Pour Sabrina Et Ouassim
Cette page regroupe les articles à propos de Sabrina et Ouassim ; mais n’est pas la page officiel du collectif crée par les proches et les soutiens des familles.
Collectif officiel : Vérité Et Justice Pour Sabrina Et Ouassim (Fcb)

RADIO audioreportage manif vérité et justice pour Sabrina et Ouassim et manif pour la régularisation des personnes sans papiers
Ce mercredisoir 15 novembre 2023 à l’émission Tranche d’Anar nous avons diffuser deux reportages. Ceci sera rediffusé le vendredi 17 novembre à 11h sur Radio Air Libre. Le podcast est à écouter et télécharger ici. Le premier concerne le rassemblement et la manifestation du 5/11/2023 pour demander Vérité et Justice pour Sabrina et Ouassim. Le deuxième reportage a été réalisé lors du rassemblement qui a eu lieu cet après-midi au carrefour Arts-Loi organisé par plusieurs collectifs de sans-papiers pour exiger que la régularisation des personnes sans-papiers soit de manière impérative dans le débat politique. Rappel des faits : Le 9 mai 2017, Sabrina et Ouassim ont été victimes d’une course-poursuite mortelle entamée par la police. Les policiers disent avoir commencé cette course poursuite en raison de la vitesse inadaptée et du fait que Sabrina, qui était à l’arrière de la moto, ne portait pas de chaussures adéquates. Deux autres voitures de police se sont jointes à la course poursuite sur l’avenue Louise et un autre inspecteur de police a décidé de placer son véhicule à l’arrêt à la sortie du tunnel Bailli. Cette voiture a été un obstacle que Ouassim n’a pas pu éviter et la collision a été mortelle pour Sabrina et Ouassim. Ce 7 novembre 2023, après 6 longues années d’attente, le procès des policiers ayant causé la mort de Sabrina et Ouassim a finalement eu lieu. Les trois policiers sont poursuivis pour homicide involontaire. Le procureur a demandé l’acquittement des policiers en soutenant qu’aucune faute n’a été commise par ceux-ci. Le jugement sera prononcé le 5 décembre 2023 à 9h. Vous écouterez les prises de paroles lors du rassemblement avenue Louise, au dessus du tunnel Bailli, lieu où a eu lieu l’accident et où les familles de Sabrina et Ouassim ont pu se recueillir et déposer des fleurs, ainsi que les prises de paroles Place Poelaert après la manifestation qui s’en est suivi. Le deuxième reportage a été réalisé lors du rassemblement qui a eu lieu le mercredi 15 novembre au carrefour Arts-Loi organisé par plusieurs collectifs de sans-papiers pour exiger que la régularisation des personnes sans-papiers soit de manière impérative dans le débat politique. A l’aube des élections de 2024, les partis politiques de tout bord continuent à éviter le débat de fond sur la régularisation des sans papiers.

[Carte Blanche] L’assassinat de Nahel comme révélateur des violences policières en Belgique
En Belgique, depuis 2018, entre 65 et 94 personnes avec ou sans papiers sont mortes entre les mains de la police. La Belgique est le deuxième pays d’Europe, juste derrière la France, en termes de rapport entre le nombre de morts suite à l’action des forces de l’ordre. Il n’y a aucune « importation des événements » français parce que c’est bien en raison de la spécificité des violences policières racistes belges que les jeunes et moins jeunes tentent de réagir depuis plusieurs jours. Le jeune Nahel a été assassiné mardi 27 juin 2023 par un policier qui a tiré à bout portant, le touchant mortellement au bras puis au thorax. Les policiers qui poursuivaient la voiture auraient demandé à ce que le véhicule s’arrête, ce que les jeunes ont fait s’immobilisant sur le côté de la voie de bus sur l’avenue Joliot Curie à Nanterre. Après avoir reçu plusieurs coups de crosse et avoir été menacé de mort (“coupe le moteur ou je te shoote”, “tu vas prendre une balle dans la tête”, “bouge pas ou je te mets une balle dans la tête”, “shoote-le”), Nahel est sonné (“il avait la tête qui tournait, il ne pouvait plus rien faire”). En tentant de se protéger pour ne pas recevoir un nouveau coup de crosse, son pied se serait alors levé de la pédale de frein de la voiture à la boîte de vitesse automatique, ce qui l’aurait fait avancer. Le policier qui était au niveau du pare-brise a alors tiré, le pied de Nahel aurait enfoncé l’accélérateur : “Je l’ai vu agoniser, il tremblait. On a percuté une barrière”. (“Mort de Nahel : le troisième passager de la voiture donne sa version des faits…”. Témoignage corroboré par le second témoin présent dans la voiture). Les policiers ont immédiatement réalisé un faux p.v. et accusé Nahel de “délit de fuite”, de “conduite dangereuse” et de “tentative d’homicide” à l’encontre d’un des policiers de façon à mettre les policiers en situation de légitime défense et fabriquer les premiers éléments d’impunité. En prétendant que Nahel leur aurait foncé dessus, commettant ainsi une tentative imaginaire d’homicide contre les policiers, ce premier faux en écriture visait en réalité à transformer un homicide volontaire en une réaction de légitime défense tout en inversant l’ordre des responsabilités. Sur cette base, le procureur de la République de Nanterre a, dans un premier temps, ouvert une instruction pour tentative d’homicide de policiers contre Nahel. C’est alors qu’une première vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, une seconde vidéo puis le témoignage des deux amis de Nahel présents dans la voiture au moment des faits sont venus faire dérailler la machine à produire l’impunité. Des millions de personnes ont soudainement vu ce qui d’habitude est soustrait au regard. Dans la plupart des crimes policiers racistes, la mise à mort des principaux témoins est ce qui rend possible cette machine policière d’écriture mythomane qui se déploie sur l’absence des personnes assassinées. Depuis, les avocats de la famille de Nahel ont déposé plainte...
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