Féminismes / Antipatriarcat
La police juge les keffiehs malvenus au 21 Juillet
Fatou (nom d’emprunt), une Bruxelloise présente en marge du défilé de la Fête nationale, s’est vue sommée de retirer son foulard palestinien. Après qu’elle ait refusé, son identité a été contrôlée durant près de dix minutes. Les faits se sont déroulés alors que démarrait le défilé et que diverses activités se tenaient dans le parc Royal. Fatou tente de s’éloigner de la foule, c’est à ce moment-là qu’elle est interpellée par une policière en civil qui lui demande de retirer son keffieh et sans qu’une justification valable lui soit donnée. Pour toute réponse à sa question « Pourquoi ? », il lui sera répondu : « Parce que c’est comme ça ». Fatou se met alors à filmer la policière de la zone de police Polbru qui l’interpelle, un échange commence. Fatou cède sa carte d’identité, elle a été photographiée sans son consentement, en cachette, touchée sans avertissement, sa carte d’identité concernée durant 10 minutes. Elle a ensuite interpellée les personnes aux alentours pour leur demander de bien vouloir filmer si les choses devaient dégénérer. Elle finit par récupérer son document, après l’avoir demandé à plusieurs reprises. Deux jours plus tard, la Bruxelloise se dit encore effarée par les événements. « Je semblais gérer sur place mais je suis très choquée et ne peux m’empêcher de penser que c’est peut être cela qui attend toutes les femmes courageuses qui osent marcher dans l’espace publique, en foulard ou en solidarité avec les plus opprimés. Je suis femme, je suis noire, j’avais un foulard et je soutiens la Palestine », La vidéo ici
[Brochure] Testo iencli : un guide pour choper de la T sur internet à moindre risque
Avertissement Cette brochure s’adresse à toutes les personnes qui voudraient faire leur tambouille dans leurs hormones sexuelles en s’administrant de la testostérone mais ATTENTION : ici, on parle seulement de tout ce qui touche au fait de s’en procurer hors du circuit légal. Ce n’est PAS un manuel de substitution hormonale do-it-yourself ! Il existe des tas de ressources mieux foutues que celle-ci sur les dosages à adopter, la réalisation des injections, l’auto-surveillance de ses taux hormonaux... etc. (On en a listé quelques-unes, allez voir l’annexe 3 si c’est ça que vous cherchez) On sait qu’il n’y a pas besoin d’être trans pour souhaiter prendre de la testostérone, et qu’il s’agit peut-être d’une des raisons pour lesquelles vous consultez cette brochure. Toutefois, le DIY hormonal étant à notre connaissance peu documenté hors des milieux trans et culturistes, on vous invite malgré tout à consulter les ressources communautaires qui existent à ce sujet. Si elles ne vous conviennent pas, élaborez vos propres ressources et faites-nous en part ! On serait sincèrement très heureuxe de voir l’émergence d’un front trans/ genderfuck/ bodybuildereuses/ personnes avec endométriose/ #GrowYourClit/ autres pour la libre utilisation des hormones par toustes. Mais en attendant, on ne peut que vous conseiller de vous renseigner au maximum sur ce qui existe déjà car le DIY hormonal est une pratique à risques. On part du principe que si vous vous dirigez vers ce type de circuit, c’est que vous avez déjà creusé la question et que vous avez vos raisons de ne pas pouvoir ou vouloir passer par la voie de la médecine autorisée. Si ça n’est pas le cas et que vous avez atterri sur cette brochure par hasard (ptdr), renseignez-vous sur ce qu’implique l’option légale afin de déterminer au mieux quelle voie est la plus susceptible de vous convenir. Enfin, on ne prétend ici à aucune expertise scientifique. On n’est ni médecinx, ni bodybuildeureuses, ni juristes, ni chimistes ni rien, juste deux guignolxs qui ont passé beaucoup de temps à traîner dans des espaces de discussion autour des hormones. Autant dire que tout ce qu’on raconte ici a la valeur informative qu’on voudra bien lui donner. Par ailleurs, certaines infos sont susceptibles de périmer assez vite. Faites vos propres recherches (et faites croquer) ! Sommaire 1. le marché noir des stéroïdes : enjeux et risques 1.1 dis-moi Jamy, c’est quoi un stéroïde ? 1.2 présentation rapide des chaînes de production et de distribution 1.3 face aux fournisseureuses : arnaques et risques sanitaires 1.4 face à la justice : que dit la loi sur la testostérone ? 1.5 face à la douane : qu’est-ce qu’on risque en pratique ? 2. où se renseigner ? naviguer dans les espaces culturistes en ligne 2.1 la jungle des e-shops 2.2 les forums d’usagers d’AAS : un peu d’histoire internet 2.3 fonctionnement actuel des forums 2.4 l’usage des AAS dans le contexte du bodybuilding 2.5 note sur les esters : de quelle (...)

[Brochure] Un gigantesque red flag, en forme de livre
Ce texte est une invitation à lire la traduction française de One giant red flag folded into a book, une critique du livre Le conflit n’est pas une agression de Sarah Schulman édité en france par b42. Cette critique est disponible sur luckyleuk.noblogs.org. Une invitation assez pressante au vu du succès du livre de Sarah Schulman dans des milieux allant des anarchistes aux sociaux-démocrates. L’ouvrage est ainsi cité en référence dans le podcast Les couilles sur la table, par le collectif Fracas dont une des fondatrices, Elsa Deck Marsault, à écrit le livre Faire Justice et où bien évidemment elle cite l’ouvrage en référence dans les notes de bas de page (pages 87, 98, 114). On retrouve aussi l’ouvrage en référence dans le zine Le Village que l’on peut aussi bien trouver dans des infokiosques anarchistes, sur les sites du réseau mutu qu’à la Bibliothèque Anarca-féministe de Toulouse. Or nous pensons que ce livre est dangereux. Les thèses que l’autrice y défend sont autant d’arguments servant à maintenir pour l’abuseur son emprise sur sa victime. Plutôt que de donner des outils pour différencier les conflits et les agressions, le propos amène à utiliser des outils de gestion de conflits pour traiter des agressions. De plus, l’ouvrage est construit de manière à faire ressentir de l’empathie pour l’agresseur, le harceleur mais ne fait jamais la même chose pour ses victimes. Ce n’est donc pas un hasard si on retrouve ces problèmes dans l’ensemble des productions qui s’en réclament. Ainsi on trouvera dans le premier numéro du zine Le Village, le texte Pour Alec inséré sans aucune contextualisation. Dans ce texte, la sœur d’un agresseur prend sa défense, accuse ses victimes de mentir, euphémise très fortement les faits qui lui sont reprochés et rend responsable la prise de parole des victimes comme cause du suicide de leur agresseur. Les mêmes problèmes sont présent dans Faire Justice où l’immense majorité des situations ne concernent pas du tout des affaires de violences sexuelles. Et si l’autrice y évoque les conséquences du "call out", elle n’évoque jamais les conquénces des violences subies qui conduisent au "call out". L’angle très pro-technologie de William Gillis et certaines références très états-uniennes peuvent poser questions. Néamoins, on trouve que ces points ne nuisent pas réellement à la compréhension ou à la qualité du coeur du propos. Dont nous vous proposons quelques extraits. « [...], Schulman a, [...], été dégagé de Toronto pour avoir abusé et stalké son ex, avoir enfreint ses limites personnelles de manière répétée et s’être même présentée à son domicile. Quand elle écrit des trucs comme "la résistance à la marginalisation, à l’exclusion et à la domination, bien que nécessaire, est interprétée comme une attaque", elle est ouvertement en train d’essayer de présenter sa propre histoire personnelle de violation des limites personnelles de quelqu’un comme une résistance moralement nécessaire plutôt que comme de l’abus. » (...)

« Femmes, Vie, Liberté » contre la guerre : Ni l’État génocidaire d’Israël, ni la dictature de la République islamique, vive les luttes populaires
Roja est un collectif féministe et internationaliste basé à Paris, composé de membres issu·es des géographies d’Iran, d’Afghanistan (communauté hazara) et du Kurdistan. Fondé en septembre 2022, suite au féminicide d’État de Jina (Mahsa) Amini par la République islamique, et au cœur du soulèvement national « Jin, Jiyan, Azadî / Femme, Vie, Liberté », il nous a transmis cette prise de parole et de position à la suite de la “guerre de 12 jours” opposant le régime israélien au régime iranien. Roja Roja est un collectif féministe et internationaliste indépendant basé à Paris, composé de membres issu·es des géographies d’Iran, d’Afghanistan (communauté hazara) et du Kurdistan. Le collectif Roja a été fondé en septembre 2022, suite au féminicide d’État de Jina (Mahsa) Amini par la République islamique, et au cœur du soulèvement national « Jin, Jiyan, Azadî / Femme, Vie, Liberté ». Tout en centrant son action sur les luttes politiques et sociales en Iran et au Moyen-Orient, Roja est également engagé dans les combats locaux et internationalistes en France, notamment dans les actions de solidarité avec la Palestine. (Le mot « Roja » signifie « rouge » en espagnol ; en kurde, « roj » signifie « lumière » ou « jour » ; et en mazandarani, « roja » désigne « l’étoile du matin ».) « Femmes, Vie, Liberté » contre la guerre Au lendemain de l’agression militaire israélienne de 12 jours contre l’Iran, menée avec le soutien armé des États-Unis, dont les principales victimes furent des civils – qu’ils soient iranien·ne·s ou israélien·ne·s – n’ayant pas choisi cette guerre, nous continuons à croire que la seule issue pour déjouer la logique meurtrière d’États dont la survie repose sur le maintien du spectre de la guerre, est de faire entendre, haut et fort, notre cri : entre deux régimes guerriers, patriarcaux et coloniaux, nous ne prenons pas partie. Ce refus n’est pas un repli ou une neutralité. Il constitue, au contraire, le point de départ de notre lutte. Une lutte qui chérit la vie et qui rejette la logique meurtrière des guerres. La guerre asymétrique entre Israël et la République islamique – qui, rappelons-le, n’a ni commencé le 13 juin ni prend fin avec un message de Trump sur son réseau social – est avant tout une guerre contre les populations. C’est une attaque contre tout ce qui garantit la survie et la reproduction de la vie quotidienne sur ce territoire : infrastructures, réseaux et systèmes sur lesquels repose la vie des habitants. Elle vise directement ce que nous avons construit à travers le mouvement « Zan, Zendegi, Azadi » (« Femme, Vie, Liberté ») et tout ce que ce slogan, incarne : un combat féministe, anti-impérialiste et égalitaire, né de la résistance populaire kurde qui a résonné à travers tout l’Iran. « Femme, vie, liberté contre la guerre » n’est pas qu’un slogan, mais une ligne de démarcation claire avec des tendances dont les contradictions apparaissent aujourd’hui plus crûment que jamais : d’un côté, les opportunistes qui...
LA DROGUE COMME ARME DE VIOL : DES CAS À COURTRAI, INCOURT, LIMBOURG
Pendant dix ans, dans le Limbourg, une femme a été droguée à son insu par son propre mari. Aujourd’hui placé en détention préventive depuis janvier 2025, il aurait utilisé des somnifères et sédatifs pour la plonger dans un état d’inconscience et la violer à répétition. L’enquête a révélé qu’il se procurait ces substances via des ordonnances, parfois avec l’aide de complices. Des images des agressions ont été retrouvées sur un support informatique. Ce cas de viol sous soumission chimique vient s’ajouter à une liste tristement longue, révélant un système patriarcal, où des hommes s’approprient et violentent le corps des femmes, où d’autres les protègent par leur silence et leur inaction. La victime, qui se réveillait régulièrement avec des troubles de mémoire, des sensations de malaise et des douleurs, a commencé à soupçonner que quelque chose n’allait pas. Un examen toxicologique a mis en évidence des concentrations anormalement élevées de sédatifs dans son sang. Elle a alors découvert chez elle des objets sexuels qu’elle n’avait jamais vus. En février 2025, une autre affaire était médiatisée à Courtrai, en Flandre occidentale. Trois patrons de cafés sont soupçonnés de viol, d’atteinte à l’intégrité sexuelle et d’administration intentionnelle de substances nocives ayant entraîné une incapacité, sur des dizaines de femmes entre 2021 et 2024. Derrière leur comptoir, des “bouteilles spéciales” auraient contenu de la kétamine. Selon le parquet, au moins 41 femmes ont été identifiées comme victimes après avoir été droguées à leur insu, vraisemblablement à la kétamine, mélangée à leur boisson dans les établissements concernés. L’enquête est toujours en cours et pourrait révéler d’autres victimes. En mai 2025, le tribunal correctionnel de Nivelles a condamné un homme d’Incourt pour avoir, pendant plus de dix ans, placé des médicaments dans la nourriture de son épouse dans le but de l’agresser sexuellement sans qu’elle ne s’en souvienne. Dès 2011, la victime se plaignait d’épisodes de grande fatigue et d’amnésie. Malgré de nombreux examens médicaux, aucune cause n’avait été identifiée. Leurs enfants évoquaient des « épisodes zombies », décrivant leur mère comme absente, comme si elle était ailleurs certains soirs. Ces affaires mettent en lumière une forme de violence sexuelle, souvent invisible et méconnue : la soumission chimique. La soumission chimique désigne l’administration, à l’insu ou sous la contrainte d’une personne, de substances psychoactives, somnifères, anxiolytiques, sédatifs, ou autres, dans un but criminel, le plus souvent pour commettre un viol ou une agression sexuelle. Ce procédé ne laisse souvent que très peu de traces et rend les victimes confuses, parfois incapables de se souvenir de ce qu’elles ont subi. Contrairement aux idées reçues, la soumission chimique ne se limite pas à l’usage du GHB, souvent surnommé à tort « drogue du violeur ». En réalité, ce sont majoritairement des médicaments courants, (...)

[Zine] coutoentrelesdents apériodique n°1
toujours dans la perspective d’abolir toutes formes d’oppressions à l’aide des moyens les moins contradictoires avec cette finalité, coutoentrelesdents publie son premier apériodique gratuit 32 pages pour parler de l’influence situationniste dans le rap et le punk, découvrir ce que fait la lézarde avec des brochures et des livres sur les bords de seine, évoquer cet anti-france qui fait trembler bourgeois et conservateurs, rencontrer koala et sa bd la couche, discuter avec malvie qui encre les peaux à contre-courant, et raviver le souvenir de vice et râlement déviant ! c’est téléchargeable gratuitement en ligne en allant sur coutoentrelesdents.noblogs.org dans l’onglet infokiosk, et disponible en physique en nous envoyant un mail (onglet contact)