Droits sociaux / Services publics
APPEL A MOBILISATION ce samedi 19 juillet à 14h au centre fermé 127 bis
LIBEREZ NOTRE CAMARADE ANAS HMAM Depuis une semaine, notre camarade Anas Hmam croupit dans l’enfer des centres fermés, aux côtés de centaines d’autres victimes d’un système inhumain. Face à cette injustice, nous exigeons sa libération immédiate ainsi que la régularisation de tous les sans-papiers. D’abord enfermé au centre fermé de Bruges, il a été transféré hier au 127bis afin de l’isoler du mouvement de révolte qui a eu lieu la semaine dernière. Cette révolte s’est déroulée dans le silence le plus total, après qu’un camarade ayant entamé une grève de la faim depuis 15 jours ait été expulsé violemment et maltraité. Les centres fermés ne sont ni réformables ni humanisables : ils incarnent un pouvoir raciste, arbitraire et violent, fondé sur l’exclusion juridique et politique des personnes migrantes. Nous appelons à leur abolition ainsi que celle de toute forme d’oppression. Ceci est un appel à la résistance. Un appel à la solidarité contre leur politique d’apartheid. Contre toutes formes d’oppression, contre les centres fermés et leur monde. Mobilisons nous samedi 19 à 14h devant le Centre de Rapatriement 127Bis (Tervuursesteenweg 300, 1820 Steenokkerzeel) Arrêt de train : Nossegem Il y aura un départ groupé depuis la station de Nossegem (le centre est à 15 min à pied de la gare) 👉RETROUVONS-NOUS à 13h30 à Nossegem ! (Un train part à 13h de la gare du midi et arrive à 13h29 là-bas)

MANIFESTE POUR UNE VILLE QUI NE REND PAS FOU·OLLE
🏙️🏙️ Nous sommes en train de construire des villes qui nous détruisent I. LA VILLE MODERNE, UNE MALADIE DOUCE Dans nos villes, on ne vit plus : on tient. On avale des journées comme on avale des anxiolytiques. On habite des murs sans voisins, on parcourt des rues sans regards. Le jour, on travaille trop pour payer ce qu’on ne désire plus ; le soir, on décompresse sur des écrans qui nous épuisent. Le week-end, on consomme pour se donner l’illusion de vivre. La ville est devenue une usine à mal-être, une chaîne de production de solitude, de fatigue mentale, de stress diffus, invisible mais omniprésent. On y court après le temps, on y perd le sens. Le bruit est constant. Les surfaces sont dures. Les regards évitent. Le vivant est rare. L’air est lourd. Le mental craque. La ville est devenue toxique. II. UNE FABRIQUE DE SURCONSOMMATEURS TRISTES Mais ne vous inquiétez pas : on a des solutions à vendre. • Tu es épuisé·e ? Achète une boisson énergisante. • Tu es seul·e ? Va consommer dans un tiers-lieu branché. • Tu es triste ? Regarde les pubs, elles t’expliqueront ce qu’il te manque. • Tu es en burn-out ? Prends deux semaines de vacances dans une ville qui ressemble à la tienne. La ville ne guérit pas les symptômes qu’elle crée — elle les exploite. III. DES ÉLUS SANS VISION, OU COMPLICES Pendant que les gens se tuent à vivre, que fait-on ? On inaugure des ronds-points. On installe des bancs design, mais sans ombre ni âme. On bétonne des terres vivantes pour construire des résidences « durables » en polystyrène. On subventionne des centres commerciaux dans des zones où les gens ne peuvent même plus respirer. On « verdit » des projets pour mieux les vendre. Tout ça au nom d’un progrès qui n’a plus rien d’humain. IV. ET SI ON ARRÊTAIT TOUT ? Et si la ville était une impasse ? Et si le courage politique, c’était de dire stop à cette course folle ? Et si on choisissait la santé mentale plutôt que la croissance ? Le lien plutôt que le flux. Le repos plutôt que la productivité. Le vivant plutôt que le rentable. V. CE QUE NOUS DEMANDONS, MAINTENANT Nous, habitants épuisés, rêveurs urbains, travailleurs dépressifs, jeunes sans horizon, aînés oubliés, citoyens encore lucides, nous exigeons : • ⚠️ Un moratoire immédiat sur toute nouvelle zone commerciale ou projet bétonnant des sols vivants. • 📵 La suppression de toute publicité dans l’espace public. • 🚶 Des semaines sans voiture obligatoires, pour retrouver le silence, l’air, la marche. • 🧠 Des centres de santé mentale gratuits dans tous les quartiers. • 🌳 Des espaces publics libérés de l’obligation de consommer : des bancs pour ne rien faire, des lieux pour flâner, penser, rêver. • 🥕 La reconversion des parkings et friches en lieux de repos, de cultures potagères et de lien humain. • 🧱 Un urbanisme du soin, pas de la rentabilité. VI. CONCLUSION : LA VILLE DOIT SE GUÉRIR OU S’EFFACER Nous ne voulons plus vivre dans une ville qui nous...
1er septembre - 14h00 - locaux du MOC de Liège
10 octobre, journée internationale de lutte contre le sans-abrisme
Le 10 octobre 2024, les sans chez-soi et leurs représentant·es ont rappelé aux Ministres Monsieur Coppieters et Madame Neven que les sans chez-soi ne sont pas des sans-droits. Sans nouvelles, un rappel va leur être envoyé le 10 octobre 2025 ! Des revendications très concrètes ont été déposées dans les mains des ministres le 10 octobre 2024 : Loyers impayés = loyers impayables. Il faut un contrôle du prix des loyers – Il faut un investissement massif dans les logements publics. Pas de sortie d’institution, ni d’expulsion sans réelle solution de logement. Moratoire de 5 ans pour les dettes faites avant et pendant la vie en rue. Suppression du statut cohabitant pour les personnes sortant de la rue. N’ayant reçu aucune nouvelle, les sans chez-soi et leurs représentant·es comptent en prendre en retournant à Namur le 10 octobre 2025. Pour préparer cette mobilisation, une réunion est organisée le lundi 1er septembre à 14h à Liège (dans les locaux du MOC, rue Saint-Gilles, 29 – Arrêt de tram Pont d’Avroy ou Gare de Liège Carré). Un appel est lancé pour former un collectif de personnes concernées et des organisations qui les soutiennent, un peu partout en Wallonie. Profitons de l’été pour relayer cet appel au sein de nos réseaux. En 2024, les travailleurs du secteur de l’accueil s’étaient joints à la mobilisation, s’inquiétant du retard dans les versements de subsides. Les sans chez-soi et leurs collectifs espèrent que cette année le secteur soutiendra également la mobilisation de leur public en relayant et en accompagnant la mobilisation en 2025. Contact
Eric Snoeck répond (faiblement) aux critiques
Mis en cause lors de son audition devant la Commission de l’Intérieur de la Chambre le 17 juin dernier, le chef de la police fédérale, Eric Snoeck, vient de répondre aux critiques par une lettre de 66 pages. Il était question des résultats désastreux d’une enquête menée en 2023 sur la satisfaction du personnel de la police fédérale, et surtout de l’occultation par Snoeck des problèmes que cette enquête mettait à jour (voir notre article ). Celui-ci nie l’intention de dissimulation, mais reconnait que les résultats de cette enquête ont mis du temps à être traités, ce qu’il explique « par un manque de ressources humaines ». Pas dans son cabinet en tout cas, puisque les députés s’interrogeaient également sur les recrutements qui y avaient été faits en quantité et en qualité – un cabinet ironiquement surnommé « la cour royale ». Snoeck qu’avec 58 personnes (contre 43 au 1er janvier 2023), il reste sous le plafond autorisé. À la question de savoir s’il avait bien recruté sa propre partenaire dans son cabinet, Snoeck répond que « certaines affirmations relèvent de la sphère privée. » Parmi les sujets sensibles : l’utilisation d’une BMW comme voiture de fonction, alors qu’elle avait été achetée par et pour la Direction des unités spéciales, et cela à l’encontre d’un avis négatif de l’Inspecteur général des Finances. Snoeck assure et qu’il ne s’agissait pas d’un usage abusif parce qu’« Il n’est pas déraisonnable de supposer que je puisse être une cible potentielle pour des organisations criminelles ». La BMW avait été intégrée à son dispositif de sécurité en septembre 2023, qui comprenait déjà une Volvo. Snoeck est attendu à nouveau en commission en septembre. La demande de faire ouvrir une enquête par le Comité P sur d’éventuelles violations de l’intégrité a été rejetée par la commission.

Université d’été du QG décolonial
Pensé le pouvoir et l’hégémonie avec Fanon et Gramsci VENDREDI SOIR Soirée d’ouverture 19-23h : Le choix des ancêtres Samy Manga (Artiste) – La dent de (l’ancêtre) Lumumba Louisa Yousfi (QG décolonial) – Des ancêtres et des fantômes Michèle Sibony (Porte-parole UJFP) – Héritiers sans testament Françoise Vergès (Militante, autrice) – Devenir ancêtre Olivier Marboeuf (Artiste, auteur et producteur de cinéma) – Sortir de la marchandisation des ancêtres et apprendre à lutter avec les morts Noureddine Aoussat (Imam) – Récuser le manichéisme et concilier universalité et ancestralisme Anina Ciuciu (avocate, porte-parole du collectif Zor) – Redonner leur dignité à nos ancêtres Houria Bouteldja (QG décolonial) – Et si les Gaulois étaient vraiment nos ancêtres ? Animée par Samir et Sabrina SAMEDI Plénière 10-12h – Négrophobie, antitsiganisme, islamophobie, antisémitisme : unité, singularité, priorité Nathane Haim-Teicher et Adam Mitelberg (Militants Tsedek) – L’antisémitisme à l’heure du philosémitisme. C’est quoi votre problème avec les juifs ? Olivier Marboeuf (Artiste, auteur et producteur de cinéma) – Au-delà du narcissisme et de l’exceptionnalisme, penser un projet radical noir au cœur des racismes en France Henri Braun (Avocat) – L’antitsiganisme : permanence et actualité d’un racisme méconnu Lila Mouhoubi (Militante décoloniale) – L’islamophobie comme pierre angulaire de la contre-révolution coloniale Animée par Samir Plénière 13-15h – Combattre le progressisme libéral Wissam Bengherbi (QG décolonial) – Les hommes non blancs sont-ils des Hommes ? Houria Bouteldja (QG décolonial) – Bye Bye Jane Fonda Morgane Merteuil (Féministe) – Le féminisme, un progressisme ? Animée par Louisa Plénière16-18h – État, hégémonie, pouvoir avec Fanon et Gramsci Stathis Kouvélakis (Philosophe, membre de la rédaction de Contretemps) – Briser la subalternité avec Gramsci et Fanon Wissam Benguerbi (QG décolonial) – Corriger Gramsci avec Fanon et affronter l’Etat racial intégral Panagiotis Sotiris (Philosophe, membre du comité de rédaction de Historical Materialism) – Repenser l’hégémonie et la possibilité d’un nouveau bloc historique avec Gramsci Animée par Houria Discussion plénière 19-21h – « Nous » (En cours d’élaboration) Animée par Mariam et Sabrina DIMANCHE Plénière 10-12h – Dérèglement climatique ou la vengeance des ancêtres : que peut l’écologie décoloniale ? Jojo (Soulèvements de la terre) – « Terre des damnés » : libération paysanne et écologie anti-impérialiste Khalil Khalsi (Chercheur) – Pourquoi la pensée du « vivant » est raciste Nordine Saidi (Militant décolonial, membre de Bruxelles Panthères ) – Ma mère est plus écolo que vos COP ! Animée par Hicham Atelier 13-15h – Municipales : Prendre le pouvoir Yassine Benyettou (Secrétaire national de RED Jeunes) – La conquête du pouvoir : ancrage local, stratégie du temps long et dignité Saïd Bouamama (Sociologue, membre du FUIQP) – Prendre le pouvoir pour...
[USA/France] Mobilisations en soutien à Mumia Abu Jamal
Le 4 juillet 1982, l’ancien membre du Black Panther Party et journaliste Mumia Abu Jamal était condamné à mort (voir notre dossier ). Récemment, la plus haute juridiction de Pennsylvanie a refusé d’examiner les ultimes recours de sa défense prouvant la partialité et l’inconduite des magistrats lors de son procès grâce à la découverte d’archives ces dernières années (voir notre article ). Cette décision condamne Mumia Abu Jamal à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle. Pour commémorer l’anniversaire de sa condamnation injuste en 1982 et exiger sa libération immédiate, plusieurs initiatives sont organisées ce samedi 5 juillet, parmi lesquelles une marche à Philadelphie ainsi qu’un rassemblement place de la Concorde à Paris dès 18H.
Parole, parole, parole... au conseil communal de Charleroi
Décorticage d’une réponse non-satisfaisante à l’interpellation communale contre le centre fermé de Jumet INTRODUCTION Le 14 avril 2025, le collectif Ni Jumet Ni ailleurs a interpellé le conseil communal de Charleroi, afin qu’il se prononce quant au projet de construction d’un centre fermé à Jumet. La réponse à l’interpellation a été faite par le Bourgmestre Thomas Dermine (PS) et l’échevin de l’urbanisme Tanguy Luambua (Engagés). Dans leurs propos se retrouve un mélange de beaux principes, parfois de critiques d’un contexte favorisant « la peur de l’autre », mais jamais de rejet du projet de centre fermé. Dans cet article, nous reprenons des éléments de leur réponse à l’interpellation afin d’analyser ce qui se joue derrière cette incohérence entre valeurs proclamées et politiques répressives envers les migrant.es. Pour regarder l’interpellation et la réponse complète (8’47 à 32’30) : https://www.youtube.com/watch?v=REzPYvnZpMw PARTIE 1 : Charleroi "ville hospitalière", "antifasciste" et "où le racisme n’a pas sa place"... Vraiment ? "Je veux être extrêmement clair : Charleroi a toujours été, est, et restera, une ville hospitalière, c’est dans notre ADN carolo." Voilà comment commence le bourgmestre PS de Charleroi, Thomas Dermine, sa réponse à l’interpellation communale du collectif "Ni Jumet Ni Ailleurs". Charleroi "ville hospitalière" ? Pourtant, le bourgmestre ne semble pas s’opposer au projet de centre fermé à Jumet, qui bien loin d’être pensé pour être hospitalier, serait une prison pour les personnes sans-papiers dont les conditions de vie sont traumatisantes (voir les témoignages de détenu.es en centre fermés dans la partie 3). Et le bourgmestre de continuer "On est une ville qui est exemplaire en matière d’intégration," en citant ensuite des chiffres qui ne disent rien de sa politique : 16% des carolos ne sont pas belges, 1 carolo sur 5 n’est pas né en Belgique... En quoi cela fait-il de Charleroi une ville "exemplaire en matière d’intégration" ? De quoi le bourgmestre se félicite-t-il, que met-il en place pour faciliter l’intégration des personnes issues de l’immigration ? Sa ville si exemplaire que le bureau du service des étrangers se trouve à Marcinelle (donc loin du centre ville). Il faut y faire la file à 6h, voire à 5h du matin pour pouvoir demander une inscription pour un rendez-vous. Certes, si on arrive à écrire un mail bien rédigé en français c’est plus simple. Mais il est évident que toutes les personnes étrangères n’ont pas ces moyens. Résultat : des heures à attendre dans le froid, la pluie, la neige. Et ça, ce n’est pas très hospitalier. Thomas Dermine nous dit ensuite : "Charleroi est, et restera une ville antifasciste. (...) Je partage tout à fait votre crainte au vu de l’environnement actuel qui incite au repli sur soi, à la menace de l’autre, à la peur de l’étranger. Charleroi restera une terre d’accueil, une terre de tolérance où la haine, le fascisme et la colère contre l’étranger n’ont...