Selon le parquet « La police a été requise pour intervenir […] pour un patient décrit comme agressif et que le personnel n’arrivait pas à gérer. »
[2] Nous pouvons soulever la manière dont la police tente à travers des formulations floues de créer un récit visant à légitimer l’homicide : un « objet » à la main d’une personne « menaçante ». Le parquet a ainsi déclaré : « le patient […] aurait été porteur d’une arme blanche » [3] , pour parler d’une lime d’un coupe-ongle. Il est probable que le futur récit policier et médiatique entourant la mort de cette personne vienne la faire passer pour une « folle dangereuse ».
Il est donc capital de construire des contres enquêtes face à celles policières, de témoigner et relayer les faits. L’enquête a été confiée au comité P, qui, pour rappel, n’est pas indépendant de l’institution policière. Rien ne justifie la mort d’une personne lors d’une intervention policière. La police a tué une personne en détresse, hospitalisée, certainement en crise. Lors de décompensation et ou de crise, les personnes malades sont essentiellement dangereuses pour elles-mêmes, ce sont les interventions violentes qui sont à l’origine des drames comme celui d’aujourd’hui. Cette mort aurait probablement pu être évitée.
Depuis le début de l’année 2023, l’homme de 49 ans décédé aujourd’hui est officiellement la troisième personne décédée en Belgique à la suite d’un contact avec la police, après Sourour et Loïc, et la deuxième à la suite d’un tir policier. [4]
Sources :
Presse et Témoignage d’une personne ayant assisté à la scène
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