Journée contre les violences faites aux femmes et LGBQIA+

Contre les violences sexistes et sexuelles.

À l’origine de cette date  : le meurtre des sœurs Mirabal, le 25 novembre 1960

Assassinées par le dictateur Rafael Trujillo, les trois sœurs et opposantes politiques Patria, Minerva et María Tereza Mirabal l’avaient rencontré onze ans plus tôt lors d’une fête mondaine dans leur pays, la République dominicaine. Furieux que Minerva refuse ses avances, le dictateur avait emprisonné et torturé le père des sœurs Mirabal, Enrique Mirabal, en guise de représailles. Cet évènement a précipité l’engagement politique des trois sœurs. Elles participent à l’organisation du mouvement clandestin de contestation du régime et forment, avec leurs maris, le «  Mouvement du 14 juin  » (en référence à la tentative d’insurrection du 14 juin 1959).

Leur nom de code  : «  las Mariposas  » (les Papillons, en espagnol).

Elles sont arrêtées et torturées à plusieurs reprises pour leurs activités et deviennent rapidement des symboles de résistance à la dictature.
Le 25 novembre 1960, les sœurs Mariposas tombent dans une embuscade tendue par des membres des services secrets et sont assassinées. Leur mort soulève l’indignation de tout le pays et conduira à l’assassinat du dictateur quelques mois plus tard.

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[Carte Blanche] Manifestation contre les violences sexistes et sexuelles : pour une désescalade de la répression

En 2023, selon le blog Stop féminicides, 24 femmes* en Belgique ont été tué·e·s en raison de leur genre. Chaque année, pour la journée internationale de l’élimination des violences sexistes et sexuelles, des colleur·euse·s érigent un « mur des mortes » en y apposant le nom des victimes de féminicide. Il rappelle que leur identité ne peut être résumée à une triste statistique. Cette année, ce mémorial n’a pas pu être édifié, les colleur·euse·s qui s’apprêtaient à l’ériger ayant été arrêté·e·s par la police. Carte blanche signée par 227 personnes individuelles et 21 collectifs, dont la Campagne ROSA (la liste des collectifs suit le texte). La Campagne ROSA avait également précédemment réagi par un communiqué commun avec le collectif Serhildan. La répression policière inédite ne s’est cependant pas limitée aux colleur·euse·s. La présence policière semblait démultipliée lors de cette marche : tout au long du cortège, des policier·e·s en civil surveillaient les manifestant·e·s, les prenaient en photo. Des personnes ayant quitté le cortège de la manifestation ont été sommées de cacher leurs pancartes porteuses de slogans « féministes ». Le bloc de soutien au peuple palestinien a également été pris pour cible : les manifestant·e·s ont été bloqué·e·s en milieu de parcours par les policier·e·s, qui les ont violemment poussé·e·s et aspergé·e·s. de gaz lacrymogène. Ces actions policières ont entrainé une réaction forte du cortège, permettant la désescalade de la violence. En fin de marche, des personnes présentes ont été encerclées par une dizaine de policiers, dans la confusion générale Certaines d’entre-elles ont été interpellées sans explication, plaquées contre un mur, fouillées et leurs identités ont été contrôlées. Au cours de cette manifestation, vingt-et-une personnes ont été placées en détention et relâchées en début de soirée. D’après les explications floues fournies par la police, il s’agissait d’une action préventive. La loi encadre les moyens d’action de la police, notamment les fouilles, les contrôles d’identité ou les arrestations. Le danger réside dans l’application de ces dispositions qui est soumise au libre arbitre des policier·e·s. Ce·lle·ux-ci ont la faculté de décider si les actions auxquelles iels procèdent sont proportionnelles et nécessaires. Il en va de même pour l’usage de la force qui ne doit être mobilisé qu’en cas d’absolue nécessité et, en principe, avec un avertissement préalable. Nous estimons que les interventions du 26 novembre n’étaient ni légalement motivées, ni proportionnelles aux agissements des manifestant·e·s visé·e·s. Un sticker ou des pinceaux dans un sac ne devraient pas constituer des motifs suffisants pour estimer qu’une personne est dangereuse et mérite une privation de liberté. A l’évidence, les événements du 26 novembre constituent des atteintes réelles à la liberté d’expression et au droit de manifester, témoignant d’un tournant répressif et liberticide à l’échelle...

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Santé / Soins

À la manifestation nationale contre les violences faites aux femmes et aux personnes LGBTQIA+ !

via ©️ Dalila Benameur/Dali Live 📸 « Avant de partager toutes les photos et vidéos de la manifestation contre les violences faites aux femmes, je tiens à vous faire part de ma profonde inquiétude concernant les nombreux incidents qui ont ponctué notre manifestation en vous montrant ces vidéos. » Avant de partager toutes les photos et vidéos de la manifestation contre les violences faites aux femmes, je tiens à vous faire part de ma profonde inquiétude concernant les nombreux incidents qui ont ponctué notre manifestation en vous montrant ces vidéos. Avant même le début de la manifestation, les membres du collectif (Collages Féministes Bruxelles) ont été nassé.es, colsonné.es et embarqué.es au commissariat. Les policiers ont repoussé les gens pour qu’on ne puisse plus voir. 3 camionnettes de polices pour ça. Tout le long du cortège, la police a maintenu un climat de tension et de répression. La répression la plus forte s’est située au niveau du cortège pro-palestinien où une tentative d’interpellation a eu lieu pour de simples stickers. Et y a eu utilisation du gaz lacrymogène sur les manifestants à ce moment-là. Et une femme n’a pas voulu reculer et écouter les forces de l’ordre car elle ne trouvait pas ça normale d’être à 5 sur une personne pour des autocollants collés et a reçu un coup à sa cheville. La police a pris de nombreuses photos des manifestants ce qui provoquait un profond malaise parmi les contestataire. Les manifestants pro-palestiniens disaient des slogans féministes, pour la liberté de la femme et contre les violences. Il y a eu des propos racistes de la part de la police, une personne a été insultée de « sale arabe » Personne n’a tenté de dévier le parcours, les policiers ont fait un usage démesuré et injustifié de la force à de nombreuses reprises. Un scandale quand on sait la cause qui nous rassemblait ! Sur la fin de la manifestation d’autres colleuses ont été encerclées, intimidées et bloquées contre un mur. Mais grâce au soutien des manifestantes qui scandaient « Liberez nos camarades ! » elles ont pu être relâchées juste après. Des civiles, un chien de police, plusieurs camionnettes, des cyclistes 👮‍♀️👮‍♂️ Vraiment on sentait la tension, et la frustration des autorités, ils étaient remontés. Même quand on allait aux trottoirs pour monter ou descendre le cortège. Bien les policiers cyclistes ne nous laissaient pas et nous poussaient avec leur vélo. Malheureusement, c’était l’incompréhension à cette manifestation. Et de nombreux collages ont été directement retirés par la police ! J’ai rarement vu une telle volonté de la part de la police de faire déraper une manifestation. Que les collectifs organisateurs se désolidarisent face à cette répression est extrêmement grave ! Mirabal Belgium qui ont dit que c’était une intrusion. Alors qu’ils disent sur le site : « ON NE PEUT PLUS DIRE QU’ON NE SAVAIT PAS ! ON NE PEUT PLUS LAISSER FAIRE ! POUR ELIMINER TOUTES LES FORMES DE...

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Féminismes / Antipatriarcat

La prison est aussi une violence sexiste ! - Solidarité avec les enfermé·es et leur proches !

Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, deux actions en lien avec les questions carcérales ont été réalisées. Parce que la situation des enfermé·es et de leurs proches comporte aussi son lot de violences sexistes et est presque systématiquement passée sous silence à cause de l’isolement et la stigmatisation. L’idée de ces actions était principalement de visibiliser les personnes concernées par l’enfermement et de leur faire une place dans la manifestation du dimanche 26 novembre, par le biais d’une banderole rapportant leurs paroles. Des militant·es se sont donc rendu·es devant la prison de Haren et devant le centre fermé pour femmes* de Holsbeek, afin de récolter les paroles des personnes ne pouvant pas se rendre physiquement aux actions de mobilisation organisées à l’occasion du 25 novembre. Trop souvent, la réponse apportée par les féministes à la question des violences est la prison. Or il nous semble important de rappeler que celle-ci n’est que rarement une réponse adaptée et qu’elle n’est en aucun cas une solution aux violences systémiques que subissent les personnes sexisées. Mais surtout, l’institution carcérale en elle-même est une violence patriarcale, lorsque des femmes sont enfermées mais également car ce sont les femmes qui se retrouvent majoritairement à effectuer le travail de care pour leur proches incarcérés. Ainsi, il nous semblait donc essentiel d’apporter une approche anti-carcéral à cette journée de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. C’est donc sous la bannière « la prison est aussi une violence sexiste » que nous avons marché à la manifestation du 26 novembre. Voici un retour sur ces différentes actions : Présence devant la prison de Haren La première action s’est déroulée devant la prison de Haren le 24 novembre et a consisté à entrer en contact avec les proches de détenu·es à leur sortie ou entrée de visites. Cinq personnes se sont rendues devant la prison. Dans le froid mordant de cette journée de novembre, thé, café et biscuits étaient offerts aux proches des détenu·es. En plus d’apporter un soutien réconfortant, le but était de pouvoir recueillir des témoignages sur leurs vécus en tant que proche, ou de nous rapporter des paroles de leurs ami·es, conjoint·es, ou enfant·s incarcéré·es. Eprouvé·es par leurs visites, certaines nous ont confié que leur quotidien a été complètement chamboulé depuis l’incarcération de leur proche. Ainsi une femme venait pour le troisième jour d’affilé depuis la Flandre pour rendre visite à son fils, qui s’est vu être ré-incarcéré après une courte période sous bracelet électronique, pour avoir raté un appel en pleine nuit de l’Administration Pénitentiaire qui l’appelait pour la 5e fois de la journée. Sa mère doit à désormais s’occuper de son chien, malgré ses problèmes important de chevilles et de poignet. C’est pour elle un travail titanesque puisqu’elle nous dit "Je n’ai plus le temps de penser à moi, je...

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Racismes / Colonialismes

Retour sur la manifestation nationale contre les violences faites aux femmes

Retour du collectif Féministes Anticapitaliste (Gauche Anticapitaliste) 5000 manifestant.es dont le bloc Féministes Anticapitalistes et le bloc de Solidarité féministe avec la Palestine. 🤬 Présence tout à fait cynique et pré-électorale du PS et d’Ecolo alors qu’ils sont au gouvernement et responsables de l’austérité et de la misère dans laquelle de plus en plus de femmes se trouvent. Et qui les empêche de se protéger des violences ! 🤬 Violences policières ciblées : ❌ Arrestation de plus de vingt manifestant-es et colleur.euses avant même le départ de la manif ! ❌ Usage de gaz lacrymogène, blocage, violences physiques et tentative d’arrestation du bloc de solidarité avec la Palestine ! ❌ Nasse policière de plusieurs manifestantes à la fin de la manifestation ❌ Tentative d’arrestation d’une femme avec une pancarte féministe dans le centre ville après la manifestation. 😠 La RTBF parle « d’immixtion de manifestant.es pro-palestinien.nes » dans la manif et écrit que la plateforme Mirabal dénonce cette intrusion ! 🤢 Sylvie Lausberg, PS, directrice du Centre d’Action Laïque et ex-présidente du Conseil des Femmes Francophones de Belgique a quitté la manifestation en s’offusquant de la présence d’une solidarité prononcée avec les femmes palestiniennes ! Alors que plus de 4000 femmes ont été tuées en un mois par Israël et qu’une maman est tuée toute les 30min à Gaza. ⚠️ Le gouvernement belge a le devoir de cesser tous les partenariats politiques, économiques et le commerce d’armes avec Israël. Un gouvernement complice du colonialisme et de crimes contre l’humanité ne peut être féministe ! 💜 Le slogan « Solidarité avec les femmes du monde entier » n’est pas une coquille vide. C’est dans ces moments qu’il prend tout son sens. 💜 Pour nous, ces faits sont graves et démontrent la nécessité d’un mouvement féministe organisé, autonome de l’Etat et du capital. ⛔ La police ne nous protège pas des violences. 📢 A cette heure, toutes les personnes arrêtées ont été libérées. Nous ré-affirmons notre solidarité avec les personnes arrêtées et le mouvement de libération de la Palestine !🇵🇸

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Santé / Soins

Rejoins le bloc révolutionnaire Queer et Féministe

Communiqué du Bloc Révolutionnaire Queer & Féministe - regroupement de collectifs et individu.e.s VNR Nous, les meufs, les pédales, les trans, les inter, les gouines, les bi’s, les putes, les freaks, les dérangé.e.s, les ace et les aro, sommes invisibilisé·e·s et violenté·e·s, que ce soit dans l’espace public ou dans nos luttes et revendications. Dimanche 26/11, nous nous réapproprions la rue pour dénoncer la Justice hétéro-cis-patriarcale, incapable de nous défendre face aux violences faites aux personnes sexisées🔥 Notre féminisme est révolutionnaire, et nous ne croyons ni en ce système capitaliste et cishétéro-patriarcal ni aux institutions qui oeuvrent à le légitimer. Nous n’avons rien à négocier, ni avec le gouvernement, ni avec sa police. Agressions sexuelles et physiques, discrimination à l’emploi et au logement, fétichisation, hypersexualisation, cyberharcèlement. Les violences sexistes frappent nos adelphes dans l’indifférence la plus totale. Le 15 août 2021, à Gouvy (Province du Luxembourg), Nathalie Maillet et Ann Lawrence Durviaux sont victimes d’un double féminicide, assassinées parce qu’elles étaient en couple lesbien. Le 5 Octobre 2021, à Mulhouse (Alsace), Dinah Gonthier, 14 ans, se suicide après avoir été victime de harcèlement lesbophobe et raciste. Le 6 mars 2021, David Polfliet est attiré dans un guet-apens à l’aide de l’appli Grindr et sera poignardé et abandonné àla mort dans la forêt de Beveren. Le 31 décembre 2021 à Liège, Jean-Pierre François est retrouvé assassiné chez lui parce qu’il est homosexuel. Depuis janvier 2023, 23 féménicides à l’échelle nationale sont recensés par ’Stop Féminicide Belgium’, probablement plus nombreux dans la réalité. Et nous n’oublions pas Eunice, tds tuée en 2018, ni Jacques Kotnik et Ihsane Jarfi en 2012 pour leur homosexualité, ni tous.tes celleux qu’on a oublié et/ou trop souvent relegué aux faits divers. Nous refusons le déni, par la Justice, les médias et la police, de la queerphobie et du sexisme flagrant imprégnant ces meurtres. Les media néerlandophones parlent de l’ ’accident’ de David Polfiet et les média francophones tournent les violences conjugales au ridicule ; une banalisation, minimisation et légitimation de la violence est quotidienne. Nous refusons également que la réponse aux violences soit la prison pour les agresseurs. La prison n’a jamais rien réglé et elle n’est pas une réponse adéquate aux violences que nous subissons, elle sert avant tout à protéger les classes dominantes. Nous ne voulons pas d’une protection de certaines personnes privilégiées au détriment des autres. Nous voulons montrer notre solidarité avec toutes les personnes sexisées enfermées en prison, avec toutes celles qui, ayant des proches enfermé.es, subissent la violence du système carcéral et pénal, et avec toutes celles dont on criminalise la circulation, qui sont emprisonnées dans les centres fermées, ces prisons pour personnes migrantes. Nous savons que se...

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