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Des policier·ères lancent une cagnotte en soutien au policier qui a tué Fabian

Une fresque réalisée à Bruxelles en hommage à Fabian, 11 ans tué par une voiture de police. Le 2 juin 2025, un agent de police a tué Fabian, 11 ans, dans le parc Elisabeth. Il a renversé et écrasé le jeune garçon alors que celui-ci roulait en trottinette électrique. Le policier est poursuivi pour « entrave méchante à la circulation ayant entrainée la mort ». Il a été placé sous mandat d’arrêt et a été assigné à résidence sous bracelet électronique. En défense de leur collègue, des policier·ères ont initié une cagnotte visant à soutenir l’agent qui a tué Fabian. En parallèle, un rassemblement en soutien au policier était organisé ce vendredi 13 juin. Cette solidarité envers l’agent met en évidence un problème structurel dans la police : le corps policier considère que toute violence exercée par un·e policier·e est légitime et qu’iels ne peuvent pas être responsables de crimes commis. La cagnotte a été lancée par « Alpha Cops Asbl ». Une ASBL belge fondée il y a moins d’un an par des policier·ères. Le nom « Alpha Cops » semble être un renvoi à l’idéologie masculiniste du mâle alpha*. Dans ses statuts d’ASBL, disponibles publiquement, il est expliqué qu’elle a pour but « d’aider financièrement des policiers en service qui seraient victimes d’accidents graves tels que des attentats, accidents de la route, etc. L’association a également pour but d’aider financièrement la famille d’un policier ayant perdu la vie en service. […] L’association peut être l’intermédiaire d’action de solidarité envers un policier ou la famille d’un policier pour toute autre cause. » [1] Dans les médias, des policier·es, sous anonymat, expliquent que l’agent qui a tué Fabian « voulait simplement bien faire son travail« , que « Avec du recul, on est tenté de dire que les policiers ont tout mal géré lors de ce fameux lundi noir. Qu’ils n’auraient jamais dû poursuivre un enfant de 11 ans en trottinette électrique, que c’était disproportionné. Mais cela faisait simplement partie de leur mission. Dans et autour du parc Élisabeth, une lutte contre les nuisances fait rage depuis des mois : la drogue, mais aussi l’utilisation intempestive de trottinettes. Cette approche est inscrite noir sur blanc dans le plan de sécurité zonal. Ce soir-là, les policiers devaient procéder à des contrôles proactifs.” [2] Sur le plateau de la RTBF quelques jours à peine après la mort Fabian dans l’émission : » ‘QR le débat’ : Police, coupable ou victime ? « , un policier invité justifiait l’intervention policière ayant mené à la mort de Fabian par ces mots : « Je ne sais pas si l’enfant ici [Fabian], sa physionomie réelle, ressemblait à celle qu’on a mis dans la presse. […] Parfois un enfant de 12 ans en apparaît 18, parfois un de 18 parait 12. » Une rhétorique similaire pour justifier des violences sexuelles des adultes sur les enfants. Parallèlement, le plus grand syndicat de police du pays, le NSVP, se dit « consterné » par le fait que le policier soit poursuivi. Il déclare...

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Extrême-droite / Antifascisme

En uniforme contre la justice : quand la police manifeste pour l’un des siens

En uniforme contre la justice : quand la police manifeste pour l’un des siens Ce vendredi 13 juin, au pied du Palais de justice de Bruxelles, un spectacle surréaliste s’est déroulé sous les yeux de manifestant·es venu·es réclamer justice pour Sourour Abouda, morte dans un contexte policier. Face à elles et eux, environ 200 policiers, en uniforme pour la plupart, sont venus soutenir l’un des leurs, inculpé pour la mort de Fabian, 11 ans. Une scène qui dit beaucoup de l’impunité policière en Belgique et du deux poids, deux mesures dans la gestion des mobilisations. Un enfant tué, un agent soutenu en uniforme Fabian, 11 ans, est mort le 4 juin à Ganshoren, renversé par un véhicule de police lancé dans une course-poursuite. Le policier au volant, âgé de 26 ans, a été inculpé pour entrave méchante à la circulation ayant entraîné la mort et placé en détention provisoire à domicile avec bracelet électronique. Cette décision a été prise car l’individu aurait menti lors de l’écriture de son PV, affirmant avoir les gyrophares et sirènes allumés, éléments démentis par l’analyse du véhicule de police. Il roulait également, toujours d’après les premiers éléments de l’enquête, à une vitesse supérieure à 40km/h dans un parc. Et pourtant cette décision a déclenché l’ire des syndicats policiers, qui dénoncent un « acharnement » judiciaire et médiatique. Le ton est donné dans l’appel à mobilisation rédigé par les collègues de l’agent, issus du service Trafic de la zone Bruxelles-Ouest : « Cela aurait pu être n’importe lequel d’entre nous. (…) Allons montrer que nous ne formons qu’un, le corps de police belge. » C’est donc à 13h, qu’environ 200 agents se sont rassemblés place Poelaert, en plein centre de Bruxelles, en uniforme, en contradiction flagrante avec la circulaire ministérielle GPI 65 de 2009 qui interdit le port de l’équipement fonctionnel lors de toute manifestation. Venir en uniforme, en tant que force publique, pour protester contre une décision judiciaire, celle d’un juge d’instruction, est un acte politique lourd de sens. Une manière de dire que la police, au-delà des procédures, reste juge de ses propres actes. « C’est un réel danger pour la démocratie que des policiers contredisent ouvertement une décision de justice, en tenue », s’indigne une manifestante. Une contre-manifestation… réprimée En face de cette manifestation en soutien au policier inculpé, quelques dizaines de citoyen·nes, venu·es dénoncer cette posture d’impunité, sont encerclé·es, nassé·es par la police. Une nasse, pourtant illégale, pratiquée ici à l’encontre de militant·es pacifiques, dont la majorité étaient présents pour soutenir la famille de Sourour. « C’est une démonstration en direct de ce que nous dénonçons : l’usage arbitraire de la force, le mépris des libertés fondamentales, la répression de toute opposition », témoigne une personne présente sur place. Une tentative de brouillage de la mobilisation pour Sourour Mais ce n’est pas...

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Extrême-droite / Antifascisme

Fabian, 11 ans, fauché par la police : pour une émotion collective qui lutte contre l’oubli des autres morts

Fabian, 11 ans, fauché par la police : pour une émotion collective qui lutte contre l’oubli des autres morts Samedi 02 juin 2025, à Bruxelles. Un enfant de 11 ans, Fabian, meurt percuté par une voiture de police alors qu’il se trouve sur sa trottinette. Les circonstances exactes restent floues, mais l’événement a bouleversé une partie importante de la population. Une émotion forte s’est exprimée dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans les familles, dans la rue. Et cette émotion est légitime. Elle est nécessaire. Un enfant meurt, et rien ne devrait jamais banaliser cela. 1. Un meurtre d’Etat à analyse à l’aulne raciale. Pourtant, à Bruxelles Panthères, à et dans tous les milieux antiracistes de terrain, nous savons qu’il ne s’agit ni d’un fait divers isolé, ni d’un simple accident de la route. C’est un meurtre d’État. Un assassinat policier inscrit dans un système de domination raciale. Dire cela n’est pas une provocation. C’est un impératif analytique. Il est impossible de comprendre la mort de Fabian sans adopter une lecture antiraciste, c’est-à-dire une lecture qui relie cette tragédie à un système plus large, celui de la suprématie blanche, et à ses manifestations concrètes dans les dispositifs policiers, judiciaires et médiatiques. C’est pourquoi l’ensemble des questions doivent être posées, y compris celle des (in)sensibilités différenciées selon la race. Car au-delà de la tristesse, du choc, de la sidération, une question politique profonde se pose. Pourquoi certaines morts suscitent-elles l’émotion collective et d’autres non ? Pourquoi la mort de Fabian devient-elle un fait de société, alors que celle d’Adil, d’Ibrahima, de Mehdi, de Lamine, …— pour ne citer qu’eux — n’a pas provoqué une indignation aussi large, aussi partagée, aussi transversale ? Soyons clairs : il ne s’agit pas d’opposer les douleurs. Il ne s’agit pas de dire que la mort de Fabian « mérite moins » de compassion. Au contraire : chaque vie compte, chaque deuil mérite d’être entendu, chaque injustice doit être dénoncée. Ce que nous proposons ici, c’est un déplacement du regard. Un appel à élargir notre boussole morale. Une invitation à interroger nos sensibilités collectives : à qui s’adresse-t-on quand on parle de victime ? À partir de quand une mort devient-elle « intolérable » ? Mais nous proposons aussi de penser Fabian comme une victime du racisme d’Etat. Les deux doivent être pensées « en même temps ». 2. La mort de Fabian, 11 ans : un meurtre d’État, un meurtre raciste — lecture antiraciste d’une tragédie structurelle 2.1. Une police structurée par la race Commençons par-là : la police belge est une structure d’État raciste, et elle ne peut être comprise autrement. Rappelons-le, le racisme n’est pas une attitude individuelle, mais, d’après la géographe abolitionniste Ruth Gilmore, la production et l’exploitation de différences groupales justifiant l’exposition différenciée à la mort. Or, que fait la police en...

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26 juin - 18h30 - Bosch

Soirée antinucléaire - Microfissures

Lancement de la brochure antinucléaire Microfissures et projection du documentaire La colère dans le vent Jeudi 26 juin au Bosch nous vous proposons une soirée autour de la thématique du nucléaire. Ouverture des portes à 18h30 Prix libre 19h - Présentation de la brochure Microfissures sur le nucléaire en Belgique La Belgique compte 2 centrales nucléaires, quelques missiles états-uniens, projette d’enfouir des déchets radioactifs pour au moins 100.000 ans, abroge la loi de sortie du nucléaire, investit dans des projets de recherches.... On est un petit groupe antinuke de non-spécialistes qui se sont dit que ça méritait d’en parler davantage ! Contre le nucléaire et son monde, pour comprendre l’histoire de la nucléarisation de la Belgique et son lien avec l’histoire coloniale et qui sont les acteurices actuelles Présentation du projet d’infokiosque mobile de fanzines sur le nucléaire °*°*°* Pause soupe *°*°*°* 20h30 - Projection du documentaire « La colère dans le vent » d’Amina Weira (Vrai vrai films, 2016, Niger, 54min) "Dans ma ville d’origine Arlit, au Nord du Niger, Areva exploite l’uranium depuis 1976. Aujourd’hui, une bonne partie de cette région, balayée par les vents de sable, est contaminée. La radioactivité ne se voit pas et la population n’est pas informée des risques qu’elle encourt. Cette exploitation a complètement désorganisé la vie de la population. Une partie de l’année, de violents vents de sable enveloppent entièrement la ville. Ce vent de poussière propage des substances radioactives. Chacun cherche un abri. La ville devient calme, toutes les activités sont stoppées. Mon père, travailleur de la mine d’uranium en retraite, est au cœur de ce film. Il va dépoussiérer ses souvenirs, les 35 années de son passage à la mine. Grâce à mon père, je vais à la rencontre d’autres anciens travailleurs qui ont certainement leur mot à dire."

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Santé / Soins

UNE MUTUELLE PAR ET POUR LES PERSONNES SANS-PAPIERS

En Belgique, être une personne sans-papiers c’est vivre sans titre de séjour légal, sans accès garanti aux droits sociaux de base, dont les soins de santé. Depuis 1996, la procédure d’Aide Médicale Urgente (AMU) permet en théorie de répondre à ces besoins. Mais dans les faits, les obstacles sont nombreux : démarches lourdes, discriminations, disparités entre communes. Face à ce constat, un projet est en train d’émerger à Bruxelles : créer une mutuelle autogérée par et pour les personnes sans-papiers. L’idée a germé dans un petit groupe mixte, composé de personnes avec et sans papiers. Inspiré d’une initiative similaire, déjà active à Liège, ce projet entend répondre aux lacunes de l’AMU, tout en affirmant une vision politique de la santé comme droit fondamental. Plusieurs assemblées publiques ont permis de commencer à identifier les besoins, les freins et les potentiels. D’autres auront lieu prochainement pour s’accorder sur le modèle et procéder à sa structuration en ASBL. « On ne veut pas d’un système vertical où certains décident pour les autres. L’objectif est que les personnes concernées soient les premières actrices de la mutuelle », explique un·e des initiateur·rices. Un projet politique et collectif À travers des assemblées exploratoires et deux soirées de soutien, une dynamique se met en place. Une ASBL servira de caisse commune et d’instance formelle de décision. L’enjeu est clair : sortir de la logique d’urgence et créer une mutuelle durable, gérée par ses membres bénéficiaires, ouverte à toutes les personnes sans-papiers de Bruxelles, voire également à d’autres personnes en situation de difficulté d’accès aux soins. Pour présenter la démarche, les membres du collectif font le tour des lieux d’occupation à Bruxelles. Cet ancrage local facilite la création de liens de confiance, souvent essentiels dans les contextes de grande précarité. Ce sont aussi des lieux où la mutualisation des moyens fait sens. Le projet prévoit la mise en place de guichets pour récupérer l’argent, dans les squats, les occupations et au-delà, pour toucher aussi les personnes isolées. Des permanences administratives seraient également organisées pour accompagner les démarches liées à l’AMU, et à la création d’un compte bancaire, mais aussi, à terme, pour soutenir les demandes de régularisation, mettre en place des permanences juridiques, faire du suivi. Soigner, militer, créer du lien La mutuelle ne vise pas à remplacer l’AMU, mais à la compléter. En ciblant particulièrement les soins non couverts (santé mentale, gynécologie, paramédicale, hygiène, bien-être etc.), elle veut pallier les manques des aides officielles. Le principe : les membres versent une cotisation, les prestations de soins et autres dépenses sont ensuite remboursées sur présentation d’attestations et de prescriptions, voire directement facturées à la mutuelle par les services de santé « partenaires ». Pour fonctionner, le projet aura besoin d’un répertoire de (...)

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Médias

Violences policières – Un syndicat de police manifeste en soutien au policier qui a écrasé Fabian

Le mercredi 11 juin, le parquet de Bruxelles a annoncé en conférence de presse la mise en détention provisoire du policier qui a tué Fabian lundi 2 juin. L’agent de police qui conduisait le véhicule est poursuivi pour « entrave méchante à la circulation ayant entrainé la mort », un chef d’accusation passible de 20 à 30 ans de prison. À la suite de cette annonce, le NSVP* (syndicat de police belge) appel à manifester pour dénoncer cette décision, ce vendredi 13 juin à 9h à la place Poelaert. Au même moment, à 8h30 à la place Poelaert, un rassemblement est organisé pour réclamer justice pour Sourour, tuée par la police en janvier 2023. Le NSVP a demandé à ce que le rassemblement soit annulé. Une demande que les organisateur.rices ont évidemment refusée. Cette situation semble à la fois absurde et indécente, la famille et les proches de Sourour Abouda pourraient être privés de rassemblement alors qu’au même moment la Chambre du Conseil se prononcera sur l’inculpation de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles au sujet de son décès. On ne peut pas penser que le lieu et la date de ce rassemblement n’aient pas été choisis sciemment par le syndicat de police. Ceci est un affront ultime dans la quête de justice et vérité que la famille et les proches mènent depuis plus de 2 ans. En décidant d’organiser ce rassemblement à ce moment précis il est à la fois question de faire taire les contestations populaires au sujet du décès de Fabian et de Sourour Abouda, tous deux victimes de meurtres policiers. « Le mécontentement parmi les policiers du pays s’est accru depuis un certain temps et cette arrestation est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ! ». (communiqué du NSVP) Dans le communiqué publié sur le site du NSVP, le syndicat dit être « consterné » par la mise en détention du policier impliqué dans l’affaire du meurtre d’un enfant de 11 ans. Le NSVP affirme également qu’aucun motif de mise en incarcération n’est valable quant à cette affaire. À noter que l’agent en question a été placé sous bracelet électronique, il n’est donc pas formellement incarcéré. Pourtant, les dernières informations révélées par le Parquet dans le cadre de l’affaire du meurtre de Fabian au parc Elisabeth ont démontré que le conducteur de la voiture de police aurait volontairement entravé la circulation de la trottinette de l’enfant et que son action a entrainé sa mort, bien que les faits exacts doivent encore être établis par l’enquête, a précisé le Parquet. Plusieurs témoignages et un PV ayant fuité ne font également état d’aucune trace de freinage du véhicule. Par ailleurs, le Parquet explique qu’un faux PV a été dressé par les agents, mentionnant le fait que le gyrophare et les sirènes de la voiture étaient allumés alors que ce n’était pas le cas. Récemment la responsabilité policière dans le meurtre de Christophe Amine Chollet dans les Marolles a également été pointée du doigt. En plus de ne pas avoir enclenché les gyrophares avant la collision, le...

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Extrême-droite / Antifascisme

Notre morale est notre révolution. Extrait d’un recueil de textes de George Habash

Nous publions un extrait du livre Rien n’est plus précieux que la liberté, récemment paru aux éditions Premiers matins de novembre. Il s’agit d’un recueil de textes et d’entretiens avec George Habash, l’un des fondateurs du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation anticolonialiste, marxiste et révolutionnaire. L’extrait publié ici est un discours qui a été prononcé par George Habash à l’Hôtel international de Jordanie d’Amman, le 12 juin 1970, à 5 heures du matin. Habash s’adressait aux otages retenus lors du quadruple détournement d’avions mené par le FPLP face aux attaques du régime jordanien contre la révolution palestinienne. Ce discours fut d’abord publié par le Département d’information du FPLP, sous ce titre. Mesdames et messieurs, Il me semble qu’il en va de mon devoir de vous expliquer pourquoi nous avons fait ce que nous avons fait. Bien sûr, d’un point de vue « libéral », je suis désolé de ce qui vous est arrivé́, et je suis désolé́ que nous vous ayons causé du souci durant les deux ou trois derniers jours. Mais en mettant tout cela de côté, j’espère que vous comprendrez, ou au moins essaierez de comprendre, les raisons de notre action. Il sera peut-être difficile pour vous de comprendre notre point de vue. Des personnes vivant dans différentes circonstances pensent différemment. Elles ne peuvent pas penser de la même manière, et pour nous, le peuple palestinien, les conditions dans lesquelles nous vivons depuis un bon nombre d’années, toutes ces conditions ont déterminé notre façon de penser. Nous ne pouvons pas faire autrement. Vous ne pourrez comprendre notre point de vue une fois qu’en prenant en compte un fait très basique. Nous, Palestiniens, vivons dans des camps et dans des tentes depuis 22 ans. Nous avons été chassés de notre pays, de nos maisons, de nos terres, chassés comme des moutons et parqués dans des camps de réfugiés, dans des conditions inhumaines. Cela fait vingt-deux ans que notre peuple attend de voir ses droits respectés, mais rien ne se passe. Il y a trois ans1, les circonstances nous ont permis de prendre les armes et de défendre notre cause, de se battre pour nos droits, de retourner dans notre pays et de le libérer. Après vingt-deux ans d’injustice, d’inhumanité, de vie dans des camps, sans personne pour nous protéger, nous estimons avoir pleinement le droit de prendre la défense de notre révolution. Notre morale est guidée par notre révolution. Ce qui la sauve, ce qui l’aide, ce qui la protège, est bon, correct, honorable et beau, parce que notre révolution signifie la justice, le droit au retour – un objectif juste et honorable. Vous devez prendre cela en considération. Si vous voulez d’une façon ou d’une autre, vous montrer coopératifs, vous devez essayer de comprendre notre point de vue. Nous ne nous réveillons pas le matin avec une tasse de Nescafé, ni ne passons une demie heure devant le miroir en réfléchissant à prendre l’avion pour la Suisse...

Partout Partout |
Racismes / Colonialismes

[Radio] Justice pour toutes les victimes assassinées suite à la violence policière !

Ceci est une émission spéciale dédié à justice pour toutes les victimes décédée suite à la violence policière en Belgique et en France et partout dans le monde. Dans cette émission, on vous présentera d’abord Outils solidaires contre les violences policières (OSVP) est un collectif autogéré qui a pour ambition de construire et d’offrir des outils de lutte et de solidarité contre les violences policières en Belgique. Ensuite, on parlera de la marche blanche pour Fabian, enfant de 11 ans tué par une voiture de la police lundi 2 juin, qui a eu lieu en hommage a lui le dimanche 8 juin à Bruxelles et on vous diffusera le son de la vidéo fait par le collectif Bruxelles Devie. On lira l’appel pour le rassemblement pour Sourour qui aura lieu ce vendredi 13 juin à 8h30 devant le palais de justice (place poellaert) et on vous passera la prise de parole de la sœur de Sourour pendant la manif contre la violence policière qui a eu lieu le 15 mars 2025 à Bruxelles. On terminera avec l’appel pour le rassemblement pour justice pour Alhoussein Camara le samedi 14 juin 2025 à 15h depuis le Foyer Jeunes Travailleurs à Angoulême en France et on vous diffusera le reportage fait par radio Parleur de la marche qui a eu lieu l’année précédente. Bonne écoute ! Musiques : "Acab" ZillaKami “Assasin état policier” Touche d’espoir “Police” de Mc Pounz Pour plus d’info : OSVP Justice pour Sourour Justice pour Fabian Justice pour Alhoussein (instagram) et lien pour le documentaire « justice pour Alhoussein Camara -Marche 2024 » Radio Parleur

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Guerre / Antimilitarisme

Des milliers de personnes manifestent contre le siège à Gaza à Bruxelles (Vidéo)

Edit : les deux jeunes palestiniens détenus judiciairement depuis la soirée du 9 juin ont été libérés mercredi 11 en milieu d’après-midi. Ce lundi 9 juin, le rassemblement quotidien à la Bourse a réuni des milliers de manifestant·es. À l’issue de la mobilisation, le cortège a pris la direction de la Commission européenne pour exprimer son soutien au peuple palestinien. Cette mobilisation massive vient répondre aux nombreuses attaques qui continuent d’être perpétrées par l’Etat israélien, ainsi qu’à l’interception et l’emprisonnement des 12 membres des l’équipage de la « Freedom flotilla » par les autorités israéliennes. Ce navire, dans lequel se trouvaient notamment la députée européenne Rima Hassan et l’activiste Greta Thunberg, avait pour but de défier le blocus imposé à Gaza et d’y acheminer de l’aide humanitaire. Vers 20h, des milliers de manifestant·es ont pris la direction de Rogier avant de bifurquer en direction de Madou. Des confrontations ont ensuite éclaté avec les forces de l’ordre à hauteur de Madou. Des manifestant·es ont notamment lancé des projectiles sur une voiture de police. Le cortège a alors pris la direction d’Arts-Loi avant d’emprunter la rue de la Loi en direction de la Commission européenne. Après quelques centaines de mètres sur cette artère, les manifestant·es ont été bloqué·es par un dispositif policier important : une autopompe, plusieurs lignes de policiers anti-émeutes ainsi qu’une brigade cycliste ont stoppé l’avancée des manifestant·es. Après près d’une demi-heure sur place, les forces de l’ordre ont chargé les milliers de manifestant·es encore présent·es. La police a utilisé l’autopompe et une grande quantité de gaz lacrymogène, provoquant un mouvement de panique. L’un des tirs de gaz a atterri à proximité d’une poussette, où se trouvait un enfant. La foule s’est divisée et plusieurs personnes, prises de peur, ont tenté de fuir en coupant à travers la chaussée, où circulaient encore des voitures, une situation particulièrement dangereuse. Les témoins font état de policier·ères qui poussent et insultent des manifestant·es, dont des personnes agé·es et des enfants. Ces violentes interventions ont divisé le cortège en trois parties distinctes. Une première partie s’est dirigée en direction de la place Madou tandis qu’une seconde s’est rendue à hauteur de la porte de Namur. Une dernière a été dispersée par une autopompe au niveau de la place Royale. À hauteur de Fernand Cocq, des personnes qui quittaient la manifestation ont également été violemment prises à parti par les forces de l’ordre. Un·e manifestant·e s’est vu arracher un drapeau palestinien par la police. Entre 21h30 et 23h, les arrestations violentes se sont poursuivies à plusieurs endroits : à hauteur de Art-loi, dans le quartier de la tulipe à Ixelles ou encore dans le centre ville de Bruxelles. Une personne témoin des violences à Fernand Cocq explique avoir vu un homme se faire plaquer au sol par des policiers, qui ont pointé un (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Palestine – Près de 4000 personnes dans les rues de Bruxelles en soutien à la « Freedom flotilla »

Photo : Elisa Rodriguez ( elisa_zeu) Ce lundi 9 juin, le rassemblement quotidien à la Bourse a réuni des milliers de manifestant·es. À l’issue de la mobilisation, le cortège a pris la direction de la Commission européenne pour exprimer son soutien au peuple palestinien. Cette mobilisation massive vient répondre aux nombreuses attaques qui continuent d’être perpétrées par l’Etat israélien, ainsi qu’à l’interception et l’emprisonnement des 12 membres des l’équipage de la « Freedom flotilla » par les autorités israéliennes. Ce navire, dans lequel se trouvaient notamment la députée européenne Rima Hassan et l’activiste Greta Thunberg, avait pour but de défier le blocus imposé à Gaza et d’y acheminer de l’aide humanitaire. Photo : Elisa Rodriguez ( elisa_zeu) Vers 20h, des milliers de manifestant·es ont pris la direction de Rogier avant de bifurquer en direction de Madou. Des confrontations ont ensuite éclaté avec les forces de l’ordre à hauteur de Madou. Des manifestant·es ont notamment lancé des projectiles sur une voiture de police. Le cortège a alors pris la direction d’Arts-Loi avant d’emprunter la rue de la Loi en direction de la Commission européenne. Après quelques centaines de mètres sur cette artère, les manifestant·es ont été bloqué·es par un dispositif policier important : une autopompe, plusieurs lignes de policiers anti-émeutes ainsi qu’une brigade cycliste ont stoppé l’avancée des manifestant·es. Photo : Elisa Rodriguez ( elisa_zeu) Après près d’une demi-heure sur place, les forces de l’ordre ont chargé les milliers de manifestant·es encore présent·es. La police a utilisé l’autopompe et une grande quantité de gaz lacrymogène, provoquant un mouvement de panique. L’un des tirs de gaz a atterri à proximité d’une poussette, où se trouvait un enfant. La foule s’est divisée et plusieurs personnes, prises de peur, ont tenté de fuir en coupant à travers la chaussée, où circulaient encore des voitures, une situation particulièrement dangereuse. Les témoins font état de policier·ères qui poussent et insultent des manifestant·es, dont des personnes agé·es et des enfants. Photo : Elisa Rodriguez ( elisa_zeu) Ces violentes interventions ont divisé le cortège en trois parties distinctes. Une première partie s’est dirigée en direction de la place Madou tandis qu’une seconde s’est rendue à hauteur de la porte de Namur. Une dernière a été dispersée par une autopompe au niveau de la place Royale. À hauteur de Fernand Cocq, des personnes qui quittaient la manifestation ont également été violemment prises à parti par les forces de l’ordre. Un·e manifestant·e s’est vu arracher un drapeau palestinien par la police. Entre 21h30 et 23h, les arrestations violentes se sont poursuivies à plusieurs endroits : à hauteur de Art-loi, dans le quartier de la tulipe à Ixelles ou encore dans le centre ville de Bruxelles. Une personne témoin des violences à Fernand Cocq explique avoir vu un homme se faire plaquer au sol par des...

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Marche blanche pour fabian 11 ans tué par la police (vidéo)

Ce dimanche 8 juin, une marche blanche était organisée en hommage à Fabian, 11 ans, tué par la police au parc Élisabeth six jours plus tôt. Plus de 1 000 personnes se sont rassemblées sur le lieu du décès avant de marcher vers le commissariat du Comte de Flandre, pour montrer leur colère face à ce nouveau meurtre commis par la police à Bruxelles. Après plus d’une heure de prises de paroles de membres de la communauté moldave, d’ami·es, de camarades d’école, mais aussi de voisin·es et de parents, le rassemblement a pris la direction du commissariat de la zone Ouest. Dès le début de la marche, les manifestant·es se sont démarqué·es par leur énergie et leur colère. Un cortège de plusieurs motards a guidé le rassemblement et de nombreux drapeaux moldaves étaient affichés, alors qu’au même moment, les proches et la famille de Fabian étaient en Moldavie pour les funérailles. Après avoir emprunté le boulevard Léopold II, les manifestant·es ont longé le canal. Au croisement avec la chaussée de Gand, de premières tensions se sont fait sentir entre les manifestant·es et les forces de l’ordre. Vers 14h, le cortège est arrivé au commissariat de Comte de Flandre, commissariat de la zone de police responsable du meurtre de Fabian lundi dernier. De nombreux manifestant·es y ont déposé des fleurs et des bougies en mémoire à Fabian. Dans les rues aux alentours, un important dispositif policier a été déployé. Une autopompe, suivie de plusieurs fourgons, se situait à moins de 50 mètres du lieu de commémoration. Au même moment, deux hélicoptères de la police survolaient la zone. Ce vaste dispositif policier n’a pas manqué de faire ressurgir la colère d’une partie des manifestant·es. Très vite, des chants ont été entonnés contre la police et des œufs ou des bouteilles ont été lancés dans leur direction. Quelques minutes plus tard, des arrestations particulièrement violentes ont eu lieu. En effet, des membres de la BAB (police anti-banditisme) ont tiré au flash-ball* sur une partie de la foule et arrêté au moins 3 personnes. Les policiers ont ensuite utilisé l’autopompe pour disperser les personnes qui étaient encore présent·es à l’endroit de la commémoration et ont mis en place différentes lignes de police pour contrôler la zone. Ils ont ensuite continué de quadriller le quartier, et se sont même rendus, avec leurs flash-balls, dans le parc situé à côté du commissariat, où de nombreux enfants en bas âge jouaient. La forte présence policière est dans la lignée de la réaction de nos autorités face aux violences policières et aux meurtres policiers. Cette réaction est devenue tristement habituelle et se décline en différentes étapes. D’abord, les violences sont minimisées et la responsabilité policière est minimisée ou reportée sur la victime (comme lorsque l’on insiste sur le fait que Fabian roulait en trottinette, plutôt que de souligner les dangers d’une poursuite en voiture de police). Ensuite, les formes d’indignation face aux crimes...

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Plus de 1000 personnes prennent la rue suite au décès de Fabian

Ce dimanche 8 juin, une marche blanche était organisée en hommage à Fabian, 11 ans, tué par la police au parc Élisabeth six jours plus tôt. Plus de 1 000 personnes se sont rassemblées sur le lieu du décès avant de marcher vers le commissariat du Comte de Flandre, pour montrer leur colère face à ce nouveau meurtre commis par la police à Bruxelles. Après plus d’une heure de prises de paroles de membres de la communauté moldave, d’ami·es, de camarades d’école, mais aussi de voisin·es et de parents, le rassemblement a pris la direction du commissariat de la zone Ouest. Dès le début de la marche, les manifestant·es se sont démarqué·es par leur énergie et leur colère. Un cortège de plusieurs motards a guidé le rassemblement et de nombreux drapeaux moldaves étaient affichés, alors qu’au même moment, les proches et la famille de Fabian étaient en Moldavie pour les funérailles. Après avoir emprunté le boulevard Léopold II, les manifestant·es ont longé le canal. Au croisement avec la chaussée de Gand, de premières tensions se sont fait sentir entre les manifestant·es et les forces de l’ordre. Vers 14h, le cortège est arrivé au commissariat de Comte de Flandre, commissariat de la zone de police responsable du meurtre de Fabian lundi dernier. De nombreux manifestant·es y ont déposé des fleurs et des bougies en mémoire à Fabian. Dans les rues aux alentours, un important dispositif policier a été déployé. Une autopompe, suivie de plusieurs fourgons, se situait à moins de 50 mètres du lieu de commémoration. Au même moment, deux hélicoptères de la police survolaient la zone. Ce vaste dispositif policier n’a pas manqué de faire ressurgir la colère d’une partie des manifestant·es. Très vite, des chants ont été entonnés contre la police et des œufs ou des bouteilles ont été lancés dans leur direction. Quelques minutes plus tard, des arrestations particulièrement violentes ont eu lieu. En effet, des membres de la BAB (police anti-banditisme) ont tiré au flash-ball* sur une partie de la foule et arrêté au moins 3 personnes. Les policiers ont ensuite utilisé l’autopompe pour disperser les personnes qui étaient encore présent·es à l’endroit de la commémoration et ont mis en place différentes lignes de police pour contrôler la zone. Ils ont ensuite continué de quadriller le quartier, et se sont même rendus, avec leurs flash-balls, dans le parc situé à côté du commissariat, où de nombreux enfants en bas âge jouaient. La forte présence policière est dans la lignée de la réaction de nos autorités face aux violences policières et aux meurtres policiers. Cette réaction est devenue tristement habituelle et se décline en différentes étapes. D’abord, les violences sont minimisées et la responsabilité policière est minimisée ou reportée sur la victime (comme lorsque l’on insiste sur le fait que Fabian roulait en trottinette, plutôt que de souligner les dangers d’une poursuite en voiture de police). Ensuite, les formes d’indignation face aux crimes...

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[Brochure] Comment lutter contre l’antisémitisme - et gagner

1 : Lutter pour une société plus égalitaire Nous ne pouvons vaincre l’antisémitisme sans révolution. L’antisémitisme se développe dans le cadre du système économique et social du capitalisme racial, où la richesse, le pouvoir et les privilèges reviennent à quelques privilégiés, laissant la plupart des gens dans l’exploitation et le désarroi. Dans ce système injuste, les dirigeants autoritaires diffusent des théories du complot selon lesquelles une cabale juive toute puissante serait responsable des hiérarchies oppressives de la société : un faux récit qui protège ceux qui bénéficient de ces hiérarchies en semant la confusion et en divisant tous les autres, détournant ainsi la rage populaire des causes profondes de l’oppression. Tant que des masses de gens souffriront, seront aliénées et voudront trouver un coupable, l’antisémitisme restera une méta-explication puissante sur laquelle les dirigeants réactionnaires pourront s’appuyer pour détourner la colère populaire vers une fausse cible. Ce n’est qu’en créant une société plus juste et plus égalitaire, où les gens sont habilités à mener une vie qui a un véritable sens, que nous pourrons réduire l’aliénation qui motive les gens à chercher des boucs émissaires. Bien que cet objectif puisse sembler lointain, nous pouvons faire beaucoup à court et à moyen terme pour nous aider à l’atteindre. 2 : Résister à la droite autoritaire Nous devons construire le mouvement social le plus large possible pour vaincre la résurgence de la droite nationaliste chrétienne blanche, un mouvement autoritaire et d’exclusion qui est la principale idéologie à l’origine de l’antisémitisme et de toutes les autres formes d’oppression dans le monde d’aujourd’hui. À court et à moyen terme, bloquer l’avancée de la droite autoritaire signifie défendre et étendre la démocratie multiraciale, aussi imparfaite et défectueuse que soient souvent ses institutions, tout en construisant des institutions parallèles qui incarnent et préfigurent le monde meilleur que nous sommes en train de construire. Cela signifie qu’il faut renforcer la capacité à contrer les mobilisations d’extrême droite dans les rues, les salles de classe, les salles d’audience, les synagogues et tous les autres lieux de contestation. Cela signifie également qu’il faut développer des pratiques d’entraide et de responsabilité mutuelle pour assurer la sécurité des uns et des autres, et construire nos tactiques et nos stratégies sur une base solide d’attention et de solidarité. Enfin, cela signifie que nos mouvements en faveur de la justice raciale, économique et sexuelle doivent être suffisamment larges pour accueillir le plus grand nombre possible de personnes issues de milieux divers. 3 : Construire des coalitions multiraciales Pour vaincre la droite autoritaire, nous devons construire de solides coalitions entre différentes identités et communautés ciblées par une menace commune. La negrophobie, l’islamophobie, la xénophobie anti-migrants la...

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PALESTINEGUILLAUME MEURICE CENSURÉ À UCCLE

La commune d’Uccle qui prévoyait d’accueillir dans son centre culturel le spectacle de l’humoriste français Guillaume Meurice, l’a finalement écarté de sa programmation. Cette décision a suscité de vives réactions dénonçant « Une ingérence politique inacceptable« . Guillaume Meurice, explique : « C’est le directeur du centre culturel qui nous avait contactés il y a des mois pour nous programmer. Ce sont eux qui avaient fait la démarche. Ce spectacle n’a rien à voir avec les polémiques qui m’ont touché. D’ailleurs, c’est loin d’être le premier spectacle que je joue. Mais c’est par contre la première fois de ma carrière que je me retrouve déprogrammé. Ce n’est jamais arrivé en France, ni en Belgique. Avec Uccle, c’est une première« . La commune d’Uccle tente de nier la censure, mais les faits sont là : il s’agit d’un choix partisan et pro-israélien. La commune d’Uccle et son bourgmestre, Boris Dilliès (MR), justifient cette décision en expliquant vouloir éviter « des troubles à l’ordre public » : un motif vague et sans fondement qui, dans le cadre d’un spectacle humoristique, parait peu convaincant pour ne pas dire complètement démesuré. Olivia Bodson (MR), présidente du Conseil d’Administration (CA) du Centre Culturelle et élue sur la liste du Bourgmestre, justifie maladroitement la décision politique « Puisque la situation géopolitique pour l’instant est compliquée avec Israël. Or, monsieur Meurice a fait une blague à l’époque qui a fait polémique, sur Netanyahou. Blague qui lui a d’ailleurs valu son renvoi de la radio France Inter. On ne veut prendre aucun risque. Au centre culturel, est-ce qu’on va prendre le risque de se retrouver avec une étiquette qui pourrait éventuellement être vue comme ayant pris un parti dans ce conflit ?«  Pour rappel, un tribunal du travail français s’était prononcé à la suite de licenciement de France Inter de Guillaume Meurice en juin 2024, et avait estimé que ce licenciement avait eu lieu “sans cause sérieuse”. Le centre culturel prétend ne vouloir prendre « aucun risque » et ne pas vouloir « [d’] étiquette« . Pourtant, sa décision de censurer Guillaume Meurice est plutôt radicale, et lui colle, de fait, une étiquette pro-israélienne, et ce après 600 jours de génocide. De quoi et de quelles étiquettes le MR et la commune d’Uccle ont-ils peur ? D’inviter un humoriste qui s’est exprimé publiquement contre un génocide en cours ? Cette décision, de la part d’un représentant du MR, est dans la continuité des déclarations et prises de position des membres du MR et de ses représentant·es par rapport au génocide en cours en Palestine. En particulier Georges-Louis Bouchez ou encore les adhérent·es du centre « Jean Gol » prétendent mieux comprendre et connaitre la situation à Gaza que des institutions internationales, comme l’ONU, Amnesty, et la Cour Pénale Internationale. Or, les études de ce prétendu centre de recherche ont déjà été disqualifiées, notamment par le politologue Pascal Delwit qui dénonce...

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Action du bloc juif à Bruxelles contre le génocide à Gaza

Crédit photo : Brieuc Van Elst. Ce jeudi 5 juin à 18h, le bloc juif a organisé une action contre le génocide commis par Israël, face au ministère des affaires étrangères à Bruxelles. Le bloc juif est mené par 3 organisations juives : l’Union des Progressistes Juifs de Belgique (UPJB), l’Alliance Juive Antisioniste en Belgique (AJAB) et l’organisation flamande Een Anderen Joodste Stem (EAJS). Si le bloc juif a l’habitude de participer aux manifestations nationales, il a organisé cette fois sa propre action pour exprimer spécifiquement des voix juives. Environ 150 personnes ont participé à l’action. Un communiqué clair et pragmatique a été publié par le bloc juif à l’issue de l’action : » Nous, Juif·ves de Belgique, dénonçons le génocide en cours à Gaza depuis plus d’un an et demi et le blocus total imposé par Israël, qui prive délibérément la population d’eau, de nourriture et de médicaments. Nous condamnons les choix politiques éminemment racistes des dirigeants israéliens qui discriminent, oppriment et massacrent les Palestinien·nes. «  L’identité et l’histoire juives sont fréquemment instrumentalisées par Israël et ses soutiens pour justifier les crimes contre l’humanité commis. Ainsi, les membres du bloc juif scandent « not in our name ! « . » Israël ne nous représente pas. En prétendant erronément représenter l’ensemble des Juif·ves, le gouvernement israélien associe les communautés juives du monde entier à ses crimes inacceptables. Nous ne pouvons admettre que la lutte, nécessaire, contre l’antisémitisme soit instrumentalisée pour justifier à la fois des crimes de guerres et contre l’humanité, une coupable indulgence envers l’État qui les commet et une tendance à criminaliser celles et ceux qui osent les dénoncer. «  L’action a pour but de s’adresser directement au gouvernement Belge et à l’Union Européenne, il leur est demandé de cesser la complicité et d’imposer des sanctions à l’Etat d’Israël pour qu’il cesse le génocide. Les demandes à la Belgique et l’UE sont les suivantes : Un embargo militaire sur Israël La suspension de l’Accord d’association UE-Israël Qu’elles renforcent leurs efforts pour garantir l’aide humanitaire et à la reconstruction Qu’elles veillent au respect du droit international en soutenant les enquêtes de la Cour pénale internationale (CPI), et en sanctionnant les coupables de crimes internationaux, notamment en les arrêtant lorsqu’elles se trouvent sur leur territoire. Après avoir scandé de nombreux slogans, les manifestant·es ont effectués un die-in. En simulant la mort en s’allongeant au sol, iels mettent en évidence les dizaines de milliers de victimes à Gaza. Le bloc juif a ensuite chanté en cœur une adaptation de l’air du Chant des marais (/Chant des déportés) intitulée « La complainte de Gaza ». Cet air a une symbolique forte pour les personnes juives : le chant original a été composé en 1933 par des prisonniers d’un camp de concentration allemand. Vers 18h45, l’action a (...)

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[Zine] Le Seum n°12 est sorti !

Le seum est un petit journal anarchiste-communiste (ou l’inverse ah ah) gratuit et distribué partout où des camarades sont motiv’ pour le faire. Ici, vous trouverez le lien du dernier numéro et l’édito ! Le seum va sur ses 5 ans. On a commencé tout feu tout flamme, entre deux confinements mais encore porté par l’élan des GJ – on voyait se lever à l’horizon de tous les continents de nouveaux soulèvements. Et si on devait résumer le propos du canard depuis, ce serait : souffler sur des braises brûlantes. Et, avec d’autres, on a soufflé. Mais cela n’a pas suffit, pas pour le moment. Et la période est au reflux, à la contre-révolution, la guerre, la catastrophe. Notre époque est marquée par cette chute vertigineuse des possibles tolérables par le régime capitaliste ; toutes les probabilités sont contre nous. En ultime conséquence, les capitalistes états-uniens montent des plans pour se réfugier sous terre dans des bunkers ou partir sur Mars tandis que le parti communiste chinois nous promet 100 000 ans de servitude industrielle. Mais dans ce journal, nous ne nous résignerons pas au règne du probable. Un petit doigt nous dit qu’il ne recouvre pas le réel, qu’il existe une force absente de ces calculs mécaniques. Un camp sur lequel personne ne mise un centime – et à juste titre, car si nous gagnons, c’en est fini de l’argent. L’improbable victoire des prolétaires, des gilets jaunes, des perdantes, des zéros. Et c’est la seule voie de sortie. Et quand on fera le compte enthousiaste de notre temps pour ceux qui encore ne sont pas nés, mais qui s’annoncent avec un visage plus généreux, nous seront les gagnants nous qui avons le plus souffert de lui. Car être en avance sur son temps c’est souffrir beaucoup de lui Mais c’est beau d’aimer le monde avec les yeux de ceux qui ne sont pas nés encore Et splendide de se savoir déjà victorieux alors que tout autour de soi est encore si froid et si sombre Écrivait un poète révolutionnaire du Guatemala, Otto René Castillo, il y a plus d’un demi-siècle… Bonne lecture ! Le journal est disponible en pdf ici.

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[brochure] La fable du chardon et du bouquet

Chardon a le seum. À mesure qu’elle étend son regard autour d’elle, elle ne constate qu’injustice, exploitation et désolation. Une énième loi sécuritaire, de nouvelles personnes noyées en Méditerranée, une femme violée toutes les dix minutes, et des milliards d’animaux en cage. Elle a le seum, et bien l’intention d’en découdre avec ce monde qui la fait gerber. Alors elle et ses potes commencent à traîner dans le milieu squat/anarchiste/féministe/anti-autoritaire ; un joyeux bordel qui ne prend pas le temps de se définir et qui bouillonne de réflexions comme de propositions concrètes pour nourrir leurs envies d’agir. Au fil de ses aventures, Chardon entend, et constate, que le pouvoir qu’elle exècre tant existe aussi entre elle et son entourage, qu’il n’est pas l’apanage des institutions, mais qu’il est tristement reproduit dans leur milieu, et dans les relations qu’elle construit. Qu’elle le subit par endroits, et qu’elle le fait subir à d’autres. Alors elle a d’autant plus le seum. D’abord envers ses potes mecs surtout, même si elle apprend vite que les choses sont plus complexes. Chardon est une meuf blanche, mais elle pourrait être brune, neuroatypique ou non, cis ou non binaire, classe moyenne ou prolo, elle se retrouverait quoi qu’il en soit quelque part dans la chaîne alimentaire des oppressions systémiques : en position d’être opprimée par certain.es, et d’en opprimer d’autres. Alors au seum qu’elle construit envers les personnes qui ne veulent pas entendre parler d’oppressions systémiques, ou qui n’en font pas assez, s’ajoute une envie d’être elle–même attentive aux dominations qu’elle reproduit. Elle apprend à nuancer ses propos, à ne pas voir tout noir ou tout blanc. Elle se veut cohérente, et ses aspirations anti-autoritaires la poussent, logiquement, à ne pas vouloir faire partie du camp des oppresseurs. Alors elle lit beaucoup sur le sujet, et apprend qu’elle a des privilèges, liés à sa naissance ou à son parcours de vie, et qu’il convient d’en faire quelque chose, si elle se veut juste et cohérente. Elle apprend aussi qu’elle peut être l’alliée de certaines luttes, et que c’est aux premier.es concerné.es de décider ce qui est pertinent à faire ou à dire pour lutter contre leurs oppressions propres. Tout cela lui semble bien logique, bien qu’un peu catégorique. Elle voit bien d’où vient cette idée, et fini par la faire sienne, même si le fait que certaines personnes ne puissent pas donner leur avis la met aussi mal à l’aise. Mais elle a elle-même constaté la quantité de relou.es donneur.euses de leçons qu’il faut bien pouvoir faire taire. Chardon décide alors qu’elle sera une bonne alliée, en plus d’être actrice d’une lutte plus générale contre les institutions, et le sexisme. Elle découvre le concept d’appropriation culturelle, coupe ses dreads et questionne ses activités, comme le yoga ou le massage chinois. C’est vrai qu’en tant qu’occidentale elle n’est pas vraiment légitime à pratiquer des activités que sa culture...

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La police tue Fabian, 11 ans : Retour sur les faits

Ce lundi 2 juin, une voiture de police a tué Fabian, un enfant de 11 ans au parc Elisabeth à Bruxelles. Tandis que le parquet affirme que l’enfant fuyait un contrôle, des témoins et la famille dénoncent une version mensongère et une brutalité injustifiable. Par ailleurs, des habitant·es du quartier dénoncent une conduite policière dangereuse récurrente dans le parc Elisabeth. Ce mardi 3 juin, la famille de Fabian s’est réunie le sur le lieu de sa mort, dans la matinée, et une veillée a été organisée à 17h50, également sur le lieu du décès, dans le parc Elisabeth. Plusieurs centaines de personnes sont venues rendre hommage à Fabian et apporter leur soutien à ses proches. Younes, le cousin de Fabian, explique à la RTBF qui il était : « C’était mon petit-cousin. C’était un enfant de douze ans comme tant d’autres. Il aimait jouer à la PlayStation, il faisait ses devoirs. […] Mon petit-cousin était quelqu’un de bien. Il était tout le temps à la maison. Et malheureusement, quand il sort, il se passe des choses horribles… Il était en sixième primaire. Il allait passer son CEB… » La police et le parquet parlent d’une « course-poursuite« , une version contestée par Younes. « Tout d’abord, il s’agissait de la trottinette de son grand frère et Fabian faisait simplement un petit tour dans le parc. De ce que me dit la famille, la police a voulu saisir la trottinette. Ils ont donc essayé de le contrôler. Fabian aurait dit qu’il ne comprenait pas pourquoi on le contrôlait, qu’il allait les conduire chez son frère, le propriétaire de la trottinette. La police n’aurait visiblement rien voulu entendre. Ils ont accéléré et l’ont écrasé. Ils ont roulé dessus. Ce n’était pas une course-poursuite. C’est un peu cheap comme explication. Fabian faisait juste un tour dans le parc et il n’y avait aucune course-poursuite, aucun gyrophare, rien du tout. La voiture de police n’est même pas passée sur la route ou sur le chemin de gravier. Elle est passée à travers l’herbe. Donc il n’y a aucune course-poursuite. » explique Younes, qui insiste sur le fait que Fabian n’a pas cherché à éviter un contrôle et se dirigeait vers son frère, le propriétaire de la trottinette, au moment de l’accident. Selon plusieurs témoins de la scène avec qui nous avons été en contact, la voiture de police aurait effectivement traversé le parc « à toute allure » derrière Fabian. L’enfant s’est engagé sur la pelouse, la voiture de police qui le suivait à toute vitesse, sans gyrophare ni sirènes, l’aurait alors renversé. La voiture de police aurait ensuite roulé sur le corps de l’enfant. C’est l’intervention et le comportement de la police qui ont mené à la mort de Fabian. Un témoin direct de la scène nous a contacté·es et assure avoir vu la voiture « tamponner » (renverser) Fabian : « Je rentrais chez moi et j’ai vu une voiture de police suivre un enfant en trottinette. Ils étaient sur le sentier principal à grande allure. Le petit a eu peur et a été sur la pelouse, tremblotant...

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« Cet hôtel est un centre de rétention » : Un témoignage du front de la lutte contre les expulsions en France, 1999

Ce récit reprend là où le précédent article sur le Collectif contre les expulsions s’est arrêté, en relatant des scènes du mouvement contre les expulsions à Paris à la fin des années 1990. Alors que Donald Trump cherche à consacrer 45 milliards de dollars à l’expansion d’un système de goulag pour détention d’immigrés aux États-Unis, il est crucial d’apprendre comment les habitants d’autres pays ont résisté à la violence de l’État contre les sans-papiers dans un passé récent. Cette histoire vraie est adaptée des mémoires à paraître dans Another War Is Possible (Une autre guerre est possible), un récit du mouvement mondial contre le fascisme et le capitalisme au tournant du siècle. Vous pouvez le soutenir sur Kickstarter jusqu’au 11 avril et suivre l’auteur ici . Le Collectif Anti-Expulsions a explicitement indiqué que notre soutien aux sans-papiers est intrinsèquement lié à nos principes anarchistes. Nous avons souligné que nos intérêts étaient liés aux leurs dans notre désir d’abolir les états et les frontières, de mettre fin à l’exploitation capitaliste du travail, pour la liberté et l’autonomie des êtres humains. En même temps, nous avons travaillé main dans la main avec les collectifs de sans-papiers qui étaient largement autonomes par rapport aux structures des partis ou des ONG et qui accueillaient très favorablement la solidarité sous la forme d’actions directes. Hôtel Ibis de l’aéroport Charles de Gaulle, 23 janvier 1999, midi L’hôtel Ibis de l’aéroport Charles de Gaulle à Paris est à peu près ce que l’on attend d’un hôtel deux ou trois étoiles, accolé à un aéroport. Extérieur terne et architecture de bureau peu spectaculaire, intérieur composé d’hommes d’affaires à l’air maussade et de familles stressées stéréotypées avec 2 ou 3 enfants qui courent dans le hall. Le hall est la seule et unique particularité architecturale de l’établissement. Il s’agit d’une structure de plain-pied avec un toit plat qui relie les bâtiments beaucoup plus hauts où se trouvent les chambres d’hôtel. Ce qui rend cet hôtel unique se trouve à l’intérieur. Et c’est ce qui s’y trouve qui fait la raison pour laquelle deux cents personnes s’apprêtent à franchir les portes principales, à accéder à l’une des tours (avec l’aide d’un camarade entré incognito pour tenir ouverte une porte d’accès stratégiquement importante), à monter les escaliers, à briser une fenêtre et à prendre le contrôle du toit qui surplombe le hall d’entrée. Ce qui rend cet hôtel unique, c’est qu’il témoigne de la nature banale de l’oppression dans la société de consommation capitaliste. Dans cet hôtel, à côté de l’agitation des hommes d’affaires et de la joie des familles européennes blanches en vacances, il y a le désespoir d’autres êtres humains qui sont retenus ici contre leur volonté. Une aile entière de cet hôtel Ibis est une prison, où les sans-papiers sont détenus avant leur expulsion définitive dans un avion d’Air Afrique ou d’Air France. Une prison rendue possible...

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