Arts / Créations
[France/Jura] appel à dons pour l’ouverture d’une bibliothèque libertaire
Une bibliothèque libertaire, La Comédie noire, va ouvrir prochainement à Lons-le-Saunier. C’est le projet d’un lieu de diffusion des idées anarchistes, un endroit où se retrouver, lire, échanger, conspirer… Un vieux canapé, une table et quelques chaises, un petit bar, un coin cuisine pour que l’expérience démarre. Tout ça, c’est chouette, mais une des bases du fonctionnement sera le prêt de livres. Et pour l’instant, les étagères sont un peu vides. Pour pouvoir lancer le projet et faire connaître tous.tes les auteur.e.s qu’on adore, il nous faut des livres. Donc on fait appel à votre générosité et à vos bons plans pour en obtenir. En attendant qu’on mette en place quelques points de dépôt, nous contacter. (lacomedienoire[@]riseup.net) [Publié en mai 2025 sur Rabasse .]

[Zine] Le Seum n°12 est sorti !
Le seum est un petit journal anarchiste-communiste (ou l’inverse ah ah) gratuit et distribué partout où des camarades sont motiv’ pour le faire. Ici, vous trouverez le lien du dernier numéro et l’édito ! Le seum va sur ses 5 ans. On a commencé tout feu tout flamme, entre deux confinements mais encore porté par l’élan des GJ – on voyait se lever à l’horizon de tous les continents de nouveaux soulèvements. Et si on devait résumer le propos du canard depuis, ce serait : souffler sur des braises brûlantes. Et, avec d’autres, on a soufflé. Mais cela n’a pas suffit, pas pour le moment. Et la période est au reflux, à la contre-révolution, la guerre, la catastrophe. Notre époque est marquée par cette chute vertigineuse des possibles tolérables par le régime capitaliste ; toutes les probabilités sont contre nous. En ultime conséquence, les capitalistes états-uniens montent des plans pour se réfugier sous terre dans des bunkers ou partir sur Mars tandis que le parti communiste chinois nous promet 100 000 ans de servitude industrielle. Mais dans ce journal, nous ne nous résignerons pas au règne du probable. Un petit doigt nous dit qu’il ne recouvre pas le réel, qu’il existe une force absente de ces calculs mécaniques. Un camp sur lequel personne ne mise un centime – et à juste titre, car si nous gagnons, c’en est fini de l’argent. L’improbable victoire des prolétaires, des gilets jaunes, des perdantes, des zéros. Et c’est la seule voie de sortie. Et quand on fera le compte enthousiaste de notre temps pour ceux qui encore ne sont pas nés, mais qui s’annoncent avec un visage plus généreux, nous seront les gagnants nous qui avons le plus souffert de lui. Car être en avance sur son temps c’est souffrir beaucoup de lui Mais c’est beau d’aimer le monde avec les yeux de ceux qui ne sont pas nés encore Et splendide de se savoir déjà victorieux alors que tout autour de soi est encore si froid et si sombre Écrivait un poète révolutionnaire du Guatemala, Otto René Castillo, il y a plus d’un demi-siècle… Bonne lecture ! Le journal est disponible en pdf ici.
[brochure] La fable du chardon et du bouquet
Chardon a le seum. À mesure qu’elle étend son regard autour d’elle, elle ne constate qu’injustice, exploitation et désolation. Une énième loi sécuritaire, de nouvelles personnes noyées en Méditerranée, une femme violée toutes les dix minutes, et des milliards d’animaux en cage. Elle a le seum, et bien l’intention d’en découdre avec ce monde qui la fait gerber. Alors elle et ses potes commencent à traîner dans le milieu squat/anarchiste/féministe/anti-autoritaire ; un joyeux bordel qui ne prend pas le temps de se définir et qui bouillonne de réflexions comme de propositions concrètes pour nourrir leurs envies d’agir. Au fil de ses aventures, Chardon entend, et constate, que le pouvoir qu’elle exècre tant existe aussi entre elle et son entourage, qu’il n’est pas l’apanage des institutions, mais qu’il est tristement reproduit dans leur milieu, et dans les relations qu’elle construit. Qu’elle le subit par endroits, et qu’elle le fait subir à d’autres. Alors elle a d’autant plus le seum. D’abord envers ses potes mecs surtout, même si elle apprend vite que les choses sont plus complexes. Chardon est une meuf blanche, mais elle pourrait être brune, neuroatypique ou non, cis ou non binaire, classe moyenne ou prolo, elle se retrouverait quoi qu’il en soit quelque part dans la chaîne alimentaire des oppressions systémiques : en position d’être opprimée par certain.es, et d’en opprimer d’autres. Alors au seum qu’elle construit envers les personnes qui ne veulent pas entendre parler d’oppressions systémiques, ou qui n’en font pas assez, s’ajoute une envie d’être elle–même attentive aux dominations qu’elle reproduit. Elle apprend à nuancer ses propos, à ne pas voir tout noir ou tout blanc. Elle se veut cohérente, et ses aspirations anti-autoritaires la poussent, logiquement, à ne pas vouloir faire partie du camp des oppresseurs. Alors elle lit beaucoup sur le sujet, et apprend qu’elle a des privilèges, liés à sa naissance ou à son parcours de vie, et qu’il convient d’en faire quelque chose, si elle se veut juste et cohérente. Elle apprend aussi qu’elle peut être l’alliée de certaines luttes, et que c’est aux premier.es concerné.es de décider ce qui est pertinent à faire ou à dire pour lutter contre leurs oppressions propres. Tout cela lui semble bien logique, bien qu’un peu catégorique. Elle voit bien d’où vient cette idée, et fini par la faire sienne, même si le fait que certaines personnes ne puissent pas donner leur avis la met aussi mal à l’aise. Mais elle a elle-même constaté la quantité de relou.es donneur.euses de leçons qu’il faut bien pouvoir faire taire. Chardon décide alors qu’elle sera une bonne alliée, en plus d’être actrice d’une lutte plus générale contre les institutions, et le sexisme. Elle découvre le concept d’appropriation culturelle, coupe ses dreads et questionne ses activités, comme le yoga ou le massage chinois. C’est vrai qu’en tant qu’occidentale elle n’est pas vraiment légitime à pratiquer des activités que sa culture...

[zine] SEUM N°12
12 ! On y est ! Bon, c’est aussi un 1.2 parce qu’on a mis longtemps à le sortir çui-ci ! On bat un record. On va tacher de moins tarder pour le prochain. Comment ça on promet ça à chaque fois ? Douzième numéro Dans ce numéro, on parle pas mal de nationalisme, d’anti-nationalisme, d’internationalisme… on tourne autour de la nation un peu comme autour d’une statue, dont il s’agit de jauger la hauteur, largeur, capter où lancer le grappin, et puis tirer tirer… jusqu’à la mettre à bas. On a un gros dossier sur l’Ukraine, on fait une synthèse des textes d’assembly, un groupe anarchiste de là bas, engagé dans le soutien aux déserteurs. On jette aussi quelques coups d’oeils dans le rétro, sur l’insurrection en Kanaky, le mouvement en Martinique, la révolution au Bangladesh… Ya d’autres pépites on dévoile pas tout. Le numéro fait 24 pages. Pour l’imprimer c’est comme d’hab, faut pas oublier de sélectionner l’option livret. LE PDF DU SEUM N°12 SEUM S12 version définitive.cleaned
[France] La surveillance sera étendue à « tous les lieux critiques »
Suite à la double attaque de samedi dernier, revendiquée par « deux bandes anarchistes », qui a privé d’électricité le festival de Cannes mais aussi le site cannois de Thales Alenia Space, qui produit des satellites à usage civil et militaire, la France va « étendre la surveillance à tous les lieux critiques » a annoncé hier mardi le Premier ministre. Le sabotage avaient également atteint dimanche la ville de Nice. Ces attaques sont « une mise en cause de l’ordre public extrêmement grave, destinée à impressionner, terrifier ceux qui organisent de tels événements », alors que Nice doit accueillir début juin une conférence de l’ONU sur les océans », a déclaré François Bayrou à l’Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français. Le chef du gouvernement a souligné que la situation restait « risquée en raison de la multiplication et de la connaissance que ces groupuscules ont visiblement de l’organisation du réseau ». Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a pour sa part adressé un télégramme aux préfets leur demandant « de prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer, en lien avec les opérateurs concernés, la sécurité des principaux sites et infrastructres du réseau électrique ». Lire le communiqué de l’action

[Suisse] Répression lors d’une manifestation pro-palestinienne à l’Eurovision
À l’occasion de la finale de l’Eurovision à Bâle, entre 800 à 1500 militants se sont rassemblés à la Barfüsserplatz pour protester contre la participation d’Israël à ce concours de chants. La police locale a mis un important dispositif de répression dès le début de la manifestation, en tentant d’intimider et dissoudre la foule. Des tirs de balles en caoutchouc et des pétards ont été lancés par la police et les manifestants, blessant trois policiers. Entre 21h et 22h, la police a nassé 500 personnes encore présentes, pendant plusieurs heures. Ces derniers ont été libérés à 4h du matin. La police reporte que 400 contrôles d’identité ont été relevés. La violence des agents de sécurité envers un membre du public protestant durant la performance d’Israël a également été filmée : ici