Irruption

Irruption est un média autogéré qui couvre les luttes sociales en Belgique francophone.

L’idée est d’offrir plus de visibilité à des initiatives, des combats, des groupes, des mobilisations, qui proposent une alternative et/ou qui se confrontent au modèle capitaliste dominant, et dominateur sous toutes ses formes possibles. En bref, à ce vieux monde qu’on ne veut plus, ici où ailleurs.

Pour ce faire, nous avons développé trois formats principaux :

1) MOUVEMENT :
Avec Mouvements, nous suivons en vidéo les forces qui s’organisent et qui militent pour une société plus juste, plus solidaire, et plus écologique.

2) FISSURE :
Avec Fissures, nous vous présentons des reportages sur acteur.ice.s qui, tous les jours, œuvrent à créer du commun et des alternatives concrètes.

3) MÉMOIRE DES LUTTES :
Avec Mémoire des Luttes, nous vous livrons des évènements marquants, des luttes essentielles, qui ont façonné l’histoire sociale de notre pays.

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LES MURS LES PLUS PUISSANTS TOMBENT PAR LEUR FISSURES

Extrême-droite / Antifascisme

[Vidéo] Stop Arming Israël : OIP Land Systems et Syensqo ciblés

STOP ARMING ISRAËL : Syensqo et OIP-Elbit Lecture Ce lundi 23 juin, environ 1000 personnes ont perturbé les opérations des entreprises Syensqo à Haren et OIP-Elbit à Tournai. Leur revendication : l’arrêt de matériel militaire et son transit vers israël depuis la Belgique. Les cibles du jour Syensqo – entreprise du groupe Solvay – fournit une résine composite utilisée par certains drônes pour des frappes meurtrières à Gaza, y compris contre des civils et travailleur·euse·xs humanitaire [1]. Syensqo est une entreprise belge, avec des actionnaires belges. OIP Land Systems est une entreprise détenue par Elbit Systems qui produit 85% des drônes utilisées par le régime d’apartheid israélien mais aussi des armes, des technologies militaires ou de surveillance [2]. Stop Arming Israël a identifié sur le territoire belge 10 entreprises qui ont eu des liens (et risquent d’en avoir à nouveau) ou qui continuent de participer à l’armement d’Israël et contribuent au génocide en cours à Gaza. La complicité de ses entreprises et de l’Etat belge épinglée Les deux entreprises tentent de se défausser de toute responsabilité et implication dans des crimes de guerre en invoquant leur conformité au cadre légal belge. Les faits, pourtant, parlent d’eux-mêmes : cette stratégie de diversion s’inscrit dans une logique de déresponsabilisation, au mépris des vies palestiniennes [3] [4]. L’État belge affiche sa complicité, par l’arrestation des centaines de personnes mobilisées contre le génocide en cours à Gaza. Mettre fin à la chaîne d’approvisionnement de l’armée israélienne est un devoir moral que l’Etat belge refuse d’assumer. Pourtant, la mobilisation massive de ce 23 juin a prouvé que bloquer concrètement ces entreprises mortifères est non seulement possible, mais surtout urgent. Pour rappel, uniquement depuis octobre 2023, 500 écoles ont été bombardées à Gaza, 427 attaques sur les hôpitaux gazaouis ont été recensées, 55 637 personnes ont été tuées (dont 15 613 enfants) – nombres certainement sous-estimé [5]. Devant ce macabre décompte, les États européens sont toujours incapables d’imposer des sanctions à israël, notamment l’annulation de l’accord d’association UE-israël. Retour sur la journée du 23 juin 1000 personnes mobilisées. Le site d’OIP Land Systems à Tournai ciblé dans la nuit de dimanche à lundi. 1 millions de perte estimée pour cette entreprise mortifère. Le site de Syensqo bloqué pour la journée. Plusieurs rassemblements à Bruxelles en soutien à la marche vers Gaza mais aussi en soutien des personnes arrêté-e-xs. Sur le terrain, durant l’action, de nombreux actes illégaux, disproportionnés et/ou extrêmement violents ont été commis par la police : le recours aux nasses, des personnes menacées à l’arme à feu, l’usage de flashball (arme à balles en caoutchouc), des journalistes arrêté·e·xs et/ou empêché·e·xs de documenter l’action, des observateur·rice·xs légaux menacé·e·xs d’arrestation ou brutalisé·e·xs,...

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Extrême-droite / Antifascisme

Juif-ves contre le génocide

Ce jeudi 5 mai, 3 organisation juives (AJAB – Alliance Juive Antisioniste en Belgique, EAJS – Een Andere Joodse Stem, UPJB – Union des Progressistes Juifs de Belgiques) ont mené une action devant le ministère des Affaires Étrangères belges pour dénoncer le génocide en cours à Gaza et le blocus total imposé par Israël. Le groupe a ensuite rejoint le rassemblement qui se tient quotidiennement pour la Palestine à la Bourse. Voici le communiqué de ces organisation : “Nous, Juif·ves de Belgique, dénonçons le génocide en cours à Gaza depuis plus d’un an et demi et le blocus total imposé par Israël, qui prive délibérément la population d’eau, de nourriture et de médicaments. Nous condamnons les choix politiques éminemment racistes des dirigeants israéliens qui discriminent, oppriment et massacrent les Palestinien·nes. Israël ne nous représente pas. En prétendant erronément représenter l’ensemble des Juif·ves, le gouvernement israélien associe les communautés juives du monde entier à ses crimes inacceptables. Nous ne pouvons admettre que la lutte, nécessaire, contre l’antisémitisme soit instrumentalisée pour justifier à la fois des crimes de guerres et contre l’humanité, une coupable indulgence envers l’État qui les commet et une tendance à criminaliser celles et ceux qui osent les dénoncer. Nous demandons aux autorités belges et européennes, en tant que nos représentantes, qu’elles mettent tout en œuvre pour contraindre Israël à cesser son offensive meurtrière à Gaza et à lever son blocus sur la nourriture et l’aide humanitaire. Nous appelons également à la reconnaissance inconditionnelle de droit à l’auto-détermination du peuple palestinien. Nous demandons à la Belgique et l’Union Européenne : – qu’elles imposent un embargo militaire complet sur Israël ; – qu’elles suspendent l’Accord d’association de l’UE avec Israël, en vertu de l’article 2 relatif au respect des droits humains ; – qu’elles renforcent leurs efforts en vue de garantir sans délai l’accès à l’aide humanitaire et à la reconstruction, et prennent des sanctions si les autorités israéliennes continuent de s’y opposer ; qu’elles veillent rigoureusement au respect du droit international en prenant des sanctions à l’égard des dirigeants politiques et militaires coupables de violations, en soutenant les enquêtes en cours de la Cour pénale internationale (CPI), et en arrêtant les personnes poursuivies pour crimes internationaux lorsqu’elles se trouvent sur leur territoire.” LES MURS LES PLUS PUISSANTS TOMBENT PAR LEURS FISSURES

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Médias

[vidéo] 100 000 personnes contre l’Arizona

Ce jeudi 13 février, près de 100 000 personnes ont manifesté dans les rues de Bruxelles à l’appel des syndicats contre l’accord du gouvernement De Wever-Bouchez. Une mobilisation historique pour s’opposer aux mesures d’austérité et réactionnaires annoncées par l’Arizona. Après avoir déjà réuni plus de 30 000 personnes lors des deux manifestations précédentes, le mouvement a pris encore plus d’ampleur, mobilisant de nouveaux secteurs en lutte : la santé, l’enseignement, les transports, les pompier·ères, les fonctionnaires, l’associatif, l’armée, les personnes sans papier, les étudiant·es, etc. Partout, la colère monte. Le bloc particulièrement massif mené par Commune Colère a réussi à faire dévier le cortège et passer devant le siège des Engagés pour les mettre face à leurs contradictions. Plus d’infos : @communecolere . De nombreux·euses manifestant·es ont longuement scandé « Bouchez, descends, on t’attend » devant le siège du MR, placé sous une protection policière hors norme. Tous les 13 du mois, les syndicats appellent à des journées d’actions pour s’opposer aux mesures d’austérité et réactionnaires annoncées par l’Arizona. Selma Benkhelifa, avocate, rappelait que « La grève reste le meilleur rapport de forces pour contrer la mise en place de lois injustes. Certains y seront farouchement opposés, d’autres la soutiendront même quand elle bouscule leurs habitudes de vie. Cela s’appelle la lutte des classes et tout le monde doit choisir son camp. » #Arizonaze 100 000 personnes contre l’Arizona Lecture

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Médias

Week-end de réquisition populaire dans la cité ardente (25-27 mai)

Liège était à la fête le week-end dernier, fête du logement social. Ci-dessous, récit dudit week-end… Vendredi à l’aube, nous nous rassemblons en petit groupe à l’entrée de la victorieuse ZAD de la Chartreuse, là où certaines d’entre nous se sont rencontré·es il y a 1 maintenant trois ans. Il est 6h du matin, un dernier brief pour répartir les rôles, distribuer le matos. Le soleil entame son ascension, nous descendons la colline de la Chartreuse, direction la cible de notre occupation. Dans quelques jours, le 30 mai, Liège verra son tram désespérément attendu être enfin inauguré. Qu’on juge ou non pertinent la mise en circulation du tram à Liège, force est de constater que les loyers aux abords de la ligne de tram ont grimpé en flèche depuis sa construction : +40%. Nous arrivons à la cible : une tour à flanc de route, et, cachée derrière elle, une cour charmante et herbacée, bordée de deux longs bâtiments. En tout : 64 unités de logement vides. Notre première tâche (citoyenne au possible) est de nettoyer le lieu : la cour et son jardin sont fleuris de déchets en tout genre. A notre surprise, nous réveillons Ibrahim/ Obama, qui dormait à l’abri de son buisson. De bonne humeur, il nous accueille chez lui, nous aide à nettoyer l’endroit et nous raconte sa propre histoire et l’histoire du lieu. Il vient de Guinée, il est installé dans cette cour depuis quelques mois. Arrivé en Belgique durant les années 90, il fut agent de propreté une dizaine d’années. Après avoir reçu, au terme d’une attente péniblement longue, une première réponse positive pour un logement social, on lui signifiera qu’il n’a désormais plus accès à ce logement social, n’étant plus agent de propreté. Ibrahim est aujourd’hui contraint d’habiter cette cour où nous le rencontrons et où il égaiera notre week-end de sa bonhomie. Le lieu que nous occupons est constitué d’anciens logements sociaux, qui auparavant encore servirent de logement à des prêtres. Stratégie politique classique : les pouvoirs publics ont laissé se dégrader ces logements sociaux, ils estiment désormais (à la grosse louche) le coût de leur rénovation trop important, ils actent alors de les vendre au privé qui les rasera pour en faire des parkings ou des logements luxueux, bref quelque chose en quoi le privé entreverra la meilleure source de profits – sans soucier des personnes en besoin de logement, cela va sans dire. Le PAB (peloton anti-banditisme) arrive de bonne heure devant les barrières qui délimitent notre occupation, rapidement suivi par la police. Un agent du PAB nous dira que notre manière de faire les choses est incorrecte, pour faire ce genre d’événement « il faut passer par l’e-guichet de la province » (mdr). Un thé est servi à un agent de police venu vérifier qu’il n’y avait pas d’amiante sur site, enthousiasmé par notre démarche il ira jusqu’à dire que nous sommes civilisé-e-s (heureux·ses de l’apprendre !) et qu’il repasserait bien le week-end pour le barbecue (mdr bis). Une fois...

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Écologie

[Vidéo] Manifestation du 29 avril contre l’Arizona

Retour sur le bloc Commune Colère à la manifestation du 29 avril à Bruxelles contre l’Arizona et son monde. Lors de cette manifestation, de nombreux collages ont été effectués dans les rues de Bruxelles. Le siège de Vooruit, membre de la coalition Arizona a également été pris pour cible. Commune Colère appelle à se mobiliser en bloc le 22 mai pour la manifestation nationale du secteur non-marchand, voici leur communiqué : « Le 22 mai, les travailleur·euses du non-marchand sont en grève. Et nous serons dans la rue, en bloc, pour dire haut et fort : la vie n’est pas une marchandise ! Pour la première fois, les militant.e.s de Commune Colère de toute la Belgique se regroupent pour former un seul bloc national ! Commune Colère Bruxelles sera donc rejoint par Commune Colère de Liège, Charleroi, Namur et Mons. Un front commun contre la destruction sociale orchestrée par le gouvernement Arizona ! Pourquoi on sera là ? Parce que ce gouvernement prétend qu’il n’a “plus les moyens” de financer les secteurs essentiels… tout en offrant des milliards aux grandes entreprises et en organisant la traque aux malades, aux chômeur·euses, aux précaires, aux migrant.e.s. et aux sans papier. C’est un choix politique. Et nous disons non à cette logique. NON aux politiques antisociales et antiécologiques ! NON à l’austérité, à la flexibilité, à la répression sociale ! OUI à une société du soin, de la solidarité, du commun ! »

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Médias

Manifestation du 29 avril contre l’Arizona

Retour sur le bloc Commune Colère à la manifestation du 29 avril à Bruxelles contre l’Arizona et son monde. Lors de cette manifestation, de nombreux collages ont été effectués dans les rues de Bruxelles. Le siège de Vooruit, membre de la coalition Arizona a également été pris pour cible. Commune Colère appelle à se mobiliser en bloc le 22 mai pour la manifestation nationale du secteur non-marchand, voici leur communiqué : « Le 22 mai, les travailleur·euses du non-marchand sont en grève. Et nous serons dans la rue, en bloc, pour dire haut et fort : la vie n’est pas une marchandise ! Pour la première fois, les militant.e.s de Commune Colère de toute la Belgique se regroupent pour former un seul bloc national ! Commune Colère Bruxelles sera donc rejoint par Commune Colère de Liège, Charleroi, Namur et Mons. Un front commun contre la destruction sociale orchestrée par le gouvernement Arizona ! Pourquoi on sera là ? Parce que ce gouvernement prétend qu’il n’a “plus les moyens” de financer les secteurs essentiels… tout en offrant des milliards aux grandes entreprises et en organisant la traque aux malades, aux chômeur·euses, aux précaires, aux migrant.e.s. et aux sans papier. C’est un choix politique. Et nous disons non à cette logique. NON aux politiques antisociales et antiécologiques ! NON à l’austérité, à la flexibilité, à la répression sociale ! OUI à une société du soin, de la solidarité, du commun ! » Manifestation du 29 avril contre l’Arizona Lecture

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Extrême-droite / Antifascisme

Une banderole « Stop Arming Israel » déployée sur le musée de l’armée à Bruxelles

Ce jeudi 15 mai, en commémoration de la Nakba, une banderole « Stop Arming Israel » a été déployée sur le musée de l’armée au Cinquantenaire à Bruxelles. https://www.irruption.be/wp-content/uploads/2025/05/250515-irruption-palestine15mai-v1-1080p.mp4 Dans leur communiqué, les activistes écrivent : « Le génocide en cours dans la bande de Gaza depuis plus de 18 mois constitue l’effroyable aboutissement du long processus de dépossession du peuple palestinien. Ce 15 mai commémore les 77 ans de la Nakba, « catastrophe » en arabe, le massacre de 15 palestinien.nes et l’expulsion de 800.000 autres de leurs villes et villages par Israël en 1948. Le même processus se déroule aujourd’hui contre la population de Gaza et de Cisjordanie. Plus de 62 000 personnes ont été assassinées, 85 % de Gaza est en ruine et 2,2 millions de personnes sont affamées. Seule une augmentation massive de la solidarité mondiale avec la lutte du peuple palestinien peut enrayer la machine de mort israélienne ! » « De genocide in Gaza, die al meer dan 18 maanden duurt, past binnen een gruwelijke, langetermijnstrategie van onteigening van de Palestijnse bevolking. Op 15 mei wordt het 77ste jaar sinds de Nakba herdacht, waarbij Israël 15.000 Palestijnen vermoordde en 800.000 Palestijnen verdreef uit hun steden en dorpen. Dit vond plaats in 1948. Dezelfde strategie van onteigening en verdrijving vindt ook vandaag plaats. Zowel in Gaza als in de Westelijke Jordaanoever. Meer dan 62.000 mensen zijn vermoord, 85% van Gaza ligt in puin en 2.2 miljoen mensen in Gaza zijn geconfronteerd met honger. Er is nooit een einde geweest aan de Nakba, maar ook het verzet is nooit verdwenen ! Toch is er dringend behoefte aan een krachtige toename van wereldwijde solidariteit met de strijd van de Palestijnse bevolking. Stop the Israeli death machine ! »

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Extrême-droite / Antifascisme

MdL #20 : « La Semaine Grecque » : Quand l’ULB s’embrasait pour la solidarité internationale

Au début des années 1970, la communauté étudiante de l’ULB est en effervescence. Mai 1968 est un électrochoc dans de nombreuses universités d’Europe, avec de larges mouvements visant à démocratiser ces institutions élitistes et à questionner leur rôle dans la société. L’ULB, occupée pendant plusieurs semaines, n’y échappe pas. De mieux en mieux organisé·es, notamment à travers des collectifs militants tels que UUU (Universités-Usines-Union), les étudiant·es bruxellois·es se mobilisent également, et de façon significative, autour des questions internationales. Contexte 🤔 Le lundi 20 avril 1970, une réception célébrant l’anniversaire du coup d’état militaire de 1967 en Grèce est organisée à Bruxelles. Celle-ci a lieu au Cercle des Nations (situé juste en face de l’université), lieu mondain proche de la Ligue anti-communiste mondiale, qui rassemble des personnalités politiques belges (comme le président du CA de l’ULB, Henri Simonet) et des hommes d’affaires. À l’appel du Cercle du Libre examen, des centaines d’étudiant·es se mobilisent pour exiger l’annulation de cette réception d’extrême-droite. Événements 💥 Sous une pluie de projectiles, les quelques policiers gardant le bâtiment n’ont pas d’autre choix que de s’enfuir. Pris au piège, les sympathisant·es de la junte militaire n’en mènent pas large. Des escadrons de la gendarmerie et la police sont appelés à la rescousse et transforment le campus du Solbosch en champ de bataille. Le lendemain, de violents affrontements ont lieu dans toute l’université. La Gendarmerie tente d’envahir le campus, l’inondant de gaz lacrymogène jusque dans les chambres des résident·es de la cité universitaire. Des tirs tendus blessent des étudiants à leurs fenêtres. Celleux-ci contre chargent, en utilisant même un bulldozer posté sur un chantier. Dans le hall de la cité, on prépare des cocktails molotov. Des étudiant·es sont posté·es sur les toits. C’est spontanément que s’organise la défense du campus, qui durera plus de 8 heures. Quand les gendarmes se retirent, on déplore de nombreux blessés graves. Loin de scinder la communauté étudiante, le mouvement est rejoint par des chercheurs, professeurs ou encore des sections syndicales. Il s’amplifie durant toute la semaine du 20 avril pour exiger la rupture des relations diplomatiques avec la junte militaire grecque : sit in devant le siège de la compagnie aérienne grecque, meetings à l’auditoire Janson, rassemblement devant l’ambassade grecque, manifestation le 24 sur les boulevards centraux, etc. Le mouvement de contestation culmine dans une grande manifestation le 26 avril, initialement organisée contre la guerre du Vietnam, mais dont les revendications contre les violences policières et contre la junte militaire grecque viennent grossir les rangs. Impact 🎯 Fin avril, le mouvement s’essouffle, faute notamment de relais dans d’autres universités du pays et dans la gauche belge en général. Néanmoins, les évènements de la “semaine grecque” ont mis en...

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Racismes / Colonialismes

Récit d’une militante - Gaza Freedom Flotilla #FreePalestine

« Moi, c’est Rosy. Je viens de Belgique, je suis une militante NoBorder et j’ai rejoint la coalition Freedom Flotilla qui va bientôt partir de Turquie pour amener 5.500 tonnes d’aides humanitaires à Gaza et briser le siège qu’Israël leur impose. » Le jeudi 25 avril, Irruption interviewe Rosy par caméra interposée. Présente depuis plusieurs jours à Istanbul, elle nous décrit l’atmosphère sur place, les préparatifs avant le départ, l’effervescence autour de cette solidarité internationale pour Gaza. Le départ est maintes fois repoussé, mais la détermination semble intacte. “Après des mois à regarder ce génocide sur nos écrans, cette opération, cette coalition, là c’est une opportunité de passer à l’action”. Nous convenons avec Rosy de diffuser son interview sur nos réseaux ainsi que de prendre quotidiennement de ses nouvelles pour relayer l’avancée de la flotte vers Gaza. Deux jours plus tard, c’est la douche froide. Sous pression diplomatique d’Israël, la coalition Freedom Flotilla ne peut quitter Istanbul. Son pavillon lui est retiré. Les internationalistes doivent rentrer chez elleux. Nous avons quand même décidé de vous partager le récit de Rosy sur ces quelques jours sur place, sur son parcours, et sur son regard par rapport à cette situation. La coalition “Freedom Flotilla” est un regroupement d’organisations du monde entier qui se sont mises ensemble pour briser le blocus qu’Israël impose à Gaza (depuis 2007) et amener de l’aide humanitaire sur place. Leur première opération date de 2008 avec 7 bateaux. Un succès. Depuis lors, il y’en a eu plusieurs. L’opération la plus emblématique est celle de 2010, avec une flotille de plusieurs bateaux humanitaires qui se dirigeaient sur Gaza et 700 activistes, dont 5 belges. Ils ont été abordés dans les eaux internationales par les forces armées israéliennes. 9 activistes ont été tués et des dizaines de personnes ont été blessées. Cette action a été largement condamnée par la “Communauté internationale”. Israël a toujours essayé de ralentir et de bloquer toutes ces opérations. Le contexte actuel est différent. Depuis le 7 octobre, le degré de violence est beaucoup plus élevé, où Israël dépasse tous les entendements. Avant le 7 Octobre, il y avait encore certains protocoles, certaines lignes rouges à ne pas dépasser. Ici, on a eu deux décisions de la cour de justice internationale qui obligent Israël à ce que l’aide humanitaire arrive à Gaza, ce qui n’est pas respecté. On ne peut plus compter sur les lois internationales, sur les entendements de base. Nous on va simplement apporter de l’aide humanitaire. C’est vraiment des trucs hyper basiques. C’est de la nourriture, c’est de l’aide médicale, c’est de l’eau potable, c’est du matériel pour enfants, … Même ça, malgré que cela soit si basique, Israël nous considère comme terroristes. Actuellement à Gaza, les personnes risquent de mourir autant sous les bombes qu’à cause des maladies et de la famine à cause du blocus....

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Migrations / Frontières

Non au nouveau Pacte sur la migration et l’asile de l’Union Européenne

🔴 Ce mercredi 10 Avril, une mobilisation s’est tenue place du Luxembourg ainsi qu’une action coup de poing en plein cœur du Parlement européen pour dénoncer le vote sur le nouveau Pacte sur la migration et l’asile. Le nouveau pacte sur la migration et l’asile crée un système mettant en danger le droit d’asile dans l’Union européenne. Cela engendrera une prolifération de violation des droits des personnes en Europe, du seul fait de leur statut migratoire. La détention de fait aux frontières sans aucune exception pour les familles avec les enfants, quel que soit leur âge, des procédures accélérées et avec des standards plus bas pour l’examen des demandes d’asile à la place d’un examen complet et juste des demandes, et un accent sur les expulsions avec moins de protection. Beaucoup plus de demandeurs-ses d’asile se retrouveront dans des procédures à la frontière, et avec l’introduction d’une fiction juridique de « non-entrée » sur le territoire, ils-elles seront considérée-s comme n’étant pas sur le territoire de l’UE, ce qui permet des standards inférieurs et augmente le risque de violations de droits humains et de refoulement (push-backs) aux frontières. Même les mineurs non accompagnés pourront être détenus dans ces procédures. A travers l’élargissement du concept de « pays tiers sûr », les personnes demandant l’asile verront leur demande déclarée « non-recevable et seront de plus en plus déportées vers des pays hors Union européenne sur la base d’un lien large avec ces pays, augmentant le risque de refoulement. Merci à @ZinTV pour les images à l’intérieur du parlement. Non au nouveau Pacte sur la migration et l’asile de l’Union Européenne Lecture LES MURS LES PLUS PUISSANTS TOMBENT PAR LEURS FISSURES

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Racismes / Colonialismes

[Vidéo] Manifestation contre les violences policières - 15 mars 2024

🔴 Le samedi 15 mars, 2000 personnes se sont rassemblées dans les rues de Bruxelles pour manifester contre les violences policières et les violences d’Etat. Le parcours de la manifestation a traversé le centre-ville en passant aux abords des commissariats où Sourour, Ilyes, Mohammed-Amine et Ibrahima, sont décédé·es. La famille de Sourour et la famille de Ouassim et Sabrina, ont pris la parole à la place du Congrès. En face du commissariat de la Gare du Nord, où Ibrahima a été tué, sa sœur Aïcha a prononcé un discours. 3 ans après sa mort, les premières audiences arrivent enfin le 10 mai prochain. La famille a appelé les manifestant•es à rejoindre cette date. La manifestation s’est également arrêtée en face de l’ancienne occupation fédérale, ouverte dans le cadre de la Saga de la Honte où des centaines de demandeur.ses d’asile avaient été mis illégalement à la rue par l’Etat belge. Comment soutenir ? Rejoignez les prochains rassemblements : Le 10 mai au Palais de Justice pour soutenir la famille d’Ibrahima. ! Soutenez le Comité des Femmes Sans-papiers pour la libération d’Aïcha Toure, dans les frais scolarité et de soutien à ses enfants autant que les coûts du dossier du recours contre cet enfermement : NOM : Comité : IBAN BE55 973385100744 Communication : LIBEREZ AÏCHA TOURE. ! Soutenir la famille d’Imad économiquement dans son combat : IBAN : BE65 5230 8110 3896 Banque : Triodos Bank. Nom : Fondation Marius jacob. Communication : Justice pour Imad ! Soutenir la famille d’Adil économiquement dans son combat : IBAN : BE65 5230 8110 3896. Banque : Triodos Bank. Nom : Fondation Marius jacob. Communication : Justice pour Adil ! Soutenir économique la famille de Sourour via cette cagnotte https://www.leetchi.com/c/soutien-a-allan-abouda-et-sa-famille Manifestation contre les violences policières - 15 mars 2024 Lecture LES MURS LES PLUS PUISSANTS TOMBENT PAR LEURS FISSURES

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Racismes / Colonialismes

Fresque à Bueren : Liège solidaire avec la Palestine #freepalestine

🔴 Durant la nuit du 17 au 18 mars 2024, un groupe de personnes a repeint les célèbres escaliers de Bueren (374 marches), à Liège, aux couleurs du drapeau de la Palestine. Ce geste symbolique, qui s’inscrit à la suite d’actions similaires dans plusieurs villes de France et de Belgique (Marseille, Paris, Lyon, Nantes, Bruxelles, etc.), vise à montrer la solidarité de Liège avec le peuple Palestinien qui subit la colonisation, l’apartheid et les violences au quotidien de l’Etat israélien et de ses alliés depuis plus de 75 ans, ainsi qu’un génocide depuis le 7 octobre 2023. Il vise aussi à soutenir les revendications du peuple Palestinien : un arrêt immédiat des meurtres et des violences à Gaza et en Cisjordanie ainsi qu’un retrait total et inconditionnel de l’armée israélienne de ces territoires occupés. Doivent s’en suivre un processus de décolonisation, de réhabilitation des territoires de la Palestine et de réparation pour toutes les pertes humaines, matérielles et écologiques provoquées par la colonisation. Notons que, contrairement à Nantes où le maire de la ville a décidé de ne pas retirer la fresque, les autorités locales liégeoises (Willy Demeyer, bourgmestre PS, et Gilles Foret, échevin MR) se sont empressées d’effacer toute trace de soutien à la Palestine. @pal_action_be Fresque à Bueren : Liège solidaire avec la Palestine #freepalestine Lecture LES MURS LES PLUS PUISSANTS TOMBENT PAR LEURS FISSURES

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