Pour Mawda

Mawda, 6 ans plus tard, on n’a pas oublié
Le 17 mai 2018, les flics belges ont tués Mawda, 2 ans, d’une balle dans la tête. On n’ a pas oublié que les flics tuent et que la justice les acquitte. On n’ a pas oublié que les politicien.ne.s ont du sang sur les mains. Que ces dernier.e.s batîssent leur carrière en instrumentalisant et/ou en criminalisant les personnes sans-papiers. Ces politicien.ne.s qui donnent, mandat après mandat, toujours plus de moyens à leurs flics pour harceler, traquer, enfermer et déporter les personnes sans-papiers. On vous voit.

Bande dessinée : « Mawda : autopsie d’un crime d’État »
Le 16 mai 2018 la police belge tuait une petite fille de 4 ans sur les routes de la migration. Ce 4 avril 2024, six ans plus tard, une soirée était organisée au CPCR pour revenir sur cette affaire, en présence de l’auteur-illustrateur Manu Scordia et de l’avocat Robin Bronlet. La bande dessinée « Mawda : autopsie d’un crime d’État » retrace rigoureusement les différentes étapes de cet événement tragique, ses causes et ce qu’il s’en est suivi. On ne peut que la conseiller tellement le travail fournit est de qualité. Un travail de mémoire et d’analyse salutaire. Un travail de mémoire et d’analyse salutaire. C’est une nouvelle occasion pour nous de revenir sur cette triste affaire,comme nous l’avions déjà fait en 2020 après une conférence organisée par la LDH à l’Université de Liège, en présence du journaliste d’investigation Michel Bouffioux et de l’avocate Selma Benkhelifa. Le cadre de ce meurtre policier Le meurtre de la petite Mawda Shawri, en présence de son frère et de ses deux parents, s’est déroulé dans le cadre de « l’opération Médusa ». Cette opération, lancée par le ministre de l’intérieur de l’époque Jan Jambon (N-VA), consiste à arrêter à tout prix les personnes migrantes. Et ce prix est parfois la mort… La plupart des victimes de ces opérations de chasse aux migrant·es sont d’ailleurs inconnues car non médiatisées. L’opération Médusa, responsable de la mort de Mawda, est toujours en cours et le procès des véritables responsables de sa mort (les politiques qui promeuvent la chasse aux migrant·es) n’a pas eu lieu. Ils sont toujours là et ils sont occupés à empirer la politique migratoire belge et européenne. Les faits, les faits, encore les faits Ce soir-là, les policiers ont donné une première version aux ambulanciers. Selon eux, la petite serait tombée de la camionnette. Ensuite, ils ont prétendu qu’il y avait eu des échanges de tirs avec la camionnette. Enfin, ils ont prétendu que les personnes migrantes avaient utilisé la petite fille comme bouclier humain et qu’elles auraient casser une vitre du véhicule avec son crâne. Le procès verbal des policiers est donc un faux. Et pourtant… Pourtant, le parquet va systématiquement relayer ces versions mensongères (ainsi que la presse) et il ne va jamais exiger des policiers qu’ils s’expliquent sur leurs mensonges. L’impunité n’a pas de limites. Le procès verbal des policiers est donc un faux. Et pourtant le parquet va systématiquement relayer ces versions mensongères (ainsi que la presse) et il ne va jamais exiger des policiers qu’ils s’expliquent sur leurs mensonges. Comme Manu Scordia le souligne, le fait que des milliers de personnes aient pu (décider) de gober des versions pareilles en dit long sur le racisme généralisé. Et ce cas illustre bien la connivence entre police, justice et médias lorsqu’ils construisent ensemble l’impunité policière. On retrouve ces mécanismes dans presque chacune des « affaires » de meurtres policiers. À la page 162 l’auteur...

[Rencontre] Mawda vs Medusa, autopsie d’un crime d’État
Dialogue autour de l’affaire Mawda : faire le deuil, créer l’élan solidaire ? « Persée se couvrait d’un nuage pour poursuivre les monstres ; nous, pour pouvoir nier l’existence des monstruosités, nous nous plongeons dans le nuage tout entiers, jusqu’aux yeux et aux oreilles. » Karl Marx, Le Capital Mardi 26 mars à 19h, nous aurons le plaisir d’accueillir Sophie Klimis, auteure du livre « Mawda v. Medusa. Donner un visage à la criminalisation des migrants en Europe » et Manu Scordia, auteur de la bande dessinée « Mawda, autopsie d’un crime d’État ». À travers un récit attentif et minutieux du meurtre de la petite Mawda Shawri, tuée par un tir policier dans le cadre d’une opération « Medusa » le 17 mai 2018, du procès qui a suivi, et des nombreuses actions et manifestations de soutien, les deux auteur.e.s nous proposent leurs regards croisés sur le déroulement, les causes et les suites de ce crime d’État. Dans son essai, Sophie Klimis nous propose de réfléchir cette affaire en déconstruisant les discours – médiatiques, politiques, policiers, judiciaires, littéraires – qui l’ont entourée, et en mettant au jour la violence du système qui a rendu possible le meurtre de Mawda et suscité la sidération pour empêcher de le penser. Elle nous propose aussi de parier sur la puissance de « l’Élan-Mawda » : la multiplicité des initiatives citoyennes, aussi bien collectives qu’individuelles, qui ont travaillé à ce que « le sens de ce qui est advenu demeure vivant » (Arendt) et nous donne l’espoir d’une transformation tant des mentalités que des institutions. Sur la base de plusieurs sources et témoignages, la bande dessinée de Manu Scordia retrace les événements qui ont mené à la mort de la petite fille, la manière dont les policiers ont tenté de maquiller le crime, et dont le parquet de Mons a couvert leurs mensonges et blanchi les coupables. Elle revient aussi sur le cadre des « opérations Médusa » qui visent à traquer les migrants et migrantes, et dans le cadre desquelles les policiers ont carte blanche pour arrêter un maximum de personnes. Impunité policière et chasse aux migrant.e.s, deux facettes du racisme d’État qui, cinq ans plus tard, n’a fait que gagner du terrain et est toujours plus meurtrier. Pour prolonger la discussion et l’élan solidaire et citoyen, nous aurons le plaisir d’accueillir un.e représentant.e de la Voix des Sans Papiers (VSP) qui nous présentera la campagne Y en a marre (YEAM) . Elle vise à mettre en lien chaque membre de la Voix des Sans Papiers de Bruxelles, avec une personne soutien qui l’accompagne dans ses démarches juridiques et administratives, ainsi que dans sa trajectoire personnelle, vers de meilleures conditions de vie. La rencontre sera animée par Sami El Hage, ancien libraire à Tropismes. Sophie Klimis est philosophe et enseigne à l’université UCLouvain, Saint-Louis-Bruxelles. Ses recherches se situent au croisement de la philosophie politique, de la philosophie ancienne et de l’esthétique....

Retour sur la manifestation contre les centres fermés
Suite à l’appel lancé par plusieurs collectifs, 150 personnes se sont rendues à Steenokkerzeel ce samedi 09/12/23 pour manifester devant les deux centres fermés de la zone de Bruxelles, le 127bis et le Caricole. Le cortège est parti de la gare de Nossegem à 14h30. Arrivé.e.s devant le centre 127bis, les manifestant.e.s ont fait le constat que les pouvoirs publics avaient cyniquement déplacé les détenu.e.s dans des ailes loin des regards, dans une optique d’empêcher tout échange entre l’intérieur et l’extérieur de la prison. Des slogans ont été criés et les manifestant.e.s ont malgré tout tenté de se faire entendre depuis l’autre côté du complexe carcéral. Plus tard, à quelques centaines de mètres de là, devant le centre Caricole, les manifestant.e.s sont parvenu.e.s à rentrer en contact visuel et à échanger directement avec des détenu.e.s depuis les fenêtres du bâtiment. Un numéro de téléphone a été crié, et les enfermé.e.s ont été invité.e.s à prendre contact pour témoigner de leurs situations personnelles et collectives ainsi que de leur conditions d’enfermement. Dans un deuxième temps, plusieurs prises de parole ont eu lieu (Justice pour Tamazi, Zone neutre, la Plade, Denif, Post collective, un militant palestinien). Enfin, une personne enfermée au 127bis et une personne enfermée au Caricole ont pu prendre la parole via un appel téléphonique sonorisé pour faire état, notamment, de la sidération de beaucoup de détenus face à l’incompréhension de leur enfermement ; de l’opacité administrative qui déterminait les conditions de leur détention ; ou encore des tensions et « problèmes » avec les surveillants. Cette mobilisation était l’occasion de condamner l’enfermement, la déportation et la criminalisation des personnes migrantes, ainsi que de montrer de la solidarité aux personnes enfermées en réaffirmant leur droit à la liberté de circulation et d’installation. Il s’agissait également de rappeler que l’année 2023 est celle des 30 ans de la loi (du 9 mai 1993) sur l’enfermement des personnes sans titre de séjour mais aussi des 25 ans de l’assassinat de Semira Adamu par des agents de police lors d’une expulsion ; des 5 ans du meurtre de Mawda, agée de 2 ans, tuée par des policiers lors d’une course-poursuite à la frontière ; et l’année de la mort de Tamazi Rasoian au centre fermé de Merksplas. Ces différents anniversaires tragiques montrent qu’hier comme aujourd’hui la politique belge en termes d’asile et d’immigration a des conséquences lourdes sur la vie des personnes en exil. Alors qu’il n’y avait plus eu d’événement autorisé devant ces deux centres fermés depuis plusieurs années, le rassemblement avait pour objectif de visibiliser l’inhumanité du traitement fait aux personnes sans papiers. Du non-accès à un travail légal et décent à la difficulté d’étudier et de se loger, de l’enfermement en centre fermé à la déportation voire, dans le pire des cas, la mise à mort par des agents de police, c’est une même politique...

SEMIRA : 1998-2023 même constat, même combat
!!!! Changement de programme !!!! La manifestation de dimanche 24 septembre prévue à Steenokkerzeel est reportée ! Rendez-vous Esplanade sainte-Gudule à Bruxelles dimanche 24 septembre à 15h ! 22 septembre 1998. Semira Adamu, jeune femme nigériane de 20 ans, subit sa sixième tentative d’expulsion, à laquelle elle tente de résister encore, en chantant. Les 9 gendarmes qui l’« escortent » veulent alors la faire taire et décident d’appliquer la « technique du coussin ». Pendant 11 minutes, ils maintiennent sa tête enfoncée dans un coussin. Ils la tuent. !!!! Changement de programme !!!! La manifestation de dimanche 24 septembre prévue à Steenokkerzeel est reportée ! Rendez-vous Esplanade sainte-Gudule à Bruxelles dimanche 24 septembre à 15h ! Semira Adamu était détenue au centre fermé 127bis, à Steenockerzeel, à côté des pistes d’atterrissage de l’aéroport de Zaventem. Elle était venue en Belgique pour échapper à un mariage forcé. Sa demande de protection avait été rejetée par l’État belge. Des milliers d’autres personnes ont depuis été enfermées dans cette même prison qui ne dit pas son nom. D’autres « centres fermés » ont depuis été construits. Aujourd’hui, on en dénombre 6 en Belgique, et les gouvernements successifs prévoient d’en construire d’autres encore. Les expulsions se font à la chaîne : elles se comptent par milliers chaque année. Si la technique du coussin a depuis été abolie, bien d’autres techniques d’entrave et de violences physiques et psychologiques sont toujours appliquées par les escortes policières. Les témoignages à ce sujet sont nombreux (voir https://www.gettingthevoiceout.org/category/temoignages/...). Rafles, arrestations, enfermement, précarisation, traque, répression, déportations... Les frontières tuent, le passé et le présent ne cessent de le démontrer : Semira il y a 25 ans, Mawda il y a 5 ans, Tamazi il y a 7 mois... Du 21 au 24 septembre 2023, plusieurs événements auront lieu pour honorer la mémoire de Semira et témoigner de notre solidarité envers toutes les personnes exposées à la violence des frontières. Ces 4 jours mettront également en lumière les initiatives de lutte actuelles contre l’enfermement, les expulsions et la persécution des personnes migrantes et sans-papiers, et pour un monde sans frontières, pour la liberté de circulation et d’installation de tousxtes. Il y a 25 ans, « ils ont tué une femme, pas son combat » ! Programme : Les trois soirées auront lieu à Bruxelles, au DK (70b rue du Danemark, 1060 Saint-Gilles). Jeudi 21/09 à 18h30 : soirée organisée par le collectif Zone Neutre (table d’hôte, témoignages, poésie, musique et rencontre entre collectifs). Vendredi 22/09 19h : « Palestinians in detention », projection et discussion avec le comité des réfugiés palestiniens de Belgique, organisée par Samidoun. (La discussion aura lieu en anglais, en arabe et en français et les traductions seront assurées). Samedi 23/09 : Après-midi : Marche blanche « Justice pour Imad » à...

[Carte Blanche] L’assassinat de Nahel comme révélateur des violences policières en Belgique
En Belgique, depuis 2018, entre 65 et 94 personnes avec ou sans papiers sont mortes entre les mains de la police. La Belgique est le deuxième pays d’Europe, juste derrière la France, en termes de rapport entre le nombre de morts suite à l’action des forces de l’ordre. Il n’y a aucune « importation des événements » français parce que c’est bien en raison de la spécificité des violences policières racistes belges que les jeunes et moins jeunes tentent de réagir depuis plusieurs jours. Le jeune Nahel a été assassiné mardi 27 juin 2023 par un policier qui a tiré à bout portant, le touchant mortellement au bras puis au thorax. Les policiers qui poursuivaient la voiture auraient demandé à ce que le véhicule s’arrête, ce que les jeunes ont fait s’immobilisant sur le côté de la voie de bus sur l’avenue Joliot Curie à Nanterre. Après avoir reçu plusieurs coups de crosse et avoir été menacé de mort (“coupe le moteur ou je te shoote”, “tu vas prendre une balle dans la tête”, “bouge pas ou je te mets une balle dans la tête”, “shoote-le”), Nahel est sonné (“il avait la tête qui tournait, il ne pouvait plus rien faire”). En tentant de se protéger pour ne pas recevoir un nouveau coup de crosse, son pied se serait alors levé de la pédale de frein de la voiture à la boîte de vitesse automatique, ce qui l’aurait fait avancer. Le policier qui était au niveau du pare-brise a alors tiré, le pied de Nahel aurait enfoncé l’accélérateur : “Je l’ai vu agoniser, il tremblait. On a percuté une barrière”. (“Mort de Nahel : le troisième passager de la voiture donne sa version des faits…”. Témoignage corroboré par le second témoin présent dans la voiture). Les policiers ont immédiatement réalisé un faux p.v. et accusé Nahel de “délit de fuite”, de “conduite dangereuse” et de “tentative d’homicide” à l’encontre d’un des policiers de façon à mettre les policiers en situation de légitime défense et fabriquer les premiers éléments d’impunité. En prétendant que Nahel leur aurait foncé dessus, commettant ainsi une tentative imaginaire d’homicide contre les policiers, ce premier faux en écriture visait en réalité à transformer un homicide volontaire en une réaction de légitime défense tout en inversant l’ordre des responsabilités. Sur cette base, le procureur de la République de Nanterre a, dans un premier temps, ouvert une instruction pour tentative d’homicide de policiers contre Nahel. C’est alors qu’une première vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, une seconde vidéo puis le témoignage des deux amis de Nahel présents dans la voiture au moment des faits sont venus faire dérailler la machine à produire l’impunité. Des millions de personnes ont soudainement vu ce qui d’habitude est soustrait au regard. Dans la plupart des crimes policiers racistes, la mise à mort des principaux témoins est ce qui rend possible cette machine policière d’écriture mythomane qui se déploie sur l’absence des personnes assassinées. Depuis, les avocats de la famille de Nahel ont déposé plainte...

Inauguration de l’espace dédié à Mawda à Mons
Ce mardi 16 mai à 11h, rendez-vous Avenue des Epinois à 7020 Maisières pour l’inauguration de l’espace que la ville de Mons a accepté de dédier à Mawda. Cette invitation fait suite à l’interpellation portée par Robert devant le conseil communal en mai 2022, au nom du groupe montois de soutien aux sans-papiers. Soyons nombreux-euses à montrer, par notre présence auprès des parents, que l’on n’oublie pas !

[Communiqué de presse] Affaire Mawda : l’État belge condamné
La décision du Tribunal de première instance de Bruxelles est tombée ce 17 février : l’État belge est condamné dans l’affaire Mawda. Deux fautes structurelles graves sont pointées : la Belgique aurait du prendre en compte l’intérêt supérieur de l’enfant dans le cadre de l’opération de police, et les policier·e·s devraient être formé·e·s aux droits de l’enfant lors d’opérations d’interception d’enfants migrant·e·s. Prendre en compte l’intérêt supérieur de l’enfant Le Tribunal considère que l’État belge aurait dû prendre en compte l’intérêt supérieur de l’enfant dans l’organisation de l’opération MEDUSA, destinée à lutter contre la migration irrégulière et le trafic d’êtres humains… Cet intérêt supérieur n’a pourtant pas été considéré de manière primordiale, alors qu’il est consacré par la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) – ratifiée par la Belgique il y a plus de trente ans – et précisé par le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies. Former les policier·e·s aux droits de l’enfant Le Tribunal souligne que « rien ne permet de constater qu’à ce jour l’État belge a pris ses dispositions, quelles qu’elles soient, visant à assurer une meilleure formation des services de police en matière d’interception de mineurs migrants, dans le respect des droits fondamentaux de l’enfant. » Il condamne donc la Belgique à intégrer au cursus des services de police, tant dans la formation initiale que continue, une formation sur les conditions de l’usage de la force et sur la prise en compte de l’intérêt supérieur de l’enfant en présence de migrant·e·s mineur·e·s d’âge. L’Etat belge condamné Le Tribunal condamne l’État belge sur ces deux points, en estimant que « concevoir des opérations de contrôle dans lesquelles l’intérêt supérieur de l’enfant n’est pas pris en compte alors que les services de police ne sont pas véritablement formés en matière d’interception de mineurs migrants dans le respect des droits fondamentaux de l’enfant, ne peut être considéré comme un comportement normalement prudent et diligent de la part de l’État belge. (…) Les éléments soumis au tribunal ne permettent pas non plus de considérer qu’à l’heure actuelle, l’État belge a pris les mesures nécessaires pour prévenir un dommage futur à l’intérêt collectif des enfants migrants au respect de leurs droits fondamentaux. » D’autres manquements graves dénoncés mais pas condamnés DEI-Belgique se réjouit de cette décision qui constitue une réelle avancée en matière de droits de l’enfant mais déplore que les autres dysfonctionnements pointés lors des plaidoiries du 1er décembre 2022 (voir « Communiqué de presse - Mawda : l’État belge face à ses responsabilités ») n’aient pas été condamnés de la même manière. Le Tribunal fait une interprétation très restrictive du droit d’action des associations (pourtant acquis de haute lutte !) ; il écarte la possibilité pour DEI de dénoncer, au nom de l’intérêt collectif, les autres manquement graves, en considérant notamment...