Âgisme

Économie / Anticapitalisme

BlablaClasses n°9 Alternatives dans le logement : Vieillir autrement : repenser les lieux de vie pour plus d’inclusion

Dans cet atelier, nous nous questionnerons sur le vieillissement des personnes LGBT+ en institution. A quelles difficultés sont-elles confrontées ? Quels besoins spécifiques ne sont pas, ou peu, rencontrés ? Existe-t-il des alternatives ? Cet atelier sera animé par Marine. En formation d’ergothérapie, Marine consacre son travail de fin d’études à l’inclusion des personnes âgées LGBTQIA+ en maison de repos, en s’intéressant plus particulièrement à la formation des paramédicaux afin de lutter contre les discriminations. Au-delà de ce cadre, iel porte un grand intérêt à la réflexion et création d’alternatives d’habitation plus justes, sécurisantes et affirmatives pour ce public invisibilisé. Inscription juste ici : https://framaforms.org/blablaclasse-atelier-9-vieillir... 📣 D’octobre 2024 à juin 2025, les BlaBlaClasses auront pour thème la crise du logement à Bruxelles et les luttes pour un droit à un logement accessible et adapté à toustes. 🗣️ Les BlaBlaClasses sont des ATELIERS MENSUELS DE DISCUSSION ET DE RÉFLEXION en groupe sur le thème des oppressions et des privilèges liés à la classe sociale. On abordera ici l’impact du mal-logement sur les trajectoires de vie, on s’intéressera aux profits que réalisent les classes dominantes sur le dos des plus précaires. On se demandera en gros : A qui profite la crise ? Comment est-ce qu’on peut habiter dans tout ça ? Quelles sont les alternatives au modèle du logement tel qu’il est pensé aujourd’hui ? Ces ateliers ont lieu tous les deuxièmes jeudis du mois (ou presque) au Steki, à Saint-Gilles. L’OBJECTIF de ces rencontres est d’apprendre, comprendre, et s’éduquer ensemble. Des intervenant·es externes sont régulièrement invité·es aux ateliers pour partager leurs connaissances d’un enjeu ou d’une lutte en particulier. Pas besoin de connaître le sujet pour venir ! Nous demandons aux participant‧es de prendre part à ces ateliers dans une posture d’humilité, ouverte à la remise en question de leurs potentiels privilèges. La thématique “Logement” sera abordée en 3 cycles d’ateliers : La crise du logement Les luttes pour le droit aux logements Les alternatives au logement normatif Informations pratiques : 📅 Jeudi 12 juin 2025 de 18h30 à 21h (accueil de 18h à 18h30) 📍 Buvette associative Le Steki (rue Gustave Defnet, 4-6 – 1060 Saint-Gilles) 🚊 Arrêt Bethléem à 170 m (tram 81), arrêt Porte de Hal à 750 m (tram 3 et 4, bus 48 et 52) 💲 Événement gratuit, inscription recommandée ♿ Accès PMR via une rampe de 20% et assises sans accoudoir, toilettes non accessibles PMR. Pas de parking. 🍿 Quelques boissons (non alcoolisées) disponibles sur place (en cash uniquement) et vous pouvez également apporter de quoi grignoter. 💬 Pour tout besoin spécifique, contactez-nous.

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La police tue Fabian, 11 ans : Retour sur les faits

Ce lundi 2 juin, une voiture de police a tué Fabian, un enfant de 11 ans au parc Elisabeth à Bruxelles. Tandis que le parquet affirme que l’enfant fuyait un contrôle, des témoins et la famille dénoncent une version mensongère et une brutalité injustifiable. Par ailleurs, des habitant·es du quartier dénoncent une conduite policière dangereuse récurrente dans le parc Elisabeth. Ce mardi 3 juin, la famille de Fabian s’est réunie le sur le lieu de sa mort, dans la matinée, et une veillée a été organisée à 17h50, également sur le lieu du décès, dans le parc Elisabeth. Plusieurs centaines de personnes sont venues rendre hommage à Fabian et apporter leur soutien à ses proches. Younes, le cousin de Fabian, explique à la RTBF qui il était : « C’était mon petit-cousin. C’était un enfant de douze ans comme tant d’autres. Il aimait jouer à la PlayStation, il faisait ses devoirs. […] Mon petit-cousin était quelqu’un de bien. Il était tout le temps à la maison. Et malheureusement, quand il sort, il se passe des choses horribles… Il était en sixième primaire. Il allait passer son CEB… » La police et le parquet parlent d’une « course-poursuite« , une version contestée par Younes. « Tout d’abord, il s’agissait de la trottinette de son grand frère et Fabian faisait simplement un petit tour dans le parc. De ce que me dit la famille, la police a voulu saisir la trottinette. Ils ont donc essayé de le contrôler. Fabian aurait dit qu’il ne comprenait pas pourquoi on le contrôlait, qu’il allait les conduire chez son frère, le propriétaire de la trottinette. La police n’aurait visiblement rien voulu entendre. Ils ont accéléré et l’ont écrasé. Ils ont roulé dessus. Ce n’était pas une course-poursuite. C’est un peu cheap comme explication. Fabian faisait juste un tour dans le parc et il n’y avait aucune course-poursuite, aucun gyrophare, rien du tout. La voiture de police n’est même pas passée sur la route ou sur le chemin de gravier. Elle est passée à travers l’herbe. Donc il n’y a aucune course-poursuite. » explique Younes, qui insiste sur le fait que Fabian n’a pas cherché à éviter un contrôle et se dirigeait vers son frère, le propriétaire de la trottinette, au moment de l’accident. Selon plusieurs témoins de la scène avec qui nous avons été en contact, la voiture de police aurait effectivement traversé le parc « à toute allure » derrière Fabian. L’enfant s’est engagé sur la pelouse, la voiture de police qui le suivait à toute vitesse, sans gyrophare ni sirènes, l’aurait alors renversé. La voiture de police aurait ensuite roulé sur le corps de l’enfant. C’est l’intervention et le comportement de la police qui ont mené à la mort de Fabian. Un témoin direct de la scène nous a contacté·es et assure avoir vu la voiture « tamponner » (renverser) Fabian : « Je rentrais chez moi et j’ai vu une voiture de police suivre un enfant en trottinette. Ils étaient sur le sentier principal à grande allure. Le petit a eu peur et a été sur la pelouse, tremblotant...

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Contrôle social / Répression

[Grèce] Répression contre les enseignants refusant le système punitif

En Grèce, les syndicats dénoncent une offensive sans précédent du gouvernement, qui multiplie les mesures répressives pour faire passer en force la réforme de l’évaluation. Parmi les cas emblématiques, celui de Chrysa Chotzoglou, membre du syndicat des enseignant·es du Pirée, suspendue pour avoir appliqué des décisions prises collectivement par les syndicats nationaux et locaux contre le système d’évaluation. Un autre enseignant, Dimitris Chartzoulakis, également membre du bureau syndical du Pirée, lui aussi menacé de révocation pour des raisons similaires. Les syndicats alertent sur une escalade des pressions, menaces et procédures disciplinaires, tant dans le primaire que dans le secondaire. Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a récemment reconnu l’échec du gouvernement à imposer ce système d’évaluation dans les écoles. Il a même suggéré que les enseignant·es opposés à l’évaluation pourraient être licencié·es. Les syndicats mobilisent et accusent le gouvernement de vouloir imposer un modèle éducatif autoritaire, où enseignant·es, élèves et personnels seraient réduits au silence, soumis·es et privé·es de leurs droits. Ils dénoncent aussi une série de réformes éducatives qui, selon eux, creusent les inégalités et sapent l’école publique : création d’établissements d’élite, reconnaissance des universités privées, marchandisation de la formation professionnelle, généralisation des examens standardisés.

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Extrême-droite / Antifascisme

Attaques racistes à Bruxelles : des mineurs de moins de 15 ans arrêtés et violentés par la police

Lundi 5 mai, au lendemain des affrontements qui ont eu lieu à la suite des agressions racistes perpétrées par des supporters d’extrême droite du club de Bruges, les forces de l’ordre bruxelloises ont déployé un vaste dispositif policier et procédé à de nombreuses arrestations préventives* dans le centre de Bruxelles. Parmi celles-ci, un groupe d’adolescents a été victime d’arrestations, particulièrement violentes près de Rogier alors qu’aucun d’entre eux n’avait commis de délit. Cette intervention policière, faite sans le moindre motif, soulève la question de la teneur raciste des arrestations préventives tant cette intervention était basées sur le profil des individus arrêtés et non sur des délits qu’ils auraient potentiellement commis. De plus, les arrestations de mineurs sont particulièrement traumatisantes pour les individus qui les subissent et leurs familles. Rappelons aussi que la loi insiste sur le fait que les arrestations de mineur·es, quand elles sont faites, doivent êtres absolument nécessaires pour le maintien de l’ordre. Dans ce cas, l’arrestations d’adolescent·es et d’enfants n’était pas nécessaire mais arbitraire. Une personne qui a assisté à ces arrestations de mineurs à Rogier et qui a accepté de témoigner dans le cadre de cet article explique : « Aux alentours de 17h, je descendais à vélo de Botanique, quand en passant devant le métro Rogier, j’ai vu qu’il y avait plein de fourgons (4-5) et 3 voitures de police. Je me suis alors arrêté·e et j’ai vu une quinzaine d’enfants à plat ventre le long d’un mur, entourés de policiers et cachés par les fourgons. Les policiers les ont fouillés un par un. C’était tous des mineurs racisés, que des mecs de pas plus de 15 ans. » « Après les avoir fouillés, les policiers les ont mis en file indienne assis au sol, les mains colsonnées dans le dos. Ils ont été embarqués dans 3 fourgons différents. » La personne témoin de ces arrestations a alors discuté avec un autre groupe de jeunes aux abords de la scène d’arrestation. Ces derniers ont expliqué qu’ils étaient simplement posés à Rogier quand la police est venue les contrôler sans raison. Ils se seraient alors enfuis en courants, avant qu’une partie d’entre eux se fasse violemment plaquer au sol par les policiers. Une des personnes a affirmé que « parmi les enfants arrêtés, un devait être âgé d’à peine 8 ans.«  Plus tard dans la soirée, le rassemblement quotidien en soutien à la Palestine était menacé d’attaques par le même groupe d’hooligans fascistes de la veille. En réaction à ces menaces, des centaines de personnes s’y sont rassemblés. Aux alentours de 21h le rassemblement est parti en direction de la porte de Ninove et de la Rue Dansaert. Outre les débordements qui ont eu lieu à la fois au niveau de la rue Dansaert et de la porte de Ninove, notons que des arrestations à nouveau particulièrement violentes et ciblées sur les personnes non-blanches se sont reproduites. Une personne qui s’est faite arrêtée au moment...

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Blablaclasse Atelier 8 : « Alternatives dans le logement : habitats (dé)coloniaux. »

🔶 15/05 BlablaClasses n°8 : Alternatives dans le logement : habitats (dé)coloniaux avec le Front de Mères.🔶 Né en 2016, le Front de mères est un syndicat de parents qui lutte contre les discriminations et les violences que subissent les enfants. C’est un projet d’auto-organisation dans les quartiers populaires, pour que nos enfants grandissent heureux et respectés dans leur dignité. Dans cet atelier on va aborder avec le Front de Mères Belgique, les questions de colonialité et décolonisation des logements et de ce qui les entourent. Montrer comment une approche décoloniale de l’habitat pourrait rendre le logement et la ville plus inclusifs. Au cours de la discussion on pourra se demander comment s’articule le colonialisme dans l’accès aux logements, dans l’organisation de la ville et de l’habitat, les discriminations liées aux 📣 D’octobre 2024 à juin 2025, les BlaBlaClasses auront pour thème la crise du logement à Bruxelles et les luttes pour un droit à un logement accessible et adapté à toustes. 🗣️ Les BlaBlaClasses sont des ATELIERS MENSUELS DE DISCUSSION ET DE RÉFLEXION en groupe sur le thème des oppressions et des privilèges liés à la classe sociale. On abordera ici l’impact du mal-logement sur les trajectoires de vie, on s’intéressera aux profits que réalisent les classes dominantes sur le dos des plus précaires. On se demandera en gros : A qui profite la crise ? Comment est-ce qu’on peut habiter dans tout ça ? Quelles sont les alternatives au modèle du logement tel qu’il est pensé aujourd’hui ? Ces ateliers ont lieu tous les deuxièmes jeudis du mois (ou presque) au Steki, à Saint-Gilles. L’OBJECTIF de ces rencontres est d’apprendre, comprendre, et s’éduquer ensemble. Des intervenant·es externes sont régulièrement invité·es aux ateliers pour partager leurs connaissances d’un enjeu ou d’une lutte en particulier. Pas besoin de connaître le sujet pour venir ! Nous demandons aux participant‧es de prendre part à ces ateliers dans une posture d’humilité, ouverte à la remise en question de leurs potentiels privilèges. La thématique “Logement” est abordée en 3 cycles d’ateliers : La crise du logement Les luttes pour le droit aux logements Les alternatives au logement normatif Informations pratiques : 📅 Jeudi 15 mai 2025 de 18h à 21h (accueil de 18h à 18h30) 📍 Buvette associative Le Steki (rue Gustave Defnet, 4-6 – 1060 Saint-Gilles) 🚊 Arrêt Bethléem à 170 m (tram 81), arrêt Porte de Hal à 750 m (tram 3 et 4, bus 48 et 52) 💲 Événement gratuit, inscription recommandée ♿ Accès PMR via une rampe de 20% et assises sans accoudoir, toilettes non accessibles PMR. Pas de parking. 🍿 Quelques boissons (non alcoolisées) disponibles sur place (en cash uniquement) et vous pouvez également apporter de quoi grignoter. 💬 Pour tout besoin spécifique, contactez-nous.

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Job étudiant dès 15 ans : vers un retour du travail des enfants ?

L’abaissement de l’âge légal pour les jobs étudiants à 15 ans fait débat en Belgique et ailleurs. Alors que le ministre de l’Emploi David Clarinval (MR) se prépare à introduire cette mesure dès l’été 2025, elle est loin d’être la bienvenue. Derrière les discours de façade de modernisation et d’émancipation, cette réforme suscite l’indignation de nombreux·ses acteur·rices sociaux et politiques. David Clarinval tente de justifier ce choix en vantant l’autonomie financière des jeunes et la flexibilité du marché du travail. Mais derrière ces arguments se cache une réalité bien plus sombre : celle d’une précarisation accrue des jeunes, au profit des employeurs qui bénéficieront d’une main-d’œuvre bon marché et corvéable à merci. En augmentant le plafond des heures de travail à 650 par an et en abaissant l’âge minimum à 15 ans, on transforme insidieusement les jobs étudiants en emplois de substitution, menaçant les droits et les conditions de travail des jeunes. Les syndicats, notamment la FGTB, dénoncent fermement cette réforme qu’ils qualifient de « mise en concurrence déloyale ». Pourquoi favoriser le travail des adolescents alors que des centaines de milliers de chômeur·euses restent sur le carreau ? Plutôt que de s’attaquer aux causes profondes du chômage et de la précarité, le MR choisit de sacrifier les jeunes sur l’autel de la flexibilité. Une politique court-termiste qui occulte délibérément les risques de décrochage scolaire et de détérioration de la santé mentale des jeunes, pris dans un engrenage travail-études difficile à concilier. Cette mesure risque d’accentuer la précarité des jeunes issus de milieux modestes, contraints de travailler pour subvenir aux besoins familiaux. Cela pourrait renforcer les inégalités sociales plutôt que de les atténuer. Par ailleurs, un rapport de l’UCLouvain souligne que dès 10 heures de travail par semaine, le risque de décrochage scolaire augmente de 10 %. En effet, les associations étudiantes s’inquiètent également de l’impact psychologique sur les jeunes. Travailler dès 15 ans pourrait les priver d’un temps essentiel de développement personnel et scolaire, d’autant que ces emplois offrent peu de protection sociale. En cas de maladie, par exemple, les étudiant·es n’ont droit au salaire garanti que s’ils travaillent depuis un mois minimum chez le même employeur, une condition rarement remplie. Derrière ces politiques libérales se cache l’idéal d’un modèle économique national qui continu de favoriser la mise en place d’une main d’œuvre étudiante à la fois précaire et extrêmement bon marché. L’emploi d’étudiant·e arrange considérablement le patronat belge étant donné qu’employer une étudiant·e ne coute presque aucune taxe et qu’aucune sécurité d’emploi n’est allouée au jobeur·euse. Ainsi un·e patron·ne a le libre choix de licencier un·e étudiant·e sans le moindre préavis et les étudiant·es ne bénéficient pas de congés payés en cas de maladie. De plus, rappelons que les heures travaillées avec...

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Chronique d’une occupation : 1 an après

Réflexion autour de nos luttes à travers l’article « Intifada étudiante de mai 2024 » Au Kodacafebar Rue du Monténégro 44 à Saint-Gilles 1060. Un an après le début de l’occupation du bâtiment Walid Daqqa sur le campus de l’ULB et de la création de l’Université Populaire de Bruxelles dans un contexte d’intensification du génocide mené en Palestine ... et à une semaine du premier mai révolutionnaire, un atelier de réflexion autour des moyens de résistance à notre échelle est hébergé à Koda. On réfléchira à dire quelle place la créativité a dans nos luttes pour échapper à la capture idéologique ? Comment contextualiser à travers des territorialités l’action politique et quels sont les enjeux sous-jacents ? Créer et penser la résistance à partir de nouveaux agencements collectifs d’énonciation. Ces concepts et problématiques sont des points de départ ouverts, des lieux que l’on quitte ou que l’on retrouve pour mieux amorcer un échange commun autour des questionnements qui animent nos luttes et afin d’ouvrir des multiplicités politiques subversives. Nous prendrons appui sur un article paru dans LundiMatin (lien plus bas). Les auteurs sont présents pour exposer les principaux concepts du texte et lancer la réflexion. Si ça te dit, tu peux venir avec un texte, des images susceptibles d’alimenter la réflexion (à envoyer avant la date de l’événement à rhizomechimerique@proton.me pour pouvoir l’exposer en veillant à l’anonymisation). La librairie et maison d’édition Météores sera présente à l’événement et un exemplaire actualisé et augmenté de l’article sera fourni à chaque participant•es à l’entrée. L’entrée est à prix libre (l’argent collecté sera reversé au fond de soutien de l’UPB, auquel tu peux aussi faire un virement sur le compte hébergé par la fondation Marius Jacob : BE65 5230 8110 3896 avec la communication : FONDS SOLIDAIRE). L’événement ne sera ni filmé, ni enregistré, ni photographié pour garantir la sécurité de tous•tes. Lien vers l’article : https://lundi.am/Zerrouky-Madjid-Mas-Liselotte-A-Gaza-les-cimetieres-ne-sont-pas-epargnes-Le

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LES MINEUR·ES EN CENTRE FERMÉ

Mars 2025 Depuis le début de l’année 2025, nous apprenons par des co-détenu·es, des proches et des associations, la présence de personnes mineures en centre fermé. Suite à la campagne menée en 2016 par des organisations et citoyen·nes intitulée “On n’enferme pas un enfant. Point.”, la détention des enfants pour des raisons migratoires a été interdite depuis 2024. L’État Belge ne peut donc plus enfermer des personnes mineures en centre fermé. Et pourtant, de nombreux·ses mineur·es se retrouvent écarté·es de leurs proches, et enfermé·es derrière ces murs en attendant leur expulsion. Nous partageons avec vous certaines situations dont nous avons eu connaissance. Un jeune mineur détenu à Bruges Le 20 janvier, une professeure nous signale l’arrestation de l’un de ses élèves, lors d’une interview à laquelle elle l’a accompagné pour une demande d’asile à Bruxelles. Le jeune de 16 ans vivait dans sa famille en Belgique depuis quelques mois, et avait en sa possession son passeport (qui attestait de son âge). En septembre dernier, un test osseux aurait cependant déterminé qu’il serait majeur. Encore une nouvelle preuve de la non-pertinence des tests osseux et autres examens médicaux prétendant pouvoir déterminer l’âge d’une personne. Aujourd’hui, il est menacé d’être expulsé vers la Pologne, le pays dans lequel il a déposé ses empreintes en arrivant sur le territoire européen. Trois mineurs détenus au 127bis Le 12 janvier, des détenus nous alertent de la présence de deux jeunes garçons mineurs dans le centre 127bis, à Steenokkerzeel. Ils ont respectivement 16 et 17 ans, et sont enfermés l’un depuis décembre 2024 et l’autre depuis janvier 2025. L’Office des étrangers ne reconnaît pas les documents en leur possession qui attestent de leur statut de minorité et décide d’avoir recours au test osseux. Ce test aurait déterminé leurs âges à respectivement 18 et 21 ans. Les jeunes sont menacés d’expulsion vers la Croatie et l’Autriche, les pays dans lesquels ils ont déposés leurs empreintes. Les co-détenus nous expriment leurs inquiétudes concernant la présence des deux jeunes dans un environnement imprégné de tensions et violences. Ils nous disent : “Un des jeunes pleure tout le temps. Il est vraiment en souffrance.“ Le mardi 28 janvier, l’un des deux jeunes garçons, J., est expulsé en matinée sur un vol vers la Croatie. Malgré sa volonté de résister, il a été emmené de force, menotté aux mains et pieds, accompagné par plusieurs agent·es de police. Un visiteur témoigne : “J. parlait régulièrement des dures conditions de détention et de la répression générale des personnes enfermées. Il gardait néanmoins espoir de pouvoir rester en Belgique, où résident toutes les personnes qu‘il connaît.“ L’autre jeune garçon, S., aurait fini par accepter un retour vers l’Autriche, pour mettre fin à son enfermement. Un troisième jeune garçon mineur serait arrivé au 127bis le 4 février. Un test osseux aurait été demandé pour déterminer son âge,...

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Logement : Expulsions à Bruxelles, de quoi parle-t-on ?

À Bruxelles, chaque jour, 11 ménages reçoivent un ordre d’expulsion. Derrière ces chiffres, se cachent des vies bouleversées, pour des personnes souvent déjà précaires et des conséquences pour l’ensemble de la société. Ces expulsions ne sont donc pas aussi exceptionnelles qu’on pourrait le croire. Elles sont nombreuses et quotidiennes, symptôme d’une crise du logement dont de plus en plus de bruxellois·es font les frais. Pourquoi y a-t-il des expulsions ? Quelles en sont les conséquences ? Et quelles solutions existent pour aider ceux et celles qui en sont victimes ? Ce dimanche 6 avril, dans le cadre de l’Action Logement, une manifestation réunira citoyen·nes, associations et collectifs pour exiger un logement digne et abordable pour tou·tes. Une expulsion c’est quoi ? Une expulsion de logement désigne le processus par lequel un ménage est contraint de quitter son domicile à la suite d’une décision prise à son encontre, qu’elle soit judiciaire, administrative, informelle ou criminelle*. Ce n’est pas une fatalité, mais un processus encadré et facilité par des étapes légales précises, impliquant plusieurs acteurs et actrices institutionnel·les. À Bruxelles, une expulsion peut être administrative ou judiciaire. La première, plus rare, concerne les logements déclarés inhabitables pour raisons de sécurité ou de salubrité, sur décision communale. La seconde, bien plus courante, est ordonnée par un·e juge de paix à la demande d’un·e propriétaire, en cas d’impayés, de non-respect du bail ou d’occupation illégale. Les expulsions judiciaires restent la principale cause de perte de logement dans la capitale. Le front anti-expulsion, un collectif qui luttent à Bruxelles contre les expulsions, qui se mobilisent pour dénoncer ces pratiques et qui tissent un réseau de solidarité, témoigne : « Le nombre de 11 expulsions par jour correspond aux décisions prononcées par un juge de paix. Pourtant, tout au long de la procédure – et même avant qu’elle ne commence –, de nombreuses personnes quittent leur logement sous la pression des intimidations et d’un rapport de force profondément inégal, façonné par le cadre légal et institutionnel. J’ai accompagné une femme qui a reçu une lettre de l’avocat du propriétaire de son appartement. Elle y vivait depuis des années, mais l’immeuble avait été vendu à un promoteur immobilier. Elle avait pourtant le droit d’y rester encore six mois. Mais le stress causé par cette lettre a tellement détérioré sa santé mentale qu’elle en est venue à envisager le suicide. Finalement, elle s’est expulsée elle-même avant même qu’une procédure judiciaire ne soit entamée. Il est essentiel de prendre la mesure du nombre immense de personnes concernées par ces mécanismes, ainsi que de l’impact dévastateur qu’ils ont sur celles et ceux qui les subissent.«  11 ménages reçoivent un ordre d’expulsion chaque jour à Bruxelles. Conséquences : 29 % perdent leur emploi. 43 % des enfants rencontrent des difficultés scolaires....

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[Etats-Unis] Arkansas, projet de loi transphobe

Les républicains de l’État de l’Arkansas veulent interdire aux mineurs d’avoir des coiffures qui ne “correspondent” pas à leur sexe. Ce projet fait partie d’une loi plus large qui interdirait “d’inciter consciemment les jeunes à une transition en termes d’identité de genre”. Toute personne responsable d’un tel “changement” devrait payer des dommages et intérêts allant de 10.000 à 10 millions de dollars, selon le type de transition envisagé, avancent les défenseurs de cette nouvelle loi. Les traitements hormonaux pour transition de genre seront punis plus sévèrement, mais, la “transition sociale” fait également partie de ce plan “tout acte par lequel un mineur adopte ou embrasse une identité de genre différente de son sexe biologique”, y compris “les changements de vêtements, de pronoms, de coiffures et de nom”. Ce projet de loi HB1668, est mieux connu en Arkansas sous le nom de “Loi sur la protection des jeunes vulnérables”. Comme exemple, quiconque ferait à une fille mineure une coupe de cheveux courte “pour homme”, serait en infraction. Selon la loi, des poursuites pourront être intentées jusqu’à vingt ans après les faits. La proposition doit encore être examinée par la Chambre des représentants de l’État, détenue aux trois quarts par les républicains. Les groupes de défense des droits civiques, les éducateurs et les défenseurs des droits LGBTQIA+ affirment qu’ils continueront à lutter contre ce projet. L’Arkansas est depuis longtemps un État engagé dans la restriction des droits des personnes trans. En 2021, il est devenu le premier État à interdire les soins de réassignation sexuelle pour les mineurs. Cette loi a été annulée par un juge fédéral en 2023. Un recours en appel est actuellement en cours.

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Censure et menaces à l’ULB : Amnesty interdite d’utiliser le terme génocide et des drapeaux palestiniens

Ce lundi 17 mars , Amnesty ULB a organisé un rassemblement sur le campus de l’Université libre de Bruxelles (ULB) pour sensibiliser sur la situation en cours à Gaza ainsi que le génocide. Pourtant, les autorités académiques de l’ULB ont imposé des restrictions autoritaires au cercle, interdisant l’utilisation du terme « génocide » et la présence de drapeaux palestiniens. Le comité étudiant a tout de même décidé d’organiser un « rassemblement pacifique contre le génocide à Gaza » ce lundi 17 mars. D’abord informés par téléphone, les organisateur·rices du rassemblement ont demandé une confirmation écrite des consignes imposées. L’ULB a répondu par mail en confirmant l’interdiction du mot « génocide », tout en restant silencieuse sur la question des drapeaux palestiniens. Pourtant, selon nos informations, les autorités ont bien interdit ces derniers lors des discussions verbales. Il semble également que les drapeaux auraient été interdits par la direction générale d’Amnesty, car cela contredirait avec le principe des « revendications non nationales » de l’organisation. Plus alarmant encore, l’ULB a assorti ces restrictions d’une menace explicite : selon nos sources, les étudiant·es impliqué·es risqueraient ni plus ni moins qu’un retrait de diplôme. Une intimidation qui met en lumière la volonté des autorités universitaires de dissuader toute contestation par des moyens disciplinaires démesurés. Cette restriction imposée à Amnesty ULB n’est pas un cas isolé. L’ULB semble multiplier les entraves à l’expression des luttes sociales et politiques. Depuis quelques mois, les autorités de l’ULB n’hésitent pas à prendre des mesures de plus en plus autoritaires sur le campus. Outre la répression active pendant l’occupation du bâtiment B qui dénonçait les liens entre l’université et Israël en mai dernier et son expulsion violente par la police en juin, l’ULB a décidé de poursuivre plusieurs étudiant·es en interne les menaçant d’exclusion. La posture active dans la répression du mouvement pro-palestinien de la part des autorités questionnent beaucoup en interne. En novembre dernier, c’est encore une fois la police qui s’est mobilisée sur le campus pour protéger la conférence du Centre Jean Gol, think tank du MR, qui comptait parmi ses intervenants Georges Louis Bouchez et Louis Sarkozy. Récemment, le collectif.ve du 8 mars a vu sa banderole arrachée et jetée. De nombreux cercles et associations étudiantes s’inquiètent de cette dérive autoritaire et d’un climat de répression qui s’intensifie. Cette censure imposée à Amnesty ULB s’inscrit dans un contexte plus large de restriction des mobilisations pro-palestiniennes sur le campus. Loin d’être un cas isolé, des procédures similaires s’observent dans de nombreuses universités occidentales où les prises de parole pro-palestiniennes font l’objet d’une censure systématique. Aux États-Unis, en France, au Royaume-Uni ou encore en Allemagne, des étudiant·es et des enseignant·es ont été suspendus, (...)

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Le gouvernement Arizona contre les femmes et les minorités de genre

Pour revendiquer leurs droits et dénoncer les oppressions auxquelles elles font face, les collectives, syndicats et associations appellent à une mobilisation et une grève féministe, à l’occasion du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes et des minorités de genre. L’objectif de la grève est en particulier de rendre visible le travail, trop souvent ignoré, des femmes et minorités de genre. Cette année, l’appel à la grève et la mobilisation est également une réponse aux attaques du gouvernement Arizona (N-VA, MR, Engagés, CD&V et Vooruit) qui prévoit des mesures particulièrement discriminatoires pour les femmes et minorités de genre. La composition de ce gouvernement illustre son mépris des inégalités : seules quatre femmes sur quinze ministres, et aucune au Kern*, organe politique clé. Ce vendredi 7 mars, des blocages et piquets de grève sont organisés par différents syndicats et associations, et le samedi 8 mars, une manifestation est organisée au départ de la gare centrale, à 15h. A cette occasion, voici un décryptage du projet sexiste de l’Arizona, en trois parties : droits sociaux, tournant sécuritaire et droits des personnes sans papiers. 1. Droits sociaux Interruption volontaire de grossesse (IVG) Le gouvernement bloque la réforme de la loi sur l’avortement qui vise à faire passer le délai légal de 12 à 18 semaines. En effet, en Belgique, l’IVG est légale jusqu’à 12 semaines, avec un délai de réflexion obligatoire de 6 jours. Le CD&V (dans la majorité) s’oppose fermement à toute extension au-delà de 14 semaines. Pourtant, selon l’asbl LUNA**, un allongement de deux semaines ne permettrait qu’à une femme sur cinq d’avorter en plus de celles qui peuvent déjà dans le délai des 12 semaines. Qu’en est-il des autres ? Devraient-elles se tourner vers des pratiques clandestines, l’étranger ou une grossesse imposée ? Le maintien du délai de réflexion perpétue l’idée que les femmes ne seraient pas complètement aptes à décider par elles-mêmes. Ces journées imposées sont par ailleurs régulièrement difficiles pour les personnes qui souhaitent avorter, tant en termes de santé physique que de santé mentale. Le Luxembourg a supprimé ce délai pour mieux respecter l’autonomie et réduire le stress des personnes qui souhaitent avorter. Flexibilité du travail Les nouvelles mesures permettent d’embaucher pour seulement quelques heures par mois, d’imposer jusqu’à 360 heures supplémentaires annuelles « volontaires » sans compensation, et d’étendre le travail de nuit et du dimanche sans obligation de négociation avec les syndicats. Ce type changements a un impact sur la santé et/ou la vie de famille des travailleuses. L’annualisation du temps de travail est particulièrement inquiétante : au lieu d’être calculée sur la semaine, la durée moyenne de travail s’étendra sur un an. Une travailleuse à temps partiel pourra être contrainte d’effectuer des semaines à temps plein lors des périodes de forte...

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Extrême-droite / Antifascisme

« Radicalisation » à l’école en Belgique : une obsession fabriquée au service d’un agenda politique islamophobe

Depuis plusieurs mois, les débats publics sont marqués par une surenchère autour des questions « d’islamisme » et de « radicalisme » à l’école. Les polémiques concernant le port de l’abaya, ou les élèves refusant de respecter des minutes de silence en France, ont été largement relayées par des figures de droite et d’extrême droite belges, qui y voient une opportunité de pousser leur agenda islamophobe. Pourtant, une analyse des chiffres et des faits révèle une réalité bien différente. L’exemple des débats récents est révélateur. La ministre de l’Éducation, Valérie Glatigny (MR), a mentionné lors d’une intervention télévisée une supposée montée des extrémismes à l’école, évoquant des cas d’autocensure parmi les enseignant·es. Cependant, les chiffres montrent en réalité une situation bien moins alarmante. Depuis la rentrée, seulement 6 appels concernant la radicalisation ont été recensés parmi les 459 appels adressés aux équipes mobiles d’intervention. En comparaison, 235 appels concernaient des problèmes d’absentéisme et 177 des conflits divers. Cela illustre que les enjeux réels dans les écoles sont bien différents. Les années précédentes ne montrent pas non plus de hausse significative de ces signalements, le pic ayant été atteint en 2017-2018 avec 33 cas, une période marquée par le traumatisme des attentats. Cette déconnexion entre les discours alarmistes et les faits soulève des questions. Pourquoi insister sur un phénomène aussi marginal ? Certain·es syndicalistes dénoncent un « pseudo-baromètre » utilisé par la ministre, jugé non-scientifique et orienté, pour alimenter des conclusions biaisées. Il semble évident que l’objectif n’est pas de répondre à une « crise » réelle, mais de créer un climat de peur, propice à des politiques discriminatoires. Comme l’explique le syndicaliste Luc Toussaint, ces débats sur la radicalisation religieuse sont récurrents et ne reflètent pas une problématique majeure sur le terrain. L’accent mis sur les écoles n’est pas anodin. Les enfants et les adolescent·es, publics particulièrement vulnérables, deviennent les cibles de ce discours, car leur instrumentalisation permet de justifier des mesures restrictives et discriminantes au nom de la « neutralité ». Étant donné que les jeunes ne sont pas une priorité électorale, ils sont souvent relégués à des rôles passifs et instrumentalisés dans les discours politiques. Cette stratégie s’inscrit dans une tendance plus large observée dans les sphères politiques conservatrices. À l’instar des propos de Pierre-Yves Jeholet (MR), ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui opposait le port du voile aux « valeurs belges », l’objectif est de polariser les débats pour rallier un électorat sensible à ces thématiques. En incarnant des positions d’extrême droite, certains partis cherchent à renforcer leur assise idéologique en Belgique, à l’instar du MR de Georges-Louis Bouchez. Ces fausses polémiques surviennent alors que le nouveau (...)

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Racismes / Colonialismes

Mathis, 9 ans, plaqué au sol par des policier·ères : affaire classée sans suite

Début septembre 2023, nous entrions en contact avec la mère de Mathis, un enfant noir de 9 ans plaqué au sol par des policier·ères dans son école. Cette violence policière raciste avait rapidement fait le tour des réseaux sociaux, indignant une large partie de la population. Depuis, l’affaire a été classée « sans suite », c’est-à-dire que les policier·ères ne seront pas poursuivi·es. Retour sur les faits. https://www.instagram.com/reel/CxBFX3mNO3Z/?utm_source=ig_embed&utm_campaign=loading" s A post shared by Bruxelles Dévie – BXDV (@bruxelles.devie) Le 5 septembre, Mathis, 9 ans, subit des insultes racistes dans la cours de récré de l’école spécialisée de Nalinnes. Bien que la scène se passe devant des membres du corps enseignant et des éducateurs, l’enfant qui a insulté Mathis n’est pas réprimandé. Mathis se met alors en colère, lui qui avait déjà subi des insultes racistes sans suite la semaine précédente, hors du cadre scolaire. Selon la direction, l’école aurait tenté de « maîtriser » la « crise » de Mathis (pour utiliser les mots de la direction) mais, « n’y arrivant pas », elle aurait appelé la police. Pourtant, il s’agit d’une école spécialisée, donc normalement apte à gérer ce genre de situation. Une fois sur place, la police brutalise Mathis alors qu’il était déjà calme selon son témoignage. Un policier le plaque contre le mur et lui met les mains dans le dos. Peu avant que sa maman arrive et qu’elle en informe la police, le policier le plaque au sol avec son genou, la même position qui a tué Lamine Bangoura en Belgique, George Floyd, Adama Traore, … sur un enfant de 9 ans. Tout en disant à Mathis qu’il le faisait pour que sa mère « ne fasse pas la maligne » et que sinon il la « mettra au sol aussi ». Peu après les faits, la directrice explique à la télé que l’intervention de la police était « bienveillante ». Pourtant, Mathis raconte le rire des enseignants et des éducateurs présents pendant que les policiers le violentait. La mère de Mathis, pendant qu’elle filmait la scène, a interpelé les agents de police ainsi que les membres du corps enseignants présents « mon fils n’est pas un gangster, pourquoi vous le traitez comme un gangster » les policiers et les éducateurs ont répondu en riant « Oui, c’est bien un gangster votre fils ». De son côté, la police justifie une opération mesurée face à l’énervement de l’enfant de 9 ans. Lunaire. Jamais une telle chose n’aurait été justifiée avec un enfant blanc, jamais une telle chose ne serait arrivé sur un enfant blanc. La police ira même jusqu’à déposer une plainte contre Mathis et sa mère pour « policier bashing*« . La mère de Mathis, quant-à-elle, a déposé une plainte pour traitement inhumain et dégradant sur son fils. Cette plainte a été classée sans suite. En résumé, les violences physiques injustifiées sur un enfant de 9 ans, les propos dégradants, et les graves conséquences psychologiques ne semblent pas suffisants pour que les policier·ères soient (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Deux jeunes garçons mineurs en centre fermé

Two minors in a detention centre Twee minderjarige jongens in een gesloten centrum 12/01/2025 Nous apprenons par des co-détenus que deux jeunes hommes mineurs d’origine afghane ont été emmenés au centre fermé 127bis à Steenokkerzeel, où ils sont enfermés l’un depuis le 23 décembre 2024 et l’autre depuis le 3 janvier 2025. Ils ont respectivement 16 ans et 17 ans (nés en 2007 et en 2008). Ils ont tous les deux en leur possession les documents qui attestent de leur statut de mineurs, mais l’Office des étrangers ne reconnaît pas la validité de ces documents. L’Office a demandé un test osseux, suite auquel leurs âges ont été définis à 21 ans et 18 ans et demi. L’Office les considère donc comme des personnes majeures, ce qui justifie leur détention en centre fermé, en attente de leur expulsion. Ils ont été enfermés en centre car ils ont déposé leurs empreintes digitales respectivement en Croatie et en Autriche, pays dans lesquels ils ont demandé l’asile. Suite au règlement de Dublin, qui stipule que le pays d’entrée en Europe est responsable de la demande d’asile, l’Office des étrangers veut les expulser tous les deux vers ces pays. Au niveau de leur fiabilité, les test osseux sont scientifiquement très discutés et montrent des marges d’erreur importantes. La recherche médicale [1] utilisée en Belgique a en effet été fortement critiquée par la communauté médicale. Elle remonte à des recherches dépassées qui ont eu lieu dans des circonstances et à des fins très différentes. Par exemple, les tests osseux ne tiennent pas compte des différences de croissance osseuse qui sont dues à l’ethnicité, aux expériences de pauvreté et de traumatisme, aux grossesses, à l’environnement, etc. Cependant, plusieurs études indiquent que chacun de ces facteurs a un impact sur la croissance osseuse des adolescent·es. Ainsi ces tests peuvent les amener à être estimé·es plus âgé·es ou plus jeunes qu’ils et elles ne le sont en réalité. Dans le centre L’ambiance dans le centre 127bis est actuellement très tendue. Les détenus dénoncent des violences graves de la part des gardiens, des mises au cachot systématiques dès qu’un détenu manifeste une réaction. Les douches ont été coupées pendant plusieurs jours, ce qui a amené les détenus à mener une grève de la faim pendant une journée, en signe de protestation. Des tentatives d’expulsion ont souvent lieu par surprise, sans délivrance de ticket d’avion au préalable. Des détenus souffrant d’instabilités psychiques sont mis au cachot. La détention de personnes mineures ne fait qu’ajouter des éléments supplémentaires à l’ambiance stressante et violente des enfermements. Les co-détenus nous alertent : “Un des jeunes pleure tout le temps. Il est vraiment en souffrance.“ “On ne croit plus en la justice.“ Les co-détenus des deux jeunes garçons nous expriment tous avec solidarité leur vive inquiétude concernant leur présence à tous les deux dans le centre. L’enfermement et l’expulsion ne...

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Extrême-droite / Antifascisme

[Suède ] Le gouvernement veut espionner les adolescents

Le gouvernement suédois, gouvernement de droite soutenu par l’extrême droite, envisage de surveiller les communications et les échanges téléphoniques des jeunes de moins de 15 ans. La Suède se dit « confrontée à la violence des adolescents », c’est ce qui ressort d’une commission d’enquête. En novembre 2024, la commission a présenté son rapport et ses recommandations. Parmi celles-ci, surveiller les ados. Pour la mise en pratique de cette idée, il faudra modifier la loi afin que la police puisse surveiller secrètement les appels téléphoniques et les communications électroniques des jeunes. Surveiller électroniquement les adolescents suscite pas mal de réactions dans la société. Il y aura des consignes à suivre, celles des services sociaux, comme l’obligation pour l’adolescent de rester à la maison entre 18 heures et 7 heures le lendemain. Seuls les jeunes de 15 ans et plus y seraient soumis et ce pour une durée maximale de six mois par an. Pour « protéger » les jeunes, le gouvernement entend aussi leur mettre un bracelet électronique, si besoin. Autres mesures, l’introduction d’obligations pour les parents des adolescents suivis par les services sociaux, ils devront participer à des réunions ou à des formations parentales, s’assurer que leurs enfants font leurs devoirs ou participer à des activités de loisirs, sous peine de devoir payer des amendes. Ces mesures sont déjà en application au Danemark, la Grèce renforcera le contrôle parental dès avril 2025.

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Extrême-droite / Antifascisme

ANDERLECHT : LA COMMUNE IMPOSE UN COUVRE-FEU AUX MINEURS POUR LA NOUVELLE ANNÉE

La commune d’Anderlecht a décidé d’imposer un couvre-feu aux jeunes de moins 16 ans dans le quartier populaire de Cureghem, le soir de la nouvelle année. Une mesure jugée discriminante, visant les jeunes de quartiers populaires majoritairement non-blancs. Les jeunes de moins de 16 ans ne pourront donc pas sortir sans être accompagné•es par des adultes après 19h. La décision du bourgmestre, Fabrice Cumps (PS), est motivée selon lui, par les événements des années précédentes où des pétards et des feux d’artifice avaient été utilisés lors du nouvel an, notamment parfois, à l’encontre de policier·ères. Toujours selon le bourgmestre, cela serait pour prévenir des « troubles à l’ordre public » ainsi que pour « la sécurité des mineurs ». L’an dernier à Anderlecht, 20% des personnes arrêtées étaient mineures. Cette mesure répressive et restrictive renvoie directement aux assignations à résidence imposées à des mineurs par la Ville d’Anvers – même si la commune d’Anderlecht entend s’en différencier. Depuis deux ans déjà et à nouveau cette année, 47 mineur·es seront assigné·es à résidence à Anvers le soir de la nouvelle année, a annoncé Bart de Wever (N-VA). En parallèle, la police mènera des contrôles pour « vérifier » que ces jeunes resteront bien à résidence. Comme toujours, les jeunes des quartiers populaires sont ciblés par ces mesures répressives, les privant a priori de la fête. Le choix politique d’imposer un couvre-feu risque d’engendrer plus de violences et de répression, plutôt que de les « sécuriser », comme l’affirme le bourgmestre. Cette gestion sécuritaire et ségrégationniste vise les jeunes de quartiers populaires en raison de leur origine sociale, tandis que ceux des quartiers plus riches y échappent. Le Front des Mères de Belgique* a dénoncé l’annonce de cette mesure et a déclaré sur ses réseaux « Nous questionnons la légalité et le caractère discriminatoire de cette mesure et nous tenons à faire part de notre inquiétude sur les abus policiers qui pourraient en découler. Encore une fois, nos enfants sont perçus comme une menace par leur simple présence sur l’espace public. » Dans le même temps, elles ont lancé une campagne de mail à envoyer au bourgmestre d’Anderlecht Fabrice Cumps. Ce mail type est disponible en bas de cet article. Vous pouvez également retrouver le communiqué de presse du Front de Mères à la suite d’une introduction d’un recours au Conseil d’Etat, ci-dessous en bas de l’article. Le militant antiraciste et citoyen d’Anderlecht Nordine Saïdi, a également écrit une lettre ouverte à l’intention du Bourgmestre Fabrice Cumps, le conseil communal, le Délégué Général des Droits de l’Enfant, et à des responsables des associations de jeunesse afin de s’indigner de cette mesure. Voici quelques extraits : « Là où cette décision devient encore plus problématique, c’est dans sa dimension profondément discriminatoire. C’est un fait : ce sont les quartiers populaires, tels que celui de Cureghem, qui sont (...)

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Racismes / Colonialismes

Un couvre-feu imposé aux mineurs à Cureghem

Un couvre-feu imposé aux mineurs à Cureghem pour le Nouvel An. C’est une 1re en Belgique et nous la devons à un bourgmestre socialiste Encore une fois, nos enfants sont déshumanisés, on parle d’eux comme d’un problème à gérer ou d’une menace à contenir. Cette ordonnance d’interdiction soulève de nombreuses interrogations sur son caractère discriminatoire et profondément stigmatisant. Nous tenons à faire part de notre inquiétude quant à la sécurité de nos enfants surtout que l’ordonnance ne fait aucune mention de veiller aux respects des droits fondamentaux de nos enfants pourtant très concret car : Rien n’est dit sur l’intérêt supérieur de l’enfant. Rien sur le fait que l’arrestation, la détention ou l’emprisonnement d’un mineur ne doit être qu’une mesure de dernier ressort. Rien sur l’interdiction de menotter les mineurs. Rien sur l’interdiction des fouilles à nu. Rien sur l’obligation de prévenir les parents aussi vite que possible. La seule chose que le Bourgmestre prévoit c’est d’ordonner à la police d’arrêter des enfants et les autorise à faire usage de la force. Une requête en annulation et une demande de suspension en extrême urgence a été introduite par des parents d’Anderlecht ( voir lien), ceux-ci ont besoin de notre soutien lors de l’audience publique prévue le 30 décembre 2024 à 11h dans la salle d’audience située Rue de la Science 33 à 1040 Bruxelles. Nous vous espérons nombreux.se.s pour contrer cette surenchère sécuritaire qui risque de s’installer au détriment de la sécurité de nos enfants car la probabilité que d’autres communes suivent cet exemple est réelle si aucune opposition ne s’organise. #stopcrimunalisation #stopstigmatisation #bodascusation #nopasaran Communiqué de presse de Nordine Saidi https://www.facebook.com/share/p/15AzEejyQY/ https://www.instagram.com/p/DEFb4Gwoyp5/?igsh=bnhuaGJnYmRkNXFn Article bx1 https://bx1.be/categories/news/recours-introduit-au-conseil-detat-contre-linterdiction-de-circulation-des-mineurs-dans-le-quartier-de-cureghem/?theme=classic

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