Pour Alfredo Cospito

Anarchismes / Antiautoritaire

[Italie] Alfredo Cospito arrête sa grève de la faim

Les avocats d’Alfredo Cospito ont remporté une victoire juridique hier avec la décision de la Cour constitutionnelle qui non seulement s’est prononcée sur le sort du prisonnier anarchiste, mais a également fait une déclaration d’inconstitutionnalité de l’interdiction de la prévalence de toutes les circonstances atténuantes, en ce qui concerne la récidive répétée, pour tous les crimes dont la peine légale est fixe et ne prévoit que la réclusion à perpétuité. La condamnation d’Alfredo qui a entraîné sa mise au 41bis est donc inconstitutionnelle. À ce résultat s’ajoute la déclaration de recevabilité et l’enregistrement consécutif du recours à la Cour européenne des droits de l’homme, ayant précisément pour objet le régime pénitentiaire différencié prévu par l’article 41-bis. L’appel, dans lequel des violations graves de la Convention UDE ont été dénoncées, sera évalué au fond d’ici deux ou trois ans (tels sont les délais d’un jugement) et pourrait bannir le 41 bis, comme cela s’est produit dans le cas de la réclusion à perpétuité. Dès lors, après 180 jours de jeûne et après avoir exposé sa vie à un risque, ayant perdu 50 kilogrammes et ayant désormais irrémédiablement compromis sa fonction ambulatoire en raison de la détérioration irréversible du système nerveux périphérique, Alfredo Cospito il a décidé aujourd’hui 19 avril de mettre un terme à sa grève de la faim. Vidéo d’action de soutien proche de Zaventem, 16 Avril.

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Résistances et solidarités internationales

« Tous et toutes avec Alfredo Cospito »

Déclaration de clôture de la Conférence internationale du Secours rouge International (mars 2023) Les participant.e.s à la Conférence bisannuelle du Secours Rouge International ont achevé leurs travaux. Ceux-ci ont notamment porté sur le développement et de la qualification de notre fraternité de lutte avec le Rojava et la gauche révolutionnaire palestinienne. Il a également été question du procès à venir, le 14 avril prochain, contre un camarade du Secours Rouge de Genève. Ce camarade doit comparaître devant le tribunal militaire, à Sion, qui l’accuse d’avoir participé comme internationaliste à la défense armée du Rojava. Ce procès sera l’occasion de réaffirmer la légitimité et la nécessité de défendre la révolution au Rojava comme partie d’un processus révolutionnaire international. Il a énormément été question de la lutte du prisonnier anarchiste Alfredo Cospito contre le régime carcéral 41bis. Voilà presque 20 ans que le SRI lutte contre ce régime d’isolement total auxquels sont soumis depuis 2003 les prisonniers des Brigades Rouges PCC Nadia Lioce, Roberto Morandi et Marco Mezzasalma. Le 41bis n’est pas, dans le cas de ces révolutionnaires, une mesure de sécurité ou un mode de châtiment : c’est un moyen de pression. Il leur suffirait de collaborer avec les forces de polices pour en sortir. Comme le dit Alfredo Cospito : « L’unique possibilité que j’ai de sortir d’ici est de renier mon anarchie et de vendre quelqu’un à mettre à ma place. » Faire souffrir pour extorquer un reniement ou des informations : c’est l’exacte définition de la torture. C’est aussi pour refuser cette alternative – trahison ou 41bis -, que la militante des Brigades Rouges PCC Diana Blefari s’est suicidée le 31 octobre 2009. Ce suicide et la grève de la faim jusqu’à la mort, si nécessaire, d’Alfredo Cospito montrent combien le 41bis est une insupportable torture. Le choix d’Alfredo Cospito, parfaitement exposé dans ses déclarations, n’est pas un choix de désespoir, c’est un choix de combattant. C’est comme cela qu’il faut le comprendre, c’est comme telle qu’il faut le soutenir. Dans sa lettre rendue publique le 1er mars, Alfredo Cospito déclarait : « Je suis convaincu que ma mort mettra un obstacle à ce régime » Cette conviction, c’est à nous à lui donner raison, en dénonçant de toutes les manières la barbarie de l’état italien et de son appareil policier-judiciaire. Cet état et cet appareil ont un lourd bilan de tortures et de massacres, c’est pour eux une longue tradition, plongeant ses racines loin dans le passé. Ils ont la tête dure, ils sont sans scrupule, et ils bénéficient de la lâche complicité de presque toute l’intelligentsia italienne et européenne. Il faudra frapper fort, et à coups répétés. Secours Rouge International Zürich, le 26 mars 2023 Annexe : Déclaration d’Alfredo Cospito lors de l’audience du 14 mars 2023

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Italie : La suspension de peine pour raison de santé est refusée à Alfredo Cospito

Alfredo Cospito, en grève de la faim depuis cinq mois, avait été victime le 21 mars d’une crise cardiaque. A cette date déjà, il pouvait souffrir de dommages neurologiques et d’une paralysie permanents. Une demande de son avocat avait été faite pour qu’il soit assigné à résidence dans le cadre d’un ajournement de peine pour raison médicale chez sa sœur à Pescara. Le parquet de Milanémis un avis négatif sur la demande. Le verdict de la Cour de surveillance, présidée par la juge Giovanna di Rosa, a été rendu aujourd’hui : la demande a été rejetée au motif que l’état de santé du détenu était le résultat de son propre choix. La solidarité s’élargit et se radicalise. Il y a eu des tags, des accrochages de banderoles, des rassemblements, des affichages et des meetings un peu partout mais aussi : l’explosion d’une bombe à l’Eurobank à Athènes (9 mars), l’explosion d’un engin pyrotechnique dans un siège du Parti Démocrate à Rome (13 mars), une antenne relais incendiée à Gènes (15 mars), l’interruption d’une activité en présence de l’ambassadeur d’Italie à Athènes (17 mars), l’incendie de 16 véhicues de la poste à Rome (18 mars matin, photo), 22 bus incendiés à Rome (25 mars au soir), l’incendie d’une antenne relais à Rome (23 mars), l’incendie d’une voiture de la société de sécurité Prosegur à Barcelone (25 mars)…

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Italie : Affrontements à la manifestation pour Alfredo Cospito

Turin était en état de siège pour la manifestation de vendredi en soutien à Alfredo Cospito. Centre ville clôturé, Piazza Castello interdite d’accès, Palais de Justice protégé, et marché de Porta Palazzo prématurément fermé. La préfecture avait demandé des renforts d’autres régions. La police, les carabiniers et la police financière ont été déployés. et un hélicoptère avait également été demandé. Des contrôles ont été organisés dans les trains, dans les gares et à l’aéroport. Les militants grecs et espagnols étaient particulièrement visés. Après quelques prises de parole, plus de mille manifestants sont parti de la Piazza Solferino encadré d’un dispositif policier énorme. Des murs ont été tagués, quelques barricades ont été érigées avec des bennes à ordures et quelques vitrines de banques et élément du mobilier urbain ont été détruits. La police a lancé des grenades lacrymogènes sur les manifestants Porta Palazzo. Les manifestants ont arraché un panneau de signalisation pour l’utiliser comme bélier et ont ensuite essayé d’allumer un feu avec des palettes de bois. La police est intervenue avec des canons à eau pour déloger les manifestants du centre de Turin. Plusieurs affrontements distincts ont alors eu lieu. Une partie de la manifestation a été assiégée dans la cour de la radio militante « Black Out », qui suivait les événements en direct. 34 manifestants ont été arrêtés. Au moins onze mandats d’arrêt seraient en préparation.

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Italie : Alfredo confirme sa détermination à lutter jusqu’au bout

Une lettre d’Alfredo Cospito a finalement pu passer le mur de la censure. Voici son contenu. Ma lutte contre le 41bis est une lutte individuelle en tant qu’anarchiste, je ne suis certainement pas en train d’exercer un chantage [terme qui revient dans la presse du régime à propos de sa grève de la faim, NdE]. Je ne peux tout simplement pas vivre dans un régime inhumain comme celui des 41bis, où je ne peux pas lire librement ce que je veux, livres, journaux, périodiques anarchistes, revues artistiques et scientifiques, de littérature et d’histoire. La seule chance que j’ai d’en sortir est de renier mon anarchie et de vendre quelqu’un pour le mettre à ma place. Un régime où je ne peux avoir aucun contact humain, où je ne peux plus voir ou caresser un brin d’herbe ou étreindre un être cher. Un régime où les photos de vos parents sont confisquées. Enterré vivant dans une tombe dans un lieu de mort. Je poursuivrai mon combat jusqu’au bout, non pas en raison d’un « chantage », mais parce que ce n’est pas la vie. Si le but de l’état italien est de me faire « dissocier » des actions de ceux de l’extérieur, sachez que je ne supporte pas de chantage, en tant que bon anarchiste je crois que chacun est responsable de ses propres actions, et en tant qu’affilié du courant anti-organisations, je ne me suis jamais « associé » à personne et donc je ne peux pas me « dissocier » de qui que ce soit, l’affinité est une autre chose. Un anarchiste conséquent ne s’éloigne pas des autres anarchistes par opportunisme ou par commodité. J’ai toujours revendiqué fièrement mes propres actions (même devant les tribunaux, raison pour laquelle je me retrouve ici) et n’ai jamais critiqué celles des autres, encore moins dans une situation comme celle dans laquelle je me trouve. La plus grande insulte pour un anarchiste est d’être accusé de donner ou de recevoir des ordres. Quand j’étais dans le régime de haute surveillance, j’avais quand même la censure, et je n’ai jamais envoyé de « pizzini » [messages écrits en prison sur des petits bouts de papier pour envoyer des informations ou des ordres à l’extérieur, NdT], mais j’ai envoyé des articles pour des journaux et des revues anarchistes. Et surtout, j’étais libre de recevoir des livres et des revues, d’écrire des livres et de lire ce que je voulais, bref, j’avais le droit d’évoluer, de vivre. Aujourd’hui je suis prêt à mourir pour que le monde prenne conscience de ce qu’est réellement le 41bis, 750 personnes le subissent sans mot dire, continuellement dépeintes comme des monstres par les mass media. Maintenant c’est mon tour, vous avez d’abord fait de moi un monstre en tant que terroriste assoiffé de sang, puis vous m’avez sanctifié en tant qu’anarchiste martyr qui se sacrifie pour les autres, et maintenant vous me montrez à nouveau en tant que [mot impossible à lire]. Quand tout sera fini, je n’ai aucun doute, je serai porté sur les autels du martyr. Non Merci, je ne le ferai pas, je ne me prêterai pas à...

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[Sur Alfredo Cospito] Aux compagnons, aux compagnonnes, plus rien ne sera jamais comme avant

Avec la froideur des bourreaux, ils ont décidé de tuer Alfredo Cospito. Voilà ce qu’est la démocratie : enquêtes, spectacles médiatiques, condamnations à mort. Communiqué publié sur Il Rovescio Si tout cela s’était passé en silence, ou dans la mise en scène impitoyable et inhumaine des pontes de service, cela aurait été grave et impardonnable. Mais ce n’est pas le cas. Durant tous ces mois, et depuis bien avant, les molécules de ce corps anarchique hétérogène ne se sont jamais arrêtées, malgré le poids qui pèse sur nombre d’entre elles. Mais qu’il en soit ainsi. Ces secondes et ces minutes qui suivent la condamnation à mort d’Alfredo par la Cour de cassation sont interminables. Mais la douleur est différente de la surprise. Nous vivons aujourd’hui une douleur, une douleur très forte. Mais ce n’est pas une surprise. Et la douleur qui traverse toutes nos cellules est cuisante, totale. Une douleur totale. Qui peut maintenant percevoir que demain sera un jour qu’il pouvait déjà imaginer ? Pendant des mois, nous avons sondé les hypothèses, les scénarios, les possibilités, mais qui était vraiment sûr de ce qu’il allait entendre ? Rien ne sera plus jamais comme avant. Face à tout cela, le silence donné par une vivacité aussi brute trouble presque l’esprit, prend tout. Il est juste de verser des larmes, il est humain de se serrer dans ses bras et de prendre le temps d’évacuer la tension qui monte depuis des mois. Il faut avoir le temps de faire son deuil car, si rien ne sera plus jamais comme avant, la lucidité de demain devra être plus grande que celle d’hier. Texte traduit du site Il rovescio Titre original en italien : "Alle compagne, ai compagni. Niente sarà più come prima" Article du journal La stampa Cospito, la Cour suprême rejette le pourvoi : il reste en 41bis. À l’hôpital, il refuse les soins : "Je vais bientôt mourir". Les anarchistes sur la place : « Nous te ferons payer ». ROME – Alfredo Cospito reste au 41 bis. La Cour de Cassation, réunie pour l’audience sur l’anarchiste en grève de la faim depuis 128 jours, a rendu son verdict. La Cour était appelée à se prononcer sur le recours de l’avocat Flavio Rossi Albertini contre le verdict du Tribunal de surveillance de Rome qui, en décembre 2022, avait confirmé la décision ministérielle du 41 bis. Les juges suprêmes, qui ont avancé à deux reprises la date de l’audience en raison de l’état de santé précaire de Cospito, ont rejeté le recours de la défense. Cospito : « Je suspends le potassium, je suis convaincu que je vais mourir bientôt ». Après le rejet par la Cour de cassation de sa demande de révocation du 41bis, Cospito a annoncé qu’il ne prendrait plus de suppléments, ajoutant qu’il était convaincu qu’il allait donc mourir bientôt. « J’espère que quelqu’un après moi continuera le combat » contre la prison dure (41bis, ndt). Le participant à la FAI, en grève de la faim depuis plus de trois mois mais qui a récemment recommencé à prendre des...

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Italie/Bruxelles : Rififi pour un graffiti

Vendredi 24, peu après la fin de la manifestation de soutien à Alfredo Cospito devant l’ambassade d’Italie, un camarade s’est fait arrêter par des policiers en civil. Ceux-ci ont dû être protégé par des policiers en uniforme lorsque d’autres manifestants sont venu au secours du camarade arrêté. Finalement, celui-ci a été embarqué. Le camarade a été remis en liberté après que son identité ai été établie et que lui ai été remis une convocation pour une affaire de « graffiti ». Comme l’arrestation a eu lieu après la manifestation pour Alfredo Copito, et que la date des faits mentionnée sur la convocation est celle du la nuit du 16 février, il y a lieu de supposer penser que le dossier concerne les tags et jets de peintures effectués sur l’ambassade d’Italie en solidarité avec Alfredo Cospito. Les policiers affirment se baser sur la ressemblance entre les chaussures portées par le camarade et celles visibles sur la vidéo de l’action. Cette initiative avait été l’occasion d’un emballement politico-médiatique en Italie : articles de presse, déclarations de politiciens, et jusqu’à un tweet indigné de Giorgia Meloni le 17 février… Les initiatives de soutien à Alfredo continue à se multiplier : rassemblements et manifestations, tags (sur le consulat d’Italie à Marseille, sur l’ambassade d’Italie au Portugal, un peu partout en Italie), et actions directes (attaque à l’explosif contre un tribunal de Pise, action contre la Casa d’Italia à Zurich, etc.). Voici une vidéo tentant de récapituler les initiatives solidaires à Bruxelles : Bruxelles solidaire avec Alfredo Cospito ! – YouTube

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Italie : Alfredo Cospito restera au 41bis

Les juges suprêmes ont avancé à deux reprises la date de la chambre du conseil, compte tenu de l’état de santé de Cospito, en grève de la faim depuis quatre mois et qui avait perdu plus de 45 kilos. L’anarchiste a été détenu dans la prison de Sassari, puis il a été transféré au pénitencier d’Opera (Milan) parce qu’il dispose d’un service de soins intensifs, et enfin il a été conduit à l’hôpital San Paolo, qui dispose d’une salle pour les détenus en prison. Des rassemblements solidaires avaient lieu à Turin et à Rome. 65 personnes s’étaient aussi rassemblées devant l’ambassade d’Italie à Bruxelles. Après la manifestation, un des participants a été brièvement arrêté, le temps de se faire inculper pour tag. Finalement, Alfredo reste au 41 bis. C’est ce qu’a décidé la Cour de cassation, qui a rejeté le recours déposé par la défense contre le régime carcéral dur. La décision a été rendue à l’issue de la séance du conseil, qui a débuté à 10 heures ce vendredi. L’accès au tribunal, conjointement avec la salle du conseil, était surveillé par la force publique et la séance n’a pas été suivie, ce qui signifie que ni les avocats ni les représentants de l’accusation n’étaient présents. Ils avaient auparavant déposé des actes d’accusation écrits. Dès qu’ils ont appris la nouvelle, les manifestants pro-Cospito ont crié « assassins » à l’extérieur de la Cour d’appel.

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Contrôle social / Répression

LIBERTÉ POUR ALFREDO COSPITO

Solidarité avec Alfredo Cospito et les autres prisonniers révolutionnaires détenus au régime 41 bis ! Le prisonnier anarchiste Alfredo Cospito a entamé une grève de la faim le 20 octobre dernier pour protester contre le régime carcéral d’isolement total 41 bis auquel il est soumis. D’abord condamné à 11 ans de prison en 2014, pour une action contre le directeur général du nucléaire en Italie, il a ensuite été condamné à une autre peine de 20 ans pour avoir posé deux petites bombes artisanales devant une caserne de police en 2006. Les explosions n’ont ne fait ni mort ni blessé. En 2022, après six ans de détention, la justice a décidé qu’Alfredo devait être jugé pour "crime contre la sécurité de l’État" et “attentat-massacre” (“strago”). Cela a entraîné sa mise sous le régime de détention 41 bis. Ce régime, créé officiellement pour empêcher les parrains de la mafia de poursuivre leurs activités à partir de la prison interdit ou limite au maximum tout contact (une courte visite par mois avec les membres de la famille proche, sans contact, derrière une paroi en verre), l’interdiction ou la stricte limitation de livres et de journaux, de toute interaction sociale. Les 41 bis sont appliqués aux prisonniers révolutionnaires, d’abord aux communistes des Brigades rouges, et maintenant à un anarchiste. En solidarité avec Alfredo Cospito et les autres prisonniers révolutionnaires détenus au régime 41 bis, nous avons été clacher et taguer la façade de l’ambassade d’Italie à Bruxelles la nuit de jeudi à vendredi.

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Italie : Toujours plus de solidarité avec Alfredo Cospito

Après 100 jours de grève de la faim, Cospito, qui a perdu plus de 40 kg pendant sa grève de la faim et s’est récemment déplacé en fauteuil roulant, a glissé et est tombé dans la douche et s’est cassé le nez la semaine dernière. Entre 1000 et 1500 manifestants solidaires ont défilé à Rome en solidarité avec Alfredo (photo). Parmi eux, plusieurs groupes politiques mais aussi beaucoup de jeunes lycéens. La manifestation était encadrée d’un impressionnant dispositif policier. Un traitement médiatique alarmiste avait provoqué la fermeture de tous les commerces sur le parcours. La manifestation a traversé des quartiers populaires avec de bons échanges avec les habitants. Le ministre de la Justice, Carlo Nordio, a déclaré mardi que l’État ne conclura « aucun accord » avec les anarchistes : « On ne négocie pas face à la violence », a déclaré le ministre, faisant allusion aux dernières actions radicales solidaires comme les attaques contre les représentations diplomatiques italiennes à Berlin et à Barcelone, les affrontements affrontements avec la police dans le quartier du Trastevere à Rome dans la nuit de samedi à dimanche (un policier blessé, 41 personnes ont été citées à comparaître), une attaque au cocktail Molotov contre un poste de police de Rome le week-end dernier, de l’incendie de cinq voitures appartenant au géant des télécommunications TIM dans la capitale et de deux voitures de la police locale à Milan. M. Nordio a déclaré que la décision de le maintenir ou non dans ce régime serait prise après consultation des autorités judiciaires.

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Appel international à la mobilisation devant les ambassades italiennes en solidarité avec Alfredo Cospito et pour la fin du 41 bis

Plus de 100 jours après le début de la grève de la faim d’Alfredo Cospito, nous lançons un appel à tous les individus, groupes, organisations et collectifs partageant les mêmes idées pour qu’ils appellent sur leur territoire à une mobilisation devant les ambassades italiennes afin de faire pression sur l’État italien et les bourreaux d’Alfredo. APPEL INTERNATIONAL À LA MOBILISATION DEVANT LES AMBASSADES ITALIENNES EN SOLIDARITÉ AVEC ALFREDO COSPITO ET POUR LA FIN DU RÉGIME 41 BIS. Plus de 100 jours après le début de la grève de la faim d’Alfredo Cospito, nous lançons un appel à tous les individus, groupes, organisations et collectifs partageant les mêmes idées pour qu’ils appellent sur leur territoire à une mobilisation devant les ambassades italiennes afin de faire pression sur l’État italien et les bourreaux d’Alfredo. Le compagnon meurt parce que l’État veut qu’il meure. Ce n’est pas seulement un problème « humanitaire », la lutte du compagnon est un appel à l’action révolutionnaire internationale. L’indifférence et la passivité ne seront jamais nos alliées ; la solidarité le sera. Comme il a été bien exprimé dans une lettre avec une balle adressée au journal italien « Il Terreno » : « Si Alfredo Cospito meurt, tous les juges sont une cible ». Faisons savoir à l’État italien que si Alfredo meurt, nous serons leur pire ennemi. Les camarades du Chili et de la Colombie seront présent.es ce vendredi 3 février devant leurs ambassades. Nous espérons que cette initiative se répandra davantage. APPELEZ, ORGANISEZ ET AGISSEZ ! POUR LA DESTRUCTION DE TOUTES LES PRISONS ! METTEZ FIN AU RÉGIME 41 BIS ! VIVE L’INTERNATIONALE NOIRE ! Traduit de Lucharcontrael41bis

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Appel à une journée d’action pour Alfredo Cospito

Le 20 octobre dernier, le prisonnier anarchiste Alfredo Cospito a entamé une grève de la faim contre le régime carcéral 41 bis, une lutte qu’il entend mener jusqu’au bout. Les prisonnierEs anarchistes Ivan Alocco et Anna Beniamino ont rejoint cette grève. Le 20 octobre dernier, le prisonnier anarchiste Alfredo Cospito a entamé une grève de la faim contre le régime carcéral 41 bis, une lutte qu’il entend mener jusqu’au bout. Les prisonnierEs anarchistes Ivan Alocco et Anna Beniamino ont rejoint cette grève. Le 41bis est le régime d’isolement carcéral le plus dur d’Europe. Créé en principe pour empêcher les membres de la mafia de poursuivre leurs activités à partir de la prison, il a vite été étendu aux prisonniers révolutionnaires pour leur interdire toute interaction avec l’extérieur. C’est ainsi que trois prisonniers des Brigades Rouges-PCC, Nadia Lioce, Roberto Morandi, Marco Mezzasalma, y sont soumis depuis 17 ans. Il faut mesurer la valeur de leur résistance en comprenant qu’il leur suffirait de faire acte de reddition politique pour sortir de ce régime. Ce n’est qu’en comprenant ces régimes d’isolement comme moyen de pression, comme torture, pour extorquer un repentir, que l’on peut donner sa vraie signification au suicide de la militante des Brigades Rouges PCC Diana Blefari en 2009, après quatre ans passées en 41bis. Diana ne pouvait plus supporter le 41bis mais refusait la trahison. Ce choix était aussi une forme de résistance, et il a un précédent, celui Luis Rodríguez Martínez, des Groupes de Résistance Antifasciste du Premier Octobre (GRAPO), qui s’est suicidé en 1983 après trois années d’isolement carcéral total. Ce n’est qu’en comprenant ces régimes d’isolement comme moyen de pression, comme torture, pour extorquer un repentir, que l’on peut comprendre le caractère politique des grèves de la faim jusqu’à la mort menée par des révolutionnaires. Quand on rejette l’hypothèse du reniement et de la collaboration, quand on refuse d’être enterré vivant, la grève de la faim se présente comme le seul moyen de lutte. C’est dans de telles grèves qu’ont sacrifié leur vie Holger Meins, de la Fraction Armée Rouge, en 1974 ; Kepa Crespo Galende, du Parti Communiste d’Espagne (reconstitué), en 1981 ; Sigurd Debus, dans une grève de la faim de la Fraction Armée Rouge, en 1981 et José Manuel Sevillano Martín, des Groupes de Résistance Antifasciste du Premier Octobre (GRAPO) en 1990. Ceci pour ne parler que de l’Europe occidentale, car en Turquie et au Kurdistan des dizaines de prisonniers et de prisonnières ont donné leur vie au cours de longues grèves contre l’installation des prisons d’isolement sur le modèle italo-allemand. L’application du 41bis à Alfredo Cospito survient alors qu’il est depuis déjà dix ans en prison, suite à sa condamnation pour la jambisation d’un patron de la société Ansaldo nucléaire. Cette mise au 41bis est liée à une requalification (dictée par la Cour de cassation) en « strage », en « attentat-massacre...

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Résistances et solidarités internationales

Brochures : textes d’Alfredo Cospito, prisonnier révolutionnaire en Italie

Parution des traductions des textes d’Alfredo Cospito, format brochure, dans le cadre de la mobilisation autour de sa grève de la faim illimitée contre le régime d’isolement 41bis et la prison à perpétuité. Depuis le 20 octobre 2022, Alfredo Cospito est en grève de la faim dans la prison de Bancali, en Sardaigne (Italie) contre le régime d’isolement 41bis et la prison à vie. Le 5 décembre, l’appel du procès Scripta Manent contre Alfredo Cospito et Anna Beniamino a eu lieu. Le procureur a demandé 27 ans et un mois pour Anna et la prison à vie avec 12 mois d’isolement de jour pour Alfredo. Ce dernier a réitéré qu’il poursuivra sa grève de la faim jusqu’à son dernier souffle contre 41 bis et la prison à vie. Dans le cadre de la mobilisation internationale qui soutien sa grève de la faim, certains de ses textes ont été traduits de l’italien vers le français et mis en brochure. Nous espérons que ces traductions pourront être le support de réflexions et de discussions autour de nos pratiques et de nos perspectives, et, encore mieux, suciteront toujours plus d’élan et d’imaginaire dans l’action ! Bonnes lectures, débats et actions ! Fuori Alfredo dal 41bis ! À télécharger : Aux origines de la victimisation, Alfredo Cospito, été 2015 Un point de vue. Une contribution individuelle au débat ouvert par les frères et sœurs de la Conspiration des Cellules de Feu- Guérilla urbaine / FAI , Alfredo Cospito 1er juillet 2016 Qui est là est là et qui n’est pas là n’est pas là, Alfredo Cospito, février 2017 L’autisme des insurgés, Alfredo Cospito, juin 2018 Quelle internationale ? Entretien avec Alfredo Cospito depuis la prison de Ferrara, par le journal Vetriolo, 2018/2020 Une contribution pour l’assemblée de Bologne du 9 juin, Alfredo Cospito, 21 juin 2019 Contribution à l’occasion des 3es journées anti-carcérales à Bure, du 2 au 8 mars 2020, Alfredo Cospito, février 2020 Intervention d’Alfredo Cospito au débat sur la lutte contre le nucléaire lors de la rencontre « Vous lui donnez vingt ans, nous lui donnons la parole », Alfredo Cospito, 20 mars 2021

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