Pour Imad

Cette page regroupe les articles à propos de Imad ;
mais n’est pas la page officiel d’un collectif crée par les proches et les soutiens des familles.

Pour vous mettre en lien avec « Justice pour Imad » :

Fondation marius Jacob, BE65 5230 8110 3896
avec comme communication « Justice Pour Imad ».
Racismes / Colonialismes

Justice pour Imad : un rassemblement organisé à Seneffe 2 ans après sa mort

Ce dimanche 23 mars 2025, cela fera deux ans qu’Imad a été tué d’une balle dans la tête et d’une autre dans le coeur par un policier à Seneffe. Deux ans que ses proches sont sans réponse dans le combat qu’ils mènent pour rétablir justice et vérité. Deux ans qu’ils sont ignorés à la fois par les pouvoirs politiques et judiciaires qui ne leur laissent aucun espoir de justice. En hommage à Imad et pour protester contre ce traitement inhumain, un rassemblement est une nouvelle fois organisé à Seneffe. Ce rassemblement aura lieu au Clos des Lilas à 17 heures le dimanche 23 mars. Les circonstances tragiques dans lesquelles Imad a été tué démontrent à quel point l’impunité policière est particulièrement importante quand il s’agit de victimes non-blanches. Imad était un père de famille de 43 ans et le seul refus d’obtempérer qu’il a commis a permis de justifier à ce policier qui est à ce jour encore en service, de lui assener une balle dans le cœur et dans la tête. Depuis, ses proches sont sans la moindre réponse de justice. La sœur d’Imad indiquait dans son discours à la journée de lutte contre les violences policières, qu’elle avait terriblement peur de tomber nez à nez avec le policier qui a tué son frère. En février passé, malgré l’ensemble des preuves qui montrent qu’il s’agissait d’un homicide policier, le procureur du roi a demandé un non-lieu. Ce non-lieu, s’il est prononcé, signifierait que le policier inculpé n’irait pas en justice et laisserait donc les proches d’Imad dans un vide sans précédent. Nous vous invitions à suivre la page Instagram Justice.pour.imad pour avoir plus d’informations et vous rappelons qu’il est possible de soutenir financièrement le comité via le compte : BE65 5230 8110 3896 avec la communication « Justice pour Imad ». Des t-shirts et des bics sont aussi à vendre pour soutenir le comité. Pour information, un départ groupé est organisé depuis la gare de Bruxelles Midi à 14h15 et un repas sera prévu à la fin du rassemblement afin de rompre le jeune ensemble.

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Racismes / Colonialismes

« Justice pour Imad » Rassemblement 23 mars à Seneffe

Le dimanche 23 mars 2025, cela fera 2 ans qu’Imad a été tué par la police et il n’y a toujours pas de réponse ni de procès pour la famille. Nous organisons un rassemblement ce dimanche 23/3 à 17 h au clos des lilas à Seneffe, venez-nombreux pour les soutenir ! Ce 23 mars 2025, cela fera deux ans que Imad a été tué par balle par la police. Il a été abattu par les forces de l’ordre alors qu’il se rendait et que sa voiture était à l’arrêt à la suite d’une course poursuite. En janvier dernier, nous avons appris que le procureur demandais un non lieu, c’est à dire qu’il n’y même pas de procès, c’est dire que personne ne doit rendre des comptes et que les policiers qui ont tirés ne passerons même pas devant un juge. C’est une violence supplémentaire pour la famille et c’est un déni de réalité, car ça a bien eu lieu, Imad est vraiment décédé et nous demandons un procès. La famille, ses proches et le comité justice pour Imad appellent toutes celles et ceux qui luttent contre les violences policières et le racisme à les rejoindre le 23 mars à 17h au Clos des Lilas à Seneffe. Ce rassemblement sera également l’occasion de lui rendre hommage sur le lieu où il a eté tué. Nous vous invitons à prendre avec vous une bougie, une fleur, une pancarte en sa mémoire. Il y aura des prises de parole et puis nous marcherons ensemble vers la place Penne d’Agenais, où nous mangeront ensemble à l’heure de la rupture du jeune, peu après 19h. Depuis l’assassinat de Imad, le 23 mars 2023, c’est encore 5 personnes sont décédées entre les mains de la police belge* . Retrouvons nous ce dimanche 23 mars, 17h, au Clos de Lilas, pour réclamer justice et vériter pour Imad et toustes les autres tué.e.s par la police ! Plus jamais ça !  ! JUSTICE POUR IMAD !  ! JUSTICE POUR TOUSTES ! ALLAH Y RAHMO Lien cagnotte : https://fondationmariusjacob.org/les-fonds-specifiques/justice-pour-imad Rdv : ce 23 mars à 17H au clos des lilas à Seneffe 🚘 Co-voiturages : Seneffe est à 45 minutes de Bruxelles en caisse, ici au point A) du frama y a moyen de proposer une voiture, demander une place et se proposer pour conduire 🚍 Bus : trajet fun de 2h avec un premier bus (qui remplace le train pcq y a des travaux) entre bx midi et nivelles puis un deuxième bus de nivelles à seneffe centre - voir point B) du frama Frama trajet : https://mensuel.framapad.org/p/76jxscbbwb-adg8?lang=fr

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Extrême-droite / Antifascisme

1 500 personnes manifestent contre les violences policières

Ce samedi 15 mars – journée internationale de luttes contre les violences policières – 1 500 personnes se sont mobilisées à Bruxelles à l’appel de différents collectifs. La manifestation s’est élancée aux alentours de 15 heures à la place du Luxembourg et s’est clôturée vers 17 heures 30 sur la Place du Congrès. Le parcours de la manifestation est passé par une série de lieux qui symbolisent les violences policières et les violences institutionnelles. Tout le long de la manifestation, des graffitis ont été apposés sur les murs des rues que le cortège à traversé. Des manifestant·es s’en sont pris·es à plusieurs institutions et symboles des violences de l’Etat ; la statut du roi génocidaire Leopold II a été recouverte de peinture, l‘Office des Etrangers a été ciblée, une des revendications de la manifestation étant la fin de la pénalisation du séjour des personnes sans-papiers. Des bâtiments de l’Union Européenne ont également été tagués et une banque AXA a été prise pour cible. Trois camionnettes de police ont été endommagées et aspergées de peinture lorsque la manifestation est passée devant le commissariat de la place Poelaert. Par la suite, des images ont montré que ces fourgons ont été dépannés et emmenés à la réparation. Au moins 8 personnes auraient été arrêtées par les forces de l’ordre à la suite de la manifestation. Pour l’heure, nous n’avons aucune information précise concernant de potentielle arrestation judiciaire. Au moment de lire son discours, la sœur de Imad – tué le 23 mars 2023 à Seneffe – expliquait : « La justice nous considère et nous traite comme des criminels, et les policiers comme des victimes. » « Le policier qui a tué mon frère est encore en service dans la région, je me sens plus chez moi, je suis hantée par la peur de me faire contrôler par ce policier, un jour de le croiser. ». La sœur de Imad a aussi rappelé à quel point les familles des victimes de violences policières se retrouvent confronter à des machines judiciaires bien rodées, qui visent à les épuiser, économiquement, moralement et socialement. Alors qu’un non-lieu a été demandé en février dernier par le procureur pour les policiers inculpés dans le cadre du meurtre d’Imad, Ouafah sa sœur demande « A quand une justice ? Quand seront nous entendu par le système pénal ? ». Le 23 mars à 17 heures, un rassemblement aura lieu à Seneffe, au Clos des Lilas, en mémoire d’Imad ainsi que pour la lutte pour la justice. L’importante mobilisation et le degré d’opposition présent lors de cette manifestation mettent en évidence l’exaspération générale face à l’autorité policière, à ses violences et finalement son impunité. La manifestation portait plusieurs revendications telles que : l’automatisation des procédures disciplinaires en cas de décès ; la saisie automatique d’un juge d’instruction et d’une instruction publique ; l’interdiction du plaquage ventral et des fouilles à nu, en particulier pour les mineur·e·s ; la protection du (...)

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Santé / Soins

Violences policières : 2000 personnes dans la rue pour le 15 mars

Ce samedi 15 mars, 2000 personnes se sont rassemblées dans les rues de Bruxelles pour manifester contre les violences policières et les violences d’Etat. Le parcours de la manifestation a traversé le centre-ville en passant aux abords des commissariats où Sourour, Ilyes, Mohammed-Amine et Ibrahima, sont décédé•es. La famille de Sourour et la famille de Ouassim et Sabrina, ont pris la parole à la place du Congrès. En face du commissariat de la Gare du Nord, où Ibrahima a été tué, sa soeur Aïcha a prononcé un discours. 3 ans après sa mort, les premières audiences arrivent enfin le 10 mai prochain. La famille a appelé les manifestant•es à rejoindre cette date. La manifestation s’est également arrêtée en face de l’ancienne occupation fédérale, ouverte dans le cadre de la Saga de la Honte où des centaines de demandeur.ses d’asile avaient été mis illégalement à la rue par l’Etat belge. Lors de prises de paroles du Comité des Femmes Sans-Papiers et de Getting The Voice Out, ont été mises en lien les violences policières avec celles que subissent les personnes exilées et sans-papiers, notamment dans les centres fermés. Dans sa prise de parole, la représentante de l’organisation a expliqué qu’une membre du Comité, Aïcha Toure, a été emprisonnée il y a plus d’un mois et est à l’heure actuelle encore enfermée dans un centre fermé à Holsbeek (des informations sont disponibles dans la description pour la soutenir.) Le Comité des Femmes Sans-papiers a également rappelé en plus des violences de l’Etat, la déshumanisation quotidienne des personnes sans-papiers en Belgique. Le refus de l’Etat belge de leur donner l’accès à la citoyenneté et aux services sociaux essentiels, et a appelé à une régularisation totale des personnes sans-papiers en Belgique. Place De Brouckère, la famille d’Imad a également pris la parole. Elle a invité les manifestant•es à rejoindre le rassemblement Justice pour Imad le samedi 23 mars à Seneffe, date des un an de sa mort. La maman de Domenico a également pris la parole à la place De Brouckère. Les autorités de la commune de la ville de Bruxelles (PS – Philippe Close) ont refusé que la manifestation traverse le piétonnier et passe par la bourse pour rejoindre le terrain Mehdi Bouda, où la manifestation s’est terminée. Pour finir, la famille de Mehdi a pris la parole en fin de manifestation. Elle a appelé les manifestant•es à se montrer solidaires et à rejoindre les premières audiences de l’affaire le 26 mars au Palais de justice. Ayoub, le frère de Mehdi a conclu sur l’importance de la solidarité entre les différentes luttes en rappelant la situation en cours en Palestine occupée. Plusieurs tags appelant à la justice et à la vérité pour les personnes tuées par la police ont été aperçu le long du parcours. En 2023, au moins 9 personnes ont été tuées en Belgique après avoir croisé le chemin de la police. Comment soutenir ? ! Rejoignez les prochains rassemblements le 23 mars à Seneffe, pour soutenir la famille (...)

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Marche nationale contre les violences et répressions policières

Le 15 mars 2024, marquant la Journée Internationale contre les Violences et Répressions Policières, nous appelons à une grande marche. Rejoignez nous à 18h Place du Congrès à Bruxelles pour exiger un changement systémique et une justice réelle. Nos Revendications : • Automatisation des procédures disciplinaires en cas de décès impliquant des policier·ère·s, assurant une réponse immédiate et systématique. • Suppression des infractions d’outrage et de rébellion, pour protéger notre droit à la liberté d’expression. • Fin des courses-poursuites injustifiées, interdiction du plaquage ventral et des fouilles à nu, surtout pour les mineur·e·s. • Réduction de la présence policière armée dans nos rues, pour une communauté plus sûre et plus accueillante. • Facilitation des plaintes collectives pour soutenir les victimes et les sortir de l’isolement. • Obligation d’enregistrement et de justification pour chaque contrôle d’identité par la police. • Création d’un Mémorial en hommage aux victimes de violences policières, pour ne jamais oublier. Cette manifestation est un moment pour les familles des victimes, les mouvements sociaux, et tou·te·s les citoyen·ne·s concerné·e·s par la construction d’une société plus juste et plus sûre, de se rassembler et de faire entendre leur voix contre l’impunité et la brutalité. Nous marcherons ensemble contre le racisme, pour la dignité humaine des victimes, la justice, et le respect des droits de chacun·e. Ensemble, nous pouvons faire la différence. Ne restons pas silencieux·se·s. Agissons ensemble. #JusticePourTous·tes #NonAuxViolencesPolicieres #15Mars

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Santé / Soins

Au moins 9 personnes tuées au contact de la police en 2023

Ils et elles s’appellent Sourour, Loic, Michel, Imad, Jacky, Isaac, Domenico, ainsi qu’un chauffeur dont nous ne connaissons pas le nom. Toustes sont mort•es après avoir croisé le chemin de la police. Sourour et Isaac sont décédé es dans un commissariat. Imad, Domenico et le conducteur de camion ont perdu la vie lors d’une course poursuite ou à la suite d’un refus pour obtempérer. Loïc, Michel, Jacky sont eux décédés alors qu’ils étaient en crise psychiatro-psychologique. 7 ont été tuées par balle par la police : Loïc, Michel, Imad, Jacky, Domenico, Abdesalem, ainsi que le conducteur du camion. En plus de ces morts liées à la police, au moins 2 personnes sont aussi décédées dans le centre fermé de Merksplas cette année. Au sujet de la mort de Tamazi le 15 février, les autorités évoquaient une mort naturelle. Une contre-enquête de Médiapart a finalement révélé que sa mort ne semblait pas si naturelle que les autorités l’affirment, des blessures avaient été constatées sur son corps. Le 25 décembre les autorités ont évoqué le suicide d’un autre détenu dénommé A. . Ce dernier est décédé dans une cellule d’isolement médical, où il avait été transféré après avoir subi des violences policières. Selon ses codétenus, « quand il est arrivé ici, il boitait, tout son corps lui faisait mal ». Début janvier 2024, un autre homme est décédé au centre fermé 127bis, à Steenokkerzeel. Par ailleurs, l’auteur de la fusillade lors du match Belgique-Suède le 16 octobre, Abdesalem Lassoued, a été abattu par les forces de l’ordre. Cette liste de décès n’est pas exhaustive, et ne représente que ceux qui ont été dévoilés dans la presse en 2023. Soulignons que la majorité des personnes tuées au contact de la police en Belgique sont des personnes non-blanches. Les personnes en crise psychiatro-psychologique sont également sur-représentées. La police n’est pas la seule institution de l’Etat a faire violence. Les violences policières s’inscrivent dans un continuum. Après la souffrance liée au décès, les familles qui luttent pour la vérité et la justice font face à une justice opaque, qui contribue davantage à l’impunité policière qu’aux besoins de réponse des proches endeuillé•es. Lorsque la défense de la pérennité de l’Etat prime, les désirs de vérité et de justice se trouvent souvent mis à mal par une justice qui épuise les familles. Si la police tue dans toutes sortes de circonstances, elle exerce souvent sa violence dans les zones grises de l’Etat : les cellules, les centres fermés et les prisons. Tout autant de dispositifs lui permettant de faire violence à l’abri des regards. C’est là où les images des caméras de surveillance sont difficilement visionnables et disparaissent parfois. Là où il n’y a que la police, les agent-es pénitencier ères et des détenu es rarement écouté•es. Chaque année, nous dressons la macabre liste des personnes décédées au contact de la police. Et chaque année, la même conclusion revient : les corps les plus...

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Racismes / Colonialismes

SEMIRA : 1998-2023 même constat, même combat

 !!!! Changement de programme !!!! La manifestation de dimanche 24 septembre prévue à Steenokkerzeel est reportée ! Rendez-vous Esplanade sainte-Gudule à Bruxelles dimanche 24 septembre à 15h ! 22 septembre 1998. Semira Adamu, jeune femme nigériane de 20 ans, subit sa sixième tentative d’expulsion, à laquelle elle tente de résister encore, en chantant. Les 9 gendarmes qui l’« escortent » veulent alors la faire taire et décident d’appliquer la « technique du coussin ». Pendant 11 minutes, ils maintiennent sa tête enfoncée dans un coussin. Ils la tuent. !!!! Changement de programme !!!! La manifestation de dimanche 24 septembre prévue à Steenokkerzeel est reportée ! Rendez-vous Esplanade sainte-Gudule à Bruxelles dimanche 24 septembre à 15h ! Semira Adamu était détenue au centre fermé 127bis, à Steenockerzeel, à côté des pistes d’atterrissage de l’aéroport de Zaventem. Elle était venue en Belgique pour échapper à un mariage forcé. Sa demande de protection avait été rejetée par l’État belge. Des milliers d’autres personnes ont depuis été enfermées dans cette même prison qui ne dit pas son nom. D’autres « centres fermés » ont depuis été construits. Aujourd’hui, on en dénombre 6 en Belgique, et les gouvernements successifs prévoient d’en construire d’autres encore. Les expulsions se font à la chaîne : elles se comptent par milliers chaque année. Si la technique du coussin a depuis été abolie, bien d’autres techniques d’entrave et de violences physiques et psychologiques sont toujours appliquées par les escortes policières. Les témoignages à ce sujet sont nombreux (voir https://www.gettingthevoiceout.org/category/temoignages/...). Rafles, arrestations, enfermement, précarisation, traque, répression, déportations... Les frontières tuent, le passé et le présent ne cessent de le démontrer : Semira il y a 25 ans, Mawda il y a 5 ans, Tamazi il y a 7 mois... Du 21 au 24 septembre 2023, plusieurs événements auront lieu pour honorer la mémoire de Semira et témoigner de notre solidarité envers toutes les personnes exposées à la violence des frontières. Ces 4 jours mettront également en lumière les initiatives de lutte actuelles contre l’enfermement, les expulsions et la persécution des personnes migrantes et sans-papiers, et pour un monde sans frontières, pour la liberté de circulation et d’installation de tousxtes. Il y a 25 ans, « ils ont tué une femme, pas son combat » ! Programme : Les trois soirées auront lieu à Bruxelles, au DK (70b rue du Danemark, 1060 Saint-Gilles). Jeudi 21/09 à 18h30 : soirée organisée par le collectif Zone Neutre (table d’hôte, témoignages, poésie, musique et rencontre entre collectifs). Vendredi 22/09 19h : « Palestinians in detention », projection et discussion avec le comité des réfugiés palestiniens de Belgique, organisée par Samidoun. (La discussion aura lieu en anglais, en arabe et en français et les traductions seront assurées). Samedi 23/09 : Après-midi : Marche blanche « Justice pour Imad » à...

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Racismes / Colonialismes

[Carte Blanche] L’assassinat de Nahel comme révélateur des violences policières en Belgique

En Belgique, depuis 2018, entre 65 et 94 personnes avec ou sans papiers sont mortes entre les mains de la police. La Belgique est le deuxième pays d’Europe, juste derrière la France, en termes de rapport entre le nombre de morts suite à l’action des forces de l’ordre. Il n’y a aucune « importation des événements » français parce que c’est bien en raison de la spécificité des violences policières racistes belges que les jeunes et moins jeunes tentent de réagir depuis plusieurs jours. Le jeune Nahel a été assassiné mardi 27 juin 2023 par un policier qui a tiré à bout portant, le touchant mortellement au bras puis au thorax. Les policiers qui poursuivaient la voiture auraient demandé à ce que le véhicule s’arrête, ce que les jeunes ont fait s’immobilisant sur le côté de la voie de bus sur l’avenue Joliot Curie à Nanterre. Après avoir reçu plusieurs coups de crosse et avoir été menacé de mort (“coupe le moteur ou je te shoote”, “tu vas prendre une balle dans la tête”, “bouge pas ou je te mets une balle dans la tête”, “shoote-le”), Nahel est sonné (“il avait la tête qui tournait, il ne pouvait plus rien faire”). En tentant de se protéger pour ne pas recevoir un nouveau coup de crosse, son pied se serait alors levé de la pédale de frein de la voiture à la boîte de vitesse automatique, ce qui l’aurait fait avancer. Le policier qui était au niveau du pare-brise a alors tiré, le pied de Nahel aurait enfoncé l’accélérateur : “Je l’ai vu agoniser, il tremblait. On a percuté une barrière”. (“Mort de Nahel : le troisième passager de la voiture donne sa version des faits…”. Témoignage corroboré par le second témoin présent dans la voiture). Les policiers ont immédiatement réalisé un faux p.v. et accusé Nahel de “délit de fuite”, de “conduite dangereuse” et de “tentative d’homicide” à l’encontre d’un des policiers de façon à mettre les policiers en situation de légitime défense et fabriquer les premiers éléments d’impunité. En prétendant que Nahel leur aurait foncé dessus, commettant ainsi une tentative imaginaire d’homicide contre les policiers, ce premier faux en écriture visait en réalité à transformer un homicide volontaire en une réaction de légitime défense tout en inversant l’ordre des responsabilités. Sur cette base, le procureur de la République de Nanterre a, dans un premier temps, ouvert une instruction pour tentative d’homicide de policiers contre Nahel. C’est alors qu’une première vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, une seconde vidéo puis le témoignage des deux amis de Nahel présents dans la voiture au moment des faits sont venus faire dérailler la machine à produire l’impunité. Des millions de personnes ont soudainement vu ce qui d’habitude est soustrait au regard. Dans la plupart des crimes policiers racistes, la mise à mort des principaux témoins est ce qui rend possible cette machine policière d’écriture mythomane qui se déploie sur l’absence des personnes assassinées. Depuis, les avocats de la famille de Nahel ont déposé plainte...

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Racismes / Colonialismes

JUSTICE POUR IMAD : tué par balle par la police à la suite d’une course poursuite à Seneffe

TW : mort, violences policières Le 23 mars 2023, après avoir fait plusieurs tours dans la cité des Trieux à Seneffe, poursuivi par la police, Imad 42 ans, qui connaissait comme sa poche le quartier a tourné dans un cul-de sac – le Clos des Lilas – où il s’est fait abattre, d’une balle dans la tête et une dans le coeur, par plusieurs agents de police. La passagère de sa voiture a également été touchée par balle. Le moteur de la voiture, selon nos informations, était pourtant éteint et Imad et la passagère étaient inoffensif•ves. Les policièr•es impliqué•es dans la course poursuite ont tiré pour tuer ce jour-là. « Mon frère s’appelait Imad, c’était quelqu’un de très gentil. Il était connu pour son grand cœur et sa solidarité envers ses proches et sa communauté. Pour nous, il a toujours été d’une grande aide et c’est pour ça qu’on ne peut pas se taire aujourd’hui. Comme beaucoup, harcèlement et racisme, étaient le quotidien de ce que subissait mon frère et c’est sans doute ce qui l’a poussé à ne pas s’arrêter lors de ce dernier contrôle de police », explique Ouafah, la sœur d’Imad. Presque 3 mois après son meurtre, la famille ainsi que plusieurs personnes du quartier continuent à s’interroger sur les conditions qui ont mené à la mort d’Imad. Pourquoi s’est-il retrouvé dans ce cul de sac, alors qu’il savait qu’il y serait bloqué ? Il semble possible qu’une voiture de police ait bloqué la sortie de la cité, poussant Imad à rentrer dans le Clos des Lilas. C’est également possible qu’Imad y ait tourné pour se rendre à la police étant donné que son moteur était éteint et qu’il et elle semblaient être inoffensif•ves. À la suite du meurtre d’Imad, un important cordon policier a été rapidement mis en place dans la cité autour du Clos des lilas. Plus de 200 policièr•es ont été mobilisé•es. La sœur d’Imad, présente au moment des faits et qui a suivi sa course poursuite, a patienté plus de 4h sous le regard narquois et moqueur d’agents de police, demandant uniquement si son frère allongé à quelques mètres de là était en vie ou s’il était mort. Plusieurs policier•ères se sont ouvertement moqué•es de la famille et des soutiens sur place. Finalement, Ouafah apprendra le décès de son frère via un article de presse alors qu’elle était toujours présente sur les lieux. Comme souvent lors de violences policières, un long silence de l’institution policière et judiciaire s’en suit. La famille reste sans nouvelle de l’enquête depuis le 23 mars, date du meurtre d’Imad. Aucun•e policièr•e impliqué•e dans le meurtre d’Imad n’a été inculpé•e à ce stade. Pourtant, ils ont tiré sur Imad alors qu’il avait le moteur éteint, qu’il n’était pas armé et qu’il était inoffensif. Les policier•ères qui ont tiré et tué Imad ont tou•tes bénéficié d’un soutien psychologique. Aucun mot, ni aucune aide n’a été proposé à la famille. L’impunité policière ne peut plus durer. Pour que la famille puisse mener son combat, il est capital qu’elle bénéficie de soutien dans la...

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