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Santé / Soins

Le plus ancien détenu de Belgique demande l’euthanasie

En mai 2025, Freddy Horion, âgé de 77 ans et détenu depuis 45 ans (ce qui en fait le plus ancien détenu de Belgique), a demandé l’euthanasie. Il avait été condamné à mort par le tribunal belge en 1981, une peine qui a été ensuite modifiée en emprisonnement à vie. Depuis 1993, Freddy Horion est éligible à une libération anticipée, mais toutes ses demandes lui ont été refusées. En 2023, la Cour européenne des droits de l’Homme a considéré qu’en refusant à Freddy Horion toute perspective de libération, la Belgique viole l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme qui interdit la torture et les traitements dégradants. Malgré cela, la situation de Freddy Horion n’a pas changé. En mai 2025, il demande donc l’euthanasie. Son avocat déclare que sa situation « sans issue » lui cause des « souffrances psychiques insupportables ». En Belgique, l’euthanasie peut être demandée par un·​​​​​​​e patient·​​​​​​​e qui souffre d’une maladie incurable, entraînant une souffrance physique et/ou psychique constante, insupportable et sans issue. Entre 2013 et 2015, 17 demandes d’euthanasie ont été formulées par des personnes détenues en Belgique pour cause de « souffrance psychique insupportable »1. Ces personnes purgent toutes de longues peines (ou des peines à perpétuité) et/ou sont en prison depuis de nombreuses années. Dans les 17 cas, les aménagements de peine, la libération conditionnelle ou l’accueil dans des hôpitaux civils avaient été refusés. Au moins une demande sur les 17 a été acceptée par la justice. La souffrance psychique incurable invoquée par les personnes détenues est provoquée par l’enfermement et la violence du contexte pénitentiaire. La souffrance psychique invoquée est incurable non pas parce qu’aucune issue réelle n’existe mais parce le système pénal a choisi qu’il n’existerait aucune issue pour ces personnes détenues. Ce qui est déclaré « incurable » est donc le résultat d’une décision politique et judiciaire et donne au système pénal la possibilité de se déresponsabiliser de la mort des personnes détenues, dans ce régime où, certes, la peine de mort a été abolie, mais où la détention tue à petit feu, conduisant les individu·es à envisager le suicide ou l’euthanasie. Dans son numéro « Psychiatrie et Carcéral : l’enfermement du soin », la revue La Brèche rapportait une moyenne, de plus d’un suicide par mois dans les prisons belges. Le taux de suicide y est donc quatre fois plus élevé que dans le reste du pays. Freddy Horion avait été condamné à mort avant que sa peine ne soit modifiée en emprisonnement à perpétuité. On observe que la condamnation à mort initiale est, en quelque sorte, reconduite indirectement par la violence de l’institution carcérale, sur les plans administratifs, physiques, judiciaires et psychologiques. Ces violences se produisent entre autres à travers la production du désir de mort et les décisions judiciaires qui ne respectent pas le droit à l’espoir et à la libération. L’avocat...

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Racismes / Colonialismes

Racisme : des demandeurs d’asile payés 2,61 euros de l’heure dans un restaurant à Waterloo

Ils étaient forcés de travailler 12h par jour et étaient payés 2,61 euros l’heure. Recrutés directement dans des centres Fedasil par téléphone avec de fausses promesses de logement et de salaires dignes, dans le restaurant où ils étaient exploités, on n’appelait pas ces demandeurs d’asile par leurs prénoms mais en les insultant de « Noirs ». À Waterloo le gérant d’un buffet à volonté a été condamné pour traite d’être humain et discrimination raciale (discrimination d’un groupe ethnique) et plus de 12 autres chefs d’accusation. Il a écopé de 6 mois de prison ferme et doit rembourser le salaire de 3 personnes exploitées et discriminées qui se sont portées partie civile. Deux autres amendes de 28 000 et 36 000 ont été prononcées contre le gérant et sa société. Les personnes demandeuses d’asile étaient exploitées dans l’arrière-cuisine du restaurant. Elles étaient logées dans une cave insalubre, sans fenêtre ni eau chaude et sans possibilité de laver leurs habits. lls et elles vivaient et travaillaient dans des conditions indignes, loin des normes les plus élémentaires. Les faits ont été découverts en 2021, après qu’un des demandeurs d’asile se soit gravement brûlé dans l’arrière cuisine. Le gérant du restaurant a alors refusé de lui procurer les premiers soins. Deux policiers avaient ( alors a supprimer) retrouvé l’homme gravement blessé par hasard, recroquevillé devant le restaurant en sang. La brûlure de l’homme avait nécessité une greffe et il en souffre toujours. Une enquête a donc été ouverte sur les conditions de travail au sein du restaurant, en collaboration avec les agents du contrôle du bien-être au travail. Les conclusions de l’enquête font état de ( pose le constat de a supprimer) « traite des êtres humains et de discrimination à l’égard d’un groupe ethnique » au sein de l’établissement. La traite d’être humain ou l’exploitation forcée de personnes exilées ou demandeuses d’asile n’est un pas phénomène isolé en Belgique. Livreurs à vélo, travail domestique, bâtiments, restauration, … de nombreux secteurs de l’économie belge exploitent les personnes exilées car elles sont plus vulnérables, plus précaires et moins protégées. Cette exploitation déshumanisante, permet d’employer des personnes en se soustrayant aux droits des travailleur·euses, sans devoir contribuer pour la Sécurité sociale, en imposant des conditions de travail illégales et inhumaines, en utilisant les êtres humains comme des vulgaires objets pour générer toujours plus de profit. Il y a quelques semaines, des membres Jeunes MR déclaraient lors d’un débat : « Les personnes migrantes sont différentes : les Belges n’ont pas le même corps et sont moins faits pour certains métiers. » Des propos dignes de l’idéologie du racisme biologique* du 19e siècle qui expliquait que ( quand on expliquait qu’ a supprimer) l’on pouvait coloniser et mettre en esclavage des peuples entiers pour des supposées « différences biologiques entre les races »...

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Après la mort de Fabian, la répression policière s’abat sur les proches

Lundi 2 juin, dans le parc Élisabeth à Bruxelles, Fabian, un enfant de 11 ans, a été tué, percuté par une voiture de police qui roulait à plus de 40 km/h, sans sirène ni gyrophare, alors que des policiers poursuivaient l’enfant dans un parc. Aucune trace de freinage n’a été retrouvée sur place. Le dimanche qui a suivi, une marche blanche en hommage à Fabian a rassemblé plus de 1000 personnes. Mais cette mobilisation solidaire s’est achevée par des violences policières. La police a dispersé les participant·es avec force : usage de flashballs, autopompes, présence de la brigade anti-banditisme (BAB). Les témoignages rapportent une répression policière brutale tout au long de la semaine. Perquisitions, intimidations, passages à tabac, pression pour faire retirer une banderole. La douleur d’une communauté et l’indignation face aux meurtres policiers se sont trouvées face à une tentative d’étouffement par la violence institutionnelle. Retour sur la semaine qui a suivi le décès de Fabian. Après la mort de Fabian, la police quadrille le lieu des faits. Alors que Fabian est encore là au sol dans le parc, 2 jeunes proches de Fabian veulent venir près de lui. Ils se font chasser : gazés et insultés. Des habitant·es, des proches, viennent se recueillir au parc, et se rapprochent du lieu la scène pour essayer de comprendre, exprimer leur colère. Beaucoup sont choqué·es. Dans une vidéo que nous avons pu consulter, on entend un agent dire : « Vous allez me chercher votre carte d’identité, madame ? » alors qu’il n’y a pas plus de 10 personnes, toutes non-violentes. Un autre policier tente alors de justifier la mort de l’enfant en déclarant : « Quand vos jeunes en trottinette tuent des petites vieilles sur les trottoirs ». Ce à quoi un habitant rétorque : « Donc, rouler sur un trottoir, ça mérite la mort ? » La police a ensuite ordonné aux personnes de circuler, alors même qu’elles se trouvaient dans la rue, un espace public où elles ont pleinement le droit de circuler ou de rester. Dans la même journée, un policier lance à un habitant « Qu’est-ce que tu t’en fous, toi, t’es maghrébin ». Ce dernier nous explique : « Il dit ça comme si on avait la haine, comme si on n’avait pas de cœur ! Je lui ai dit moi, qu’il soit juif noir blanc chinois, athée, chrétien, n’importe je m’en fous je l’aurais défendu parce qu’on est des humains avant d’avoir notre nationalité, nos cultures » La police interdit de filmer ou de parler avec les témoins directs qui ont très vite été emmené·es au poste. Plusieurs personnes présentes ce soir-là affirment que c’est à cet instant que des personnes auraient été identifiées par les forces de l’ordre pour avoir exprimé leur colère en interpellant les policiers par rapport aux meurtres policiers. Dans les jours suivants, certain·es vont faire l’objet d’interpellations ciblées. Vers 19h, une dizaine de jeunes, non-blancs pour la plupart, sont présents au parc Élisabeth. Ils sont calmes, posés sur un banc. Des...

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Racismes / Colonialismes

[France/Calais] Résumé Juin2025

AU MOINS 3 MORTS EN JUIN Le 14/06/25, Ibrahim, un homme soudanais est décédé dans une fusillade sur le camp de Loon-Plage. Le 15/06/25, deux kurdes irakiens ont été blessés par arme à feu sur le camp de Loon-Plage. L’un des deux est décédé sur le coup, l’autre a été déclaré mort à l’hôpital quelques jours après. HARCÈLEMENT – dans les bus et les trains En marge de l’opération de com de Retailleau sur les arrestations dans les transports les 18 et 19 juin, les pratiques sont infames à Calais. Arrestations arbitraires, tri des personnes (sur la ligne 423 qui fait Calais/Gravelines, les blancs rentrent d’abord par l’avant et les « autres » ensuite), interdiction de prendre les transports sur des critères fluctuants… – lors des tentatives de passage Quotidiennement sur les plages, les bateaux sont lacérés et les personnes gazées. Dans la nuit du 10 au 11/06, un groupe d’environ 150 personnes exilées dont des enfants a été forcé de marcher jusque Calais après avoir été empêché de monter sur un bateau sur la plage des Hemmes de Marck. Le groupe épuisé a été nassé, poussé et suivi par des CRS sur plus de 10 interminables kilomètres. – en mer Le projet de Retailleau d’intervenir en mer sur une bande de 300 mètres pour empêcher les départs de small-boat n’est pas encore acté mais dans la pratique, les flics ne se gênent pas pour s’asseoir sur le droit maritime. Le 13/06 à Gravelines, un média anglais a filmé des policiers dans l’eau jusque la taille en train de gazer allègrement les candidat.es au passage. EXPULSIONS En plus des expulsions toutes les 48 h sur différents lieux de survie à Calais, l’état organise des expulsions de plus grande ampleur lors desquelles il y a de nombreuses arrestations et des départs en bus forcés. Le 12/06, une grosse expulsion a eu lieu sur le camp de Grande-Synthe. Plus de 500 personnes ont été chassées. Le 18/06, la police est arrivée en force sur le camp dit Jean Bouin aux Fontinettes à Calais et a expulsé une centaine de personnes. Le préfet et la maire de la ville ont assisté à l’expulsion. Une vingtaine de familles s’y était installée. 17 personnes ont été arrêtées et emmenées à la PAF. Elles ont toutes dû donner leurs empreintes de force et sont sorties avec une OQTF. Les autres habitant.es ont été forcé.es à monter dans les bus vers les CAES. Comme à son habitude, la mairie a annoncé qu’elle allait raser toute la végétation pour éviter une réinstallation. Le quartier des Fontinettes est devenu un enjeu électoral et la mairie comme le RN inondent les boites aux lettres du quartier de messages attisant la peur et la haine Le même jour, le camp de Loon plage a été vidé de tous.tes les habitant.es. FACHO ANGLAIS Le 04/06/25, Nick Tenconi, un des leaders du parti xénophobe UKIP (UK Independance Party) et cinq autres fachos sont venus à Calais sur différents lieux de vie pour provoquer, proférer des insultes à caractère raciste et filmer les personnes exilées. Munis...

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Parution du n°4 de la revue Takakia

chants sous-marins pour couler la mégamachine (printemps-été 2025) 106 pages – prix libre (coût de fabrication 1,75 euros) Tirage : 1000 exemplaires Pour toute commande : takakia@@@riseup.net TAKAKIA #4 (Sur notre site, tu peux trouver notre clé PGP pour crypter les communications) Les anciens numéros peuvent être télécharger sur notre site : https://takakia.noblogs.org/ Merci aux troubadours itinérants, campements dans les sous-bois, locaux, brigantes forestières, bibliothèques, oiseaux-tempête, tables de presse, écureuils des villes et des campagnes, vagabondes ambulantes, infokiosques, bardes émeutiers et louves solitaires de votre acharnement à diffuser cette revue et de rendre possible cette petite aventure éditoriale. Aux autres : il n’est jamais trop tard pour rentrer dans la danse ! SOMMAIRE DU NUMÉRO 4 : Articles et récits L’appel de la forêt. Renouer le lien, respirer la liberté « On appelle ça la zone morte ». Les ravages de l’industrialisation enKanaky Ce nouveau mal de siècle qui s’empare des cœurs et des esprits : l’éco-anxiété La conquête patriarcale et la civilisation industrielle « T’aka te préparer ». Entretien où il est question de talkie et de méditation, de préparation et de cueillette, d’autodéfense et de chants, de respiration et de brigandage, ... Polluants éternels L’extinction, c’est la solitude Sang et eau. Abuelitas piedras, las gracias te doy… L’extractivisme vert au secours de la société techno-industrielle Forasche. Enseignements de Bialowieża Rubriques Résistances Ariège. Contre les projets miniers ici et ailleurs. Bretagne. « Elle va nous avaler ». Extension de la mine de Glomel Saccages de mines (affiche) Côtes françaises. L’éolien offshore : survol d’un projet ecocidaire Isère. Nouvelle mobilisation contre les usines de puces Bure. Déclarer sa flamme. Sur la question de la lutte armée dans le mouvement antinucléaire Allemagne. Les luttes écologistes en temps de changement d’époque et de multicrise « Le monde a besoin de toi, nous avons besoin de toi ». Revendication du Commando Angry Birds Mauvaises herbes Descentes de police et alliés herbaux pour le choc Aguerrissement Apprentissages de la rue. Combat et autodéfense Contes et chants La louve Ainsi nous leur faisons la guerre. Épisode 3 : Pas de fumée sans feu Hiver glaciaire C’est là que je veux être Feuilleton Le stagiaire. Épisode 2 : Relâche tes épaules Dans la boîte aux lettres de Takakia Du courrier Annexe La Gazette. Dépêches de la résistance férale

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Extrême-droite / Antifascisme

Complot des « Frères musulmans », la fabrication d’un ennemi intérieur

Depuis la publication d’un rapport français alarmiste aux relents complotistes sur les Frères musulmans*, une série d’articles sensationnalistes accusent la Belgique, et notamment Bruxelles, d’être un “carrefour européen” de la mouvance frériste. Plus récemment encore, le MR a annoncé vouloir lancer un « rapport fédéral » sur l’influence supposée des Frères musulmans en Belgique, reprenant ainsi à son compte les termes et l’imaginaire du rapport raciste français. Dans ce rapport, cinq communes de la capitale sont par exemple, désignées comme « sous contrôle islamiste« . Le terme d’ »entrisme » est brandi à tout-va, et les médias multiplient les titres alarmistes sur une supposée infiltration de la société par les « Frères musulmans« *. Des titres comme “Des écoles belges sous l’emprise des Frères musulmans” ou encore “L’entrisme musulman : une menace à combattre partout” sont sortis dans la presse. Plusieurs personnages politiques belges, à l’instar de Denis Ducarme (MR), n’ont pas tardé à affirmer que les Frères musulmans avaient infiltré la Chambre, citant sans preuve des groupes comme Ecolo-Groen. Denis Ducarme (MR). Pourtant, à y regarder de plus près, cette soi-disant “alerte sécuritaire” relève moins d’une analyse scientifique rigoureuse que d’un recyclage de peurs islamophobes et racistes profondément enracinées dans l’Histoire européenne. Un rapport contestable, aux méthodes plus que discutables Le rapport français qui a provoqué cette panique est présenté comme une étude rigoureuse sur « l’influence » des Frères musulmans en Europe. Pourtant, comme le souligne Franck Frégosi, directeur de recherches au CNRS, l’approche est clairement biaisée et alarmiste, employant un vocabulaire conspirationniste plutôt qu’analytique. Plusieurs sociologues et scientifiques, comme Vincent Geisser, ont refusé de participer au projet, directement commandé par l’Etat français.  » « La conclusion était donnée avant même que le rapport soit conduit. » Le politologue Michaël Privot , dénonce la pauvreté méthodologique du rapport : « L’analyse est complètement à côté de la plaque », affirme-t-il, ajoutant que certains passages « répercutent des éléments conspirationnistes » qui sont également entretenus par certains cercles politiques belges. Le rapport, censé documenter des faits, s’appuie en réalité sur des hypothèses invérifiées, des suppositions, et des citations de certains « experts » et sociologues très engagés politiquement, et connus pour leurs positions anti-Islam, voire islamophobes. Le vocabulaire employé (« califat mondial », « infiltration », « dissolution des valeurs occidentales ») relève clairement du conspirationnisme, davantage que de l’analyse scientifique. L’écriture de ce rapport, et son manque total de rigueur scientifique, démontre une nouvelle fois l’islamophobie présente en France et en Belgique. L’impressionnante couverture médiatique est, elle aussi, inquiétante : des « expert·es« , des politiques et...

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Extrême-droite / Antifascisme

Festival Résistance, des centaines de personnes pour célébrer la résistance du peuple Palestiniens’ensuit une polémique d’extrême droite

Du vendredi 6 juin au dimanche 8 juin, s’est déroulé le Resistance Festival à Saint-Gilles, à Bruxelles. De nombreuses personnes étaient au rendez-vous et l’événement fut « un succès« , selon les organisateur·ices. Cette édition, portée par une coalition d’une vingtaine de collectifs, associations et ASBL, fait désormais l’objet d’attaques diffamantes et calomnieuses, menées par certains acteurs de la droite et l’extrême droite belge ainsi que des milieux pro-israéliens, et malheureusement, relayées par une partie de la gauche. Suite à la polémique d’extrême droite, le bourgmestre de St-Gilles, Jean Spinette (PS) a annoncé sa volonté d’interdire l’évènement l’année prochaine. Le parquet a quant à lui annoncé ne pas avoir ouvert d’enquête pour le moment. 3 jours de partage et d’apprentissage collectif autour des luttes de libération populaires Organisé pour la 3e année consécutive, le Festival Resistance – tout en ayant un focus sur la Palestine – propose de célébrer les luttes de libération populaire de par le monde, de les honorer ainsi que d’apprendre collectivement à leur sujet. Le festival comprenait des activités très diverses : des discussions politiques, ateliers, tournoi sportif, diffusion de films, village militant, représentations musicales, théâtrales ou encore poétiques, interventions politiques, etc. La soirée du 6 juin marquait l’ouverture du festival, avec deux projections. Premièrement, le court-métrage Behind the Lines, réalisé par Fanny Arnulf et Youssef Haider, un documentaire qui explore les pratiques artistiques et de résistance au travers du parcours de 14 artistes vivant dans des camps de réfugié·es palestinien·nes au Liban ainsi que dans des favélas au Brésil. Ensuite, le film The Dupes, l’adaptation cinématographique de la nouvelle Men in the Sun de l’intellectuel et résistant palestinien Ghassan Kanafani. Les projections au Pianofabriek, ont été suivies d’une discussion avec un panel constitué de Fanny Arnulf et Yousseh Haider, ainsi que de Reem Shilleh et Hazem Jamjoum. Palestinienne, Reem Shilleh est chercheuse, réalisatrice et commissaire d’exposition ; elle vit entre Bruxelles et Ramallah. Hazem Jamjoum est quant à lui chercheur et auteur, traducteur de Ghassan Kanafani. « La journée du samedi 7 juin était organisée sur la place de Bethléem, à Saint-Gilles. De 15 à 22h, après le tournoi de foot matinal et malgré une météo instable, la foule était au rendez-vous, famille du quartier, collectifs, étudiant·es se sont réuni·es pour s’informer auprès du village militant et partager un moment festif et conscient autour des représentations artistiques qui se sont succédées au cours de l’après-midi » ont expliqué les organisateur·ices dans un communiqué. L’après-midi et la soirée ont été l’espace de diverses interventions politiques (OSVP, collectif Justice pour Imad, Samidoun, etc.), ainsi que d’autres interventions artistiques et poétiques (Asma Soulista, Ryaam, Raj’een, Hussein Abu Shammala, DJ (...)

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Guerre / Antimilitarisme

[RADIO]Émission spéciale de Tranche d’Anar « No to war et Justice pour Medhi et toutes les autres victimes »

Bonsoir, voici une émission spéciale de Tranche d’Anar. On a choisi de rajouter cette émission spéciale pour vous informer des deux rassemblements d’actualité qui ont eu lieu ce dimanche 29 juin 2025.Avec Tranche d’Anar, on était présent d’abord au rassemblement “ No to war from Palestine to Iran” ou on a enregistré et on vous diffusera dans cette émission spéciale les prises de paroles en anglais que j’ai traduit en français. Ensuite, on était présent au rassemblement “La justice encourage l’impunité des violences policières”. La chambre des mises en accusation de la cour d’appel de Bruxelles, c’était le dernier recours après 6 ans de procèdure en justice, a confirmé le mardi le 24 juin 2025 le non-lieu pour le mort de Medhi déjà prononcé en avril 2024. Pour la famille, pour la Ligue des droits humains, pour tous ceux qui réclamaient un procès public, c’est une une gifle symbolique, politique et morale très grave. La justice reconnaît que l’appel de la famille était recevable, mais le juge « non fondé« . La procédure s’achève donc sur ce que beaucoup dénoncent comme une consécration de l’impunité policière. Vous allez entendre d’abord la prise de parole de l’avocate Joke Calluwaert de Progress Lawyers Network à Bruxelles qui a combattu avec la famille pendant 6 ans pour obtenir justice pour Medhi et ensuite la prise de parole d’ Ayoub le grand frère de Medhi pour ne pas lâcher la lutte contre la violence policière etc.! Bonne écoute ! Musiques : « fight war not wars » Crass free Palestine intro de la chanson « Acab » de Zillakami Pour plus d’info sur les luttes : [Rassemblement] La Justice Encourage l’impunité sur stuut.info Affaire Mehdi Bouda : une justice qui veut faire payer les familles de victimes sur stuut.info Progress Laywers Network Brussels

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Extrême-droite / Antifascisme

Arrestations à la Pride : la police et la justice veulent faire des « exemples »

Le 18 mai 2025 avait lieu la Pride à Bruxelles. Cet évènement, institutionnalisé par la Ville de Bruxelles, réunit chaque année des dizaines de milliers de personnes, ce qui en fait un des évènements les plus lucratifs pour Bruxelles. Pour dénoncer la récupération politique de la Pride, qui est historiquement un moment de lutte de la communauté queer et LGBTQ+, une action a été menée contre les chars de partis de la NV-A et du MR, qui portent des politiques anti-LGTBQ et anti-féministes. L’action a été revendiquée par un collectif Queer antifasciste. Deux personnes ont été arrêtées judiciairement à l’issue de l’action. Depuis, ces dernières dénoncent un acharnement judiciaire. Une action ciblée contre l’institutionnalisation de la Pride et les politiques LGBTQphobes du MR et de la NV-A : L’action qui a eu lieu vers 17h et près de la place de la Monnaie, visait à bloquer deux chars des partis du gouvernement via une contre-manifestation au sein de la parade. Des personnes ont spontanément rejoint le blocage et la contre-manifestation, générant un attroupement d’une centaine de personnes autour des chars. Plusieurs jets de peinture ont eu lieu contre le char de la NV-A. Les forces de l’ordre sont alors durement intervenues, en nassant le groupe de contre-manifestant·es. Dans un communiqué, le collectif Queer antifasciste explique son action : « À l’origine […], la Pride était une émeute dénonçant les violences policières. C’était en 1969. Il s’agissait d’une révolte contre un système oppresseur et violent, qui marginalisait les communautés LGBT (entre autres), rappellent les activistes. En 1990, en Belgique, le VIH faisait encore des ravages et la Pride n’avait rien de festif soulignent iels encore.«  « Si les conditions de vie des personnes LGBT ont évolué positivement depuis lors, les reculs des droits enregistrés dans plusieurs pays et la diffusion des discours LGBTphobes sur les réseaux et dans les sphères politiques inquiètent. Pour les activistes mobilisé·es ce 17 mai, cela rend ces récupérations de la Pride d’autant plus intolérables. » « [Les militant·es] estiment que la présence de partis politiques, tels que le MR et la NV-A constitue une insulte pour les communautés et les personnes qui souffrent directement de ces discriminations et des violences qu’elles engendrent. En 2024, 136 personnes LGBT ont été discriminées ou violentées en Belgique. Officiellement, car selon une étude européenne (2), en Belgique seules 14% des victimes portent plainte. Ces partis promeuvent des discours voire des lois contre les droits des personnes trans, les travailleur·euses du sexe, sans parler des personnes migrantes ou des allocataires sociaux, dénoncent les auteur·ices des actions. » « [Les militant·es] estiment nécessaire de rappeler qu’encore aujourd’hui la Pride est une lutte et pas une fête, contre un système toujours oppresseur. » Nous avons pu entrer en contact avec une des personnes arrêtées lors de cette action. Cette...

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La police poursuit et provoque la mort d’un jeune de 19 ans à Bruxelles

Ce samedi 28 juin, vers 22h30, un jeune homme de 19 ans qui roulait en moto a été tué lors d’une course-poursuite avec la police. Il se faisait poursuivre par une patrouille de la police de Bruxelles-Nord, et a percuté un piéton sur le Bouleverd du Jardin Botanique. L’homme qui roulait en moto est mort à la suite de ses blessures sur place. Le piéton, lui aussi de 19 ans, a été grièvement blessé et emmené à l’hopital. Une nouvelle fois, une course-poursuite policière aura causé la mort d’une personne à Bruxelles. Le parquet de Bruxelles affirme que la police n’aurait « commis aucune erreur dans le cadre de son intervention ». Cette affirmation arrive avant la fin de l’enquête complète, et ne vient pas interroger le fait d’entamer une course-poursuite, pratique policière dont les dangers sont pourtant tristement connus. En deux mois, 4 personnes sont mortes à cause de poursuites policières en Belgique : après Christophe-Amine dans les Marolles à Bruxelles, Fabian dans le parc Elisabeth à Bruxelles et Jidel dans le centre d’Anvers, une nouvelle personne est morte suite de l’intervention de la police. Le jeune de 19 ans est décédé à l’issue de la course poursuite dans le centre de Bruxelles, le quartier Botanique, fort fréquenté. Dans la nuit du 24 au 25 juin, une personne poursuivie et un policier sont également décédés à la suite d’une course-poursuite avec la police belge, entamée en Belgique et qui a tristement fini en France. Depuis 2017, au moins 7 personnes ont été tuées à la suite d’une intervention policière impliquant un véhicule : Mehdi en 2019, Adil en 2020, Sabrina et Ouassim en 2017, Christophe Amine en mai de cette année et Fabian , il y a quelques jours … Parmi elles et eux, de nombreux jeunes, Jidel 9ans, Fabian 11 ans, Mehdi 17 ans, Adil 19 ans, Ouassim 24 ans et Sabrina 20 ans ainsi que le jeune de 19 ans tué ce samedi. Toutes nos pensées vont aux proches et à la famille du jeune homme tué et du jeune homme à l’hôpital.

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Extrême-droite / Antifascisme

(Nadia Geerts/CAL/WBE) VS (Mouhad Reghif/Bruxelles Panthères)

COMMUNIQUÉ – Bruxelles Panthères Le 25 juin 2025, la justice belge a décidé de renvoyer notre frère Mouhad Reghif devant le tribunal correctionnel pour… avoir écrit : « J’emmerde tout ce qui est suprématie blanche ». Pendant ce temps-là, la veille, la même chambre des mises blanchit quatre policiers impliqués dans la mort de Mehdi Bouda, 17 ans, fauché par une voiture de police à 98 km/h. Deux poids, deux mesures. C’est ça, le racisme d’État. Introduction C’est à notre tour de partager notre analyse et nos commentaires sur l’arrêt de la chambre des mises en accusation (CMA) du 25 juin 2025 au sujet de la plainte de Nadia Geerts contre Mouhad Reghif et neuf autres personnes. L’arrêt acte la décision de la chambre de renvoyer six des dix inculpés, dont Mouhad, devant le tribunal correctionnel (TC). Nous ne nous prononçons pas sur les décisions qui concernent les autres inculpés. Nous nous en tenons à la décision de renvoyer l’un de nos fondateurs devant le TC pour « calomnie envers une personne ayant un caractère public » (sic). Nous n’allons pas non plus nous étaler trop longuement sur Nadia Geerts, ersatz belge de Caroline Fourest, la célèbre serial-menteuse islamophobe hexagonale. Chacun sait, ou devrait savoir, qu’elle fait partie d’une nébuleuse de militants et militantes soi-disant laïques et « universalistes ». Une nébuleuse composée de sionistes et d’islamophobes rabiques comme, entre autres, Fadila Maaroufi, de l’observatoire de zinzins, Joël Kotek, professeur à l’ULB, Marcel Selles, influenceur sur X, Viviane Teitelbaum, présidente sioniste du conseil communal d’Ixelles et sénatrice cooptée du MR, le mouvement raciste, Djemila Benhabib et Sam Touzani, deux des cautions arabes des sionistes et des islamophobes et beaucoup d’autres, beaucoup trop. Nous sommes gré à Nadia Geerts pour ses répugnants tweets de ces derniers jours qui prouvent que tout ce que nous avons toujours pensé et dit de ses positions politiques est exact. Voici ce qu’elle a tweeté le 27 juin pour défendre son collègue détraqué sioniste génocidaire qui a dit qu’à Gaza les enfants mangent des crêpes au au nutella. La décision de renvoyer Mouhad devant le TC est incompréhensible et choquante. Nous allons analyser et politiquement commenter plusieurs aspects de cette décision à ce stade et dans ses suites. D’abord l’arrêt lui-même, plein d’erreurs matérielles manifestes et d’interprétations et de décisions pour le moins surprenantes. Nous exposerons ensuite quelques éléments de contexte sur le déroulement des audiences devant la CMA. Si nous n’allons pas jusqu’à dire, comme nous l’avons lu ici et là, qu’il y aurait accointance entre la plaignante, sa défense et la « justice », il y a des faits qui méritent sans aucun doute d’être portés à la connaissance du public. Après cela, nous traiterons de la réaction à l’arrêt de la CMA des avocats de la plaignante et du CAL, qui s’est porté partie civile avec elle, les...

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Santé / Soins

[Brochure] Mortel

Tu tiens dans tes mains un ensemble de contributions et de témoignages autour de la mort et du deuil. Le sujet n’étant pas hyper léger, j’imagine que si tu as ouvert cette brochure et commencé la lecture c’est qu’à priori t’es ok avec tout ce que cela peut soulever en toi. L’idée d’une brochure sur le sujet ne date pas d’hier. Mais c’est grâce aux discussions organisées au Placard Brûle fin 2024, à Toulouse, que j’ai eu la motivation nécessaire pour lancer un appel à contributions, accompagnée d’une personne qui s’est rendue dispo pour faire une partie de la mise en page. Merci à elle. Merci à toutes les personnes qui ont participé, de près ou de loin. On l’a finie en avril 2025. On a eu envie de compiler des récits de cérémonies, d’accompagnement de proches à mourir. Dedans on aimerait y parler de nos vécus d’obsèques et cérémonies. Que ces moments aient été pleins de force et de choses incroyables ou au contraire hardcore. On a envie d’ouvrir un espace de discussion sur le sujet, pour briser les tabous et nourrir des imaginaires, ne pas laisser à l’état et au capitalisme cet ultime moment. Pour comprendre comment se défendre aussi. Mais surtout pour imaginer des obsèques queers/punks/anars, ou en tout cas à l’image de ce que nous sommes, ce dont on rêverait... et pour, jusqu’à la mort, ne pas leur laisser le dernier mot ! On espère que lire cette brochure te fera autant de bien que ça nous en a fait de la réaliser. Obscènes obsèques En racontant cette cérémonie l’autre jour à la discussion au placard brûle, j’en gardais un bon souvenir. En relisant ce que j’en avais écrit à l’époque dans mon carnet, et dont je me disais peut être en faire une contrib’, c’est un peu bresson en fait, ça donne des choses comme ça : « Nos tenues obscènes rompent avec le balai des costards et des robes respectables. La couleur est la même, certes, mais notre noir est des ténèbres de tous les jours, de vengeance. Il n’a rien de convenable et de solennel. Il transpire le manque, l’ivresse, les overdoses. Il connaît les viols et les coups, la haine de soi, le mépris et les insultes ; les nuits blanches, le néon des hôpitaux, la froideur des cellules. « Tant que y a du noir y a de l’espoir » Des gueules de punk, des tronches de fatigué.es. Queers of despair. » Alors j’écris un truc plus à l’arrache pour ce zine parce que y avait des choses chouettes dans cette cérémonie. Déjà, le croque-mort sapé en costard qui nous dit « Bonjour mesdames et monsieurs les schalgs », ça tuait. Puis le fait qu’on soit beaucoup là, à se parler ou pas, avec nos pires dégaines de punk, de scandales. Franchement, les gens savaient pas trop si y avait un concert de hardcore dans une cave ou la réouverture d’une maison close pas loin. Ça cassait bien le décor. Entre deux mif’ friquées qui venaient enterrer leur arrière grande tante. Le fait que l’adelphe ait pu causer avec les darons avant, et que les daron.nes aient respecté ses demandes, a permis que ça se...

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Racismes / Colonialismes

Affaire Mehdi Bouda : une justice qui veut faire payer les familles de victimes

Le 20 août 2019, Mehdi Bouda, un jeune bruxellois de 17 ans, est tué, violemment percuté par une voiture de police roulant à 98 km/h dans une rue limitée à 30, sans sirène, en pleine zone piétonne. La voiture de police, appelée pour un cambriolage et roulant à très vive allure, l’a fauché. Six ans plus tard, la décision vient de tomber : les policiers impliqués ne seront pas renvoyés devant le tribunal correctionnel. La chambre des mises en accusation de la cour d’appel de Bruxelles a confirmé ce mardi le non-lieu prononcé en avril 2024. Pour la famille, pour la Ligue des droits humains, pour tous ceux qui réclamaient un procès public, c’est une une gifle symbolique, politique et morale très grave. La justice reconnaît que l’appel de la famille était recevable, mais le juge « non fondé« . La procédure s’achève donc sur ce que beaucoup dénoncent comme une consécration de l’impunité policière. Mais elle ne s’arrête pas là. Car dans une ironie aussi tragique que révoltante, les proches de Mehdi pourraient aujourd’hui être condamnés à payer les frais de procédure. Comme si réclamer la vérité sur la mort de leur fils était une faute. Comme si, après avoir perdu Mehdi, ils devaient aussi perdre leur droit à la justice. « C’est une décision qui nie la gravité des faits, qui valide une forme d’indifférence institutionnelle », dénonce la famille dans un communiqué. Elle se dit « profondément choquée, en colère et accablée par un profond sentiment d’injustice ». Comment comprendre qu’un adolescent puisse mourir sous les roues d’un véhicule de police, roulant à trois fois la vitesse autorisée en zone urbaine, sans que personne n’ait à en répondre devant un juge ? Le frère de Mehdi témoigne : « Nous avons attendu six ans, rédigé des conclusions longues de soixante pages, et tout ce que nous avons reçu, c’est un mail, une décision d’une page qui ne répond à aucune de nos questions. Même pas un appel, même pas un contact humain. » « On se sent totalement lésé. Quand on engage une procédure, c’est pour avoir des réponses. Là, on n’a rien. C’est inhumain.«  La violence systémique qui encadre les violences policières ne se limite pas au choc initial de la mort ; elle est aussi dans le traitement, froid, impersonnel, expéditif, usant que réserve la « justice » aux proches et familles de victime, comme l’usage systématique de l’usure : les procédures trop longues, les procès non publics, les reports systématique entre autres… Pour la Ligue des droits humains, partie civile dans l’affaire, cette décision est la démonstration d’un problème systémique. La justice refuse une nouvelle fois de voir la dimension structurelle des violences policières, notamment dans la gestion des courses-poursuites et des interventions dites prioritaires. « De nombreuses autres affaires, dont certaines très récentes, ont pourtant démontré l’impérieuse nécessité de revoir cet encadrement. » La justice, dans ce dossier, a refusé de juger les faits. Mais...

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Extrême-droite / Antifascisme

Bruxelles se couvre de rouge pour Gaza : une marée humaine historique contre le silence européen

Bruxelles se couvre de rouge pour Gaza : une marée humaine historique contre le silence européen Ce dimanche 15 juin, Bruxelles a été le théâtre de la plus grande mobilisation jamais organisée en Belgique en soutien au peuple palestinien. Une foule immense, évaluée à 110.000 personnes par les organisateurs (75.000 selon la police), a déferlé dans les rues de la capitale européenne, dans une marche chargée de colère, de deuil, mais aussi d’espoir. Une marée rouge pour tracer la ligne Partie de la gare de Bruxelles-Nord, la manifestation s’est transformée en une mer rouge : des milliers de personnes vêtues de cette couleur symbolique ont envahi les artères de la ville pour dénoncer les crimes de guerre commis à Gaza. Le rouge pour le sang versé, pour les lignes rouges franchies depuis longtemps, pour le seuil de l’horreur dépassé dans un silence occidental glaçant. Un geste simple mais fort : marcher sur un long tissu rouge déployé au sol. Une ligne visible, morale et politique. Celle que les gouvernements européens refusent de tracer, préférant, comme l’a martelé une manifestante, « détourner le regard au nom de prétendus équilibres diplomatiques ». 54.000 morts et l’impunité Depuis l’offensive israélienne déclenchée en octobre, plus de 54.000 Palestiniens ont été tués, selon les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, validés comme crédibles par l’ONU. Le dernier épisode en date, une nouvelle guerre ouverte avec l’Iran, semble avoir ravivé l’angoisse d’un engrenage sans fin. Ce bain de sang ne semble pourtant toujours pas suffire à faire bouger l’Union européenne, dénoncée pour son inaction. Pire encore les différents États ont tous affichés leur soutient à l’entité sioniste en affirmant qu’elle avait le droit de se « défendre » face à l’Iran. Les gouvernements semblent volontairement omettre que l’Iran a été bombardé violement par Israël, ce qui a lancé les hostilités. Macron ira même plus loin dans la complicité en affirmant que la France défendrait Israël face à l’Iran si cela était « nécessaire » et « possible ». « Les droits humains, ce n’est pas une option quand c’est politiquement confortable », s’indigne Carine Thibaut, directrice générale d’Amnesty International Belgique, qui faisait partie des 150 associations ayant organisé la manifestation, aux côtés notamment du CNCD 11.11.11, de la FGTB, de la CSC, de la Mutualité Chrétienne et de l’Association belgo-palestinienne. Bruxelles, capitale des compromis… et de la colère En choisissant Bruxelles, cœur des institutions européennes, les manifestant·es ont voulu interpeller directement les dirigeant·es qui, à coups de communiqués creux, tentent d’éviter toute position ferme. Alors bien que le cortège n’ai pas eu le droit de passer devant les institutions, le message est bien passé. « L’Europe ne fait rien », lance un manifestant. « Et c’est pour ça qu’on est là. Il faut faire pression. C’est toujours comme ça que les choses ont changé, dans l’histoire....

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Extrême-droite / Antifascisme

[Vidéo] STOP ARMING ISRAËL, IMMERSION DANS L’ACTION DE « SARMEMENT » CONTRE ELBIT-OIP À TOURNAI

Your browser does not support the video tag. Fichier vidéo Images @irruption_media Une action de masse a eu lieu ce lundi 23 juin, un millier de militant·es ont envahi plusieurs sites liés à la production d’armement, ou au transit d’armes vers l’état colonial israélien. Deux sites qui rendent directement possible le génocide du peuple palestinien et le projet colonial d’Israël dans la région ont été ciblés par la campagne Stop Arming Israël : un site Syensqo à Bruxelles et un site d’Elbit OIP à Tournai. L’entreprise OIP, appartenant à Elbit, est le plus grand fabricant privé d’armes d’Israël. C’est elle qui fournit la plupart des équipements militaires utilisés (85%) par l’armée israélienne. Une militante déclare : « Elbit n’est autre que le bras armé industriel du génocide en cours en Palestine. Que cette entreprise ait des succursales en Belgique et y génère des bénéfices est inacceptable. Ces images impressionnantes sont celles de l’action « coup de poing » à Tournai contre Elbit-OIP. Sur le site visé par les militant•es, des tanks ont été endommagés et aspergés de peintures. Les bureaux de l’entreprise ont également été lourdement endommagés. Le CEO d’OIP a déclaré qu’il y avait pour 1 million d’euros de dégats. Au total lors de l’action à Bruxelles et Tournai, 700 personnes ont été arrêtées par la police. 6 arrestations judiciaires ont également eu lieu.

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Médias

Violences policières : 2 personnes blessées par des voitures à de police à Bruxelles la semaine de la mort de Fabian, un autre enfant tué à Anvers

Alors que Bruxelles n’a pas encore séché ses larmes pour Fabian – 11 ans, renversé et tué par une voiture de police le 2 juin – une course-poursuite policière fait un nouveau blessé âgé de 15 ans. Tour d’horizon des derniers faits de course-poursuite, à l’heure où la justice et les pouvoirs politiques n’ont toujours pas imposé de cadre clair pour réglementer cette pratique policière, malgré les nombreux décès. Ce mercredi 18 juin, des policiers ont renversé et tué un enfant de 9 ans. Les policiers roulaient à toute vitesse près d’une école, en route vers une mission dite « prioritaire »*. L’enfant traversait la route avec son vélo, sur la Provinciestraat à Anvers. Les secours ont tenté de réanimer l’enfant, mais il est mort de ses blessures sur place. Un jeune adolescent qui conduisait un scooter a été blessé à Saint-Josse le 5 juin en fin d’après-midi à l’issue d’une course-poursuite entamée par la police. Selon la presse, le jeune de 15 ans « aurait refusé d’obtempérer » à un contrôle. Il ne se serait pas arrêté après que la police lui a demandé et a alors été pris en chasse par les forces de l’ordre. Rue Godefroid de Bouillon, selon la police, le jeune mineur est tombé de son scooter, lui provoquant des blessures nécessitant sa prise en charge par les secours et son transfert à l’hôpital. Ses jours n’ont pas été mis en danger. Le 2 juin, le même jour où une patrouille motorisée de police a tué Fabian dans le parc Elisabeth, une femme a été renversée par un véhicule des forces de l’ordre à Schaerbeek. Elle marchait sur la voie publique au niveau du croisement entre la place Princesse Élisabeth et l’avenue Émile Zola, elle a été renversée par le véhicule de police qui se rendait sur les lieux d’une intervention. Elle a rapidement été prise en charge par les secours et transportée à l’hôpital. Ses jours ne sont pas en danger. Fin mai, une personne témoin d’une course-poursuite entre un véhicule et deux personnes sur une trottinette à Saint-Gilles nous avait contacté. La personne témoin explique la scène : « Le vendredi 30 mai, au soir, moi et ma copine étions posé.es sur la pelouse du parc Marie Janson à coté du parvis de Saint-Gilles. Vers 21h30, j’ai vu deux jeunes qui devaient avoir 16 ans au plus longer le parc en trottinette, au niveau de la rue de l’Hôtel des Monnaies. Il n’a fallu que quelques secondes pour voir qu’ils étaient suivis par une voiture de police, qui a activé ses gyrophares et commencé à accélérer pour tenter de les bloquer au niveau du trottoir. » « Les deux jeunes ont fait un virage à gauche pour rentrer dans le parc, suivis sans hésitation par la voiture de police. Celle-ci est s’est engagée sur les voies pavées et la pelouse du parc, où de nombreuses personnes étaient pourtant assises, et a accéléré d’un coup sur une bonne dizaine de mètres. » « Il en a fallu de très peu pour éviter le drame. Après être passée à moins d’un mètre de nous, elle a foncé sur les deux jeunes en trottinette qui ont réussi...

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Extrême-droite / Antifascisme

[Vidéo] Stop Arming Israël : OIP Land Systems et Syensqo ciblés

STOP ARMING ISRAËL : Syensqo et OIP-Elbit Lecture Ce lundi 23 juin, environ 1000 personnes ont perturbé les opérations des entreprises Syensqo à Haren et OIP-Elbit à Tournai. Leur revendication : l’arrêt de matériel militaire et son transit vers israël depuis la Belgique. Les cibles du jour Syensqo – entreprise du groupe Solvay – fournit une résine composite utilisée par certains drônes pour des frappes meurtrières à Gaza, y compris contre des civils et travailleur·euse·xs humanitaire [1]. Syensqo est une entreprise belge, avec des actionnaires belges. OIP Land Systems est une entreprise détenue par Elbit Systems qui produit 85% des drônes utilisées par le régime d’apartheid israélien mais aussi des armes, des technologies militaires ou de surveillance [2]. Stop Arming Israël a identifié sur le territoire belge 10 entreprises qui ont eu des liens (et risquent d’en avoir à nouveau) ou qui continuent de participer à l’armement d’Israël et contribuent au génocide en cours à Gaza. La complicité de ses entreprises et de l’Etat belge épinglée Les deux entreprises tentent de se défausser de toute responsabilité et implication dans des crimes de guerre en invoquant leur conformité au cadre légal belge. Les faits, pourtant, parlent d’eux-mêmes : cette stratégie de diversion s’inscrit dans une logique de déresponsabilisation, au mépris des vies palestiniennes [3] [4]. L’État belge affiche sa complicité, par l’arrestation des centaines de personnes mobilisées contre le génocide en cours à Gaza. Mettre fin à la chaîne d’approvisionnement de l’armée israélienne est un devoir moral que l’Etat belge refuse d’assumer. Pourtant, la mobilisation massive de ce 23 juin a prouvé que bloquer concrètement ces entreprises mortifères est non seulement possible, mais surtout urgent. Pour rappel, uniquement depuis octobre 2023, 500 écoles ont été bombardées à Gaza, 427 attaques sur les hôpitaux gazaouis ont été recensées, 55 637 personnes ont été tuées (dont 15 613 enfants) – nombres certainement sous-estimé [5]. Devant ce macabre décompte, les États européens sont toujours incapables d’imposer des sanctions à israël, notamment l’annulation de l’accord d’association UE-israël. Retour sur la journée du 23 juin 1000 personnes mobilisées. Le site d’OIP Land Systems à Tournai ciblé dans la nuit de dimanche à lundi. 1 millions de perte estimée pour cette entreprise mortifère. Le site de Syensqo bloqué pour la journée. Plusieurs rassemblements à Bruxelles en soutien à la marche vers Gaza mais aussi en soutien des personnes arrêté-e-xs. Sur le terrain, durant l’action, de nombreux actes illégaux, disproportionnés et/ou extrêmement violents ont été commis par la police : le recours aux nasses, des personnes menacées à l’arme à feu, l’usage de flashball (arme à balles en caoutchouc), des journalistes arrêté·e·xs et/ou empêché·e·xs de documenter l’action, des observateur·rice·xs légaux menacé·e·xs d’arrestation ou brutalisé·e·xs,...

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Écologie

Palestine : Plus d’un millier de militant·es bloquent et sabotent des entreprises qui livrent des armes à Israël

Une action de masse a eu lieu ce lundi 23 juin, un millier de militant·es ont envahi plusieurs sites liés à la production d’armement, ou au transit d’armes vers l’état colonial israélien. Deux sites qui rendent directement possible le génocide du peuple palestinien et le projet colonial d’Israël dans la région ont été ciblés par la campagne Stop Arming Israël : un site Syensqo à Bruxelles et un site d’Elbit OIP à Tournai. « La campagne Stop Arming Israel exige l’arrêt de la production de matériel militaire et son transit vers Israël depuis la Belgique. L’action entend rendre effectif l’embargo militaire visant Israël décrété par la Belgique en 2009, et exiger des sanctions à l’encontre d’Israël, notamment l’annulation de l’accord d’association UE-Israël. » Communiqué de Stop Arming Israël « À 7h45 ce matin, plusieurs groupes de centaines d’activistes de Stop Arming Israel ont convergé sur des installations de Syensqo (entreprise belge, spin-off de Solvay*) à Bruxelles afin de mettre complètement à l’arrêt les activités de l’entreprise. Les différents accès ont été bloqués, la façade du bâtiment repeinte de peinture rouge, et des banderoles dénonçant l’implication de Syensqo dans le génocide à Gaza ont été déployées. » Communiqué de Stop Arming Israël Plus tôt dans la nuit, près de 150 personnes se sont introduites dans un entrepôt militaire appartenant à OIP (lui même détenu par l’entreprise israélienne Elbit) à Tournai. Au moment de s’introduire sur le site, les militant.es présent.es ont entrepris des actions de sabotages. Parmi celles-ci, des tanks ainsi que les bureaux de l’entreprise ont été fortement endommagés. L’entreprise OIP, appartenant à Elbit, est le plus grand fabricant privé d’armes d’Israël. C’est elle qui fournit la plupart des équipements militaires utilisés (85%) par l’armée israélienne. Une militante déclare : « Elbit n’est autre que le bras armé industriel du génocide en cours en Palestine. Que cette entreprise ait des succursales en Belgique et y génère des bénéfices est inacceptable. À Bruxelles, l’entreprise visée était Syensqo. Elle vend ses produits à UAV Tactical Systems Ltd (codétenu par Elbit), ces derniers permettent de construire le drone Hermès 450 utilisé par l’armée israélienne. Sacha, une participante de l’action, explique : « Syensqo fournit sciemment le composant clé d’un appareil largement connu pour son usage dans des crimes de guerre par Israël. Syensqo ne peut ignorer sa complicité dans le génocide en cours : une campagne d’interpellation a visé les actionnaires en mai dernier. » La police est intervenue environ trois heures après le début du blocage du site Syensqo, vers 10h30. Un important dispositif a été déployé. Plusieurs violences policières ont eu lieu durant les arrestations sur les différents sites ou en marge de ces derniers. Les blocages mis en place par les militant·es ont néanmoins ralenti l’intervention policière. Une militante dénonce la réaction de l’Etat face à...

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