Urbanisme / Transports

Écologie

[Brochure] Au carrefour de la logistique

AU CARREFOUR DE LA LOGISTIQUE. LA GÉOGRAPHIE DU TRANSPORT INDUSTRIEL Un, deux, puis dix, puis cinquante. En réponse à l’offensive génocidaire de l’armée israélienne contre la population palestinienne entassée dans ce qui est peut-être la plus grande prison à ciel ouvert au monde, des navires commerciaux et militaires essuient des tirs de missiles, de drones et d’attaques de hors-bords lancées depuis les côtés yéménites par les milices islamiques des Houthis. Saignée par une guerre civile depuis 2014, notamment grâce aux apports consistants des entreprises d’armement occidentales à l’armée saoudienne et ses alliés, le Yémen est considéré comme un des pays les plus pauvres au monde. La guerre civile, les conséquences écologiques de son exposition au réchauffement climatique et son effondrement économique et social sont à l’origine de centaines de milliers de mort, des millions de gens sont menacés de famine et de pénuries d’eau. Pourtant, c’est de là qu’est partie un offensif complètement inattendu qui a réussi à gripper le commerce mondial. Les attaques contre les navires commerciaux passant par la Mer Rouge, goulot d’étranglement notoire du transport maritime et intensément surveillée et quadrillée par les forces militaires occidentales, aurait affecté près de 90% du commerce mondial. Les armateurs ont modifié les trajectoires de leur porte-conteneurs et navires pétrolières, augmentant de façon phénoménale les coûts de transport. Les industriels européens et américains ont connu des ruptures dans leurs chaînes d’approvisionnement. Les prix du pétrole, du gaz, des matières premières et des marchandises transportées par conteneur se sont envolées avec des effets délétères sur l’inflation qui affecte presque toutes les économies du monde. Les attaques en Mer Rouge – effectuées avec des moyens relativement simples, mais très efficaces – visant le trafic sur un des principaux axes du commerce mondial, illustrent l’importance de la logistique dans les sociétés techno-industrielles. Cette importance ne se situe pas uniquement à une échelle macroéconomiques, mais se décline jusqu’à la route départementale qui assure la connexion routière entre l’entrepôt et le supermarché. Contrairement à ce que le discours creux sur la « dématérialisation » pourrait faire croire, le déploiement des nouvelles technologies et du numérique n’ont pas fait diminuer les investissements dans la logistique du transport, bien au contraire. Rien qu’en construction autoroutière, les investissements mondiaux pour construire des toutes nouvelles routes dépassent les 3400 milliards de dollars [1]. Un financement à la hauteur d’une véritable guerre contre ce qui n’est pas encore relié, désenclavé ou traversé par des routes goudronnées, quatre fois plus que les dépenses militaires annuels des Etats-Unis [2]. Montagnes percées, forêts rasées, biotopes exterminés, cours d’eau endigués – qu’il s’agisse d’autoroutes, d’infrastructures ferroviaires, d’installations portuaires, (...)

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Logement / Squat

MANIFESTE POUR UNE VILLE QUI NE REND PAS FOU·OLLE

🏙️🏙️ Nous sommes en train de construire des villes qui nous détruisent I. LA VILLE MODERNE, UNE MALADIE DOUCE Dans nos villes, on ne vit plus : on tient.
On avale des journées comme on avale des anxiolytiques.
On habite des murs sans voisins, on parcourt des rues sans regards.
Le jour, on travaille trop pour payer ce qu’on ne désire plus ;
le soir, on décompresse sur des écrans qui nous épuisent.
Le week-end, on consomme pour se donner l’illusion de vivre. La ville est devenue une usine à mal-être, une chaîne de production de solitude, de fatigue mentale, de stress diffus, invisible mais omniprésent. On y court après le temps, on y perd le sens.
Le bruit est constant. Les surfaces sont dures. Les regards évitent. Le vivant est rare. L’air est lourd. Le mental craque.
La ville est devenue toxique. II. UNE FABRIQUE DE SURCONSOMMATEURS TRISTES Mais ne vous inquiétez pas : on a des solutions à vendre. • Tu es épuisé·e ? Achète une boisson énergisante. • Tu es seul·e ? Va consommer dans un tiers-lieu branché. • Tu es triste ? Regarde les pubs, elles t’expliqueront ce qu’il te manque. • Tu es en burn-out ? Prends deux semaines de vacances dans une ville qui ressemble à la tienne. La ville ne guérit pas les symptômes qu’elle crée — elle les exploite. III. DES ÉLUS SANS VISION, OU COMPLICES Pendant que les gens se tuent à vivre, que fait-on ? On inaugure des ronds-points.
On installe des bancs design, mais sans ombre ni âme.
On bétonne des terres vivantes pour construire des résidences « durables » en polystyrène.
On subventionne des centres commerciaux dans des zones où les gens ne peuvent même plus respirer.
On « verdit » des projets pour mieux les vendre. Tout ça au nom d’un progrès qui n’a plus rien d’humain. IV. ET SI ON ARRÊTAIT TOUT ? Et si la ville était une impasse ? Et si le courage politique, c’était de dire stop à cette course folle ?
Et si on choisissait la santé mentale plutôt que la croissance ?
Le lien plutôt que le flux.
Le repos plutôt que la productivité.
Le vivant plutôt que le rentable. V. CE QUE NOUS DEMANDONS, MAINTENANT Nous, habitants épuisés, rêveurs urbains, travailleurs dépressifs, jeunes sans horizon, aînés oubliés, citoyens encore lucides, nous exigeons : • ⚠️ Un moratoire immédiat sur toute nouvelle zone commerciale ou projet bétonnant des sols vivants. • 📵 La suppression de toute publicité dans l’espace public. • 🚶 Des semaines sans voiture obligatoires, pour retrouver le silence, l’air, la marche. • 🧠 Des centres de santé mentale gratuits dans tous les quartiers. • 🌳 Des espaces publics libérés de l’obligation de consommer : des bancs pour ne rien faire, des lieux pour flâner, penser, rêver. • 🥕 La reconversion des parkings et friches en lieux de repos, de cultures potagères et de lien humain. • 🧱 Un urbanisme du soin, pas de la rentabilité. VI. CONCLUSION : LA VILLE DOIT SE GUÉRIR OU S’EFFACER Nous ne voulons plus vivre dans une ville qui nous...

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20 septembre - journée - Bure

Retour à Bure, le 20 septembre, pour la Manif’ du Futur !

Le futur s’est donné rendez-vous en 2025 et a bloqué la date du 20 septembre pour empêcher que le monstre vorace Cigéo nous exproprie aujourd’hui et confisque notre avenir. La lutte d’hier à demain vous invite ainsi à une grande manif contre la poubelle nucléaire ! ☢️ Parce qu’à Bure, c’est aujourd’hui que tout se joue : retrouvons-nous le 20 septembre contre Cigéo, le nucléaire et son monde pour faire bifurquer le futur ! À Bure, ce n’est pas demain mais aujourd’hui que ça se passe ! C’est après-demain que le monstre Cigéo va se mettre en mouvement et qu’il sera alors difficile de l’entraver tandis qu’il avalera forêts et champs et se terrera ensuite profondément dans le sol pour y accumuler son butin toxique, celui de décennies d’une industrie nucléaire qui n’a su quoi faire de ses déchets radioactifs les plus toxiques et mortels. C’est demain qu’il projette de dérouler ses routes, ses rails et ses lignes électriques dans le paysage meusien, qu’il dévorerait le Bois Lejuc pour en faire un amas de terre au cœur duquel s’élèveront les cheminées qui recracheront les effluves des profondeurs radioactives. Demain aussi qu’il prévoit de transformer une vaste étendue des terres agricoles en un camp retranché de béton, ferrailles et machineries destiné à accueillir les colis empoisonnés avant de les expédier dans les souterrains. Mais c’est bien aujourd’hui que ces tréfonds et les terres situées à l’aplomb, en surface, sont menacés d’expropriation et que l’étau se resserre doucement sur les habitant.es, qui résistent. Notamment l’ancienne Gare de Luméville-en-Ornois située sur le tracé de la future voie d’acheminement des wagons irradiés. A contrario du désert que le monstre Cigéo crée autour de lui, la lutte a su faire exister localement une diversité d’autres conceptions de l’avenir, projeter des futurs désirables pour les habitant.e.s et des générations d’opposant.es venues manifester là et s’installer dans les villages environnants, y multiplier les lieux et projets de vie collectifs. Au croisement de tous ces lieux et ces enjeux, la lutte est devenue indissociable de « la Gare », sa riche histoire militante et foisonnante enracinée profondément en elle. Énumérer tous les moments forts, profondément beaux comme terriblement tristes qui ont imprégné là chaque infime recoin ne rendrait pas encore justice à tout ce que plusieurs générations de lutte contre Cigéo, et antinucléaire au-delà d’elle, doivent à cet endroit. L’expulser, c’est expulser nos souvenirs, la défendre c’est venir les défendre ! Que ce soient les vestiges du néolithique déjà figés dans les fondations bétonnées du laboratoire actuel ou les vestiges que des milliers de générations futures laisseraient à ce territoire si on leur en laissait la possibilité, ou encore la spoliation de l’héritage des vies présentes, c’est tout à la fois le passé, le présent et le futur que le monstre vorace Cigéo exproprie et confisque pour une éternité. Dans un monde qui,...

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Racismes / Colonialismes

Des espaces publics confisqués aux quartiers populaires

À Anderlecht, l’été 2025 laissera un goût amer à des milliers de Bruxellois·es. Alors que la chaleur envahit la ville, que les terrasses se remplissent et que les parcs devraient être des havres pour les familles, les enfants et les jeunes privés de vacances, certains quartiers populaires se retrouvent littéralement bouclés et militarisés. En effet, les ordonnances de police se succèdent dans la commune : Place Clemenceau complètement fermée et grillagée, le quartier du Peterbos interdit aux non-résident·es sous peine d’amendes de 350 euros, commerces, bars et restaurants de Cureghem contraints de baisser rideau dès 1h du matin : les restrictions se normalisent. Ce qui était présenté comme temporaire, le temps de « rétablir la tranquillité », devient un mode de gouvernance sécuritaire permanent des quartiers populaires. Ces mesures, renouvelées sans cesse depuis plus d’un an sous couvert de lutter contre le trafic de drogue et les « nuisances », n’ont plus rien d’exceptionnel : elles sont devenues la norme. Et sous cette normalité imposée se cache une réalité inquiétante : la progressive transformation des quartiers populaires en zones de contrôle, où la liberté de circuler, de se retrouver, de vivre ensemble est sacrifiée. Des chiffres sont brandis en gage d’efficacité : des centaines de procès-verbaux dressés, des véhicules fouillés, des logements perquisitionnés, et même des opérations coup de poing mobilisant près de 900 policiers au Peterbos en une seule matinée. Pourtant, ces démonstrations de force et opérations de communications posent question : si le trafic persiste malgré l’arsenal répressif, ne faudrait-il pas repenser la stratégie plutôt que d’assiéger des quartiers entiers ? Les criminologues sont unanimes sur la question : la répression policière n’a jamais résolu ni la question du trafic, ni celle de la consommation. Elle vise avant tout à donner l’illusion que les autorités agissent. En parallèle, nos prisons débordent : en Belgique, la moitié des détenu·es sont incarcéré·es pour des faits liés aux drogues. Un chiffre bien au-delà de la moyenne européenne, qui s’élève à 19 % selon les données du Conseil de l’Europe du 31 janvier 2022. Ce recours systématique à la répression produit un autre effet pervers : le déplacement des trafics et de la violence vers les quartiers voisins. Ainsi, Le Soir titrait le 20 février 2024 : « Plus les forces de l’ordre harcèlent les bandes actives dans le trafic, plus ces dernières sont obligées de se déplacer vers d’autres zones. ». Derrière une sécurité de façade, les besoins fondamentaux restent eux, ignorés. Dans ces cités déjà marquées par la précarité, ces restrictions frappent en premier lieu les enfants et les jeunes. Pour beaucoup, l’été est synonyme de vacances à la maison, faute de moyens pour partir. Leur seul échappatoire : les parcs, les places, les rues où l’on se retrouve, où l’on tue le temps, où l’on construit son identité au contact des autres. C’est justement...

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Écologie

[Tarn] Mobilisation importante contre l’A69 en dépit des intimidations policières

Du 4 au 6 juillet, des milliers de personnes participent à la Turboteuf organisée par les opposants à l’A69, un projet autoroutier écocidaire largement contesté depuis de nombreuses années. Main dans la main avec des milices violentes en soutien au projet, la préfecture du Tarn avait interdit tout rassemblement dans les communes du tracé du projet (voir notre article ). Organisée sur un terrain privé situé à 180m des chantiers de l’autoroute, la grande fête réunit des milliers de personnes en dépit des plus de 1500 gendarmes mobilisés et de nombreux contrôles routiers visant à intimider les participants. Les observateurs indépendants de l’Observatoire des Pratiques Policières ont été entravés dans l’exercice de leur mission, les gendarmes leur interdisant le port de matériel individuel de protection. Lors de la manifestation du 5 juillet, les gendarmes ont utilisé massivement des gaz lacrymogènes ou encore des grenades de désencerclement, provoquant quelques feus sur les terrains agricoles, mais cela n’a pas empêché la détermination des présents malgré quelques blessés légers. Parallèlement, une vaste campagne médiatico-politique a été déployée pour diffamer ce grand rassemblement festif. La mobilisation continue ce dimanche 6 juillet et jusqu’à l’abandon du projet. Le Secours Rouge Toulouse était présent au Village de lutte et a présenté plusieurs de ses campagnes, notamment son guide légal des manifestant·es ou encore en solidarité avec l’antifa Maja et la révolutionnaire turque Zehra Kurtay.

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Urbanisme / Transports

[UE] Un rapport préconise des backdoors accessibles à la justice dans tous les appareils connectés

Un rapport officiel de la Commission européenne propose d’intégrer des “portes dérobées” dans presque tous les appareils électroniques, du smartphone à la voiture en passant par la télévision connectée pour faciliter l’accès de la justice aux données qu’ils contiennent. Aujourd’hui, dans pas moins de 85% des enquêtes criminelles en Europe, les “preuves numériques” jouent un rôle important. Il ne s’agit pas seulement des données stockées sur des ordinateurs ou des communications, mais aussi par exemple quand la domotique enregistre quelles lumières sont allumées dans la maison. Obtenir ces preuves n’est pas toujours facile. Les fabricants renforcent la sécurité de leurs appareils, par exemple en “chiffrant” les données, les rendant ainsi illisibles sans mots de passe. Un groupe d’experts comprenant des représentants de l’agence européenne de police Europol a donc récemment recommandé à la Commission européenne, dans un rapport, d’installer des “portes dérobées” légales dans tous les appareils intelligents. Sur base de ce rapport, la Commission européenne va enquêter sur ce à quoi devraient ressembler ces portes dérobées. Elle souhaite notamment se pencher sur le “décryptage” des informations sensibles. Par exemple, Europol devrait recevoir un logiciel lui permettant de consulter toutes les données. Quel que soit l’appareil utilisé, “tant que la cybersécurité et les droits fondamentaux sont garantis”.

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Médias

La police poursuit et provoque la mort d’un jeune de 19 ans à Bruxelles

Ce samedi 28 juin, vers 22h30, un jeune homme de 19 ans qui roulait en moto a été tué lors d’une course-poursuite avec la police. Il se faisait poursuivre par une patrouille de la police de Bruxelles-Nord, et a percuté un piéton sur le Bouleverd du Jardin Botanique. L’homme qui roulait en moto est mort à la suite de ses blessures sur place. Le piéton, lui aussi de 19 ans, a été grièvement blessé et emmené à l’hopital. Une nouvelle fois, une course-poursuite policière aura causé la mort d’une personne à Bruxelles. Le parquet de Bruxelles affirme que la police n’aurait « commis aucune erreur dans le cadre de son intervention ». Cette affirmation arrive avant la fin de l’enquête complète, et ne vient pas interroger le fait d’entamer une course-poursuite, pratique policière dont les dangers sont pourtant tristement connus. En deux mois, 4 personnes sont mortes à cause de poursuites policières en Belgique : après Christophe-Amine dans les Marolles à Bruxelles, Fabian dans le parc Elisabeth à Bruxelles et Jidel dans le centre d’Anvers, une nouvelle personne est morte suite de l’intervention de la police. Le jeune de 19 ans est décédé à l’issue de la course poursuite dans le centre de Bruxelles, le quartier Botanique, fort fréquenté. Dans la nuit du 24 au 25 juin, une personne poursuivie et un policier sont également décédés à la suite d’une course-poursuite avec la police belge, entamée en Belgique et qui a tristement fini en France. Depuis 2017, au moins 7 personnes ont été tuées à la suite d’une intervention policière impliquant un véhicule : Mehdi en 2019, Adil en 2020, Sabrina et Ouassim en 2017, Christophe Amine en mai de cette année et Fabian , il y a quelques jours … Parmi elles et eux, de nombreux jeunes, Jidel 9ans, Fabian 11 ans, Mehdi 17 ans, Adil 19 ans, Ouassim 24 ans et Sabrina 20 ans ainsi que le jeune de 19 ans tué ce samedi. Toutes nos pensées vont aux proches et à la famille du jeune homme tué et du jeune homme à l’hôpital.

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Médias

Violences policières : 2 personnes blessées par des voitures à de police à Bruxelles la semaine de la mort de Fabian, un autre enfant tué à Anvers

Alors que Bruxelles n’a pas encore séché ses larmes pour Fabian – 11 ans, renversé et tué par une voiture de police le 2 juin – une course-poursuite policière fait un nouveau blessé âgé de 15 ans. Tour d’horizon des derniers faits de course-poursuite, à l’heure où la justice et les pouvoirs politiques n’ont toujours pas imposé de cadre clair pour réglementer cette pratique policière, malgré les nombreux décès. Ce mercredi 18 juin, des policiers ont renversé et tué un enfant de 9 ans. Les policiers roulaient à toute vitesse près d’une école, en route vers une mission dite « prioritaire »*. L’enfant traversait la route avec son vélo, sur la Provinciestraat à Anvers. Les secours ont tenté de réanimer l’enfant, mais il est mort de ses blessures sur place. Un jeune adolescent qui conduisait un scooter a été blessé à Saint-Josse le 5 juin en fin d’après-midi à l’issue d’une course-poursuite entamée par la police. Selon la presse, le jeune de 15 ans « aurait refusé d’obtempérer » à un contrôle. Il ne se serait pas arrêté après que la police lui a demandé et a alors été pris en chasse par les forces de l’ordre. Rue Godefroid de Bouillon, selon la police, le jeune mineur est tombé de son scooter, lui provoquant des blessures nécessitant sa prise en charge par les secours et son transfert à l’hôpital. Ses jours n’ont pas été mis en danger. Le 2 juin, le même jour où une patrouille motorisée de police a tué Fabian dans le parc Elisabeth, une femme a été renversée par un véhicule des forces de l’ordre à Schaerbeek. Elle marchait sur la voie publique au niveau du croisement entre la place Princesse Élisabeth et l’avenue Émile Zola, elle a été renversée par le véhicule de police qui se rendait sur les lieux d’une intervention. Elle a rapidement été prise en charge par les secours et transportée à l’hôpital. Ses jours ne sont pas en danger. Fin mai, une personne témoin d’une course-poursuite entre un véhicule et deux personnes sur une trottinette à Saint-Gilles nous avait contacté. La personne témoin explique la scène : « Le vendredi 30 mai, au soir, moi et ma copine étions posé.es sur la pelouse du parc Marie Janson à coté du parvis de Saint-Gilles. Vers 21h30, j’ai vu deux jeunes qui devaient avoir 16 ans au plus longer le parc en trottinette, au niveau de la rue de l’Hôtel des Monnaies. Il n’a fallu que quelques secondes pour voir qu’ils étaient suivis par une voiture de police, qui a activé ses gyrophares et commencé à accélérer pour tenter de les bloquer au niveau du trottoir. » « Les deux jeunes ont fait un virage à gauche pour rentrer dans le parc, suivis sans hésitation par la voiture de police. Celle-ci est s’est engagée sur les voies pavées et la pelouse du parc, où de nombreuses personnes étaient pourtant assises, et a accéléré d’un coup sur une bonne dizaine de mètres. » « Il en a fallu de très peu pour éviter le drame. Après être passée à moins d’un mètre de nous, elle a foncé sur les deux jeunes en trottinette qui ont réussi...

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Économie / Anticapitalisme

Projection en plein air au Jeu de Balle - Cinémardi présente Le parti du rêve de logement

La prochaine séance Cinémardi est un peu spéciale, elle aura lieu mercredi 25 juin et se fera en plein air sur la place du Jeu de Balle, Bruxelles 1000 Projection en plein air sur la place du Jeu de Balle Au programme : 20h30 : un beau repas préparé par Taki sur la place du Jeu de Balle 22h (quand il fera noir plus ou moins) : projection du film Le Parti du Rêve de Logement par le groupe ALARM, mis en scène par Peter Snowdon (français ss titres anglais) Ayant quitté leur ville natale en Belgique ou leur pays d’origine, des personnages traversent Bruxelles à la recherche d’un logement. Ils rencontrent refus, humiliations et escroqueries… De cette injustice vécue, naît l’idée de prendre la démocratie au sérieux en créant leur parti politique pour défendre le droit au logement pour tous. Ils sont loin de soupçonner le succès que le parti va connaître… Les membres du groupe ALARM sont co-auteurs de ce film mis en scène par Peter Snowdon* et tourné avec une petite équipe professionnelle. Dialogues improvisés devant la caméra, scénario régulièrement revisité et montage validé progressivement, une implication rappelant la scène finale du film « Au lieu d’être seulement des spectateurs, nous devenons des acteurs. » En 2001 des familles fondent le Groupe ALARM et lancent une action militante en faveur du DROIT AU LOGEMENT POUR TOUS. Nous tenons à remercier chaleureusement l’équipe du festival Caillou pour nous avoir fait découvrir ce beau film. L’entrée est à prix libre pour supporter les prochains films ! Nous vous attendons nombreux.ses Merci de partager, À mercredi ! 🔥✊🐞

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Analyse : quels enjeux autour du sans-abrisme à Bruxelles ?

Le sans-abrisme est une réalité préoccupante en Belgique, touchant des milliers de personnes à travers le pays. Les conditions hivernales particulièrement rigoureuses du début de l’année 2025, avec des températures particulièrement froides, ont rappelé la vulnérabilité des personnes sans logement face aux aléas climatiques. D’intenses chutes de neige ont eu lieu sur l’ensemble du territoire le mercredi 8 et le jeudi 9 janvier. A Bruxelles, les températures sont tombées sous la barre des –10C° la nuit du lundi 13 janvier. Une nouvelle fois, les premières personnes à être victimes de cette vague de froid ont été les personnes vivant dans la rue. Comme en 2024, une personne est décédée à Bruxelles le vendredi 10 janvier à la suite d’une hypothermie. En tout, en Belgique en 2024, ce sont près de 80 personnes sans abris qui ont perdues la vie dans la rue. Cette vie humaine arrachée est de l’ordre de la responsabilité collective et montre une nouvelle fois à quel point les personnes sans chez soi sont vulnérables face aux épisodes de grand froid. Les basses températures ne sont cependant qu’un facteur de mort parmi un grand nombre d’autres. Autant de facteurs qui rendent les conditions de vie dans la rue extrêmement difficiles. Si cette personne est directement décédée des températures négatives, de nombreux autres décès ne seront pas recensés par manque d’information. Lorsqu’une mort survient, c’est l’ensemble des conditions de vie et de survie d’une personne sans-abri qui est alors à pointer du doigt. Selon la Croix Rouge, le nombre de personnes sans-abris dans les rues de Bruxelles aurait presque quadruplé au cours des dix dernières années1. En août dernier, un dénombrement faisait état de 7.134 personnes. En réalité, beaucoup d’associations de terrain pensent qu’il y aurait plus de 10 000 sans abris à Bruxelles. Dans cette très large fourchette de personnes se trouvent des individus avec des besoins divers et variés. Pour exemple, sur l’espace de 20 ans, on est passé de 500 sans abris dénombrés à Bruxelles en 2000, sur lesquels environ 11 % de femmes, à plus de 5000 sans abris dénombrés, sur lesquels environ 23% de femmes, en 2023. Ces chiffres officiels montrent une hausse constante du nombre de sans abris. Les différentes méthodes qui ont permis d’effectuer des dénombrement ont toujours posé question quant à leur exactitude. Tout dénombrement implique des erreurs et des oublis, dus au contexte durant lequel il est réalisé. Par exemple, si un dénombrement se fait à une heure tardive, il est probable que les femmes sans abris soient moins facilement visibles que des hommes. Il est fréquent que des personnes sans-abris trouvent un hébergement qui ne peut pas être inclus dans un recensement (squat, amis, famille…). En bref, il est certain que la question du dénombrement est à prendre avec des pincettes tant celle-ci peut influer sur les moyens mis en place dans les secteurs d’aide aux sans abris. Hors le dénombrement, il est...

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Logement / Squat

Rachat collectif d’immeuble – stratégies de lutte contre la spéculation

La Clap et la Coop’Haute 51 organisent le 18 juin un moment d’échange et de partage d’expérience sur les luttes et les stratégies de rachat collectif d’immeuble, ainsi qu’aux sujet des montages juridiques et financiers que cela implique. Mais qui sont donc la Coop’Haute 51 et la Clap ? Coop’Haute 51 est un collectif composé des locataires d’un immeuble situé au 51 rue Haute dans les Marolles à Bruxelles. A la suite de l’annonce de la mise en vente de leur logement, les locataires ont mis sur pied un projet de rachat collectif sous la forme d’une coopérative d’habitation, avec le soutien de plusieurs associations. Malgré le refus du propriétaire des offres de rachat qui lui ont été faites, iels continuent de se mobiliser notamment afin d’obtenir des engagements de la part des pouvoirs publics pour pouvoir réaliser ce projet à un prix décent. Une pétition rend compte plus en détail des enjeux de cette nouvelle lutte contre la gentrification des Marolles. N’hésitez d’ailleurs pas à la signer et à la partager ! Vous pouvez également soutenir ce projet lors d’une interpellation communale le lundi 23 juin à 17h au conseil communal de la Ville de Bruxelles (à Brucity, 4 rue des Halles). Plus d’infos sur Instagram et Facebook La Clap est un collectif bruxellois qui a pour ambition de fonder un réseau de lieux solidaires en « propriété d’usage ». La propriété d’usage est une forme particulière de propriété qui se caractérise par le fait que ses habitant.es et usager.ère.s disposent de la pleine possession d’un immeuble mais sans jamais pouvoir revendre celui-ci sur le marché immobilier. Les différents lieux collectifs qui font partie du réseau mettent également en place toute une série de dispositifs d’entraide au niveau juridique, financier ou encore pour accompagner de nouveaux groupes. Ce type de montage à la fois anti-spéculatif et collaboratif est directement inspiré du Mietshäuser Syndikat en Allemagne et du Clip en France : https://www.syndikat.org/en - https://clip.ouvaton.org Cette rencontre aura lieu le mercredi 18 juin à 19h, rue du Poinçon 53 au 2e étage, à 1000 Bruxelles, dans les locaux du CLTB (merci à eux !) Merci de vous inscrire ici : https://framaforms.org/inscription-a-la-soiree-du-18-juin-la-clap-coophaute-51-1749328377 Bienvenue ! La Clap et la Coop’Haute 51 Contact : mhs-bxl@bruxxel.org - coophaute51@gmail.com

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La police tue Fabian, 11 ans : Retour sur les faits

Ce lundi 2 juin, une voiture de police a tué Fabian, un enfant de 11 ans au parc Elisabeth à Bruxelles. Tandis que le parquet affirme que l’enfant fuyait un contrôle, des témoins et la famille dénoncent une version mensongère et une brutalité injustifiable. Par ailleurs, des habitant·es du quartier dénoncent une conduite policière dangereuse récurrente dans le parc Elisabeth. Ce mardi 3 juin, la famille de Fabian s’est réunie le sur le lieu de sa mort, dans la matinée, et une veillée a été organisée à 17h50, également sur le lieu du décès, dans le parc Elisabeth. Plusieurs centaines de personnes sont venues rendre hommage à Fabian et apporter leur soutien à ses proches. Younes, le cousin de Fabian, explique à la RTBF qui il était : « C’était mon petit-cousin. C’était un enfant de douze ans comme tant d’autres. Il aimait jouer à la PlayStation, il faisait ses devoirs. […] Mon petit-cousin était quelqu’un de bien. Il était tout le temps à la maison. Et malheureusement, quand il sort, il se passe des choses horribles… Il était en sixième primaire. Il allait passer son CEB… » La police et le parquet parlent d’une « course-poursuite« , une version contestée par Younes. « Tout d’abord, il s’agissait de la trottinette de son grand frère et Fabian faisait simplement un petit tour dans le parc. De ce que me dit la famille, la police a voulu saisir la trottinette. Ils ont donc essayé de le contrôler. Fabian aurait dit qu’il ne comprenait pas pourquoi on le contrôlait, qu’il allait les conduire chez son frère, le propriétaire de la trottinette. La police n’aurait visiblement rien voulu entendre. Ils ont accéléré et l’ont écrasé. Ils ont roulé dessus. Ce n’était pas une course-poursuite. C’est un peu cheap comme explication. Fabian faisait juste un tour dans le parc et il n’y avait aucune course-poursuite, aucun gyrophare, rien du tout. La voiture de police n’est même pas passée sur la route ou sur le chemin de gravier. Elle est passée à travers l’herbe. Donc il n’y a aucune course-poursuite. » explique Younes, qui insiste sur le fait que Fabian n’a pas cherché à éviter un contrôle et se dirigeait vers son frère, le propriétaire de la trottinette, au moment de l’accident. Selon plusieurs témoins de la scène avec qui nous avons été en contact, la voiture de police aurait effectivement traversé le parc « à toute allure » derrière Fabian. L’enfant s’est engagé sur la pelouse, la voiture de police qui le suivait à toute vitesse, sans gyrophare ni sirènes, l’aurait alors renversé. La voiture de police aurait ensuite roulé sur le corps de l’enfant. C’est l’intervention et le comportement de la police qui ont mené à la mort de Fabian. Un témoin direct de la scène nous a contacté·es et assure avoir vu la voiture « tamponner » (renverser) Fabian : « Je rentrais chez moi et j’ai vu une voiture de police suivre un enfant en trottinette. Ils étaient sur le sentier principal à grande allure. Le petit a eu peur et a été sur la pelouse, tremblotant...

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Médias

La police poursuit et tue un enfant de 12 ans

Ce lundi 2 juin, une voiture de police a percuté et tué un enfant de 12 ans près du parc Élisabeth à Ganshoren. L’accident a eu lieu lors d’une course-poursuite. L’accident s’est produit vers 18h dans le parc Élisabeth. Les secours sont intervenus et ont tenté de réanimer la victime, mais n’ont pas pu sauver l’enfant, qui est décédé sur le coup. Une enquête a été ouverte par le parquet de Bruxelles. Selon les témoignages de voisin·es, après avoir renversé l’enfant, les policiers ont interdit aux témoins de la scène de filmer ce qui se passait. Ils ont également contrôlé toutes les personnes présentes et des témoins ont été insulté·es et menacé·es. Les policiers ont invoqué la dangerosité des trottinettes sur le trottoir pour tenter de justifier l’accident. Un policier aurait déclaré : « Quand vos jeunes roulent sur les trottoirs et tuent des petites vieilles sur le trottoir on ne dit rien » La maman de la victime s’est rapidement rendue sur place mais n’a pas pu voir son fils, qui avait directement été emmené par les secours. Elle a seulement pu consulter une photo pour identifier la victime. Ce n’est pas la première fois qu’un tel accident se produit. Il y a moins d’un mois, une voiture de police a tué Christophe Amine en le renversant rue Blaes à Bruxelles, également lors d’une course-poursuite. En mai 2017, Sabrina et Ouassim ont aussi été tué·es renversé·es à l’issue d’une course-poursuite. Tout comme Adil, Mehdi et Domenico. Quel que soit le motif de la course-poursuite entamée, les dangers d’une telle course sont connus et ont maintes fois été démontrés. La victime avait 12 ans. Il se déplaçait sur une trottinette, comme tant d’autres enfants à Bruxelles. Il est mort à 12 ans, parce que la police a choisi de mener une course-poursuite en pleine ville. Nous adressons notre soutien et nos condoléances à la famille et les proches de la victime.

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Urbanisme / Transports

Watermael-Boitsfort validera-t-elle aussi les drones de Citymesh ?

Après Bruxelles-Ville, Ixelles et Uccle, c’est ce soir au tour du conseil communal de Watermael-Boitsfort de se prononcer sur l’usage de drones fournis et pilotés par la société Citymesh pour le compte de la police locale. Suite à la lettre adressée par la Ligue des droits humains au conseil d’Ixelles, la proposition a été légèrement modifiée pour limiter l’usage des drones à des “interventions d’urgence, imprévisibles et à caractère exceptionnel”. Cette apparente restriction n’est que de la poudre aux yeux. La police bruxelloise peut en réalité déjà faire appel aux drones de la Police Fédérale pour les situations prévisibles. Par contre, en plus de largement s’asseoir sur le cadre légal minimal, la proposition prévoit toujours que les drones puissent être utilisés pour “prévenir, constater et déceler des infractions ou incivilités” et “rechercher et documenter les crimes, délits et contraventions”. En l’absence de définition claire de ce que seraient des “interventions d’urgence, imprévisibles et à caractère exceptionnel”, on peut se demander si la police n’enverra pas un drone dresser une contravention à une personne prise d’une “urgence”, de nature “imprévisible” qu’elle serait susceptible de vouloir “exceptionnellement” soulager sur la voie publique… Au final, la police locale s’arroge donc le droit de d’utiliser des drones en toutes circonstances. Il faut refuser cette dystopie !

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Médias

Le collectif anti-expulsion : Combattre la mécanique de l’expulsion en France dans les années 1990

Dans le récit qui suit, l’auteur raconte des scènes issues du Mouvement contre les expulsions, en France, à la fin des années 1990. A l’heure où Donald Trump, Elon Musk et leurs laquais s’en prennent aux sans-papiers et kidnappent des immigrés qui s’opposent au génocide, même quand ils sont porteurs de Green Card,1 c’est un bon moment pour étudier comment des gens se sont opposés à la violence d’état dans d’autres lieux et d’autres temps. Ceci est une adaptation du mémoire à venir Another war is possible, qui relate les expériences vécues par le mouvement mondial contre le fascisme et le capitalisme au tournant du siècle. Si vous souhaitez lire le reste du livre, vous pouvez le commander sur PM Press. Gare de Lyon : Paris, 5 mai 1998 C’est le début de soirée, Sophie et moi sommes assis dans la zone d’attente des trains longue distance de la Gare de Lyon à Paris, l’une des gares les plus fréquentées d’Europe. Tout autour de nous, des voyageurs se précipitent dans tous les sens. Une caméra toujours autour du cou de papa, des familles de touristes stressés précipitant leurs enfants à travers la station se mêlent aux hommes d’affaires fatigués qui attendent de rentrer chez eux. « Tu as fait du bon travail avec ta tenue », me dit-elle en me regardant de la tête aux pieds. J’ai rencontré Sophie lors d’une action (ou bien une manifestation, un concert, quelque chose du genre) il y a environ un an et nous sommes devenus inséparables pour toutes les actions politiques. Elle a mon âge, est étudiante au Lycée Autogéré de Paris 1 et si je ne connaissais pas très bien le contexte dans lequel elle fait ce commentaire, je pourrais penser qu’elle flirte avec moi. « Tu as l’air plutôt bien toi-même », réponds-je. Elle a réussi à se transformer en figure craquante de l’adolescente française moyenne parfaitement insignifiante. Fondamentalement, elle ressemble à une jeune Spice Girl dans son survêtement Adidas et ses baskets. Moi, par contre, j’ai opté pour un look nettement plus précurseur : pantalon kaki, polo, veste non-définie et mocassins. Elle me regarde de nouveau, fait une pause et retire légèrement son compliment : « Ce n’est pas la garde-robe la plus fonctionnelle, cependant. Les pantalons kaki se démarquent et les mocassins ne sont probablement pas parfaits pour courir. » Je hausse les épaules. « J’ai fait ce que j’ai pu. Ce qui m’importait le plus, c’était d’arriver jusqu’ici. » Nous sommes assis parmi les touristes et les hommes d’affaires, faisant de notre mieux pour ressembler à un jeune couple adolescent quelque peu dépareillé qui attend un train pour rentrer dans leur ville ; nous ne sommes en fait pas des voyageurs, et le terme correct pour notre tenue serait plutôt un déguisement. Nous ne sommes pas ici pour prendre un train, mais pour en arrêter un. Un train qui transporte des êtres humains emprisonnés contre leur volonté chaque nuit. Le 21:03 à Marseille, autrement connu pour nous comme le train de la déportation. Notre...

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Soirée de lancement du podcast Sans interdits

Ecoutes sonores et discussions au sujet de la place des femmes et des minorités de genre dans l’espace public. Sans interdits donne la parole à neuf femmes dont les récits personnels, recueillis par Anne-Françoise Lambert et Maryline El Khoury — sociologue et doctorante en sociologie politique — éclairent les enjeux de genre liés à l’espace public. Nos invitées – parmi lesquelles Lisette Lombé, Joëlle Sambi, Irène Zeilinger ou encore Selma Benkhelifa, pour ne citer qu’elles – y livrent des témoignages puissants et souvent éclairants, sur les violences qu’elles ont subies, les obstacles qu’elles ont surmontés, mais aussi sur leurs résistances et les stratégies d’émancipation qu’elles ont développées. Nous avons choisi d’élargir notre définition de l’espace public pour inclure tous les contextes dans lesquels les rapports de domination de genre s’exercent. Car ces rapports ne se limitent pas aux interactions hostiles dans la rue : ils se manifestent aussi à travers des inégalités socio-économiques, des violences ou du racisme systémiques. Ces réalités, souvent invisibilisées, traversent les sphères institutionnelles, culturelles, judiciaires, artistiques, etc. Sans interdits, c’est donc une invitation à écouter des récits trop peu entendus, et à repenser la ville — et la société — autrement. Pour célébrer la sortie de ce podcast qui sera disponible à partir du 31/05, vous êtes toutes et tous invité.es à la soirée de lancement le vendredi 30 mai à partir de 18h30 au Jacques Franck (Saint-Gilles) La soirée sera ponctuée d’écoutes d’extraits et de discussions autour des thématiques du podcast, en présence d’un panel composé de plusieurs invitées et d’expertes. Maïté Warland modèrera les débats. C’est gratuit, nous vous demandons juste de confirmer votre présence via ce lien pour figurer sur la liste des invité·es et recevoir toutes les infos pratiques par mail : Vous trouverez également plus d’infos et le lien d’inscription sur la page Facebook de l’événement. Venez nombreux.ses

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