Justice pour Mathis

Cette page regroupe des articles à propos du mouvement social faisant suite à l’agression de Mathis et aux révélations des vécus face aux racisme scolaire.
Ce n’est pas la page officielle d’un collectif de soutien.
Cagnotte Leetchi « Agir pour Mathis »
Revendications :
1. Nous continuons à exiger la fin de toutes poursuites pénales contre Mathis par un classement sans suite par le procureur du roi de Charleroi, Vincent Fiasse.
2. Les mesures de contention réalisées contre Mathis que ce soit par l’école ou par la police sont de part en part brutales, hors cadre, disproportionnées et illégales. Nous demandons que Wallonie Bruxelles Enseignement assume ses responsabilités en tant que PO de l’école et condamne avec la plus grande fermeté la direction de l’école qui est co-responsable de ces violences.
3. Nous demandons la pénalisation des techniques d’immobilisation policière du plaquage ventral et de la clé d’étranglement, au risque létal très important et à plus forte raison contre des mineurs. Nous attendons sur ce point une déclaration ferme du Délégué Général aux Droits de l’enfant ainsi que sur la co-responsabilité de l’école de Nalinnes.
4. Nous demandons que Julien Nicaise (administrateur général de WBE) revienne sur ses propos et prenne acte de la version de Mathis et de sa maman ainsi que de la plainte déposée au commissariat central de Charleroi. Nous demandons qu’une enquête indépendante soit réalisée au niveau du respect de la circulaire n° 5643 du 4 mars 2016 relative aux « Mesures de contention et d’isolement dans l’enseignement » et que des mesures soient prises pour que ce type d’abus ne puissent plus se reproduire dans l’impunité.
5. Nous demandons au vu des actes de partialité commis jusqu’ici pour protéger la direction de l’école que Caroline Désir reprenne en main le dossier dans un souci de respect du principe du contradictoire et de la circulaire sur les mesures de contention. Nous attendons également de la part de la ministre, une prise de position forte relative à l’usage discriminatoire et inhumain de telles mesures à visée d’humiliation dans l’enseignement spécialisé.
6. Nous demandons que le dossier disciplinaire contre Mathis qui risque de le poursuivre dans sa scolarité soit revu à l’aune du principe du contradictoire et de la responsabilité de l’école. Nous demandons la fermeture du dossier ouvert au SAJ pour les faits relatifs au 5 septembre qui ne sont pas allégués. Mathis n’a pas à porter la trace dans son dossier disciplinaire des fautes commises par l’école d’enseignement spécialisé de Nalinnes et de la mauvaise conscience de WBE.

Les policier·es impliqué·es dans le plaquage ventral de Mathis ne seront pas poursuivi·es
La zone de police annonce des poursuites potentielles contre la maman. Le 5 septembre, à l’école spécialisée de Nalinnes, Mathis, 9 ans, subit des insultes racistes dans la cours de récré. Bien que la scène se déroule devant des membres du corps enseignant et des éducateur·trices, l’enfant qui a insulté Mathis n’est pas réprimandé, ce qui provoque la colère de Mathis, lui qui avait déjà subi des insultes racistes sans suite la semaine précédente, hors du cadre scolaire. Rapidement, la situation se tend et l’école spécialisée de Nalinnes en vient à appeler la police pour Mathis. Selon Mathis, un policier l’a plaqué contre le mur et lui a mis les mains dans le dos. Peu avant que sa maman n’arrive à l’école et qu’elle en informe la police, le policier qui le maintenait contre le mur a plaqué Mathis au sol avec son genou, la même position qui a tué Lamine Bangoura en Belgique, George Floyd, Adama Traore, … sur un enfant de 9 ans. Tout en disant à Mathis qu’il le faisait pour que sa mère « ne fasse pas la maligne » et que sinon il la « mettra au sol aussi » [1]. Mathis raconte le rire du corps enseignant pendant que les policier·ères le violentait. La mère de Mathis, alors qu’elle filmait la scène, a interpelé les agent·es ainsi que les membres du corps enseignant présent·es « mon fils n’est pas un gangster, pourquoi vous le traitez comme un gangster » les policier·ères et les éducateur·trices ont répondu en riant « Oui, c’est bien un gangster votre fils ». En plus de montrer que parce que Mathis est noir, il n’est pas considéré comme enfant à part entière et est disposé à recevoir le même traitement qu’un adulte, les policier·ères le criminalise en l’associant à un gangster. De son côté, la police justifie une opération mesurée face à l’énervement de l’enfant de 9 ans. Lunaire. Jamais une telle chose n’aurait été justifiée avec un enfant blanc, jamais une telle chose ne serait arrivée sur un enfant blanc. Un PV a même été dressé à l’encontre de l’enfant. Le parquet de Charleroi commente : « C’est un comportement assez problématique et cela risque probablement d’être renvoyé devant les services d’aide à la jeunesse pour éventuellement prendre en charge l’enfant et son comportement ». La zone de police a annoncé que des poursuites contre la maman n’était pas exclues et le parquet de Charleroi que les policier·ères impliqué·es ne seraient pas poursuivi·es. Criminalisation des victimes, blanchissement des forces de l’ordre. Dans la presse, comme d’usage lors de violences policières racistes, les médias reprennent la version de l’institution scolaire ainsi que celle de la police, peu ou pas celle de Mathis et de sa maman. La directrice de l’école, interrogée, ne mentionne pas que l’altercation a commencé à la suite d’une insulte raciste. Elle ne mentionne pas non plus le plaquage ventral, et ose dire que le contact avec la police a été « bienveillant », que les policier·ères ont « proposé de l’eau à Mathis » et que l’intervention « (...)

Mathis , 9 ans, plaqué par la police comme George Floyd dans son école
Le 5 septembre, Mathis, 9 ans, subit des insultes racistes dans la cours de récré de l’école spécialisée de Nalinnes. Malgré que la scène se passe devant des membres du corps enseignant et des éducateurs, l’enfant qui avait insulté Mathis ne sera pas réprimandé, ce qui mettra Mathis en colère, lui qui avait déjà subit des insultes racistes sans suite la semaine précédente, hors du cadre scolaire. Selon la direction, l’école aurait tenté de « maîtriser » la « crise » de Mathis (pour utiliser ses mots) mais, « n’y arrivant pas », elle aurait appelé la police. Pourtant, il s’agit d’une école spécialisée, donc normalement apte à gérer ce genre de situation. Une fois sur place, la police a brutalisé Mathis alors qu’il était déjà calme selon son témoignage. Un policier l’a plaqué contre le mur et mis les mains dans le dos. Peu avant que sa maman arrive et qu’elle en informe la police, le policier l’a plaqué au sol avec son genou, la même position qui a tué Lamine Bangoura en Belgique, George Floyd, Adama Traore, … sur un enfant de 9 ans. Tout en disant à Mathis qu’il le faisait pour que sa mère « ne fasse pas la maligne » et que sinon il la « mettra au sol aussi » [1]. Dans la presse, les médias reprennent la version de la direction ainsi que celle de la police. La directrice de l’école, interrogée, ne mentionne pas que l’altercation a commencé à la suite d’une insulte raciste. Elle ne mentionne pas non plus le plaquage ventrale, et ose dire que le contact avec la police a été « bienveillant » [2]. Pourtant, Mathis raconte le rire des enseignants et des éducateurs présents pendant que les policiers le violentait. La mère de Mathis alors qu’elle filmait la scène a interpelé les agents de police ainsi que les membres du corps enseignants présents « mon fils n’est pas un gangster, pourquoi vous le traitez comme un gangster » les policiers et les éducateurs ont répondu en riant « Oui, c’est bien un gangster votre fils ». De son côté, la police justifie une opération mesurée face à l’énervement de l’enfant de 9 ans. Lunaire. Jamais une telle chose n’aurait été justifiée avec un enfant blanc, jamais une telle chose ne serait arrivé sur un enfant blanc. Un PV a même été dressé à l’encontre de l’enfant. Le parquet de Charleroi commente : « C’est un comportement assez problématique et cela risque probablement d’être renvoyé devant les services d’aide à la jeunesse pour éventuellement prendre en charge l’enfant et son comportement » [3]. Pour résumer l’affaire, un enfant noir de 9 ans subit plusieurs insultes racistes dans la cours de récré devant des membres du corps enseignant. Il refuse de se faire insulter et s’énerve, le corps enseignant ne réprimande pas l’enfant qui l’a insulté et se concentre uniquement à réprimander la colère de Mathis. La direction va jusqu’à appeler la police qui le maîtrisera violemment. Par la suite, l’école arrive à commenter que c’était proportionnel et bienveillant ; la police parle de l’enfant de 9 ans...