Spécisme / Libération animale

Les cantines végétaliennes : un positionnement politique
Introduction Au moment où ce texte est écrit, la majorité des cantines dans les espaces de luttes anarchistes ou autonomes en fRance sont végétaliennes. C’est-à-dire qu’ielles ne servent pas de produits d’origines animales (viande, lait, œuf, miel…). Cette situation pourrait amener à croire qu’il s’agit d’une certaine forme de « victoire » ou en tout cas d’une reconnaissance des théories et des luttes du mouvement antispéciste au sein des espaces anarchistes, autonomes ou de la « gauche radicale ». Ce n’est pourtant pas le cas. Les cantines végétaliennes sont des outils de lutte historique du mouvement antispéciste (comme le sabotage et les libérations). Elles s’inscrivent dans une stratégie de propagande par l’exemple. Ils s’agit de montrer que l’on peut avoir accès à une alimentation équilibrée, agréable et accessible sans utiliser de produits issus directement de l’exploitation d’animaux non-humains. Pourquoi cet outil de diffusion ne semble pas fonctionner au sein des espaces radicaux ? Une dépolitisation du choix de l’alimentation végétale Cet échec est profondément lié au fait que la mise en place des cantines végétaliennes au sein des espaces radicaux s’est faite par la dépolitisation du contenu théorique et la disparition des idées antispécistes pourtant à l’origine des cantines végétaliennes. Revenons sur quelques pratiques de dépolitisation courantes. Absence de communication sur le sujet De nombreux lieux ou espaces n’indiquent pas explicitement que les cantines sont végétales dans leur communication. Parfois même en justifiant que le dire explicitement amènerait certaines personnes à ne pas venir. Cette prétendue ouverture envers des personnes imaginaires permet donc de faire disparaître les positionnements et des choix politiques (ou leur absence) dans l’alimentation. De même, il est exceptionnel de voir des flyers antispécistes sur les tables de ces cantines. Pourtant le choix de l’alimentation végétalienne, comme celui du prix libre ou encore de l’auto-gestion sont des choix politiques. Il s’agit d’essayer de créer ici et maintenant le monde futur. Le faux argument de l’inclusion Lorsqu’il s’agit de justifier le choix de l’alimentation végétale, un argument qui ressort souvent, c’est qu’il s’agit d’un mode d’alimentation collective qui permet de respecter les contraintes alimentaires les plus courantes des personnes qui viennent se nourrir à la cantine : hallal, casher, vegan… Cet argument conduit à mettre sur le même pied l’adhésion à des croyances religieuses que des positionnements s’opposant à l’exploitation et au massacre continuel de milliards d’animaux. Pourtant, les arguments antispécistes ne sont pas issus de règles absurdes et contradictoires édictées par des figures d’autorités, mais des choix basés sur des connaissances et analyses scientifiques et émancipatrices. Si l’inclusion est un faux argument, c’est bien parce que peu d’efforts, sont réellement déployés concernant l’inclusion...

[Suède] Libération d’un militant des droits animaux
Sindre est une activiste suédois pour les droits des animaux. En octobre 2003 il avait été condamné à des soins psychiatriques médico-légaux forcés, pour une durée indéterminée et à payer 10000 couronnes suédoises [un peu moins de 1000 euros] de dommages et intérêts). Cette condamnation fait suite à un procès pour des actions de 2021, contre l’éleveur d’animaux à fourrures Niklas Pettersson, un élevage maintenant fermé suite à des années d’actions. Sindre qui avait nié être l’auteur de l’action, avait été arrêté immédiatement après le procès et enfermé, sans une date de sortie. S’il n’avait pas été condamné à des soins psychiatriques médico-légaux, sa peine de prison aurait été de quatre mois. Au lieu de cela, il a été enfermé dans un établissement psychiatrique médico-légal pendant presque un an et demi.

[Brochure] Le néo-carnisme de Jocelyne Porcher
Ce texte est une retranscription de l’épisode #24 du podcast "Comme un poisson dans l’eau" réalisé par Victor Duran-Le Peuch. Victor Duran-Le Peuch : « Salut, moi c’est Victor Durand-Lepeuche et vous écoutez un entretien de Comme un poisson dans l’eau, le podcast contre le spécisme. Aujourd’hui, on s’arrête un peu sur les écrits et les discours d’une des opposantes idéologiques à l’antispécisme, Jocelyne Porcher. C’est une des personnes qui a par exemple co-écrit une tribune dans Libération en 2018 intitulée « Pourquoi les véganes ont tout faux ? » et qui enchaîne sophisme sur sophisme. Presque tout est faux dans les affirmations de cette tribune, sauf peut-être lorsque les auteur·ices parlent du succès de la propagande végane et écrivent qu’aujourd’hui, les opinions contraires au véganisme, pourtant majoritaires, doivent se justifier par rapport à lui. Eh bien oui, la domination humaine sur les autres animaux commence à ne plus aller de soi, commence à être fragilisée. Et nos opposants ressentent, face à la montée en force de nos critiques et de nos revendications, le besoin de se justifier, de relégitimer l’ordre spéciste, d’ériger des digues en produisant de nouveaux discours idéologiques. Fondamentalement, c’est ça ce qu’on appelle le néo-carnisme. Le carnisme, c’est l’idéologie qui légitime l’exploitation des autres animaux. Et le néo-carnisme, c’est quand le carnisme a besoin de se réinventer et de produire de nouveaux discours face à l’avancée du mouvement social contre le spécisme. Le discours de Jocelyne Porcher est une des versions du néo-carnisme contemporain. Et on a pris le temps de le décortiquer en détail avec mon invitée du jour, Axelle Playoust-Braure Je l’avais déjà reçue dans la première saison, et je vous encourage d’ailleurs à aller réécouter les épisodes 9 et 10, dans lesquels elle nous présentait la pertinence de penser la question du spécisme depuis un cadre matérialiste comme un ordre social. Je rappelle qu’Axelle Playoust-Braure est journaliste pigiste, et c’est la co-autrice de l’ouvrage Solidarité animale, défaire la société spéciste. Allez, on est parti·es pour un débunkage de Jocelyne Porcher. V : Bonjour Axelle Playoust-Braure. Axelle Playoust-Braure : Bonjour. Introduction V : « Je vous avais déjà reçue dans le podcast pendant la première saison, et je vous retrouve à nouveau aujourd’hui pour que l’on parle d’un sujet important, d’une personne importante, Jocelyne Porcher. Je dis importante parce qu’elle s’est positionnée dans ses écrits et ses prises de paroles publiques comme une opposante presque acharnée à l’antispécisme et une critique assez féroce du véganisme. Peut-être que je peux commencer par vous demander qui est Jocelyne Porcher ? Et pourquoi mérite-t-elle qu’on lui consacre un épisode entier ? A : « Jocelyne Porcher est sociologue, directrice de recherche à l’INRAE, et elle est beaucoup discutée dans les milieux antispécistes véganes, parce qu’elle a beaucoup écrit sur...

[France/Bure] Quelques nouvelles des Bestiales 2
La page de l’évènement des Bestiales 2 (https://bureburebure.info/events/event/les-bestiales-2-du-20-au-24-fevrier-2025-a-bure-55/) a été mise à jour avec de nouvelles infos, un premier jet du programme y est disponible ! Elle sera encore mise à jour au fur et à mesure que l’événement approche... Les Bestiales 2 sont des rencontres antispécistes et antiautoritaires qui auront lieu du 20 au 24 février 2025 à la maison de résistance de Bure (55290) ! Voilà le premier jet du programme : Et on prévoit aussi des ateliers et discussions sur les liens entre spécisme et validisme, les liens entre antispécisme et luttes décoloniales, les pratiques autoritaires dans des milieux antispé, sur les conflits autour de l’antispécisme dans des lieux collectifs/des milieux militants, des transmissions de recettes vegan stylées, des linogravures, des arpentages de livres et brochures... et il y aura de la place pour ajouter les ateliers/discussions que tu veux sur le moment ! Ce pré-programme date du 18/01/2025, il y a aura surement des modifications d’ici à l’événement (pense à retourner sur le site juste avant de venir si tu veux avoir les dernières infos !) Grippes, Covid et autres maladies... En plus du COVID, c’est la saison des grippes (dont la grippe dite aviaire qui se transmet de plus en plus aux humaines et dont on craint une grosse épidémie cette année, la faute aux élevages...). Alors c’est cool de se préparer à l’idée de porter un masque pendant l’évènement et de prendre des habits chauds pour qu’on puisse aérer régulièrement les pièces. Tu peux encore faire un test PCR de manière remboursée en allant au laboratoire pour vérifier que tu n’as pas le COVID avant de venir. Faire ça c’est important, ça évite que les Bestiales devienne un cluster, et que ce soit les personnes les plus opprimées qui en subissent les conséquences les plus graves. Quelques infos pratiques : Pour les aspects pratiques, si vous venez en voiture, hésitez pas à mettre une annonce sur mobicoop pour covoiturer (Bure est dans les destinations), vérifiez aussi si des gens y ont pas publié des annonces. Si tu veux arriver en train, tu peux viser Joinville ou Bar-le Duc. Depuis Bar-le-Duc, un bus t’emmène à Ligny-en-Barrois (horaires du bus), attention, très peu de bus le dimanche ! Un numéro de téléphone sera disponible bientôt sur la page de l’évènement pour qu’on vienne vous chercher à Joinville ou Ligny. Hésite pas à faire du stop sinon 🙂 Une infotrafflic (numéro de téléphone pour indiquer les contrôles des flics) sera aussi mis en place, le numéro sera communiqué prochainement Sinon, de l’aide pour traduire les ateliers vers l’anglais sera toujours nécessaire. Hésite pas à nous envoyer un mail à rencontres-animales@immerda.ch (pour ça ou pour autre chose 🙂 ). Si vous pouvez faire des récups sur le chemin, ou ramener de la nourriture que t’aimerais partager (fruits, confitures, pates à tartiner, …) ce sera bienvenue 🙂 Par contre, on cuisinera...

Parution du n°3 de la revue Takakia
Takakia #3 Brame de combat contre le Mordor industriel 96 pages – automne/hiver 2024 prix libre (coût de fabrication 1,75 euros) abonnement de soutien : 20 euros (3 numéros par an) tirage : 1000 exemplaires Pour commander : – via le formulaire sur takakia.blackblogs.org – via le mail takakia@@@riseup.net Messages de service : – Les numéros #1 et #2 sont épuisés, des PDF peuvent être téléchargés depuis le site takakia.blackblogs.org . – Si vous voulez participer à la diffusion de cette revue, contactez-nous ! (et un grand merci à celles et ceux qui le font déjà) – Si vous avez encore un petit pot avec du prix libre pour Takakia, merci de nous faire remonter les sous. Merci de nous écrire pour connaître les coordonnées de l’envoi ! – Merci aux elfes sylvaines de Nandor, aux Piévelus, aux elfes Sinda de Doriath, aux Aigles du Nord, aux enfants de Dúnedain, aux Entures, aux Nains d’Erebor, aux Rohirrim, au peuple d’Haleth et à toutes les créatures libres. Votre résistance au Mordor industriel est une source inépuisable d’inspiration et d’encouragement. SOMMAIRE Articles et récits La Kanaky insurgée met à mal l’État… et l’industrie minière Nouveaux OGM : grise mine dans les labos de la plaine du Pô Chimie industrielle. Le règne ténébreux de l’artificiel Sur la ligne de feu : interview avec des anarchistes en Grèce sur les feux de forêt et la résistance contre la société techno-industrielle La magie et la machine. Technologie et animisme à l’ère de l’extermination écologique Direct Action. Guerre au patriarcat, guerre à la technologie mortifère : une histoire de résistance armée au Canada Rubriques Résistances Freinage d’urgence dans le Sud-Ouest Fragments de la résistance contre l’A69 Exploitation industrielle des forêts : la fronde monte Mégabassines : à bout de souffle ? En Sardaigne, le prix du capitalisme vert Sápmi : un train qui va nulle part Mauvaises herbes Drainage Aguerrissement Le vent, le froid, la pluie, la neige Recensions La mort de la Nature : les femmes, l’écologie et la révolution scientifique Sans dessous-dessus : apériodique pour chahuter l’extractivisme Vers l’écologie de guerre Petite présentation de la revue : Sur le plateau tibétain, au nord des géantes de l’Himalaya, une plante rare s’accroche aux falaises granitiques glacées, témoins robustes du Jurassique. Sur le toit de la planète, les pousses vertes de cette plante restent proches du sol, dépassant rarement l’épaisseur d’un doigt, et ses feuilles sont minuscules. Très rare, son vert vif et éclatant n’a été observé que par peu d’humains. Le nom vernaculaire en japonais, nanjamonja-goke, reflète bien la résilience hors commune dont fait preuve cette plante : la « mousse impossible ». La mousse Takakia, est le plus vieux genre taxonomique de plantes connu. Elle a probablement 390 millions d’années, plus vieille que le supercontinent Pangée qui a commencé à se séparer il y a 200 millions d’années pour former...

Retour sur l’explusion de l’occupation du Wondelmeersen à Gand (EN/FR)
Personal testimony of the eviction of the forest occupation in Ghent on the 9th of October. [FRENCH BELOW] As you probably noticed we got evicted on the 9th of October. They came at 6h in the morning. We woke up in our treehouses and saw their strong lights. Hundreds of cops circled the whole Wondelmeersen. Neighbours couldn’t get near. Streets were blocked. Police was checking everyone that wanted to pass the wider area. It was still dark for a long time. But then when the sun got up, we all of a sudden saw how fucking many cops were standing below us in the forest. Also a lot of groups of anti-terror unit COPS standing there with their big guns ready in their hands. Meanwhile they were destroying our ground structures in full rage. Also 2 drones and a helicopter were checking on everything from above us. And at the same time the eviction tank was trying to get through our big barricade. (Which took quite some time) Via walkways we started spreading out in the trees, lock-ons ready, some occupiers climbing as high as possible up in the trees. Then at least 20 climbing cops came. And with them a lot of ladders to get on the kitchen platform and to get up on the lower part of the trees. The climbing unit went really fast and unsafe. They were using our structures and climbing ropes even going on our walkways. Taking a lot of risks. Bringing people in danger by wanting to cut safety lines. Pointing a gun at someone threatening to shoot if they move. Standing on the third floor of the Miss Beam tower with waaay too many cops. Just too many examples for their unprofessional and dangerous behaviour… 1 by 1 people got removed from the trees and were getting arrested. The people that climbed high up in the trees got evicted by helicopter since the climbing cops couldn’t reach them. In total 17 people got arrested and were kept in the cell for 12 hours. The neighbourhood and whole Ghent was furious for this massive police operation. The state showed its true face once again… A spontaneous but beautiful demonstration arose right next to the Wondelmeersen. At the same time trees were getting cut. Some of them were at least 100 years old. It was a shocking day. An attack on nature. An attack on all that was alive. More then 600 species had yet been discovered in the Wondelmeersen. Now they lost their place to live, if only they didn’t got killed by the machines… 😢 More protests and days of actions followed. Some tried to block the big machines of destruction. Some climbed in the trees that were still standing. At the same time the action comité from the neighbours was legally trying to stop the machines. And after some days they had succes with that !! Since then De Lijn cannot continue cutting and working in the Wondelmeersen until there’s the court decision about the permission for their busdepot. This decision should be there in a couple months. In Belgium this happens all the time, they cut forests before there’s...

[Royaume-Uni] Cinq militants condamnés pour avoir versé un colorant rouge à Buckingham Palace
Ils avaient versé un colorant rouge dans la fontaine située devant le palais de Buckingham, cinq militants du groupe « Animal Rebellion », groupe antispéciste qui prône l’action directe non violente pour obtenir l’abolition de l’utilisation des animaux non humains dans les cirques et leur libération, ont été condamnés vendredi 18 octobre par la justice britannique à de la prison ferme pour l’un d’entre eux et à des peines de prison avec sursis pour les autres. ils ont été condamnés pour avoir causé pour plus de 7.000 livres (environ 8.500 euros) de dégâts au Mémorial de la Reine Victoria en août 2021. les militants voulaient “créer l’impression d’un bain de sang” en déversant un colorant dans l’eau et en tâchant de rouge les parois en marbre de cette imposante fontaine. Il avait fallu plus de deux jours pour nettoyer ce monument classé. Les cinq militants ont été condamnés à 18 mois de prison, quatre condamnés bénéficient d’un sursis, trois d’entre eux devront en plus s’acquitter d’une amende dont le montant n’est pas connu. En février à Rome sur la Piazza Del Popolo, des faits similaires avaient eu lieu, des activistes du même collectif « Animal Rebellion » avaient recouvert de peinture le lion de la fontaine pour dénoncer l’exploitation des animaux dans les cirques, ils avaient déployé une banderole où on pouvait lire « Les animaux dans les cirques, ça suffit”. Deux militants avaient été interpellés par les carabiniers italiens, Ils encourent jusqu’à 40.000 euros d’amende.

[France/Bure] Les bestiales #2
Les bestiales #2, rassemblement antispéciste, auront lieu du 20 au 24 février 2025 à la maison de résistance à Bure (55). Dodo et cantine vegan sur place. Le programme est en construction, n’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez proposer un atelier. Pourquoi les bestiales #2 ? Après une première édition des bestiales à l’hiver 2023 où nous étions une centaine, nous proposons de nouvelles rencontres antispécistes à la maison de résistance à Bure. Nous avons l’impression qu’au milieu des urgences écologiques, antifascistes, décoloniales, etc, il est parfois dur de prendre le temps de discuter/réfléchir/agir sur des luttes tout autant centrales et entremélées telles que l’antispécisme (et l’antinucléaire). En hiver, il fait froid, il ne se passe pas grand-chose, alors pourquoi pas se retrouver en Meuse pour se rencontrer, partager, échanger autour de l’antispécisme ? Nous voyons l’antispécisme comme une oppression systémique qui se nourrit et qui nourrit d’autres oppressions, imbriquées les unes aux autres, aussi, nos envies pour ces rencontres est d’avoir une approche anti-autoritaire, anticapitaliste et une organisation autogestionnaire. Une attention sera portée à ne pas véhiculer d’oppressions systémiques. Informations pratiques Les informations ici seront complétées au fur et à mesure sur bureburebure.info. Préinscription Pour nous aider à anticiper la logistique, c’est cool si tu te préinscrits. C’est anonyme, pas obligatoire et pas engageant mais ça nous donne des repères. Lien de préinscription : https://forms.42l.fr/apps/forms/D6YQ49k2jDy7riqa Programmation et ateliers On va essayer de vous concocter des supers ateliers mais on a aussi très envie de co-penser ces rencontres et leur contenu avec vous. On espère que vous viendrez avec vos idées de discutions/ateliers/etc pour partager ensemble ce que sont nos antispécismes et nos manières de les mettre en actes. Hésitez pas a nous dire dans le formulaire ou par mail si vous voulez animer des trucs ou co-construire un ateliers avec nous, sur des sujets qui vous parle et vous semble important. Il y aura aussi des espaces pendant les rencontres pour des ateliers non programmés si tu veux réfléchir a un trucs et voir comment tu le sens sur le moment. On cherche entres autres des ateliers qui parleraient d’antispécisme mais aussi de luttes décoloniales, d’anticapitalisme, d’antivalidisme, etc. Accessibilité Pour ces rencontres, on a envie de penser en amont l’accessibilité (au sens large). On souhaite être transparent.es sur comment est pensé/construit l’événement. Des mises à jour seront donc données ici au fur et à mesure. Pour nous contacter, l’adresse c’est toujours : rencontres-animales@immerda.ch Les points sur lesquels on a envie de réfléchir : Ateliers sur le validisme (et éventuellement les liens, ou non, avec le specisme) Au delà de cocher des cases pour arriver à un événement suffisamment « accessible » ou « inclusif »,...

[Chili] Deuxième libération conditionnelle dans l’affaire Susaron
Lundi 7 octobre, a eu lieu une audience pour Tortuga et Ru, prisonniers antispécistes de l’affaire Susaron (l’incendie, le 19 septembre 2022 de plusieurs camions et de l’entrepot frigorifique de l’entreprise de viande Susaron, à Quilicura, dans le nord de l’agglomération de Santiago- lire le communiqué ). L’audience a été décidé de placer Tortu en liberté conditionnelle avec des dures contraintes, mais Ru doit restes en prison. Après l’audience, Tortu a pu opter pour une peine alternative à l’enfermement, ayant été condamné à cinq ans de liberté conditionnelle avec des dures contraintes (quatre ans pour l’incendie et un an pour la possession de munitions) et il est sorti de prison ce lundi. Dans le cas de Ru, le rapport négatif de l’Administration pénitentiaire a été déterminant, et il a été condamné à cinq ans de peine effective (à purger en prison) pour le « délit » d’incendie. Deux ans après l’action Ita et Tortu sont donc en liberté conditionnelle avec des dures contraintes, mais deux autres restent en prison : Panda, condamné à quatre ans, et Ru, à cinq.

[Danemark/Groenland] Paul Watson toujours détenu et menacé d’extradition
La justice groenlandaise maintient toujours en détention en détention le militant écologiste Paul Watson (au minimum jusqu’au 23 octobre), dans l’attente de la décision du gouvernement danois sur la demande d’extradition du Japon pour une affaire liée à son combat pour les baleines. Arrêté le 21 juillet, Watson aura ainsi passé plus de trois mois en détention. Fondateur de Sea Shepherd et de la fondation en faveur des océans qui porte son nom, Paul Watson a été arrêté alors qu’il était en route avec son navire le John Paul DeJoria pour intercepter un nouveau navire-usine baleinier nippon. Le Japon réclame son extradition, ayant relancé une demande émise dès 2012 via une notice rouge d’Interpol. Il l’accuse d’être co-responsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier nippon deux ans plus tôt dans le cadre d’une campagne menée par Sea Shepherd.

Abus au sein du collectif 269 Libération Animale - Pour une lutte antispéciste qui n’exploite pas ses activistes
Nous, militant.e.s antispécistes, Nous voulons témoigner des comportements abusifs au sein du collectif 269 LA qui ont des conséquences fortes sur la santé mentale des activistes, sur leur capacité à être autonomes, et qui mènent à toujours plus de fichages à travers l’Europe de toujours plus d’activistes antispécistes à qui on vole le libre arbitre. Nous voulons que la banalisation de la maltraitance des activistes cesse, et que le milieu militant antispéciste apprenne à prendre soin, il en est aussi de la survie du mouvement. Aujourd’hui, nous décidons d’ouvrir la parole sur l’autoritarisme subi par les activistes du collectif 269 Libération Animale. Ce collectif français a été dirigé par un couple de 2016 à 2023, puis par une des deux leader.euse.s : définissant leur collectif comme « antispéciste, anarchiste et anticolonialiste » pratiquant des occupations d’abattoirs et des évasions de personnes non-humaines. La décision de parler publiquement a été longue et découle de la prise de conscience que les impacts néfastes de cette organisation perdurent, et que nous en subissons toujours les répercussions psychologiques. Autoritarisme et manipulation Les personnes voulant rejoindre ce collectif sont en grande majorité des militant.e.s de la « protection animale », iels viennent d’associations de sensibilisation au spécisme. Iels sont habitué.e.s aux actions légales et se sentent souvent impuissant.e.s dans ces modes d’actions face à l’immensité du spécisme et l’horreur que vivent les personnes non humaines. Souvent, ces militant.e.s ne connaissent ni la culture anti-répression ni anti-autoritaire. Beaucoup ne connaissent ni la violence policière ni quoi que ce soit autour des actions de désobéissance : nous n’avons donc pas de possibilité de comparer avec ce qui se fait dans les autres collectifs d’action directe. Ce sont des militant.e.s qui cherchent donc à être plus efficaces, à s’impliquer davantage dans la lutte antispéciste et à rejoindre un collectif radical. C’est principalement sur les réseaux sociaux que la séduction opère pour attirer ces militant.e.s avec une esthétique qui a toujours été judicieusement travaillée. Textes et discours lyriques, vidéos avec musique palpitante, illustrations avec dress code 100% en noir, sweat à capuche, cagoule, une apparence donc très « radicale, black bloc, action directe » qui n’est pas sans rappeler l’imaginaire « ALF » beaucoup fantasmé par le milieu. Alors que les blocages ne nécessitent pas d’être habillé.e en noir ni cagoulé.e étant donné que le principe est de rentrer dans un abattoir et de s’y attacher en attendant de se faire déloger par la police un.e par un.e. Tout ça a pour but de faire de la pub qui recrute : fascination, admiration, idéalisation sont les effets recherchés. La manipulation commence déjà avant même d’avoir rejoint le collectif avec cette séduction sous forme de promesse de révolte. (De plus, il y a peu de choix : en effet, peu de collectifs...

Les vieux cons (ou L’humaine imperfection de la perfection morale)
Les vieux cons (ou L’humaine imperfection de la perfection morale) Idéaliser nos idoles L’écrivain de SF John Scalzi réagit au fait que certaines personnes semblent faire de lui une idole, surtout depuis que Neil Gaiman est accusé d’agressions sexuelles. Son argument principal : tous les humains sont imparfaits et vous ne devriez prendre personne pour idole. Et surtout pas ceux qui le souhaitent. Please Don’t Idolize Me (or Anyone, Really) (whatever.scalzi.com) Ce qui est intéressant, ce que nous avons tendance à idéaliser les personnes que nous suivons en ligne et qui font des choses que nous aimons. Je ne suis pas le millionième de John Scalzi, mais, à mon échelle, j’ai constaté parfois certaines réactions effrayantes. Comme lorsqu’un lecteur qui me rencontre s’excuse auprès de moi d’utiliser un logiciel propriétaire. Mais bon sang, j’utilise aussi des logiciels propriétaires. Je lutte pour le logiciel libre, mais je ne suis (heureusement) pas Richard Stallman. Je cède comme tout le monde à la praticité ou à l’effet de réseau. C’est juste que j’essaye de conscientiser, de dénoncer la pression sociale. Mais, comme tout le monde, je suis très imparfait. Lorsque j’écris sur mon blog, c’est à propos de l’idéal que je souhaite atteindre au moment où j’écris, pas ce que je suis. Retenez également qu’un idéal n’est pas censé être atteint : il n’est qu’un guide sur le chemin et doit pouvoir être changé à tout moment. Un idéal gravé dans le marbre est morbide. Ceux qui vous font miroiter un idéal sont souvent dangereux. L’hypocrisie de la perfection publique D’une manière générale, les combats d’une personne sont très révélateurs de son obsession. Les homophobes sont souvent des homosexuels refoulés. Les scandales sexuels touchent le plus souvent ceux qui ont une image publique de rigueur. Personnellement, je parle beaucoup des dangers de l’addiction aux réseaux sociaux. Je vous laisse deviner pourquoi le sujet m’obsède à ce point… Je me reconnais également dans ce que Scalzi raconte au sujet des conventions et des conférences : tout le monde le trouve sympa et puis, en rentrant chez lui, il s’écroule et s’enferme dans sa solitude. Je fais exactement pareil. J’ai un personnage public très différent du Ploum privé. Ma femme déteste le Ploum public : « Tu es plus sympa avec tes lecteurs qu’avec ta propre famille ! ». Les zones d’ombre de chaque être humain Je déteste également cette propension à sur analyser la perfection d’un individu, surtout à travers ses supposés liens sociaux. Combien de fois n’ai-je pas entendu que « Tu as partagé ce texte de machin, mais sais-tu que machin a lui-même partagé des textes de untel et que untel est en fait très limite au niveau de l’antisémitisme ? » Réponse : non, je ne le sais pas. Et je n’enquête pas sur toutes les personnes qui publient parce que toutes, sans exception, ont leurs zones d’ombre, leurs erreurs de jeunesse, leurs œuvres qui appartiennent à une époque, mais ne sont plus du...

Comment faire plier une entreprise : la méthode SHAC
Au tournant des années 2000, le mouvement de libération animale lance une campagne massive contre le plus grand laboratoire d’expérimentation animale d’Europe. La mobilisation s’organise autour de la stratégie SHAC, encore utilisée aujourd’hui. L’objectif est de provoquer la faillite d’une entreprise qui collabore à des projets toxiques. Voici la traduction, par Simon Verdier et Anton Ortolan, de l’introduction au texte initialement paru sous le titre « The SHAC Model, A Critical Assessment » dans la revue Rolling Thunder (numéro 6, été 2008). Comment faire plier une entreprise : la méthode SHAC Rolling Thunder 22 novembre 2023 Au tournant des années 2000, le mouvement de libération animale lance une campagne massive contre le plus grand laboratoire d’expérimentation animale d’Europe. La mobilisation s’organise autour de la stratégie SHAC, encore utilisée aujourd’hui. L’objectif est de provoquer la faillite d’une entreprise qui collabore à des projets toxiques. Voici la traduction, par Simon Verdier et Anton Ortolan, de l’introduction au texte initialement paru sous le titre « The SHAC Model, A Critical Assessment » dans la revue Rolling Thunder (numéro 6, été 2008). Terrestres est une revue en ligne, gratuite et sans publicité. C’est un lieu où les luttes et les nouvelles pensées de l’écologie se rencontrent et se racontent, afin de redessiner les lignes de conflit et faciliter de nouvelles alliances. Pour nous lire et nous soutenir, rendez vous sur www.terrestres.org . La méthode SHAC est une stratégie dont l’objectif initial était de pousser une entreprise à la faillite en provoquant un dilemme chez ses partenaires commerciaux : maintenir une relation avec elle au risque de perdre d’autres contrats. Plus tard, son usage sera étendu au fait de stopper des projets d’aménagement. Il a été élaboré au cours de la seconde moitié des années 1990 et son application la plus connue est la campagne dont il tire son nom : Stop Huntingdon Animal Cruelty (SHAC) menée contre un laboratoire d’expérimentation animale : Huntingdon Life Sciences (HLS). Cette campagne d’ampleur internationale impliqua, tout au long de son existence, plusieurs milliers de personnes dans des dizaines de pays qui ont réussi à faire renoncer 286 entreprises à leurs contrats avec ce laboratoire. Parmi elles, des institutions et des banques de premier plan comme HSBC ou Bank of America. « Avec des entreprises abandonnant HLS chaque semaine, nous avions le sentiment d’être en train de gagner. » Ce sentiment, c’est celui de toute une époque pour un mouvement écologiste britannique alors en pleine effervescence. Preuve du niveau de panique qui saisit alors le monde financier, au moment où la campagne était à son zénith, le Financial Times écrit en avril 2003 : « Un petit groupe de personnes a réussi là où Karl Marx, les Brigades rouges et la bande de Baader-Meinhof ont échoué. » Certes, vingt ans plus tard, le commentaire journalistique a mal vieilli, d’autant que le (...)

[Brochure] Switch-Off, interventions radicales contre la destruction de la planète.
Switch-Off, interventions radicales contre la destruction de la planète. Documentation, analyses et discussion, (traduit de l’allemand), septembre 2024, 80 pages A4 La brochure que vous tenez entre les mains est la traduction de celle disponible sur le site « Switch Off the System of Destruction » : Eteindre le système de dévastation (de la planète). A l’exception d’un texte d’analyse dont l’économicisme dépassait nos compétences, on trouvera donc ici l’intégralité de ce volumineux recueil paru en allemand début avril 2024. Il contient, outre un mot d’introduction et l’appel initial de l’initiative Switch-Off ! lancée un an plus tôt par des « anarchistes, autonomes et révolutionnaires sociales/aux des pays germanophones », plusieurs nouveaux textes de réflexion ainsi qu’un long entretien avec différents individus participant au projet, le tout ponctué de communiqués d’attaques (certains traduits pour l’occasion) ou de traces de celles qui n’ont laissé aucun mot. Aussi bien contre l’industrie fossile, celles du béton, de l’automobile, de la guerre et de l’aérospatial, que contre les éoliennes du capitalisme vert, des pylônes électriques et des antennes-relais ; autant contre l’infrastructure du rail et les chantiers d’autoroutes qu’en défense des forêts occupées, ou contre le patriarcat et le néocolonialisme du Tren Maya au Mexique. « Ce dont nous avons besoin dans la lutte contre la dévastation de la nature et la misère sociale qui en découle, c’est la quête commune d’une véritable rupture révolutionnaire et de la liberté pour toutes et tous. La poursuite d’une initiative qui rejette tous les compromis et les corrections cosmétiques de l’État et qui entraîne une transformation de nos relations sociales… » (mai 2023) switchoff.noblogs.org Sommaire Quelques mots d’introduction (3) Switch off ! – the system of destruction – Un appel (4-8) Les villages vivent… les forêts aussi (9-13) Lutte déterminée contre la destruction industrielle de la planète (14-16) Agitations bavaroises 1 (15-17) Saboter les sources d’énergie fossile (20-28) Space Tech Expo (28-29) Le véhicule vert pour l’offensive de l’IA (30-35) Antennes-relais brûlantes (35-37) Agitations bavaroises 2 (36-37) Méga-projet « transition énergétique » – Localiser les points faibles (38-40) Infrastructure de la Deutsche Bahn & Tren Maya (42-48) La farce « verte » partout et nulle part ailleurs… (50-53) Agitations bavaroises 3 (50-51) Usines à béton et à gravier (63-67) Une conversation… (68-77) Contributions à Switch-off venues d’ailleurs (78-79) Switch-Off, interventions radicales contre la destruction de la planète. Documentation, analyses et discussion, (traduit de l’allemand), septembre 2024, 80 pages A4

Parution du n°2 de la revue Takakia
Bonjour, Le deuxième numéro de la revue Takakia vient de sortir. N’hésitez pas à nous contacter pour recevoir des exemplaires (précisez une adresse postale). Sur notre site , il y a un formulaire de contact sécurisé (PGP). Bonne lecture, L’équipe de Takakia TAKAKIA. Rugissements contre la société techno-industrielle #2 (printemps 2024) – 90 pages prix libre (coût de fabrication 1,75 euros) abonnement de soutien : 20 euros (3 numéros par an) tirage : 1000 exemplaires Pour commander : via le formulaire sur takakia.blackblogs.org via le mail takakia@@@riseup.net SOMMAIRE DU N°2 : Articles et récits Solidarité avec l’insurrection kanak Résister à la technosphère Guerre aux plantes Libérer la nature… ou défendre des terres agricoles ? Au carrefour de la logistique. La géographie du transport industriel Les sons de la disparition Bòsc. Récit d’un carnage Au plus profonde de la nuit, la lune est la plus claire. Plongeon dans l’effervescence écologiste et le sabotage anti-industriel dans les contrées allemandes Contact ! Il y aussi quelque chose de triste dans notre fascination pour la rébellion des orques. Quitter les sentiers battus Des tirs dans la nuit. Quand un franc-tireur prend le système techno-industriel dans sa ligne de mire Rubriques Résistances hexagonales Bloquer ce qui empoisonne Journées d’action contre le béton No passarail Devant la porte des ecocidaires Perturbation d’un débat sur la future mine de lithium Mobilisation contre les géants de l’électronique à Grenoble Contre la relance nucléaire, riposte anti-autoritaire Perturbation d’une réunion publique pro-nucléaire à Bure Bribes et fragments de la résistance contre l’A69 Mauvaises herbes Cueillette printanière : Broccoli sauvage et Egopode Aguérissement 10 minutes Conte Ainsi nous leur faisons la guerre. Épisode 2 : Back to Basics Recensions Nous n’avons qu’une seule terre & Retour aux sources du Pléistocène La part sauvage du monde La rueé minière au XXIe siècle Annexes La Gazette. Dépêches de la résistance férale Petites annonces Collapso Quiz Messages de service Le numéro #1 est épuisé, un PDF peut être téléchargé ici . Si vous avez pris un abonnement, merci de nous le signaler avec un petit mot (avec l’adresse postale). Si vous voulez participer à la diffusion de cette revue, contactez-nous ! (et un grand merci à celles et ceux qui le font déjà) Si vous avez encore un petit pot avec du prix libre pour Takakia, merci de nous faire remonter les sous. ATTENTION, nous avons une nouvelle adresse. Merci de nous écrire pour connaître ces coordonnées !

Le bien être animal : Cheval de Troie du discours de haine de l’éxtrème droite !
S’il y a bien un sujet sur lequel on se sent tous et toutes concerné.e.s, c’est bien celui du bien-être animal. L’intérêt des belges sur cette thématique a bien évidemment été capté par les parties d’extrême droite qui y ont vu une nouvelle occasion pour disperser au sein de la société leur discours nauséabonds à l’égard des étrangers et des communautés ayant recours à l’abattage rituel ( nos concitoyen.ne.s de confession musulmane et de confession juive). Le récent spot publicitaire du Vlaams Belang sur l’abattage rituel est le parfait exemple de cette instrumentalisation de la cause animal et le mépris ou la haine que ce parti ressent à l’égard des étrangers – dans le cas présent, celles et ceux de confession juive et musulmane – en jetant à la vindicte populaire leurs pratiques que le parti d’extrême droite qualifie de « barbares ». Le Mouvement, contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie [MRAX] dénonce cette sortie du Vlaams Belang (VB) et sa stratégie raciste – qui, par ailleurs, a été utilisée par d’autres partis de droite et d’extrême droite – à la veille des élections. La campagne publicitaire du VB remplie tous les codes du message/discours haineux en faisant un lien entre l’abattage rituel et la « barbarie ». Elle stigmatise ainsi les communautés juive et musulmane qui ont recours à cette pratique. Ladite sauvagerie de ces communautés est étayée par, en arrière-plan, un couteau sanglant. Cette rhétorique haineuse est inacceptable et en totale contradiction avec les valeurs de pluralisme et de respect mutuel qui doivent caractériser notre société et sont contraires aux principes fondamentaux de notre société démocratique, qui prône le respect de toutes les croyances religieuses et la lutte contre toute forme de discrimination. Il est essentiel de rappeler que la liberté d’expression ne justifie en aucun cas la diffusion de discours haineux ou discriminatoires, qui sont pénalement condamnables selon la loi. En Belgique, comme dans de nombreux pays démocratiques en Europe, les appels à la haine et à la discrimination sont illégaux et doivent être combattus avec fermeté. Nous appelons donc publiquement le Vlaams Belang à retirer immédiatement cette publicité et à cesser d’utiliser des discours de haine pour promouvoir ses idées politiques. Nous exhortons également les plateformes telles que Facebook, sur lesquelles cette publicité a été diffusée, à retirer immédiatement ce contenu offensant et préjudiciable. En tant que citoyen.nes responsables, nous devons nous élever contre toute forme de discours incitant à la haine et à la division, et œuvrer ensemble pour promouvoir le dialogue et la compréhension mutuelle au sein de notre société. Il est donc de notre responsabilité collective de promouvoir le respect mutuel et la compréhension entre les différentes communautés en Belgique. Les appels à la haine et à la division ne font que renforcer les tensions et menacent la cohésion sociale de notre pays. De...
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