Réseau Solidaire des Travailleur·euses

Le Réseau de solidarité entre travailleur·euses est un réseau de solidarité entre travailleur·euses, indépendamment du métier, du statut, du secteurs d’activité.

Le RST est ouvert à tou·tes les travailleur·euses : salarié·es, chômeur·ses, travailleur·euses indépendant·es, étudiant·es, pensionné·es, personnes exerçant des professions informelles ou dans l’incapacité de travailler…

Notre objectif est de renforcer l’auto-organisation, la combativité, la capacité à agir directement et collectivement des travailleur·euses, dans le but de remporter des revendications et de construire notre pouvoir collectif.

Être membre du RST signifie faire partie d’un réseau de travailleur·euses solidaires, se renforcer mutuellement, bénéficier du soutien, des conseils d’organisation et de l’accompagnement d’autres membres du RST

Nous proposons également des formations régulières afin de permette à toute personne de maitriser les outils d’organisation, être automne dans la construction de son rapport de force et gagner des revendications concrètes. Vous voulez vous former, ainsi que vos collègues ? Contactez-nous !

La solidarité est notre arme !

Siteweb :
www.reseausolidaire.be

Éducation populaire / Partage de savoirs

Formation d’Organisateur·ice - Avril 2025

Tu veux te lancer dans l’organisation collective sur ton lieu de travail ? Tu as déjà une activité syndicale et tu aimerais acquérir de nouvelles compétences et astuces sur l’organizing ? Le Réseau Solidaire des Travailleur·euses organise une formation de deux jours basée sur l’Organizer Training 101 des Industrial Workers of the World (IWW). Cette formation a comme objectif de donner les outils nécessaires afin de s’organiser sur son lieu de travail, entre collègues, pour faire face aux difficultés provoquées par le management. Tu apprendras à former un comité capable de durer, de s’élargir et de créer un contre-pouvoir dans le but de gagner des revendications et de faire évoluer tes conditions de travail. Tu apprendras également comment avoir des conversations individuelles avec tes collègues, comment faire une bonne collecte d’information en cartographiant ton lieu de travail, comment développer et organiser ton comité et, enfin, comment mener des actions directes. Cette formation fait partie de la célèbre série de formations d’organisateur·trices du syndicat Industrial Workers of the World (IWW). Le RST cherche à donner aux travailleur·euses les moyens de devenir leurs propres organisateur·trices, capables de s’organiser sur le lieu de travail et d’obtenir des gains pour eux/elles-mêmes. Les outils enseignés lors de la formation OT101 sont également utiles pour s’organiser en dehors de son lieu de travail : dans la vie associative, dans son école ou université, dans son quartier ou autour de luttes plus spécifiques. Infos pratiques Dates : Samedi 26 et dimanche 27 avril 2025 Lieu : Bruxelles, Belgique L’adresse sera envoyée par e-mail suite à ton inscription quelques semaines avant la formation Horaires : 9h30 – 16h30 Prix libre INSCRIPTION : formulaire d’inscription Attention : la formation est ouverte à tout le monde, sauf aux patrons ! L’inscription est gratuite et la formation à prix libre afin de couvrir les différents frais. Pour des raisons pratiques, nous limitons les places à une quinzaine de participant·es par session. Inscris-toi donc uniquement si tu peux participer aux deux jours. Si tu n’obtiens pas de place, pas d’inquiétude : la formation est organisée régulièrement.

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Logement / Squat

L’action directe en pratique – Conférence Débat

Conférence et débat sur l’action directe avec des membres de OSVP – outils solidaires contre les violences policières ; de Bruxelles Solidarité – Syndicat de locataires ; de l’Union Syndicale Etudiante – syndicat étudiant ; de l’IWW Bruxelles – syndicat de travailleur·ses – Industrial Workers of the World. Quelques jours avant le 1er mai révolutionnaire nous avons le plaisir d’inviter des membres de plusieurs collectifs et syndicats à venir discuter de leur pratique. Pour améliorer nos conditions de travail, de logement, d’étude ou pour lutter contre les violences policières, ces collectifs et syndicats utilisent quotidiennement l’action directe pour arriver à leur fin. Comment et pourquoi cette méthode est utilisée ? Cette question sera au coeur de notre approche le 25 avril. Horaires 18h - Accueil & Ouverture du bar 18h30 - Conférence débat 20h - Réouverture du bar Où ? Au Récif, local du Poisson sans bicyclette rue du Pont Neuf n°4 1000 Bruxelles Transports en commun : proche arrêt Yser (5min) , Rogier (7min) et Ste-Catherine (9min) Garderie sur inscription envoie un email ou un mp avant le 19 avril calbxl@riseup.net Accessibilité Pas de marche à franchir, toilette PMR, bar PMR, pas de parking, chaises larges sans accoudoirs, luminaires dimmables, casques anti-bruit disponibles, pas de boucle auditive, frigo bruyant, pas de possibilité de s’isoler dans un endroit calme N’hésite pas à nous contacter pour tout besoin spécifique.

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Histoire / Archives

[Manifestation] Forges de Clabecq : la lutte continue !

Manifestation le dimanche 2 juin à Vilvorde Les Forges de Clabecq étaient une usine sidérurgique, située à Clabecq, dans la commune de Tubize. La lutte des ouvriers des Forges dans les années ’90 a été un concentré d’expériences de travail et mobilisation syndicales. Deux générations de délégations syndicales avaient fait des Forges un bastion du mouvement ouvrier et anticapitaliste. Les années 1996 et 1997 sont marquées par des mouvements contre une faillite accompagnée par la région wallonne. Au-delà des images connues des ouvriers des Forges dégageant au bulldozer des camions pleins de gendarmes et des dizaines de milliers de manifestants solidaires affluant vers Tubize, l’expérience de Clabecq a aussi été une politique systématique de solidarisation des luttes sociales et de connexion avec les forces vives de la région. Cette lutte, sa radicalité et l’immense solidarité qu’elle a recueillie a provoqué une réaction « en bloc » du système qui mérite aussi d’être étudiée, allant du lynchage médiatique aux poursuites judiciaires. 30 ans plus tard, les anciens travailleurs de Clabecq sont toujours confrontés au mépris et à l’hostilité des institutions. Ils attendent encore les 20 millions d’euros auxquels ils ont droit depuis la faillite des Forges. Le terrain de l’ancienne cokerie de Vilvorde, qui appartenait aux Forges, doit être valorisé en collaboration avec la commune de Vilvorde et la région flamande. L’État, qui s’était porté garant des prêts bancaires faits aux Forges, a déjà revendiqué le produit du terrain en se déclarant prioritaire sur les ouvriers. Nous appelons à une large mobilisation autour du terrain de Vilvorde : primo pour que la richesse revienne à ceux qui l’ont créée, et que l’argent récupéré par la curatelle rembourse les travailleurs en priorité ; secundo pour ce que vaste et beau terrain soit consacré à des projets dont la population puisse profiter, et non livré à la spéculation. Manifestation le dimanche 2 juin à 17H, slachthuisstraat, à Vilvorde organisée par "Ceux de Clabecq" avec le soutien de Classe contre classe, du réseau ADES, du comité bruxellois des Soulèvements de la Terre, du Front d’action révolutionnaire, d’Occupons le Terrain et l’IWW Bruxelles. Contact : ceuxdeclabecq@gmail.com

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Éducation populaire / Partage de savoirs

Formation d’Organisateur·ice - Avril 2024

La Formation d’Organisateur·ice proposée par l’IWW Bruxelles enseigne les outils nécessaire à vous organiser avec vos collègues, former un comité sur votre lieu de travail, créer un contre-pouvoir afin de gagner vos revendications via l’action directe. Ces techniques sont également utiles pour s’organiser en dehors de son lieu de travail. L’IWW Bruxelles est un syndicat d’action directe, démocratique et solidaire pour tou·tes les travailleur·ses. L’IWW se distingue des autres syndicats par l’accent que nous mettons sur les éléments fondamentaux permettant de transformer les problèmes au travail en revendications syndicales gagnables : les relations de solidarité entre collègues, la démocratie et l’action directe. La Formation d’Organisateur·ice OT101 est donnée sur deux samedis, les 6 et 13 avril 2024. ▪️ Cette formation a comme objectif de donner les outils nécessaires afin de s’organiser sur son lieu de travail, entre collègues, pour faire face aux difficultés provoquées par le management. Tu apprendras à former un comité capable de durer, de s’élargir et de créer un contre-pouvoir dans le but de gagner des revendications et de faire évoluer tes conditions de travail. ▪️ Tu apprendras également comment avoir des conversations individuelles avec tes collègues, comment faire une bonne collecte d’information en cartographiant ton lieu de travail, comment développer et organiser ton comité et, enfin, comment mener des actions directes. ▪️ Cette formation fait partie de la célèbre série de formations d’organisateur·trices du syndicat Industrial Workers of the World (IWW). L’IWW cherche à donner aux travailleur·euses les moyens de devenir leurs propres organisateur·trices, capables de s’organiser sur le lieu de travail et d’obtenir des gains pour eux/elles-mêmes. ▪️ Les outils enseignés lors de la formation OT101 sont également utiles pour s’organiser en dehors de son lieu de travail : dans la vie associative, dans son école ou université, dans son quartier ou autour de luttes plus spécifiques. INFO PRATIQUES Dates : 6 et 13 avril 2024 Lieu : Bruxelles, adresse exacte communiquée via mail après inscription Horaires : 9h30 à 16h30 Prix libre INSCRIPTION Pour vous inscrire remplissez ce formulaire (google form)

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Classisme / Lutte des classes

Le syndicalisme d’action directe : Une approche différente de l’activité syndicale

Revenir à un syndicalisme d’action directe, analyse depuis le contexte États-uniens. par Allan Hansen, publié sur Industrial Worker, traduit par les IWW Bruxelles Ce n’est un secret pour personne que la force des syndicats américains s’est affaiblie ces dernières années. La représentation syndicale sur le marché du travail a atteint un niveau historiquement bas, les lois du travail sont de plus en plus rédigées en faveur des employeurs plutôt que des travailleurs-ses, et les activités antisyndicales menées par les employeurs ont toutes conduit à l’affaiblissement de nos syndicats et à leur incapacité à défendre les droits des travailleur·ses sur le lieu de travail. Malgré ces faiblesses, la plupart des gens soutiennent les syndicats en principe, et nous devons donc discuter de la manière de faire progresser le mouvement syndical face à ces défis. Le syndicalisme d’action directe est l’un des outils dont disposent les travailleur·ses pour mener une telle action. Lorsque la plupart des gens parlent du syndicalisme, ils et elles ont tendance à l’envisager d’une manière très conventionnelle et bureaucratique, et c’est en grande partie ainsi que les syndicats fonctionnent aujourd’hui. L’activité syndicale se concentre sur l’élection des représentant·es syndicaux·ales et la signature d’accords. Cette conception du syndicalisme se heurte à plusieurs limites. Tout d’abord, l’accent étant mis sur la négociation collective, le renouvellement des conventions est souvent un processus de longue haleine, et les changements ne peuvent être mis en œuvre qu’au moment des négociations collectives, qui durent généralement plusieurs années. Comme les patrons savent quand la convention prend fin et quand les négociations doivent avoir lieu, ils savent également quand s’attendre à une recrudescence de l’organisation et de l’activité syndicales, ce qui diminue le pouvoir de négociation des travailleur·ses. Si des abus surviennent alors que le contrat ne prévoit aucune politique en la matière, le syndicat ne peut généralement pas faire grand-chose pour régler le problème ou demander réparation à l’employeur. Le mieux que le syndicat puisse faire dans ce cas est de se battre pour obtenir une telle protection lors de la prochaine négociation de la convention collective. L’importance de l’élection des représentant·es syndicaux·ales présente également quelques problèmes potentiels dans la défense des revendications syndicales. Bien qu’il y ait de nombreuses personnes honnêtes et travailleuses impliquées dans les syndicats, il faut reconnaître que nos dirigeant·es syndicaux·ales ne sont pas infaillibles. Nombre d’entre elleux gagnent des sommes astronomiques, supérieures à celles des travailleur·ses qu’ils et elles représentent. Cela ne veut pas dire que les dirigeant·es syndicaux·ales ne font pas du bon travail, mais plus ils et elles s’éloignent des travailleur·ses qu’ils et elles représentent, plus ils et elles courent le risque de s’éloigner des réalités (...)

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Classisme / Lutte des classes

Quel·les travailleur·euses sont « stratégiques » à syndiquer ?

Doit-on concentrer nos efforts sur des secteurs clés à organiser syndicalement ? Eric Dirnbach propose une réflexion sur la stratégie syndicale à partir du livre « Labor Power and Strategy » de John Womack. La question de savoir comment relancer un mouvement syndical en déclin est devenue très urgente au cours des dernières décennies. Les dernières données sur l’adhésion syndicale aux États-Unis sont déprimantes, avec seulement environ 10% de la main-d’œuvre formellement organisée, une proportion qui diminue chaque année. Dans le secteur privé, le taux de crise atteint 6%. Dans un pays où 71% approuvent les syndicats et où la moitié des travailleur·euses non syndiqué·es souhaitent se syndiquer, l’intérêt des travailleur·euses est là, mais l’environnement de recrutement est défavorable aux syndicats. Les employeurs se livrent à des actes antisyndicaux et une législation du travail inadéquate leur permet de s’en sortir sans problème. Le mouvement syndical dans son ensemble s’affaiblit et est de moins en moins capable d’exercer un pouvoir significatif. Au milieu de ce dilemme se trouvent l’ouvrage „Labor Power and Strategy“. Edité par les syndicalistes de longue date Peter Olney et Glenn Perušek, le livre commence par un entretien avec l’historien John Womack Jr, qui a étudié les travailleur·euses et le processus de travail au Mexique ; dix organisateur·ices syndicaux·ales et universitaires répondent ensuite avec leurs propres réflexions sur la manière dont le mouvement syndical devrait s’organiser et renforcer son pouvoir. Dans ses recherches, Womack s’est intéressé aux « postes industriellement stratégiques » qui détenaient le plus de pouvoir dans le processus de production. Cela peut alors guider l’organisation des travailleur·euses, comme cela a été le cas tout au long de l’histoire du travail, comme lors de la grève réussie des Travailleur·euses uni·es de l’automobile (UAW) de 1936 à 1937 dans les usines critiques d’emboutissage de pièces détachées de General Motors à Flint, dans le Michigan, qui a conduit à une avancée clé dans l’organisation du secteur automobile. Womack affirme que les travailleur·euses dans un processus de production ou de distribution sont généralement impliqués dans plusieurs technologies qui s’entremêlent et qui peuvent créer des maillons faibles ou des « points d’étranglement » qui, en raison de leur centralité dans les activités génératrices de profits, peuvent être utilisés pour imposer des concessions aux patrons. Il faut souvent des recherches et des analyses industrielles pour découvrir ces connaissances (souvent le travail du département de recherche d’un syndicat), la participation des travailleur·euses à cette analyse étant essentielle. « Les syndicats ont besoin d’une analyse de réseau pour déterminer où se situe leur puissance industrielle et technique », affirme Womack. « Il faut savoir où se trouvent les connexions industrielles et techniques cruciales, les carrefours, les intersections...

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Éducation populaire / Partage de savoirs

Ça commence sur ton lieu de travail

Rasmus Hästbacka, du syndicat suédois SAC, suggère comment organiser des lieux de travail grands et complexes, en prenant l’exemple d’une université. Article traduit de l’anglais par les IWW Bruxelles. Une version différente de cet article a été publiée précédemment en suédois. Rasmus Hästbacka est avocat et membre de la section locale d’Umeå du SAC depuis 1997. Les travailleur·ses suédois·es [européen·nes] et américain·nes sont confronté·es à des problèmes très différents, mais en même temps très similaires. Le problème aux États-Unis est que la plupart des travailleur·ses n’appartiennent pas à des syndicats et ne peuvent donc pas utiliser les syndicats comme ressource et outil pour défendre leurs intérêts. En Suède, le problème est que la plupart des travailleur·ses appartiennent à des syndicats qui sont tellement dysfonctionnels qu’il est difficile, voire impossible, de les utiliser comme ressource et outil. J’ai déjà écrit un article sur les raisons pour lesquelles les syndicats suédois sont nuls, je ne vais donc pas me répéter ici. En Suède comme aux États-Unis, je pense que nous pouvons donner un nouveau souffle au mouvement syndical en formant davantage d’organisateur·ices qui ont une idée claire de ce qu’ils et elles peuvent faire sur le lieu de travail, chaque semaine, mois après mois. Pour moi, l’organisation consiste à ce que les collègues de travail développent et utilisent leur force collective de manière systématique. En s’inspirant du livre Secrets of a Successful Organizer de Labor Notes, un tel plan peut être divisé en quatre phases comme suit : 1. Cartographie et conversations personnelles 2. Élaboration d’un plan d’action 3. Action collective 4. Évaluation Cartographie et conversations en tête à tête La première phase consiste à cartographier le plus grand nombre possible de départements et d’unités et à avoir des conversations en tête-à-tête avec ses collègues. Ces entretiens sont réalisés par les membres qui travaillent dans les unités, et non par des organisateur·ices externes. En fin de compte, vous avez besoin d’une liste de tou·tes les employé·es de l’unité à organiser. Organisez des réunions pendant votre temps libre. S’il faut du temps pour passer en revue le personnel, prenez le temps qu’il faut. L’objectif est de trouver de bonnes questions d’organisation dans chaque endroit et de trouver des leaders informel·les ou naturel·les. Il s’agit d’employé·es qui ont de l’influence parce qu’ils et elles jouissent de la confiance de leurs collègues. Les auteur·ices de Secrets of a Successful Organizer définissent les caractéristiques d’une bonne question d’organisation : L’ampleur : la question intéresse de nombreux employé·es ; La profondeur : la question les engage fortement ; La question peut être gagnée grâce à la pression exercée par les travailleur·euses ; ET L’action collective prévue a de bonnes chances de rendre le collectif encore plus fort. Notez les questions relatives au lieu de...

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Formation d’Organisateur·ice ( Industrial Workers of the World )

Formez-vous aux techniques des Industrial Workers of the World (IWW), syndicat fondé en 1905 connu pour ses règles démocratiques, sa transparence, son internationalisme et son usage actif de l’action directe. Ces techniques vous permettrons de vous organiser avec vos collègues, de former un comité sur votre lieu de travail, de créer un contre-pouvoir et de gagner vos griefs via l’action directe. Ces techniques sont également utiles pour s’organiser en dehors de son lieu de travail. 📢 La Formation d’Organisateur·trice OT101 est donnée sur deux samedis, les 4 et 11 novembre 2023. ▪️ Cette formation a comme objectif de donner les outils nécessaires afin de s’organiser sur son lieu de travail, entre collègues, pour faire face aux difficultés provoquées par le management. Tu apprendras à former un comité capable de durer, de s’élargir et de créer un contre-pouvoir dans le but de gagner des revendications et de faire évoluer tes conditions de travail. ▪️ Tu apprendras également comment avoir des conversations individuelles avec tes collègues, comment faire une bonne collecte d’information en cartographiant ton lieu de travail, comment développer et organiser ton comité et, enfin, comment mener des actions directes. ▪️ Cette formation fait partie de la célèbre série de formations d’organisateur·trices du syndicat Industrial Workers of the World (IWW). L’IWW cherche à donner aux travailleur·euses les moyens de devenir leurs propres organisateur·trices, capables de s’organiser sur le lieu de travail et d’obtenir des gains pour eux/elles-mêmes. ▪️ Les outils enseignés lors de la formation OT101 sont également utiles pour s’organiser en dehors de son lieu de travail : dans la vie associative, dans son école ou université, dans son quartier ou autour de luttes plus spécifiques. INFO PRATIQUES Dates : 4 et 11 novembre Lieu : Bruxelles, adresse exacte communiquée via mail après inscription Horaires : 9h30 à 16h30 Prix libre INSCRIPTION Pour vous inscrire remplissez ce formulaire (google form)

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La marche sur le patron

La marche sur le patron est une tactique essentielle dans le syndicalisme dit de solidarité et nous l’enseignons dans la formation OT101 des organisateur·ices de l’IWW. C’est une arme pratique à avoir dans son arsenal parce qu’elle crée une confrontation directe avec le patron et qu’elle peut être réalisée avec un petit nombre de participant·es. En tant que telle, elle laisse beaucoup de place aux tactiques d’escalade si votre demande n’est pas satisfaite. Article traduit par les IWW Bruxelles Écrit en anglais par Jean-Carl Elliott et publié sur Industrial Worker En tant que formateur pour le syndicat, j’ai assisté à des dizaines de jeux de rôle de la marche sur le patron et j’ai participé à quelques-uns d’entre eux sur mon propre lieu de travail. Bien qu’il y ait de la place pour la créativité, il y a certains aspects qui doivent être bien faits, sinon les choses peuvent mal tourner. Avant de tenter une marche sur le patron, je vous recommande de suivre le cours OT101 pour connaître tous les détails, mais pour les besoins de cet article, je veux parler de ce qui le rend efficace et pourquoi. Qu’est-ce qu’une marche sur le patron ? En termes simples, une marche sur le patron est une action menée par un groupe de travailleur·euses à l’occasion d’une réunion avec un patron ou un membre de la direction. Les travailleur·euses témoignent de leurs conditions de travail, présentent une revendication et quittent les lieux. Parfois, cela se passe dans un cadre plus privé, comme le bureau du patron, mais parfois aussi dans un endroit plus visible, comme la salle à manger d’un restaurant d’entreprise ou le milieu de l’atelier d’un entrepôt. Pourquoi est-ce efficace ? Au sein de l’OT101, nous utilisons constamment l’expression « modifier l’équilibre des pouvoirs » lorsque nous parlons d’organisation. Sur notre lieu de travail, tous les aspects du travail sont organisés par le patron et, à mesure que nous franchissons les étapes d’une campagne, nous réduisons lentement ce contrôle et commençons à nous approprier une partie du pouvoir du patron. Dans des circonstances normales, la communication sur le lieu de travail part du sommet : les patrons programment des réunions aux heures qu’ils désignent, ils fixent l’ordre du jour et décident qui peut prendre la parole et à quel moment. Une marche réussie sur le patron utilise l’élément de surprise pour lui retirer ce pouvoir. Nous ne prévenons pas le patron qu’une réunion va avoir lieu, la réunion se déroule à l’improviste. Nous entrons, nous disons ce que nous avons à dire et nous sortons rapidement. Ce faisant, nous contrôlons le moment de la réunion, nous contrôlons ce qui est dit et par qui, et nous contrôlons la fin de la réunion. Elle peut ne durer que deux ou trois minutes, mais pendant ce laps de temps, les travailleur·euses contrôlent ce qui se passe sur le lieu de travail : La réunion d’entreprise Le patron fixe la date et l’heure de la réunion Le patron établit l’ordre du jour...

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L’organisation ce n’est pas convaincre des personnes à adopter des idées radicales

Il existe une idée fausse en matière d’organisation, notamment sur le lieu de travail, qui est responsable de plus de confusion et d’impasses que toute autre. Elle se manifeste de plusieurs façons, mais elle se résume à ceci : « La façon dont je me suis radicalisé et dont je me suis impliqué dans le syndicalisme [ou la militance] est la façon dont tout le monde se radicalise et s’implique dans le syndicalisme [ou la militance] ». Cet article fait partie d’une série « les conversations en tête-à-tête » initialement publiée en anglais sur le blog firewithfire.blog d’un membre de l’IWW (Industrial Workers of the World) et traduit par les IWW Bruxelles. Le plus souvent, les personnes qui découvrent l’organisation et la politique radicale essaient de montrer aux autres leurs propres idées nouvelles, alors qu’en réalité ces mêmes idées se manifestent très différemment selon les expériences très diverses de chacun·e. Le plus souvent, les gens n’adhèrent pas immédiatement aux idées auxquelles vous adhérez. Cela conduit souvent les nouvelleaux organisateur·ices à être exaspéré·es et confus·e : « Pourquoi personne d’autre ne se radicalise lorsque je leur montre les choses qui m’ont radicalisées ? » L’organisation ne consiste pas seulement à montrer vos idées à d’autres personnes. Il s’agit d’établir des relations et une compréhension commune des conditions partagées qui constituent le terreau fertile à partir duquel les idées radicales peuvent se développer. Plus que de montrer, il s’agit d’écouter et de poser des questions. Bien sûr, les organisateur·ices ne sont pas seulement passif·ves dans ce processus, mais iels s’assurent d’introduire tous ces différents éléments dans la conversation et, ce faisant, de créer un espace pour que les gens puissent explorer et changer. Dans cet article, je montre comment les idées, les relations et les conditions sont liées à l’organisation. Je raconte comment j’ai été politisé sur chacune de ces lignes au fil des années, y compris comment j’ai fait toutes les erreurs que la plupart des organisateur·ices font, et comment cela m’a aidé à voir plus clairement comment tout cela fonctionne. Le rôle des idées dans l’organisation Lorsque les gens me demandent comment je me suis politisé, la réponse la plus courte est que j’ai commencé à regarder des vidéos de Noam Chomsky sur YouTube en 2008. Je n’avais jamais eu d’ami·e ou de membre de ma famille qui se soit identifié·e comme socialiste, anticapitaliste ou radical·e, et c’est donc la première fois que j’ai été exposé à ces idées de manière exhaustive. J’ai eu un déclic presque immédiat et j’ai dévoré tout ce que je pouvais. Pendant longtemps, j’ai supposé que tout le monde était radicalisé·e comme je l’ai été, c’est-à-dire par l’exposition à des idées abstraites sur la façon dont la société pourrait être structurée. J’ai passé beaucoup de temps à parler avec mes ami·s de ces idées nouvelles pour moi, et j’ai essayé de faire du militantisme en...

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Économie / Anticapitalisme

Le problème avec la stratégie unique de la grève

Alors que se termine la onzième journée de grève contre la réforme des retraites en France, pendant que les médias lancent leurs habituelles rengaines sur les violences, qu’il faudrait absolument condamner, et le nombre de manifestant·es en baisse (ou pas) prenons le temps deux minutes pour analyser les conséquences des mots d’ordre venus d’en haut et le recours systématique à la grève comme seul mode d’action. TOU·TES EN GREVE ? Il est évident qu’aujourd’hui en France des blocages et des sabotages ont lieux par endroit, mais force est de constater que la dynamique de grève est omniprésente et qu’elle semble, aux yeux des syndicats majoritaires, être le seul moyen de faire plier le gouvernement. Mais celle-ci à des limites qui ne sont pas négligeables. Tout d’abord elle nous crame en tant que travailleur·euses car beaucoup d’efforts reposent sur peu de personne. La dynamique syndicale est ainsi faite en France que l’organisation de lutte repose sur peu. Du coup, le burn-out militant nous guette autant que la répression macroniste. Ensuite économiquement. Face à la stratégie de pourrissement du camp d’en face il semble difficile à croire que nos collègues et camarades les plus précaires puissent tenir la grève dans la durée. On s’entend, une solidarité et des caisses de grèves s’organisent mais est-ce que cela suffira ? Enfin les "autres". Nous savons qu’une opinion très favorable existe en faveur de la lutte contre la réforme des retraites et ceci n’est pas du tout négligeable. Mais que fait cette ”majorité silencieuse" ? Pas la grève en tout cas. En effet, tout le monde ne peut pas faire grève, parce que ça coute, parce qu’on a peur des représailles patronales ou de la violence de la police, ou pour tout pleins d’autres raisons qui nous sont propres. Si la grève ne convient pas à ces personnes, comment pouvons-nous quand même faire pression ensemble ? Nous devons trouver des techniques de lutte qui n’excluent pas de base une partie de la population et qui peut avoir un effet global contre la stratégie politique de la macronie. L’idée que tou·tes les travailleur·euses se sentant concerné·es puissent participer dans les limites de leurs moyens à une lutte à laquelle iels croient devrait être un objectif prioritaire ! FAIRE PARTICIPER TOUJOURS PLUS DE MONDE, DIVERSIFIER LA LUTTE ! Si les formations d’organisateur·trice (OT101) de l’IWW nous ont appris une chose c’est que l’histoire syndicale regorge d’exemples et de méthodes d’action directe qui ont fait plier le patronat. En gros, les moyens de lutte sont aussi divers et variés qu’il y a de lieu de travail, d’idées ou de personnes. Et c’est un des avantages que nous travailleur·euses et organisateur·ices devons prendre en mains pour augmenter notre rapport de force. Et non, le travail de créer un rapport de force n’est pas une chose délégable à une poignée de militant·es syndicau·ales, pour, en partie, les raisons que nous avons vues plus haut. Une phrase lue ou...

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L’organisation basée sur les relations : Une introduction

Qu’est ce que s’organiser ? Nous entendons souvent qu’il faudrait s’organiser, mais comment ? Avec qui ? Et surtout quelle méthode pour le faire ? Est-ce organique ? Suffit il de se retrouver ensemble pour être "organisé·es" ? Éléments de réponse par les Industrial Workers of the World, syndicat fondé en 1905, connu pour ses règles démocratiques, sa transparence, son internationalisme et son usage actif de l’action directe des travailleurs et des travailleuses. Cet article fait partie d’une série « L’organisation basée sur les relations » initialement publiée en anglais sur le blog firewithfire.blog d’un membre de l’IWW (Industrial Workers of the World) et traduit par les IWW Bruxelles. Le refrain le plus courant en matière d’organisation est que « tout est question de relations ». Cette phrase sonne suffisamment juste pour que tout le monde l’accepte en surface, mais elle est suffisamment vague pour que chacun·e l’interprète en fonction de ses propres croyances et des besoins du moment. Sous les mots de cette phrase se cachent des conceptions éloignées et souvent contradictoires de ce qu’est réellement l’organisation. Quel rôle les relations jouent-elles dans l’organisation ? Quel genre de relations voulons-nous alors que nous luttons les un·es à côté des autres pour un monde meilleur ? Grâce à ma propre expérience d’organisation sur le lieu de travail et au développement d’idées avec des collègues organisateurices, j’ai réalisé que les relations jouent un rôle bien différent de ce que l’on pense généralement, de ce que l’on discute dans les livres et articles sur l’organisation et de ce que l’on enseigne dans les formations sur l’organisation. Le rôle des relations dans la plupart des approches d’organisation est souvent instrumentalisé d’une manière qui contraste fortement avec ce que je considère maintenant comme une organisation de base, solide. J’en suis arrivé à la conclusion que le pouvoir d’organiser et d’entreprendre des actions collectives émerge des relations entre les personnes sur leur lieu de travail et dans leur communauté. La relation est elle-même la substance primordiale d’où émergent le pouvoir et l’action. Ce n’est pas l’idée, ni le sentiment, ni le niveau d’organisation formelle, ni les conditions matérielles. Ou plutôt, les idées, les sentiments, l’organisation et les conditions matérielles prennent un sens et un rôle dans la construction et l’exercice du pouvoir des travailleureuses dans la mesure où ces aspects font partie des relations sociales humaines. La relation est primordiale ! « L’organisation basée sur les relations » [Relationship-based organizing] est le terme que j’ai fini par utiliser pour résumer toutes ces idées. L’organisation basée sur les relations n’est pas un ensemble spécifique de techniques, de stratégies, d’objectifs, d’analyses du pouvoir ou de programmes politiques. C’est une lentille à travers laquelle on peut voir et se rapporter à toutes ces choses. Pour distiller...

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Éducation populaire / Partage de savoirs

Formation d’Organisateur·ice

Formez-vous aux techniques des Industrial Workers of the World (IWW), syndicat fondé en 1905 connu pour ses règles démocratiques, sa transparence, son internationalisme et son usage actif de l’action directe. Ces techniques vous permettrons de vous organiser avec vos collègues, de former un comité sur votre lieu de travail, de créer un contre-pouvoir et de gagner vos griefs via l’action directe. Ces techniques sont également utiles pour s’organiser en dehors de son lieu de travail. 📢 La Formation d’Organisateur·trice OT101 est cette fois-ci donnée sur deux samedis, les 13 et 20 mai 2023. ▪️ Cette formation a comme objectif de donner les outils nécessaires afin de s’organiser sur son lieu de travail, entre collègues, pour faire face aux difficultés provoquées par le management. Tu apprendras à former un comité capable de durer, de s’élargir et de créer un contre-pouvoir dans le but de gagner des revendications et de faire évoluer tes conditions de travail. ▪️ Tu apprendras également comment avoir des conversations individuelles avec tes collègues, comment faire une bonne collecte d’information en cartographiant ton lieu de travail, comment développer et organiser ton comité et, enfin, comment mener des actions directes. ▪️ Cette formation fait partie de la célèbre série de formations d’organisateur·trices du syndicat Industrial Workers of the World (IWW). L’IWW cherche à donner aux travailleur·euses les moyens de devenir leurs propres organisateur·trices, capables de s’organiser sur le lieu de travail et d’obtenir des gains pour eux/elles-mêmes. ▪️ Les outils enseignés lors de la formation OT101 sont également utiles pour s’organiser en dehors de son lieu de travail : dans la vie associative, dans son école ou université, dans son quartier ou autour de luttes plus spécifiques. ↘️ INFO PRATIQUES Dates : 13 et 20 mai Lieu : Bruxelles, adresse exacte communiquée via mail après inscription Horaires : 9h30 à 16h30 Prix libre ↘️ INSCRIPTION Pour vous inscrire remplissez ce formulaire (google form)

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