Pour Adil

Cette page regroupe les articles à propos du décés d’Adil (le 10 Avril 2020)
mais n’est pas la page officielle d’un collectif de soutien.

"Le rapport d’expertise Clerens a été commandé par la famille d’Adil. Ce rapport a coûté cher. Afin de soutenir les coûts de celle-ci, la famille a lancé une cagnotte pour ne pas faire face aux frais toute seule. Elle en appelle à la solidarité. Retrouvez les informations lié à la cagnotte sur le site de la fondation marius jacob ( http://fondationmariusjacob.org/justice-pour-adil/ ) "

POUR FAIRE UN DON

IBAN : BE65 5230 8110 3896

Banque : Triodos Bank

Nom : Fondation Marius jacob

Communication : Justice pour Adil

Extrême-droite / Antifascisme

1 500 personnes manifestent contre les violences policières

Ce samedi 15 mars – journée internationale de luttes contre les violences policières – 1 500 personnes se sont mobilisées à Bruxelles à l’appel de différents collectifs. La manifestation s’est élancée aux alentours de 15 heures à la place du Luxembourg et s’est clôturée vers 17 heures 30 sur la Place du Congrès. Le parcours de la manifestation est passé par une série de lieux qui symbolisent les violences policières et les violences institutionnelles. Tout le long de la manifestation, des graffitis ont été apposés sur les murs des rues que le cortège à traversé. Des manifestant·es s’en sont pris·es à plusieurs institutions et symboles des violences de l’Etat ; la statut du roi génocidaire Leopold II a été recouverte de peinture, l‘Office des Etrangers a été ciblée, une des revendications de la manifestation étant la fin de la pénalisation du séjour des personnes sans-papiers. Des bâtiments de l’Union Européenne ont également été tagués et une banque AXA a été prise pour cible. Trois camionnettes de police ont été endommagées et aspergées de peinture lorsque la manifestation est passée devant le commissariat de la place Poelaert. Par la suite, des images ont montré que ces fourgons ont été dépannés et emmenés à la réparation. Au moins 8 personnes auraient été arrêtées par les forces de l’ordre à la suite de la manifestation. Pour l’heure, nous n’avons aucune information précise concernant de potentielle arrestation judiciaire. Au moment de lire son discours, la sœur de Imad – tué le 23 mars 2023 à Seneffe – expliquait : « La justice nous considère et nous traite comme des criminels, et les policiers comme des victimes. » « Le policier qui a tué mon frère est encore en service dans la région, je me sens plus chez moi, je suis hantée par la peur de me faire contrôler par ce policier, un jour de le croiser. ». La sœur de Imad a aussi rappelé à quel point les familles des victimes de violences policières se retrouvent confronter à des machines judiciaires bien rodées, qui visent à les épuiser, économiquement, moralement et socialement. Alors qu’un non-lieu a été demandé en février dernier par le procureur pour les policiers inculpés dans le cadre du meurtre d’Imad, Ouafah sa sœur demande « A quand une justice ? Quand seront nous entendu par le système pénal ? ». Le 23 mars à 17 heures, un rassemblement aura lieu à Seneffe, au Clos des Lilas, en mémoire d’Imad ainsi que pour la lutte pour la justice. L’importante mobilisation et le degré d’opposition présent lors de cette manifestation mettent en évidence l’exaspération générale face à l’autorité policière, à ses violences et finalement son impunité. La manifestation portait plusieurs revendications telles que : l’automatisation des procédures disciplinaires en cas de décès ; la saisie automatique d’un juge d’instruction et d’une instruction publique ; l’interdiction du plaquage ventral et des fouilles à nu, en particulier pour les mineur·e·s ; la protection du (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Plainte de la zone de police contre le Comité Zone-Midi contre les violences policières.

On doit vous annoncer que nous sommes poursuivis par la zone de police midi suite à une plainte déposée par le Syndicat National du personnel de Police et de Sécurité de Thierry Bellin. Il s’agit d’une plainte avec constitution de partie civile, ce qui exclut tout classement sans suite. La plainte remonte à l’affaire du commissariat de Demosthène. A l’époque, la RTBF (#Investigation) avait diffusé plusieurs videos de passage à tabac de personnes privées de liberté dans ce commissariat. Ce qui avait profondément choqué l’opinion publique. Plusieurs interpellations et motions avaient été déposées au sein du conseil de police pour dénoncer l’impunité dont jouissent ces policiers. À cette occasion Sofia Bennani (Engagés) avait parlé d’un « racisme institutionnalisé » au sein de la zone midi. Pour instruire cette qualification elle avait alors parlé de ces policiers (dont le policier qui a tué Adil) qui comettent des actes racistes mais qui ne sont pas exclus de la fonction publique (BX1, 16 janvier 2024). La situation est tellement préoccupante que 19 policiers du commissariat de Demosthène ont déposé un rapport de administratif pour dénoncer, aux autorités, un climat de racisme et de harcèlements systémiques permis par la hiérarchie policière. Dans cette séquence aux interventions anti-racistes multiples (familles victimes de violences policières, journalistes, avocats, activistes, conseillers communaux, artistes, citoyens, etc.), le Comité Zone Midi contre les violences policières a mené plusieurs interpellations au conseil de police de façon à implémenter une politique proactive de tolérance zéro en matière de violence raciste. Malgré cette large mobilisation citoyenne aucun des policiers poursuivis pour des faits de racisme n’a été licencié. Certains ont même été promus alors que d’autres ont obtenu des indemnités de procédures. Les policiers témoignent eux-même du fait que cette culture de l’impunité entretenue fait fuire les bons policiers et transforme la zone midi en la pire des zones du pays. Cette absence de responsabilité des pouvoirs publics, pourtant régulièrement interpellés sur cette question depuis de nombreuses années par des collectifs saint-gillois, forestois et anderlechtois, dégrade durablement l’image de notre police. Or c’est aujourd’hui le Comité Zone Midi qui se trouve incriminé pour « diffamation » et « calomnie ». La phrase qui nous conduira devant la chambre du conseil est la suivante : « le commissariat de Demosthène va fermer. Un contingent important de policiers néonazis va être transféré dans le nouveau commissariat de la gare du midi. Il est temps d’exclure de la fonction publique les policiers racistes ». Cette stratégie de criminalisation s’inscrit dans un large mouvement des syndicats policiers et des partis d’extrême droite visant à éteindre, de façon préventive, toute politique transformatrice du statut quo conservateur actuel. On en a encore des exemples récents avec la nouvelle cellule « radicalisme...

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Extrême-droite / Antifascisme

« Le commissariat de Démosthène est un fort suprémaciste. »

Le commissariat de Démosthène est un fort suprémaciste. Une aile entière y est occupé par des néonazis. Les anderlechtois issus de l’immigration post-coloniale y ont et y subissent toujours quotidiennement de très nombreuses violences. #Dieumerci Kanda y a perdu la vie en 2015 alors qu’il était venu y porter plainte pour vol de portefeuille. Dans la mémoire de tous les Anderlechtois afro-descendants, magrébins comme sub-sahariens, comme dans celle des populations rroms, Démosthène est le nom du racisme suprémaciste. Le commissariat comme condition d’acceptabilité de la mise à mort. En décembre 2023, la RTBF (#Investigation) venait diffuser des images de passages à tabac dans ce commissariat. Notamment de personnes sans-papiers, des « 55 » comme On le dit dans le langage bureaucratique policier de la zone. Dans la suite de la mort de Adil Charrot par parechocage le long du Quai de l’Industrie, à quelques mètres de chez lui, le 10 avril 2020, ces images ont généré une profonde indignation. Plusieurs interpellations citoyennes ont eu lieu au Conseil de Police de façon à amener le Collège a mettre sur pied une politique anti-raciste pro-active au sien de la zone. Ce processus a été interrompu par une campagne populiste et sécuritaire extrêmement agressive du MR. Une demande d’audit externe avait pourtant été formulée par le PTB, à la suite de laquelle une motion sous contraintes activistes a été formulée par Sofia Seddouk (Ecolo-Groen), Nadia El Yousfi (PS-Vooruit) et Lotfi Mostefa (PS-Vooruit). Cette motion demandait au Collège de « Mettre en œuvre la décision du Collège de Police du 24 janvier 2024 confiant à un organisme extérieur la réalisation d’un audit. Cet audit concernerait l’ensemble des services en contact avec la population ainsi que sur le processus des procédures disciplinaires ». Elle appelait également à « condamner fermement toute action ou propos à caractère raciste, antisémite, ou sexiste dont serait responsable ou se seraient rendus responsables certains membres de la Zone de Police du Midi ; (et à) Prendre toutes les mesures nécessaires en cas de non-respect, par un membre de la zone, de la loi ou de la déontologie afin de garantir la confiance de la population dans sa police. ». La motion demandait également « une audition par un organe de contrôle, indépendant de celui de la zone du midi, des policiers ayant établi et signé le rapport sorti en mai 2023. » Le transfert des agents du commissariat de Démosthène vers le nouveau méga-commissariat de la gare du Midi verrait y arriver un fort contingent de néo-nazis dans le cadre des nouvelles missions #Frontex de la police du rail. L’ancien commissariat de la gare du midi était connu pour avoir été un lieu de tortures et de traitements inhumains et dégradants à l’encontre de personne sans titre de séjour et sans domicile (article la DH). Ce transfert doit constituer l’occasion d’un audit sérieux sur Démosthène afin d’exclure de la fonction publique tous les (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Affaire Mehdi : Non-lieu pour les policiers impliqués, la famille va faire appel

Ce mardi 23 avril, la chambre du conseil a décrété un non-lieu pour les policiers impliqués dans la mort de Mehdi. Concrètement, cela signifie qu’aucun des policiers ne passera en procès. La partie civile (la famille de Mehdi, la Ligue des droits humains et la Liga voor mensrechten) demandait un procès pour homicide involontaire, négligence coupable et traitement inhumain. Aucun des chefs d’accusation n’a été retenu. Ce non-lieu survient quelques mois après celui proclamé pour les policiers impliqués dans la mort d’Adil Charrot, à Anderlecht. La famille a décidé de faire appel de cette décision, en précisant ne pas comprendre « que les policiers responsables de la mort de Mehdi et ceux qui lui ont fait subir un traitement dégradant ne doivent pas rendre le moindre compte devant la justice. Cela confirme à nouveau l’impunité dont bénéficient les policiers alors que trop de jeunes sont morts suite à des interventions. » Rappelons que Mehdi est décédé après avoir été percuté par une voiture de police qui roulait à 98km/h, à contresens et sans sirène. Les policiers ont laissé s’écouler plusieurs minutes avant de tenter de lui porter secours, tandis qu’il gisait au sol. Ils ont cependant pris le temps de le fouiller, alors qu’il était entre la vie et la mort. La famille de Mehdi appelle à ne pas baisser les bras et continue de revendiquer un procès public. Sources : @justicepourmehdi Le Soir

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Racismes / Colonialismes

JUSTICE POUR ADIL

Journée de soutien pour la famille d’Adil à l’espace queer féministe Naast Monique Le 10 Avril 2020, le jeune Adil, 19 ans, est mort après avoir été percutée par une voiture de police. Cela fait maintenant 4 ans que sa famille se bat pour que justice soit rendue. Dernièrement de nouveaux éléments sont venus éclaircir les zones d’ombre du dossier : une contre expertise a démontré que le conducteur a dévié volontairement de sa trajectoire pour percuter Adil et des policiers ont témoigné contre leur collègue pour dénoncer son racisme et le fait qu’il se soit vanté de la mort d’Adil. Pourtant, en Février, la justice a prononcé un non-lieu ! La famille d’Adil a courageusement décidé de faire appel et en tant que voisin.es et ami.es nous voulons exprimer notre solidarité en participant à financer ces frais de justice très élevés. Venez nombreux.seuses montrer votre solidarité avec la famille d’Adil ! La lutte continue ! On ne lâche rien ! Pas de justice, pas de paix ! Justice pour Adil ! Justice pour toustes ! AU PROGRAMME - 13h > 22h Projection Quand la police tue de Cecilia Guypen Sérigraphie amène ton vêtement Infokiosk Table d’hôte cantine militante à poil dans la soupe Concerts Les Brôleuses (percussions diy gang) Strike Sisters (chorale en lutte) Fée-Niks (slam) Cheap Jewels (rap) Toast (rap) @ NAAST MONIQUE - 230 quai de l’industrie - 1070 anderlecht Pas de bancontact, amène du cash ! Cet évènement est en mixité, tout le monde bienvenu.e (en se rappelant que Naast Monique est un espace Queer Féministe et en respectant donc la diversité de chacun.e). Tous les bénéfices seront reversés à la famille d’Adil. Si tu ne peux pas venir, tu peux faire un don ici

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Santé / Soins

Violences policières : 2000 personnes dans la rue pour le 15 mars

Ce samedi 15 mars, 2000 personnes se sont rassemblées dans les rues de Bruxelles pour manifester contre les violences policières et les violences d’Etat. Le parcours de la manifestation a traversé le centre-ville en passant aux abords des commissariats où Sourour, Ilyes, Mohammed-Amine et Ibrahima, sont décédé•es. La famille de Sourour et la famille de Ouassim et Sabrina, ont pris la parole à la place du Congrès. En face du commissariat de la Gare du Nord, où Ibrahima a été tué, sa soeur Aïcha a prononcé un discours. 3 ans après sa mort, les premières audiences arrivent enfin le 10 mai prochain. La famille a appelé les manifestant•es à rejoindre cette date. La manifestation s’est également arrêtée en face de l’ancienne occupation fédérale, ouverte dans le cadre de la Saga de la Honte où des centaines de demandeur.ses d’asile avaient été mis illégalement à la rue par l’Etat belge. Lors de prises de paroles du Comité des Femmes Sans-Papiers et de Getting The Voice Out, ont été mises en lien les violences policières avec celles que subissent les personnes exilées et sans-papiers, notamment dans les centres fermés. Dans sa prise de parole, la représentante de l’organisation a expliqué qu’une membre du Comité, Aïcha Toure, a été emprisonnée il y a plus d’un mois et est à l’heure actuelle encore enfermée dans un centre fermé à Holsbeek (des informations sont disponibles dans la description pour la soutenir.) Le Comité des Femmes Sans-papiers a également rappelé en plus des violences de l’Etat, la déshumanisation quotidienne des personnes sans-papiers en Belgique. Le refus de l’Etat belge de leur donner l’accès à la citoyenneté et aux services sociaux essentiels, et a appelé à une régularisation totale des personnes sans-papiers en Belgique. Place De Brouckère, la famille d’Imad a également pris la parole. Elle a invité les manifestant•es à rejoindre le rassemblement Justice pour Imad le samedi 23 mars à Seneffe, date des un an de sa mort. La maman de Domenico a également pris la parole à la place De Brouckère. Les autorités de la commune de la ville de Bruxelles (PS – Philippe Close) ont refusé que la manifestation traverse le piétonnier et passe par la bourse pour rejoindre le terrain Mehdi Bouda, où la manifestation s’est terminée. Pour finir, la famille de Mehdi a pris la parole en fin de manifestation. Elle a appelé les manifestant•es à se montrer solidaires et à rejoindre les premières audiences de l’affaire le 26 mars au Palais de justice. Ayoub, le frère de Mehdi a conclu sur l’importance de la solidarité entre les différentes luttes en rappelant la situation en cours en Palestine occupée. Plusieurs tags appelant à la justice et à la vérité pour les personnes tuées par la police ont été aperçu le long du parcours. En 2023, au moins 9 personnes ont été tuées en Belgique après avoir croisé le chemin de la police. Comment soutenir ? ! Rejoignez les prochains rassemblements le 23 mars à Seneffe, pour soutenir la famille (...)

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Marche nationale contre les violences et répressions policières

Le 15 mars 2024, marquant la Journée Internationale contre les Violences et Répressions Policières, nous appelons à une grande marche. Rejoignez nous à 18h Place du Congrès à Bruxelles pour exiger un changement systémique et une justice réelle. Nos Revendications : • Automatisation des procédures disciplinaires en cas de décès impliquant des policier·ère·s, assurant une réponse immédiate et systématique. • Suppression des infractions d’outrage et de rébellion, pour protéger notre droit à la liberté d’expression. • Fin des courses-poursuites injustifiées, interdiction du plaquage ventral et des fouilles à nu, surtout pour les mineur·e·s. • Réduction de la présence policière armée dans nos rues, pour une communauté plus sûre et plus accueillante. • Facilitation des plaintes collectives pour soutenir les victimes et les sortir de l’isolement. • Obligation d’enregistrement et de justification pour chaque contrôle d’identité par la police. • Création d’un Mémorial en hommage aux victimes de violences policières, pour ne jamais oublier. Cette manifestation est un moment pour les familles des victimes, les mouvements sociaux, et tou·te·s les citoyen·ne·s concerné·e·s par la construction d’une société plus juste et plus sûre, de se rassembler et de faire entendre leur voix contre l’impunité et la brutalité. Nous marcherons ensemble contre le racisme, pour la dignité humaine des victimes, la justice, et le respect des droits de chacun·e. Ensemble, nous pouvons faire la différence. Ne restons pas silencieux·se·s. Agissons ensemble. #JusticePourTous·tes #NonAuxViolencesPolicieres #15Mars

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Extrême-droite / Antifascisme

Décès d’Adil : La chambre du conseil prononce un non-lieu, les policiers ne seront pas poursuivis, la famille va faire appel

Ce mardi 20 février, la chambre du conseil rendait sa décision concernant l’implication des policiers dans le décès d’Adil Charrot. Elle a décidé qu’aucun des policiers ne serait poursuivi. Ainsi, la chambre du conseil empêche même le procès de l’inspecteur T., dont la voiture est entrée en collision avec le scooter d’Adil. Il s’était vanté d’en « avoir sorti un de la rue ». Chronique d’une décision de justice qui a fermé les yeux sur les faits qui accablent l’inspecteur. Dans sa décision, la chambre du conseil estime que l’intervention des policiers était proportionnelle. Elle se base sur une première expertise, rendue rapidement après les faits, qui disculpe complètement les policiers. Cette expertise a pourtant été largement contestée : d’abord par une enquête du journal « De Morgen » et, ensuite, par une contre-expertise réalisée par Clerens, un bureau d’expertise accrédité auprès des tribunaux bruxellois. Cette contre-expertise, commandée par la famille, avait montré toutes les failles de la première expertise [1]. Selon la contre-expertise, l’inspecteur T. se serait déporté volontairement pour entrer en collision avec Adil. Il aurait notamment déclaré « on a essayé de faire barrage », peu après le choc. La contre-expertise avance de nombreux autres arguments, notamment liés aux vidéos des caméras de surveillance. Tous ces arguments ont été balayés par la chambre du conseil, qui estime qu’il n’y a pas lieu de douter de la première expertise … qui n’avait pourtant utilisé ni les caméras de surveillance, ni les enregistrements des communications entre l’inspecteur et le dispatching.  La justice a donc décidé de conserver les éléments qui lui permettait de prononcer un non-lieu, et de fermer les yeux sur les informations qui accablent l’inspecteur T. La chambre du conseil refuse à la famille d’Adil d’obtenir un procès équitable, qui pourrait faire la lumière sur les faits, une fois pour toutes. Mais ce n’est pas uniquement de la famille dont il est question, c’est de tout un quartier, qui a manifesté de nombreuses fois pour obtenir « Justice pour Adil ». En refusant le procès, la justice écarte cette possibilité.  La famille d’Adil, bouleversée par la nouvelle après près de 4 ans de combat juridique, a décidé de faire appel. Il existe donc une dernière chance pour que le procès ait lieu, si la chambre des mises en accusation le décide. C’est une énième séquence juridique qui s’ouvre pour la famille, déjà épuisée, pour obtenir un simple procès. Rappelons que la contre-expertise de Clerens a été financé par la famille d’Adil et par ses soutiens. Pour ne pas la laisser seule face aux coûts juridiques, une cagnotte de solidarité a été lancée :  POUR FAIRE UN DON IBAN : BE65 5230 8110 3896 Banque : Triodos Bank Nom : Fondation Marius jacob  Communication : Justice pour Adil Sources : 1) (...)

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Racismes / Colonialismes

Adil : un non-lieu pour une poursuite mortelle.

L’impensé de la race comme parechocage (première analyse à chaud) Les moyens de contrainte, donc la proportionnalité et la subsidiarité sont dramatisés et légitimés dans le jugement rendu cet après-midi (20 février 2024) par la chambre du conseil en fonction du contexte Covid et du confinement, il s’agit d’un élément important. On est alors ici bien au-delà d’un simple contrôle d’identité, l’extension de la poursuite à tout prix étant permise et radicalisée par les règles de confinement elles-mêmes, qui permettent, dans ce contexte particulier, aux policiers, de pousser la poursuite dangereuse pour “connaître les motifs du déplacement”. La race ne joue dans cette affaire pas uniquement sous le seul vecteur de l’identification ethno-raciale mais plus fondamentalement à travers le type de poursuite lui-même : un scooter, une tenue, le quartier, le milieu, etc. La poursuite crée le profil (attitudes par rapport au scooter, comportements, etc.) car la race est toujours à faire, elle se prolonge dans l’instruction, dans les rapports toxicologiques, dans les expertises automobiles, dans les jugements, etc. Au moment d’entamer la poursuite place du Conseil, les policiers savent très bien qu’il s’agit d’un jeune du quartier de Cureghem, c’est donc la poursuite qui instaure la race en tant que danger imminent et sans mobile, sui generis : l’appel prioritaire, urgent, la conduite méchante, la mise en danger de l’intégrité des personnes, etc. La race se prolongera également dans les analyses toxicologiques (consommation de cannabis) sans que cela ne corrobore aucun élément précis. Il faut l’arrêter, il faut le faire cesser, un peu comme un virus. On n’a pas besoin de savoir comment ni de le localiser précisément, ce qui compte c’est de l’arrêter, c’est de le percuter, c’est de “choper un arabe”, d’ ”en sortir un de la rue”. Il ressort de ces possibilités de chasse à l’homme une diminution voire une annihilation de toute précaution, ainsi qu’une atrophie de l’attention. L’absence de visibilité de la cible au moment de l’impact ne constitue pas un élément d’innocentement des policiers qui conduit désormais au non lieu mais au contraire, comme dans l’affaire de Ouassim et Sabrina, un élément qui aurait dû obliger les policiers à davantage de vigilance et de prévisibilité. On peut difficilement imaginer, au vu de la topographie des lieux, qu’à aucun moment du trajet en sens inverse exécuté par les policiers de l’opel Corsa T. et son coéquipier n’aient vu la mobylette. Il aurait donc fallu que les policiers prennent l’initiative, avant d’engager la poursuite, via une coordination avec les équipes déjà présentes, de s’informer de la situation. En évitant, par exemple, de se trouver par cette initiative criminelle en position de barrage, volontaire ou involontaire. Ils auraient donc également dû se déporter le plus possible à droite pour prévenir tout risque de parechocage. Mais la race joue ici à nouveau comme dispositif d’inattention et de (...)

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Nouveaux faits de racisme et de sexisme par le meurtrier d’Adil

Le policier qui a tué #Adil et qui s’en était vanté dans des propos qui relèvent de l’incitation au meutre raciste (“j’en ai sorti un de la rue”), propos rapportés dans un premier rapport administratif signé par 19 policiers de sa section, vient d’être une nouvelle fois suspendu, provisoirement, pour de nouveaux faits de racisme et de sexisme (cf. article RTBF de F. Gérard et Blast de P. Engels). Devenu inspecteur principal à la suite de la mort d’Adil par parcehocage, suite à une promotion reçue du commissaire divisionnaire De Landsheer, les problèmes de racisme, de xénophobie et de sexisme s’accumulent à son encontre au sein du groupe dont il est le chef, le GIG3. Dans un courrier dévoilé par Blast et la RTBF en mai 2023, 18 lanceurs d’alerte signalent au Collège le comportement extrêmement dangereux du policier qui a tué Adil. Les supérieurs hiérarchiques de T. étaient au courant de ces faits mais ils ont laissé faire. En février 2023, Jurgen De Landsheer décide de changer le policier qui a tué Adil d’affectation : il se retrouve à la circulation à la tête de jeunes recrues. Il ne s’agit pas d’une sanction disciplinaire, l’inspecteur principal n’est pas puni. Les mêmes allusions malsaines, les mêmes remarques sexistes, le même harcèlement, les mêmes propos racistes. “C’est encore pire, souffle un de ses collègues, l’inspecteur T. exerce une influence sur des agents, le plus petit grade, des jeunes bleus à peine sortis de l’école de police” (Blast, 19/02/2023). Une nouvelle fois des policiers internes à la zone avertissent la hiérarchie pour qu’elle prenne enfin ses responsabilités et dépose un nouveau rapport signé par plusieurs policiers. Contrairement à ce qu’affirme le chef de corps depuis plusieurs conseils de police ainsi que dans la presse, tout ne s’est pas bien passé avec T. qui aurait rejoint sans problème une unité “multiculturelle” : “C’est le service où il y a le plus grand pourcentage de gens d’origine. C’est la diversité de notre zone de police. Comme preuve qu’on a fait le bon choix, moi je vois qu’il y actuellement aucun problème de fonctionnement de ce garçon avec ses collègues de toutes origines. Ca me rassure qu’on a pris la bonne décision” (De Landsheer, RTBF, #Investigation). Le nouveau rapport et cette plainte ont provoqué la suspension provisoire de l’inspecteur principal, malgré ce que dit De Landsheer dans La Libre qui parle d’ “informations non vérifiées”. Une nouvelle fois, le chef de corps et partant tout le Collège couvre et étouffe en interne la récurrence du racisme institutionnalisé dans la zone. “Mettre notre collègue à cet endroit, c’était placer le loup dans la bergerie”, déclare un policier dans le cadre de l’enquête de Blast. Par ailleurs, le policier dont on a vu dans les images qu’il avait frappé à plusieurs reprises à coup de poings deux personnes privées de liberté dans le commissariat de Démosthène exerce dans le même groupe d’intervention que le policier qui a tué Adil, le GIG3. Lui non plus...

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Prochain conseil de police Zone Midi à public restreint… au commissariat Démosthène !

Nous apprenons que le prochain conseil de police du 19 février prochain, lors duquel le PTB va déposer une motion exigeant un audit externe sur le commissariat de Démosthène aura lieu … derrière les murs du commissariat de Démosthène. Seules quelques personnes seront autorisées à y assister. Le Comité contre les violences policières Zone midi nous informe de cette tentative de cache-misère. Risible, indigne, révélatrice, rageante et perverse. Le Président Spinette, toujours si prompt à faire la leçon de démocratie lors des conseils (voir ici et ici), nous offre ici un visage tout différent. Comme le rappelle le comité : Depuis le processus de politisation du conseil à travers des interpellations citoyennes et un travail activiste de terrain, cet acte représente clairement une reprise en main policière. Les conseils de police doivent se passer dans la maison communale du président de conseil pour en garantir l’accessibilité démocratique. Organiser le conseil de police du 19 février derrière les murs du commissariat de Démosthène représente un tournant réactionnaire extrêmement dangereux et semble indiquer aux citoyens de la zone comme aux conseillers communaux critiques où se situe le véritable pouvoir : entre les mains du chef de zones et derrière les grilles du commissariat, là d’où les vidéos des violences racistes quotidiennes ne sortent jamais. Le temps où nos communes étaient un far ouest policier, où les commissaires racistes et d’extrême-droite faisaient la loi et jouaient au shérif est fini ! Anderlecht est la commune la plus jeune de Belgique, un nouvel électorat conséquent issus de l’immigration post-coloniale votera pour la première fois en octobre 2024, il s’agirait de ne plus l’ignorer. La dégradation de la relation de confiance entre la police et les citoyens qui est la conséquence du racisme institutionnel représente pourtant un danger que les habitants des quartiers populaires de Anderlecht, de Saint-Gilles et de Forest sont les premiers à subir. La crise économique et énergétique qui se prolonge en une crise du chômage, du logement et de l’inflation entraîne des conséquences en cascade sur la vie de nos quartier en termes de violences liées au marché capitaliste de la drogue. Nous sommes coincés entre une police où le racisme est à ce point institutionnalisé qu’elle fait légitimement peur aux habitants et des mafias armées qui font régner la terreur dans nos quartiers. L’inflation va continuer de peser lourdement, les pressions de la Commission européenne en matière de déficit aussi. Le démantèlement de ce qui reste d’Etat fédéral sous l’effet d’un deal PS-NVA va couler Bruxelles dans un abysse de dettes qui va détruire toute capacité de mise en place de services publiques de qualité. La politique libérale autoritaire de non régularisation des travailleurs sans papiers va encore se durcir tant au niveau de l’Europe que du gouvernement fédéral et c’est Bruxelles qui, une...

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Police et racisme institutionnel

Fin 2023, la presse a relaté des faits graves ayant eu lieu au commissariat Démosthène à Anderlecht où un jeune homme se fait sérieusement malmener par un ou plusieurs policiers. Force est de constater que ces faits n’ont malheureusement rien d’isolé. S’inscrivant dans la continuité d’une mobilisation de longue haleine pour dénoncer les violences policières, le sexisme, le racisme… et pour exiger des réponses politiques à la hauteur de ces problèmes structurels au sein de l’institution policière, des habitant·es ont interpellé le Conseil de police de la zone Midi le lundi 15 janvier. Grâce à leur persévérance, le racisme institutionnel est désormais ouvertement nommé. Il était temps. À ce sujet, nous vous invitons à redécouvrir notre article « S’approprier les quartiers de façon politique », où Latifa Elmcabeni du collectif des Madrés s’exprime sur ces sujets. Notons que la brigade UNEUS qui est particulièrement pointée par l’entretien a depuis été dissoute, preuve de plus qu’il ne faut rien lâcher. Rappelons aussi la mort d’Adil Charot, pour laquelle les habitant·es attendent toujours justice. Lisez aussi dans notre journal « Justice pour Adil, Cureghem et ses habitants ». Ne laissons pas les discours et les pratiques sécuritaires bafouer nos droits fondamentaux. Revue de presse  RTBF, Ecolo, Engagés et PS dénoncent le « racisme institutionnel » de la police de Bruxelles-Midi, 16 janvier 2024. - BX1, Trois partis dénoncent le “racisme institutionnel” de la police de Bruxelles-Midi, 16 janvier 2024. - Le Soir, Trois partis dénoncent le « racisme institutionnel » de la police de Bruxelles-Midi, 16 janvier 2024. - BRUZZ, Partijen hekelen ‘institutioneel racisme’ binnen politiezone Brussel-Zuid, 16 janvier 2024. - BRUZZ, Herbekijk BRUZZ 24 over ‘structureel racisme’ binnen politiezone Brussel-Zuid, 16 janvier 2024. - BX1, Jean Spinette sur les violences policières : “Si des agents manquent à leur plaque, ils doivent quitter la police”, 17 janvier 2024.

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Extrême-droite / Antifascisme

Retours sur la 4e interpellation du Conseil de police Zone Midi

Retours sur la 4e interpellation du Conseil de police Zone Midi Mercredi 17 janvier 2024. Quatrième interpellation du conseil de police de la zone midi (compte rendu). Les habitants de Forest, de Saint-Gilles et de Anderlecht, réunis au sein du Comité zone Midi contre les violences policières, interpellaient pour la quatrième fois sur l’impunité policière à l’endroit des meurtres et violences racistes dans la zone. Cette interpellation était soutenue par la Gauche Anticapitaliste, la Veille Chéchette, le Collectif des Parents contre les violences policières, Isos asbl, le Collectif citoyen contre les policiers violents et racistes, l’Union communale citoyenne (UCC, Saint-Gilles), Quartier sans Racisme (QSR, Forest), . L’interpellation portrait cette fois-ci sur le traitement disciplinaire de l’affaire du policier qui a tabassé à coup de coups de poing deux détenus (une personne sans-papiers et un jeune arabe) privés de liberté dans le commissariat de Démostène à Anderlecht, le 31 mai 2020 . Après un rappel historique du racisme policier dans la zone midi (Rachid Redouane, 10 mai 1991 ; Saïd Charki, Anderlecht, 7 novembre 1997), l’interpellation s’est surtout concentrée sur l’absence d’actions disciplinaires proportionnées aux faits tels que rapportés par les vidéos diffusées par la RTBF. Pour rappel, les pv de police qui ont permis le blanchiment du policier raciste parlaient de “claque la main ouverte” et d’un “détenu particulièrement agité”. Il s’agit à l’évidence d’un pv mensonger. Cela est grave, constitue en soi un délit pénal qui devrait être poursuivi et donc déposé devant le procureur du Roi et a des conséquences importantes sur la procédure disciplinaire prise par l’actuel collège de police (Cumps, Spinette, El Hamidine, De Landsheer). Le président du Conseil de police, le socialiste Jean Spinette a lui-même reconnu que la suspension du prononcée était “surprenante” mais sans en tirer de responsabilité en tant qu’employeur . Le débat qui s’ensuivit a été exactement le même que lors de toutes les rencontres et interpellations précédentes. Jean Spinette s’est caché derrière les procédures judiciaires pour tenter de faire tenir debout l’inaction du Collège. Nous avons beau l’interroger sur sa responsabilité disciplinaire en tant qu’employeur, tel un disque rayé, de plus en plus fébrile, celui-ci réitère la suspension de l’action disciplinaire par la procédure pénale. Malgré la gravité des faits qui s’empilent sur la table du conseil de police de la zone midi, le collège ne peut que persévérer dans son inaction. Les questions des conseillers communaux qui normalement viennent nourrir le débat des interpellations citoyennes ont ensuite été déplacées d’autorité par Jean Spinette en fin de Conseil. Les citoyens ne se sont pas laissés prendre au piège et sont restés jusqu’au bout. Après la traditionnelle séance d’enfumage que constitue l’exposé complètement hors sol du “plan diversité” (qui ne fait pas honneur au travail (...)

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Meurtre d’Adil - 4e interpellation du Conseil de police Zone Midi

Nous, comité citoyen retournons une quatrième fois interpeller le conseil de police. Après un rapport accablant le policier responsable de la mort d’Adil CHARROT, d’incitation au meurtre raciste et de harcèlement raciste et sexiste, ce sont des images de vidéos surveillance du commissariat Démosthène qui fuitent dans la presses On y voit un policier passer à tabac une personne sans-papiers et un jeune issus de l’immigration post-coloniale, tous deux menottés. Protégé par des PV de police mensongers, le policier en question à bénéficié d’une suspension du prononcé. Les bourgmestres des trois communes eux, n’ont jamais eu accès à ces images auparavant ce qui en dit long sur l’omerta qui règne dans le commissariat et dans la zone plus largement. Nous vous donnons rendez-vous à 18:00 devant la maison communale où nous monterons pour le conseil de police avec quatre revendications : La constitution d’une partie civile systématique de la zone de police lors de faits de violences policières et de racisme Le renvoi pour faute grave des policiers responsables de ces actes L’octroi du statut de lanceurs d’alerte pour les policiers qui dénoncent les faits de racisme La condamnation explicite des méthodes de parechocage et de plaquage ventral comme techniques aux conséquences meurtrières. Comité zone-midi contre les violences policières

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Décès d’Adil : selon une nouvelle contre-expertise, le policier se serait déporté volontairement

Le 10 avril 2020, Adil Charrot se balade en scooter dans Anderlecht avec un ami. A 20h57, une patrouille les voit passer place du Conseil et décide de les suivre. Une minute plus tard, une seconde patrouille croise les deux scooters, fait demi-tour et les prend aussi en chasse. A 20h59, les deux pilotes se sont séparés. S’ensuit une course poursuite dans laquelle 8 brigades de police seront mobilisées. Peu après 21h, Adil roule sur le Quai de l’industrie. Il est projeté contre les balustrades du canal après une collision avec une voiture de police banalisée roulant en sens inverse, sirène et gyrophares éteints. Il décède de l’accident. Au lendemain du décès, la version policière est diffusée dans la presse : Adil se serait déporté lui-même sur la bande où roulait la voiture banalisée ; il serait donc l’unique responsable de l’accident. Le parquet de Bruxelles avait d’ailleurs l’intention de classer l’affaire sans même nommer de juge d’instruction. Des émeutes secouent Anderlecht et la justice décide finalement, le 14 avril, d’instruire le dossier, c’est-à-dire de lancer une enquête judiciaire. C’est cette enquête qui est sous le feu des critiques depuis la publication d’une contre-expertise, il y a quelques jours. Soulignons ici que la justice a refusé d’ordonner une contre-expertise, c’est donc la famille d’Adil qui l’a financée par elle-même. La première expertise automobile, commandée par la justice, conforte la version policière. Elle semble bâclée : « Le document compile 14 pages de simple copier-coller d’auditions et 21 pages de photos » [1], selon Blast. Fin 2020, le parquet de Bruxelles demande d’ailleurs un non-lieu, l’affaire semble close pour la justice. Pourtant, une longue enquête journalistique de « Demorgen », appuyée par des recherches d’experts automobiles, avait déjà avancé que la voiture de la police s’était déportée pour percuter volontairement le scooter d’Adil. Une toute nouvelle contre-enquête va, elle aussi, dans ce sens. Cette contre-enquête, lancée par la famille d’Adil et son avocat, est réalisée par le bureau d’expertise Clerens, un bureau accrédité auprès des tribunaux bruxellois. Clerens avance que la première expertise n’a utilisé ni certaines vidéos de caméras de surveillance, ni les enregistrement de la communication entre l’inspecteur qui est entré en collision avec Adil et le dispatching … qui accablent l’inspecteur. Selon Clerens, la voiture de l’inspecteur s’est déporté sur la bande d’Adil pour entrer en collision avec son scooter. L’inspecteur a même déclaré « on a essayé de faire un barrage » [2], peu après le choc. Par ailleurs, les caméras de surveillance révèlent que l’inspecteur a effectué plusieurs freinages dans les secondes qui précèdent l’impact. Tous ces éléments amènent à penser qu’il avait un objectif : faire barrage et entrer en collision avec Adil. Les caméras de surveillance montrent aussi que les phares du scooter étaient allumés et qu’il se trouvait au milieu de la...

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Interpellation du conseil de police (#JusticePourAdil)

Comité anderlechtois contre les violences policières Nous vous invitons, en tant que collectifs et associations de citoyens, à nous unir une nouvelle fois lors d’un rassemblement contre l’impunité policière qui se déroulera le 18 septembre prochain afin d’exiger l’écartement définitif du policier qui s’est vanté d’avoir percuté mortellement Adil Charrot ainsi qu’une protection pour les policiers lanceurs d’alerte et enfin que la zone de police midi puisse se porter partie civile pour incitation au meurtre raciste. Le 10 avril 2020, les quartiers bruxellois ont été secoués par la mort tragique d’Adil Charrot. Paix à son âme. Un policier est accusé d’avoir intentionnellement percuté et entraîné la mort d’Adil en utilisant sa voiture comme arme. Cette tragédie, masquée en simple « accident » par la machine d’écriture policière, est encore aggravée par les déclarations choquantes du policier qui s’est vanté de son acte meurtrier devant ses collègues. Un rapport administratif, co-signé par 18 policiers de son unité, révèle des propos qui s’apparentent à de l’incitation au meurtre (« j’en ai sortie un de la rue ») et dresse un profil particulièrement accablant de ce dernier, reconnu pour son agressivité et son racisme pleinement assumé. Ce rapport a été délibérément ignoré par les autorités compétentes. Le commissaire directeur des services d’intervention de la zone Midi ainsi que le chef de corps, Jurgen De Landsheer, n’ont pris aucune mesure disciplinaire à l’encontre du policier incriminé. Le bourgmestre d’Anderlecht, en tant que chef de la police locale, porte également une part de responsabilité dans cette affaire. Lors des deux derniers conseils de police, aucune réponse n’a été apportée à nos nombreuses interrogations. Nous attendons pourtant des mesures claires de la part du conseil de police et nous nous y rendrons le 18 septembre prochain pour remettre en cause leur inaction. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à de tels actes de violence et à l’impunité qui les entoure. Collectif des Madrés Nous, Collectif des madrés, appelons tout le monde à nous rejoindre, le 18 septembre à 18h30, à l’Ecole du Vignoble à Forest, pour interpeller le Conseil de police de la zone Midi sur l’impunité qui y règne. Soyons particulièrement nombreuses, nous, mères et sœurs, filles et grand-mères, tantes et cousines, amies et voisines, à cette interpellation, pour mettre fin à l’impunité, pour Adil et pour tous les autres. Stop aux violences, au racisme, aux meurtres, perpétrés par la police, sur nos enfants. N’attendons pas la prochaine victime, venez nous rejoindre. Criez avec nous, "Stop aux violences policières" et que justice soit faite, pour une société égalitaire, quelques soient nos convictions, nos milieux, nos origines. Pour nos enfants, nos fils, nos maris, nos mères, nos soeurs, nos proches. C’est notre droit à la vie, à la dignité, à l’égalité, à la justice, qu’il s’agit de défendre. Collectif des Madrés

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Reporté - Interpellation Conseil de Police - Justice pour adil

Le conseil de police a été reporté et déplacé. Ici, le lien vers le nouvel évènement. Nous vous invitons, en tant que collectifs et associations de citoyens, à nous unir une nouvelle fois lors d’un rassemblement contre l’impunité policière qui se déroulera le 11 septembre prochain afin d’exiger l’écartement définitif du policier qui s’est vanté d’avoir percuté mortellement Adil Charrot ainsi qu’une protection pour les policiers lanceurs d’alerte et enfin que la zone de police midi puisse se porter partie civile pour incitation au meurtre raciste. Le 10 avril 2020, les quartiers bruxellois ont été secoués par la mort tragique d’Adil Charrot. Paix à son âme. Un policier est accusé d’avoir intentionnellement percuté et entraîné la mort d’Adil en utilisant sa voiture comme arme. Cette tragédie, masquée en simple « accident » par la machine d’écriture policière, est encore aggravée par les déclarations choquantes du policier qui s’est vanté de son acte meurtrier devant ses collègues. Un rapport administratif, co-signé par 18 policiers de son unité, révèle des propos qui s’apparentent à de l’incitation au meurtre (« j’en ai sortie un de la rue ») et dresse un profil particulièrement accablant de ce dernier, reconnu pour son agressivité et son racisme pleinement assumé. Ce rapport a été délibérément ignoré par les autorités compétentes. Le commissaire directeur des services d’intervention de la zone Midi ainsi que le chef de corps, Jurgen De Landsheer, n’ont pris aucune mesure disciplinaire à l’encontre du policier incriminé. Le bourgmestre d’Anderlecht, en tant que chef de la police locale, porte également une part de responsabilité dans cette affaire. Lors des deux derniers conseils de police, aucune réponse n’a été apportée à nos nombreuses interrogations. Nous attendons pourtant des mesures claires de la part du conseil de police et nous nous y rendrons le 11 septembre prochain pour remettre en cause leur inaction. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à de tels actes de violence et à l’impunité qui les entoure.

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[Carte Blanche] L’assassinat de Nahel comme révélateur des violences policières en Belgique

En Belgique, depuis 2018, entre 65 et 94 personnes avec ou sans papiers sont mortes entre les mains de la police. La Belgique est le deuxième pays d’Europe, juste derrière la France, en termes de rapport entre le nombre de morts suite à l’action des forces de l’ordre. Il n’y a aucune « importation des événements » français parce que c’est bien en raison de la spécificité des violences policières racistes belges que les jeunes et moins jeunes tentent de réagir depuis plusieurs jours. Le jeune Nahel a été assassiné mardi 27 juin 2023 par un policier qui a tiré à bout portant, le touchant mortellement au bras puis au thorax. Les policiers qui poursuivaient la voiture auraient demandé à ce que le véhicule s’arrête, ce que les jeunes ont fait s’immobilisant sur le côté de la voie de bus sur l’avenue Joliot Curie à Nanterre. Après avoir reçu plusieurs coups de crosse et avoir été menacé de mort (“coupe le moteur ou je te shoote”, “tu vas prendre une balle dans la tête”, “bouge pas ou je te mets une balle dans la tête”, “shoote-le”), Nahel est sonné (“il avait la tête qui tournait, il ne pouvait plus rien faire”). En tentant de se protéger pour ne pas recevoir un nouveau coup de crosse, son pied se serait alors levé de la pédale de frein de la voiture à la boîte de vitesse automatique, ce qui l’aurait fait avancer. Le policier qui était au niveau du pare-brise a alors tiré, le pied de Nahel aurait enfoncé l’accélérateur : “Je l’ai vu agoniser, il tremblait. On a percuté une barrière”. (“Mort de Nahel : le troisième passager de la voiture donne sa version des faits…”. Témoignage corroboré par le second témoin présent dans la voiture). Les policiers ont immédiatement réalisé un faux p.v. et accusé Nahel de “délit de fuite”, de “conduite dangereuse” et de “tentative d’homicide” à l’encontre d’un des policiers de façon à mettre les policiers en situation de légitime défense et fabriquer les premiers éléments d’impunité. En prétendant que Nahel leur aurait foncé dessus, commettant ainsi une tentative imaginaire d’homicide contre les policiers, ce premier faux en écriture visait en réalité à transformer un homicide volontaire en une réaction de légitime défense tout en inversant l’ordre des responsabilités. Sur cette base, le procureur de la République de Nanterre a, dans un premier temps, ouvert une instruction pour tentative d’homicide de policiers contre Nahel. C’est alors qu’une première vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, une seconde vidéo puis le témoignage des deux amis de Nahel présents dans la voiture au moment des faits sont venus faire dérailler la machine à produire l’impunité. Des millions de personnes ont soudainement vu ce qui d’habitude est soustrait au regard. Dans la plupart des crimes policiers racistes, la mise à mort des principaux témoins est ce qui rend possible cette machine policière d’écriture mythomane qui se déploie sur l’absence des personnes assassinées. Depuis, les avocats de la famille de Nahel ont déposé plainte...

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Affaire Adil : l’interpellation citoyenne au Conseil de police de Saint-Gilles refusée… mais entendue quand même !

Ce 19 Juin 2023, les Habitants engagés pour la justice en mémoire d’Adil se sont réunis ce lundi à 18:30 devant la maison communale pour se faire entendre malgré le brouhaha du marché sur la place communale. Quelques prises de parole Les Strike Sisters entonnent « À bas l’État policier » On apprend que la demande d’interpellation a été refusée. Décision est prise d’assister quand même au Conseil, et d’appuyer le Conseiller PTB qui questionnera le Conseil… Séance du Conseil de police Version audio intégrale : les 13 points à l’ordre du jour sont évacués plus vite que le racisme dans la police. « Pas de question ? » Point suivant. L’ordre du jour clôturé, on passe aux interpellations, la première sur les rodéos urbains. Vient enfin la troisième… Après la prise de parole du Conseiller PTB, c’est la réponse chahutée chef de la police. Retour sur le perron après la séance : lecture du texte de l’interpellation La séance terminée, les Habitants heureux d’avoir appris que « il n’y a pas de problème grave de racisme dans la police parce que c’est une de nos priorités » sortent dans le calme au cri de « Le parechocage est un délit !«  Sur le perron de la maison communale, le texte de l’interpellation refusée est lue à plusieurs voix (Anas et Siham pour la campagne Stop Répression de la JOC) et des membres du Collectif des Madrés. Rendez-vous est pris pour le 5 septembre, devant la chambre du conseil qui tiendra audience. OBSPOL : L’Observatoire des violences policières en Belgique (à ne pas confondre avec le projet de la Ligue des droits humains) est une initiative citoyenne qui poursuit un triple objectif : social, sociologique et politique.

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#Adil : Interpellation du conseil de police

Nous vous invitons, en tant que collectifs et associations de citoyens à nous unir lors d’un rassemblement contre l’impunité policière qui se déroulera le 19 juin prochain, afin d’exiger des poursuites pénales contre les policiers qui ont tué Adil (il est marquant qu’aucun des policiers n’a été formellement inculpé à ce stade), l’écartement définitif du policier qui s’est vanté de l’avoir percuté ainsi qu’un procès équitable et public pénalisant la technique de parchocage. Le 10 avril 2020, les quartiers bruxellois ont été secoués par la mort tragique d’Adil Charrot. Paix à son âme. Un policier est accusé d’avoir intentionnellement percuté et entraîné la mort d’Adil en utilisant sa voiture comme arme. Cette tragédie, masquée en simple « accident » par la machine d’écriture policière, est encore aggravée par les déclarations choquantes du policier qui s’est vanté de son acte meurtrier devant ses collègues. Un rapport administratif, co-signé par 18 policiers de son unité, révèle des propos qui s’apparentent à de l’incitation au meurtre (« j’en ai sortie un de la rue ») et dresse un profil particulièrement accablant de ce dernier, reconnu pour son agressivité et son racisme pleinement assumé. Ce rapport a été délibérément ignoré par les autorités compétentes. Le commissaire directeur des services d’intervention de la zone Midi ainsi que le chef de corps, Jurgen De Landsheer, n’ont pris aucune mesure disciplinaire à l’encontre du policier incriminé. Le bourgmestre d’Anderlecht, en tant que chef de la police locale, porte également une part de responsabilité dans cette affaire. Lors du dernier conseil de police, aucune réponse n’a été apportée à nos nombreuses interrogations. Nous attendons pourtant des mesures claires de la part du conseil de police et nous nous y rendrons le lundi 19 juin pour interpeller directement cette fois le collège et mettre fin à son inaction ! Nous ne pouvons pas rester silencieux face à de tels actes de violence et à l’impunité qui les entoure. RÉCIT de l’interpellation du Conseil de police de la zone Midi, le lundi 22 mai 2023. (Collectif des Madrès) Lundi 22 mai 2023 Nous voilà de retour devant la Maison communale de Saint-Gilles. Après cinq ans de lutte contre les violences policières sur le territoire de la commune, six interpellations citoyennes, d’innombrables rencontres, débats, rassemblements, jusqu’au démantèlement de la brigade UNEUS, nous sommes donc de retour. Cette fois-ci, pas d’interpellation citoyenne du conseil communal saint-gillois, mais bien une interpellation du conseil de police de la zone Midi, réunissant les communes d’Anderlecht, de Forest et de Saint-Gilles. Nous sommes présentes aux côtés de la JOC, de la Campagne Stop-Répression, du Comité Anderlechtois contre les violences policières et de nombreux soutiens – une centaine d’hommes, de femmes et d’enfants, venus malgré la grève nationale. Au pieds des marches, nous nous retrouvons. C’est un moment d’attente,...

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Rassemblement des habitant.es en mémoire d’Adil

Habitant.es engagé.es pour la justice en mémoire de Adil. Chers concitoyens, Nous souhaitons vous inviter à nous rejoindre lors d’un rassemblement et d’une commémoration en mémoire de Adil, qui se tiendront le vendredi 16 juin à partir de 18h30, sur la place du Conseil. Cette initiative est ouverte à tous les habitants du quartier, aux associations et aux résidents de Bruxelles qui aspirent à la justice pour un jeune homme décédé lors d’une course poursuite avec la police. En ces circonstances tragiques, de nombreuses questions se posent. Nous réclamons un procès équitable et public, afin que les policiers puissent être tenus responsables de leurs actes. Par conséquent, le lundi 19 juin, nous nous rendrons au conseil de police pour demander l’exclusion du policier impliqué dans la mort d’Adil, qui s’est vanté de l’avoir percuté. Nous comptons sur les membres du conseil de police pour écarter définitivement le policier impliqué et pour protéger les lanceurs d’alerte. Nous attendons avec impatience la prochaine audience de la chambre du conseil, prévue pour le 5 septembre, où nous espérons que les policiers impliqués seront enfin inculpés et renvoyés devant un tribunal. Nous tenons à souligner que ce rassemblement se veut familial et pacifique. Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour éviter tout débordement et veiller à la bonne conduite de l’événement. Nous invitons tous les acteurs, actrices sociaux, bruxellois, bruxelloises, citoyens, citoyennes, mamans, enfants, associations, comités de quartier à nous rejoindre, le 16 juin prochain, en signe de solidarité et de soutien envers la famille d’Adil et pour réclamer justice. Ensemble, nous pouvons faire entendre notre voix et contribuer à un changement actif dans notre société. Appel ouvert à signature : Comité des habitants Anderlechtois JES ASBL Campagne stop répression Comité de quartier Cureghem Comité Anderlechtois contre les violences policières JOC-Bruxelles Comité Ninove-Match Waka-Waka VZW Fun Anderlecht ASBL Comité Meershman LEM, asbl les enfants des marolles ASBL Génération future Nakama VZW Yaya Yaba leki Agency Atlas asbl Justice pour Mehdi Change ASBL Comité Carré Vert MBV ASBL CDJ Anderlecht

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