Abolish Frontex

Abolir Frontex
- Mettre fin à toutes les opérations de Frontex et supprimer toute la présence de Frontex actuellement déployée
- Arrêter les refoulements et les retraits
- Les États membres de l’UE refusent de participer aux missions Frontex – sur le plan logistique (contribution d’équipements et de moyens) et de personnel
- Les États membres de l’UE cessent de demander le soutien de Frontex pour les opérations aux frontières et les expulsions
- Supprimer le budget de Frontex et rejetez toute proposition d’expansion
- Dissoudre le corps permanent de Frontex
- Arrêter d’embaucher du nouveau personnel de Frontex
- Réorienter les dépenses consacrées à la protection des frontières vers les services et ressources destinés aux migrants, aux services sociaux, à la protection sociale, à la santé, à l’éducation et à la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.
- ONG : quittez le Forum consultatif de Frontex !

Contexte
Frontex est la personnification des politiques répressives de l’UE en matière de migration et de frontières. L’agence joue un rôle de premier plan dans les travaux de sécurité et de contrôle des frontières de l’UE, les expulsions, la coopération avec les pays tiers et les contacts avec l’industrie militaire et de sécurité. Au cours des dernières années, ses pouvoirs, ses budgets et son nombre d’employés ont rapidement augmenté. Il peut désormais donner des conseils contraignants aux États membres de l’UE pour renforcer leurs efforts en matière de sécurité des frontières et peut même intervenir dans leurs affaires de sécurité aux frontières, lorsque le Conseil décide de le faire sur proposition de la Commission européenne.
Même si une partie du nouveau mandat de Frontex consiste à constituer son propre corps de gardes-frontières permanents et à disposer d’un parc d’équipements, elle dépend néanmoins de la mise à disposition par les États membres de l’UE du personnel et des équipements nécessaires à la conduite de ses opérations. Les États membres demandent également généralement l’assistance de Frontex, sous la forme d’opérations ou autres.
Les ONG légitiment Frontex
Frontex dispose d’un forum consultatif qui « rassemble les principales institutions européennes, les organisations internationales et la société civile pour conseiller l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes sur les questions liées aux droits fondamentaux ». Au lieu de jouer un rôle sérieux dans la lutte contre le rôle de Frontex dans les violations des droits de l’homme, ce forum agit comme un outil permettant de légitimer l’existence de Frontex et ces violations, en donnant à l’agence l’apparence d’un mécanisme d’approbation et de contrôle interne.
Recherche et ressources :
- Les dossiers Frontex : l’émission télévisée ZDF Magazin Royale explique ce qu’est Frontex et comment elle interagit avec les lobbyistes de la défense et de la sécurité.
- Observatoire Frontex : observatoire Statewatch pour analyser et documenter le rôle et les activités de Frontex.
- Garder la forteresse : Le rôle de Frontex dans la militarisation et la sécurisation des flux migratoires dans l’Union européenne (2019)
- Le rapport se concentre sur 19 opérations Frontex menées par l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (ci-après Frontex) pour explorer la manière dont l’agence militarise les frontières et criminalise les migrants, portant ainsi atteinte aux droits fondamentaux à la liberté de circulation et au droit d’asile. Rapport complet disponible en anglais et en espagnol
- Le registre public des documents de Frontex : une base de données de plus de 1 000 documents Frontex, obtenus grâce à la liberté d’information et à des fuites.
- Matthias Monroy, chercheur et activiste, écrit régulièrement sur les développements concernant Frontex.
- Frontexit : Le site de la campagne qui a regroupé 19 associations, chercheurs et individus de la société civile du nord et du sud de la Méditerranée (Belgique, Cameroun, France, Italie, Mali, Maroc, Mauritanie, organisations internationales, européennes et euro-africaines). réseaux). Le collectif est coordonné par Migreurop et EuroMed Droits.
- Le Livre noir des refoulements, Volume I et Volume II : le Border Violence Monitoring Network rassemble une multitude de preuves sur ces violations, analysant en détail la manière dont ces actes brutaux sont devenus systématisés à la frontière extérieure.
Enquêtes médiatiques :
- L’agence européenne des frontières Frontex est complice de la campagne de refoulement des réfugiés grecs, Spiegel, Lighthouse Reports, Bellingcat, ARD, TV Asahi (octobre 2020)
- L’histoire de Frontex dans la gestion des preuves d’abus freine l’expansion dans les Balkans, Balkan Insight (février 2020)
- Frontex, une agence hors-la-loi ?, ARTE (février 2020)
- Les retours forcés « inhumains » de Frontex ne sont pas signalés, euobserver (septembre 2019)
- Autrefois, les migrants en Méditerranée étaient sauvés par des patrouilles navales. Ils doivent désormais regarder les drones survoler, The Guardian (août 2019)
- Frontex sous pression – une agence européenne et comment gérer les droits de l’homme, ARD (août 2019)
- Tirez d’abord – Les garde-côtes ont tiré sur des bateaux de migrants, présentation de documents de l’Agence européenne des frontières, The Intercept (août 2016)
L’objectif de #AbolishFrontex n’est pas de réformer ou d’améliorer Frontex, ni de le remplacer par une version similaire. Nous ciblons plutôt les politiques et le système qui maintiennent Frontex en place. Nous travaillons au démantèlement du complexe industriel frontalier et à la construction d’une société où les gens sont libres de se déplacer et de vivre.

Déportation collective vers le Congo par l’agence Frontex
Déportation collective vers le Congo par l’agence Frontex (Agence Européenne de garde-frontières et de gardes-côtes) et l’État Belge ce 13 novembre 2024 Nous apprenions ces derniers jours que plusieurs personnes originaires de la République Démocratique du Congo et détenues en centres fermés avaient été informées qu’elles seraient mises sur un vol, ce mercredi 13 novembre 2024, en vue d’être expulsées vers leur pays d’origine. Il leur a été dit qu’il n’y aurait pas de passager·ères et aucun moyen de résister. Ces personnes seront rassemblées les jours précédents au centre fermé 127bis et mises, mercredi 13 novembre 2024, dans un vol charter spécifiquement affrété pour procéder à l’expulsion de plusieurs ressortissant·es de la RDC vivant en Belgique et dans d’autres pays de l’espace Schengen. Il est possible que nous apprenions en dernière minute que l’avion fera également escale dans d’autres pays voisins de la RDC, pour déporter d’autres personnes comme ce fut le cas des années précédentes (Ghana, Guinée, Sénégal). L’avion s’envolerait de l’aéroport militaire de Melsbroek (Chaussée de Haecht 138 à Melsbroek) ce mercredi 13 novembre à 12h25, d’après les informations récoltées. À notre connaissance, la précédente déportation collective à partir de la Belgique vers la RDC a eu lieu le 11 septembre 2023 (https://www.gettingthevoiceout.org/deportation-avec-vol-frontex-vers-la-rdc-ce-11-09-2023/). Nous dénonçons fermement cette expulsion, qui a lieu dans le plus grand des silences. Getting the Voice Out Collective deportation to the Congo by Frontex (European Border and Coast Guard Agency) and the Belgian State on 13 november 2024 Collectieve deportatie naar Congo door Frontex (Europees Grens- en kustwachtagentschap) en de Belgische staat op 13 november 2024

Semaine internationale d’actions contre Frontex
Le 6 octobre 2024 marque le 20e anniversaire de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex. Pendant ces 20 longues années, cette institution a semé la mort et l’insécurité. Nous comptons et déplorons plus de 48,647 people décès causés par le régime frontalier de l’UE depuis 1993. Frontex est un acteur clé dans la guerre contre les personnes en mouvement et un symbole de son échec. Abolir Frontex appelle à une semaine internationale d’actions du 30 septembre au 6 octobre. Nous vous invitons, vous et vos groupes locaux, à organiser une action contre Frontex et le régime frontalier meurtrier de l’UE. 💡 Comment puis-je participer ? La manière la plus simple de participer est de prendre part à notre action de cartes postales de 10 minutes. Si vous êtes actif dans un groupe local, vous pouvez organiser une session collective de rédaction de cartes postales - soit en interne au sein de votre groupe, soit dans le cadre d’une action publique où vous informez les gens sur les crimes de Frontex et leur demandez d’écrire eux-mêmes des cartes postales. Sur notre site web, vous trouverez toutes les informations et le matériel relatifs à l’action cartes postales. Parmi les autres idées et actions passées, citons la distribution de tracts, la pose de banderoles, de grafs, d’affiches de rue, les rassemblements, les discours, les installations artistiques, les manifestations, les occupations, les blocages, les sabotages, les barrages forcés, et bien d’autres choses encore. Il y a de nombreuses façons d’agir et nous pouvons être créatifs ! Vous trouverez plus d’informations sur le mouvement Abolissons Frontex et des idées d’actions, ainsi qu’une liste des sites institutionnels et opérationnels de Frontex sur notre site web. Veuillez nous informer si quelque chose se passe dans votre ville à cette occasion en envoyant un courriel à info[at]abolishfrontex.org afin que nous puissions l’intégrer dans notre travail médiatique.

Union Européenne : Du nouveau matériel de pointe pour Frontex
Frontex, l’agence européenne chargée de la répression des migrants, a organisé, il y a peu, des formations pratiques pour ses agents de différentes zones opérationnelles et du siège central. Celle-ci vise à leur apprendre à utiliser différents appareils de pointe dont elle s’est récemment dotée. Parmi ce matériel : Des détecteurs de dioxyde de carbone permettant de détecter les émissions de CO2 des individus dissimulés dans des véhicules, des camions ou des conteneurs. Des détecteurs de battements cardiaques portables : Utilisés pour détecter les battements de cœur de personnes cachées, ces appareils peuvent être rapidement montés sur des camions ou des véhicules. Des borescopes : Ces appareils, dotés d’une micro-caméra télécommandée aider à inspecter les zones difficiles d’accès à l’intérieur des conteneurs, des réservoirs de carburant et d’autres compartiments. Des spectromètres : Utilisant la méthode de détection spectrale basée sur la diffusion de la lumière monochromatique (Raman), ces appareils permettent de détecter diverses substances et matières dangereuses aux points de contrôle frontaliers. Ces formations ont été données par des experts des entreprises ayant vendu ses appareils à Frontex. Elles ont également fourni aux participants l’occasion de partager leurs expériences et « bonnes pratiques ». Il est également attendus de ces derniers qu’ils forment leurs collègues. Entrainement des agents de Frontex à l’utilisation de nouveaux appareils

Parce que « trop de bruit peut être silence » Droits fondamentaux, Exclusion, Migrations, mobilisation, Résistance
En ce début du mois de mai 2024, quelques événements épinglés – projet de loi Frontex, projet de loi politique de retour, évacuation de femmes sans papier avec enfants – relatent à eux seuls le durcissement des politiques migratoires, tant belges qu’européennes. Sous couvert de créer un « appel d’air », le sens du mot « accueil » est tout simplement réduit à son contraire : le rejet. Associatif, personnes concernées et citoyens s’interrogent : au-delà de la régularisation, comment faire place ? Comment faire trace ? 2 mai 2024 – Nous en parlions dans la précédente newsletter du CBCS, le projet de loi renforçant le contrôle des migrant·es par l’agence Frontex a été voté à la Chambre. Des contrôles et des retours forcés de personnes en migration pourront désormais être effectués par des agent·es européen·nes de Frontex en Belgique. Toujours le 2 mai, dans la foulée, le projet de loi sur la politique de retour proactive a également été approuvé par le Parlement. Si Médecins Sans Frontières et Médecins du Monde se réjouissent de la mesure positive qu’il contient, à savoir l’interdiction de détenir des enfants, les ONG’s sont extrêmement inquiètes par rapport à d’autres mesures, celle notamment d’ancrer dans la législation le principe d’un retour volontaire si possible, forcé si nécessaire, d’étranger·es, et de les soumettre à des examens médicaux éventuellement forcés. Ces examens médicaux forcés, effectués uniquement dans le cadre d’une procédure administrative d’expulsion, peuvent inclure l’utilisation de moyens de contention et de coercition tels que la force physique, les clés de bras et les menottes aux poignets et/ou aux pieds. 14 mai 2024 – 6h20 du matin : des forces de police forcent les portes de l’ancien hôtel Monty, à Woluwe-Saint-Lambert, pour y déloger une trentaine de femmes sans-papiers avec 10 enfants dont un nourrisson. Un rassemblement était prévu dès 8h pour tenter d’empêcher l’expulsion… La question a été réglée avant, « avec beaucoup d’intimidation ». peut-on lire sur le site de la rtbf. Les occupantes, transférées en car communal vers le centre d’accueil de transit fédéral Ariane, « n’ont pas été autorisées à prendre leurs affaires personnelles dans le car. Des ouvriers seront chargés de les récupérer dans un second temps pour les leur ramener », précise Benoît Peeters, un citoyen en soutien au comité des femmes sans-papiers. Ces quelques événements, uniquement épinglés en ce début du mois de mai, relatent à eux seuls le durcissement des politiques migratoires, tant belges qu’européennes. Sous couvert de créer un « appel d’air », le sens du mot « accueil » est tout simplement réduit à son contraire : le rejet. « Toutes les raisons données pour lutter contre les migrations reposent sur des éléments de langage erronés, populistes », rappellent avec force Nina Jacqmin et Hélène Crokart, avocates au barreau de Bruxelles au sein du cabinet ARADIA. En avril, une après-midi de réflexion autour de la Revue Akène, « (...)

Une agence accusée de crimes déployée sur le territoire belge ?
Bruxelles, le 2 mai 2024 Ce jeudi 2 mai, les parlementaires fédéraux voteront pour ou contre le projet de loi Frontex, déjà approuvé par le Conseil des ministres fin mars. Ce texte permettra à “l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes” d’agir sur le territoire belge : renforcer la police lors des expulsions forcées et effectuer des contrôles frontaliers, dans les aéroports, les ports, la gare de Bruxelles-midi et son terminal Eurostar. Au lendemain de l’adoption du Pacte européen sur la migration et l’asile, qui consacre le tri et la détention des demandeurs d’asile aux frontières européennes, ce projet de loi porté par le gouvernement nous alarme. Dans ce texte, les compétences attribuées au personnel de Frontex sur le territoire et aux frontières de la Belgique sont très floues. Elles n’excluent pas la possibilité pour un agent de Frontex de procéder à des arrestations lors de contrôles dans la rue, dans les transports publics, à la sortie d’un centre d’accueil, par exemple. La présence d’un fonctionnaire de police à ses côtés est évoquée, mais sans empêcher que l’agent de Frontex puisse agir seul pour prendre des “mesures urgentes”. Dans son avis sur ce projet de loi, le Conseil d’État avait soulevé ce point, considérant que le respect des droits fondamentaux des personnes était en jeu. Le COC, Organe de contrôle de l’information policière, avait aussi émis des réserves sur les missions de Frontex sur le territoire belge. Le gouvernement a choisi de ne pas tenir compte de ces avis, pourtant autorisés… En outre, le projet de loi ne fait aucune mention de la responsabilité civile des agents de Frontex en cas de dommages causés à des personnes ou à des institutions pendant leurs missions. C’est d’autant plus problématique qu’il n’existe pas de véritable mécanisme de plainte concernant les agissements de Frontex. Le risque d’impunité en cas de violations des droits fondamentaux est donc élevé et devrait inquiéter les parlementaires. D’autant que l’histoire de Frontex est déjà peu reluisante. L’agence a été reconnue responsable de “pushbacks”, refoulements illégaux d’embarcations de migrants, en mer Egée, en Méditerranée et en Europe de l’Est. Elle collabore avec les garde-côtes libyens, coupables de tortures, de viols, de travail forcé… en leur facilitant l’interception de barques de migrants. Les parlementaires ne peuvent ignorer ces faits documentés, qui sont de notoriété publique. C’est donc en connaissance de cause qu’ils et elles voteront pour ou contre un texte permettant le déploiement sur le territoire belge d’une agence accusée d’actes illégaux et de traitements inhumains, dont l’action est centrée sur la détention, l’expulsion et la criminalisation des personnes exilées, et qui porte la responsabilité de milliers de morts en Méditerranée. Le gouvernement Vivaldi a été un des pires que nous ayons connu sur les questions migratoires, de respect des droits humains et de l’État de droit. Politique...

Ne faites pas entrer Frontex, faites le sortir !
Ce jeudi 25 avril 2024, le projet de loi Frontex de la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden sera soumis au vote des parlementaires fédéraux. Ce texte donne le cadre légal au déploiement de Frontex sur le territoire belge, pour assister la Police Fédérale dans la gestion des frontières, et la Police Aéronautique en tant qu’escorte des personnes visées par une mesure de retour forcé. [FR] – COMMUNIQUÉ DE PRESSE Ce jeudi 25 avril 2024, le projet de loi Frontex de la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden sera soumis au vote des parlementaires fédéraux. Ce texte donne le cadre légal au déploiement de Frontex sur le territoire belge, pour assister la Police Fédérale dans la gestion des frontières, et la Police Aéronautique en tant qu’escorte des personnes visées par une mesure de retour forcé. La campagne #Abolish Frontex s’oppose à ce projet de loi et rappelle aux parlementaires fédéraux qui s’apprêtent à voter le texte que : l’agence Frontex a fait l’objet de très nombreuses accusations et enquêtes lors de refoulements (push backs illégaux) notamment en mer Égée ou encore en Europe de l’Est, de nombreuses ONG ont pointé la responsabilité de l’agence Frontex dans des actes relevant de traitements inhumains par le passé, notamment en ayant séparé des enfants de leur mère lors d’une expulsion de Grèce. les agents de Frontex collaborent activement avec les soi-disant garde-côtes libyens, qui sont impliqués dans des crimes contre l’humanité, notamment des actes de torture et de traite des êtres humains, Fabrice Leggeri, ancien directeur de Frontex, et aujourd’hui candidat du Front National aux élections en France, a lui-même reconnu l’incompatibilité des missions de l’agence avec le respect des droits humains. Si ce projet de loi est voté, les agents de Frontex pourront être déployés dans les aéroports, les ports maritimes, dans la gare de Bruxelles-Midi au terminal Eurostar pour y assurer les contrôles frontaliers, procéder à des privations de liberté sur le territoire belge – dans la rue, à la sortie des centres d’accueil, dans les transports en commun, à la gare ou au commissariat – s‘ils estiment que cela entre dans le champ des « missions à exécuter sur le territoire belge ». Cette disposition leur permettrait, le cas échéant, d’agir seuls dans l’attente d’une force de police belge. L’agent Frontex agira dans ce cas comme un agent de police belge sans en être un. Avec quel(s) moyens de défense, immédiats ou ultérieurs, pour les personnes concernées ? Quels seront les recours légaux efficaces en cas d’abus et de violations des droits humains ? Les activités de Frontex sont en contradiction avec l’application des droits fondamentaux des personnes en migration. Le Conseil d’État l’a par ailleurs souligné dans son examen de l’avant-projet de loi, mais aucune modification n’ a été introduite dans la version finale pour répondre à ces inquiétudes. Nous...

REPORT DU VOTE DU PROJET DE LOI AUTORISANT LE DÉPLOIEMENT DE FRONTEX EN BELGIQUE
AGISSONS AVANT LE 2 MAI POUR L’EMPÊCHER DÉFINITIVEMENT ! COMMUNIQUÉ DE PRESSE Le vote du projet de loi du CD&V visant à autoriser Frontex à exercer des fonctions de police en Belgique a été reporté au 2 mai, sous la pression des manifestations d’opposition d’un grand nombre de citoyens. En commission de l’intérieur, hormis le PTB-PVBA, tous les partis se sont entendus pour voter ce projet de loi, y compris Ecolo et PS. Quelles tractactions nauséabondes les partis de gauche ont-ils pu mener pour accepter une telle compromission ? Les partis de gauche espèrent qu’il sera toujours temps après les élections, d’interjeter appel, tandis que “le gouvernement en affaires courantes ne pourrait pas faire adopter d’arrêté royal après un vote en séance plénière“. Cette stratégie est à la fois naïve politiquement et inexacte juridiquement. Le CD&V radicalisé sur la sécurisation des frontières ne nous fera pas un tel cadeau. Un vote en faveur de la loi Frontex ouvrirait un précédent extrêmement dangereux et irréversible. La Vivaldi voudrait offrir un nouveau chèque en blanc à l’agence européenne dans la Manche, en mer du Nord, à la gare du midi, à Zaventem, à Zeebruge, etc. À l’heure où activistes, journalistes d’investigation et parlementaires européens tentent de démanteler Frontex en mer Egée et en Méditerranée centrale pour complicité de crimes contre l’humanité, Fabrice Leggeri, ex-directeur de Frontex, est poursuivi pour complicité de crimes contre l’humanité et de torture par la LDH française et l’association Utopia 56. Et le gouvernement belge fait entrer le loup dans la bergerie, avec une unanimité déconcertante. Concrètement, il serait possible pour Frontex d’assurer des missions de police (arrestations, détentions et expulsions) en Belgique, à la gare du midi, à Zaventem, à Zeebrugge, etc. L’agence européenne est complice de crimes contre l’humanité, elle collabore avec les gardes-côtes libyens, elle participe aux push back en mer Egée, ne signale pas les bateaux en détresse, etc. Dans la suite du collectif Abolish Frontex, le Ciré, le Mouvement Ouvrier Chrétien, le Cracpe, le MRAX, Migrations Libres, Getting the Voice Out, ObsPol etc. appellent tous les parlementaires PS, Vooruit, Ecolo/Groen et les vrais libéraux à voter contre ce projet de loi. Nous appelons les associations de la société civile et les citoyens à continuer d’interpeler les parlementaires et partis politiques pour empêcher ce texte honteux de passer. Nous appelons à une mobilisation collective pour empêcher ce vote le 2 mai. Écrivez-leur ! Nous réitérons notre solidarité avec toutes les personnes en migration et nous tenons à clamer haut et fort notre résistance à ces politiques migratoires répressives et brutales. Ce système migratoire, qui repose sur la militarisation accrue des frontières, la criminalisation des personnes migrantes et la déresponsabilisation illimitée des États membres ne peut...

« Briser le siège » : la Freedom flotilla en route pour Gaza !
Alors que la tension diplomatique monte, la coalition internationale de la flottille de la liberté (Freedom Flotilla coalition) prendra la mer dans les jours qui viennent avec plusieurs navires, transportant 5 500 tonnes d’aide humanitaire et des centaines d’observateurs internationaux des droits humains afin de défier le blocus israélien illégal de la bande de Gaza. Alors que la tension diplomatique monte, la coalition internationale de la flottille de la liberté (Freedom Flotilla coalition) prendra la mer ce mois-ci, en avril, avec plusieurs navires, transportant 5 500 tonnes d’aide humanitaire et des centaines d’observateurs internationaux des droits humains afin de défier le blocus israélien illégal de la bande de Gaza. Il s’agit d’une mission d’urgence, car la situation à Gaza est désastreuse : la famine s’est installée dans le nord de la bande de Gaza, conséquence d’une politique délibérée du gouvernement israélien visant à affamer le peuple palestinien. Le temps presse, en effet, les experts prévoient que la famine et la maladie pourraient faire encore plus de victimes que les bombardements. Une activiste de Belgique, venant du mouvement No Border, participera à cette action humanitaire non-partisane. Rejoindre la coalition en tant que personne vivant en Europe, c’est aussi appeler nos gouvernements à réagir et surtout une tentative de toucher la population pour éveiller à plus de solidarité envers le peuple de Palestine. « Les luttes contres les violences faites aux frontières européennes sont étroitement liées à la lutte pour la libération du peuple de Palestine : Israël et Frontex font le business morbidement lucratif des géants de l’industrie de l’armement. Je participe à cette opération en solidarité avec la population de Palestine. Nous allons apporter une aide humanitaire nécessaire et ce n’est que la base de ce que nous devrions être capable de faire. Cette action est une chaude invitation à la fois à nos politiques -qui se préparent aux élections - pour qu’ils prennent leurs responsabilités en terme de sanctions envers Israël, et à la fois envers la population de Belgique et de partout dans le monde à s’engager contre les politiques coloniales et pour la libération de la Palestine. » L’acheminement de l’aide humanitaire aux Palestiniens de Gaza est urgent, mais il n’est pas suffisant. Il faut mettre fin au blocus illégal et meurtrier d’Israël, ainsi qu’au contrôle général de Gaza par Israël. Permettre à Israël de contrôler la nature et la quantité de l’aide humanitaire qui peut parvenir aux Palestiniens de Gaza c’est cautionner le pouvoir d’un État fasciste et colonial. Et pourtant, c’est ce que la communauté internationale des États autorise en refusant de sanctionner Israël et de défier ses politiques génocidaires afin de garantir qu’une aide suffisante parvienne à la population civile piégée, assiégée et bombardée. Depuis 2008, la coalition Freedom Flotilla a mené plusieurs opérations pour tenter de...