Ce message proviens de l’asbl I.Care,
ayant publié recemment un communiqué de presse :
Un mécanisme de prévention de la torture et des mauvais traitements pour les personnes privées de liberté ? Oui, mais pas à n’importe quel prix !
et faisant lien avec les revendication de la FIDEX.
Article de La Libre
« Laissez-nous entrer dans la prison de Saint-Gilles ! ». C’est le cri que lanceront ce jeudi les organisations membres de la Fédération bruxelloise des institutions pour détenus et ex-détenus (Fidex) qui se réuniront à 9 heures devant les portes de l’établissement pénitentiaire bruxellois. Les services externes, qui assurent des missions d’aide psychosociale, de promotion de la santé, de continuité de soins, de cours, de formation professionnelle… réclament juste aux autorités fédérales de « pouvoir travailler ».
Depuis près de deux semaines, l’accès de ces services à la maison d’arrêt bruxelloise est drastiquement limité en raison de la surpopulation carcérale que connaît Saint-Gilles. Loin d’être neuve, la situation, endémique, perdure depuis plusieurs mois. Mais elle se dégrade encore. C’est vrai aussi dans la prison voisine, pour femmes, de Berkendael, observe la Fidex.« En décembre dernier, la Fidex alertait déjà sur les difficultés rencontrées par les services (mandatés par les Communautés et les Régions) pour remplir leurs missions auprès des personnes détenues. Leur travail est encadré par des accords de coopération conclus entre l’État fédéral et les entités fédérées compétentes. En application de ceux-ci, l’accès aux établissements pénitentiaires doit leur être garanti, y compris »dans des situations d’urgence et de crise, lors de grèves et de mouvements sociaux",comme le précise l’accord entre l’État fédéral, la Communauté française et la Région wallonne.
914 détenus pour 840 places
À Saint-Gilles, on a poussé (un peu artificiellement) les murs de la maison d’arrêt au départ prévue pour 509 détenus pour atteindre une capacité de 840 places, mais sans ouvrir de nouvelles cellules. Malgré cela, début février, on dénombrait 886 détenus. Ce mercredi, ils sont… 914, nous précise l’administration pénitentiaire.
Il faut savoir qu’au sein de la prison, dès que le nombre de détenus grimpe au-dessus de 850, les syndicats d’agents pénitentiaires bloquent et menacent de se mettre en grève.
Résultat : depuis le 15 juin, il n’y a plus que… 5 travailleurs sociaux des services externes qui peuvent accéder à la prison par demi-journée alors que les besoins d’accompagnement des détenus sont énormes. Autre souci : les entretiens doivent se tenir dans ce qu’on appelle le « couloir social » qui ne garantit en rien la confidentialité des échanges.
Une nouvelle détérioration des droits des détenus
« Les difficiles conditions de travail en prison ne peuvent pas être compensées par une nouvelle détérioration de l’exercice des droits des personnes détenues », proteste Kris Meurant, président de la Fidex. Les membres de la Fidex ne contestent pas que les directions et les agents de surveillance pénitentiaire sont confrontés à de grosses difficultés, mais cette « solution » est une mauvaise réponse face à la surpopulation, insiste la Fédération.« Nous rappelons que cette situation est au quotidien au moins aussi pénible pour les détenus ». Ceux-ci se voient injustement privés d’une aide à laquelle ils ont à la fois droit et grand besoin. La loi de principes de 2005 dispose en effet qu’« il convient d’empêcher les effets préjudiciables évitables de la détention » et que les personnes détenues ont droit à une aide psycho-sociale, que fournissent précisément les services externes.
La Fidex appelle donc les autorités à revenir sur leur décision et à autoriser les services externes à accéder aux détenus et aux ailes de la prison, sans limitation."
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