Soutien / Entraide

Extrême-droite / Antifascisme

Festival Résistance, des centaines de personnes pour célébrer la résistance du peuple Palestiniens’ensuit une polémique d’extrême droite

Du vendredi 6 juin au dimanche 8 juin, s’est déroulé le Resistance Festival à Saint-Gilles, à Bruxelles. De nombreuses personnes étaient au rendez-vous et l’événement fut « un succès« , selon les organisateur·ices. Cette édition, portée par une coalition d’une vingtaine de collectifs, associations et ASBL, fait désormais l’objet d’attaques diffamantes et calomnieuses, menées par certains acteurs de la droite et l’extrême droite belge ainsi que des milieux pro-israéliens, et malheureusement, relayées par une partie de la gauche. Suite à la polémique d’extrême droite, le bourgmestre de St-Gilles, Jean Spinette (PS) a annoncé sa volonté d’interdire l’évènement l’année prochaine. Le parquet a quant à lui annoncé ne pas avoir ouvert d’enquête pour le moment. 3 jours de partage et d’apprentissage collectif autour des luttes de libération populaires Organisé pour la 3e année consécutive, le Festival Resistance – tout en ayant un focus sur la Palestine – propose de célébrer les luttes de libération populaire de par le monde, de les honorer ainsi que d’apprendre collectivement à leur sujet. Le festival comprenait des activités très diverses : des discussions politiques, ateliers, tournoi sportif, diffusion de films, village militant, représentations musicales, théâtrales ou encore poétiques, interventions politiques, etc. La soirée du 6 juin marquait l’ouverture du festival, avec deux projections. Premièrement, le court-métrage Behind the Lines, réalisé par Fanny Arnulf et Youssef Haider, un documentaire qui explore les pratiques artistiques et de résistance au travers du parcours de 14 artistes vivant dans des camps de réfugié·es palestinien·nes au Liban ainsi que dans des favélas au Brésil. Ensuite, le film The Dupes, l’adaptation cinématographique de la nouvelle Men in the Sun de l’intellectuel et résistant palestinien Ghassan Kanafani. Les projections au Pianofabriek, ont été suivies d’une discussion avec un panel constitué de Fanny Arnulf et Yousseh Haider, ainsi que de Reem Shilleh et Hazem Jamjoum. Palestinienne, Reem Shilleh est chercheuse, réalisatrice et commissaire d’exposition ; elle vit entre Bruxelles et Ramallah. Hazem Jamjoum est quant à lui chercheur et auteur, traducteur de Ghassan Kanafani. « La journée du samedi 7 juin était organisée sur la place de Bethléem, à Saint-Gilles. De 15 à 22h, après le tournoi de foot matinal et malgré une météo instable, la foule était au rendez-vous, famille du quartier, collectifs, étudiant·es se sont réuni·es pour s’informer auprès du village militant et partager un moment festif et conscient autour des représentations artistiques qui se sont succédées au cours de l’après-midi » ont expliqué les organisateur·ices dans un communiqué. L’après-midi et la soirée ont été l’espace de diverses interventions politiques (OSVP, collectif Justice pour Imad, Samidoun, etc.), ainsi que d’autres interventions artistiques et poétiques (Asma Soulista, Ryaam, Raj’een, Hussein Abu Shammala, DJ (...)

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Guerre / Antimilitarisme

[RADIO]Émission spéciale de Tranche d’Anar « No to war et Justice pour Medhi et toutes les autres victimes »

Bonsoir, voici une émission spéciale de Tranche d’Anar. On a choisi de rajouter cette émission spéciale pour vous informer des deux rassemblements d’actualité qui ont eu lieu ce dimanche 29 juin 2025.Avec Tranche d’Anar, on était présent d’abord au rassemblement “ No to war from Palestine to Iran” ou on a enregistré et on vous diffusera dans cette émission spéciale les prises de paroles en anglais que j’ai traduit en français. Ensuite, on était présent au rassemblement “La justice encourage l’impunité des violences policières”. La chambre des mises en accusation de la cour d’appel de Bruxelles, c’était le dernier recours après 6 ans de procèdure en justice, a confirmé le mardi le 24 juin 2025 le non-lieu pour le mort de Medhi déjà prononcé en avril 2024. Pour la famille, pour la Ligue des droits humains, pour tous ceux qui réclamaient un procès public, c’est une une gifle symbolique, politique et morale très grave. La justice reconnaît que l’appel de la famille était recevable, mais le juge « non fondé« . La procédure s’achève donc sur ce que beaucoup dénoncent comme une consécration de l’impunité policière. Vous allez entendre d’abord la prise de parole de l’avocate Joke Calluwaert de Progress Lawyers Network à Bruxelles qui a combattu avec la famille pendant 6 ans pour obtenir justice pour Medhi et ensuite la prise de parole d’ Ayoub le grand frère de Medhi pour ne pas lâcher la lutte contre la violence policière etc.! Bonne écoute ! Musiques : « fight war not wars » Crass free Palestine intro de la chanson « Acab » de Zillakami Pour plus d’info sur les luttes : [Rassemblement] La Justice Encourage l’impunité sur stuut.info Affaire Mehdi Bouda : une justice qui veut faire payer les familles de victimes sur stuut.info Progress Laywers Network Brussels

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Santé / Soins

Décès de Latifa, cofondatrice du Collectif des Madrés

Ce mercredi 25 juillet, Latifa Elmcabeni, cofondatrice du Collectif des Madrés, pilier de la lutte contre les violences policières et en particulier celle contre la brigade UNEUS à Saint-Gilles, s’en est allée. Voici le texte écrit pour elle par le Collectif des Madrés et celui des Mères Veilleuses. Communiqué du Collectif des Madrés (lien facebook) : « Exister, c’est aussi exister politiquement, c’est aussi exister dans nos quartiers, c’est agir, mener des luttes ensemble, se mobiliser, s’exprimer, afin de renverser le rapport de force, de changer la réalité de nos quartiers. » Latifa Elmcabeni "Latifa Elmcabeni co-fondatrice du Collectif des Madrés notre soeur, notre madré, notre amie est partie hier soir, le 25 juillet 2025 chez elle, entourée de sa famille et de ses amis. Nos pensées vont vers son mari, ses fils et sa fille, ses sœurs et sa maman, ainsi que vers toute sa famille. La salât janaza aura lieu ce vendredi 27 juillet à dohr* à la mosquée El Mouhsinin (rue de Suède 42-46 à Saint-Gilles). L’enterrement, au Cimetière d’Evere.** *vers 13h46 **vers 14h30 Soyons innombrables. Un hommage du Collectif des Madrés aura lieu bientôt." Communiqué des Mères Veilleuses (lien facebook) : "C’est avec une immense tristesse que nous apprenons le départ de notre sœur et amie Latifa Elmcabeni. Nous avions participé à sa demande à la marche contre les violences policières et institutionnelles en 2021. Elle a fondé “Le collectif des Madrés”. Latifa était une grande dame, pédagogue, militante, sorore. Elle va nous manquer. Pars en paix chère sœur, nous continuerons de mener ton combat pour une société plus juste et sécurisante pour nos enfants. Sincères condoléances à sa famille et ses proches."

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Extrême-droite / Antifascisme

[Zine] Distrib CrashTest#6 + prépa #7

CRASH-TEST = Zine noir et blanc participatif à tendance anarco-punk, ouvert sur le monde. Le titre, le contenu, l’équipage... tout peut encore changer, c’est le principe du test , et tout peut s’arrêter, c’est le principe du crash. CRASH-TEST #6 52 petites pages en Noir et Blanc Où trouver Crash-Test ? PIY (Print It Yourself) Les liens vers le PDF sont ou seront bientôt disponibles ICI si vous souhaitez gérer des impressions, des distributions ou des ventes. Le numéro 5 spécial SPORT est dès maintenant disponible en PDF à imprimer : PARTICIPER ? On un thème pour le n°7 c’est « Drogues » (au cas où ça te donne des idées) DEADLINE de la recolte du contenu le 13 Juillet pas de thème pour le n°8 Et tout ce qui est envoyé en retard sera publié en retard. C’est cool d’envoyer des trucs le plus tôt possible, comme ça d’autre personnes pourront peut être ajouter des images ou peaufiner les mises en pages toussa. mag-a-zinne@proton.me Toujours à faire, encore à faire : Commandez des pile de zines Print It Yourself (cf plus haut) Pouvez Distribuer, faire la promo du trucs, trouvez de nouvelles personnes qui pourraient aimer prendre de la place dans ces pages. Envoyez vos conseils, critiques, retours pour orienter les crash dans un meilleur axe ou vers un autre mur. Envoyez vos propositions ou contributions ou thune pour la suite. Dite nous si vous souhaitez vous occuper d’une page en particulier ou d’une rubrique en particulier. Vous pouvez rejoindre le Comité Ré(d)actionnaire pour aider à la recherche de contenus, à la compilation et à la finalisation (mise en page, impressions etc). mag-a-zinne@proton.me Le formulaire de participation est aussi toujours utilisable si vous souhaitez rejoindre l’équipage (c’est une mailing-list) sans encore trop savoir quoi y apporter (les stages d’observation sont acceptés) :https://stuut.info/IMG/pdf/formulaire_candidaturev4-2.pdf

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9 octobre - 09h00 - Bruxelles

[Formation] Le conflit, une dynamique transformatrice

Trop souvent, les conflits sont perçus comme des perturbations à éviter ou à fuir. Pourtant, ils sont en réalité des révélateurs puissants de ce qui nous habite : nos besoins, nos blessures, nos limites, mais aussi nos désirs de lien, de reconnaissance et de justice. Regarder en face les conflits et accepter de les traverser est un acte radical et courageux qui permet des transformations intimes et sociétales. Cette formation aborde les notions et les pratiques de base de la gestion de conflits interpersonnels mais aussi en milieux associatifs et/ou militants, traversés tout autant par les rapports de dominations classistes, sexistes. racistes, et coloniaux. Description détaillée Sur le plan interpersonnel, s’ouvrir au conflit, c’est accepter dans certains cas, de prendre une part de responsabilité, une possibilité d’agir en conscience. C’est un exercice qui peut sembler effrayant voire exigeant mais qui se révèle aussi particulièrement nourrissant en terme relationnel et de confiance en soi et en les autres. Collectivement, accepter de prendre sa part dans les conflits, c’est refuser de les déléguer à des figures d’autorité étatiques, vouloir réfléchir à une “justice” qui tient compte des inégalités sociales, des dominations systémiques. C’est reconnaître qu’ils font partie intégrante de la vie sociale et qu’ils peuvent être des moteurs de transformation. Quand un groupe, une communauté ou une société ose nommer ses tensions, écouter les voix dissidentes, confronter ses contradictions, elle se donne la possibilité de grandir, d’inventer de nouvelles façons de vivre ensemble, plus justes, plus conscientes, plus vivantes. En somme, se réapproprier nos conflits, c’est reprendre pouvoir sur nos relations et sur notre capacité à co-construire du sens et du lien. C’est choisir de chercher et de constituer ensemble ce que peut être la justice, la reconnaissance nécessaire pour toutes les personnes touchées et la responsabilité plutôt que le silence ou l’accusation. C’est un acte de souveraineté, à la fois intime et politique. Lors de cette formation, nous aborderons les thèmes suivants : comprendre en quoi le conflit fait partie d’une culture relationnelle et organisationnelle saine ; appréhender son propre rapport au conflit ; mieux comprendre où se situent les dominations systémiques dans nos relations, les relations institutionnelles et comment en tenir compte dans les gestions de conflits ; évaluer les différentes situations de conflits et envisager les différents modes d’intervention possibles ; se questionner sur sa posture face aux conflits et aborder la déontologie de l’intervenant·e en gestion de conflits ; envisager et comprendre les bases de l’intervention en médiation et s’y exercer. Public-cible : A des professionnel·les du secteur social et culturel, aux personnes de confiance attitrées au sein des associations, à toute personne qui souhaite développer un pouvoir d’agir sur les conflits interpersonnels et (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Juif-ves contre le génocide

Ce jeudi 5 mai, 3 organisation juives (AJAB – Alliance Juive Antisioniste en Belgique, EAJS – Een Andere Joodse Stem, UPJB – Union des Progressistes Juifs de Belgiques) ont mené une action devant le ministère des Affaires Étrangères belges pour dénoncer le génocide en cours à Gaza et le blocus total imposé par Israël. Le groupe a ensuite rejoint le rassemblement qui se tient quotidiennement pour la Palestine à la Bourse. Voici le communiqué de ces organisation : “Nous, Juif·ves de Belgique, dénonçons le génocide en cours à Gaza depuis plus d’un an et demi et le blocus total imposé par Israël, qui prive délibérément la population d’eau, de nourriture et de médicaments. Nous condamnons les choix politiques éminemment racistes des dirigeants israéliens qui discriminent, oppriment et massacrent les Palestinien·nes. Israël ne nous représente pas. En prétendant erronément représenter l’ensemble des Juif·ves, le gouvernement israélien associe les communautés juives du monde entier à ses crimes inacceptables. Nous ne pouvons admettre que la lutte, nécessaire, contre l’antisémitisme soit instrumentalisée pour justifier à la fois des crimes de guerres et contre l’humanité, une coupable indulgence envers l’État qui les commet et une tendance à criminaliser celles et ceux qui osent les dénoncer. Nous demandons aux autorités belges et européennes, en tant que nos représentantes, qu’elles mettent tout en œuvre pour contraindre Israël à cesser son offensive meurtrière à Gaza et à lever son blocus sur la nourriture et l’aide humanitaire. Nous appelons également à la reconnaissance inconditionnelle de droit à l’auto-détermination du peuple palestinien. Nous demandons à la Belgique et l’Union Européenne : – qu’elles imposent un embargo militaire complet sur Israël ; – qu’elles suspendent l’Accord d’association de l’UE avec Israël, en vertu de l’article 2 relatif au respect des droits humains ; – qu’elles renforcent leurs efforts en vue de garantir sans délai l’accès à l’aide humanitaire et à la reconstruction, et prennent des sanctions si les autorités israéliennes continuent de s’y opposer ; qu’elles veillent rigoureusement au respect du droit international en prenant des sanctions à l’égard des dirigeants politiques et militaires coupables de violations, en soutenant les enquêtes en cours de la Cour pénale internationale (CPI), et en arrêtant les personnes poursuivies pour crimes internationaux lorsqu’elles se trouvent sur leur territoire.” LES MURS LES PLUS PUISSANTS TOMBENT PAR LEURS FISSURES

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Médias

Week-end de réquisition populaire dans la cité ardente (25-27 mai)

Liège était à la fête le week-end dernier, fête du logement social. Ci-dessous, récit dudit week-end… Vendredi à l’aube, nous nous rassemblons en petit groupe à l’entrée de la victorieuse ZAD de la Chartreuse, là où certaines d’entre nous se sont rencontré·es il y a 1 maintenant trois ans. Il est 6h du matin, un dernier brief pour répartir les rôles, distribuer le matos. Le soleil entame son ascension, nous descendons la colline de la Chartreuse, direction la cible de notre occupation. Dans quelques jours, le 30 mai, Liège verra son tram désespérément attendu être enfin inauguré. Qu’on juge ou non pertinent la mise en circulation du tram à Liège, force est de constater que les loyers aux abords de la ligne de tram ont grimpé en flèche depuis sa construction : +40%. Nous arrivons à la cible : une tour à flanc de route, et, cachée derrière elle, une cour charmante et herbacée, bordée de deux longs bâtiments. En tout : 64 unités de logement vides. Notre première tâche (citoyenne au possible) est de nettoyer le lieu : la cour et son jardin sont fleuris de déchets en tout genre. A notre surprise, nous réveillons Ibrahim/ Obama, qui dormait à l’abri de son buisson. De bonne humeur, il nous accueille chez lui, nous aide à nettoyer l’endroit et nous raconte sa propre histoire et l’histoire du lieu. Il vient de Guinée, il est installé dans cette cour depuis quelques mois. Arrivé en Belgique durant les années 90, il fut agent de propreté une dizaine d’années. Après avoir reçu, au terme d’une attente péniblement longue, une première réponse positive pour un logement social, on lui signifiera qu’il n’a désormais plus accès à ce logement social, n’étant plus agent de propreté. Ibrahim est aujourd’hui contraint d’habiter cette cour où nous le rencontrons et où il égaiera notre week-end de sa bonhomie. Le lieu que nous occupons est constitué d’anciens logements sociaux, qui auparavant encore servirent de logement à des prêtres. Stratégie politique classique : les pouvoirs publics ont laissé se dégrader ces logements sociaux, ils estiment désormais (à la grosse louche) le coût de leur rénovation trop important, ils actent alors de les vendre au privé qui les rasera pour en faire des parkings ou des logements luxueux, bref quelque chose en quoi le privé entreverra la meilleure source de profits – sans soucier des personnes en besoin de logement, cela va sans dire. Le PAB (peloton anti-banditisme) arrive de bonne heure devant les barrières qui délimitent notre occupation, rapidement suivi par la police. Un agent du PAB nous dira que notre manière de faire les choses est incorrecte, pour faire ce genre d’événement « il faut passer par l’e-guichet de la province » (mdr). Un thé est servi à un agent de police venu vérifier qu’il n’y avait pas d’amiante sur site, enthousiasmé par notre démarche il ira jusqu’à dire que nous sommes civilisé-e-s (heureux·ses de l’apprendre !) et qu’il repasserait bien le week-end pour le barbecue (mdr bis). Une fois...

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Extrême-droite / Antifascisme

“Justice pour Sourour” : la Police face à ses responsabilités dans une mort évitable

“Justice pour Sourour” : la Police face à ses responsabilités dans une mort évitable Le 12 janvier 2023, Sourour Abouda, 46 ans, travailleuse sociale respectée, meurt dans une cellule de la police bruxelloise. Plus d’un an plus tard, alors que la chambre du conseil devait décider du renvoi de l’affaire en correctionnelle, le dossier est suspendu sine die. Officiellement, il s’agit de répondre à des requêtes en devoirs complémentaires. Officieusement, c’est une lenteur judiciaire de plus qui s’ajoute à une affaire où la responsabilité de l’institution policière, plutôt que celle d’individus, est pour la première fois au centre du débat. Retour sur un procès historique qui mobilise des centaines de citoyens. Une femme, une cellule, et 70 minutes d’indifférence Sourour Abouda n’était ni connue des services de police, ni suspecte dans une affaire criminelle. Le matin de sa mort, elle est interpellée à Ixelles pour trouble à l’ordre public, en état d’ébriété avancée. Plutôt que d’être dirigée vers un service médical, elle est placée au RAC (Ressort d’Arrondissement Central), plus grand centre de détention de la région. Elle y passera plus de 70 minutes sans assistance, malgré de multiples appels à l’aide. Les images de vidéosurveillance, saisies par le Comité P, confirment qu’elle s’effondre lentement au sol sans qu’aucun agent n’intervienne, malgré de nombreux appels à laide. Aucun soin ne lui sera prodigué. Elle mourra seule. Une négligence dramatique, révélatrice d’un système où l’oubli des corps indésirables semble être la norme plutôt que l’exception. « Ces policiers ont laissé ma mère mourir sous leurs yeux », dénonce son fils. « Des actes posés de façon délibérée et irresponsable. » L’autopsie confirme un malaise non pris en charge, avec un taux d’alcoolémie supérieur à 2 grammes par litre de sang. Ce seul fait aurait dû déclencher un examen médical obligatoire, qui n’a jamais été effectué. Les rapports initiaux ne mentionnent même pas son état d’ébriété. Lorsque la famille est informée du décès, la police évoque un suicide. Selon le procès-verbal, Sourour se serait étranglée avec son pull. Une version aussitôt contestée par ses proches et par la Ligue des droits humains, partie civile dans l’affaire. L’autopsie invalide formellement cette hypothèse, concluant à un malaise sans intervention extérieure. « Quand quelqu’un meurt dans un commissariat, ce n’est pas un accident, c’est une responsabilité collective », rappelle le Comité Justice pour Sourour. Une responsabilité institutionnelle inédite Le parquet de Bruxelles a tranché : il existe des charges suffisantes pour qualifier les faits d’homicide involontaire par défaut de prévoyance ou de précaution. Mais, fait rare dans les annales judiciaires belges, aucun policier n’est personnellement mis en cause. C’est la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles elle-même que le procureur Julien Moisnil veut voir renvoyée devant le tribunal correctionnel, en tant...

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Histoire / Archives

Les cantines végétaliennes : un positionnement politique

Introduction Au moment où ce texte est écrit, la majorité des cantines dans les espaces de luttes anarchistes ou autonomes en fRance sont végétaliennes. C’est-à-dire qu’ielles ne servent pas de produits d’origines animales (viande, lait, œuf, miel…). Cette situation pourrait amener à croire qu’il s’agit d’une certaine forme de « victoire » ou en tout cas d’une reconnaissance des théories et des luttes du mouvement antispéciste au sein des espaces anarchistes, autonomes ou de la « gauche radicale ». Ce n’est pourtant pas le cas. Les cantines végétaliennes sont des outils de lutte historique du mouvement antispéciste (comme le sabotage et les libérations). Elles s’inscrivent dans une stratégie de propagande par l’exemple. Ils s’agit de montrer que l’on peut avoir accès à une alimentation équilibrée, agréable et accessible sans utiliser de produits issus directement de l’exploitation d’animaux non-humains. Pourquoi cet outil de diffusion ne semble pas fonctionner au sein des espaces radicaux ? Une dépolitisation du choix de l’alimentation végétale Cet échec est profondément lié au fait que la mise en place des cantines végétaliennes au sein des espaces radicaux s’est faite par la dépolitisation du contenu théorique et la disparition des idées antispécistes pourtant à l’origine des cantines végétaliennes. Revenons sur quelques pratiques de dépolitisation courantes. Absence de communication sur le sujet De nombreux lieux ou espaces n’indiquent pas explicitement que les cantines sont végétales dans leur communication. Parfois même en justifiant que le dire explicitement amènerait certaines personnes à ne pas venir. Cette prétendue ouverture envers des personnes imaginaires permet donc de faire disparaître les positionnements et des choix politiques (ou leur absence) dans l’alimentation. De même, il est exceptionnel de voir des flyers antispécistes sur les tables de ces cantines. Pourtant le choix de l’alimentation végétalienne, comme celui du prix libre ou encore de l’auto-gestion sont des choix politiques. Il s’agit d’essayer de créer ici et maintenant le monde futur. Le faux argument de l’inclusion Lorsqu’il s’agit de justifier le choix de l’alimentation végétale, un argument qui ressort souvent, c’est qu’il s’agit d’un mode d’alimentation collective qui permet de respecter les contraintes alimentaires les plus courantes des personnes qui viennent se nourrir à la cantine : hallal, casher, vegan… Cet argument conduit à mettre sur le même pied l’adhésion à des croyances religieuses que des positionnements s’opposant à l’exploitation et au massacre continuel de milliards d’animaux. Pourtant, les arguments antispécistes ne sont pas issus de règles absurdes et contradictoires édictées par des figures d’autorités, mais des choix basés sur des connaissances et analyses scientifiques et émancipatrices. Si l’inclusion est un faux argument, c’est bien parce que peu d’efforts, sont réellement déployés concernant l’inclusion...

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Santé / Soins

Appel à la solidarité - Grève de la faim de 3 jours

Nous relayons l’appel du SKB Belgique Appel à la solidarité - Grève de la faim de 3 jours Le 13, 14 et 15 juin 2025, une grève de la faim se fera en solidarité avec les prisonniers politiques ! Nous relayons l’appel du SKB Belgique Appel à la solidarité - Grève de la faim de 3 jours Le 13, 14 et 15 juin 2025, une grève de la faim se fera en solidarité avec les prisonniers politiques ! L’objectif de ce mouvement de grève est de soutenir les prisonniers et prisonnières en Turquie qui observent une grève de la faim, tout en mettant en lumière les conditions inhumaines des prisons d’isolement de type « Pit ». Ces prisons, récemment construites dans le nord du Kurdistan et en Turquie, sont conçues pour l’isolement extrême et infligent des tortures psychologiques et physiques aux prisonniers. Alors que les prisons turques sont déjà surpeuplées, avec plus de 400 000 personnes détenues, de nouvelles prisons basées sur l’isolement sont en cours de construction. Avec cette grève de la faim, qui s’organise dans différentes villes d’Europe, le SKB revendique : fermeture immédiate des prisons de type « fosse » (isolement extrême) Fin de toutes les formes de détention à l’isolement Liberté pour tous les prisonniers politiques Début : vendredi 13 juin à 11 h Fin : dimanche 15 juin à 15 h Lieu : Rue de Danemark 70B, 1060 Saint-Gilles (Bruxelles) Allez leur rendre visite et les soutenir !

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Santé / Soins

UNE MUTUELLE PAR ET POUR LES PERSONNES SANS-PAPIERS

En Belgique, être une personne sans-papiers c’est vivre sans titre de séjour légal, sans accès garanti aux droits sociaux de base, dont les soins de santé. Depuis 1996, la procédure d’Aide Médicale Urgente (AMU) permet en théorie de répondre à ces besoins. Mais dans les faits, les obstacles sont nombreux : démarches lourdes, discriminations, disparités entre communes. Face à ce constat, un projet est en train d’émerger à Bruxelles : créer une mutuelle autogérée par et pour les personnes sans-papiers. L’idée a germé dans un petit groupe mixte, composé de personnes avec et sans papiers. Inspiré d’une initiative similaire, déjà active à Liège, ce projet entend répondre aux lacunes de l’AMU, tout en affirmant une vision politique de la santé comme droit fondamental. Plusieurs assemblées publiques ont permis de commencer à identifier les besoins, les freins et les potentiels. D’autres auront lieu prochainement pour s’accorder sur le modèle et procéder à sa structuration en ASBL. « On ne veut pas d’un système vertical où certains décident pour les autres. L’objectif est que les personnes concernées soient les premières actrices de la mutuelle », explique un·e des initiateur·rices. Un projet politique et collectif À travers des assemblées exploratoires et deux soirées de soutien, une dynamique se met en place. Une ASBL servira de caisse commune et d’instance formelle de décision. L’enjeu est clair : sortir de la logique d’urgence et créer une mutuelle durable, gérée par ses membres bénéficiaires, ouverte à toutes les personnes sans-papiers de Bruxelles, voire également à d’autres personnes en situation de difficulté d’accès aux soins. Pour présenter la démarche, les membres du collectif font le tour des lieux d’occupation à Bruxelles. Cet ancrage local facilite la création de liens de confiance, souvent essentiels dans les contextes de grande précarité. Ce sont aussi des lieux où la mutualisation des moyens fait sens. Le projet prévoit la mise en place de guichets pour récupérer l’argent, dans les squats, les occupations et au-delà, pour toucher aussi les personnes isolées. Des permanences administratives seraient également organisées pour accompagner les démarches liées à l’AMU, et à la création d’un compte bancaire, mais aussi, à terme, pour soutenir les demandes de régularisation, mettre en place des permanences juridiques, faire du suivi. Soigner, militer, créer du lien La mutuelle ne vise pas à remplacer l’AMU, mais à la compléter. En ciblant particulièrement les soins non couverts (santé mentale, gynécologie, paramédicale, hygiène, bien-être etc.), elle veut pallier les manques des aides officielles. Le principe : les membres versent une cotisation, les prestations de soins et autres dépenses sont ensuite remboursées sur présentation d’attestations et de prescriptions, voire directement facturées à la mutuelle par les services de santé « partenaires ». Pour fonctionner, le projet aura besoin d’un répertoire de (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Stop Arming Israël - 10 entreprises complices

Que des armes transitent par la Belgique ou que des composants et pièces détachées soient livrées à Israël n’a rien d’anodin. Même si la Belgique n’autorise pas directement l’exportation d’armes qui « renforcerait la capacité militaire d’Israël », des composants d’avions, de missiles et de drones sont bien produits en Belgique et la plus grande entreprise d’armes d’Israël à des filiales en Belgique. Peut-on réellement se dédouaner de leur implication dans les crimes de guerre commis par le gouvernement israélien ? Elbit : OIP & BATS Les entreprises BATS (Angleur), OIP Land Systems (Tournai) et OIP Sensor (Audernarde) appartiennent entièrement à Elbit systems, la plus grande entreprise israélienne d’armement. Elbit Systems, produit 85% des drones israéliens, et le tristement célèbre drone Hermes 450. Elle est le bras industriel du génocide en cours en Palestine. En Flandre, 17 licences d’exportation de biens militaires vers Israel ont été accordées à OIP Elbit Systems Audenarde entre octobre 2023 et fin 2024. La valeur totale des marchandises s’élève à 22,7 millions d’euros. Il s’agissait principalement de systèmes permettant aux armes à feu de viser plus précisément, tels que des viseurs et des équipements permettant de prendre des images thermiques. Les viseurs avec lesquelles des citoyen•nes innocent•es sont assasiné•es. Actuellement, les exportations d’OIP vers Israël finissent principalement dans les mains de l’armée belge. BATS de son côté, sert en partie à commercialiser la technologie d’Elbit Systems. Elbit Systems sème la mort, empêchons-la d’opérer en Belgique ! https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2025/02/05/wapen-export-israel-belgie-vlaanderen-brussel-wallonie/ Safran Aero Booster Safran Aero Boosters, détenu à 31% par le gouvernement wallon, produit à Herstal des composantes des avions de guerre américain F-15 et F-16. Ces avions finissent entre les mains de l’armée israélienne, et servent à bombarder la Palestine. Le gouvernement wallon et Safran ne doivent pas permettre à des pièces fabriquées en Belgique de se retrouver entre les mains de l’armée israélienne ! Ailleurs dans le monde, le groupe français Safran est complice du génocide en cours puisqu’il vend ses technologies au gouvernement israélien notamment pour son dôme de fer, et co-développe des technologies avec plusieurs entreprises d’armement israéliennes. En Belgique, Safran possède 3 sites opérationnels : un site de production de réacteur utilisé pour les F-15, un centre d’essai à Liers et Safran Aircraft Engine Services à Zaventem et Steenokkerzeel. Nous exigeons de Safran qu’il cesse sa complicité avec le génocide en cours ! https://www.rtbf.be/article/investigation-sur-les-ventes-d-armes-wallonnes-notre-enquete-en-sources-ouvertes-montre-les-failles-du-dispositif-11496483 https://www.vredesactie.be/sites/default/files/2025-03/Belgische%20onderdelen%20in%20Israe%CC%88lische%20gevechtsvliegtuigen.pdf BMT Aerospace Le groupe BMT...

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Racismes / Colonialismes

« Justice pour Sourour » Rassemblement 13 juin à Poelaert

APPEL AU RASSEMBLEMENT Vendredi 13 juin à 8h30 : rassemblement devant le Palais de Justice de Bruxelles - Place Poelaert, 1. Le 13 juin prochain à 9h, la Chambre du Conseil se prononcera sur l’inculpation de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles et des policiers dans l’affaire de la mort de Sourour Abouda.

Rassemblons-nous en masse pour entourer la famille dans cette nouvelle étape décisive. Pour rappel, le 12 janvier 2023, Sourour Abouda meurt dans le commissariat de la rue Royale 202, dit le RAC. Le jour même, avant toute autopsie, la police annonce son suicide à la famille. Ni la famille, ni les amis de Sourour ne croit à la thèse du suicide. L’affaire devient publique et la thèse du suicide est abandonnée. ⇥ Aujourd’hui, le parquet a requis le renvoi de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles devant le tribunal pour homicide involontaire de Sourour Abouda. Il s’agit d’une étape sans précédent : c’est la première fois qu’une zone de police belge fait l’objet de poursuites pénales dans un dossier de violences policières. Mais c’est aussi une avancée en demi-teinte car aucun policier impliqué dans la mort de Sourour Abouda n’est inculpé en tant qu’individu. Le 13 juin prochain à 9h, la Chambre du Conseil se prononcera sur ces inculpations. Les membres de la famille de Sourour Abouda, en tant que partie civile, seront présent.es à cette audience. Il n’est plus question pour la famille comme pour nous tous•tes, citoyen•nes, de tolérer un énième non-lieu, même partiel, lorsqu’il s’agit de violences policières. L’heure est à la justice pleine et entière. Rassemblons-nous en masse pour cette nouvelle étape décisive. Justice et vérité pour Sourour Abouda

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Extrême-droite / Antifascisme

Vide dressing en soutien à la Palestine

Rendez-vous pour un vide dressing en soutien à la Palestine ! Les vêtements et accessoires ont été triés, un grand panel de tailles et de style sera disponible à petits prix. Vous y trouverez aussi des prints et des photos engagées. ℹ️ INFORMATIONS PRATIQUES 📍Oú ? Rue du Pont Neuf 4, 1000, Bruxelles Ⓜ️ Arrêts : Yser ou De Brouckère 🗓️ Quand ? DIMANCHE 22 JUIN 2025, de 13h à 19h 💰Cash et paiement mobile/ Bancontact Venez nombreux.se pour partager ce moment et soutenir à votre échelle le peuple palestinien. 🇵🇸 💶 La totalité des fonds sera reversée à une ou plusieurs cagnottes/ associations. Les cagnottes/ associations choisies seront bientôt partagées en story) PS : si vous souhaitez toujours donner des vêtements contactez @kuummquaat ou @dehkeuse2000 🍉 À très vite 🍉 //ENGLISH VERSION// 🍉🍉🍉🍉🍉🍉🍉🍉🍉 Join us for a clothing sale in support of Palestine ! 🇵🇸 Clothes and accessories have been carefully selected—there’ll be a wide range of sizes and styles available at affordable prices. You’ll also find activist prints and photographs. ℹ️ PRACTICAL INFORMATION 📍Where ? Rue du Pont Neuf 4, 1000 Brussels Ⓜ️ Metro stops : Yser or De Brouckère 🗓️ When ? SUNDAY, JUNE 22, 2025, from 1PM to 7PM 💰Payment : Cash and mobile/ Bancontact accepted Come in large numbers to share this moment and share with us your support for the Palestinian people. 🇵🇸 💶 All proceeds will be donated to one or more fundraising campaigns/organizations. The selected initiatives will be shared soon via story. 🍉 See you soon ! 🍉

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