A LA UNE

Manchette

Unes

11 décembre - 18h15 -

Lancement du fanzine « Le sexpo expliqué par des chatons mignons », à destination des collectifs militants

On est Zaza et Clairon, une enseignante chercheuse et un graphiste illustrateur engagé. Après avoir participé et organisé des événements sexpositifs en France et en Belgique, on s’est posé plein de questions : • Pourquoi on fait du sexpo ? • Comment les outils autour du consentement peuvent-ils contribuer à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ? • En quoi le sexpo peut-il avoir un potentiel révolutionnaire ? Quels liens avec le militantisme, quels apports pour les collectifs ? C’est pour ça qu’on a eu envie de réaliser ce fanzine : sensibiliser aux pratiques et vertus du sexpo et essaimer la culture du consentement dans les milieux militants ! Le sexpo a changé nos vies et on espère bien qu’il embellira aussi vos vies et vos combats. Infos pratiques : 🗓 Jeudi 11 décembre 2025 📍 Beautiful Things, 17 rue de l’Hôpital, 1000 Bruxelles Au programme : 🕡 18h15 — Atelier consentement Un atelier d’une heure pour découvrir la roue du consentement de Betty Martin. ➡️ Un atelier pour toustes (à partir de 18 ans) 🌶️ Atelier sans nudité et sans sexualité. Et rien n’est obligatoire ! 👉 Gratuit, sur inscription (20 places disponibles !) : https://forms.gle/HooX4q4JP2BwV9SH8 🕢 19h30 — Présentation & lancement du fanzine On vous présente notre fanzine autour d’un verre (soft). 👉 Gratuit, inscription fortement souhaitée (mais pas obligatoire, venez quoiqu’il arrive !) : https://forms.gle/W7Buvfh3dnNiiqdQ9 Et grâce au soutien de la Fondation Mycélium, on aura 500 exemplaires gratuits à distribuer ! (youpi) Repartez avec un ou plusieurs exemplaires à faire tourner dans vos cercles militants et associations de prévention. 🌈 Nous avons la chance d’être accueilli·es par Beautiful Things, un tout nouveau lieu bruxellois inclusif qui ouvrira début décembre avec un sexshop, un cabinet de sexothérapie, des ateliers sexpos, des projections, etc., à deux pas du quartier queer ! Accès PMR : il y a des escaliers pour accéder à la salle qui est en sous-sol. Contactez-nous si vous avez des questions sur l’accessibilité du lieu. Cet événement s’adresse à toustes : aux curieux·euses, à celleux qui n’ont jamais entendu parler de sexpo, tout comme à celleux qui le pratiquent à gogo, aux associations de prévention du secteur de la santé et du social, aux militant·es féministes, queers, anarchistes, de gauchistes, wokistes, à toute personne qui s’intéresse à la prévention des violences, à la culture du consentement ou à comment penser le collectif. Contact : vimontclaire@gmail.com ou 0499816858

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Écologie

COP30 rassemblement pour le climat, la nature et ĺ’Amazonie

Rassemblons nous à Bruxelles le dimanche 9 novembre 14h gare centrale la veille de la COP30 L’Amazonie, le climat et l’humanité sont de plus en plus menacés. Rise for Climate, We are Nature et Espirito Mundo appellent à cette mobilisation pour protéger la nature et nos forêts ici comme en Amazonie touchée par des records d’incendies en 2024. Des mobilisations auront lieu partout dans le monde pour continuer à mettre la pression sur le monde politique et économique A Bruxelles de nombreux collectifs se battent pour préserver les espaces naturels contre la bétonisation et les vagues de chaleur. Venez manifester et chanter avec nous ! des chorales et des artistes brésiliens seront avec nous accompagnés par le chanteur Getch et le chef de coeur Jonas Likandja et Lara FRK artiviste de Youth for Climate Pour arrêter le réchauffement climatique, il faut commencer par arrêter de détruire la nature. Le dimanche 9 novembre à la veille de la COP 30 ( du 10 au 21 novembre ) Rise for Climate Belgium, We are Nature et Espirito Mundo appellent à un rassemblement à 14h devant la Gare centrale de Bruxelles pour insister sur le respect de l’Accord de Paris du local au mondial et l’importance de protéger la nature et nos forêts en Europe comme en Amazonie  Nous voulons aussi que les états parties de la COP accélèrent la sortie des combustibles fossiles en adoptant le Traité de Non Prolifération www.fossilfueltreaty.org La manifestation se tiendra sous la forme d’ une chorale participative accompagnée du chanteur Getch, du chef de cœur Jonas Likandja, de l’artiviste Lara FRK de Youth for Climate Premiers soutiens : Climate Express, Fossil Free Politics, Coalition Climat, TuiniersForumdes Jardiniers, Exctinction Rebellion, Réseau Action Climat Transition de Bruxelles, Comité Chico Mendes ( Brésil) , FERN, Cercle Polytechnique de l"ULB ... Malgré la signature de l’Accord de Paris il y a 10 ans, et la succession de COPs, les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter. 2024 a été la pire année des émissions jamais enregistrée. « La COP est pleine » déclarent les manifestants, alors que de nombreuses mobilisations auront lieu dans de nombreux pays pendant la COP30 pour dénoncer le greenwashing des gouvernements qui ne respectent pas leurs engagements et acceptent même la présence des lobbyistes des énergies fossiles En 2024, l’Amazonie continue d’être attaquée de toute parts notamment pour l’exploitation forestière et l’élevage et les minerais, et affaiblie, elle est touchée par des records d’incendies menaçant les peuples traditionnels et la biodiversité.  En plus le gouvernement brésilien vient d’autoriser des forages d’exploration pétrolière au large du delta du fleuve Amazone, une zone de biodiversité unique Nous défendons l’appel des peuples pour la Forêt soutenu par des activistes et ONG de 53 pays ( https://www.fern.org/publications-insight/peoples-for-forests-global-gathering/)  Des représentants de ce...

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18 novembre - 08h45 -

Manifestation - Brisez Le Mythe De L’exploitation Minière Ecologique

⚠️ Participez à la manifestation légale le 18 novembre (à 8h45 au Boulevard Adolphe Max 118, 1000 Bruxelles) lors de l’ouverture de la Semaine européenne des matières premières : Les promesses de croissance verte de l’Europe sont ensevelies sous une montagne de mensonges et de déréglementation. En 2025, la soi-disant « transition énergétique » se transforme en champ de bataille où les lobbies des grandes entreprises, les factions d’extrême droite et les intérêts militaires s’allient pour piller nos terres et faire taire la dissidence. Les militants sont harcelés, l’accès aux documents de l’UE leur est refusé et des communautés entières sont sacrifiées au profit de projets miniers « stratégiques » entourés du plus grand secret en vertu de la loi omnibus sur la défense. Le mythe de l’exploitation minière verte est la nouvelle arme de propagande : présentée comme propre, elle repose en réalité sur la pollution des rivières, le déplacement de populations et les violations des droits humains. Les minéraux extraits au nom de l’action climatique alimentent trop souvent la machine de guerre, et non les éoliennes. Nous refusons de rester les bras croisés alors que la démocratie, la justice environnementale et les droits des peuples autochtones sont démantelés. Rejoignez notre manifestation pour exiger : La transparence dans toutes les chaînes minières et d’approvisionnement La responsabilité des entreprises pour les dommages environnementaux et sociaux Une prise de décision démocratique, et non des décisions prises à huis clos La crédibilité de l’Europe est en jeu. Le temps des pétitions polies est révolu : l’heure est venue de résister de manière organisée. Non au greenwashing. Non à la militarisation. Non à l’impunité. Rejoignez le groupe Signal pour la manifestation : https://signal.group/#CjQKIGHxTEWkoQB9y23-WRkMWkkTmYmmGpgN6X7z5Ckj_rTKEhBleh4yIzTdCkF8yo__ee_T

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4 décembre - 19h00 - Boom café

[Projo/rencontre]Les descendants d’Abraham (Israël/Palestine) 1989

Jeudi 4 décembre : 19h Projection/Discussion : Les descendants d’Abraham (Israël/ Palestine) 1989 en présence d’Ingrid Becker-Ross Pour la première fois diffusé avec des sous-titres francophones. Organisée avec la B.O.U.M (durant la permarmence de la bibliothèque) et en soutien avec la campagne Punk Against Apartheid : https://punksagainstapartheid.noblogs.org/ “J’ai découvert par hasard le travail de Charles Gordian Troeller & Marie-Claude Deffarge sur de vieilles copies VHS des épisodes de la série télévisée documentaire “Au Nom du Progrès”, et ce fut un choc politique et médiatique salvateur. Une esthétique brute et propre, une écriture claire et située, un regard politique matérialiste, anticolonial, radicalement écologiste et un travail qui s’inscrit, par les sujets et leur traitement, dans une perspective révolutionnaire et libertaire. Après plusieurs années à me rendre compte que personne autour de moi ne connaissait l’existence de ces films (car réalisés et diffusés en Allemagne et au Luxembourg), cela m’a poussé à entrer en contact avec Ingrid Becker-Ross pour avoir accès à d’autres films, et aider à leur diffusion. De ces échanges ont émergé la création des sous-titres francophones du film “ Les descendants d’Abraham” et l’organisation de cette projection, la première d’une série. Une discussion sera organisée autour du sujet du film en lui même, autour du contexte de sa réalisation, des sujets abordés, ou autour des choix journalistiques et artistiques (selon les personnes présentes et les volontés du public). C’est aussi l’occasion pour présenter les autres films existants ou disparus qui pourraient être sous-titrés et diffusés. Si vous souhaitez aider à la création de traduction et de sous-titres (en général depuis l’allemand) ou organiser une projection d’un film, n’hésitez pas à consulter le site et la liste des films disponibles. Malheureusement certains films sont encore introuvables comme « Un génocide oublié (Soudan du Sud, 1967) » ou Le Kurdistan à feu et à sang (1964) Le prochain film actuellement en cours de sous-titrage et de traduction est « Alger, capitale des révolutionnaires » (1972). Version originale (allemand et multilingue) Sous-titré Français Titre original : Die Nachkommen Abrahams Réalisation : Gordian Troeller Collaboration : Ingrid Becker-Ross Caméra : Gordian Troeller Son : Ingrid Becker-Ross, Brigitte Dahm-Bauchwitz Montage : Ingrid Härtel Couleur, 1989 43 minutes  Ce film est issu d’une autre série de reportages (de cette équipe de documentaristes : "Enfants de ce monde“ réalisé entre 1984 et 1999. Décembre 1987 marque, dans les territoires occupés par Israël, le début de la révolte des Palestiniens, l’Intifada. Ce sont surtout des jeunes gens et des enfants qui sont le moteur de cette révolte, car ils ne sont plus disposés à se faire une raison de l’occupation et de l’état de choses qu’elle a entraîné. Leur activité doit aussi pousser les adultes à...

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Écologie

Écologie : pour la première fois depuis 2018, un Premier ministre belge n’ira pas à la COP pour le climat

Vu les positions politiques de notre Premier ministre, la nouvelle n’a rien d’étonnant mais elle reste marquante : Bart De Wever (N-VA) ne se rendra pas au sommet climatique qui se déroule dans le cadre de la COP 30, les 6 et 7 novembre à Belém, au Brésil. Avant chaque COP, un sommet regroupant les chefs d’État des pays membres est organisé, et pour la première fois depuis 2018, un chef d’État belge n’en fera pas partie. À la place, la Belgique sera représentée par le ministre fédéral du Climat Jean-Luc Crucke et par la ministre wallonne Cécile Neven, qui seront présent·es durant la période de la COP 30, du 10 au 21 novembre. Les COP (Conférences des Parties) climat sont des sommets internationaux qui rassemblent chaque année les états signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Lors de ces conférences, les représentant·es des 195 pays ayant pris part à la convention négocient, adoptent des décisions et assurent le suivi des dernières mesures relatives à la situation climatique. Au fil des années, ces conférences ont montré leur incapacité à apporter de véritables solutions à la crise sociale et écologique actuelle, et qu’elles servent davantage de “greenwashing” que d’une remise en cause des systèmes à l’origine de cette crise. Cela étant dit, le choix du Premier ministre belge de ne pas s’y rendre envoie un message de désintérêt politique pour les questions climatiques, d’autant plus qu’il s’agit de la première COP depuis son entrée en fonction. Ce désintérêt reflète une tendance observée chez de nombreux chefs d’État, qui privilégient une approche nationaliste des enjeux politiques, notamment climatiques. C’est par exemple le cas de Donald Trump qui a choisi de retirer les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat. Le climatoscepticisme constitue un élément central des idéologies et des programmes politiques de droite et d’extrême droite. En se désintéressant des enjeux climatiques, Bart De Wever fait passer à la trappe les considérations politiques quant aux conséquences sociales et environnementales que celle-ci entraînera. Le gouvernement de l’Arizona a dernièrement mis en place des coupes budgétaires dans des domaines clés de la transition climatique comme le secteur énergétique, les transports en commun ou encore la recherche scientifique en matière climatique. Si le Premier ministre et le gouvernement Arizona semblent assumer leur désintérêt pour les questions climatiques et la COP30, cela n’empêche pas plusieurs citoyen·nes de se mobiliser. Un équipage constitué de plusieurs militantes écologistes est parti en bateau à Belém pour rejoindre la COP30 et y porter un discours réellement écologiste mais qui s’inscrit aussi dans d’autres luttes. Est notamment à bord la militante belge Adélaïde Charlier. « La COP30 est un moment clé. Elle se tiendra en Amazonie, territoire emblématique des luttes des peuples autochtones, féministes et écologiques. Nous avons donc une (...)

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[Projo/rencontre]Les descendants d’Abraham (Israël/Palestine) 1989

Jeudi 4 décembre : 19h Projection/Discussion : Les descendants d’Abraham (Israël/ Palestine) 1989 en présence d’Ingrid Becker-Ross Pour la première fois diffusé avec des sous-titres francophones. Organisée avec la B.O.U.M (durant la permarmence de la bibliothèque) et en soutien avec la campagne Punk Against Apartheid : https://punksagainstapartheid.noblogs.org/ “J’ai découvert par hasard le travail de Charles Gordian Troeller & Marie-Claude Deffarge sur de vieilles copies VHS des épisodes de la série télévisée documentaire “Au Nom du Progrès”, et ce fut un choc politique et médiatique salvateur. Une esthétique brute et propre, une écriture claire et située, un regard politique matérialiste, anticolonial, radicalement écologiste et un travail qui s’inscrit, par les sujets et leur traitement, dans une perspective révolutionnaire et libertaire. Après plusieurs années à me rendre compte que personne autour de moi ne connaissait l’existence de ces films (car réalisés et diffusés en Allemagne et au Luxembourg), cela m’a poussé à entrer en contact avec Ingrid Becker-Ross pour avoir accès à d’autres films, et aider à leur diffusion. De ces échanges ont émergé la création des sous-titres francophones du film “ Les descendants d’Abraham” et l’organisation de cette projection, la première d’une série. Une discussion sera organisée autour du sujet du film en lui même, autour du contexte de sa réalisation, des sujets abordés, ou autour des choix journalistiques et artistiques (selon les personnes présentes et les volontés du public). C’est aussi l’occasion pour présenter les autres films existants ou disparus qui pourraient être sous-titrés et diffusés. Si vous souhaitez aider à la création de traduction et de sous-titres (en général depuis l’allemand) ou organiser une projection d’un film, n’hésitez pas à consulter le site et la liste des films disponibles. Malheureusement certains films sont encore introuvables comme « Un génocide oublié (Soudan du Sud, 1967) » ou Le Kurdistan à feu et à sang (1964) Le prochain film actuellement en cours de sous-titrage et de traduction est « Alger, capitale des révolutionnaires » (1972). Version originale (allemand et multilingue) Sous-titré Français Titre original : Die Nachkommen Abrahams Réalisation : Gordian Troeller Collaboration : Ingrid Becker-Ross Caméra : Gordian Troeller Son : Ingrid Becker-Ross, Brigitte Dahm-Bauchwitz Montage : Ingrid Härtel Couleur, 1989 43 minutes  Ce film est issu d’une autre série de reportages (de cette équipe de documentaristes : "Enfants de ce monde“ réalisé entre 1984 et 1999. Décembre 1987 marque, dans les territoires occupés par Israël, le début de la révolte des Palestiniens, l’Intifada. Ce sont surtout des jeunes gens et des enfants qui sont le moteur de cette révolte, car ils ne sont plus disposés à se faire une raison de l’occupation et de l’état de choses qu’elle a entraîné. Leur activité doit aussi pousser les adultes à...

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Écologie

[Brochure] Zone à Défendre

Donne, partage, copie, réimprime, diffuse ce zine, que cette histoire soit partagée et qu’on s’en souvienne. Pour avoir accès à la BD et lire la suite de ce texte, aller sur le pdf en version lecture en ligne : PDF Du 16 septembre au 7 octobre 2024, des militant·es écureuil·les et chauves-souris sont monté·es dans les arbres et sur les toits du Verger pour défendre la dernière Zad, Zone à défendre, du tracé de l’A69. L’A69 est un projet d’autoroute entre Castres et Toulouse inutile et catastrophique sur le plan environnemental. Pour empêcher sa réalisation, une Zad s’est déployée sur son tracé, installée sur plusieurs zones, dont le Verger. Ces zones ont été habitées et partagées par des personnes venues un jour, une semaine, des mois, lutter pour la survie de ces habitats contre les machines destructrices de ce chantier. Ce zine rassemble les illustrations quotidiennes d’une grimpante déter, écureuille lors de l’évacuation des derniers arbres du tracé. On y retrouve un récit des cinq dernières écureuilles qui ont résisté, pendant ce siège de vingt-deux jours, perchées dans deux noyers du Verger. TÉMOIGNAGE COÉCRIT PAR LES CINQ DERNIÈRES ÉCUREUILLES DU VERGER Nous parlons d’une zone à défendre située entre Castres et Toulouse sur le tracé de l’autoroute A69. 53 km de chantier, d’arbres abattus, de champs désertifiés, d’artificialisation des sols. Plusieurs zones zadées ont éclos, la Crem’zad, la Crem’arbre, la Cal’arbre et enfin le Verger. Le Verger est le jardin d’Alexandra, ancienne locataire devenue occupante de droit de la dernière maison encore habitée sur le tracé de l’autoroute. Elle a ouvert la porte aux zadistes et nous avons surnommé Verger son terrain rempli d’arbres fruitiers et de plantes comestibles. L’une d’entre nous y a même cultivé un grand potager, habité par des plants de tomates, aubergines, pommes de terres, piments, etc. Nous avons occupé les arbres du Verger de mars 2024 jusqu’à leur évacuation par la police, qui dura du 16 septembre au 7 octobre 2024. Des cabanes et des plateformes furent construites sur des noyers, chênes, frênes, tilleuls, marronniers, et platanes. Nous avons lutté pour la protection de cet habitat avec Alexandra contre les violences des expropriants (NGE-ATOSCA [1]) et leur volonté de l’isoler. INTERVENTIONS DE LA CNAMO [2] Les premières interventions étaient assez distantes de nous, dans des arbres à l’autre bout du jardin. Pourtant nous avons vu et surtout entendu les cris, ceux des écucus [3] et du sol, d’encouragements et de mises en garde des CNAMO. « Courage ! » « Faites attention à vous » « Iel est détaché·e ! Vous le·a mettez en danger ! » « Cette branche est trop petite pour vous, elle va casser ! » Entendu aussi le bruit sourd de la chute d’un·e camarade sur le chemin où étaient éparpillées des tuiles. Vu aussi la course effrénée de ce·tte camarade dans les petites branches hautes du tilleul, pendant que plusieurs hommes cagoulés et en uniforme le·a...

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Guerre / Antimilitarisme

Ma fission ma bataille / une émission de Minuit Décousu

Des neutrons, des protons, des produits de fission, des bombes et des réacteurs qui lâchent, du colonialisme atomique et des nucléocrates qui s’accrochent... 1h de fanzine radiophonique contre le nucléaire et son monde. ☢️ Minuit Décousu, c’est un fanzine radiophonique nocturne sur Radio Canut (Lyon et alentours) et Cause Commune (Paris/IDF). Semaine après semaine pendant une heure, on en découd avec la nuit et on tire les fils de sons, de textes, d’archives et de voix qui s’entremêlent. Alors qu’on vit un drôle de remake de la guerre froide avec la reprise des essais nucléaires par les États-Unis et la Russie, que Macron est habité par le mythe du nucléaire civil français et que les nucléocrates de tous bords font de l’atome l’horizon d’attente du futur décarboné, on s’est dit que ça valait de découdre tout ça. En collant des petits bouts par ci par là, on a concocté 1h de fanzine radiophonique contre le nucléaire et son monde. Tu pourras ainsi entendre : Le nucléaire : une énergie, des filières (entretien avec Laure et Bubu, militant·es antinucléaires*) La lutte contre la centrale de Golfech (1972-1990) « Boucler la boucle », le rêve des nucléocrates (*) Et de droite et de gauche : le nucléaire français Travailler en zone contrôlée : les travailleur·euses du nucléaire (*) La bataille de Maleville (archive de Minuit Décousu, 2022) Le milieu écolo et le nucléaire : l’énergie « décarbonée », le nucléaire et ses désastres (*) L’émission s’écoute sur notre audioblog, ici, et un peu partout en podcast. Bonne écoute !

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Racismes / Colonialismes

A mes pairs barbares,

A manger les enrobages de non-monogamie éthique et autres sur les sites de rencontre et dans les interactions quotidiennes avec des ami.es, enrobages, pour partie libérateurs des suaves saveurs de l’horizontalité et libération des genres mais, pour partie, et je gage plus grande, motif d’un maintien dans un état dominé des corps de femmes, la digestion impossible de mon estomac ancestral ne pouvait que déboucher sur la gerbe phrastique que j’expose ici. La voici agencée au mieux. En clair, petites observations analytiques en prose sur les (affichages de) nouvelles façons de relationner : situationship, non-monogamie, etc. A mes pairs barbares, Notre domination (entre autres) : celle-là dont nous escomptons soutirer les bénéfices affectifs et sexuels propres à garantir l’épanouissement de l’Homme Accompli Universel Mais, de bonne grâce chers barbares, Gardons-nous de lorgner en Benoit l’avant-garde self-qualifié allié des Lucien, Eugerrand, et cie. Qui par le miracle de la rencontre d’une écoute religieuse de podcasts (tout à fait excellents du reste), de lectures classiques du féminisme à la recherche furieuse de la combinatoire propre à désamorcer dans l’acte de séduction les lignes de défense féministes et ça n’est pas systématique, s’entend, merci. - Manifestent rien que l’homologie d’un état soit disant dépassé : du réchauffé de mauvais goût après transport par avion et.ou ferry Car dans l’explicitation pontificale de nouvelles façons de relationner Dans les prédicats d’éthique éthiquettés d’où tiquent les tics d’un cantique adressée par leur queues Dans la fausse mise à l’équivalence des places par l’énoncé fallacieux du même au même qui, Passé au tamis d’une ingénierie de la novlangue, Innerve par la presse et les publications bourgeoises de la droite chaussée gauchement, Là, juste à cet endroit, Loge le murmure du sauvage à qui tend l’oreille aux statistiques sérieuses et à l’hétérophénoménologie Une franche rigolade immédiatement suivie d’une déprime généralisée et, dira le masculin barbare égoïstement, la rage. Car dans la libre contractualisation des partis, antichambre du désormais lieu sacré du couple fier héritier du sacré mariage d’antan Dans cet espace-temps indéterminé d’une géographie sociale franchement bien située D’où la textualité des choses est suspendue dans la clause a-situationnelle d’interdiction aux codicilles à rendre fou tout ethnométhodologiste S’y retrouvent ni plus ni moins que les mêmes schèmes dénoncés dans ce qui semble de mauvais goût pour le civilisé masculin Coloniser et maintenir l’emprise sur les corps féminins, alors sous les essences d’espèce de distribution des rôles de genre, Désormais dans le silence abominable du grondement des pulsions sexuels tues par l’agitation d’un diplôme universitaire « feminism 101 ». Rendu à conclure - en statistiques, s’entend toujours, merci : Tout cet effort non pas dans la perspective émancipatrice,...

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Santé / Soins

Visite au centre fermé de Steenokerzeel (127 bis)

Compte rendu d’une visite au centre fermé de Steenokkerzeel Par Youri Lou Vertongen – 31 octobre J’ai été sollicité, il y a quelques jours, pour rendre visite à un jeune exilé palestinien détenu depuis un mois au centre fermé de Steenokkerzeel (127 bis), après avoir été arrêté à la sortie d’un rassemblement en soutien à la Palestine sur la place de la Bourse, en plein centre de Bruxelles. Cette demande m’a explicitement été adressée en tant que chercheur en sciences sociales travaillant sur les dispositifs (anti-)migratoires. La visite visait à documenter non seulement son parcours et les raisons de son arrestation, mais aussi les conditions concrètes de détention dans l’un des espaces centraux de la politique de contrôle des étrangers en Belgique. Le centre 127 bis de Steenokkerzeel n’est pas simplement une architecture carcérale, il est littéralement un dispositif, c’est-à-dire un agencement de pratiques, de discours et de techniques destiné à rendre visible, contrôlable et gouvernable une certaine population – les étrangers, les sans-papiers, les indésirables. Posé au milieu de nulle part, implanté en lisière de l’aéroport de Zaventem, le complexe est pris en étau entre le tarmac, la nationale et les champs vides. Le va-et-vient des avions qui décollent et atterrissent rythme en continu le paysage sonore, rappel ironique d’une liberté de circuler réservée à d’autres, mais aussi écho permanent de la menace d’une expulsion imminente. Je connais évidemment ces espaces depuis plusieurs années, en tous cas en théorie : je les ai étudiés, analysés dans certaines de mes recherches. J’y ai aussi manifesté des dizaines de fois, crié ma rage devant leurs grilles, attendu avec d’autres que des silhouettes apparaissent aux fenêtres. Il y a une quinzaine d’années, lors d’une manifestation devant le centre de Vottem, la lourde porte métallique verte s’était ce jour-là laissée enjamber, tandis que la grille intérieure avait cédé sous la pression collective, laissant entrevoir, l’espace de quelques minutes, l’intérieur de la cour et les visages derrière les barreaux. Cet instant d’effraction, arraché à la logique du contrôle, portait une intensité subversive : celle d’un contact, d’un échange de regards à travers la frontière. On avait envahi la cour, échangé quelques mots, quelques gestes avec les détenus, avant d’être arrêtés en bloc. C’était un moment de rupture, presque de fête pour le jeune activiste que j’étais, une irruption collective dans un espace que l’État s’emploie d’ordinaire à tenir hors de vue, une brèche ouverte dans un dispositif d’enfermement pensé pour ne jamais être traversé. Aujourd’hui, c’est la version inverse que j’ai expérimentée : le dedans sous contrôle, l’accès administré, l’hospitalité encadrée. J’ai donc pénétré pour la première fois « légalement » dans un centre fermé. J’hésite à dire « entrer » tant ce terme prend en ce lieu précisément conçu pour empêcher toute sortie, une tonalité cynique. On n’entre pas...

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Spécisme / Libération animale

Lettre aux écolos et aux anarchistes

Traduction d’une brochure traitant de convergence des luttes Extrait de la brochure « Vegan Anarchy, Anti-Speciesist Warfare & Direct Action » Le mouvement de libération animale remet en question les dogmes spécistes profondément ancrés dans les traditions anarchistes. Étant donné que les destins de toutes les espèces de cette planète sont intrinsèquement reliés, l’exploitation des animaux non-humains a forcément aussi un impact sur la vie humaine. Lorsque les animaux humains exterminent les animaux non-humains, ils dévastent les habitats et les écosystèmes nécessaires à leurs propres vies. Quand ils font naître et tuent des animaux par milliards, ils ravagent les forêts tropicales, transforment les prairies en déserts, exacerbent le réchauffement climatique et rejettent des déchets toxiques dans l’environnement. Lorsqu’ils construisent un système d’élevage industriel qui nécessite des quantités gigantesques de terres, d’eau, d’énergie, ils dilapident les ressources vitales et aggravent le problème de la faim dans le monde. Quand les humains sont violents envers les animaux non-humains, ils sont souvent violents envers les autres humains aussi, un truisme validé à maintes reprises par des tueurs en série qui grandissent en violentant et tuant des animaux non humains ou encore les hommes violents qui battent les femmes, enfants et animaux « de compagnie » de leur maison. De nombreuses manières, l’exploitation d’animaux non-humains encourage la violence dans le monde humain lui-même. Le cercle vicieux de violence et de destruction ne se terminera que quand l’humain apprendra à former des relations harmonieuses avec les autres espèces. Cependant, le mouvement de libération animale ne peut pas apporter la fin de l’exploitation des animaux à lui tout seul. Il ne peut faire cela qu’en partenariat avec luttes anticapitalistes et écologistes radical. En plus d’obtenir de nouvelles perspectives sur les dynamiques de hiérarchie, de domination et de destruction environnementale depuis les idées antispécistes, les « humanistes » devraient saisir l’incohérence flagrante qu’est la défense de valeurs telles que la paix, la non-violence, la compassion, la justice et l’égalité tout en exploitant des animaux dans leur vie quotidienne, faisant la promotion d’idéologies spécistes, et ignorant la brutalité continue contre d’autres espèces, qui menace gravement toute la planète. Inversement, une partie du mouvement animaliste est politiquement naïf, monothématique et dépourvu de théorie politique et de critique anticapitaliste nécessaires à la libération animale. Les véganes libéraux pourraient grandement bénéficier de discussions avec des anarchistes concernant l’anticapitalisme et le rapport à l’état. Les écologistes non véganes ne pourront pas atteindre leurs objectifs sans s’attaquer à une des principales causes du réchauffement climatique : l’agriculture industrielle, et en saisissant comment la pollution de l’eau, la...

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Spécisme / Libération animale

Une réponse aux anarchistes non véganes

Traduction d’une brochure parlant du véganisme d’un point de vue anarchiste Une traduction de Biting Back - A Radical Response to Non-Vegan Anarchists Le véganisme n’est pas seulement un choix alimentaire, mais une remise en question du discours anthropocentré dominant. Il ne s’agit pas d’acheter des produits différents, mais de cultiver de nouvelles relations avec les animaux non humains, non fondées sur la hiérarchie et l’oppression. Bien que certains anarchistes considèrent encore qu’attendre l’effondrement du capitalisme et soutenir l’ALF est une approche suffisante de l’antispécisme, beaucoup d’entre nous reconnaissent le cadre socio-culturel et alimentaire qui permet le spécisme et la nécessité de sa destruction totale. Bien qu’un certain nombre de radicaux reconnaissent l’oppression des animaux non humains et la combattent, nous continuons à voir des animaux non humains proposés comme nourriture lors de nombreux repas, salons du livre et autres rassemblements anarchistes. Nous pensons qu’il s’agit d’une forme d’oppression hiérarchique qui mérite une critique anarchiste nécessaire.Retour ligne automatique Ce court essai tentera d’aborder certaines des objections anarchistes les plus courantes au véganisme. Nous souhaitons inspirer une pratique anarchiste insurrectionnelle et d’éco-défense en affirmant notre position contre le spécisme et l’objectification des animaux non humains. Définitions : Anarchie insurrectionnelle : L’anarchie insurrectionnelle est une façon de conceptualiser l’anarchisme dans le présent. Plutôt que d’attendre un moment révolutionnaire futur, l’anarchiste insurrectionnel reconnaît que le combat révolutionnaire se déroule ici et maintenant.Retour ligne automatique Il n’y aura pas de révolution grandiose à attendre. L’anarchisme insurrectionnel est axé sur l’action. Nous voulons créer un monde meilleur dès maintenant, tout en nous attaquant à ce qui nous empêche de le réaliser. Nous aspirons à mettre fin à l’État, au capitalisme et à toutes les structures de pouvoir internes et externes qui maintiennent cette société. Anthropocentrisme : La croyance moraliste selon laquelle l’être humain est l’entité la plus importante sur Terre. Spécisme : Le spécisme, comme beaucoup d’autres ismes, repose sur un courant de pensée qui considère certains traits non choisis comme intrinsèquement supérieurs à d’autres. Les racistes se croient supérieurs en raison de leur race, les sexistes en raison de leur sexe, et les spécistes en raison de leur espèce. Le spécisme naît d’une vision anthropocentrée du monde, selon laquelle l’individu croit que l’humain est l’animal le plus important et a donc le droit de discriminer les autres animaux en fonction de leur espèce. Véganisme : Éviter, autant que possible, la cruauté envers les animaux non humains et leur consommation, ainsi que leurs produits dérivés, pour l’alimentation, l’habillement et le divertissement. Les véganes considèrent tous les animaux (humains et...

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Santé / Soins

Visite au centre fermé de Steenokerzeel (127 bis)

Compte rendu d’une visite au centre fermé de Steenokkerzeel Par Youri Lou Vertongen – 31 octobre J’ai été sollicité, il y a quelques jours, pour rendre visite à un jeune exilé palestinien détenu depuis un mois au centre fermé de Steenokkerzeel (127 bis), après avoir été arrêté à la sortie d’un rassemblement en soutien à la Palestine sur la place de la Bourse, en plein centre de Bruxelles. Cette demande m’a explicitement été adressée en tant que chercheur en sciences sociales travaillant sur les dispositifs (anti-)migratoires. La visite visait à documenter non seulement son parcours et les raisons de son arrestation, mais aussi les conditions concrètes de détention dans l’un des espaces centraux de la politique de contrôle des étrangers en Belgique. Le centre 127 bis de Steenokkerzeel n’est pas simplement une architecture carcérale, il est littéralement un dispositif, c’est-à-dire un agencement de pratiques, de discours et de techniques destiné à rendre visible, contrôlable et gouvernable une certaine population – les étrangers, les sans-papiers, les indésirables. Posé au milieu de nulle part, implanté en lisière de l’aéroport de Zaventem, le complexe est pris en étau entre le tarmac, la nationale et les champs vides. Le va-et-vient des avions qui décollent et atterrissent rythme en continu le paysage sonore, rappel ironique d’une liberté de circuler réservée à d’autres, mais aussi écho permanent de la menace d’une expulsion imminente. Je connais évidemment ces espaces depuis plusieurs années, en tous cas en théorie : je les ai étudiés, analysés dans certaines de mes recherches. J’y ai aussi manifesté des dizaines de fois, crié ma rage devant leurs grilles, attendu avec d’autres que des silhouettes apparaissent aux fenêtres. Il y a une quinzaine d’années, lors d’une manifestation devant le centre de Vottem, la lourde porte métallique verte s’était ce jour-là laissée enjamber, tandis que la grille intérieure avait cédé sous la pression collective, laissant entrevoir, l’espace de quelques minutes, l’intérieur de la cour et les visages derrière les barreaux. Cet instant d’effraction, arraché à la logique du contrôle, portait une intensité subversive : celle d’un contact, d’un échange de regards à travers la frontière. On avait envahi la cour, échangé quelques mots, quelques gestes avec les détenus, avant d’être arrêtés en bloc. C’était un moment de rupture, presque de fête pour le jeune activiste que j’étais, une irruption collective dans un espace que l’État s’emploie d’ordinaire à tenir hors de vue, une brèche ouverte dans un dispositif d’enfermement pensé pour ne jamais être traversé. Aujourd’hui, c’est la version inverse que j’ai expérimentée : le dedans sous contrôle, l’accès administré, l’hospitalité encadrée. J’ai donc pénétré pour la première fois « légalement » dans un centre fermé. J’hésite à dire « entrer » tant ce terme prend en ce lieu précisément conçu pour empêcher toute sortie, une tonalité cynique. On n’entre pas...

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Spécisme / Libération animale

Lettre aux écolos et aux anarchistes

Traduction d’une brochure traitant de convergence des luttes Extrait de la brochure « Vegan Anarchy, Anti-Speciesist Warfare & Direct Action » Le mouvement de libération animale remet en question les dogmes spécistes profondément ancrés dans les traditions anarchistes. Étant donné que les destins de toutes les espèces de cette planète sont intrinsèquement reliés, l’exploitation des animaux non-humains a forcément aussi un impact sur la vie humaine. Lorsque les animaux humains exterminent les animaux non-humains, ils dévastent les habitats et les écosystèmes nécessaires à leurs propres vies. Quand ils font naître et tuent des animaux par milliards, ils ravagent les forêts tropicales, transforment les prairies en déserts, exacerbent le réchauffement climatique et rejettent des déchets toxiques dans l’environnement. Lorsqu’ils construisent un système d’élevage industriel qui nécessite des quantités gigantesques de terres, d’eau, d’énergie, ils dilapident les ressources vitales et aggravent le problème de la faim dans le monde. Quand les humains sont violents envers les animaux non-humains, ils sont souvent violents envers les autres humains aussi, un truisme validé à maintes reprises par des tueurs en série qui grandissent en violentant et tuant des animaux non humains ou encore les hommes violents qui battent les femmes, enfants et animaux « de compagnie » de leur maison. De nombreuses manières, l’exploitation d’animaux non-humains encourage la violence dans le monde humain lui-même. Le cercle vicieux de violence et de destruction ne se terminera que quand l’humain apprendra à former des relations harmonieuses avec les autres espèces. Cependant, le mouvement de libération animale ne peut pas apporter la fin de l’exploitation des animaux à lui tout seul. Il ne peut faire cela qu’en partenariat avec luttes anticapitalistes et écologistes radical. En plus d’obtenir de nouvelles perspectives sur les dynamiques de hiérarchie, de domination et de destruction environnementale depuis les idées antispécistes, les « humanistes » devraient saisir l’incohérence flagrante qu’est la défense de valeurs telles que la paix, la non-violence, la compassion, la justice et l’égalité tout en exploitant des animaux dans leur vie quotidienne, faisant la promotion d’idéologies spécistes, et ignorant la brutalité continue contre d’autres espèces, qui menace gravement toute la planète. Inversement, une partie du mouvement animaliste est politiquement naïf, monothématique et dépourvu de théorie politique et de critique anticapitaliste nécessaires à la libération animale. Les véganes libéraux pourraient grandement bénéficier de discussions avec des anarchistes concernant l’anticapitalisme et le rapport à l’état. Les écologistes non véganes ne pourront pas atteindre leurs objectifs sans s’attaquer à une des principales causes du réchauffement climatique : l’agriculture industrielle, et en saisissant comment la pollution de l’eau, la...

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15 novembre - 17h00 - Manifesten

Vintimille : l’abandon comme stratégie politique en Italie + soirée de soutien à Marseille

À Vintimille, à la frontière entre l’Italie et la France, l’absence totale de structures d’accueil et la fermeture des lieux d’information s’inscrivent dans une logique de dissuasion cynique. Il ne s’agit pas d’un manque de moyens, mais d’une volonté politique de rendre le passage impossible, ou du moins insupportable. Face à ça, on s’organise à Marseille pour donner de la force et des sous à plusieurs initiatives et collectifs. Vintimille : l’abandon comme stratégie politique en Italie À Vintimille, à la frontière entre l’Italie et la France, l’absence totale de structures d’accueil et la fermeture des lieux d’information s’inscrivent dans une logique de dissuasion cynique. Il ne s’agit pas d’un manque de moyens, mais d’une volonté politique de rendre le passage impossible, ou du moins insupportable. Une frontière dans la ville : entre affluence et exclusion Dans cette petite ville de Ligurie (nord de l’Italie) qui compte moins de 60’ 000 habitant·es, le vendredi, c’est jour de marché. Il s’étend, tentaculaire et pullulant, à travers le centre-ville, s’étire de rue en rue jusqu’aux bords directs de la mer Méditerranée. C’est le vendredi que l’on peut croiser le plus grand nombre de touristes et frontalier·es, venant avec leur grosse voiture acheter des aliments moins chers, des vêtements avec imprimé chat psychédélique, des jupes amples et des joggings, ou des ustensiles de cuisine dits high-tech. Le front de mer est coupé en deux par la Roya qui vient s’y jeter depuis le col de Tende, dans les Alpes Maritimes (France). Sous les ponts qui le surplombent, des sangliers, des cygnes, des mouettes s’y prélassent. Le bruit du marché couvre complètement ceux qu’ils émettent. On n’entend pas non plus les gens qui s’y baignent, y nettoient leurs vêtements, dorment juste à côté sous une tente d’occasion donnée par des bénévoles. La plupart des gens ignorent – ou font semblant de ne pas voir – que leurs emplettes du vendredi matin se déroulent devant un public captif, réduit au statut de spectateur de ce grand manège hebdomadaire et prisonnier de situations administratives labyrinthiques. Bloqué·es par une frontière presque infranchissable, sans ressource ni soutien pour s’installer durablement en Italie, sans perspective, ce sont les ponts, les angles morts de la ville, en fait : les interstices sombres et puants, qui leur reviennent comme seuls espaces pour exister. L’ironie a voulu qu’une soixantaine de personnes se retrouvent sous le pont qui mène directement à l’autoroute pour la France (première ironie), et que la rue qui borde ce pont, dans le quartier Gianchette, s’appelle Via Tenda, ce qui veut dire, la rue de la tente… Sous le pont, il n’y avait en effet que ça. Des tentes de camping parfois dans un état douteux, ou dans le meilleur des cas suffisamment de grands tissus et de bâches en plastique pour créer une sorte de pièce fermée, à l’intérieur de laquelle quelques tentes étaient collées les unes aux autres, plus fortes...

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21 novembre - journée - Maison de la résistance à Bure

Chantier Matmouth à Bure 21-28 novembre

La Matmouth est un collectif qui mutualise du matériel collectif. On le prête pour des événements – principalement politiques – à prix libre. On organise régulièrement des chantiers pour entretenir le matériel et le prochain aura lieu ce mois de novembre 2025 du 21 au 28 ! La Matmouth organise une semaine de chantiers à Bure du vendredi 21 novembre 2025 au vendredi 28 novembre 2025. La Matmouth est un collectif qui mutualise du matériel collectif. On le prête pour des événements – principalement politiques – à prix libre. Pour en savoir plus sur la matmouth, notre présentation actualisée est sur notre site internet : https://lamatmouth.noblogs.org/ On avait déjà fait des chantiers matmouth en 2023 et en 2024 qui s’étaient super bien passés et on remet ça cette année pour une troisième édition ! Ce chantier annuel nous permet de réparer notre matériel et d’améliorer nos rangements afin de continuer à soutenir les luttes en prêtant du matériel de bonne qualité ! Formulaire de préinscription indicatif Pour ce chantier, on a créé un formulaire d’inscription facultatif et anonyme pour simplifier la logistique d’organisation : https://forms.42l.fr/apps/forms/2d9kj7BRYZeZg983 Ca nous aide vraiment si vous prenez 5 minutes pour vous inscrire histoire qu’on aie une idée de combien on sera ! Vous pouvez également nous écrire à l’adresse lamatmouth [at] riseup.net pour toute demande complémentaire. Informations pratiques Pour venir, tu peux retrouver l’adresse de la maison de résistance ici : https://bureburebure.info/venir/ https://bureburebure.info/venir/ Si tu viens en stop ou en train, tu peux appeler le numéro de la maison de résistance : *+33(0)9.54.10.57.11* ou le contact Signal bzl.1312 Comme vous le savez probablement, Bure est une zone d’accueil où vous pouvez venir et rester quand vous voulez et autant que vous voulez. Donc vous pouvez évidemment arriver avant le 21 novembre et partir après le 28 novembre sans que cela soit un problème (ca fait même plaisir !). On prévoit de commencer la semaine le 21 novembre à 10h00 à la maison de résistance et de finir avec un tour de tout ce qui a été accompli le 28 en fin d’après midi. On vivra plutôt à la maison de résistance mais des chantiers sont également prévus sur d’autres lieux de la zone.. Cela n’est pas du tout obligatoire de rester du début à la fin ! N’hésitez pas à ne venir même si c’est seulement pour quelques jours. Programme Pour les personnes qui ne connaissent pas trop le coin, on prévoit de faire une visite des différents lieux le samedi 22 novembre. On prévoit les chantiers suivants : des fabrications de meubles (dont 2 nouvelles grandes étagères), le réaménagement d’une pièce (changement de positionnement de cloisons, plafond, etc.) pour y construire une nouvelle étagère des petits travaux de réparation d’objets électriques (rallonges, guirlandes, outils électroportatifs, groupes électrogènes, etc.), on a plein d’autres idées mais ça dépend si il...

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Guerre / Antimilitarisme

Pourquoi l’Italie s’est soulevée pour la Palestine.

Entretien avec Maurizio Coppola et Salvatore Prinzi Pourquoi l’Italie s’est soulevée pour la Palestine. Entretien avec Maurizio Coppola et Salvatore Prinzi L’entretien revient sur les mobilisations massives pour la Palestine qui ont lieu en Italie. Quelles perspectives pour la gauche radicale dans ce mouvement pour la Palestine ? Comment intervenir dans ce cycle de mobilisations ? Cet entretien a été publié le 21 octobre sur le site Contretemps et revient sur les mobilisations massives pour la Palestine qui ont lieu actuellement en Italie. Il aborde des questions cruciales sur la poursuite des mobilisations et l’intervention de la gauche autonome dans ce cadre. A l’occasion de leur passage par Paris, nous avons discuté de la situation créée en Italie par la vague de mobilisation pour la Palestine avec Maurizio Coppola et Salvatore Prinzi, membres de la direction de l’organisation Potere al Popolo. Nous avons tout d’abord voulu replacer cette mobilisation dans une perspective historique, pour en comprendre les ressorts sur la longue durée et mieux cerner ce qui fait la spécificité de l’Italie au sein de la mobilisation internationale aux côtés de la lutte du peuple palestinien. Il a ainsi été question de la spécificité de l’internationalisation de la formation de la nation italienne, de ses conséquences sur la culture internationaliste qui marque la gauche communiste de ce pays et du rôle des secteurs progressistes du monde catholique. Nous avons par la suite abordé les questions stratégiques qui se posent au mouvement pour la Palestine et pour la gauche radicale italienne. Une question a surgi avec force au cours de l’entretien, celle du rôle du mouvement ouvrier, qui a été, pour la première fois depuis des décennies, capable de reprendre l’initiative, de s’appuyer sur une mobilisation plus large pour l’amener à un niveau qualitativement nouveau. Cette expérience éclaire le rôle que joue le mouvement pour la Palestine dans les processus de politisation et de radicalisation de forces sociales et politiques émergentes au sein même des métropoles impérialistes à une échelle inédite depuis les années 1970 et le mouvement contre la guerre du Vietnam. *** Une longue tradition antiguerre et anti-impérialiste Contretemps – Je propose de commencer par une mise en perspective historique avant d’en venir à la vague actuelle de mobilisation pour la Palestine. L’Italie a une longue tradition de mobilisation anti-impérialiste qui s’est maintenue alors même qu’au niveau politique, avec la dissolution du Parti communiste italien (PCI), en 1991, puis, dans les années 2000, l’effondrement du Parti de la refondation communiste (PRC), la gauche radicale n’occupe qu’une place marginale sur la scène politique. Comment expliquer ce phénomène ? Salvatore Prinzi – L’Italie a été et reste plus dépendante d’une dimension internationale que d’autres pays européens, la France en particulier, comme Gramsci l’avait déjà analysé de façon...

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répression internationale et solidarités internationalistes - semaine du 27/10/2025

Compilation d’articles du Secours Rouge Nigeria : 25 jeunes arrêtés pour avoir préparé un mariage homosexuel Dix-huit hommes et sept femmes ont été placés en garde à vue. La police religieuse les a arrêtés et les a soupçonnés d’avoir préparé un mariage homosexuel dans le nord du Nigeria, une région majoritairement musulmane et conservatrice. La police de la charia a agis sur une dénonciation d’habitants, elle a fait irruption dans un centre événementiel à Kano, où le mariage devait avoir lieu. Selon l’interprétation locale de la charia, l’homosexualité est passible de la peine de mort, bien que cette sentence n’ait jamais été appliquée. En 2014, le Nigeria a adopté une nouvelle législation fédérale interdisant les mariages homosexuels. Toute personne enfreignant cette loi risque jusqu’à 14 ans de prison. Inde : Situation tendue au Ladakh Le mécontentement croissant de la population du Ladakh, une région au nord de l’Inde, couve depuis au moins 2019, date à laquelle cette région a été séparée de l’ancien État indien du Jammu-et-Cachemire et a perdu son statut semi-autonome en passant sous le contrôle administratif direct de l’Inde. À l’époque, de nombreux Ladakhis, dont l’activiste écologiste Soman Wangchuk, ont accepté la nouvelle administration, contrairement au Cachemire voisin qui a connu une vague de violence et de répression à l’encontre de toute dissidence. Avec le temps, les Ladakhis ont réalisé que la perte totale de leur autonomie était un problème. Outre le chômage généralisé qui touche la région, l’une des questions les plus urgentes concerne la manière dont les terres et les écosystèmes fragiles du Ladakh sont gérés. Depuis qu’il a pris le contrôle du Ladakh, le gouvernement a annoncé des projets touristiques, solaires et industriels à grande échelle dans la région, nécessitant des milliers d’hectares de terres. Soman Wangchuk a entamé une grève de la faim avec ses partisans, refusant de s’alimenter jusqu’à ce que les revendications des Ladakhis soient satisfaites. Les manifestations sont restées pacifiques jusqu’au 24 septembre, 14e jour de la grève de la faim, quand les jeunes sont massivement descendus dans la rue ont jeté des pierres, incendié un véhicule de police, puis se sont rendus au bureau du parti au pouvoir BJP et l’ont brûlé La police a ouvert le feu et quatre personnes sont mortes et des dizaines d’autres ont été blessées. Le ministère indien de l’Intérieur a déclaré que la police avait tiré en « légitime défense » et a imputé la responsabilité des violences aux « discours provocateurs » de Sonam Wangchuk qui a été emprisonnés en vertu de la loi sur la sécurité nationale. Depuis la situation s’est apaisées mais les mobilisations continuent par la libération de Sonam Wangchuk . Jeudi, le gouvernement a libéré 26 personnes arrêtées lors des manifestations en signe d’apaisement, mais Sonam Wangchuk reste détenu. Allemagne : Un événement commémoratif kurde interdit à Hanovre La ville de Hanovre...

Racismes / Colonialismes

[France/Calais] Résumé Octobre 2025

COMMÉMORATION Le 23/10/25, un an après le naufrage du 23/10/24 à Calais qui a officiellement fait 3 mort.es, un rassemblement a eu lieu sur la plage de Calais notamment pour rappeler que de nombreuses familles dont les proches sont portés disparus depuis cette date sont dans l’attente. En effet, de nombreux corps avaient été retrouvés sur les plages les semaines qui ont suivi mais n’ont pas tous été identifiés. Au moins 9 familles attendent des réponses. Pour des barbelés, des drones, des caméras, des quads et toujours plus de flics à la frontière, il y a d’énormes budgets mais pas pour l’identification des victimes des politiques migratoires. PUSH BACK Le 11/10/25, deux syriens en détresse respiratoire dans la cale d’un bateau de marchandises ont demandé de l’aide. Le bateau, sous pavillon du Libéria, qui était arrivé à quelques kilomètres du port de Whitstable est resté stationné quelques heures. L’embarcation a finalement fait demi-tour vers Calais et a remis les deux personnes directement à la PAF sans qu’elles aient pu voir un médecin ! FRONTEX Deux agents de Frontex « accompagnent » l’OFII lors de TOUTES leurs maraudes sur les lieux de vie à Calais et à Grande-Synthe. Officiellement, ils sont là pour appuyer les équipes de l’OFII notamment sur la facilitation du « retour volontaire ». Ce n’est sûrement pas leur seule mission… FASCISME – A Calais et à Grande-Synthe, les affreux entravent l’accès à l’eau sur les campements. Les IBC (cuves d’eau) sont des cibles : tag d’une croix gammée sur une cuve, robinets cassés ou volés, savon dans l’eau, cuve lacérée ou volée. – A Calais, des sacs d’excréments ont été déposés devant des locaux associatifs. – Nick Tenconi et son équipe (UKIP) sont revenus à la frontière. Ils filment, ils suivent la police et insultent, menacent et agressent des personnes exilées. L’APRÈS SQUAT ORANGE Depuis l’expulsion du squat orange à la fin du mois de septembre, des centaines de personnes se retrouvent dans une précarité encore plus grande. La plupart des personnes conduites en CAES sont revenues sur le littoral. Que faire à part se rabattre sur les derniers petits bois qui restent autour de Calais et subir à nouveau les expulsions toutes les 48 h avec vols d’affaires personnelles ? CRA DE LOON-PLAGE L’état qui prévoit la construction d’un nouveau CRA à Loon-Plage a déjà protégé le terrain sur lequel Eiffage va œuvrer. Des personnes luttent contre ce projet en tractant, en alertant les habitant.e.s et les élu.e.s, en organisant des projections ou des soirées débat. Une pétition circule en opposition à ce projet. https://c.org/HK75kwRCGs FOCUS SUR LE DUNKERQUOIS De plus en plus de personnes exilées survivent sur les camps informels du dunkerquois. Le climat est très tendu avec la population locale et les élu.es. Le harcèlement au travers des expulsions de campements s’intensifie et se calque sur le « modèle » calaisien. A Gravelines, la mairie va installer 900 mètres...

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Guerre / Antimilitarisme

Pourquoi l’Italie s’est soulevée pour la Palestine.

Entretien avec Maurizio Coppola et Salvatore Prinzi Pourquoi l’Italie s’est soulevée pour la Palestine. Entretien avec Maurizio Coppola et Salvatore Prinzi L’entretien revient sur les mobilisations massives pour la Palestine qui ont lieu en Italie. Quelles perspectives pour la gauche radicale dans ce mouvement pour la Palestine ? Comment intervenir dans ce cycle de mobilisations ? Cet entretien a été publié le 21 octobre sur le site Contretemps et revient sur les mobilisations massives pour la Palestine qui ont lieu actuellement en Italie. Il aborde des questions cruciales sur la poursuite des mobilisations et l’intervention de la gauche autonome dans ce cadre. A l’occasion de leur passage par Paris, nous avons discuté de la situation créée en Italie par la vague de mobilisation pour la Palestine avec Maurizio Coppola et Salvatore Prinzi, membres de la direction de l’organisation Potere al Popolo. Nous avons tout d’abord voulu replacer cette mobilisation dans une perspective historique, pour en comprendre les ressorts sur la longue durée et mieux cerner ce qui fait la spécificité de l’Italie au sein de la mobilisation internationale aux côtés de la lutte du peuple palestinien. Il a ainsi été question de la spécificité de l’internationalisation de la formation de la nation italienne, de ses conséquences sur la culture internationaliste qui marque la gauche communiste de ce pays et du rôle des secteurs progressistes du monde catholique. Nous avons par la suite abordé les questions stratégiques qui se posent au mouvement pour la Palestine et pour la gauche radicale italienne. Une question a surgi avec force au cours de l’entretien, celle du rôle du mouvement ouvrier, qui a été, pour la première fois depuis des décennies, capable de reprendre l’initiative, de s’appuyer sur une mobilisation plus large pour l’amener à un niveau qualitativement nouveau. Cette expérience éclaire le rôle que joue le mouvement pour la Palestine dans les processus de politisation et de radicalisation de forces sociales et politiques émergentes au sein même des métropoles impérialistes à une échelle inédite depuis les années 1970 et le mouvement contre la guerre du Vietnam. *** Une longue tradition antiguerre et anti-impérialiste Contretemps – Je propose de commencer par une mise en perspective historique avant d’en venir à la vague actuelle de mobilisation pour la Palestine. L’Italie a une longue tradition de mobilisation anti-impérialiste qui s’est maintenue alors même qu’au niveau politique, avec la dissolution du Parti communiste italien (PCI), en 1991, puis, dans les années 2000, l’effondrement du Parti de la refondation communiste (PRC), la gauche radicale n’occupe qu’une place marginale sur la scène politique. Comment expliquer ce phénomène ? Salvatore Prinzi – L’Italie a été et reste plus dépendante d’une dimension internationale que d’autres pays européens, la France en particulier, comme Gramsci l’avait déjà analysé de façon...

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répression internationale et solidarités internationalistes - semaine du 27/10/2025

Compilation d’articles du Secours Rouge Nigeria : 25 jeunes arrêtés pour avoir préparé un mariage homosexuel Dix-huit hommes et sept femmes ont été placés en garde à vue. La police religieuse les a arrêtés et les a soupçonnés d’avoir préparé un mariage homosexuel dans le nord du Nigeria, une région majoritairement musulmane et conservatrice. La police de la charia a agis sur une dénonciation d’habitants, elle a fait irruption dans un centre événementiel à Kano, où le mariage devait avoir lieu. Selon l’interprétation locale de la charia, l’homosexualité est passible de la peine de mort, bien que cette sentence n’ait jamais été appliquée. En 2014, le Nigeria a adopté une nouvelle législation fédérale interdisant les mariages homosexuels. Toute personne enfreignant cette loi risque jusqu’à 14 ans de prison. Inde : Situation tendue au Ladakh Le mécontentement croissant de la population du Ladakh, une région au nord de l’Inde, couve depuis au moins 2019, date à laquelle cette région a été séparée de l’ancien État indien du Jammu-et-Cachemire et a perdu son statut semi-autonome en passant sous le contrôle administratif direct de l’Inde. À l’époque, de nombreux Ladakhis, dont l’activiste écologiste Soman Wangchuk, ont accepté la nouvelle administration, contrairement au Cachemire voisin qui a connu une vague de violence et de répression à l’encontre de toute dissidence. Avec le temps, les Ladakhis ont réalisé que la perte totale de leur autonomie était un problème. Outre le chômage généralisé qui touche la région, l’une des questions les plus urgentes concerne la manière dont les terres et les écosystèmes fragiles du Ladakh sont gérés. Depuis qu’il a pris le contrôle du Ladakh, le gouvernement a annoncé des projets touristiques, solaires et industriels à grande échelle dans la région, nécessitant des milliers d’hectares de terres. Soman Wangchuk a entamé une grève de la faim avec ses partisans, refusant de s’alimenter jusqu’à ce que les revendications des Ladakhis soient satisfaites. Les manifestations sont restées pacifiques jusqu’au 24 septembre, 14e jour de la grève de la faim, quand les jeunes sont massivement descendus dans la rue ont jeté des pierres, incendié un véhicule de police, puis se sont rendus au bureau du parti au pouvoir BJP et l’ont brûlé La police a ouvert le feu et quatre personnes sont mortes et des dizaines d’autres ont été blessées. Le ministère indien de l’Intérieur a déclaré que la police avait tiré en « légitime défense » et a imputé la responsabilité des violences aux « discours provocateurs » de Sonam Wangchuk qui a été emprisonnés en vertu de la loi sur la sécurité nationale. Depuis la situation s’est apaisées mais les mobilisations continuent par la libération de Sonam Wangchuk . Jeudi, le gouvernement a libéré 26 personnes arrêtées lors des manifestations en signe d’apaisement, mais Sonam Wangchuk reste détenu. Allemagne : Un événement commémoratif kurde interdit à Hanovre La ville de Hanovre...

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