix ans et un jour de prison pour « insurrection avant l’obtention d’armes ». Ils avaient tous été arrêtés fin juillet 2022 par des agents du ministère du Renseignement. Lors de l’opération d’arrestation, les forces de sécurité ont blessé Hemin Mam-Ghaderi par balle sur la route Bukan-Saqqez. Après leur arrestation, les hommes ont été transférés au centre de détention du ministère du Renseignement à Orumiyeh, où ils ont été interrogés et torturés pendant plusieurs semaines, sur la base d’accusations relatives à leur appartenance présumée au Parti démocratique du Kurdistan iranien (PDKI) et à leur implication présumée dans une action armée contre la République islamique d’Iran. Après la fin de l’interrogatoire, les détenus ont été libérés sous caution. Abdollahzadeh Aghdam a ensuite quitté l’Iran.
Hemin Mam-Ghaderi avait déjà été arrêté et emprisonné pour des accusations similaires le 16 mai 2017, puis condamné à 11 ans de prison par le tribunal révolutionnaire islamique de Saqqez pour « atteinte à la sécurité nationale » en raison de sa collaboration présumée avec le PDKI, ainsi que pour « propagande contre l’État ». Sa peine a ensuite été réduite à cinq ans par la Cour suprême, et il a été libéré de la prison de Bukan en avril 2020 à la suite d’une amnistie judiciaire accordée pendant l’épidémie de coronavirus.
USA : L’ICE chassée d’un village à Chicago
Le village de Mount Prospect, à Chicago se mobilise pour mener la vie dure aux agents de l’ICE. Celle-ci prétendait rechercher un “détenu en fuite”, c’est l’une des nombreuses raisons invoquées par les agents pour justifier leur présence. Ils n’étaient manifestement pas les bienvenus, et les habitants se sont mobilisés pour affronter les agents masqués : “Quittez notre ville ! On ne vous veut pas ici !” criaient-ils, ils filmaient les agents, klaxonnaient et leur ont lancé divers projectiles. Ceux-ci ont finalement quitté l’endroit, on ignore s’ils ont arrêté quelqu’un.
Tunisie : Plusieurs manifestations contre le Groupe Chimique Tunisien violemment réprimées
Depuis le 10 octobre, pour dénoncer la pollution toxique et les intoxications répétées provoquées par des fuites de gaz issues du Groupe chimique tunisien( GCT), les habitant·es de Gabès manifestent pacifiquement. Les autorités y ont répondu par une répression brutale : arrestations, détentions et intimidations. Face à l’inaction des autorités devant l’intoxication de centaines de personnes et à la répression des manifestations pacifiques, la section régionale de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) à Gabès a décrété une grève générale qui a eu lieu le 21 octobre, rassemblant plus de 100 000 personnes. Ces manifestations pacifiques, nées de la colère ont été suivies d’une répression massive : perquisitions nocturnes, arrestations et détentions arbitraires. En moins de deux semaines, plus de 150 personnes ont été interpellées, dont 44 ont été placées en détention provisoire.
Inde : Deux nouvelles redditions de dirigeants maoïstes
Pulluri Prasad Rao, alias Shankaranna, membre du comité central maoïste, et Bandi Prakash, alias Prakash ou Prabhat, membre du comité du Telangana, se sont rendus mardi à la police. Originaire de Vadkapur, dans le mandal de Julapally du district de Peddapalli, Prasad Rao, aujourd’hui âgé de 62 ans, a commencé, à la fin de ses études secondaires, en 1980, à travailler comme agent de liaison pour le secrétaire du district de Karimnagar du groupe CPI (ML) KS. En 1983, il est devenu commandant du Sirpur dalam et, en 1992, il est devenu membre du comité divisionnaire, puis membre du comité central aux côtés de Modem Balakrishna, alias Manoj, et de Pratap Reddy Ramachandra Reddy, alias Chalapathi. Prakash, 43 ans, est originaire de Mandamarri, dans le district de Mancherial, La pression es extrrême sur ml’insurrection maoïste. Depuis janvier 2024, huit membres du comité central du CPI (maoist) se sont rendus et huit autres ont été tués lors d’affrontements. La police a indiqué que sept membres du comité central étaient toujours dans la clandestinité : Muppala Laxman Rao, le nouveau secrétaire général, Thippili Tirupathi, Paka Hanumanthulu, Misir Besra, Anal Da, Madavi Hidma et Majjidev.
Allemagne : Toujours des représailles après l’expulsion des squats de Leipzig
Le 10 octobre, dans le cadre des Journées d’occupation autonomes lancées à Leipzig contre la gentrification, l’envolée des prix des loyers et les expulsions locatives, trois immeubles ont été occupés. La police avait rapidement attaqué et évacué ces squats ce qui avait donné lieu à une première série d’actions de représailles (voir notre article ). Ces actions se sont poursuivies. Le 17 octobre, pendant que la police réprimait une manifestation sur l’Eisenbahnstrasse contre les expulsions des squats, le siège du groupe immobilier Kühne Immobilien a été vandalisé au marteau et à la peinture. La nuit du 17 au 17, c’est le Millennium Palais, Aurelienstraße, qui a été attaqué au marteau et à la peinture. Il s’agit d’un chantier de construction d’appartements de luxe équipés d’un ascenseur pour voitures, d’un système domotique etc. Les appartements à 400 000 euros sont présentés comme un investissement financier. Enfin, la nuit du 22 au 23 octobre, une petite manifestation sauvage a brisé toutes les vitres des nombreuses banques et assurances de la Könneritzstraße, dans le quartier de Schleußig. Il y a eu des barricades et voitures en feu, ainsi que des slogans tagués.
France : Un syndicaliste de SUD Rail convoqué par la police
Le secrétaire fédéral du syndicat de cheminots Sud Rail, Fabien Villedieu, est convoqué au commissariat du XIIe arrondissement de Paris le mardi 4 novembre. Cela intervient suite à l’invasion par une centaine de personnes du ministère des Finances lors de la journée de grève et de mobilisation du 18 septembre dernier. Afin de le soutenir un rassemblement est organisé le mardi 4 novembre à 9h devant le commissariat, 80 avenue Daumesnil à Paris.
Sahara Occidental : Mobilisation contre le projet « d’autonomie » défendu par Trump
Lors de manifestations organisées le 27 octobre dernier, plusieurs organisations sahraouies des territoires occupés ont réaffirmé leur rejet du projet de l’administration Trump qui voudrait faire adopter, ce jeudi 30 octobre 2025, une résolution aux Nations unies visant l’adoption dans les trois mois d’un plan dit « d’autonomie » favorable au royaume marocain, soutenu par Paris et Londres, mais fermement rejeté par le Front Polisario. Parallèlement, de grandes manifestations ont eu lieu dans les camps de réfugiés sahraouis. Ces mobilisations se déroulent dans un contexte de forte répression commise par les autorités marocaines dans les territoires sahraouis occupés.
Paraguay : Grèves de la faim de prisonnières politiques
Le 28 octobre, des prisonnières politiques paraguayennes ont entamé une grève de la faim pour formuler trois revendications fondamentales. Accusées d’être membres de la guérilla de l’Armée du Peuple paraguayen (EPP), Carmen et Laura Villalba et Francisca Andino exigent le droit d’étudier et de lire, la fin du système de torture et que Carmen Villalba soit autorisée à participer activement aux recherches de sa fille Lichita, disparue depuis cinq ans.
France : Nouvelle audience pour Berdan Efe Özder
L’audience de Berdan Efe Özder, détenu arbitrairement en France depuis 22 jours et en grève de la faim, aura lieu ce jeudi 30 octobre. Après la levée de son interdiction de séjour de deux ans en France, il comparaîtra devant une commission d’enquête afin de déterminer s’il doit être libéré. S’il était extradé, il serait renvoyé en Belgique, État membre de l’espace Schengen, et pourrait donc revenir en France à tout moment, son interdiction de séjour ayant été levée. Par conséquent, ses soutiens dénoncent un maintien en détention complètement arbitraire.
Indonésie : Appel à soutenir 44 anarchistes toujours détenu·es
À la suite des révoltes d’août 2025 contre les inégalités sociales et la corruption, 44 anarchistes sont emprisonné·es dans la caserne de la police paramilitaire de Java occidental, à Bandung. Il n’y a d’accès aux visites pour personne d’autre que leurs familles et même cela est réduit minimum. Une campagne de soutien appelle à leur écrire pour rompre leur isolement
Brésil : La police tue plus de 136 personnes dans les favelas de Rio de Janeiro
Mardi 28 octobre, une opération du Bataillon d’opérations spéciales de la police (BOPE) a fait au moins 136 morts dans dans les quartiers d’Alemão et de Penha de Rio de Janeiro. Lancée sous prétexte de lutte contre la criminalité et le « narcoterrorisme », cette action médiatique et à visée électoraliste a été organisée par le gouverneur d’extrême droite de Rio, Claudio Castro. Elle a mobilisé environ 2 500 hommes de la police civile et militaire.
Poitiers : La préfecture interdit une manifestation anti-bassine et autorise celle de leurs opposants
Le 31 octobre à Poitiers, deux mobilisations sont annoncées pour la soirée d’Halloween. La première par le collectif Bassines non merci (BNM), qui invite à « fêter la mort des 41 mégabassines du Clain ». La seconde appelle à « traquer les antibassines », en réponse à la première et a été lancée par plusieurs syndicats agricoles. Finalement, la préfecture autorise celle des irrigants pro-bassines et interdit la manifestation de BNM qui maintient l’initiative.
Tanzanie : Violente répression suite à des manifestations durant les élections
Des élections présidentielle et parlementaires étaient organisées le 29 octobre dernier en Tanzanie. Celles-ci ont été ponctuées de manifestations dénonçant la situation sociale du pays auxquelles les autorités ont répondu par une violente répression, un couvre feu dans la capitale économique Dar es Salaam ainsi que la coupure de la 4G. Le lendemain, la situation était toujours tendue et aurait gagné de nombreuses villes comme Arusha, Kigoma, Mwanza ou encore Songwe. Plus d’une centaine de personnes auraient été tuées en moins de deux jours par les forces de l’ordre.
Turquie : Nouvelle vague d’arrestations de membres du Parti Socialiste des Opprimés (ESP)
Le 28 octobre dernier, des opérations policières ont été menées simultanément à Istanbul et à Antalya contre le Parti socialiste des opprimés (ESP). Des mandats d’arrêt ont été émis à l’encontre de 24 personnes, et 14 personnes ont été interpellées lors de perquisitions à leur domicile. Neuf personnes ont été placées en détention : Sinan Akkuş, Gökhan Atan, Mahsuni Yılmaz, Ahmet Eten, Mustafa Taylan Savran, Tuncay Mat, Mustafa Tezel et Serhat Bulgurcu.
USA : Attaque informatique contre l’ICE et le FBI
Au lendemain des manifestations “No Kings” visant à dénoncer ce que les participants perçoivent comme les dérives autoritaires du gouvernement Trump, les données personnelles de centaines de fonctionnaires américains viennent d’être divulguées par un groupe de hackers, cherchant vraisemblablement à poursuivre les contestations en ligne. L’action menée par le collectif “The Com” (déjà lié à plusieurs cyberattaques d’envergure contre l’opérateur AT&T, Ticketmaster ou encore Rockstar et GTA VI) vise en effet le FBI, le Department of Homeland Security (DHS), de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) ainsi que le Department of Justice (DOJ). Les pirates ont publié plusieurs feuilles de calcul contenant les noms, adresses e-mail, numéros de téléphone et parfois adresses résidentielles de plus de 1000 employés de ces départements. Le mode d’obtention de ces données reste flou, mais certaines sources estiment déjà qu’il s’agit de la compilation de fuites précédentes et d’une possible infiltration récente dans les serveurs gouvernementaux. Les pirates ont par ailleurs publié une rançon ouverte, accompagnée de messages tels que « Les cartels mexicains, contactez-nous ! On diffuse des documents confidentiels, où sont nos millions ?« , qui fait référence à des déclarations récentes du Department of Homeland Security. Celui-ci affirmait que les cartels chercheraient à obtenir des informations américaines moyennant d’énormes sommes d’argent, alors qu’aucune preuve officielle ne permet encore de vérifier cette information.
USA : La police de l’immigration scanne le visage des passants pour vérifier leur nationalité
L’ICE (Immigration and Customs Enforcement’s) utilise une application de reconnaissance faciale sur smartphone pour identifier des personnes et vérifier leur nationalité. Baptisée « Mobile Fortify », cet outil est capable d’analyser le visage d’un individu et de le comparer à une base de données de 200 millions d’images issues du FBI, du Département d’État et d’autres agences. L’application peut également effectuer des recherches croisées sur les véhicules, téléphones, adresses et même armes à feu.
Royaume-Uni : Mois d’action et de solidarité pour Taylor, militant trans mort en prisonarticle
Du 24 novembre au 12 décembre prochain, l’Anarchist Black Cross (ABC) de Bristol organise un mois de solidarité pour Taylor. Homme transgenre issu de la classe ouvrière, il a passé 14 ans en prison puis s’est suicidé en juillet 2022 après des années de négligence et de désespoir. Taylor était un camarade apprécié de l’ABC, membre du Comité d’Organisation des Travailleurs Incarcérés (IWOC) et membre d’un réseau international de résistance aux brutalités du système carcéral. L’enquête sur la mort de Taylor débutera le 24 novembre 2025. À cette occasion, un appel à l’action et la solidarité a été lancé afin de soutenir la lutte des prisonniers (voir ici).
Toulouse : Discussion sur la prison avec Jean-Marc Rouillanarticle
Jean-Marc Rouillan a passé 28 années de prison (dont sept ans à l’isolement) pour son engagement révolutionnaire, notamment au sein du groupe Action Directe. À l’occasion d’une rencontre, il viendra parler de la violence de l’institution carcérale à l’intérieur comme à l’extérieur (bracelet électronique, obligations diverses, etc.) mais aussi des stratégies pour résister individuellement et collectivement aux conséquences de l’enfermement. Rendez-vous le vendredi 28 novembre à partir de 18h30 à l’Impasse, 1 impasse Lapujade à Toulouse (voir ici ).
Hongrie : Le verdict du procès de l’antifa Maja sera rendu le 22 janvier
La solidarité continue lors du procès de l’antifa emprisonnée Maja en Hongrie alors que plusieurs antifascistes sont également sous le coup de procédures judiciaires dans le cadre de l’affaire de Budapest, comme le cas de Zaid en France (voir notre article ) ou celui des 7 antifascistes de Dresde (voir notre article ). Durant les cinq derniers jours du procès, fin septembre et début octobre, des manifestations de soutien ont eu lieu devant le tribunal de Budapest. Elles ont été entravées sur décision du juge qui a interdit l’utilisation de haut-parleur. Son comité de soutien a d’ors et déjà annoncé que d’autres manifestations auront lieu aux dates d’audience des 14, 16, 19 et 22 janvier, cette fois-ci avec des haut-parleurs. En particulier, des bus sont organisés depuis plusieurs villes allemandes afin de participer à un rassemblement de soutien le 22 janvier, jour du verdict du procès (voir ici).
Mexique : Le militant anarchiste Jorge Esquivel victime de négligence médicale
Ces dernières semaines, l’état de santé de Jorge Esquivel s’est détérioré, à cause d’une politique de négligence médicale de l’administration de la prison Reclusorio Sur dans la ville de Mexico. Militant actif dans le milieu des squats de Mexico et arrêté le 8 décembre 2022, il a été condamné à sept ans et demi de prison en juin 2024. Depuis, il n’a pas reçu de traitement pour améliorer son état de santé qui est fragilisé en raison de graves problèmes gastro-intestinaux et d’une intervention chirurgicale.
Allemagne : Une nouvelle loi vise à renforcer les pouvoirs de la police à Berlin
Le gouvernement de coalition berlinois (CDU/CSU et SPD) prévoit d’adopter une réforme de la loi sur la sécurité générale et l’ordre (ASOG) permettant d’accroitre les pouvoirs de la police. La capitale allemande emboîte ainsi le pas à plusieurs autres Länder allemands qui ont durci leur législation policière ces dernières années. Le projet de loi berlinois vise à étendre les pouvoirs de la police, notamment en matière de collecte, d’utilisation et de mise en réseau des données personnelles et biométriques. En particulier, il prévoit la vidéosurveillance et la reconnaissance automatisée des comportements dans les zones dites « à forte criminalité », l’utilisation de « super-bases de données » alimentées par l’IA et le croisement des données biométriques avec les données publiques. L’amendement à la loi ASOG, qui compte plus de 700 pages, a été présenté à la Chambre des représentants par le ministère de l’Intérieur compétent à la mi-juillet de cette année. Les députés doivent se prononcer le 18 décembre sur la version finale, dont l’entrée en vigueur est prévue pour janvier 2026.
Tanzanie : Au moins 700 morts après des révoltes suite à l’élection présidentielle
d
Depuis le 29 octobre dernier, le pays d’Afrique de l’Est a été le théâtre de manifestations et d’émeutes suite aux élections présidentielle et législatives qui se sont déroulées sans opposition, les deux principaux adversaires de la cheffe de l’État ayant été soit emprisonné, soit disqualifié (voir notre article ). Bien que le bilan de la répression ne soit pas encore connue, on déplore au moins 700 morts à travers tout le pays depuis le début des manifestations. Depuis, il y a une forte présence militaire sur les grandes artères de la capitale économique Dar es Salaam et un check-point a été mis en place pour rejoindre le centre-ville. Malgré la contestation, la commission électorale de Tanzanie a proclamé, samedi, la présidente sortante, Samia Suluhu Hassan, gagnante de l’élection présidentielle avec 97,66 % des voix.
Philippines : Attaque de la guérilla contre l’armée
Depuis le 29 octobre dernier, le pays d’Afrique de l’Est a été le théâtre de manifestations et d’émeutes suite aux élections présidentielle et législatives qui se sont déroulées sans opposition, les deux principaux adversaires de la cheffe de l’État ayant été soit emprisonné, soit disqualifié (voir notre article). Bien que le bilan de la répression ne soit pas encore connue, on déplore au moins 700 morts à travers tout le pays depuis le début des manifestations. Depuis, il y a une forte présence militaire sur les grandes artères de la capitale économique Dar es Salaam et un check-point a été mis en place pour rejoindre le centre-ville. Malgré la contestation, la commission électorale de Tanzanie a proclamé, samedi, la présidente sortante, Samia Suluhu Hassan, gagnante de l’élection présidentielle avec 97,66 % des voix.
France : La gendarmerie anticipe l’opposition à l’engagement de la France dans une guerre à l’Est
Le nouveau chef d’état-major des armées le général Fabien Mandon a donné l’objectif aux armées de se tenir prêtes à un éventuel choc « dans les trois ou quatre ans » à venir. Il a brandit la menace posée par la Russie qui selon lui « qui peut être tenté de poursuivre la guerre sur notre continent » une fois la paix signée avec l’Ukraine. Cet engagement majeur de la France à l’Est de l’Europe est aussi étudié par la Gendarmerie qui, dans ce scénario doit prendre part à la Défense opérationnelle du territoire [DOT] dans un continuum « sécurité – défense ».
Lors d’une audition au Sénat cette semaine, le général Bonneau, qui commande la gendarmerie est revenu sur ce sujet, en abordant le point des oppositions internes à la guerre : « Si nous avons un engagement majeur à l’Est, par exemple, je pense que cela ne se passera pas sans agitation sur le territoire national (…) « Je pense que nous pourrions avoir des actions menées par des ‘proxies’ [intermédiaires], du sabotage et aussi des manifestations car je ne suis pas sûr que tous nos concitoyens soient favorables à ce type d’engagement ». Cette « agitation » pourrait se manifester avant même un engagement, a-t-il estimé, c’est-à-dire « si la France est nation hôte et que des matériels sensibles transitent par son territoire » afin de renforcer, par exemple, des forces de l’Otan déployées dans l’Est de l’Europe. « Dans la phase de montée en puissance, la Gendarmerie risque d’être impactée. Sans attendre forcément un engagement en tant que tel, je pense qu’on aura des manifestations, des actions, des retours en sécurité intérieure sur le territoire national. C’est à cette hypothèse que nous devons nous préparer », a conclu le général Bonneau.
L’une des priorités de la Gendarmerie nationale est d’avoir les moyens nécessaires pour assurer la DOT : « Aujourd’hui, 22 000 fusils d’assaut doivent être remplacés, pour un budget estimé à 110 millions d’euros. L’ensemble du budget estimé pour renouveler les équipements dits ‘militaires’ de la gendarmerie, mais qui servent aussi au quotidien – les monoculaires de vision nocturne qui permettent de débusquer des individus se livrant à des actions de sabotage, et les armes tactiques utiles à la gendarmerie mobile -, est aujourd’hui de 800 millions d’euros », a détaillé le général Bonneau.
Allemagne : Manifestations de soutien à Daniela Klette pour son anniversaire
La prisonnière révolutionnaire Daniela Klette fêtera ses 67 ans le 5 novembre prochain. Alors que son procès se poursuit ce même jour, un rassemblement de soutien est organisé à Verden le 5 novembre à 8h, suivi d’une manifestation jusqu’au tribunal. Par ailleurs, une manifestation est également prévue le 8 novembre prochain devant la prison de Vechta, avec l’organisation de bus de plusieurs villes allemandes.
Toulouse : Soirée « Résistances dans les prisons du fascisme turc »
Comme l’usine, le quartier ou l’université, la prison n’est pas isolée de la société et elle est aussi un espace de résistance individuelle et collective à l’ordre établi. En Turquie, il y a une longue tradition de la gauche révolutionnaire turque et du mouvement kurde de transformer les prisons en des espaces d’auto-organisation et de combat. Afin de tenter d’y mettre un terme, l’État fasciste turc intensifie ses mesures contre les prisonnier·es politiques révolutionnaires dans le cadre d’une stratégie globale de destruction de l’opposition révolutionnaire et progressiste au régime. Contre cette politique, plusieurs révolutionnaires emprisonné·es mènent actuellement une grève de la faim illimitée contre les prisons de type S, R et Y qui imposent des conditions d’incarcération très sévères et déshumanisantes. Face à cette situation, nous devons affirmer que la lutte des prisonnier·es révolutionnaires est partie intégrante du combat anticapitaliste, anti-impérialiste et antifasciste.
Mercredi 12 novembre à 19H au Chat Noir, le Secours Rouge Toulouse propose sa troisième soirée mensuelle Faisons Front sur le thème « Résistances dans les prisons du fascisme turc » avec l’organisation de jeunesse socialiste Young Struggle et Şükriye Akar (ancienne prisonnière politique et épouse du prisonnier en grève de la faim Fikret Akar). Par ailleurs, nous lirons également des extraits du livre « Résistance et victoire dans les centres de torture secrets du fascisme » d’Ayten Oztürk.
Turquie : Un prisonnier du TKP/ML victime de négligence médicale
Prisonnier du Parti communiste de Turquie/Marxiste-Léniniste (TKP/ML) condamné à la réclusion à perpétuité aggravée, Ali Gülmez se voit refuser une hospitalisation pour ses problèmes de santé et une opération d’une hernie, en raison de son refus d’être transporté dans un véhicule connu pour imposer des conditions particulièrement dégradantes. Ces véhicules sont conçus pour empêcher les détenus de communiquer en entassant chaque prisonnier dans un espace exigu, ce qui les expose à des conséquences très graves en cas d’accident. Plusieurs prisonniers politiques se mobilisent pour exiger que leurs transferts vers les hôpitaux se fassent dans des conditions humaines et aussi sûres que possible.
Colombie : La principale dissidence des FARC prète à combattre l’intervention américaine
« Nous sommes habitués à combattre qui que ce soit. Nous avons toujours été de farouches opposants à l’empire américain », a déclaré l’état-major central des FARC, la principale dissidence des FARC, dans un texte transmis aux journalistes. « Nous n’accepterons aucune intervention militaire ni violation de la souveraineté colombienne. » Parallèlement à un renforcement militaire d’envergure, les États-Unis ont mené au moins dix frappes aériennes contre des navires dans les Caraïbes et le Pacifique Est, tuant au moins 43 personnes qu’ils accusent, sans preuve, d’être impliquées dans le trafic de drogue. Ces attaques sont largement considérées comme des exécutions extrajudiciaires et sont manifestement illégales. Le commandant de l’état-major central des FARC, Ivan Mordisco, est la personne la plus recherchée du pays à la tête duquel se trouve le président Gustavo Petro, lui-même qualifié par Trump de « chef du trafic de drogue ». Jeudi, Petro a déclaré que toute agression terrestre constituerait « une invasion et une violation de la souveraineté nationale ». Le président vénézuélien Nicolás Maduro, lui aussi confronté à des menaces similaires de la part de Trump, a accusé la Maison Blanche de « fabriquer une nouvelle guerre sans fin ».
Royaume-Uni : Des prisonnières pro-palestiniennes entament une grève de la faim
Dimanche 2 novembre à la prison de Bronzefield, Qesser Zuhrah (à gauche sur la photo) et Amu Gib ont refusé de s’alimenter. Ce sont les deux premières personnes mobilisées du groupe « Prisonniers pour la Palestine » qui commencent une grève de la faim tournante. Celle-ci débute à l’occasion de l’anniversaire de la Déclaration Balfour du 2 novembre 1917 qui a acté le soutien britannique au projet sioniste. Iels protestent contre leur détention provisoire dans le cadre de l’affaire dite des Filton 24 (voir notre article), les mauvais traitements qu’iels subissent en prison et revendiquent plusieurs choses, dont le droit à un procès équitable et l’abandon de toutes les charges liées au « terrorisme ». Cette mobilisation débute deux semaines avant l’ouverture du premier procès des Filton 24, le 17 novembre. Iels sont poursuivi·es suite à une action contre une usine du principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems organisée par Palestine Action, une campagne qui a été depuis désignée comme « organisation terroriste » (voir notre article ). Au total, 33 prisonnier·es de la cause palestinienne sont actuellement en détention provisoire au Royaume-Uni.
Dans un communiqué publié depuis la prison de Bronzefield, annonçant le début de sa grève de la faim, Qesser a déclaré : « Pendant quinze mois, nous, prisonnier·es pour la Palestine, avons mis à l’épreuve ce “système judiciaire”. Pendant quinze mois, nous avons vu Elbit Systems, l’entité sioniste, et notre gouvernement bafouer la justice et prolonger notre incarcération, exigeant que nous renoncions à notre cause en échange de notre liberté. Aujourd’hui, nous sommes contraints de confronter ceux qui refusent de nous regarder en face avec le fondement même de l’humanité qu’ils nient reconnaître en nous : notre vie et notre droit à la vie. »
complements article
Une question ou une remarque à faire passer au Stuut? Un complément d'information qui aurait sa place sous cet article? Clique ci-dessous!
Proposer un complément d'info