Bruxelles Dévie

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LA DROGUE COMME ARME DE VIOL : DES CAS À COURTRAI, INCOURT, LIMBOURG
Pendant dix ans, dans le Limbourg, une femme a été droguée à son insu par son propre mari. Aujourd’hui placé en détention préventive depuis janvier 2025, il aurait utilisé des somnifères et sédatifs pour la plonger dans un état d’inconscience et la violer à répétition. L’enquête a révélé qu’il se procurait ces substances via des ordonnances, parfois avec l’aide de complices. Des images des agressions ont été retrouvées sur un support informatique. Ce cas de viol sous soumission chimique vient s’ajouter à une liste tristement longue, révélant un système patriarcal, où des hommes s’approprient et violentent le corps des femmes, où d’autres les protègent par leur silence et leur inaction. La victime, qui se réveillait régulièrement avec des troubles de mémoire, des sensations de malaise et des douleurs, a commencé à soupçonner que quelque chose n’allait pas. Un examen toxicologique a mis en évidence des concentrations anormalement élevées de sédatifs dans son sang. Elle a alors découvert chez elle des objets sexuels qu’elle n’avait jamais vus. En février 2025, une autre affaire était médiatisée à Courtrai, en Flandre occidentale. Trois patrons de cafés sont soupçonnés de viol, d’atteinte à l’intégrité sexuelle et d’administration intentionnelle de substances nocives ayant entraîné une incapacité, sur des dizaines de femmes entre 2021 et 2024. Derrière leur comptoir, des “bouteilles spéciales” auraient contenu de la kétamine. Selon le parquet, au moins 41 femmes ont été identifiées comme victimes après avoir été droguées à leur insu, vraisemblablement à la kétamine, mélangée à leur boisson dans les établissements concernés. L’enquête est toujours en cours et pourrait révéler d’autres victimes. En mai 2025, le tribunal correctionnel de Nivelles a condamné un homme d’Incourt pour avoir, pendant plus de dix ans, placé des médicaments dans la nourriture de son épouse dans le but de l’agresser sexuellement sans qu’elle ne s’en souvienne. Dès 2011, la victime se plaignait d’épisodes de grande fatigue et d’amnésie. Malgré de nombreux examens médicaux, aucune cause n’avait été identifiée. Leurs enfants évoquaient des « épisodes zombies », décrivant leur mère comme absente, comme si elle était ailleurs certains soirs. Ces affaires mettent en lumière une forme de violence sexuelle, souvent invisible et méconnue : la soumission chimique. La soumission chimique désigne l’administration, à l’insu ou sous la contrainte d’une personne, de substances psychoactives, somnifères, anxiolytiques, sédatifs, ou autres, dans un but criminel, le plus souvent pour commettre un viol ou une agression sexuelle. Ce procédé ne laisse souvent que très peu de traces et rend les victimes confuses, parfois incapables de se souvenir de ce qu’elles ont subi. Contrairement aux idées reçues, la soumission chimique ne se limite pas à l’usage du GHB, souvent surnommé à tort « drogue du violeur ». En réalité, ce sont majoritairement des médicaments courants, (...)

La police renverse et tue un enfant de 9 ans à Anvers
TW : mort, violences policières Ce mercredi 18 juin, des policiers ont renversé et tué un enfant de 9 ans. Les policiers roulaient à toute vitesse près d’une école, en route vers une mission dite « prioritaire »*. L’enfant traversait la route avec son vélo, sur la Provinciestraat à Anvers. Les secours ont tenté de réanimer l’enfant, mais il est mort de ses blessures sur place. Les circonstances exactes de la mort de l’enfant ne sont pas encore établies, un enquête a été ouverte. Ce drame vient douloureusement s’ajouter à une liste déjà trop longue : quelques semaines plus tôt, c’est un garçon de 11 ans, Fabian, qui est mort fauché par les forces de l’ordre à Ganshoren. Deux enfants, deux morts en quelques semaines. Cet accident à Anvers arrive quelques semaines après la mort de Christophe Amine Chollet rue Blaes à Bruxelles. Si ici, la voiture de police ne poursuivait pas l’enfant qui a été tué, ce qui s’est passé vient toutefois interroger sur les risques démesurés pris par des policiers lors de leurs missions. En près d’un mois, la police a tué à trois reprises en Belgique. L’enquête viendra éclairer ce qui s’est passé, mais cet énième décès provoqué par des policiers roulant à toute allure peut difficilement être considéré comme un accident de la route comme un autre. En effet, ce n’est pas la première fois qu’un véhicule de la police fonce à vive allure dans des quartiers densément peuplés, avec de grands risques pour celles et ceux qui s’y trouvent. Nous adressons notre soutien et nos condoléances à la famille et les proches de la victime. Légende : *Une telle mission prioritaire implique gyrophares et sirènes allumés, pour des urgences. Sources : https://www.lalibre.be/belgique/societe/2025/06/18/une-jeune-fille-de-8-ans-decede-apres-avoir-ete-ecrasee-par-une-voiture-de-police-a-anvers-NIRWGHXUYNFGVPWBNYUTFZTTLY/ https://www.hln.be/antwerpen/jongetje-9-overleden-na-aanrijding-door-politiewagen-in-antwerpen-ze-waren-onderweg-naar-een-opdracht aad8cb03/ https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2025/06/18/politie-aanrijding-kind/