Sexualités

Santé / Soins

Collectif Patouche

Lancement de Patouche, collectif belge de personnes concernées par l’inceste et les violences sexuelles dans l’enfance. Le collectif Patouche est un collectif belge de personnes concernées par l’inceste et les violences sexuelles dans l’enfance. Il met en place des cercles de réconfort et des conférences sur cette thématique. Patouche, un cercle de réconfort pour les victimes d’inceste et de violences sexuelles dans l’enfance. Tu as subi l’inceste ou des violences sexuelles dans l’enfance. Tu n’as pas envie de rester seul.e. Nous avons une proposition pour toi : PATOUCHE, un cercle de réconfort créé par et pour des personnes concernées, où chaque voix mérite d’être entendue et crue. Viens partager ou écouter, c’est comme tu préfères. Viens pleurer ou rire, c’est comme tu veux. Nous t’accueillons dans une atmosphère de partage et de bienveillance dans laquelle les mains se serrent et s’entraident pour créer des liens authentiques. Rejoins-nous pour échanger librement, partager des ressources, chercher des infos et avancer ensemble vers un meilleur avenir, nous nous le souhaitons. Première rencontre : le mardi 17 juin 2025 de 19h à 21h à La Chaumière (Rue de Corroy, 2 - 1325 Chaumont-Gistoux) - https://lachaumiere1325.be OU le dimanche 22 juin 2025 de 14h à 16h à La Vieille Chéchette (Rue du Montenegro, 2 à Saint-Gilles) https://chechette.be Comme il s’agit d’un groupe de soutien, ce groupe ne disposera pas de psychologue. Le contenu des séances se construira avec les participant.e.s. Prix libre. Nombre limité de places. Réservation conseillée : patouche@riseup.net Rencontre avec Lisa Mac Manus le 20 juin à La Maison qui Chante à Ixelles. L’inceste et les violences sexuelles envers les enfants : un impensé impensable : Rencontre avec Lisa Mac Manus Dans le cadre d’un cycle de rencontres organisé par le Collectif Patouche, la psychotraumatologue Lisa Mac Manus viendra expliquer la complexité du vécu traumatique des victimes d’inceste et de violences sexuelles pendant l’enfance. En Belgique, aucune statistique officielle ne permet d’évaluer l’ampleur de ce phénomène sociétal. On estime toutefois que deux à trois élèves par classe en sont victimes. Derrière ce chiffre saisissant se cachent des êtres humains abîmés dans toutes les sphères de leur existence, qui se débattent avec les conséquences lourdes des violences subies. Un éclairage sera notamment apporté sur autant de symptômes que l’état de stress post-traumatique chronique, la dissociation ou encore l’amnésie. La difficulté de la prise en charge des victimes sera aussi abordée. La rencontre sera ponctuée d’un intermède musical et suivie d’un échange avec le public. La Maison qui chante - Rue du Viaduc, 122 à 1050 Ixelles Entrée à prix libre. Infos et inscriptions : patouche@riseup.net Patouche est soutenu par la Fondation Mycelium.

Belgique Belgique |
Extrême-droite / Antifascisme

Pride in the parc

Pride alternative chill dans le parc du cinquantenaire le 17/05 pour se retrouver et boycotter la Pride mainstream de la ville de Bruxelles. Moment en non-mixité choisie QUEER à partir de 15h parc du Cinquentennaire ( 50,8389524, 4,3947123 ) ( côté Merode ) Op 17/05 vindt er in het Jubelpark een alternatieve Pride plaats om elkaar te ontmoeten en de mainstream Pride in Brussel te boycotten. Dit event is voor en door QUEER personen 15u Jubelpark (zijde merode) ( 50,8389524, 4,3947123 ) NL / EN below Pendant que l’extrême-droite se sent pousser des ailes partout et agresse jusque dans les rues de Molenbeek, la Brussels Pride sort un slogan bidon tout en restant silencieuse sur les agressions racistes du dimanche 4 mai, silencieuse sur les politiques anti-sociales et migratoires de l’Arizona, silencieuse quand la cour suprême du Royaume-Uni crache sa transphobie, silencieuse à propos de l’interdiction de la Pride en Hongrie, à propos de Trump, des guerres, des massacres et bien sûr toujours aussi silencieuse à propos du génocide en cours en Palestine. ’Unite, time to protect our rights" nous dit la Pride de Bruxelles. Nous hurlons à l’hypocrisie de cette grande fête vidée de tout sens politique, en étroite alliance avec la police pour réprimer tout discours s’opposant à leur parade gênante. Nous dénonçons l’absence de revendications précises et de radicalité dans un pays ou l’extrême-droite est normalisée et la lutte contre le ‘wokisme à la flamande’ ainsi que la banalisation de la queerphobie sont grandissantes. Nous refusons que nos vécus soient instrumentalisés dans le but de nourrir des rhétoriques sexistes, transphobes et racistes qui nous nuisent et nuisent à nos adelphes, que ce soit dans nos milieux ou en dehors. S’unir, oui, mais pas avec les Rainbow Cops, ni avec la ville de Bruxelles qui se remplit les poches sur le dos de notre souffrance. La Pride mainstream est l’événement le plus lucratif de l’année, plus de 200 000 personnes sont attendues, et Bruxelles se met en avant comme la ville ’inclusive’. Pourtant, le personnel médical et social manque, on compte plus de 10 000 sans-abris, le racisme se normalise et l’extrême-droite se sent de plus en plus à l’aise. On voit que la Pride de Bruxelles ne ’soutient’ que l’idéal blanc de ce que devrait être un bon homo et ignore la réalité de nos multiples identités. Nous refusons l’instrumentalisation de la lutte, la fausse idée de « sécurisation des espaces » qui sert de prétexte à encore plus de racisme, de toxicophobie, de judiciarisation des personnes sans-papiers, de la part de la même police qui refuse les dépôts de plainte quand un.e adelphe TDS et/ou queer subi une agression. Nous refusons la complaisance des institutions, associations, et autres nouveaux riches qui viennent dicter leurs lois dans les quartiers qu’ils gentrifient. S’unir est impossible sans une lutte contre le capitalisme et le racisme d’Etat. Ce n’est qu’à travers une totale autonomie de nos...

Bruxelles Bruxelles |
Santé / Soins

[Brochure] Mon Edge est tout sauf Straight : vers une critique queer radicale de la culture de l’intoxication

Tout le monde a entendu parler du peuple arctique avec cent mots pour la neige ; Nous avons cent mots pour l’ivresse. Nous perpétuons notre propre culture de la défaite. J’ai toujours été intentionnellement sobre depuis que j’ai commencé à aller à des concerts punks lorsque j’avais 14 ou 15 ans, et j’ai toujours vu ma sobriété non comme une préférence personnelle mais comme une revendication sociale et politique, bien que je me sois toujours senti ambivalent au sujet de l’identité sXe [2], une des principales raisons étant que je m’identifie fortement aussi comme queer. Ce n’est pas que je pense que les deux identités soient nécessairement incompatibles, mais elles semblent avoir une relation malaisée. D’un côté, je n’ai pas ressenti beaucoup d’espace pour être moi-même queer dans la plupart des scènes punk/hardcore, et la réputation hyper-masculine du sXe me rebute profondément. De l’autre côté, j’ai affronté beaucoup d’exclusion au sein des scènes queer en raison de ma sobriété. Avec cet article je tente de réconcilier ces parties de moi-même, me demandant comment je pourrais rester accrochéE à l’edge tout en me débarrassant du straight. J’espère que cela provoquera des conversations et débats à propos des drogues, de l’alcool, des communautés queer, du sXe, des politiques radicales, et sur les manières dont nous pouvons transformer notre société. Le sXe est-il sexy ? Straight-edge, sexualité, et identité queer « La vie est pleine de conflits, nous les affronterons / nous les surmonterons, en pensant straight » Youth of Today, « Thinking Straight » « La chanson [Out of Step], vraiment, ça résonnait avec un paquet de monde… Parce que je pense qu’il y avait un paquet de punk rockers qui étaient straight, et qui ressentaient comme, voilà enfin quelqu’un qui est straight... » Ian MacKaye La ‘formule’ initiale exposée par Minor Threat dans leur chanson « Out of Step » – « J’bois pas / J’fume pas / J’baise pas / au moins je peux putain de penser » – ajoute le sexe à la consommation de drogue et à la boisson comme une des choses qui empêche les jeunes d’être ‘straight’. Comme une réponse aux tendances négatives observées dans la scène punk, la chanson établissait certainement une importante critique en décriant les performances sexuelles inattentionnées et consommatrices – souvent sous alcool – comme un modèle destructif qui n’apportait rien de positif à ses participantEs et servait seulement de distraction alternative à la réalité dominante, qui est une arnaque stupide à laquelle les punks politiséEs auraient dû être en train de résister plutôt que de la perpétuer inconsciemment. Pour être juste, Ian MacKaye a clairement déclaré qu’il n’avait jamais eu l’intention que son message de « Out of Step » ne devienne un dogme de plus à suivre stupidement – l’entendre de cette manière serait passer complètement à côté du sujet. Néanmoins, en raison de l’immense influence de cette chanson sur ce qu’est devenue la scène sXe, il...

Santé / Soins

Projection du documentaire Echo(e)s et rencontre avec la réalisatrice Chloé De Bon

Echo(e)s - un documentaire sur les violences gynécologiques et obstétricales à travers une série de témoignages 📢Le mardi 06 mai, le Poisson Sans Bicyclette projette le documentaire « Echo(e)s » de Chloé De Bon. 🎬"Le film ‘Echo(e)s’ visibilise les expériences souvent minimisées et banalisées qui se vivent lors d’un suivi gynécologique ou obstétrical. Il se construit sur le récit de huit personnes, en paroles et en mouvements, sur terre et dans l’eau, pour (re)questionner les pratiques de soin par le soin. La totalité de l’équipe de tournage est composée de femmes, depuis l’ingénieure son, à la cheffe op en passant par les assistantes de réalisation et production. D’abord pour faciliter la parole des personnes qui témoignent car il s’agit de sujets très intimes mais aussi parce que ces femmes sont souvent sous-représentées dans certains métiers du cinéma." Pour plus d’informations : https://www.echoes-movie.com/ 🗣Un moment d’échange est prévu avec la réalisatrice après la projection. Réserve vite ta place ! Infos pratiques : 📅 Mardi 06 mai 2025 de 19h à 21h. Accueil à partir de 18h30 ! 📍 Le Récif, avenue du Pont-Neuf, 4, 1000 Bruxelles 🗣️ Film en VF, sous-titré FR 🚌 Transports en commun : à 260 m de l’arrêt Yser (métros 2 et 6, bus 45, tram 51), à 500 m de l’arrêt Rogier (métro 2 et 6, pré-métro 3 et 4, tram 25 et 55, bus 58, 61, et 88), à 500 m de l’arrêt Sainte-Catherine (métro 1 et 5). 💸 Événement sur inscription : https://urlr.me/pw7jnV 🥪 Boissons et snacks en vente au bar (paiement Payconiq ou cash, prix accessibles). ♿ Événement gratuit / Accès PMR (Entrée, Toilettes et Bar) / Parking vélo / Parking PMR sur demande / Chaises larges sans accoudoirs / Luminaires dimmables / Casques anti-bruit disponibles / Boucle auditive sur demande / Coin calme (sans accès PMR). 💬 N’hésite pas à nous contacter pour tout besoin spécifique.

Bruxelles Bruxelles |
Santé / Soins

Théâtre-forum « On fait la Révolution bébé ! »

Un spectacle interactif pour bousculer le sexisme dans les milieux militants ! 💥 THÉÂTRE-FORUM : « ON FAIT LA RÉVOLUTION, BÉBÉ ! » 💥 Un spectacle interactif pour bousculer le sexisme dans les milieux militants ! 💥 Quand ? > Ouverture des portes : 19h > Début du spectacle : 20h00 pile Où ? Gemeenschapscentrum Ten Noey Mixité choisie sans mecs cis (événement réservé aux personnes ne s’identifiant pas comme des hommes cisgenres) Entrée libre – Parce que la révolution appartient à tout le monde ! 🔎 Le théâtre forum, c’est quoi ? Une situation réelle, une oppression vécue, un moment où on aurait voulu réagir autrement… On la rejoue, ensemble, et cette fois, on prend le pouvoir sur l’histoire ! Les spectateur.ices deviennent acteur.ices : monte sur scène, remplace un personnage et tente une nouvelle issue. S’entraîner à agir, c’est déjà commencer à changer le monde. Si tu as déjà ressenti du sexisme dans les milieux militants, si tu t’es retrouvé.e sans réponse face à une situation injuste, si tu veux expérimenter des pistes d’action collectives… cet événement est fait pour toi ! 💪🏽 Un moment joyeux, slamant, chantant, c’est le printemps et la révolution ! Viens, partage, entraîne-toi, et surtout : construisons ensemble des alternatives. 🔥 On a hâte de t’y voir 🔥 Par le collectif "On fait la révolution bébé !"

Bruxelles Bruxelles |
Féminismes / Antipatriarcat

Festival Ré-créations

💫T’es-tu déjà demandé comment fait-on pour vivre ensemble ?💫 Qu’est-ce qui nous pousse à construire des espaces, des échanges, des moments de vie avec une ou plusieurs autres personnes ? A-t-on vraiment conscience de l’impact de l’homogénité de nos relations ? La rencontre de la différence, d’un vécu plus ou moins favorisé, d’une expérience de vie fondamentalement autre, nous permet-elle de grandire en se sentant plus interconnecté ? En évoluant en tant que société vivante plutôt qu’individu ? Les mots comme « connections » « vocation » « rencontres » « mouvement » « changement » te parlent ? 👉 Re-créations, c’est le le festival pour toi ! 👈 Découvre le programme haut en couleur, avec world café, conférences, bals, spectacles,... sur le site de récréons nous : https://recreons-nous.wixsite.com/ons-nous/calendrier Samedi 22 & dimanche 23 mars viens découvrir un programme haut en couleur. Samedi 22 mars : 🕙10h-13h World café : « Comment fait-on pour vivre ensemble ? » avec Singa, Daryacu, Mietshauser, TSBF, CLTB, ... 🕙14h Conférence gesticulée : « C’est qui le bonhomme » Suivi d’un atelier sur les masculinités 🕙18h Conférence gesticulée : « Sois passif et tais toi ! » 🕙 20h La soirée commence ! Au menu : Initiation aux danses folks Bal folk avec le groupe « Aïe mon Pied » : laisse-toi emporter par les sons envoûtants du nyckelharpa, du violoncelle et du bodhràn ! À partir de 23h/minuit : Soirée électro avec Floeur, artiste engagée qui mêle kicks frénétiques et voix ensorcelante Dimanche 23 mars : 🕙 11h-14h Open spaces & Brunch : on expérimente ensemble ! Viens explorer librement les idées qui ont émergé la veille. Au programme également : un atelier sur le transactivisme et les identités de genre, une introduction au Feldenkrais... 🕙14h-16h : Espace rencontre parents- enfants : Le lieu de rencontre accueille dans un espace familial et convivial des jeunes enfants accompagnés de leurs parents ou d’une personne proche (MoMa). 🕙16h30 « Wilderness » : Un spectacle d’impro pas comme les autres... en silence ! Une expérience inclusive et poétique, accessible aux personnes malentendantes, où le corps et les émotions parlent plus que les mots. 🕙19h30 « Premières fois » : Spectacle d’impro Un regard sincère, léger et déculpabilisant sur nos découvertes intimes et sentimentales. 💸Entrée libre et prix libre et conscient pour toutes les activités : ramène des espèces ! 📍Lieu : l’îlot 111 - 23 rue de Liverpool, Moolenbeek 📌Rejoins-nous pour ce week-end de rencontres, d’échanges et de création collective. Parce que vivre ensemble, ça s’apprend, ça se partage, et surtout... ça se fête ! 🎉

Bruxelles Bruxelles |
Santé / Soins

Nous ne voulons pas de miettes, nous voulons tout !

Communiqué du FrontQ et invitation au Point Queer Le Front Q a dédié différents PQ (Point queer) à des discussions sur les agressions homophobes qui se sont étalées sur plusieurs mois, culminant dans le meurtre homophobe d’une personne, et des blessures par balles. Comme les féminicides, les violences queerphobes en Belgique ne sont pas des faits isolés. Chaque année connait ses victimes femmes, putes, trans et pédés. Toutes et tous victimes du patriarcat avec sa culture du viol mortifère qui considère qu’on peut disposer librement des corps et des vies de tout ce qui n’est pas un homme cis hétéro blanc. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire une lecture fataliste de ces évènements. Nous avons donc échangé sur notre fort sentiment d’impuissance et de détresse collective face à ces agressions, en tentant de trouver des ripostes. Nous refusons la dépolitisation de cette violence par les médias, toujours classée dans la rubrique des faits-divers. Ce ne sont ni des accidents, ni des cambriolages qui tournent mal ; ce sont des agressions et meurtres homophobes et transphobes. Nous refusons de nous résigner et nous refusons la réduction au seul statut de victimes. D’autant plus que cette assignation et ces violences s’inscrivent également dans le climat fasciste actuel, où la montée de l’extrême droite nous est montré comme inéluctable . Ceci étant accompagné par le contexte de répression violente et de traque des militant.e.s et des mouvements populaires, comme par exemple la répression de soutien à la Palestine a laquelle nous assistons. La seule réponse que les associations sensées nous représenter trouvent à faire est d’envoyer les pédés chez la police, seul.e.s et sans soutien préalable, pendant ou même après Nous ne sommes pas là pour proposer des alternatives à la police, ni pour empêcher des personnes qui en ont besoin pour leur réparation de le faire, mais tenons à rappeler que cela constitue dans l’immense majorité des cas une double peine pour les victimes. La police n’a pas de meilleures solutions : en tant que bras armé de l’état, elle est formée à la répression des minorités et de tout élan de changement, et il est important de garder cela à l’esprit. Aux hétéroflics et homoflics qui nous donnent le conseil d’éviter les espaces publics, Grindr, les lieux de drague, ou carrément LA NUIT au lieu de questionner leur propre présence dans ces espaces, nous n’avons rien à dire, si ce n’est : on ne va nul part, ce monde nous appartient. La culture du viol s’accomode du secret et de la pudeur, héritage du puritanisme chrétien qui n’a jamais quitté notre façon de penser la sexualité. L’injonction au secret facilite nos agressions et les permettent. Le silence entourant la sexualité et la peur de partager ses expériences doivent être brisés, car ils peuvent mener à des prises de risque supplémentaires. Pour les queers, cette injonction au silence forme aussi de la honte et de la culpabilité que nous renvoie la (...)

Bruxelles Bruxelles |
Santé / Soins

Visite du Pape « le plus woke* de l’histoire » en Belgique : retour sur des propos qui ont fait polémique

Le Pape Francois était en visite en Belgique du 26 au 29 septembre, où il a visité les Villes de Bruxelles, Louvain et Louvain-la-Neuve afin d’y rencontrer les autorités religieuses locales. Durant ses différentes prises de paroles, le Pape a tenu des discours transphobes, contre l’avortement, contre l’euthanasie ou encore à la gloire du roi Baudouin. Lors de sa visite à l’Université catholique de Louvain (UCL), le chef de l’église catholique a déclaré que « ce n’était pas bon quand une femme veut devenir un homme », justifiant ses propos par le fait qu’une femme doit être « accueil fécond, soin et dévouement vital ». Ces propos transphobes nient les identités de genre et assignent les hommes et les femmes à des rôles stéréotypés, considerés comme naturels, alors qu’ils sont le fruit de constructions sociales. Si l’on suit cette logique, une femme stérile ou qui ne souhaite pas d’enfant, ne serait pas une femme selon le pape ? Il a également qualifié les médecins qui pratiques l’avortement de « tueurs à gages ». Ses propos vis-à-vis de l’euthanasie étaient similaires. Dimanche 29 septembre, le pape a annoncé qu’il voulait entamer le processus de béatification du roi Baudouin (décédé en 1993). En béatifiant ce dernier, il récompenserait le « combat » que celui-ci a mené contre le droit à l’avortement. En référence à son refus de signer la loi de 1990 qui dépénalise le droit à l’avortement, malgré le processus démocratiques qui était en cours. Un message fort que l’église catholique envoie pour le combat contre l’IVG aux yeux du grand public. En plus de sa position contre l’avortement, le roi Baudouin est un personnage historique particulièrement problématique. En effet, il entretenait des relations politiques avec l’Espagne fasciste de Franco et il est aujourd’hui accusé de nombreux crimes liés à colonisation et décolonisation du Congo sous la domination belge. Les propos du pape n’ont pas manqué de faire réagir toute une partie de la classe politique belge, qui s’est dit être outrée par la teneur de ses discours. L’Université Catholique de Louvain, après avoir accueilli le pape, a également exprimé son « incompréhension et sa désapprobation quant à la position exprimée par le Pape François concernant la place des femmes dans l’Eglise et dans la société. (…) Une position déterministe et réductrice face à laquelle l’UCLouvain ne peut qu’exprimer son désaccord. » Pourtant, ses positions conservatrices ne sont plus à démontrer. Alors pourquoi lui offrir un telle tribune médiatique pour après sembler offusqué, quand ses discours sont prévisibles ? Accorder une telle visibilité à des positions transphobes et sexistes banalise ses opinions auprès d’un large public. Il est nécessaire de rappeler que les propos transphobes sont condamnés par la loi et le droit à avortement a été voté en 1990. Avec un tel discours, le pape se pense au-dessus de nos lois, et nos politiques lui déroulent le tapis rouge. Légende : Woke signifiant «...

Bruxelles Bruxelles |
Santé / Soins

[Brochure] Que c’est bon d’avoir mal

Que c’est bon c’est une brochure qui parle de pourquoi ça peut faire kiffer d’avoir mal ! Y a des témoignages d’expérience perso, une interview, des extraits de bouquins et de podcast sur le sujet. Ça parle un peu de comment la douleur est reliée au plaisir dans le cerveau, de comment concilier BDSM et féminisme, ça explique comment fabriquer un martinet de récup ou utiliser des objets de sa maison… bref un peu de théorie et de pratique sur le masochisme ! « Je te parle d’entailles et d’entraves et d’entrailles bénies. » [À plat ventre - Lisette Lombé] Introduction J’écris ceci parce que j’aurais bien aimé qu’il y ait des ressources accessibles pour me guider quand j’ai découvert que j’aimais, sensuellement, ressentir de la douleur. La notion même de BDSM est relativement grand public. Depuis le collège où les mots « maso » et « sadique » étaient lancés comme des insultes moqueuses, j’ai conscience qu’il y a des personnes qui aiment souffrir et d’autres qui aiment faire souffrir. Malheureusement, dès que j’ai découvert cette possibilité, ça allait avec l’opinion générale : ça existe, certes, mais c’est tordu, bizarre et anormal. Grandissant dans la culture du viol et ayant été assignée femme à la naissance, on m’a appris implicitement que mon plaisir n’était pas aussi important que celui de mon partenaire -toujours un homme ça va de soi- et que parfois peut-être j’aurais mal mais que je devais serrer les dents parce que ce qui était important était que lui prenne son pied. J’ai grincé des dents quand j’ai relu, dix ans plus tard, les mails que j’envoyais à 18 ans à une amie pour lui raconter par le menu mes premières aventures sexuelles : j’y passe beaucoup de temps à me demander ce que j’ai fait de mal si mon partenaire n’a pas éjaculé, à me questionner pour savoir si je pratique avec talent la fellation et globalement à savoir si les hommes avec qui je couche trouvent que je suis un bon coup mais à aucun moment je ne parle de mon propre plaisir (spoiler : je n’en prenais pas beaucoup). J’ai donc appris cette forme là de souffrance et d’abnégation mais on ne m’a jamais encouragé à me questionner et à explorer les possibilités d’infliger ou de recevoir des pratiques douloureuses dans un cadre sexuel, parce que ça, ça aurait été franchement déviant et glauque n’est-ce pas. La vie est pleine de surprise et m’a apporté son lot d’expérimentation qui fait que aujourd’hui j’ai pu mettre toutes ces idées qu’on a essayé de m’inculquer à la poubelle pour me faire mon propre avis à la place. J’ai appris des tas de choses en chemin, par des expériences de terrain, des discussions et des lectures. Je les mets ici par écrit pour que ces idées puissent servir à d’autres, que vous en soyez à vous poser la question de à quoi diable ressemble cette pratique, ou que vous ayez déjà un pied dedans et cherchiez du grain à moudre. Disclaimer Le contenu de cette brochure est le reflet des expériences que j’ai vécues, je n’ai pas l’ambition (...)

Partout Partout |
Féminismes / Antipatriarcat

Pride (is a) Protest Gand

Pas de fierté pour certain·es, sans libération pour tous·tes Notre lutte continue. La montée de l’extrême droite menace de nous faire reculer dans le temps. En ces temps de génocide, nous devons continuer à protester. Parce que personne n’est libre tant que nous ne le sommes pas tous·tes ! Le dimanche 30 juin, nous commencerons notre manifestation Pride (is a) Protest dans le Coyendanspark. Programme : 13h : Accueil, ateliers et musique de Bridge Bender 15h : Début de la manifestation de protestation des fiertés 17h : Discours, Drag Show avec Oriflame & 80s Aérobics 20h : Groupe Soft Boy et DJ Pas de fierté pour certain·es, sans libération pour tous·tes Le slogan « Pas de fierté pour certains, sans libération pour tous·tes » était un slogan central lors des manifestations de Stonewall en juin 1969, qui reliait la lutte pour les droits des LGBTQIA+ au mouvement des droits civiques et à la lutte anticoloniale. Dans la Pride Protest 2024, la solidarité avec la lutte pour la liberté du peuple palestinien est centrale. Le régime d’extrême droite en Israël, dirigé par Netanyahu, utilise les droits des homosexuel·les pour justifier le génocide des Palestiniens (pink washing). En Israël même, le mariage entre personnes du même sexe n’est pas légal et l’État ne soutient pas la chirurgie d’affirmation du genre. Sous l’influence de groupes religieux conservateurs, les droits des homosexuel·les ont été soumis à de nouvelles pressions. La lutte des personnes LGBTQIA+ est liée à la lutte d’autres minorités et doit viser la libération de tous. Nos droits sont attaqués, levez-vous, ripostez ! Là où l’extrême droite et les partis conservateurs accèdent au pouvoir, les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ sont attaqués. Aux États-Unis, les jeunes homosexuels perdent l’accès aux sports, aux livres et aux enseignants qui pourraient les soutenir. Un lobby anti-trans s’organise également en Flandre. Le Vlaams Belang considère les personnes trans et non binaires comme une menace pour les valeurs dites traditionnelles. La N-VA soutient la rhétorique selon laquelle parler de genre et d’homosexualité avec les enfants n’a pas sa place dans l’éducation. Sous la houlette du ministre Ben Weyts, l’éducation sexuelle ne sera plus explicitement incluse dans les nouveaux programmes des écoles secondaires supérieures. En outre, le Vlaams Belang s’attaque aux soins trans pour les mineurs. La représentation des personnes LGBTQIA+ comme « anormales », « anomales », voire comme « pédophiles », est loin d’être innocente et normalise la violence et le harcèlement quotidiens. Par exemple, 60 % des élèves se sentent en danger à l’école. Cela doit cesser ! C’est pourquoi la Pride doit redevenir une manifestation. Les listes d’attente dans les services d’aide à l’enfance et à la jeunesse ont des effets catastrophiques sur le bien-être des jeunes. Les listes d’attente pour les logements sociaux permettent également aux propriétaires de pratiquer la (...)

Flandres Flandres | Belgique Belgique |
Santé / Soins

[France] Contre le fascisme, riposte communautaire !

Salut les Pédales infernales ! On vous écrit en ce mois de juin qui au lieu d’être celui des fiertés cette année ressemble plutôt à celui de la nausée. On sait bien qu’une fois au pouvoir, le fascisme ne veut pas le lâcher et on ne sait pas quand il en part. On sait bien qu’il est un poison qui contamine la politique française à grande vitesse. On sait également qu’avoir Bardella aux manettes serait une catastrophe pour l’ensemble de nos communautés. Le passage à tabac de l’un des nôtres à Paris le soir même des résultats des européennes par des militants d’extrême droite n’est qu’un aperçu de la violence homophobe appelée par les fascistes qui annoncent la couleur brune : « Vivement dans trois semaines, on pourra casser du pédé ». Ces discours réactionnaires violents ne sont d’ailleurs pas l’apanage de l’extrême droite mais bien de tout un champ politique droitier enclin à la fascisation qui se gargarise d’une haine à l’encontre des minorités. Cette semaine encore, le président Macron méprisait ainsi les « ubuesques » revendications des personnes trans concernant un changement d’état civil libre et gratuit en mairie. À la Revue, il est rare qu’on mette explicitement en avant nos idées politiques. De même, il est rare qu’on tombe tout à fait d’accord entre nous. C’est dire à quel point on estime que le moment est particulièrement grave et décisif. Même si à la Revue on a des rapports différents et personnels à la pratique électorale, on est d’accord sur la nécessité de voter (y compris en rechignant) pour le Front Populaire aux élections des 30 juin et 7 juillet, mais on est également d’accord (ô miracle !) sur la nécessité encore plus grande à long terme de s’organiser autour d’une riposte antifasciste communautaire. On ne va pas se cacher derrière notre petit doigt comme quand on pouffe après une bitcherie car l’heure n’est pas vraiment à la rigolade. PD La Revue ne va pas se contenter ( ) de vous dire d’aller voter, de voter « contre les extrêmes » : pour dégager le FN (qu’on emmerde), il faut voter pour les candidat-es du Front Populaire. Comme vous, on connait les bails de ses composantes, les nombreuses casseroles trainées par ses membres ; on suit aussi toutes les tractations avec leurs promesses de changements –et de trahisons possibles. Mais à part celui de s’en foutre (qui est l’apanage des privilégiés) on n’a pas le choix : virer les fafs pour élire des personnes susceptibles de nous entendre est un préalable à la suite de nos luttes. On sait aussi que ce sera loin d’être suffisant ! Les rapports de force ne s’activent pas sous les ors de notre très chère République mais bien sur les pavés crasseux, dans les bureaux où on séquestre nos patrons, dans les cantines populaires et tous lieux de solidarités où on s’engage au combat avec les autres… Il y a mille façons de s’investir et des structures à rejoindre existent déjà, d’autres restent à imaginer. Et ne pas attendre le résultat du scrutin signifie être prêt-e...

Partout Partout |
Santé / Soins

Rencontre militante sûr l’inceste

Suite à l’action devant la galerie Huberty et Breyne pour dénoncer la tenue d’une expo des dessins du bédéiste B. Vivès, auteur de plusieurs BD à contenu pédo-pornographique, et étant donné que l’inceste est un enjeu féministe où la parole doit encore être (plus) libérée, l’idée est venue d’organiser un atelier autour de l’inceste. Nous sommes parties de la suggestion d’un groupe de bibliothécaires féministes de Bruxelles qui ont à gérer ce genre de BD dans les bibliothèques publiques bruxelloises, ces livres étant sur leurs catalogues. Cette rencontre regroupera des militantes féministes (et toute personne intéressée) autour d’un sujet que nous tenterons de “détabouïser” ensemble, même si le sujet reste difficile à aborder. La rencontre comportera 3 parties : une première partie d’introduction sur la définition de l’inceste, sa prise en charge médicale et les lois en vigueur, une deuxième partie d’ateliers participatifs (bibliothèques et échange d’outils de prévention et éducation, EVRAS) et une dernière partie où nous discuterons des actions concrètes à prendre dans nos lieux de travail, dans nos collectifs, dans nos quartiers. ⚠️ Le sujet de l’inceste est sensible, il peut émouvoir, nous remuer. Le contenu a été préparé avec soin et prudence. Un coin refuge sera aussi disponible pour se ressourcer au calme en cas de besoin. 🧐Si tu n’es pas dispo mais le sujet t’intéresse, nous sommes preneuses d’idées, de ressources et d’avis. Nous avons également compilé une fiche explicative et une bibliographie sur le sujet. Si tu es intéressée, envoie-nous un message. 🗓️ Le 20 juin à 19h à 21h30 au Dk (rue de Danemark 70B, St Gilles) | Langue | Français, pas de LSFB | Accessibilité PMR Les toilettes ne sont pas accessibles en fauteuil roulant (largeur des portes étroite, toilettes exiguës). La salle de l’événement située au rez-de-chaussée est accessible aux personnes à mobilité réduite et bien éclairée.

Bruxelles Bruxelles |
Santé / Soins

FORMATION ANTI VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES EN MILIEU EVENEMENTIEL MILITANT

Formation d’une journée à Lille par le groupe local Riot Fight Sexism Parce que nos espaces de militantisme ne sont pas des espaces épargnés par les violences sexistes et sexuelles, RFS (Riots fight sexism) propose une formation d’une journée pour : Décrypter, repérer la violence dans nos milieux et événements Se donner quelques bases d’écoute active Comprendre le psychotrauma Prévenir notre propre épuisement militant en abordant le traumatisme vicariant (aussi appelé « Usure de compassion » au Québec) Cette formation s’organise dans le cadre du village de l’eau qui se tiendra du 15 au 21 juillet. Vous pourrez renforcer l’équipe qui s’organise sur place en base arrière pour accompagner les situations de violence durant l’événement. Mais vous pouvez aussi suivre cette formation sans vous impliquer par la suite, simplement pour réintégrer ces quelques notions dans vos collectifs militants. Quand : le dimanche 23 juin Horaires : 10h-17h (possibilité de manger sur place et alentours. Pas possible de ne participer qu’à la demi-journée) Lieu : Lille (le lieu exact sera transmis aux personnes inscrites) Limité à 20 personnes : la formation s’appuie sur vos pratiques et vos questionnements. C’est-à-dire qu’elle ne sera pas descendante et qu’on partira de vous à travers des méthodes d’éducation populaire. Il ne sera pas possible de ne faire qu’une demi journée. Prix libre (vous mettez ce que vous pouvez, si vous le pouvez) : la participation sera directement réinvestie dans l’organisation des actions portées par RFS durant le village de l’eau. Demande d’information à l’adresse rfslille@proton.me

Lille/Calais Lille/Calais |
Économie / Anticapitalisme

Atelier BlaBlaClasse - Travail du sexe, féminisme et capitalisme : travail de terrain avec espace P et Marianne Chargois

📣 D’avril à juin 2024, nos BlaBlaClasses auront pour thématique « Travail du sexe, féminisme et capitalisme » 🗣️ Les BlablaClasses sont des ATELIERS DE DISCUSSION ET DE RÉFLEXION en groupe sur le thème des oppressions et des privilèges liés à la classe sociale et leurs effets sur le corps. Au cours de ces rencontres, L’OBJECTIF est d’apprendre, comprendre, et s’éduquer ensemble sur des questions. Nous demandons aux participant‧es de prendre part à ces ateliers dans une posture d’humilité, ouverte à la remise en question de leurs potentiels privilèges. 🔶 13/06 BlablaClasses n°3 : travail de terrain 🔶 Pour le troisième atelier de ce cycle, on s’intéresse au travail de terrain. Quel est le travail des associations de soutien aux TDS présentes à Bruxelles ? Quelle est la réalité des travailleur·euses ? Comment la prostitution s’organise-t-elle dans les rues de Bruxelles et quels sont les éléments qui peuvent entraver la sécurité des travailleur·euses ? Nous recevrons l’association Espace P et Marianne Chargois, travailleuse du sexe, artiste et membre de l’équipe de l’association UTSOPI. Informations pratiques : 📅 Jeudi 13 juin 2024 de 18h à 21h (accueil de 18h à 18h30) 📍 Buvette associative Le Steki (rue Gustave Defnet, 4-6 – 1060 Saint-Gilles) 🚊 Arrêt Bethléem à 170 m (tram 81), arrêt Porte de Hal à 750 m (tram 3 et 4, bus 48 et 52) 💲 Événement gratuit, inscription recommandée https://framaforms.org/blablaclasses-atelier-3-travail-du-sexe-feminisme-et-capitalisme-travail-de-terrain-1716973411 ♿ Accès PMR via une rampe de 20% et assises sans accoudoir, toilettes non accessibles PMR. Pas de parking. 🍿 Boissons disponibles sur place (en cash uniquement) et vous pouvez également apporter de quoi grignoter. 💬 Pour tout besoin spécifique, contactez-nous.

Féminismes / Antipatriarcat

Le Parlement approuve la loi sur le travail pour les TDS

[03/05/2024] Hier soir à 0h29, la première loi sur le travail des TDS a été approuvée par le Parlement fédéral belge à une large majorité. Le Parlement a voté par 93 voix pour, 33 abstentions et 0 voix contre. « Une nouvelle étape dans la lutte pour l’égalité des droits des travailleur·euses du sexe », déclare UTSOPI, l’association de défense des droits des TDS en Belgique. Il était déjà possible d’exercer le travail du sexe en tant qu’indépendant·e en Belgique. Cette nouvelle loi permet également aux TDS de travailler dans le cadre de contrats de travail. Cela signifie tout d’abord l’accès à la sécurité sociale : pension, chômage, assurance maladie, allocations familiales, congés annuels, congés de maternité, etc. En même temps, la loi garantit que les TDS sont protégé·es contre les risques liés au travail sur le lieu de travail. Finalement, l’accès à la gestion sera restreint dans le secteur. Libertés des TDS Les libertés des TDS sont au cœur de la nouvelle loi : tout·e travailleur·euse du sexe peut choisir de refuser un·e client·e ou un acte sexuel, d’interrompre un acte ou de l’exécuter comme iel l’entend. Les personnes qui souhaitent devenir employeur·euses ne peuvent pas avoir fait l’objet de condamnations pour des délits graves, doivent désigner une personne de référence pour la sécurité de le·a TDS et fournir un bouton d’alarme qui le·a relie immédiatement à la personne de référence. Le projet de loi a été rédigé sur une période de deux ans par les cabinets du travail, de la santé et de la justice. UTSOPI et les organisations de soutien Violett et Espace P ont été consultées à plusieurs reprises et de manière approfondie au cours de ce processus. Des TDS ont eu la possibilité de lire les textes et leurs commentaires ont été pris en compte. Risques futurs La loi sur le travail était l’étape nécessaire après la décriminalisation du travail du sexe, votée en mars 2022. « Sans loi sur le travail, embaucher sous contrat restait punissable », explique Daan Bauwens de l’organisation UTSOPI, « laissant aux TDS le choix restreint entre le travail indépendant ou un contrat semi-légal dans une zone grise, sans garantie de droits ou de protection. En l’absence d’une loi du travail, les TDS seraient toujours victimes d’une discrimination légale. Ce n’est désormais plus le cas. » UTSOPI souligne en même temps que le travail n’est pas terminé. Les lois ont été votées, il s’agit maintenant d’élaborer des politiques. « Les nouvelles lois peuvent être utilisées à mauvais escient pour lutter contre le travail du sexe. Nous voyons déjà certaines municipalités se cacher derrière les mots »sécurité« et »hygiène« pour promulguer des réglementations locales très strictes qui rendent le travail du sexe presque impossible sur leur territoire. Nous devons veiller à ce que les nouvelles lois profitent à tous·tes les TDS et ne se transforment pas en une chasse aux TDS les plus vulnérables », a déclaré l’association. Maintenant que la loi sur le...

Belgique Belgique |
Racismes / Colonialismes

Brussels Pride : une présence politique et policière qui dérange

Comme chaque année, les partis politiques et les forces de l’ordre seront présents à la Pride bruxelloise qui a lieu ce samedi 18 mai. Face à cette institutionnalisation, des militant·​​​​​​​es critiquent ce qu’iels perçoivent comme une appropriation politique et marketing de l’événement, qualifié de « pinkwashing* ». L’organisation Open@Work, qui milite pour des politiques d’inclusion sur le lieu de travail pour la communauté LGBTQIA+ et ses allié·​​​​​​​es, a décidé de ne pas participer à la Brussels Pride. Bien que l’organisation reconnaisse l’importance d’un véritable engagement en faveur de l’inclusion des personnes LGBTQIA+, elle désapprouve le pouvoir unilatéral exercé par Rainbow Corporate & Pride, financé par le gouvernement. Open@Work appelle à une organisation de cette journée plus inclusive et transparente impliquant toutes les parties concernées. Effectivement le choix des invité·es questionne. Dans le cortège, il y aura des partis politiques, dont le char de la N-VA. Le parti nationaliste de Bart De Wever a de nombreuses fois été décrié pour son homonationalisme, c’est-à-dire sa protection pour les homosexuel·​​​​​​​les blanc·​​​​​​​hes, belges et de classe moyenne ou élevée. Un choix qui exclut de nombreuses autres personnes. Ce parti exploite l’existence des personnes LGBTQI+ pour justifier un programme sécuritaire, nationaliste et raciste, cherchant à attirer un électorat sensible à des arguments « progressistes », tout en passant sous silence les violences policières, étatiques et sociales subies par cette même communauté. L’une de ses personnalités les plus forte n’est autre que Théo Francken, qui déclarait en 2007 que les personnes LGBTQI+ n’avaient plus aucun droit à gagner. En 2018, il qualifiait la lingerie masculine de “ongein” (qu’on pourrait traduire par “saloperie”), stigmatisant les hommes dont l’expression de genre sort de la norme. A la Pride Village, une zone où différentes organisations tiennent un stand pour « jouer un rôle d’information et de prévention », se trouvera différents partis politiques tels que le MR, PS et Défi. Ce sont ces mêmes trois partis qui ont voté pour que Frontex (l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes) exerce en Belgique des fonctions de police dans les arrestations, traques et expulsions de migrant·​​​​​​​es (voir notre article précédent « La Belgique va-t-elle céder des fonctions de police à Frontex ?« ). Ces mêmes migrant·​​​​​​​es, nombreu·​​​​​​​es·​​​​​​​x à fuir leur pays en raison de leur orientation sexuelle ou de leur genre, subissent de nombreuses violences à leur arrivée en Belgique. Cela ne semble pas inquiéter ces partis qui veulent renforcer la répression à leur encontre. À leurs côtés se tiendra également un stand de la « Brussels Capital Police Zone Ixelles ». Cette même zone de police qui est visée par une action civile intentée en 2023 par la Ligue des droits humains et 11 personnes pour des abus policiers. Lors de la manifestation...

Bruxelles Bruxelles |
Racismes / Colonialismes

Atelier BlaBlaClasse - Travail du sexe, féminisme et capitalisme : enjeux politiques et militants avec KLOU

📣 D’avril à juin 2024, les BlaBlaClasses du Poisson sans Bicyclette auront pour thématique "Travail du sexe, féminisme et capitalisme" 🗣️ Les BlablaClasses sont des ATELIERS DE DISCUSSION ET DE RÉFLEXION en groupe sur le thème des oppressions et des privilèges liés à la classe sociale et leurs effets sur le corps. Au cours de ces rencontres, L’OBJECTIF est d’apprendre, comprendre, et s’éduquer ensemble sur des questions. Nous demandons aux participant‧es de prendre part à ces ateliers dans une posture d’humilité, ouverte à la remise en question de leurs potentiels privilèges. 🔶 07/05 BlablaClasses n°2 : enjeux politiques et militants dans le travail du sexe 🔶 Pour le deuxième atelier de ce cycle, on s’intéresse aux liens entre capitalisme, patriarcat et travail du sexe avec Klou, autrice du livre “Bagarre érotique”. Comment la stigmatisation de ce métier peut-elle impacter les politiques publiques ? Que signifie pratiquer ce travail dans une société qui ne le reconnait pas ? Quelles sont les revendications des TDS prenant part aux luttes sociales pour faire valoir leurs droits ? 𝐂𝐞𝐭 𝐚𝐭𝐞𝐥𝐢𝐞𝐫 𝐚𝐮𝐫𝐚 𝐥𝐢𝐞𝐮 𝐚𝐮𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐫𝐞́𝐟𝐥𝐞𝐱𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞́𝐩𝐥𝐨𝐲𝐞́𝐞𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐥𝐢𝐯𝐫𝐞 "𝐁𝐚𝐠𝐚𝐫𝐫𝐞 𝐞́𝐫𝐨𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞" 𝐞𝐭 𝐞𝐧 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐊𝐥𝐨𝐮, 𝐬𝐨𝐧 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐢𝐜𝐞. Informations pratiques : 📅 Mardi 07 mai 2024 de 18 h à 21 h (accueil de 18 h à 18 h 30) 📍 Buvette associative Le Steki (rue Gustave Defnet, 4-6 – 1060 Saint-Gilles) 🚊 Arrêt Bethléem à 170 m (tram 81), arrêt Porte de Hal à 750 m (tram 3 et 4, bus 48 et 52) 💲 Événement gratuit, inscription recommandée : lien d’inscription ♿ Accès PMR via une rampe de 20% et assises sans accoudoir, toilettes non accessibles PMR. Pas de parking. 🍿 Boissons disponibles sur place (vente à prix libre, en cash uniquement) et vous pouvez également apporter de quoi grignoter. 💬 Pour tout besoin spécifique, contactez-nous.

Bruxelles Bruxelles |
Santé / Soins

DANSE STRIP-TEASE SOMATIQUE

Initiation le jeudi 18 avril 2024, de 14h à 17h à Naast Monique. Le workshop se déroule sous forme d’atelier de danse. Je propose de questionner le strip-tease en tant que pratique sensible et écoféministe, alors qu’il est habituellement illégitime dans le paysage de la danse contemporaine. L’expérience est destinée aux personnes qui s’intéressent aux pratiques du corps ou au spectacle vivant. Elle peut être vécu comme une méditation qui sert à défaire ou à malaxer durant un court moment, l’interface sociale liée à nos vêtements, genres et éthnies. Nous passerons par une série d’explorations guidées et manipulation de vêtements, ponctués de prise de paroles en cercle, de lectures partagées et d’écriture réflexive. Mes outils sont issus d’expériences diverses entre la physicalité engagée de la technique contemporaine et l’univers des danses de cabaret ou « érotiques ». Comment pouvons-nous par le pouvoir de l’érotisme réfléchir à nos présences écologiques, au sens d’habiter le monde grâce à des pratiques corporelles et le déplacement des savoir-faire ? Comment l’intime peut être une façon de se donner de l’élan et de la puissance par le sensitif. Notre angle d’approche se fera par le biais de notions (éco)féministes et queer tel que le rituel, l’ancrage, le soulèvement et l’empathie. Inscription par mail : malvina.servadei@gmail.com Prix libre (conseillé 20e)

Bruxelles Bruxelles |

| 1 | 2 | 3 |

Suivre tous les articles "Sexualités"

Publiez !

Comment publier sur Stuut ?

Stuut est un média ouvert à la publication.
La proposition d'article se fait à travers l’interface privée du site.
Si vous rencontrez le moindre problème ou que vous avez des questions,
n’hésitez pas à nous le faire savoir par e-mail: contact@stuut.info