Droits sociaux / Services publics

24 septembre - 10h00 - Gembloux

Eau’servatoire Citoyen

Rejoignez l’Eau’Servatoire Citoyen à Gembloux ! L’eau est un bien commun : devenons acteurs et actrices de sa protection ! Inondations à répétition, pollution aux pesticides, qualité de l’eau dégradée... Ces dernières années, l’eau est devenue un enjeu majeur belge ! Face à cette réalité, nous avons décidé de nous organiser ! L’eau est un bien commun : devenons acteurs et actrices de sa protection ! Inondations à répétition, pollution aux pesticides, qualité de l’eau dégradée... Ces dernières années, l’eau est devenue un enjeu majeur belge ! Face à cette réalité, nous avons décidé de nous organiser ! L’Eau’Servatoire Citoyen, c’est un groupe ouvert à toutes et tous, qui se réunit toutes les 3 semaines pour enquêter, questionner et agir sur les enjeux liés à l’eau sur notre territoire. À travers échanges, observations de terrain et démarches participatives, nous construisons ensemble une connaissance citoyenne de l’eau : pour mieux comprendre la situation, se mobiliser et imaginer des alternatives concrètes. 🌱 En collaboration avec AgricoTiers. 💥 Pour lancer cette dynamique : Avant les rencontres du groupe, participez à la grande conférence-débat du 19 septembre chez AgricoTiers, avec Bruno Schieffers, ancien professeur à l’Université de Gembloux Agro-Bio Tech, spécialiste reconnu des impacts des pesticides sur l’eau et la santé. Une soirée pour comprendre les pollutions invisibles et discuter des solutions. Quand démarrons-nous ? 🛠️ Ateliers Eau’Servatoire Citoyen : de 10h à 12h30 🍽️ Lunch traiteur AgricoTiers à 12h30 📅 Dates : 24/09, 15/10, 5/11, 3/12 📍 Lieu : AgricoTiers, à l’arrière du 37, Chaussée de Wavre, 5030 Gembloux Lien inscription : https://framaforms.org/eauservatoire-citoyen-1751982369

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18 septembre - 10h00 - Nature & Progrès

Pesticides et santé : On s’en mêle !

Envie de faire entendre votre voix sur la santé, les pesticides et l’agriculture de demain ? Rejoignez-nous pour une rencontre citoyenne en amont de la grande soirée du 30 septembre à AgricoTiers (Gembloux), en présence du Ministre wallon de la Santé et de l’Environnement Yves Coppieters et de la Ministre wallonne de l’Agriculture Anne-Catherine Dalcq ! Envie de faire entendre votre voix sur la santé, les pesticides et l’agriculture de demain ? Rejoignez-nous pour une rencontre citoyenne en amont de la grande soirée du 30 septembre chez AgricoTiers (Gembloux), en présence du Ministre wallon de la Santé et de l’Environnement Yves Coppieters et de la Ministre wallonne de l’Agriculture Anne-Catherine Dalcq ! Cet évènement est organisé dans le cadre de l’Odyssée pour notre santé : « Au revoir les pesticides, bonjour les solutions » où les Mutuelles pour la santé organisent un tour de Wallonie à vélo. Ce projet vise donc à faire émerger un débat de santé publique dans différents pays d’Europe sur les risques associés à l’usage agricole des pesticides chimique Ensemble, mettons en lumière les liens entre pesticides, santé publique et avenir agricole, et préparons nos questions citoyennes à leur adresser. Vos expériences, préoccupations et revendications sont précieuses pour nourrir ce moment politique fort. Adresse : rue de Dave 520, 5100 Jambes Horaire : 9h45 accueil, 10h-12h : Rencontre citoyenne Inscription : https://framaforms.org/inscription-a-la-matinee-du-18-septembre-2025-1751977977

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Contrôle social / Répression

Frisson d’un Instant : La Tour

L’une des premières choses qui frappent le regard, c’est la hauteur vertigineuse de la tour, autrefois nommée Tour Astro. Elle se dresse comme un monolithe silencieux, enraciné sur la colline tel un géant de pierre en méditation. Son sommet caresse les cieux sans jamais s’y fondre, esquivant les nuages comme un navire contourne les récifs — les masses vaporeuses glissent sans lui prêter attention, indifférentes à sa grandeur. Autrefois, la Tour Astro n’était qu’une coquille vide, une de ces structures impersonnelles érigées par les promoteurs bruxellois tels que De Pauw ou Blaton. Ces bâtisseurs de béton ont semé, à travers la capitale, des géants muets — posés sans ménagement comme des blocs tombés du ciel, écrasant des quartiers où les rues vibraient encore comme des veines palpitantes d’une vie populaire. Chaque édifice semblait arracher un morceau de mémoire collective, remplaçant le tissu urbain par une peau froide, figée dans le béton. Dès que je franchis les portes tournantes monumentales, un garde s’avance. Ses yeux, acérés comme des lames affûtées, semblent me traverser de part en part, comme s’ils cherchaient à dissoudre le moindre secret enfoui sous ma peau. Cela ne fait pas l’ombre d’un doute : avant même que je n’ouvre la bouche, ma présence est passée au crible. Son regard se faufile sur moi tel un scalpel invisible, découpant mes gestes, mes silences, mes hésitations. On aurait dit un cartographe du soupçon, déployant son œil comme on déploie une carte ancienne — traçant des frontières invisibles, cherchant les reliefs cachés de ma personne. Le garde prend enfin la parole. Sa voix est grave, taillée dans la pierre comme les murs de cet immense édifice. Il me demande la raison de ma présence, l’objet de ma démarche — d’un ton ni hostile, ni bienveillant, mais empreint d’un devoir scrupuleux. Aussitôt, remontent dans ma mémoire les enseignements de nos vieux cours d’histoire médiévale : à cette époque, les gardes surveillaient tout — l’étoffe d’un vêtement, l’ombre d’une arme, les portes d’un château. Rien ne leur échappait. Et curieusement, ce sbire moderne, pourtant si méticuleux, n’a pas encore exigé que je décline mon identité, ni les motifs exacts de ma venue. C’est le premier affrontement silencieux, une forme de duel sans épée ni cri. Il me le fait comprendre sans détour : si je n’en sors pas vainqueur, je ne franchirai jamais le cours d’eau qui ceint ce château dressé comme un doigt de pierre griffant les cieux — une forteresse née d’un rêve vertical. Alors, je réponds. Pas par les mots, mais par la posture. Mes yeux rivés aux siens, je plante mon regard comme on plante un étendard sur un territoire étranger. Je garde sa pupille dans ma ligne de mire, comme un archer tenant la cible au centre de sa volonté. « Je souhaite réaliser tests de niveau en connaissance de langue du Néerlandais chez Actiris » Le garde grommelle, visiblement peu enclin à comprendre, et tourne son regard vers l’une des quatre...

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Racismes / Colonialismes

APPEL A MOBILISATION ce samedi 19 juillet à 14h au centre fermé 127 bis

LIBEREZ NOTRE CAMARADE ANAS HMAM Depuis une semaine, notre camarade Anas Hmam croupit dans l’enfer des centres fermés, aux côtés de centaines d’autres victimes d’un système inhumain. Face à cette injustice, nous exigeons sa libération immédiate ainsi que la régularisation de tous les sans-papiers. D’abord enfermé au centre fermé de Bruges, il a été transféré hier au 127bis afin de l’isoler du mouvement de révolte qui a eu lieu la semaine dernière. Cette révolte s’est déroulée dans le silence le plus total, après qu’un camarade ayant entamé une grève de la faim depuis 15 jours ait été expulsé violemment et maltraité. Les centres fermés ne sont ni réformables ni humanisables : ils incarnent un pouvoir raciste, arbitraire et violent, fondé sur l’exclusion juridique et politique des personnes migrantes. Nous appelons à leur abolition ainsi que celle de toute forme d’oppression. Ceci est un appel à la résistance. Un appel à la solidarité contre leur politique d’apartheid. Contre toutes formes d’oppression, contre les centres fermés et leur monde. Mobilisons nous samedi 19 à 14h devant le Centre de Rapatriement 127Bis (Tervuursesteenweg 300, 1820 Steenokkerzeel) Arrêt de train : Nossegem Il y aura un départ groupé depuis la station de Nossegem (le centre est à 15 min à pied de la gare) 👉RETROUVONS-NOUS à 13h30 à Nossegem ! (Un train part à 13h de la gare du midi et arrive à 13h29 là-bas)

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Logement / Squat

MANIFESTE POUR UNE VILLE QUI NE REND PAS FOU·OLLE

🏙️🏙️ Nous sommes en train de construire des villes qui nous détruisent I. LA VILLE MODERNE, UNE MALADIE DOUCE Dans nos villes, on ne vit plus : on tient.
On avale des journées comme on avale des anxiolytiques.
On habite des murs sans voisins, on parcourt des rues sans regards.
Le jour, on travaille trop pour payer ce qu’on ne désire plus ;
le soir, on décompresse sur des écrans qui nous épuisent.
Le week-end, on consomme pour se donner l’illusion de vivre. La ville est devenue une usine à mal-être, une chaîne de production de solitude, de fatigue mentale, de stress diffus, invisible mais omniprésent. On y court après le temps, on y perd le sens.
Le bruit est constant. Les surfaces sont dures. Les regards évitent. Le vivant est rare. L’air est lourd. Le mental craque.
La ville est devenue toxique. II. UNE FABRIQUE DE SURCONSOMMATEURS TRISTES Mais ne vous inquiétez pas : on a des solutions à vendre. • Tu es épuisé·e ? Achète une boisson énergisante. • Tu es seul·e ? Va consommer dans un tiers-lieu branché. • Tu es triste ? Regarde les pubs, elles t’expliqueront ce qu’il te manque. • Tu es en burn-out ? Prends deux semaines de vacances dans une ville qui ressemble à la tienne. La ville ne guérit pas les symptômes qu’elle crée — elle les exploite. III. DES ÉLUS SANS VISION, OU COMPLICES Pendant que les gens se tuent à vivre, que fait-on ? On inaugure des ronds-points.
On installe des bancs design, mais sans ombre ni âme.
On bétonne des terres vivantes pour construire des résidences « durables » en polystyrène.
On subventionne des centres commerciaux dans des zones où les gens ne peuvent même plus respirer.
On « verdit » des projets pour mieux les vendre. Tout ça au nom d’un progrès qui n’a plus rien d’humain. IV. ET SI ON ARRÊTAIT TOUT ? Et si la ville était une impasse ? Et si le courage politique, c’était de dire stop à cette course folle ?
Et si on choisissait la santé mentale plutôt que la croissance ?
Le lien plutôt que le flux.
Le repos plutôt que la productivité.
Le vivant plutôt que le rentable. V. CE QUE NOUS DEMANDONS, MAINTENANT Nous, habitants épuisés, rêveurs urbains, travailleurs dépressifs, jeunes sans horizon, aînés oubliés, citoyens encore lucides, nous exigeons : • ⚠️ Un moratoire immédiat sur toute nouvelle zone commerciale ou projet bétonnant des sols vivants. • 📵 La suppression de toute publicité dans l’espace public. • 🚶 Des semaines sans voiture obligatoires, pour retrouver le silence, l’air, la marche. • 🧠 Des centres de santé mentale gratuits dans tous les quartiers. • 🌳 Des espaces publics libérés de l’obligation de consommer : des bancs pour ne rien faire, des lieux pour flâner, penser, rêver. • 🥕 La reconversion des parkings et friches en lieux de repos, de cultures potagères et de lien humain. • 🧱 Un urbanisme du soin, pas de la rentabilité. VI. CONCLUSION : LA VILLE DOIT SE GUÉRIR OU S’EFFACER Nous ne voulons plus vivre dans une ville qui nous...

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1er septembre - 14h00 - locaux du MOC de Liège

10 octobre, journée internationale de lutte contre le sans-abrisme

Le 10 octobre 2024, les sans chez-soi et leurs représentant·es ont rappelé aux Ministres Monsieur Coppieters et Madame Neven que les sans chez-soi ne sont pas des sans-droits. Sans nouvelles, un rappel va leur être envoyé le 10 octobre 2025 ! Des revendications très concrètes ont été déposées dans les mains des ministres le 10 octobre 2024 : Loyers impayés = loyers impayables. Il faut un contrôle du prix des loyers – Il faut un investissement massif dans les logements publics. Pas de sortie d’institution, ni d’expulsion sans réelle solution de logement. Moratoire de 5 ans pour les dettes faites avant et pendant la vie en rue. Suppression du statut cohabitant pour les personnes sortant de la rue. N’ayant reçu aucune nouvelle, les sans chez-soi et leurs représentant·es comptent en prendre en retournant à Namur le 10 octobre 2025. Pour préparer cette mobilisation, une réunion est organisée le lundi 1er septembre à 14h à Liège (dans les locaux du MOC, rue Saint-Gilles, 29 – Arrêt de tram Pont d’Avroy ou Gare de Liège Carré). Un appel est lancé pour former un collectif de personnes concernées et des organisations qui les soutiennent, un peu partout en Wallonie. Profitons de l’été pour relayer cet appel au sein de nos réseaux. En 2024, les travailleurs du secteur de l’accueil s’étaient joints à la mobilisation, s’inquiétant du retard dans les versements de subsides. Les sans chez-soi et leurs collectifs espèrent que cette année le secteur soutiendra également la mobilisation de leur public en relayant et en accompagnant la mobilisation en 2025. Contact

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Racismes / Colonialismes

Justice pour Mehdi : une cagnotte pour soutenir la famille face à la condamnation de 18 000 euros

Le 24 juin dernier, les proches et la famille de Mehdi, tué par la police six ans plus tôt, apprenaient qu’aucune charge ne serait retenue contre les policiers responsables de son décès. En plus de cette nouvelle injustice, ils et elles ont été condamnés à verser la somme de 18 000 euros d’indemnité aux policiers responsables de la mort. Cette nouvelle condamnation illustre une fois de plus la manière dont le système judiciaire s’emploie à défendre coûte que coûte les policiers mis en cause pour violences policières. Elle met en lumière l’acharnement du système pénal à préserver l’institution policière. Après avoir subi de d’innombrables injustices dès le décès de Mehdi et durant l’entièreté de la procédure juridique, les proches de Mehdi se retrouvent aujourd’hui contraints de verser une indemnité de 18 000 euros. Lors du rassemblement justice pour Mehdi du 29 juin dernier, le frère de Mehdi déclarait : « Le message qu’ils veulent faire passer à tous le monde c’est que si vous voulez combattre ces injustices vous serez condamnés par rapport à ça. On a demandé justice pendant 6 ans et on reçoit une peine de 18 000 euros en retour ». Dans un communiqué, le comité de soutien « justice pour Mehdi » indique : « Pendant six ans, ils ont tenté de déshumaniser Mehdi, d’inventer des récits pour justifier l’injustifiable. Six ans à salir son nom, à fabriquer des versions, à tordre les faits, à nous faire taire. Tout ça pour couvrir un crime. Et aujourd’hui, le message est clair : vous tuez, vous êtes protégés – vous survivez, vous payez. ». En réaction à cette condamnation, une cagnotte a été mise en place afin que chacun·e puisse apporter un soutien financier aux proches et à la famille de Mehdi, notamment pour couvrir les 18 000 euros à verser ainsi que les autres frais liés aux différentes démarches juridiques. La cagnotte est un fond spécifique de la fondation Marius Jacob qui a le numéro de compte suivant : BE65 5230 8110 3896. Il est nécessaire d’inscrire « JUSTICE POUR MEHDI » en communication. Le comité Justice Pour Mehdi a tenu a également précisé : « Pour une totale transparence : Les parties civiles ont été condamnées à verser un total de 18.000 €. Parmi elles, la ligue des droits humains, également partie civile, doit payer 6.800 €. La famille de Mehdi quant à elle, est condamnée à 11.200 €. Merci à toutes et à tous pour votre soutien. »

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Contrôle social / Répression

Eric Snoeck répond (faiblement) aux critiques

Mis en cause lors de son audition devant la Commission de l’Intérieur de la Chambre le 17 juin dernier, le chef de la police fédérale, Eric Snoeck, vient de répondre aux critiques par une lettre de 66 pages. Il était question des résultats désastreux d’une enquête menée en 2023 sur la satisfaction du personnel de la police fédérale, et surtout de l’occultation par Snoeck des problèmes que cette enquête mettait à jour (voir notre article ). Celui-ci nie l’intention de dissimulation, mais reconnait que les résultats de cette enquête ont mis du temps à être traités, ce qu’il explique « par un manque de ressources humaines ». Pas dans son cabinet en tout cas, puisque les députés s’interrogeaient également sur les recrutements qui y avaient été faits en quantité et en qualité – un cabinet ironiquement surnommé « la cour royale ». Snoeck qu’avec 58 personnes (contre 43 au 1er janvier 2023), il reste sous le plafond autorisé. À la question de savoir s’il avait bien recruté sa propre partenaire dans son cabinet, Snoeck répond que « certaines affirmations relèvent de la sphère privée. » Parmi les sujets sensibles : l’utilisation d’une BMW comme voiture de fonction, alors qu’elle avait été achetée par et pour la Direction des unités spéciales, et cela à l’encontre d’un avis négatif de l’Inspecteur général des Finances. Snoeck assure et qu’il ne s’agissait pas d’un usage abusif parce qu’« Il n’est pas déraisonnable de supposer que je puisse être une cible potentielle pour des organisations criminelles ». La BMW avait été intégrée à son dispositif de sécurité en septembre 2023, qui comprenait déjà une Volvo. Snoeck est attendu à nouveau en commission en septembre. La demande de faire ouvrir une enquête par le Comité P sur d’éventuelles violations de l’intégrité a été rejetée par la commission.

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Santé / Soins

ZONE NEUTRE MENACÉ D’EXPULSION

😡Le collectif Zone Neutre appelle à un rassemblement lundi 14/07 à 12h devant la commune d’Anderlecht et à une mobilisation massive le 15/7 dès 6h au Square de l’Aviation pour empêcher l’expulsion. 😡 Malgré les negotiations et la volonté d’accord exprimé de la part du propriétaire et du pouvoir communal, le collectif zone neutre se retrouve face à une nouvelle choquante, qui va à l’enverse des discussions encouragantes des dernières semaines. Alors que les familles occupant.e.s s’attendaient à bientôt pouvoir stabiliser leur situation, nous avons appris aujourd’hui que une expulsion sera executée mardi prochain le 15 juillet. Lundi passé, la commune nous promettait encore une rencontre avec le propriétaire prévu ce vendredi, où elle ce portait garante de la médiation, en y ajoutant qu’il n’y aurait pas d’expulsion. Mais la police, le huissier et les avocats du propriétaire nous ont notifiés que l’expulsion aurait bien lieu mardi. Soyons prêt.e.s à partir de 6h du matin, le collectif vous accueille avec un café chaud et un petit déjeuner. Des activités seront organisées tout au long de la journée. 🤍🏹🥐🤍🏹🥐🤍🏹🥐 COMMUNIQUÉ DE PRESSE – 11 JUILLET 2025 Les 70 personnes du collectif Zone Neutre à nouveau menacées d’expulsion ce mardi 15 juillet à Anderlecht Après plusieurs expulsions, dont certaines violentes, dans les 15 derniers mois, le collectif de personnes sans-papiers Zone Neutre (environ 70 personnes dont une douzaine d’enfants) fait à nouveau face à une menace d’expulsion. Brandie par le propriétaire du bâtiment situé sur le square de l’Aviation à Anderlecht, que le collectif occupe depuis la mi-mars, cette menace tombe comme un couperet alors que des négociations sont en cours entre le propriétaire et Zone Neutre, soutenues par la commune d’Anderlecht et la Région bruxelloise. Le collectif et les soutiens appellent à un rassemblement lundi 14 juillet à 12h devant la commune d’Anderlecht et à une mobilisation massive le 15 juillet dès 6h au Square de l’Aviation pour empêcher l’expulsion. Le jeudi 3 juillet, les membres du collectif Zone Neutre ont reçu des mains de l’huissier de justice un avis d’expulsion pour le mardi 15 juillet. Deux agents de police sont ensuite passés ce jeudi 10 juillet dans le bâtiment afin de préparer l’expulsion. L’avocat du propriétaire a également réaffirmé l’intention d’expulser de son client. Parmi les habitant.es de bâtiment, c’est la stupeur et l’incompréhension qui dominent, alors qu’après des mois de mobilisation, des négociations sont toujours en cours pour l’élaboration d’une convention d’occupation temporaire « jusqu’au premier coup de pioche ». Le collectif s’est montré disposé à tout mettre en œuvre pour rencontrer les exigences du propriétaire. Le bourgmestre en personne s’est positionné pour le maintien de l’occupation de la Zone Neutre sur le square de l’Aviation, après avoir constaté la bonne organisation du collectif et le travail social mis en place dans l’espace public...

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Écologie

Université d’été du QG décolonial

Pensé le pouvoir et l’hégémonie avec Fanon et Gramsci VENDREDI SOIR Soirée d’ouverture 19-23h : Le choix des ancêtres Samy Manga (Artiste) – La dent de (l’ancêtre) Lumumba Louisa Yousfi (QG décolonial) – Des ancêtres et des fantômes Michèle Sibony (Porte-parole UJFP) – Héritiers sans testament Françoise Vergès (Militante, autrice) – Devenir ancêtre Olivier Marboeuf (Artiste, auteur et producteur de cinéma) – Sortir de la marchandisation des ancêtres et apprendre à lutter avec les morts Noureddine Aoussat (Imam) – Récuser le manichéisme et concilier universalité et ancestralisme Anina Ciuciu (avocate, porte-parole du collectif Zor) – Redonner leur dignité à nos ancêtres Houria Bouteldja (QG décolonial) – Et si les Gaulois étaient vraiment nos ancêtres ? Animée par Samir et Sabrina SAMEDI Plénière 10-12h – Négrophobie, antitsiganisme, islamophobie, antisémitisme : unité, singularité, priorité Nathane Haim-Teicher et Adam Mitelberg (Militants Tsedek) – L’antisémitisme à l’heure du philosémitisme. C’est quoi votre problème avec les juifs ? Olivier Marboeuf (Artiste, auteur et producteur de cinéma) – Au-delà du narcissisme et de l’exceptionnalisme, penser un projet radical noir au cœur des racismes en France Henri Braun (Avocat) – L’antitsiganisme : permanence et actualité d’un racisme méconnu Lila Mouhoubi (Militante décoloniale) – L’islamophobie comme pierre angulaire de la contre-révolution coloniale Animée par Samir Plénière 13-15h – Combattre le progressisme libéral Wissam Bengherbi (QG décolonial) – Les hommes non blancs sont-ils des Hommes ? Houria Bouteldja (QG décolonial) – Bye Bye Jane Fonda Morgane Merteuil (Féministe) – Le féminisme, un progressisme ? Animée par Louisa Plénière16-18h – État, hégémonie, pouvoir avec Fanon et Gramsci Stathis Kouvélakis (Philosophe, membre de la rédaction de Contretemps) – Briser la subalternité avec Gramsci et Fanon Wissam Benguerbi (QG décolonial) – Corriger Gramsci avec Fanon et affronter l’Etat racial intégral Panagiotis Sotiris (Philosophe, membre du comité de rédaction de Historical Materialism) – Repenser l’hégémonie et la possibilité d’un nouveau bloc historique avec Gramsci Animée par Houria Discussion plénière 19-21h – « Nous » (En cours d’élaboration) Animée par Mariam et Sabrina DIMANCHE Plénière 10-12h – Dérèglement climatique ou la vengeance des ancêtres : que peut l’écologie décoloniale ? Jojo (Soulèvements de la terre) – « Terre des damnés » : libération paysanne et écologie anti-impérialiste Khalil Khalsi (Chercheur) – Pourquoi la pensée du « vivant » est raciste Nordine Saidi (Militant décolonial, membre de Bruxelles Panthères ) – Ma mère est plus écolo que vos COP ! Animée par Hicham Atelier 13-15h – Municipales : Prendre le pouvoir Yassine Benyettou (Secrétaire national de RED Jeunes) – La conquête du pouvoir : ancrage local, stratégie du temps long et dignité Saïd Bouamama (Sociologue, membre du FUIQP) – Prendre le pouvoir pour...

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Racismes / Colonialismes

Des espaces publics confisqués aux quartiers populaires

À Anderlecht, l’été 2025 laissera un goût amer à des milliers de Bruxellois·es. Alors que la chaleur envahit la ville, que les terrasses se remplissent et que les parcs devraient être des havres pour les familles, les enfants et les jeunes privés de vacances, certains quartiers populaires se retrouvent littéralement bouclés et militarisés. En effet, les ordonnances de police se succèdent dans la commune : Place Clemenceau complètement fermée et grillagée, le quartier du Peterbos interdit aux non-résident·es sous peine d’amendes de 350 euros, commerces, bars et restaurants de Cureghem contraints de baisser rideau dès 1h du matin : les restrictions se normalisent. Ce qui était présenté comme temporaire, le temps de « rétablir la tranquillité », devient un mode de gouvernance sécuritaire permanent des quartiers populaires. Ces mesures, renouvelées sans cesse depuis plus d’un an sous couvert de lutter contre le trafic de drogue et les « nuisances », n’ont plus rien d’exceptionnel : elles sont devenues la norme. Et sous cette normalité imposée se cache une réalité inquiétante : la progressive transformation des quartiers populaires en zones de contrôle, où la liberté de circuler, de se retrouver, de vivre ensemble est sacrifiée. Des chiffres sont brandis en gage d’efficacité : des centaines de procès-verbaux dressés, des véhicules fouillés, des logements perquisitionnés, et même des opérations coup de poing mobilisant près de 900 policiers au Peterbos en une seule matinée. Pourtant, ces démonstrations de force et opérations de communications posent question : si le trafic persiste malgré l’arsenal répressif, ne faudrait-il pas repenser la stratégie plutôt que d’assiéger des quartiers entiers ? Les criminologues sont unanimes sur la question : la répression policière n’a jamais résolu ni la question du trafic, ni celle de la consommation. Elle vise avant tout à donner l’illusion que les autorités agissent. En parallèle, nos prisons débordent : en Belgique, la moitié des détenu·es sont incarcéré·es pour des faits liés aux drogues. Un chiffre bien au-delà de la moyenne européenne, qui s’élève à 19 % selon les données du Conseil de l’Europe du 31 janvier 2022. Ce recours systématique à la répression produit un autre effet pervers : le déplacement des trafics et de la violence vers les quartiers voisins. Ainsi, Le Soir titrait le 20 février 2024 : « Plus les forces de l’ordre harcèlent les bandes actives dans le trafic, plus ces dernières sont obligées de se déplacer vers d’autres zones. ». Derrière une sécurité de façade, les besoins fondamentaux restent eux, ignorés. Dans ces cités déjà marquées par la précarité, ces restrictions frappent en premier lieu les enfants et les jeunes. Pour beaucoup, l’été est synonyme de vacances à la maison, faute de moyens pour partir. Leur seul échappatoire : les parcs, les places, les rues où l’on se retrouve, où l’on tue le temps, où l’on construit son identité au contact des autres. C’est justement...

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Racismes / Colonialismes

Racisme : des demandeurs d’asile payés 2,61 euros de l’heure dans un restaurant à Waterloo

Ils étaient forcés de travailler 12h par jour et étaient payés 2,61 euros l’heure. Recrutés directement dans des centres Fedasil par téléphone avec de fausses promesses de logement et de salaires dignes, dans le restaurant où ils étaient exploités, on n’appelait pas ces demandeurs d’asile par leurs prénoms mais en les insultant de « Noirs ». À Waterloo le gérant d’un buffet à volonté a été condamné pour traite d’être humain et discrimination raciale (discrimination d’un groupe ethnique) et plus de 12 autres chefs d’accusation. Il a écopé de 6 mois de prison ferme et doit rembourser le salaire de 3 personnes exploitées et discriminées qui se sont portées partie civile. Deux autres amendes de 28 000 et 36 000 ont été prononcées contre le gérant et sa société. Les personnes demandeuses d’asile étaient exploitées dans l’arrière-cuisine du restaurant. Elles étaient logées dans une cave insalubre, sans fenêtre ni eau chaude et sans possibilité de laver leurs habits. lls et elles vivaient et travaillaient dans des conditions indignes, loin des normes les plus élémentaires. Les faits ont été découverts en 2021, après qu’un des demandeurs d’asile se soit gravement brûlé dans l’arrière cuisine. Le gérant du restaurant a alors refusé de lui procurer les premiers soins. Deux policiers avaient ( alors a supprimer) retrouvé l’homme gravement blessé par hasard, recroquevillé devant le restaurant en sang. La brûlure de l’homme avait nécessité une greffe et il en souffre toujours. Une enquête a donc été ouverte sur les conditions de travail au sein du restaurant, en collaboration avec les agents du contrôle du bien-être au travail. Les conclusions de l’enquête font état de ( pose le constat de a supprimer) « traite des êtres humains et de discrimination à l’égard d’un groupe ethnique » au sein de l’établissement. La traite d’être humain ou l’exploitation forcée de personnes exilées ou demandeuses d’asile n’est un pas phénomène isolé en Belgique. Livreurs à vélo, travail domestique, bâtiments, restauration, … de nombreux secteurs de l’économie belge exploitent les personnes exilées car elles sont plus vulnérables, plus précaires et moins protégées. Cette exploitation déshumanisante, permet d’employer des personnes en se soustrayant aux droits des travailleur·euses, sans devoir contribuer pour la Sécurité sociale, en imposant des conditions de travail illégales et inhumaines, en utilisant les êtres humains comme des vulgaires objets pour générer toujours plus de profit. Il y a quelques semaines, des membres Jeunes MR déclaraient lors d’un débat : « Les personnes migrantes sont différentes : les Belges n’ont pas le même corps et sont moins faits pour certains métiers. » Des propos dignes de l’idéologie du racisme biologique* du 19e siècle qui expliquait que ( quand on expliquait qu’ a supprimer) l’on pouvait coloniser et mettre en esclavage des peuples entiers pour des supposées « différences biologiques entre les races »...

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Médias

La police poursuit et provoque la mort d’un jeune de 19 ans à Bruxelles

Ce samedi 28 juin, vers 22h30, un jeune homme de 19 ans qui roulait en moto a été tué lors d’une course-poursuite avec la police. Il se faisait poursuivre par une patrouille de la police de Bruxelles-Nord, et a percuté un piéton sur le Bouleverd du Jardin Botanique. L’homme qui roulait en moto est mort à la suite de ses blessures sur place. Le piéton, lui aussi de 19 ans, a été grièvement blessé et emmené à l’hopital. Une nouvelle fois, une course-poursuite policière aura causé la mort d’une personne à Bruxelles. Le parquet de Bruxelles affirme que la police n’aurait « commis aucune erreur dans le cadre de son intervention ». Cette affirmation arrive avant la fin de l’enquête complète, et ne vient pas interroger le fait d’entamer une course-poursuite, pratique policière dont les dangers sont pourtant tristement connus. En deux mois, 4 personnes sont mortes à cause de poursuites policières en Belgique : après Christophe-Amine dans les Marolles à Bruxelles, Fabian dans le parc Elisabeth à Bruxelles et Jidel dans le centre d’Anvers, une nouvelle personne est morte suite de l’intervention de la police. Le jeune de 19 ans est décédé à l’issue de la course poursuite dans le centre de Bruxelles, le quartier Botanique, fort fréquenté. Dans la nuit du 24 au 25 juin, une personne poursuivie et un policier sont également décédés à la suite d’une course-poursuite avec la police belge, entamée en Belgique et qui a tristement fini en France. Depuis 2017, au moins 7 personnes ont été tuées à la suite d’une intervention policière impliquant un véhicule : Mehdi en 2019, Adil en 2020, Sabrina et Ouassim en 2017, Christophe Amine en mai de cette année et Fabian , il y a quelques jours … Parmi elles et eux, de nombreux jeunes, Jidel 9ans, Fabian 11 ans, Mehdi 17 ans, Adil 19 ans, Ouassim 24 ans et Sabrina 20 ans ainsi que le jeune de 19 ans tué ce samedi. Toutes nos pensées vont aux proches et à la famille du jeune homme tué et du jeune homme à l’hôpital.

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Extrême-droite / Antifascisme

(Nadia Geerts/CAL/WBE) VS (Mouhad Reghif/Bruxelles Panthères)

COMMUNIQUÉ – Bruxelles Panthères Le 25 juin 2025, la justice belge a décidé de renvoyer notre frère Mouhad Reghif devant le tribunal correctionnel pour… avoir écrit : « J’emmerde tout ce qui est suprématie blanche ». Pendant ce temps-là, la veille, la même chambre des mises blanchit quatre policiers impliqués dans la mort de Mehdi Bouda, 17 ans, fauché par une voiture de police à 98 km/h. Deux poids, deux mesures. C’est ça, le racisme d’État. Introduction C’est à notre tour de partager notre analyse et nos commentaires sur l’arrêt de la chambre des mises en accusation (CMA) du 25 juin 2025 au sujet de la plainte de Nadia Geerts contre Mouhad Reghif et neuf autres personnes. L’arrêt acte la décision de la chambre de renvoyer six des dix inculpés, dont Mouhad, devant le tribunal correctionnel (TC). Nous ne nous prononçons pas sur les décisions qui concernent les autres inculpés. Nous nous en tenons à la décision de renvoyer l’un de nos fondateurs devant le TC pour « calomnie envers une personne ayant un caractère public » (sic). Nous n’allons pas non plus nous étaler trop longuement sur Nadia Geerts, ersatz belge de Caroline Fourest, la célèbre serial-menteuse islamophobe hexagonale. Chacun sait, ou devrait savoir, qu’elle fait partie d’une nébuleuse de militants et militantes soi-disant laïques et « universalistes ». Une nébuleuse composée de sionistes et d’islamophobes rabiques comme, entre autres, Fadila Maaroufi, de l’observatoire de zinzins, Joël Kotek, professeur à l’ULB, Marcel Selles, influenceur sur X, Viviane Teitelbaum, présidente sioniste du conseil communal d’Ixelles et sénatrice cooptée du MR, le mouvement raciste, Djemila Benhabib et Sam Touzani, deux des cautions arabes des sionistes et des islamophobes et beaucoup d’autres, beaucoup trop. Nous sommes gré à Nadia Geerts pour ses répugnants tweets de ces derniers jours qui prouvent que tout ce que nous avons toujours pensé et dit de ses positions politiques est exact. Voici ce qu’elle a tweeté le 27 juin pour défendre son collègue détraqué sioniste génocidaire qui a dit qu’à Gaza les enfants mangent des crêpes au au nutella. La décision de renvoyer Mouhad devant le TC est incompréhensible et choquante. Nous allons analyser et politiquement commenter plusieurs aspects de cette décision à ce stade et dans ses suites. D’abord l’arrêt lui-même, plein d’erreurs matérielles manifestes et d’interprétations et de décisions pour le moins surprenantes. Nous exposerons ensuite quelques éléments de contexte sur le déroulement des audiences devant la CMA. Si nous n’allons pas jusqu’à dire, comme nous l’avons lu ici et là, qu’il y aurait accointance entre la plaignante, sa défense et la « justice », il y a des faits qui méritent sans aucun doute d’être portés à la connaissance du public. Après cela, nous traiterons de la réaction à l’arrêt de la CMA des avocats de la plaignante et du CAL, qui s’est porté partie civile avec elle, les...

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Guerre / Antimilitarisme

Interpellation citoyenne devant le Conseil communal d’Anderlecht + Communiqué

Interpellation citoyenne devant le Conseil communal d’Anderlecht Un drapeau ne suffit pas : nous exigeons des actes politiques pour la Palestine Présentée par Nordine Saidi, habitant d’Anderlecht, au nom de signataires et habitant·es engagé·es pour la justice en Palestine. Monsieur le Bourgmestre, Mesdames et Messieurs les membres du Collège communal, Mesdames et Messieurs les Conseiller·es, Cher public, Le 19 mai 2025, la maison communale d’Anderlecht a hissé le drapeau palestinien. Nous l’avons vu. Et nous avons voulu y répondre par un geste politique fort : remercier, soutenir, encourager. Oui, au départ, nous avions déposé cette interpellation citoyenne pour exprimer notre reconnaissance. Car, dans ce contexte d’étouffement de la parole palestinienne, de censure, de criminalisation de la solidarité, ce geste avait une portée immense. Mais ce drapeau a été retiré. Silencieusement. Et ce retrait a tout changé. Il a transformé notre reconnaissance en indignation. Il a ravivé notre exigence de justice. Et il a renforcé notre volonté de venir, ce soir, vous parler : collectivement, publiquement, calmement mais fermement. Car ce qui est en jeu, ce n’est pas un drapeau. Ce n’est pas un protocole. Ce n’est pas une querelle partisane entre partis politique. Ce qui est en jeu, c’est la dignité d’un peuple en train d’être exterminé. Depuis plus de 19 mois, l’armée israélienne a tué plus de 56.000 Palestiniens, majoritairement des civils, tués dans la bande de Gaza dans la campagne militaire israéliennes dont plus de 50 % sont des enfants. Israël bombarde les hôpitaux, affame les civils, empêche l’aide humanitaire, attaque les convois médicaux, détruit les infrastructures vitales. Gaza est devenu un cimetière à ciel ouvert. Le 2 mars 2025, le gouvernement israélien a bloqué toute aide humanitaire. Les Palestinien·nes meurent de faim. À Rafah, à Khan Younis, à Jabaliya, ce sont des enfants retrouvés calcinés dans les bras de leurs parents. Ce sont des nouveau-nés morts faute d’oxygène. Ce sont des mères qui doivent écrire le nom de leurs enfants au marqueur sur leur peau, pour pouvoir les identifier après un bombardement. C’est cela, aujourd’hui, la réalité palestinienne. À Anderlecht aussi, la douleur est palpable. Nous ne sommes pas des observateurs lointains. Nous sommes ici : à Cureghem, à Scheut, à La Roue, à Saint-Guidon, à Veeweyde, au Peterbos. Et dans nos quartiers, la douleur est tangible. Elle se voit dans les visages, elle se devine dans les silences. Elle est là, chez nos voisin·es, nos collègues, nos élèves, nos enfants. Elle est là, dans les nouvelles qui tombent chaque jour, dans la peur, dans l’impuissance. Et elle est là, aussi, dans le silence des institutions. Et ce n’est plus une guerre. Ce n’est plus un « conflit ». C’est un génocide en cours. La Belgique, en tant que signataire de la Convention sur le génocide...

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Extrême-droite / Antifascisme

Parole, parole, parole... au conseil communal de Charleroi

Décorticage d’une réponse non-satisfaisante à l’interpellation communale contre le centre fermé de Jumet INTRODUCTION Le 14 avril 2025, le collectif Ni Jumet Ni ailleurs a interpellé le conseil communal de Charleroi, afin qu’il se prononce quant au projet de construction d’un centre fermé à Jumet. La réponse à l’interpellation a été faite par le Bourgmestre Thomas Dermine (PS) et l’échevin de l’urbanisme Tanguy Luambua (Engagés). Dans leurs propos se retrouve un mélange de beaux principes, parfois de critiques d’un contexte favorisant « la peur de l’autre », mais jamais de rejet du projet de centre fermé. Dans cet article, nous reprenons des éléments de leur réponse à l’interpellation afin d’analyser ce qui se joue derrière cette incohérence entre valeurs proclamées et politiques répressives envers les migrant.es. Pour regarder l’interpellation et la réponse complète (8’47 à 32’30) : https://www.youtube.com/watch?v=REzPYvnZpMw PARTIE 1 : Charleroi "ville hospitalière", "antifasciste" et "où le racisme n’a pas sa place"... Vraiment ? "Je veux être extrêmement clair : Charleroi a toujours été, est, et restera, une ville hospitalière, c’est dans notre ADN carolo." Voilà comment commence le bourgmestre PS de Charleroi, Thomas Dermine, sa réponse à l’interpellation communale du collectif "Ni Jumet Ni Ailleurs". Charleroi "ville hospitalière" ? Pourtant, le bourgmestre ne semble pas s’opposer au projet de centre fermé à Jumet, qui bien loin d’être pensé pour être hospitalier, serait une prison pour les personnes sans-papiers dont les conditions de vie sont traumatisantes (voir les témoignages de détenu.es en centre fermés dans la partie 3). Et le bourgmestre de continuer "On est une ville qui est exemplaire en matière d’intégration," en citant ensuite des chiffres qui ne disent rien de sa politique : 16% des carolos ne sont pas belges, 1 carolo sur 5 n’est pas né en Belgique... En quoi cela fait-il de Charleroi une ville "exemplaire en matière d’intégration" ? De quoi le bourgmestre se félicite-t-il, que met-il en place pour faciliter l’intégration des personnes issues de l’immigration ? Sa ville si exemplaire que le bureau du service des étrangers se trouve à Marcinelle (donc loin du centre ville). Il faut y faire la file à 6h, voire à 5h du matin pour pouvoir demander une inscription pour un rendez-vous. Certes, si on arrive à écrire un mail bien rédigé en français c’est plus simple. Mais il est évident que toutes les personnes étrangères n’ont pas ces moyens. Résultat : des heures à attendre dans le froid, la pluie, la neige. Et ça, ce n’est pas très hospitalier. Thomas Dermine nous dit ensuite : "Charleroi est, et restera une ville antifasciste. (...) Je partage tout à fait votre crainte au vu de l’environnement actuel qui incite au repli sur soi, à la menace de l’autre, à la peur de l’étranger. Charleroi restera une terre d’accueil, une terre de tolérance où la haine, le fascisme et la colère contre l’étranger n’ont...

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Droits sociaux / Services publics

[Rassemblement] La Justice Encourage l’impunité

Il avait 17 ans. Il s’appelait Mehdi. Le 20 août 2019, il a été tué par la police. Aujourd’hui, après six ans de procédure, aucune charge ne sera retenue contre les policiers responsables de sa mort. Pire encore : la justice nous condamne les parties civiles (dont la famille) à verser 18 000 euros aux policiers qui ont tué Mehdi. Une somme honteuse, sale, qui incarne le renversement total de la justice : tuer ne coûte rien – mais réclamer justice vous ruine. L’appel que nous avons lancé a renforcé l’impunité policière et nous a affaiblis, nous a dépossédés, nous a écrasés. C’était notre dernier recours. Et le verdict final, ils n’ont même pas eu le courage de nous le dire en face : un mail, envoyé froidement, après six ans d’attente. Voilà la valeur d’une vie pour cette justice. Voilà ce qu’ils font des morts qu’ils veulent faire oublier. Pendant six ans, ils ont tenté de déshumaniser Mehdi, d’inventer des récits pour justifier l’injustifiable. Six ans à salir son nom, à fabriquer des versions, à tordre les faits, à nous faire taire. Tout ça pour couvrir un crime. Et aujourd’hui, le message est clair : vous tuez, vous êtes protégés – vous survivez, vous payez. Assez. Nous appelons toutes les consciences, toutes les familles, à se mobiliser le 29 juin à 15h devant le Palais de Justice. Et nous appelons aussi au soutien pour les familles de Fabian, de Jidel, de Sourour, d’Adil, de Lamine, de Sabrina, de Wassim, et de tant d’autres encore. Parce qu’aucune lutte ne doit rester isolée. Parce qu’aucune vie ne doit être effacée. Justice pour Mehdi. Justice pour tous.

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Racismes / Colonialismes

Procès Lumumba : La Belgique face au tribunal de l’Histoire

Militant pour l’indépendance de la RDC, fondateur du Mouvement National Congolais (MNC) et premier Premier ministre du Congo indépendant en 1960, Patrice Lumumba a été assassiné quelques mois plus tard, en présence d’officiels belges. Une commission d’enquête parlementaire belge a conclu en 2001 que certains membres du gouvernement belge et d’autres acteurs belges portaient une responsabilité dans les circonstances ayant mené à sa mort. Aujourd’hui, plus de soixante ans après les faits, la justice belge pourrait enfin ouvrir un procès pour « crimes de guerre ». Le parquet fédéral demande le renvoi de l’affaire devant le tribunal correctionnel, où Étienne Davignon serait le seul inculpé. Une étape symbolique, alors que de nombreuses zones d’ombre demeurent. LeCollectif Mémoire Coloniale et Lutte contre les Discriminations publie un communiqué pour éclairer les enjeux de cette procédure inédite : « Ce mardi 17 juin 2025, la Belgique a rendez-vous avec son histoire coloniale : la Chambre du Conseil de Bruxelles, 15 ans après le dépôt de plainte de ses enfants et petits-enfants, doit décider si un procès aura lieu pour l’assassinat de Patrice Lumumba. Pour rappel, le 17 janvier 1961, Patrice Lumumba, alors Premier ministre du Congo, est brutalement assassiné aux côtés de Joseph Okito, président du Sénat et Maurice Mpolo, Ministre de la Jeunesse, après des heures de torture. Leurs corps seront ensuite dissous dans de l’acide par deux mercenaires belges aujourd’hui décédés. Après six décennies d’impunité, Étienne Davignon, seul complice de ce crime survivant aux dix personnalités belges visées par la plainte, devrait être mis face à ses responsabilités. En effet, ce lundi 16 juin, le parquet fédéral a demandé le renvoi de l’ancien diplomate et homme d’affaires en correctionnelle pour complicité de crimes de guerre. Durant des décennies, l’assassinat de Patrice Lumumba a fait l’objet, en Belgique, d’une véritable omerta* doublée d’une diabolisation de sa personne. Cette tentative d’élimination physique, politique et mémorielle d’une des plus grandes figures de libération congolaise et africaine, aura donc avorté. La conjonction d’efforts et de personnes, y compris de sa famille, pour réhabiliter sa mémoire, rechercher la justice et la vérité est en passe de triompher. Cependant, tout n’est pas encore gagné. En février 2002, la Chambre reconnaissait la “responsabilité morale” de “certains membres du gouvernement belge et d’autres acteurs belges” (Davignon ?) dans l’assassinat de Patrice Lumumba, poussant Louis Michel – alors ministre des Affaires Etrangères – à s’excuser pour la Belgique. 20 ans plus tard, en juin 2022, lors de la cérémonie de restitution de la dépouille de Patrice Lumumba, le Premier ministre Alexander De Croo présentait, après les “regrets” du roi Philippe, “les excuses du gouvernement belge pour la manière dont il a pesé à l’époque sur la décision de mettre fin aux jours du premier Premier ministre”....

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