Pour Mehdi
Cette page regroupe les articles à propos de Medhi ; mais n’est pas la page officiel d’un collectif crée par les proches et les soutiens des familles.
"Ce 20 août 2019, Mehdi, 17 ans, est avec ses amis et amies au Mont des Arts. Il est bientôt l’heure du dernier métro, alors, il décide de rentrer chez lui. En traversant le passage piéton en sortant de la galerie Ravenstein, une voiture de police, qui n’avait pas ses sirènes, le percute à 98km/h.
Lorsque les policiers sortent de la voiture, ils fouillent les poches et le sac de Mehdi, mais ne font aucun geste pour lui porter secours. La famille est avertie du drame à 11h du matin le lendemain."
Collectif officiel : Justice Pour Medhi (Fcb)

Rassemblement : Meurtre de Mehdi - audience chambre du conseil
Viens soutenir la famille de Mehdi, assassiné par la police en août 2019 ! Après presque 5 ans d’attente, la « justice » va enfin entamer une prise de décision pour savoir si les policiers au volant de la voiture vont être poursuivis. L’audience de la Chambre de conseil se fera en huit clos, mais toi tu peux venir à 12:30 la place Poelart devant le Palais de Justice (?) pour accueillir la famille à la sortie, leur montrer ton soutien et ta solidarité. Ramène tes pancartes, tes banderoles, ta voix et ta rage contre cet état policier raciste. PAS DE JUSTICE PAS DE PAIX ! SOLIDARITÉ AVEC TOUTE LES VICTIMES DE VIOLENCES POLICIÈRES ! À BAS L’ÉTAT POLICIER !

[Carte Blanche] L’assassinat de Nahel comme révélateur des violences policières en Belgique
En Belgique, depuis 2018, entre 65 et 94 personnes avec ou sans papiers sont mortes entre les mains de la police. La Belgique est le deuxième pays d’Europe, juste derrière la France, en termes de rapport entre le nombre de morts suite à l’action des forces de l’ordre. Il n’y a aucune « importation des événements » français parce que c’est bien en raison de la spécificité des violences policières racistes belges que les jeunes et moins jeunes tentent de réagir depuis plusieurs jours. Le jeune Nahel a été assassiné mardi 27 juin 2023 par un policier qui a tiré à bout portant, le touchant mortellement au bras puis au thorax. Les policiers qui poursuivaient la voiture auraient demandé à ce que le véhicule s’arrête, ce que les jeunes ont fait s’immobilisant sur le côté de la voie de bus sur l’avenue Joliot Curie à Nanterre. Après avoir reçu plusieurs coups de crosse et avoir été menacé de mort (“coupe le moteur ou je te shoote”, “tu vas prendre une balle dans la tête”, “bouge pas ou je te mets une balle dans la tête”, “shoote-le”), Nahel est sonné (“il avait la tête qui tournait, il ne pouvait plus rien faire”). En tentant de se protéger pour ne pas recevoir un nouveau coup de crosse, son pied se serait alors levé de la pédale de frein de la voiture à la boîte de vitesse automatique, ce qui l’aurait fait avancer. Le policier qui était au niveau du pare-brise a alors tiré, le pied de Nahel aurait enfoncé l’accélérateur : “Je l’ai vu agoniser, il tremblait. On a percuté une barrière”. (“Mort de Nahel : le troisième passager de la voiture donne sa version des faits…”. Témoignage corroboré par le second témoin présent dans la voiture). Les policiers ont immédiatement réalisé un faux p.v. et accusé Nahel de “délit de fuite”, de “conduite dangereuse” et de “tentative d’homicide” à l’encontre d’un des policiers de façon à mettre les policiers en situation de légitime défense et fabriquer les premiers éléments d’impunité. En prétendant que Nahel leur aurait foncé dessus, commettant ainsi une tentative imaginaire d’homicide contre les policiers, ce premier faux en écriture visait en réalité à transformer un homicide volontaire en une réaction de légitime défense tout en inversant l’ordre des responsabilités. Sur cette base, le procureur de la République de Nanterre a, dans un premier temps, ouvert une instruction pour tentative d’homicide de policiers contre Nahel. C’est alors qu’une première vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, une seconde vidéo puis le témoignage des deux amis de Nahel présents dans la voiture au moment des faits sont venus faire dérailler la machine à produire l’impunité. Des millions de personnes ont soudainement vu ce qui d’habitude est soustrait au regard. Dans la plupart des crimes policiers racistes, la mise à mort des principaux témoins est ce qui rend possible cette machine policière d’écriture mythomane qui se déploie sur l’absence des personnes assassinées. Depuis, les avocats de la famille de Nahel ont déposé plainte...