UCL Bruxelles

Nous sommes un groupe de militants communistes libertaires, qui ont la conviction qu’une organisation publique et structurée les rassemblant constitue une pièce nécessaire au développement d’un mouvement de transformation sociale. Notre but est de participer à la construction et au renforcement des (contre)pouvoirs populaires.

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Histoire / Archives

La question de l’organisation au sein de l’anarchisme

Par Felipe Corrêa Cet article a été initialement publié en 2010 par la revue brésilienne Espaço Livre. Il a ensuite été republié par l’Institut pour la théorie et l’histoire anarchiste. Il a été traduit par Enrique Guerrero-López (membre de Black Rose/Rosa Negra). Il est à nouveau republié ici dans son intégralité en français. Introduction Ce texte vise à discuter, dans une perspective théorico-historique, certaines questions d’organisation liées à l’anarchisme. Il répond à l’affirmation, constamment répétée, selon laquelle l’idéologie ou la doctrine anarchiste est essentiellement spontanée et contraire à l’organisation. Revenant sur le débat entre anarchistes à propos de l’organisation, cet article soutient qu’il existe trois positions fondamentales en la matière : celleux qui sont contre l’organisation et/ou défendent les formations informelles en petits groupes (anti-organisationnisme) ; les partisan.e.s de l’organisation uniquement au niveau de la masse (syndicalisme et organisation communautaire), et celleux qui soulignent la nécessité d’une organisation à deux niveaux, le politique-idéologique et la masse (dualisme organisationnel). Ce texte approfondit les positions du troisième courant, en apportant des éléments théoriques de Mikhaïl Bakounine et en présentant ensuite un cas historique dans lequel les anarchistes ont tenu, en théorie et en pratique, cette position : l’activité de la Fédération des anarcho-communistes de Bulgarie (FAKB) entre les années 1920 et 1940. Anarchisme : Spontanéité et anti-organisationnisme ? Kolpinsky, dans son épilogue à la compilation des textes de Karl Marx, Friedrich Engels et Vladimir I. Lénine sur l’anarchisme – un travail financé par Moscou dans le contexte soviétique pour promouvoir les idées du marxisme-léninisme – affirme que l’anarchisme est une doctrine « petite-bourgeoise », « étrangère au prolétariat », basée sur « l’aventurisme », sur des « concepts volontaristes » et des « rêves utopiques sur la liberté absolue de l’individu ». En outre, il souligne « Les rêves utopiques de création d’une société sans État et sans classes exploiteuses, par une rébellion spontanée des masses et l’abolition immédiate du pouvoir de l’État et de toutes ses institutions, plutôt que par la lutte politique de la classe ouvrière, la révolution socialiste et l’instauration de la dictature du prolétariat, sont typiques de tous les courants anarchistes. » Des affirmations de ce type ont été faites tout au long de l’histoire de l’anarchisme, par ses adversaires et ses ennemis, et elles sont encore faites, bien que diverses études théoriques et/ou historiques récentes aient montré que de telles affirmations ne sont pas étayées par les faits. Le spontanéisme et la position anti-organisation ne sont pas des principes politico-idéologiques de l’anarchisme et, par conséquent, ne sont pas communs à tous ses courants. La question de l’organisation constitue l’un des débats les plus pertinents parmi...

Logement / Squat

L’action directe en pratique – Conférence Débat

Conférence et débat sur l’action directe avec des membres de OSVP – outils solidaires contre les violences policières ; de Bruxelles Solidarité – Syndicat de locataires ; de l’Union Syndicale Etudiante – syndicat étudiant ; de l’IWW Bruxelles – syndicat de travailleur·ses – Industrial Workers of the World. Quelques jours avant le 1er mai révolutionnaire nous avons le plaisir d’inviter des membres de plusieurs collectifs et syndicats à venir discuter de leur pratique. Pour améliorer nos conditions de travail, de logement, d’étude ou pour lutter contre les violences policières, ces collectifs et syndicats utilisent quotidiennement l’action directe pour arriver à leur fin. Comment et pourquoi cette méthode est utilisée ? Cette question sera au coeur de notre approche le 25 avril. Horaires 18h - Accueil & Ouverture du bar 18h30 - Conférence débat 20h - Réouverture du bar Où ? Au Récif, local du Poisson sans bicyclette rue du Pont Neuf n°4 1000 Bruxelles Transports en commun : proche arrêt Yser (5min) , Rogier (7min) et Ste-Catherine (9min) Garderie sur inscription envoie un email ou un mp avant le 19 avril calbxl@riseup.net Accessibilité Pas de marche à franchir, toilette PMR, bar PMR, pas de parking, chaises larges sans accoudoirs, luminaires dimmables, casques anti-bruit disponibles, pas de boucle auditive, frigo bruyant, pas de possibilité de s’isoler dans un endroit calme N’hésite pas à nous contacter pour tout besoin spécifique.

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Action directe

Discussion : Action directe et Révolution

Pour améliorer nos conditions de travail et de vie nous devrions placer nos espoirs dans les promesses électorales, dans les mains d’expert·es militant·es ou encore dans les mots d’ordre des directions syndicales. Mais est-ce vraiment le cas ? A l’opposé de cette conception qui consiste à déléguer la lutte à des professionnel·le·s, nous révolutionnaires, prônons au contraire l’action directe des exploité-e-s et des opprimé-es afin de s’attaquer aux exploiteurs et aux oppresseurs. Néanmoins, il faut reconnaitre qu’à l’heure actuelle la notion d’action directe n’est pas toujours très claire. Loin d’une vision « spectaculaire », elle est pour nous une stratégie concrète qui doit permettre à notre classe de développer sa force collective, de gagner des victoires immédiates et de préparer la transformation sociale de demain. C’est pour nourrir cette réflexion stratégique que l’Union Communiste Libertaire Bruxelles organise, le lundi 4 décembre 2023, une discussion autour de l’action directe. Cette discussion prendra la forme d’une « conférence populaire », c’est-à-dire d’une discussion sans « expert-e-s », animées par des membres de l’UCL qui se s’appuieront sur leur propre expérience militante et leurs connaissances du sujet. INFOS PRATIQUES : Quand ? Le Lundi 4 décembre à 18h Où ? La Fleur en Papier

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Éducation populaire / Partage de savoirs

Arpentage et Café Libertaire

ARPENTAGE du livre « Organisons-nous » à 18h et Café Libertaire à 20h ce vendredi 29 septembre au local Sacco et Vanzetti. Ce 29 septembre, l’Union Communiste Libertaire fait sa rentrée militante ! Viens nous retrouver au Local Sacco & Vanzetti pour deux activités. 🔴 À 18h : ARPENTAGE du livre « Organisons-nous ! Manuel critique » d’Adeline De Lépinay. Dans son ouvrage, l’autrice décrypte les limites et les possibilités offertes par les différentes méthodes d’Organizing qui visent à développer le collectif et construire un rapport de force (face aux patrons, proprios…). La lecture collective d’un chapitre sera donc l’occasion de découvrir et d’échanger sur nos méthodes d’organisation inspirées par l’Organizing des syndicalistes révolutionnaires. L’arpentage c’est quoi ? C’est une méthode de lecture collective inventée dans les cercles d’études ouvriers de la fin du 19e siècle. 🔴 A 20h : CAFÉ LIBERTAIRE (entrée libre et gratuite) Le Café Libertaire c’est l’occasion de rencontrer les militant-e-s de l’UCL, de découvrir ce qu’on fait concrètement et la manière de nous rejoindre, de récupérer du matos militant (stickers, livres, affiches…) ou juste de venir boire un verre pour terminer la semaine dans un espace militant et libertaire. ℹ INFOS PRATIQUES : Quand ? Vendredi 29 septembre à 18h et à 20h Où ? Chaussée de Forest 54, 1060 Saint-Gilles (Local Sacco & Vanzetti). Local accessible, au rez-de-chaussée

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Classisme / Lutte des classes

S’organiser au travail dans le milieu associatif

A la suite d’un arpentage du livre « Te plains pas c’est pas l’usine » qui avait été organisé par l’Union Communiste Libertaire de Bruxelles, en tant que militant, syndicaliste et travailleur dans une association, j’ai essayé de réfléchir à la manière d’intégrer les constats fait par les autrices dans nos méthodes d’organisation. Le milieu associatif possède un contexte particulier, comment s’y adapter pour défendre nos droits en tant que travailleur·euses et mener des actions collectives ? Les associations et l’état : Les associations pallient les problèmes non résolus par l’État, réduisant ainsi ses coûts salariaux. Les travailleur·euses associatifs, sous-traitants précaires, sont moins chers. Ce transfert de compétences calme les luttes sociales en les canalisant à travers les associations. L’État répond indirectement aux problèmes tout en contrôlant les conflits et en masquant les luttes de classes derrière la "démocratie participative" et le "mieux vivre ensemble". Le modèle de financement associatif a évolué et il crée des impératifs contradictoires. Les associations doivent établir des budgets suffisant pour se permettre de travailler, mais sans excéder un certain seuil pour être sélectionnées dans les appels à projet. Cela ressemble étrangement au secteur privé lucratif, à la différence que les associations disposent de contrats précaires et de statuts "bénévole" pour réduire les coûts. Les appels à projets et les marchés publics restreignent l’action associative. Les associations doivent se conformer aux besoins politiques de l’État plutôt qu’agir selon leurs propres décisions ou les réalités de terrain. Ce glissement est souvent imperceptible. On pense qu’il suffit d’ajuster son discours pour obtenir des subventions tout en conservant une autonomie, mais cela crée un cercle vicieux. Les marchés publics et les appels à projet sont souvent flous et verbeux. On peut croire qu’ils offrent une certaine liberté d’action, mais il faut présenter les projets avec un langage à la mode et en intégrant des concepts fourre-tout. Rédiger des dossiers, les adapter à différents interlocuteurs et produire des rapports et des évaluations devient une tâche énergivore pour les associations. Peu à peu, reproduire leur propre travail devient l’essence même de l’activité des travailleur·euses du secteur associatif. L’exploitation en milieu associatif : Avec un fonctionnement par projets et des financements structurels en baisse, l’association semble toujours être en crise. En tant que salarié.e, on doit en permanence travailler à reproduire son propre emploi, ne pas en demander plus et si l’association n’a plus besoin de nous, on n’a pas à se plaindre car c’est la crise… Il y a un attrait au travail associatif, car il est gratifiant, il permet la réflexion, la collaboration. Il est perçu comme un domaine de résistance à la mondialisation et au néolibéralisme, incitant souvent les travailleur·euses à faire des sacrifices pour "la...

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Logement / Squat

Les anarchistes aident les étudiant·es à s’attaquer aux propriétaires. Ça s’appelle SolFed.

Tout au long de la pandémie, le gouvernement a négligé les étudiant·es, notamment en matière de logement. Mais un groupe de militant·es de la vieille école intervient et utilise sa politique radicale pour se battre pour la jeune génération. Préambule Voici un article du magasine Huck que nous avons traduit de l’anglais car il décrit l’expérience d’un réseau de solidarité, SolFed, en Angleterre, comme nous le connaissons également à Bruxelles. En effet, le Réseau Bruxelles Solidarité, souvent appelé BruSol, utilise, à partir des mêmes principes, l’action directe et la solidarité pour défendre les locataires ainsi que les travailleur·euses. Celui-ci a été créé sur le modèle du réseau de solidarité Seattle Solidarity Network, SeaSol, à Seattle aux USA. Fortement inspiré des outils des Industrial Workers of The World (IWW) ces réseaux de solidarité cherchent à renforcer le pouvoir de notre classe contre celui des dominants. Voici comment se décrit BruSol sur son site : “Nous sommes un réseau de soutien mutuel entièrement bénévole, ouvert aux locataires, avec ou sans logement et aux travailleur·euse·s avec ou sans emploi, actif·ve·s ou retraité·e·s. Nous avons recours à l’action directe collective pour lutter contre les employeurs et les propriétaires qui nous exploitent, empochent nos salaires, nous refusent des réparations, volent nos garanties locatives, nous trompent et/ou nous abusent d’une façon ou d’une autre.” N’hésitez pas à les contacter si vous souhaitez vous investir Les anarchistes aident les étudiant·es à s’attaquer aux propriétaires. Ça s’appelle SolFed. Tout au long de la pandémie, le gouvernement a négligé les étudiant·es, notamment en matière de logement. Mais un groupe de militant·es de la vieille école intervient et utilise sa politique radicale pour se battre pour la jeune génération. Parmi les nombreuses épreuves et tribulations de la vie étudiante, les rapports avec les agents immobilier de location et les propriétaires sont les plus éprouvants. Qu’il s’agisse du vol de la caution ou de conditions de vie dangereuses, les difficultés liées au logement étudiant sont sans fin. Pendant la pandémie, ces problèmes n’ont fait que s’aggraver. D’innombrables étudiant·es sont maintenant confronté·es à une crise du logement et sont enfermé·es dans des contrats d’un an pour des maisons dans lesquelles ils et elles ne peuvent pas légalement vivre. Il est clair que la façon dont les propriétaires et les agents de location traitent les étudiant·es doit changer. C’est là qu’intervient un groupe de militant·es anarcho-syndicalistes de la vieille école, qui aide les étudiant·es précaires à affronter leurs propriétaires douteux. Formée en mars 1994, la Solidarity Federation (plus connue sous le nom de SolFed) est une fédération de groupes à travers le Royaume-Uni et l’Irlande qui se battent pour les droits des travailleur·euses et des locataires. L’anarcho-syndicalisme est une philosophie politique qui considère que...

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Économie / Anticapitalisme

Arpentage et Café Libertaire

ARPENTAGE du livre « Te plains pas, c’est pas l’usine » et CAFÉ LIBERTAIRE 18H : ARPENTAGE du livre « Te plains pas, c’est pas l’usine » Le Front Syndical de l’UCL organise un arpentage suivi d’une discussion autour de l’ouvrage « Te plains pas, c’est pas l’usine » de Lily Zalzett, Stella Fihn, qui aborde l’exploitation dans le secteur associatif. « Ce livre rend compte de modalités d’exploitation insidieuses, dissimulées derrière l’idéologie du civisme et de l’engagement associatif : rapports hiérarchiques brutaux, chantage à la responsabilité, injonction permanente à ne pas compter ses heures, utilisation sans mesure du bénévolat et des services civiques. « Mais te plains pas, tu pourrais bosser à l’usine ! » Envoie nous un petit email à calbxl@riseup.net pour t’inscrire à cet atelier si tu es interessé•e, afin que nous poussions nous organiser au mieux 20H : OUVERTURE DU CAFÉ LIBERTAIRE (Entrée libre et gratuite) Nous organisons ponctuellement des cafés libertaires pour échanger, se rencontrer, s’informer. Le Café Libertaire c’est l’occasion de se tenir au courant des luttes et des campagnes en cours, de découvrir ce que fait l’UCL concrètement, de discuter ensemble, de récupérer du matos militants (stickers, livres, affiches, tracts, brochures) ou de juste de venir boire un verre pour terminer la semaine dans un espace militant et libertaire. N’hésites pas à passer ! INFOS PRATIQUES : Quand ? Vendredi 24/03 Où ? Chaussée de Forest 54, 1060 Saint-Gilles (Sacco & Vanzetti). Local accessible, au rez-de-chaussée.

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