Âgisme

[Grèce] Répression contre les enseignants refusant le système punitif
En Grèce, les syndicats dénoncent une offensive sans précédent du gouvernement, qui multiplie les mesures répressives pour faire passer en force la réforme de l’évaluation. Parmi les cas emblématiques, celui de Chrysa Chotzoglou, membre du syndicat des enseignant·es du Pirée, suspendue pour avoir appliqué des décisions prises collectivement par les syndicats nationaux et locaux contre le système d’évaluation. Un autre enseignant, Dimitris Chartzoulakis, également membre du bureau syndical du Pirée, lui aussi menacé de révocation pour des raisons similaires. Les syndicats alertent sur une escalade des pressions, menaces et procédures disciplinaires, tant dans le primaire que dans le secondaire. Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a récemment reconnu l’échec du gouvernement à imposer ce système d’évaluation dans les écoles. Il a même suggéré que les enseignant·es opposés à l’évaluation pourraient être licencié·es. Les syndicats mobilisent et accusent le gouvernement de vouloir imposer un modèle éducatif autoritaire, où enseignant·es, élèves et personnels seraient réduits au silence, soumis·es et privé·es de leurs droits. Ils dénoncent aussi une série de réformes éducatives qui, selon eux, creusent les inégalités et sapent l’école publique : création d’établissements d’élite, reconnaissance des universités privées, marchandisation de la formation professionnelle, généralisation des examens standardisés.

[France] L’université Paris-Nanterre a espionné des syndicalistes étudiants
Contre l’occupation d’un bâtiment par des syndicalistes étudiants de l’UNEF en 2022, les services de sécurité de l’Université Paris-Nanterre ont acheté des caméras espions, fait suivre des étudiants et même envisagé de poser des micros. En particulier, le média indépendant Streetpress révèle que dans le cadre d’une commission budgétaire de mars 2024, la direction a fourni par inadvertance un bilan comptable aux élus étudiants de l’UNEF. Celui-ci révèle l’achat de « deux nano caméras » et des dossiers sur des leaders syndicaux facturés par un prestataire inconnu. Le média a également recueilli les témoignages de vigiles de la fac qui racontent qu’ils devaient systématiquement prendre en photo ou en vidéo avec leurs smartphones les membres du syndicat pour informer la directrice de tous leurs déplacements.

[Montpellier] Un syndicaliste étudiant du SCUM victime d’un harcèlement disciplinaire
Un étudiant membre du SCUM – Syndicat de Combat Université de Montpellier est actuellement la cible d’une nouvelle procédure disciplinaire visant à le faire exclure de l’université. Il s’agit de la seconde en moins d’un an. Lors de la première procédure, il avait été exclu de l’université et interdit d’inscription dans tout l’enseignement supérieur français pendant 3 ans suite à sa dénonciation du racisme dans son Master. Une décision annulée par le Tribunal Administratif. Cette fois-ci, il lui est reproché d’avoir accompagné une étudiante refusée en Master pour qu’elle obtienne un rendez-vous avec une responsable. Il lui est aussi reproché d’avoir critiqué les prises de position d’un enseignant élu au Conseil d’Administration.

LES MINEUR·ES EN CENTRE FERMÉ
Mars 2025 Depuis le début de l’année 2025, nous apprenons par des co-détenu·es, des proches et des associations, la présence de personnes mineures en centre fermé. Suite à la campagne menée en 2016 par des organisations et citoyen·nes intitulée “On n’enferme pas un enfant. Point.”, la détention des enfants pour des raisons migratoires a été interdite depuis 2024. L’État Belge ne peut donc plus enfermer des personnes mineures en centre fermé. Et pourtant, de nombreux·ses mineur·es se retrouvent écarté·es de leurs proches, et enfermé·es derrière ces murs en attendant leur expulsion. Nous partageons avec vous certaines situations dont nous avons eu connaissance. Un jeune mineur détenu à Bruges Le 20 janvier, une professeure nous signale l’arrestation de l’un de ses élèves, lors d’une interview à laquelle elle l’a accompagné pour une demande d’asile à Bruxelles. Le jeune de 16 ans vivait dans sa famille en Belgique depuis quelques mois, et avait en sa possession son passeport (qui attestait de son âge). En septembre dernier, un test osseux aurait cependant déterminé qu’il serait majeur. Encore une nouvelle preuve de la non-pertinence des tests osseux et autres examens médicaux prétendant pouvoir déterminer l’âge d’une personne. Aujourd’hui, il est menacé d’être expulsé vers la Pologne, le pays dans lequel il a déposé ses empreintes en arrivant sur le territoire européen. Trois mineurs détenus au 127bis Le 12 janvier, des détenus nous alertent de la présence de deux jeunes garçons mineurs dans le centre 127bis, à Steenokkerzeel. Ils ont respectivement 16 et 17 ans, et sont enfermés l’un depuis décembre 2024 et l’autre depuis janvier 2025. L’Office des étrangers ne reconnaît pas les documents en leur possession qui attestent de leur statut de minorité et décide d’avoir recours au test osseux. Ce test aurait déterminé leurs âges à respectivement 18 et 21 ans. Les jeunes sont menacés d’expulsion vers la Croatie et l’Autriche, les pays dans lesquels ils ont déposés leurs empreintes. Les co-détenus nous expriment leurs inquiétudes concernant la présence des deux jeunes dans un environnement imprégné de tensions et violences. Ils nous disent : “Un des jeunes pleure tout le temps. Il est vraiment en souffrance.“ Le mardi 28 janvier, l’un des deux jeunes garçons, J., est expulsé en matinée sur un vol vers la Croatie. Malgré sa volonté de résister, il a été emmené de force, menotté aux mains et pieds, accompagné par plusieurs agent·es de police. Un visiteur témoigne : “J. parlait régulièrement des dures conditions de détention et de la répression générale des personnes enfermées. Il gardait néanmoins espoir de pouvoir rester en Belgique, où résident toutes les personnes qu‘il connaît.“ L’autre jeune garçon, S., aurait fini par accepter un retour vers l’Autriche, pour mettre fin à son enfermement. Un troisième jeune garçon mineur serait arrivé au 127bis le 4 février. Un test osseux aurait été demandé pour déterminer son âge,...

[Etats-Unis] Arkansas, projet de loi transphobe
Les républicains de l’État de l’Arkansas veulent interdire aux mineurs d’avoir des coiffures qui ne “correspondent” pas à leur sexe. Ce projet fait partie d’une loi plus large qui interdirait “d’inciter consciemment les jeunes à une transition en termes d’identité de genre”. Toute personne responsable d’un tel “changement” devrait payer des dommages et intérêts allant de 10.000 à 10 millions de dollars, selon le type de transition envisagé, avancent les défenseurs de cette nouvelle loi. Les traitements hormonaux pour transition de genre seront punis plus sévèrement, mais, la “transition sociale” fait également partie de ce plan “tout acte par lequel un mineur adopte ou embrasse une identité de genre différente de son sexe biologique”, y compris “les changements de vêtements, de pronoms, de coiffures et de nom”. Ce projet de loi HB1668, est mieux connu en Arkansas sous le nom de “Loi sur la protection des jeunes vulnérables”. Comme exemple, quiconque ferait à une fille mineure une coupe de cheveux courte “pour homme”, serait en infraction. Selon la loi, des poursuites pourront être intentées jusqu’à vingt ans après les faits. La proposition doit encore être examinée par la Chambre des représentants de l’État, détenue aux trois quarts par les républicains. Les groupes de défense des droits civiques, les éducateurs et les défenseurs des droits LGBTQIA+ affirment qu’ils continueront à lutter contre ce projet. L’Arkansas est depuis longtemps un État engagé dans la restriction des droits des personnes trans. En 2021, il est devenu le premier État à interdire les soins de réassignation sexuelle pour les mineurs. Cette loi a été annulée par un juge fédéral en 2023. Un recours en appel est actuellement en cours.

[Etats-Unis] Révocation de 300 visas étudiants
Les autorités ont révoqué plus de 300 visas étudiants en guise de sanction pour activisme pro-palestinien. Le secrétaire d’État Marco Rubio a confirmé ces chiffres lors d’une conférence de presse. Le cas le plus récent concerne Rumeysa Ozturk, boursière turque à l’Université Tufts, arrêtée par l’ICE ( United States Immigration and Customs Enforcement ) après avoir co-écrit une tribune pro-palestinienne pour le journal de son université (article ici ). Le Département de la Sécurité intérieure affirme qu’elle a « soutenu le Hamas », sans fournir aucune preuve, ni l’inculper. Une autre arrestation avait déjà eu lieu le 9 mars, Mahmoud Khalil, un des responsables des manifestations étudiantes sur le campus de l’université Columbia à quant à lui été arrêté par le Department of Homeland Security (DHS) accusé « de mener des activités liées au Hamas ». (voir article ici ). Tous deux étaient détenteurs de visas permanents. Une fois le visa retiré, le séjour aux États-Unis devient illégal, les autorités ont alors le droit d’expulser ces étudiants.

Le gouvernement Arizona contre les femmes et les minorités de genre
Pour revendiquer leurs droits et dénoncer les oppressions auxquelles elles font face, les collectives, syndicats et associations appellent à une mobilisation et une grève féministe, à l’occasion du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes et des minorités de genre. L’objectif de la grève est en particulier de rendre visible le travail, trop souvent ignoré, des femmes et minorités de genre. Cette année, l’appel à la grève et la mobilisation est également une réponse aux attaques du gouvernement Arizona (N-VA, MR, Engagés, CD&V et Vooruit) qui prévoit des mesures particulièrement discriminatoires pour les femmes et minorités de genre. La composition de ce gouvernement illustre son mépris des inégalités : seules quatre femmes sur quinze ministres, et aucune au Kern*, organe politique clé. Ce vendredi 7 mars, des blocages et piquets de grève sont organisés par différents syndicats et associations, et le samedi 8 mars, une manifestation est organisée au départ de la gare centrale, à 15h. A cette occasion, voici un décryptage du projet sexiste de l’Arizona, en trois parties : droits sociaux, tournant sécuritaire et droits des personnes sans papiers. 1. Droits sociaux Interruption volontaire de grossesse (IVG) Le gouvernement bloque la réforme de la loi sur l’avortement qui vise à faire passer le délai légal de 12 à 18 semaines. En effet, en Belgique, l’IVG est légale jusqu’à 12 semaines, avec un délai de réflexion obligatoire de 6 jours. Le CD&V (dans la majorité) s’oppose fermement à toute extension au-delà de 14 semaines. Pourtant, selon l’asbl LUNA**, un allongement de deux semaines ne permettrait qu’à une femme sur cinq d’avorter en plus de celles qui peuvent déjà dans le délai des 12 semaines. Qu’en est-il des autres ? Devraient-elles se tourner vers des pratiques clandestines, l’étranger ou une grossesse imposée ? Le maintien du délai de réflexion perpétue l’idée que les femmes ne seraient pas complètement aptes à décider par elles-mêmes. Ces journées imposées sont par ailleurs régulièrement difficiles pour les personnes qui souhaitent avorter, tant en termes de santé physique que de santé mentale. Le Luxembourg a supprimé ce délai pour mieux respecter l’autonomie et réduire le stress des personnes qui souhaitent avorter. Flexibilité du travail Les nouvelles mesures permettent d’embaucher pour seulement quelques heures par mois, d’imposer jusqu’à 360 heures supplémentaires annuelles « volontaires » sans compensation, et d’étendre le travail de nuit et du dimanche sans obligation de négociation avec les syndicats. Ce type changements a un impact sur la santé et/ou la vie de famille des travailleuses. L’annualisation du temps de travail est particulièrement inquiétante : au lieu d’être calculée sur la semaine, la durée moyenne de travail s’étendra sur un an. Une travailleuse à temps partiel pourra être contrainte d’effectuer des semaines à temps plein lors des périodes de forte...

[République Démocratique du Congo] Révolte estudiantine réprimée dans le sang
Ce lundi 24 février, l’Institut Supérieur de Techniques appliquées (ISTA) de Kinshasa a été le théâtre d’un drame. Trois étudiant·es ont été blessé.es par les forces de sécurité lors d’une manifestation contre l’augmentation des frais académiques. Le coût des études et la facturation en dollars américains alourdissent les dépenses des familles. Ce lundi, la colère a explosé dans la rue, la répression a été brutale. Les forces de l’ordre ont lancé des gaz lacrymogènes, donné des coups de matraque et finalement tiré à balles réelles. Les trois étudiant.es blessé.es ont été pris.es en charge dans un hôpital à Barumbu au nord de Kinshasa, on ignore le nombre d’arrestation.

« Radicalisation » à l’école en Belgique : une obsession fabriquée au service d’un agenda politique islamophobe
Depuis plusieurs mois, les débats publics sont marqués par une surenchère autour des questions « d’islamisme » et de « radicalisme » à l’école. Les polémiques concernant le port de l’abaya, ou les élèves refusant de respecter des minutes de silence en France, ont été largement relayées par des figures de droite et d’extrême droite belges, qui y voient une opportunité de pousser leur agenda islamophobe. Pourtant, une analyse des chiffres et des faits révèle une réalité bien différente. L’exemple des débats récents est révélateur. La ministre de l’Éducation, Valérie Glatigny (MR), a mentionné lors d’une intervention télévisée une supposée montée des extrémismes à l’école, évoquant des cas d’autocensure parmi les enseignant·es. Cependant, les chiffres montrent en réalité une situation bien moins alarmante. Depuis la rentrée, seulement 6 appels concernant la radicalisation ont été recensés parmi les 459 appels adressés aux équipes mobiles d’intervention. En comparaison, 235 appels concernaient des problèmes d’absentéisme et 177 des conflits divers. Cela illustre que les enjeux réels dans les écoles sont bien différents. Les années précédentes ne montrent pas non plus de hausse significative de ces signalements, le pic ayant été atteint en 2017-2018 avec 33 cas, une période marquée par le traumatisme des attentats. Cette déconnexion entre les discours alarmistes et les faits soulève des questions. Pourquoi insister sur un phénomène aussi marginal ? Certain·es syndicalistes dénoncent un « pseudo-baromètre » utilisé par la ministre, jugé non-scientifique et orienté, pour alimenter des conclusions biaisées. Il semble évident que l’objectif n’est pas de répondre à une « crise » réelle, mais de créer un climat de peur, propice à des politiques discriminatoires. Comme l’explique le syndicaliste Luc Toussaint, ces débats sur la radicalisation religieuse sont récurrents et ne reflètent pas une problématique majeure sur le terrain. L’accent mis sur les écoles n’est pas anodin. Les enfants et les adolescent·es, publics particulièrement vulnérables, deviennent les cibles de ce discours, car leur instrumentalisation permet de justifier des mesures restrictives et discriminantes au nom de la « neutralité ». Étant donné que les jeunes ne sont pas une priorité électorale, ils sont souvent relégués à des rôles passifs et instrumentalisés dans les discours politiques. Cette stratégie s’inscrit dans une tendance plus large observée dans les sphères politiques conservatrices. À l’instar des propos de Pierre-Yves Jeholet (MR), ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui opposait le port du voile aux « valeurs belges », l’objectif est de polariser les débats pour rallier un électorat sensible à ces thématiques. En incarnant des positions d’extrême droite, certains partis cherchent à renforcer leur assise idéologique en Belgique, à l’instar du MR de Georges-Louis Bouchez. Ces fausses polémiques surviennent alors que le nouveau (...)

Deux jeunes garçons mineurs en centre fermé
Two minors in a detention centre Twee minderjarige jongens in een gesloten centrum 12/01/2025 Nous apprenons par des co-détenus que deux jeunes hommes mineurs d’origine afghane ont été emmenés au centre fermé 127bis à Steenokkerzeel, où ils sont enfermés l’un depuis le 23 décembre 2024 et l’autre depuis le 3 janvier 2025. Ils ont respectivement 16 ans et 17 ans (nés en 2007 et en 2008). Ils ont tous les deux en leur possession les documents qui attestent de leur statut de mineurs, mais l’Office des étrangers ne reconnaît pas la validité de ces documents. L’Office a demandé un test osseux, suite auquel leurs âges ont été définis à 21 ans et 18 ans et demi. L’Office les considère donc comme des personnes majeures, ce qui justifie leur détention en centre fermé, en attente de leur expulsion. Ils ont été enfermés en centre car ils ont déposé leurs empreintes digitales respectivement en Croatie et en Autriche, pays dans lesquels ils ont demandé l’asile. Suite au règlement de Dublin, qui stipule que le pays d’entrée en Europe est responsable de la demande d’asile, l’Office des étrangers veut les expulser tous les deux vers ces pays. Au niveau de leur fiabilité, les test osseux sont scientifiquement très discutés et montrent des marges d’erreur importantes. La recherche médicale [1] utilisée en Belgique a en effet été fortement critiquée par la communauté médicale. Elle remonte à des recherches dépassées qui ont eu lieu dans des circonstances et à des fins très différentes. Par exemple, les tests osseux ne tiennent pas compte des différences de croissance osseuse qui sont dues à l’ethnicité, aux expériences de pauvreté et de traumatisme, aux grossesses, à l’environnement, etc. Cependant, plusieurs études indiquent que chacun de ces facteurs a un impact sur la croissance osseuse des adolescent·es. Ainsi ces tests peuvent les amener à être estimé·es plus âgé·es ou plus jeunes qu’ils et elles ne le sont en réalité. Dans le centre L’ambiance dans le centre 127bis est actuellement très tendue. Les détenus dénoncent des violences graves de la part des gardiens, des mises au cachot systématiques dès qu’un détenu manifeste une réaction. Les douches ont été coupées pendant plusieurs jours, ce qui a amené les détenus à mener une grève de la faim pendant une journée, en signe de protestation. Des tentatives d’expulsion ont souvent lieu par surprise, sans délivrance de ticket d’avion au préalable. Des détenus souffrant d’instabilités psychiques sont mis au cachot. La détention de personnes mineures ne fait qu’ajouter des éléments supplémentaires à l’ambiance stressante et violente des enfermements. Les co-détenus nous alertent : “Un des jeunes pleure tout le temps. Il est vraiment en souffrance.“ “On ne croit plus en la justice.“ Les co-détenus des deux jeunes garçons nous expriment tous avec solidarité leur vive inquiétude concernant leur présence à tous les deux dans le centre. L’enfermement et l’expulsion ne...

[Suède ] Le gouvernement veut espionner les adolescents
Le gouvernement suédois, gouvernement de droite soutenu par l’extrême droite, envisage de surveiller les communications et les échanges téléphoniques des jeunes de moins de 15 ans. La Suède se dit « confrontée à la violence des adolescents », c’est ce qui ressort d’une commission d’enquête. En novembre 2024, la commission a présenté son rapport et ses recommandations. Parmi celles-ci, surveiller les ados. Pour la mise en pratique de cette idée, il faudra modifier la loi afin que la police puisse surveiller secrètement les appels téléphoniques et les communications électroniques des jeunes. Surveiller électroniquement les adolescents suscite pas mal de réactions dans la société. Il y aura des consignes à suivre, celles des services sociaux, comme l’obligation pour l’adolescent de rester à la maison entre 18 heures et 7 heures le lendemain. Seuls les jeunes de 15 ans et plus y seraient soumis et ce pour une durée maximale de six mois par an. Pour « protéger » les jeunes, le gouvernement entend aussi leur mettre un bracelet électronique, si besoin. Autres mesures, l’introduction d’obligations pour les parents des adolescents suivis par les services sociaux, ils devront participer à des réunions ou à des formations parentales, s’assurer que leurs enfants font leurs devoirs ou participer à des activités de loisirs, sous peine de devoir payer des amendes. Ces mesures sont déjà en application au Danemark, la Grèce renforcera le contrôle parental dès avril 2025.

[Albanie] TikTok fermé pendant au moins un an
Le réseau social ne sera plus accessible pendant au moins un an dans le pays dès le début de l’année 2025. Une mesure forte pour « protéger » les mineurs. L’Albanie accompagne cette suspension de mesures de surveillance. Présence policière accrue dans les établissements scolaires, sessions de formation au harcèlement numérique et mobilisation des parents. TikTok pourra reprendre ses opérations si l’entreprise prend des dispositions pour éviter les éclats de violence verbale entre ses utilisateurs.
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