Droits sociaux / Services publics

Extrême-droite / Antifascisme

En uniforme contre la justice : quand la police manifeste pour l’un des siens

En uniforme contre la justice : quand la police manifeste pour l’un des siens Ce vendredi 13 juin, au pied du Palais de justice de Bruxelles, un spectacle surréaliste s’est déroulé sous les yeux de manifestant·es venu·es réclamer justice pour Sourour Abouda, morte dans un contexte policier. Face à elles et eux, environ 200 policiers, en uniforme pour la plupart, sont venus soutenir l’un des leurs, inculpé pour la mort de Fabian, 11 ans. Une scène qui dit beaucoup de l’impunité policière en Belgique et du deux poids, deux mesures dans la gestion des mobilisations. Un enfant tué, un agent soutenu en uniforme Fabian, 11 ans, est mort le 4 juin à Ganshoren, renversé par un véhicule de police lancé dans une course-poursuite. Le policier au volant, âgé de 26 ans, a été inculpé pour entrave méchante à la circulation ayant entraîné la mort et placé en détention provisoire à domicile avec bracelet électronique. Cette décision a été prise car l’individu aurait menti lors de l’écriture de son PV, affirmant avoir les gyrophares et sirènes allumés, éléments démentis par l’analyse du véhicule de police. Il roulait également, toujours d’après les premiers éléments de l’enquête, à une vitesse supérieure à 40km/h dans un parc. Et pourtant cette décision a déclenché l’ire des syndicats policiers, qui dénoncent un « acharnement » judiciaire et médiatique. Le ton est donné dans l’appel à mobilisation rédigé par les collègues de l’agent, issus du service Trafic de la zone Bruxelles-Ouest : « Cela aurait pu être n’importe lequel d’entre nous. (…) Allons montrer que nous ne formons qu’un, le corps de police belge. » C’est donc à 13h, qu’environ 200 agents se sont rassemblés place Poelaert, en plein centre de Bruxelles, en uniforme, en contradiction flagrante avec la circulaire ministérielle GPI 65 de 2009 qui interdit le port de l’équipement fonctionnel lors de toute manifestation. Venir en uniforme, en tant que force publique, pour protester contre une décision judiciaire, celle d’un juge d’instruction, est un acte politique lourd de sens. Une manière de dire que la police, au-delà des procédures, reste juge de ses propres actes. « C’est un réel danger pour la démocratie que des policiers contredisent ouvertement une décision de justice, en tenue », s’indigne une manifestante. Une contre-manifestation… réprimée En face de cette manifestation en soutien au policier inculpé, quelques dizaines de citoyen·nes, venu·es dénoncer cette posture d’impunité, sont encerclé·es, nassé·es par la police. Une nasse, pourtant illégale, pratiquée ici à l’encontre de militant·es pacifiques, dont la majorité étaient présents pour soutenir la famille de Sourour. « C’est une démonstration en direct de ce que nous dénonçons : l’usage arbitraire de la force, le mépris des libertés fondamentales, la répression de toute opposition », témoigne une personne présente sur place. Une tentative de brouillage de la mobilisation pour Sourour Mais ce n’est pas...

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Extrême-droite / Antifascisme

Los Angeles contre l’ICE : Un reportage à chaud sur les affrontement du 6 juin

Le 3 juin, une foule chassait des agents fédéraux qui procédaient à une descente dans une taqueria de Minneapolis. Le 4 juin, des affrontements éclataient contre des agents de l’ICE [Immigration and Customs Enforcement] lors de raids à Chicago et à Grand Rapids. Et c’est à Los Angeles deux jours plus tard, que la ville s’est embrasée en réaction à une énième rafle de sans-papiers. Les affrontements, d’abord sporadiques, se sont ensuite étendus au reste de la mégalopole californienne. Ils sont encore en cours . Dans le récit qui suit, des participants racontent comment les habitants se sont organisés pour empêcher autant qu’ils le peuvent la police fédérale de kidnapper des gens de leur communauté. Tom Homan, le « tsar des frontières » de Donald Trump, vient d’annoncer qu’il allait riposter en envoyant la Garde nationale à Los Angeles. Si la situation se propage dans le pays, nous pourrions assister à un mouvement qui s’annonce comme la suite directe du soulèvement suivant la mort de George Floyd en 2020 . En arrêtant David Huerta , président de la section californienne du syndicat des employés de service (SEIU) en marge d’une descente contre les habitants de Los Angeles, l’ICE et les diverses agences fédérales venues en renfort ont fortement attisé les tensions dans la ville au moment même où la révolte s’amorce. Bien que l’administration Trump ait commencé par s’attaquer aux immigrés - avec ou sans papiers – il ne s’agit que d’une première étape vers l’établissement d’une autocratie. Le pouvoir fédéral s’en prend d’abord aux immigrés, les considérant comme la cible la plus vulnérable , mais leur objectif global est d’habituer la population à la passivité face à la violence brutale de l’État, en brisant les liens fondamentaux de solidarité reliant les communautés humaines. Aussi, il doit être clair pour tout le monde, même pour les centristes les plus modérés, que l’issue du conflit qui s’intensifie actuellement déterminera les perspectives de toutes les autres cibles que Trump a alignées dans son programme, de l’université d’Harvard au pouvoir d’achat des américains. Premier Acte, midi Sur les réseaux sociaux, la nouvelle s’est rapidement répandue : l’ICE mène des descentes dans plusieurs endroits du centre-ville de Los Angeles, de Highland Park et de MacArthur Park. Les agents avaient commencé à perquisitionner un bâtiment dans le marché aux fleurs1 lorsqu’une foule les a spontanément piégés à l’intérieur. Toutes les entrées et sorties du bâtiment ont été bloquées par la foule, de manière à ce que les agents ne puissent plus en ressortir. Alors qu’ils avaient déjà interpelé de nombreuses personnes, les agents fédéraux ne s’attendaient pas à ce qu’une horde de 50 à 100 « angelinos » les prenne au piège. Les agents s’imaginaient pouvoir rafler des personnes au hasard en plein milieu de Los Angeles sans que les gens du quartier ne réagissent. De toute évidence, ils se sont trompés. Parmi les six lieux qu’ils ont visé ce (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Fabian, 11 ans, fauché par la police : pour une émotion collective qui lutte contre l’oubli des autres morts

Fabian, 11 ans, fauché par la police : pour une émotion collective qui lutte contre l’oubli des autres morts Samedi 02 juin 2025, à Bruxelles. Un enfant de 11 ans, Fabian, meurt percuté par une voiture de police alors qu’il se trouve sur sa trottinette. Les circonstances exactes restent floues, mais l’événement a bouleversé une partie importante de la population. Une émotion forte s’est exprimée dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans les familles, dans la rue. Et cette émotion est légitime. Elle est nécessaire. Un enfant meurt, et rien ne devrait jamais banaliser cela. 1. Un meurtre d’Etat à analyse à l’aulne raciale. Pourtant, à Bruxelles Panthères, à et dans tous les milieux antiracistes de terrain, nous savons qu’il ne s’agit ni d’un fait divers isolé, ni d’un simple accident de la route. C’est un meurtre d’État. Un assassinat policier inscrit dans un système de domination raciale. Dire cela n’est pas une provocation. C’est un impératif analytique. Il est impossible de comprendre la mort de Fabian sans adopter une lecture antiraciste, c’est-à-dire une lecture qui relie cette tragédie à un système plus large, celui de la suprématie blanche, et à ses manifestations concrètes dans les dispositifs policiers, judiciaires et médiatiques. C’est pourquoi l’ensemble des questions doivent être posées, y compris celle des (in)sensibilités différenciées selon la race. Car au-delà de la tristesse, du choc, de la sidération, une question politique profonde se pose. Pourquoi certaines morts suscitent-elles l’émotion collective et d’autres non ? Pourquoi la mort de Fabian devient-elle un fait de société, alors que celle d’Adil, d’Ibrahima, de Mehdi, de Lamine, …— pour ne citer qu’eux — n’a pas provoqué une indignation aussi large, aussi partagée, aussi transversale ? Soyons clairs : il ne s’agit pas d’opposer les douleurs. Il ne s’agit pas de dire que la mort de Fabian « mérite moins » de compassion. Au contraire : chaque vie compte, chaque deuil mérite d’être entendu, chaque injustice doit être dénoncée. Ce que nous proposons ici, c’est un déplacement du regard. Un appel à élargir notre boussole morale. Une invitation à interroger nos sensibilités collectives : à qui s’adresse-t-on quand on parle de victime ? À partir de quand une mort devient-elle « intolérable » ? Mais nous proposons aussi de penser Fabian comme une victime du racisme d’Etat. Les deux doivent être pensées « en même temps ». 2. La mort de Fabian, 11 ans : un meurtre d’État, un meurtre raciste — lecture antiraciste d’une tragédie structurelle 2.1. Une police structurée par la race Commençons par-là : la police belge est une structure d’État raciste, et elle ne peut être comprise autrement. Rappelons-le, le racisme n’est pas une attitude individuelle, mais, d’après la géographe abolitionniste Ruth Gilmore, la production et l’exploitation de différences groupales justifiant l’exposition différenciée à la mort. Or, que fait la police en...

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Santé / Soins

UNE MUTUELLE PAR ET POUR LES PERSONNES SANS-PAPIERS

En Belgique, être une personne sans-papiers c’est vivre sans titre de séjour légal, sans accès garanti aux droits sociaux de base, dont les soins de santé. Depuis 1996, la procédure d’Aide Médicale Urgente (AMU) permet en théorie de répondre à ces besoins. Mais dans les faits, les obstacles sont nombreux : démarches lourdes, discriminations, disparités entre communes. Face à ce constat, un projet est en train d’émerger à Bruxelles : créer une mutuelle autogérée par et pour les personnes sans-papiers. L’idée a germé dans un petit groupe mixte, composé de personnes avec et sans papiers. Inspiré d’une initiative similaire, déjà active à Liège, ce projet entend répondre aux lacunes de l’AMU, tout en affirmant une vision politique de la santé comme droit fondamental. Plusieurs assemblées publiques ont permis de commencer à identifier les besoins, les freins et les potentiels. D’autres auront lieu prochainement pour s’accorder sur le modèle et procéder à sa structuration en ASBL. « On ne veut pas d’un système vertical où certains décident pour les autres. L’objectif est que les personnes concernées soient les premières actrices de la mutuelle », explique un·e des initiateur·rices. Un projet politique et collectif À travers des assemblées exploratoires et deux soirées de soutien, une dynamique se met en place. Une ASBL servira de caisse commune et d’instance formelle de décision. L’enjeu est clair : sortir de la logique d’urgence et créer une mutuelle durable, gérée par ses membres bénéficiaires, ouverte à toutes les personnes sans-papiers de Bruxelles, voire également à d’autres personnes en situation de difficulté d’accès aux soins. Pour présenter la démarche, les membres du collectif font le tour des lieux d’occupation à Bruxelles. Cet ancrage local facilite la création de liens de confiance, souvent essentiels dans les contextes de grande précarité. Ce sont aussi des lieux où la mutualisation des moyens fait sens. Le projet prévoit la mise en place de guichets pour récupérer l’argent, dans les squats, les occupations et au-delà, pour toucher aussi les personnes isolées. Des permanences administratives seraient également organisées pour accompagner les démarches liées à l’AMU, et à la création d’un compte bancaire, mais aussi, à terme, pour soutenir les demandes de régularisation, mettre en place des permanences juridiques, faire du suivi. Soigner, militer, créer du lien La mutuelle ne vise pas à remplacer l’AMU, mais à la compléter. En ciblant particulièrement les soins non couverts (santé mentale, gynécologie, paramédicale, hygiène, bien-être etc.), elle veut pallier les manques des aides officielles. Le principe : les membres versent une cotisation, les prestations de soins et autres dépenses sont ensuite remboursées sur présentation d’attestations et de prescriptions, voire directement facturées à la mutuelle par les services de santé « partenaires ». Pour fonctionner, le projet aura besoin d’un répertoire de (...)

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Médias

Violences policières – Un syndicat de police manifeste en soutien au policier qui a écrasé Fabian

Le mercredi 11 juin, le parquet de Bruxelles a annoncé en conférence de presse la mise en détention provisoire du policier qui a tué Fabian lundi 2 juin. L’agent de police qui conduisait le véhicule est poursuivi pour « entrave méchante à la circulation ayant entrainé la mort », un chef d’accusation passible de 20 à 30 ans de prison. À la suite de cette annonce, le NSVP* (syndicat de police belge) appel à manifester pour dénoncer cette décision, ce vendredi 13 juin à 9h à la place Poelaert. Au même moment, à 8h30 à la place Poelaert, un rassemblement est organisé pour réclamer justice pour Sourour, tuée par la police en janvier 2023. Le NSVP a demandé à ce que le rassemblement soit annulé. Une demande que les organisateur.rices ont évidemment refusée. Cette situation semble à la fois absurde et indécente, la famille et les proches de Sourour Abouda pourraient être privés de rassemblement alors qu’au même moment la Chambre du Conseil se prononcera sur l’inculpation de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles au sujet de son décès. On ne peut pas penser que le lieu et la date de ce rassemblement n’aient pas été choisis sciemment par le syndicat de police. Ceci est un affront ultime dans la quête de justice et vérité que la famille et les proches mènent depuis plus de 2 ans. En décidant d’organiser ce rassemblement à ce moment précis il est à la fois question de faire taire les contestations populaires au sujet du décès de Fabian et de Sourour Abouda, tous deux victimes de meurtres policiers. « Le mécontentement parmi les policiers du pays s’est accru depuis un certain temps et cette arrestation est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ! ». (communiqué du NSVP) Dans le communiqué publié sur le site du NSVP, le syndicat dit être « consterné » par la mise en détention du policier impliqué dans l’affaire du meurtre d’un enfant de 11 ans. Le NSVP affirme également qu’aucun motif de mise en incarcération n’est valable quant à cette affaire. À noter que l’agent en question a été placé sous bracelet électronique, il n’est donc pas formellement incarcéré. Pourtant, les dernières informations révélées par le Parquet dans le cadre de l’affaire du meurtre de Fabian au parc Elisabeth ont démontré que le conducteur de la voiture de police aurait volontairement entravé la circulation de la trottinette de l’enfant et que son action a entrainé sa mort, bien que les faits exacts doivent encore être établis par l’enquête, a précisé le Parquet. Plusieurs témoignages et un PV ayant fuité ne font également état d’aucune trace de freinage du véhicule. Par ailleurs, le Parquet explique qu’un faux PV a été dressé par les agents, mentionnant le fait que le gyrophare et les sirènes de la voiture étaient allumés alors que ce n’était pas le cas. Récemment la responsabilité policière dans le meurtre de Christophe Amine Chollet dans les Marolles a également été pointée du doigt. En plus de ne pas avoir enclenché les gyrophares avant la collision, le...

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Racismes / Colonialismes

« Justice pour Sourour » Rassemblement 13 juin à Poelaert

APPEL AU RASSEMBLEMENT Vendredi 13 juin à 8h30 : rassemblement devant le Palais de Justice de Bruxelles - Place Poelaert, 1. Le 13 juin prochain à 9h, la Chambre du Conseil se prononcera sur l’inculpation de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles et des policiers dans l’affaire de la mort de Sourour Abouda.

Rassemblons-nous en masse pour entourer la famille dans cette nouvelle étape décisive. Pour rappel, le 12 janvier 2023, Sourour Abouda meurt dans le commissariat de la rue Royale 202, dit le RAC. Le jour même, avant toute autopsie, la police annonce son suicide à la famille. Ni la famille, ni les amis de Sourour ne croit à la thèse du suicide. L’affaire devient publique et la thèse du suicide est abandonnée. ⇥ Aujourd’hui, le parquet a requis le renvoi de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles devant le tribunal pour homicide involontaire de Sourour Abouda. Il s’agit d’une étape sans précédent : c’est la première fois qu’une zone de police belge fait l’objet de poursuites pénales dans un dossier de violences policières. Mais c’est aussi une avancée en demi-teinte car aucun policier impliqué dans la mort de Sourour Abouda n’est inculpé en tant qu’individu. Le 13 juin prochain à 9h, la Chambre du Conseil se prononcera sur ces inculpations. Les membres de la famille de Sourour Abouda, en tant que partie civile, seront présent.es à cette audience. Il n’est plus question pour la famille comme pour nous tous•tes, citoyen•nes, de tolérer un énième non-lieu, même partiel, lorsqu’il s’agit de violences policières. L’heure est à la justice pleine et entière. Rassemblons-nous en masse pour cette nouvelle étape décisive. Justice et vérité pour Sourour Abouda

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Plus de 1000 personnes prennent la rue suite au décès de Fabian

Ce dimanche 8 juin, une marche blanche était organisée en hommage à Fabian, 11 ans, tué par la police au parc Élisabeth six jours plus tôt. Plus de 1 000 personnes se sont rassemblées sur le lieu du décès avant de marcher vers le commissariat du Comte de Flandre, pour montrer leur colère face à ce nouveau meurtre commis par la police à Bruxelles. Après plus d’une heure de prises de paroles de membres de la communauté moldave, d’ami·es, de camarades d’école, mais aussi de voisin·es et de parents, le rassemblement a pris la direction du commissariat de la zone Ouest. Dès le début de la marche, les manifestant·es se sont démarqué·es par leur énergie et leur colère. Un cortège de plusieurs motards a guidé le rassemblement et de nombreux drapeaux moldaves étaient affichés, alors qu’au même moment, les proches et la famille de Fabian étaient en Moldavie pour les funérailles. Après avoir emprunté le boulevard Léopold II, les manifestant·es ont longé le canal. Au croisement avec la chaussée de Gand, de premières tensions se sont fait sentir entre les manifestant·es et les forces de l’ordre. Vers 14h, le cortège est arrivé au commissariat de Comte de Flandre, commissariat de la zone de police responsable du meurtre de Fabian lundi dernier. De nombreux manifestant·es y ont déposé des fleurs et des bougies en mémoire à Fabian. Dans les rues aux alentours, un important dispositif policier a été déployé. Une autopompe, suivie de plusieurs fourgons, se situait à moins de 50 mètres du lieu de commémoration. Au même moment, deux hélicoptères de la police survolaient la zone. Ce vaste dispositif policier n’a pas manqué de faire ressurgir la colère d’une partie des manifestant·es. Très vite, des chants ont été entonnés contre la police et des œufs ou des bouteilles ont été lancés dans leur direction. Quelques minutes plus tard, des arrestations particulièrement violentes ont eu lieu. En effet, des membres de la BAB (police anti-banditisme) ont tiré au flash-ball* sur une partie de la foule et arrêté au moins 3 personnes. Les policiers ont ensuite utilisé l’autopompe pour disperser les personnes qui étaient encore présent·es à l’endroit de la commémoration et ont mis en place différentes lignes de police pour contrôler la zone. Ils ont ensuite continué de quadriller le quartier, et se sont même rendus, avec leurs flash-balls, dans le parc situé à côté du commissariat, où de nombreux enfants en bas âge jouaient. La forte présence policière est dans la lignée de la réaction de nos autorités face aux violences policières et aux meurtres policiers. Cette réaction est devenue tristement habituelle et se décline en différentes étapes. D’abord, les violences sont minimisées et la responsabilité policière est minimisée ou reportée sur la victime (comme lorsque l’on insiste sur le fait que Fabian roulait en trottinette, plutôt que de souligner les dangers d’une poursuite en voiture de police). Ensuite, les formes d’indignation face aux crimes...

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[Zine] Le Seum n°12 est sorti !

Le seum est un petit journal anarchiste-communiste (ou l’inverse ah ah) gratuit et distribué partout où des camarades sont motiv’ pour le faire. Ici, vous trouverez le lien du dernier numéro et l’édito ! Le seum va sur ses 5 ans. On a commencé tout feu tout flamme, entre deux confinements mais encore porté par l’élan des GJ – on voyait se lever à l’horizon de tous les continents de nouveaux soulèvements. Et si on devait résumer le propos du canard depuis, ce serait : souffler sur des braises brûlantes. Et, avec d’autres, on a soufflé. Mais cela n’a pas suffit, pas pour le moment. Et la période est au reflux, à la contre-révolution, la guerre, la catastrophe. Notre époque est marquée par cette chute vertigineuse des possibles tolérables par le régime capitaliste ; toutes les probabilités sont contre nous. En ultime conséquence, les capitalistes états-uniens montent des plans pour se réfugier sous terre dans des bunkers ou partir sur Mars tandis que le parti communiste chinois nous promet 100 000 ans de servitude industrielle. Mais dans ce journal, nous ne nous résignerons pas au règne du probable. Un petit doigt nous dit qu’il ne recouvre pas le réel, qu’il existe une force absente de ces calculs mécaniques. Un camp sur lequel personne ne mise un centime – et à juste titre, car si nous gagnons, c’en est fini de l’argent. L’improbable victoire des prolétaires, des gilets jaunes, des perdantes, des zéros. Et c’est la seule voie de sortie. Et quand on fera le compte enthousiaste de notre temps pour ceux qui encore ne sont pas nés, mais qui s’annoncent avec un visage plus généreux, nous seront les gagnants nous qui avons le plus souffert de lui. Car être en avance sur son temps c’est souffrir beaucoup de lui Mais c’est beau d’aimer le monde avec les yeux de ceux qui ne sont pas nés encore Et splendide de se savoir déjà victorieux alors que tout autour de soi est encore si froid et si sombre Écrivait un poète révolutionnaire du Guatemala, Otto René Castillo, il y a plus d’un demi-siècle… Bonne lecture ! Le journal est disponible en pdf ici.

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Santé / Soins

Ukraine, guerre, désertion, révolution ?

Une synthèse des textes publiés par le groupe anarchiste d’Ukraine "assembly", qui publie depuis des années des articles contre la guerre & pour le soutien à la désertion. Cet article est tiré du 12e numéro du journal Le Seum qui vient de paraître. Nous publions ce journal depuis bientôt 5 ans et le diffusons à plusieurs milliers d’exemplaires gratuitement. Il nous a semblé important de partager cet article afin de mieux faire connaître les positions du groupe Assembly, à une heure où, y compris chez les anarchistes, il semble ne plus faire consensus de se tenir du côté des déserteurs… Le journal est aussi disponible en pdf ici. Avec l’équipe de rédaction du SEUM, on a lu collectivement les textes d’Assembly (assembly.org.ua) disponibles en français. Assembly est à notre connaissance le seul groupe anarchiste important en Ukraine qui ne se soit pas intégré à l’État. Ce qu’ils disent s’inscrit en rupture frontale avec la propagande à laquelle nous avons été habitué-es par les médias… Et l’éclaire d’un jour nouveau. Ce que vous trouverez ci-dessous est une synthèse de ces lectures. Nous avons décidé d’organiser cette synthèse de façon chronologique et par thèmes, de l’appuyer essentiellement sur des extraits assortis de commentaires. Une synthèse des textes du groupe Assembly Avant de commencer cette synthèse, nous voulions citer cet autre entretien qui nous semble une bonne entrée en matière sur la situation avant le début de l’invasion russe, mais qui fait aussi écho de façon très frappante avec la situation en France et en Europe aujourd’hui, nous donnant une raison supplémentaire de nous intéresser à la situation en ukraine et à l’activité des camarades sur place. « Ce que vous ne lirez dans presque aucun article occidental vantant les performances de l’armée ukrainienne aujourd’hui et ce que la plupart des gens ne comprennent pas, c’est que l’entraînement, la maintenance et l’armement de l’Ukraine, ainsi que les exigences du FMI en matière de crédits accordés à l’État, sont en même temps les causes structurelles du démantèlement des hôpitaux, du sous-investissement dans l’éducation, des pensions de misère pour les retraités, de l’absence d’augmentation des salaires dans le secteur public. L’austérité est aussi l’avenir qui attend l’Ukraine si elle est un jour acceptée dans l’UE. » En Ukraine comme ici, l’économie de guerre commence en effet par la surenchère dans notre écrasement. Mais il ne s’agit pas pour nous de propager les illusions de "bonne distribution" que sert la gauche. C’est un itinéraire bis qui mène au même endroit : la défense de la nation. Vous lirez dans ce qui suit où cela nous conduit. Dès la première interview que nous avons trouvée, ce qui nous frappe, c’est la « capture » par le nationalisme ukrainien, sur lequel Assembly est assez clair : les ukrainiens sont des otages de la guerre. Cette appréciation nous semble valable bien au-delà du cas de cette guerre par ailleurs. « L’agresseur...

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Prise de parole devant les bureaux du CGRA

Face au blocage des droits d’asiles des palestinien.nes sur le territoire belge Honorables fonctionnaires, Nous nous tenons devant vous aujourd’hui parce que les mots ne suffisent plus, parce que le silence n’est plus possible, parce que la blessure palestinienne saigne dans les rues d’Europe comme dans les rues de Gaza. Nous, Palestiniens, nous ne sommes pas de simples numéros sur les dossiers de demandes d’asile. Nous ne sommes pas des cas temporaires dans des systèmes d’attente lents. Nous sommes un peuple déplacé depuis plus de sept décennies et qui continue de l’être encore aujourd’hui. Nous sommes les enfants de villages détruits, de quartiers rasés et de familles anéanties sous les décombres. Nous vous demandons aujourd’hui : Comment un Palestinien fuyant la mort peut-il être refoulé ? Par quelle logique dit-on à cette personne : « Tu as un permis de séjour en Grèce, retournes-y » Le génocide se déroule sous nos yeux à tous, vous voyez les images, vous entendez l’horreur, vous avez connaissance de la situation de laquelle nous parlons depuis des semaines, des mois, des dizaines d’année. Nous le disons clairement et d’une voix ferme : Le permis de séjour en Grèce n’est pas une protection. C’est un document qui ne fournit ni abri, ni nourriture, ni soins, ni une vie décente. C’est une acceptation de la personne sur le territoire physique, mais qui maintient les gens en marge, sans espoir, sans stabilité et sans avenir. La Belgique le sait bien. Vous le savez, mais vous refusez de le voir. Ce document met-il fin aux souffrances de ceux qui ont vu leurs enfants être retirés de sous les décombres ? Suffit-il à échapper au souvenir des bombardements, au choc de la survie et à la mort de tous ceux que nous aimons ? Nous offre-t-il une éducation, un emploi digne, ou même un lit dans un abri en sécurité ? Nous ne demandons pas de privilèges. Rien d’extravagant. Nous demandons seulement à être traités comme de véritables victimes de systèmes violents et coloniaux, à être reconnus comme des réfugiés fuyant l’enfer. Aujourd’hui, nous exigeons un certain nombre de droits fondamentaux : 1. Mettre fin au rejet collectif et systématique des demandes d’asile déposées en Belgique par les Palestiniens, notamment ceux de la bande de Gaza. 2. Abolir le recours aux permis de séjour grecs comme prétexte pour rejeter la demande d’asile, tant que ces papiers ne garantissent pas une vie digne ou une véritable stabilité. 3. Accélérer les procédures bureaucratiques qui maintiennent des centaines de familles palestiniennes dans l’incertitude, dans des centres d’accueil inhumains. 4. Ouvrir une véritable enquête sur les raisons du rejet répété et systématique des dossiers palestiniens, et revoir les politiques qui les privent de leurs droits. Aujourd’hui, nous nous adressons à la conscience de l’Europe : Si l’Europe se proclame comme la terre de la liberté, qu’elle commence par le droit à la...

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La police tue Fabian, 11 ans : Retour sur les faits

Ce lundi 2 juin, une voiture de police a tué Fabian, un enfant de 11 ans au parc Elisabeth à Bruxelles. Tandis que le parquet affirme que l’enfant fuyait un contrôle, des témoins et la famille dénoncent une version mensongère et une brutalité injustifiable. Par ailleurs, des habitant·es du quartier dénoncent une conduite policière dangereuse récurrente dans le parc Elisabeth. Ce mardi 3 juin, la famille de Fabian s’est réunie le sur le lieu de sa mort, dans la matinée, et une veillée a été organisée à 17h50, également sur le lieu du décès, dans le parc Elisabeth. Plusieurs centaines de personnes sont venues rendre hommage à Fabian et apporter leur soutien à ses proches. Younes, le cousin de Fabian, explique à la RTBF qui il était : « C’était mon petit-cousin. C’était un enfant de douze ans comme tant d’autres. Il aimait jouer à la PlayStation, il faisait ses devoirs. […] Mon petit-cousin était quelqu’un de bien. Il était tout le temps à la maison. Et malheureusement, quand il sort, il se passe des choses horribles… Il était en sixième primaire. Il allait passer son CEB… » La police et le parquet parlent d’une « course-poursuite« , une version contestée par Younes. « Tout d’abord, il s’agissait de la trottinette de son grand frère et Fabian faisait simplement un petit tour dans le parc. De ce que me dit la famille, la police a voulu saisir la trottinette. Ils ont donc essayé de le contrôler. Fabian aurait dit qu’il ne comprenait pas pourquoi on le contrôlait, qu’il allait les conduire chez son frère, le propriétaire de la trottinette. La police n’aurait visiblement rien voulu entendre. Ils ont accéléré et l’ont écrasé. Ils ont roulé dessus. Ce n’était pas une course-poursuite. C’est un peu cheap comme explication. Fabian faisait juste un tour dans le parc et il n’y avait aucune course-poursuite, aucun gyrophare, rien du tout. La voiture de police n’est même pas passée sur la route ou sur le chemin de gravier. Elle est passée à travers l’herbe. Donc il n’y a aucune course-poursuite. » explique Younes, qui insiste sur le fait que Fabian n’a pas cherché à éviter un contrôle et se dirigeait vers son frère, le propriétaire de la trottinette, au moment de l’accident. Selon plusieurs témoins de la scène avec qui nous avons été en contact, la voiture de police aurait effectivement traversé le parc « à toute allure » derrière Fabian. L’enfant s’est engagé sur la pelouse, la voiture de police qui le suivait à toute vitesse, sans gyrophare ni sirènes, l’aurait alors renversé. La voiture de police aurait ensuite roulé sur le corps de l’enfant. C’est l’intervention et le comportement de la police qui ont mené à la mort de Fabian. Un témoin direct de la scène nous a contacté·es et assure avoir vu la voiture « tamponner » (renverser) Fabian : « Je rentrais chez moi et j’ai vu une voiture de police suivre un enfant en trottinette. Ils étaient sur le sentier principal à grande allure. Le petit a eu peur et a été sur la pelouse, tremblotant...

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[RADIO] Marche contre les exclusions du chômage ! Acte 1 et 2 et la grêve nationale du 29 avril 2025

Ce mercredisoir 4 juin à 20h30 émission Tranche d’Anar avec la diffusion du son des prises de paroles et slogans pendant la marche contre les exclusions du chômage, Acte 1 qui a eu lieu le jeudi 24 avril avec un passage devant l’onem, actiris, cpas de saint gilles et fgtb et cpas de forest, ... et l’acte 2 qui a eu lieu le mardi 3 juin vers le cpas d’ixelles et etterbeek. L’acte 3 et 4 suivront. Ensuite on vous passera quelques prises de paroles à la fin de la manif du grêve nationale du 29 avril 2025. Et on terminera avec l’agenda militante de stuut.info Musiques : « Job seeker » de sleaford mods Prochaines dates actions contre l’Arizona : et la 2e loi-programme : mardi 10 juin action « et nos 170000 offres d’emploi utlimes, MM. les Engagé.es ? », faisons la file devant le cabinet Coppieters 8h30, derrière la gare de Namur mercredi 25 Juin grève et Manif nationale. La 2e « loi-programme » est en examen au parlement, c’est LE moment de mettre une pression en désaccord ! 10h, gare du nord, Bruxelles lundi 30 juin un débat avec 3 président.es de CPAS (PS, Ecolo, MR) et l’association des commues Brulocalis. réfléchir à l’insoutenabilité de ce choc qui touchera en premier lieu les 19 communes de Bruxelles, et notre 1e ligne de lutte contre la pauvreté. 11h-13h, 19 rue Pletinckx, 1000 Bruxelles le 1 er juillet et le 3 juillet examen et vote de la 2 ième loi-programme au parlement fédérale pour plus d’info regardez sur la page facebook « Exclusions du chômage 2025 Uitsluiting van de werkloosheid »

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Racismes / Colonialismes

RADIO | La brique & le pavé #12

12e épisode : Le droit au logement à l’épreuve avec Véronique van der Plancke, avocate La brique et le pavé, c’est une émission radio mensuelle sur le logement et la fabrique de la ville, qu’on a conçue pour outiller les luttes. Retour ligne automatique Elle est réalisée dans les studios de Radio Panik et désormais diffusée chaque 1er jeudi du mois à 17h sur le 105.4 FM (à Bruxelles). Elle est ensuite disponible à l’écoute sur le site de Radio Panik, sur Antenna Pod, et sur une plateforme vachement connue de podcast. Dans chaque épisode, on s’attache avec notre invité.e à rendre des sujets - parfois complexes - compréhensibles et appropriables. Parce que La Brique et le Pavé se donne un objectif de transmission de savoir, d’autodéfense intellectuelle, partant du postulat que comprendre aide à s’organiser, à lutter et à se défendre. L’épisode #12 est consacré au droit, à la justice, aux lois et leur application (ou pas). On y passe une heure avec l’avocate et chercheuse bruxelloise, Véronique Vande Plancke. A écouter sur le site de Radio Panik. PRECEDENTS EPISODES* #10 : A quoi servent les loyers ?, avec Margot Dior-Peleman #9 : La rénovation énergétique des logements, avec Guillaume Joly Retour ligne automatique #8 : La financiarisation du logement (bilingue FR/EN), avec Raquel Rolnik Retour ligne automatique #7 : Habiter sans papiers, avec Henriette Essami-Khaulot Retour ligne automatique #6 : Le MIPIM, salon international de l’immobilier, avec Antoine Guironnet Retour ligne automatique #5 : Les expulsions locatives (2/2), avec Camille François et Pernelle Godart Retour ligne automatique #4 : Les expulsions locatives (1/2), avec Camille François et Pernelle Godart Retour ligne automatique #3 : La gentrification, avec Mathieu Van Criekingen Retour ligne automatique #2 : La rente locative, avec Hugo Périlleux Retour ligne automatique #1 : Le coliving, avec Charlotte Casier Pour nous écrire, faire des retours et des suggestions, c’est par ici : labriqueetlepave@bruxxel.org * Oui, il manque l’épisode #11, il sera publié en même que le #13 :)

Médias

La police poursuit et tue un enfant de 12 ans

Ce lundi 2 juin, une voiture de police a percuté et tué un enfant de 12 ans près du parc Élisabeth à Ganshoren. L’accident a eu lieu lors d’une course-poursuite. L’accident s’est produit vers 18h dans le parc Élisabeth. Les secours sont intervenus et ont tenté de réanimer la victime, mais n’ont pas pu sauver l’enfant, qui est décédé sur le coup. Une enquête a été ouverte par le parquet de Bruxelles. Selon les témoignages de voisin·es, après avoir renversé l’enfant, les policiers ont interdit aux témoins de la scène de filmer ce qui se passait. Ils ont également contrôlé toutes les personnes présentes et des témoins ont été insulté·es et menacé·es. Les policiers ont invoqué la dangerosité des trottinettes sur le trottoir pour tenter de justifier l’accident. Un policier aurait déclaré : « Quand vos jeunes roulent sur les trottoirs et tuent des petites vieilles sur le trottoir on ne dit rien » La maman de la victime s’est rapidement rendue sur place mais n’a pas pu voir son fils, qui avait directement été emmené par les secours. Elle a seulement pu consulter une photo pour identifier la victime. Ce n’est pas la première fois qu’un tel accident se produit. Il y a moins d’un mois, une voiture de police a tué Christophe Amine en le renversant rue Blaes à Bruxelles, également lors d’une course-poursuite. En mai 2017, Sabrina et Ouassim ont aussi été tué·es renversé·es à l’issue d’une course-poursuite. Tout comme Adil, Mehdi et Domenico. Quel que soit le motif de la course-poursuite entamée, les dangers d’une telle course sont connus et ont maintes fois été démontrés. La victime avait 12 ans. Il se déplaçait sur une trottinette, comme tant d’autres enfants à Bruxelles. Il est mort à 12 ans, parce que la police a choisi de mener une course-poursuite en pleine ville. Nous adressons notre soutien et nos condoléances à la famille et les proches de la victime.

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Éducation populaire / Partage de savoirs

Arpentage | Enseignants, les nouveaux prolétaires. Le taylorisme à l’école de Frédéric Grimaud

Organisé par école en lutte INFOS PRATIQUES Le mercredi 11 juin 2025 De 14h00 à 18h00 Lieu : ADESIF - Rue de Liedekerke 71, 1210 Saint-Josse (Dans la salle qui s’appelle "point de chute") Contact : alice@bruxxel.org Lecture suivie d’une discussion - Il n’y aura pas de spécialiste. L’idée est de se donner un temps collectif pour aborder une thématique de manière conviviale et partager nos réflexions. Dans son livre publié en 2024, l’enseignant, chercheur et militant syndicaliste Frédéric Grimaud détaille comment le virage managérial affecte l’école publique en France. Son propos entre grandement en résonance avec les orientations actuelles du nouveau gouvernement MR-Engagés pour nos établissements en Wallonie-Bruxelles. Si une logique de rationalisation du métier enseignant est déjà à l’œuvre depuis le Pacte pour un Enseignement d’excellence à travers l’intensification des politiques d’évaluation par les résultats, plaçant les écoles sous pression pour rendre des comptes et améliorer leurs performances, cette logique a de fortes chances de s’intensifier avec les nouvelles mesures envisagées : réduction budgétaire, réforme du statut du personnel enseignant, réforme de l’enseignement qualifiant etc. Qui aurait pu prévoir, au pays de Jules Ferry, Ferdinand Buisson, Jean Zay et Albert Camus, que le maître d’école pourrait, un jour, être identifié au prolétaire asservi par la machine décrit par Karl Marx ou à l’ouvrier obéissant dans « l’organisation scientifique du travail » proposée par Taylor ? Et pourtant, Frédéric Grimaud fait ici la démonstration magistrale que c’est bien à cela que nous assistons. En effet, au fil des pages, nous découvrons qu’avec l’habillage du « nouveau management public », le mariage des neurosciences et du néolibéralisme, l’hégémonie d’évaluations quantitatives et une avalanche de prescriptions en tous genres, les professeurs d’école sont assignés aujourd’hui à un statut d’exécutants, plus ou moins précarisés, sous l’œil de contremaîtres caporalisés chargés de veiller à leur docilité. Situation que Frédéric Grimaud dénonce, mais à laquelle il appelle à résister en redonnant toute sa place au collectif des professeurs. Il insiste sur la richesse des controverses et des échanges sur leurs pratiques, et milite inlassablement pour la dimension profondément humaine et vivante de leur métier. Texte de Philippe Meirieu Présentation du livre issue du site de l’édition

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Santé / Soins

Marche Explusion chômage Ixelles-Etterbeek Werkloosheid uitsluiting mars

ACTE 2 Ce mardi 3 juin, marchons contre les exclusions du chômage ! Op dinsdag 3 juni : mars tegen de uitsluiting van werklozen ! Toutes et tous concerné⸱es ! De 17 à 77 ans ! Alle betrokkenen ! Van 17 tot 77 jaar oud ! Quel impact entraînera la mesure-phare du gouvernement Arizona ? Venez écouter les personnes concernées et les échos du terrain ce 3 juin. Le gouvernement fédéral souhaite limiter les allocations de chômage dans le temps avec un maximum de deux ans et ce, seulement pour ceux et celles qui ont déjà au moins travaillé cinq ans. Selon l’ONEM, 100.000 à 320.000 personnes au minimum sont concernées. Résultats ? Une perte de droit à l’assurance chômage pour de nombreuses personnes qui ont pourtant cotisé et se retrouvant avec un grand risque d’appauvrissement. En effet, beaucoup devront compter sur la solidarité familiale, n’ayant plus assez de ressources. Pour celles et ceux qui sont dans les conditions, on s’attend à une arrivée massive de personnes qui émargeront aux CPAS, déjà exsangues. Or, l’accompagnement des demandeur·euses d’emploi n’est pas leur mission première. Cette mesure aura aussi des conséquences importantes sur les services publics d’accompagnement des personnes en recherche d’emploi (ONEM, Actiris, VDAB, Forem) et associatifs (missions locales, alphabétisation, formation). Et cela touchera autant les personnes bénéficiaires de ces services que celles qui y sont employées. Enfin, on peut aussi imaginer qu’une bonne partie des personnes ciblées par cette mesure disparaîtront des radars… Contact : desc@liguedh.be Infos pratiques (Nous sommes en attente d’un accord de la police pour trajet) : 9:30 : Place Fernand Cocq 11:30 CPAS Ixelles 13:00 CPAS Etterbeek À l’initiative de la Ligue des droits humains, du Collectif Solidarité Contre l’Exclusion et des syndicats avec... : SAAMO Brussel, Fédération des Services Sociaux, Lire et Écrire Bruxelles, FeBISP (Fédération bruxelloise des Organismes d’Insertion Socioprofessionnelle), les réseaux francophone et néerlandophone de lutte contre la pauvreté Brussels Platform Armoede & Forum - Bruxelles contre les inégalités, CBCS, Commune colère, Actrices et Acteurs des Temps Présents, FEWASC (Fédération Wallonne des Assistants Sociaux des Cpas), CGSP ALR Ixelles et Etterbeek, CGSP ACOD ALR LRB, FGTB ABVV Bxl, CSC Bruxelles - ACV Brussel, Comité des Travailleurs.es Sans-Emploi de la CSC Bruxelles, CSC Ixelles, FGTB Etterbeek, CSC culture, MOC Bruxelles…Laten we deze dinsdag 3 juni een mars houden tegen de uitsluiting van werklozen ! Welke gevolgen zullen de voornaamste beperkende maatregelen van de Arizonaregering hebben ? Kom op 3 juni luisteren naar getroffenen en mensen op de grond. De federale regering wil de werkloosheidsuitkering beperken tot maximaal twee jaar, en alleen voor mensen die al minstens vijf jaar hebben gewerkt. Volgens de RVA zal dit minstens 100.000 tot 320.000 mensen treffen. Wat zijn de gevolgen ? Met het verlies...

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Santé / Soins

Des prisonniers sont toujours incarcérés à Saint-Gilles malgré des conditions de détention inhumaines

En avril dernier, le gouvernement fédéral faisait le choix de continuer à incarcérer des prisonniers dans la prison de Saint-Gilles afin de faire face à la surpopulation carcérale des prisons belges. Pourtant, le site carcéral saint-gillois est fréquemment pointé du doigt pour ses conditions de vie jugées inhumaines. Malgré d’innombrables alertes à ce sujet et le fait que la date de fermeture de la prison de Saint-Gilles soit repoussée chaque année depuis dix ans, l’incarcération de prisonniers sur ce site carcéral n’est donc pas près de se finir. Cet énième prolongement de l’activité de la prison de Saint-Gilles a été mis en place par la ministre de la Justice Annelies Verlinden, qui avait présenté le 15 avril dernier une note pour faire face à la surpopulation carcérale. Notons que la population carcérale moyenne en Belgique est estimée à 116,6 %, soit 16,6 % de plus que la capacité maximale des sites carcéraux. Cette note, une fois validée par le gouvernement fédéral, a permis à l’activité du site carcéral saint-gillois d’être une nouvelle fois prolongée. Pourtant, deux mois plus tôt, la Cour d’appel de Bruxelles condamnait encore une fois l’Etat belge pour traitement inhumain et dégradant des prisonniers dans la prison de Saint-Gilles. Statistiques surpopulation carcérale Voici un tableau qui dresse l’état de surpopulation des prisons belges les plus touchées par ce phénomène. L’indice de « 100 % » signifie que la totalité de la capacité d’une prison est occupée. Ainsi, avec un indice de 153,1% , un site carcéral comme celui de dinant dépasse de moitié sa capacité maximale. La surpopulation de sites carcéraux est une problématique grave étant donné qu’elle réduit drastiquement la qualité vie ainsi que le suivi personnel et psychologique des prisonniers concernés. Les mesures d’urgence de cette note sont valables pendant une période de maximum 5 ans. Bien que cette période de 5 ans puisse être raccourcie par un arrêté royal délibéré en Conseil des ministres dans le cas où une évaluation que le taux de surpopulation aurait suffisamment diminué, il serait d’un autre côté probable que la prison de Saint-Gilles soit encore en activité durant l’entièreté de cette période. Pourtant, le site carcéral saint-gillois est en état d’insalubrité très avancée et nécessite d’importants travaux de rénovation. Ce n’est pas la première fois que cette prison est pointée du doigt pour ses conditions de vie particulièrement inhumaines. En décembre dernier, le chanteur Jonas Gomes lançait l’alerte sur son compte Instagram. Après avoir donné un concert à des prisonniers dans la prison de Saint-Gilles, il a observé les conditions de vie atroces dans lesquelles les prisonniers y sont incarcérés. Dans une tribune publiée sur Instagram, le chanteur fait référence à des cellules sans fenêtres qui sont à la fois étouffantes en été et glacées en hivers, à une hygiène désastreuse : « Les prisonniers n’ont accès qu’à une ou deux douches par semaine et (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Soft Errors // Tiny Frictions

NL // We wilden deze actie niet delen. Onze eerste reactie was : hij is mislukt. We hadden te weinig verf. Stonden daarboven bijna een uur te wachten, terwijl er politiepaarden hun pauze namen onder onze neuzen. De walkie-talkies pikten alleen flikken op en niet de anderen van onze affiniteitsgroep die beneden op de uitkijk stonden. Ergens bleef de fles water die diende als gewicht steken en we waren al beneden toen we het doorhadden. Zwart en groen op blauw zijn toch niet zo zichtbaar als we dachten. We vergaten ook een zaklamp en liepen in het donker over de trappen tot de zevende verdieping. Hoe ga je zo’n gigantisch object te lijf, dat letterlijk zo enorm is dat alles erin lijkt te verdwijnen in het niets ? Tegelijkertijd bracht het ons als affiniteitsgroep dichter bij elkaar. Hadden we lol, zeker gemengd met alle gifgassen van de spuitbussen. Vervulde het ons met verlangen naar meer, nog meer directe acties samen. Lukte het ons een barrière door te zagen. Onze stress te co-reguleren. Strategieën uit te proberen en verder te trainen. Elkaar te vertrouwen, ook al konden we niet communiceren. Weten we nu dat wit op blauw een super idee is en je beter spuitverf gebruikt dan lak. Wat zou ‘niet gelukt’ in deze context dan meten ? Inderdaad, voor de voorbereidingstijd die het ons kostte en de zichtbaarheid van de actie is een gevoel van mislukking in een logica van productiviteit toepasselijk. Het bracht ons dichter bij elkaar en het enthousiasme voor deze actie voedde ons verlangen naar meer. Vandaar dat we het hier schrijven. Maar zeker ook omdat deze draak, dit gigantische object, dat de openbare ruimte symbolisch bezet en onze mentale ruimtes inneemt, door anderen aangevallen kan worden. Het jachtseizoen is geopend ! We willen er graag over lezen, welke fantasieën ze met ons willen delen. Omdat het bedenken, delen en inbeelden van directe acties hot is. <3 1312 FR// Nous ne voulions pas partager cette action. Notre première réaction a été : elle etait raté. Nous avions trop peu de peinture. Nous avons attendu là-haut presque une heure, tandis que des chevaux de police prenaient leur pause sous nos yeux. Les talkies-walkies ne captaient que les flics et pas les autres de notre groupe d’affinité qui étaient en bas en guet. Quelque part, la bouteille d’eau qui servait de poids s’est coincée et nous étions déjà en bas quand nous nous en sommes rendu compte. Le noir et le vert sur le bleu ne sont pas si visibles que nous le pensions. Nous avons aussi oublié une lampe de poche et avons descendu les escaliers dans l’obscurité jusqu’au septième étage. Comment s’attaquer à un objet aussi gigantesque, qui est littéralement si énorme que tout semble disparaître dans le néant ? En même temps, cela nous a rapprochés en tant que groupe d’affinité. Nous avons eu du plaisir, certainement mélangé avec tous les gaz toxiques des bombes de peinture. Cela nous a remplis de désirs de plus, encore plus d’actions directes ensemble....

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Extrême-droite / Antifascisme

Pétition face à la censure du Brussels Jazz Week-End

Lettre ouverte, en anglais à l’adresse du Lotto Brussels Jazz Weekend et de Philippe Close Open Letter to the Lotto Brussels Jazz Weekend direction and Philippe Close, Bourgmestre of Brussels Last Saturday, May 24th, I was censored for the frst time. Directly by the festival. Indirectly by Mayor Philippe Close. I’m still reeling from the experience, not only because of what happened to me and my band, but because of what it reveals about the state of our cultural sector and our democracies. Let me walk you through what happened. My band bodies was scheduled to play at 18:30 on the Place de la Bourse stage as part of the Lotto Brussels Jazz Weekend. Every day for the past month, people have gathered at Place de la Bourse at 19:00 to protest the ongoing genocide in Palestine, part of a daily movement that’s been happening citywide for over a year and eight months, now centered at Bourse. On the evening before our concert, the activists were invited on stage during another band’s set, with full consent from the musicians, to speak for about ten minutes. According to what I was told by colleagues and the activists themselves, it was peaceful. The only visible stress came from the festival staff backstage. Aware of this context, and of the police violence those same activists had faced during Pride just a week earlier, I decided to invite two of them to participate in our set as guests. We wanted to share the space, which had been temporarily claimed by the festival, in a peaceful, respectful, and transparent way. They reached out to us as well. We shared music they could speak over. The idea was simple : a moment of empathy and humanity. It was important for me to frame their presence as part of my artistic proposition, grant them access to the backstage, to avoid having them labeled as criminal trespassers, as they had been portrayed the evening before. But I was naïve. Naïve to think that City Hall and the police wouldn’t once again frame peaceful presence as a threat to public safety. When I arrived backstage, I requested three extra wristbands : one for a photographer, which was granted, and two for the activists. I said clearly : “I’d like to invite two Palestinian activists to say a few words during our set, as part of my artistic performance.” Within minutes, the festival director arrived, visibly panicked, flanked by two other members of the direction team. Suddenly, me and my band were surrounded by six or seven people, direction, stage managers, and security ; in a small backstage area. The message was clear : if I went through with this, our concert would be canceled. They spoke of “avoiding disruption,” “losing control,” and preventing a “protest.” I was told, I quote : “if you give them a finger, they take your arm.” “Doing this could ruin your career.” “Yesterday’s artist had a terrible time, the activists took over the stage.” I later learned from that artist that this was false. The festival twisted his...

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Racismes / Colonialismes

Islamophobie : l’État veut cartographier les femmes voilées dans le service public

Ces derniers mois, l’islamophobie s’est banalisée jusque dans les plus hautes sphères politiques en Belgique, alors même que des actes violents d’extrême droite se multiplient. À Bruxelles, une ratonnade menée par des néo-nazis brugeois a failli tourner à l’assassinat raciste. En janvier, un militant d’extrême droite a été condamné pour avoir planifié des attentats contre des mosquées. Il y a quelques mois, le président du 1er parti francophone, le MR, expliquait que l’islamophobie ne devait pas être un délit, que c’était « comme l’arachnophobie« . Dans la foulée, Valérie Glatigny ( MR), ministre de l’Éducation, relançait une polémique raciste montée de toute pièce autour d’un prétendu « radicalisme islamique » qui infiltrerait l’école, en s’appuyant sur des chiffres complètement biaisés. Ces propos ont été dénoncés par les syndicats enseignant·es et contredits par des enquêtes journalistiques, notamment un long article du Soir qui démonte ce fantasme. Mais la dernière offensive islamophobe d’État en date franchit un nouveau cap : fin avril, Vanessa Matz, ministre de l’Action et de la Modernisation publiques (Les Engagé·es), a adressé un courrier aux administrations fédérales leur demandant de recenser « les pratiques actuellement en vigueur […] en matière de port d’uniforme ou de code vestimentaire ». Dans le climat islamophobe actuel, ce langage codé ne trompe personne : il s’agit de cibler, de manière insidieuse, les femmes portant le hijab* dans la fonction publique. Cette démarche s’inscrit dans une logique de fichage, de surveillance, et de mise à l’écart, danger typique d’un racisme institutionnel qui cible les personnes musulmanes ou assimilées comme telles. Face à cette mesure islamophobe, plusieurs collectifs antiracistes ont pris la parole pour dénoncer fermement cette nouvelle attaque contre les droits et libertés des femmes musulmanes : « Nous n’avons pas encore repris notre souffle après les récentes actualités concernant les violences islamophobes à Molenbeek, que nous voilà face à une nouvelle qui glace le sang. » « Une note ministérielle, adressée à différentes instances fédérales, demande de cartographier la présence de femmes musulmanes portant un foulard au sein de la fonction publique. Ce document a été transmis aux hauts fonctionnaires de plusieurs services publics, après plusieurs mois de tentatives pernicieuses mais avortées de mettre les travailleuses concernées à l’écart. » « Cette information est particulièrement inquiétante et confirme le constat dressé par de nombreux expert.e.s et organisations de défense des droits humains : la haine qui resurgit est alimentée par l’action même de nos autorités. » « En octobre 1940, une ordonnance similaire, appliquée au service public belge, imposait le fichage des Juifs sous prétexte qu’ils seraient racialement incompatibles avec les intérêts de l’État et l’exercice des fonctions publiques, qu’ils influenceraient négativement la vie publique et...

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Racismes / Colonialismes

[Spectacle/Discussion] Ouragan, suivi du vis-à-vis « livreurs en lutte »

Théâtre, danse, journalisme et lutte syndicale seront au programme ce vendredi 13 juin au Théâtre des Martyrs pour aborder la thématique des livreurs·euses à vélo. Le vendredi 13 juin à partir de 20h15... Le Théâtre des Martyrs vous invite à vous plonger dans la thématique des livreur·euses à vélo, le temps d’une soirée, au travers d’un spectacle de théâtre-danse et d’une discussion après la représentation. Ouragan Le spectacle nous raconte la nuit d’insomnie d’Abdeslam, livreur de nouilles à vélo. Seul dans son appartement, ce travailleur jetable se confronte à une forme de violence sournoise, celle de la jungle urbaine… Mêlant théâtre et danse, ce personnage se démultiplie en cinq performeurs issus de différents univers artistiques pour aborder avec intelligence et simplicité, les thématiques de racisme, de genre et de consommation sur fond d’injustice sociale. À l’occasion du spectacle Ouragan , nous vous invitons à rester en salle, à l’issue de la représentation, pour discuter de la thématique des livreur·euses à vélo, leurs conditions de travail, leurs vécus et leur lutte avec Ilyas Mettioui (metteur en scène du spectacle), Maxime Kouvaras, réalisateur du documentaire Livrer Bataille (ZIN TV) et un·e représentant·e de La Maison des Livreurs. Livrer Bataille A Bruxelles, Paris, ou Londres, les coursier·ères sont de plus en plus nombreux·ses à livrer des plats à domicile au profit de plateformes comme Deliveroo ou Uber Eats dans des conditions pourtant de plus en plus précaires et dangereuses. Depuis 2017, des collectifs et des syndicats se mobilisent pour défendre leurs droits, tenir tête à ces multinationales et remettre en question le modèle qu’elles tentent d’imposer. Mais comment s’organiser face au capitalisme de plateformes ? Film disponible ici : https://zintv.org/video/livrer-bataille/ La Maison des Livreurs La Maison des Livreurs est un espace organisé par les livreurs, pour les livreurs. Elle est ouverte pour fournir tous les services utiles aux livreurs·euses et là pour donner tous les conseils et soutiens dont les livreurs·euses ont besoin. Un endroit pour que les livreurs·euses se posent, trouvent des infos, et s’organisent ! Comment y assister ? Le spectacle est en vente au Théâtre des Martyrs. Il y a des réductions pour les seniors, moins de 30 ans, chercheur·euses d’emploi, Tickets article 27... shop.utick.be La rencontre qui suit est gratuite.

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28 juin - 09h30 -

Y EN A MARRE !!! - Formation initiale à l’accompagnement administratif avec des personnes sans papiers

Le contexte politique en Belgique inflige aux personnes sans papiers une multitude de conditions administratives et de violences institutionnelles. Le projet Y EN A MARRE (YEAM) est né du constat de la mécanique de découragement et de la nécessité pour les personnes sans papiers de s’organiser elles-mêmes. YEAM propose de mettre en lien un.e membre de la Voix des Sans Papiers de Bruxelles avec une personne soutien pour accompagner et renforcer la personne « sans papiers » dans ses démarches juridiques et administratives ainsi que dans sa trajectoire personnelle vers de meilleures conditions de vie et de réappropriation de ses droits. Dans le cadre de ce projet, la Voix des Sans Papiers de Bruxelles propose une journée et demie de formation initiale basée sur les enjeux suivants : Quelle est l’histoire de la lutte politique des sans-papiers en Belgique ? Qu’est-ce que la Voix des Sans-Papiers ? Le projet YEAM ? Sur quels principes reposent la demande d’asile et de régularisation et comment fonctionnent-elles ? Qu’est qu’un accompagnement YEAM ? Cette formation proposera une méthodologie participative. Les connaissances seront co-construites à partir des pratiques, expériences et témoignages des formateur.rices (sans et avec papiers) et participant.es. Elle entend apporter des outils en termes de savoir-faire et savoir-être et une réflexion sur l’éthique de la relation de soutien aux sans papiers.Objectifs A la fin de la formation, les participant·es auront : une meilleure connaissance de la lutte des personnes sans-papiers, de la Voix des Sans-Papiers et du projet Y EN A MARRE !!! une meilleure connaissance des procédures juridiques en lien avec la demande d’asile et la demande de régularisation ; une meilleure connaissance de ce qu’est un accompagnement et des différentes étapes qui le compose ; pu travailler sur leurs attentes en lien avec le projet Y EN A MARRE et l’accompagnement. Public Cette formation s’adresse à toute personne intéressée par le projet Y EN A MARRE et désireuse d’entamer un accompagnement d’une personne sans-papiers, membre de la Voix des Sans-Papiers. Le groupe est limité à 20 participant.es, sans et avec papiers. Informations pratiques Quand ? Le samedi 28 juin 2025 de 9h30 à 16h30 Le samedi 5 juillet de 10h à 14h30 Où ? Habituellement, elle se déroule à l’occupation de la Voix des sans papiers de Bruxelles à Ixelles - Rue Fritz Toussaint 47, Ixelles - Elle peut également être animée dans l’une des occupations des collectifs sans papiers auto-organisés bruxellois P.A.F : La formation est gratuite, y compris pour le repas et catering proposés par des membres de la Voix des Sans Papiers. Des objets politiques et artistiques créés par des membres du collectif seront présentés et proposés à la vente. Un prix libre et solidaire de participation peut être versé sur le compte du collectif, de manière ponctuelle et/ou récurrente. Si vous n’êtes pas libre à ces dates de formation,...

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