Migrations / Frontières

Extrême-droite / Antifascisme

Los Angeles contre l’ICE : Un reportage à chaud sur les affrontement du 6 juin

Le 3 juin, une foule chassait des agents fédéraux qui procédaient à une descente dans une taqueria de Minneapolis. Le 4 juin, des affrontements éclataient contre des agents de l’ICE [Immigration and Customs Enforcement] lors de raids à Chicago et à Grand Rapids. Et c’est à Los Angeles deux jours plus tard, que la ville s’est embrasée en réaction à une énième rafle de sans-papiers. Les affrontements, d’abord sporadiques, se sont ensuite étendus au reste de la mégalopole californienne. Ils sont encore en cours . Dans le récit qui suit, des participants racontent comment les habitants se sont organisés pour empêcher autant qu’ils le peuvent la police fédérale de kidnapper des gens de leur communauté. Tom Homan, le « tsar des frontières » de Donald Trump, vient d’annoncer qu’il allait riposter en envoyant la Garde nationale à Los Angeles. Si la situation se propage dans le pays, nous pourrions assister à un mouvement qui s’annonce comme la suite directe du soulèvement suivant la mort de George Floyd en 2020 . En arrêtant David Huerta , président de la section californienne du syndicat des employés de service (SEIU) en marge d’une descente contre les habitants de Los Angeles, l’ICE et les diverses agences fédérales venues en renfort ont fortement attisé les tensions dans la ville au moment même où la révolte s’amorce. Bien que l’administration Trump ait commencé par s’attaquer aux immigrés - avec ou sans papiers – il ne s’agit que d’une première étape vers l’établissement d’une autocratie. Le pouvoir fédéral s’en prend d’abord aux immigrés, les considérant comme la cible la plus vulnérable , mais leur objectif global est d’habituer la population à la passivité face à la violence brutale de l’État, en brisant les liens fondamentaux de solidarité reliant les communautés humaines. Aussi, il doit être clair pour tout le monde, même pour les centristes les plus modérés, que l’issue du conflit qui s’intensifie actuellement déterminera les perspectives de toutes les autres cibles que Trump a alignées dans son programme, de l’université d’Harvard au pouvoir d’achat des américains. Premier Acte, midi Sur les réseaux sociaux, la nouvelle s’est rapidement répandue : l’ICE mène des descentes dans plusieurs endroits du centre-ville de Los Angeles, de Highland Park et de MacArthur Park. Les agents avaient commencé à perquisitionner un bâtiment dans le marché aux fleurs1 lorsqu’une foule les a spontanément piégés à l’intérieur. Toutes les entrées et sorties du bâtiment ont été bloquées par la foule, de manière à ce que les agents ne puissent plus en ressortir. Alors qu’ils avaient déjà interpelé de nombreuses personnes, les agents fédéraux ne s’attendaient pas à ce qu’une horde de 50 à 100 « angelinos » les prenne au piège. Les agents s’imaginaient pouvoir rafler des personnes au hasard en plein milieu de Los Angeles sans que les gens du quartier ne réagissent. De toute évidence, ils se sont trompés. Parmi les six lieux qu’ils ont visé ce (...)

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Santé / Soins

UNE MUTUELLE PAR ET POUR LES PERSONNES SANS-PAPIERS

En Belgique, être une personne sans-papiers c’est vivre sans titre de séjour légal, sans accès garanti aux droits sociaux de base, dont les soins de santé. Depuis 1996, la procédure d’Aide Médicale Urgente (AMU) permet en théorie de répondre à ces besoins. Mais dans les faits, les obstacles sont nombreux : démarches lourdes, discriminations, disparités entre communes. Face à ce constat, un projet est en train d’émerger à Bruxelles : créer une mutuelle autogérée par et pour les personnes sans-papiers. L’idée a germé dans un petit groupe mixte, composé de personnes avec et sans papiers. Inspiré d’une initiative similaire, déjà active à Liège, ce projet entend répondre aux lacunes de l’AMU, tout en affirmant une vision politique de la santé comme droit fondamental. Plusieurs assemblées publiques ont permis de commencer à identifier les besoins, les freins et les potentiels. D’autres auront lieu prochainement pour s’accorder sur le modèle et procéder à sa structuration en ASBL. « On ne veut pas d’un système vertical où certains décident pour les autres. L’objectif est que les personnes concernées soient les premières actrices de la mutuelle », explique un·e des initiateur·rices. Un projet politique et collectif À travers des assemblées exploratoires et deux soirées de soutien, une dynamique se met en place. Une ASBL servira de caisse commune et d’instance formelle de décision. L’enjeu est clair : sortir de la logique d’urgence et créer une mutuelle durable, gérée par ses membres bénéficiaires, ouverte à toutes les personnes sans-papiers de Bruxelles, voire également à d’autres personnes en situation de difficulté d’accès aux soins. Pour présenter la démarche, les membres du collectif font le tour des lieux d’occupation à Bruxelles. Cet ancrage local facilite la création de liens de confiance, souvent essentiels dans les contextes de grande précarité. Ce sont aussi des lieux où la mutualisation des moyens fait sens. Le projet prévoit la mise en place de guichets pour récupérer l’argent, dans les squats, les occupations et au-delà, pour toucher aussi les personnes isolées. Des permanences administratives seraient également organisées pour accompagner les démarches liées à l’AMU, et à la création d’un compte bancaire, mais aussi, à terme, pour soutenir les demandes de régularisation, mettre en place des permanences juridiques, faire du suivi. Soigner, militer, créer du lien La mutuelle ne vise pas à remplacer l’AMU, mais à la compléter. En ciblant particulièrement les soins non couverts (santé mentale, gynécologie, paramédicale, hygiène, bien-être etc.), elle veut pallier les manques des aides officielles. Le principe : les membres versent une cotisation, les prestations de soins et autres dépenses sont ensuite remboursées sur présentation d’attestations et de prescriptions, voire directement facturées à la mutuelle par les services de santé « partenaires ». Pour fonctionner, le projet aura besoin d’un répertoire de (...)

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11 juin - journée - La Haye Bruxelles Paris Strasbourg Genève

Convoi de justice 🇵🇸

Konvooi voor justitie 🇵🇸 Convoy for justice 🇵🇸 convoi_de_justice Mobilisation urgente concernant les détenus palestiniens Depuis octobre 2023, Amnesty International dénonce « des actes de torture et d’autres mauvais traitements » infligés aux détenus palestiniens. B’Tselem, ONG israélienne de défense des droits humains, parle de « mauvais traitements systématiques » et de « torture ». L’ONG Addameer déclare que « les détenus palestiniens sont privés de soins médicaux, de nourriture, d’eau, ainsi que de visites familiales et d’avocats. » → En janvier 2025, Addameer recensait 56 Palestiniens morts en détention depuis le début du génocide, en raison de torture, de mauvais traitements ou de privation de soins. Ce chiffre est monté à 63 morts en mars 2025, après la mort d’un adolescent détenu. Une tragédie de plus, un système de violences institutionnalisées. Le silence n’est plus une option. Un convoi citoyen pour la justice partira le 11 juin de La Haye vers Genève, pour dénoncer ces injustices devant l’ONU. Des anciens détenus témoigneront. Leurs récits doivent mener à des résolutions, des sanctions, de la justice. Chaque voix compte. Chaque présence est une conscience citoyenne. Suivez et relayez avec #convoyforjustice #palestine #justice#palestinianlivesmatter#justiceforpalestine #solidarity #humanrightsviolation#humanrights@europalestine @act4palestine_be @palestinian_voiced @middleeasteye@palestinianvideos @europe.palestine.network @urgencepalestine 📣 Appel aux associations et collectifs : Si vous souhaitez apparaître parmi les signataires de notre communiqué de presse, merci de m’envoyer au plus vite votre logo et votre accord de signature. 👉 Dès réception de votre message sur WhatsApp au 06 03 74 88 66, je vous transmettrai les éléments de communication. 🙏 Merci d’avance pour votre réactivité et votre engagement solidaire ! On compte sur vos relais ;) dans vos boucles et aussi de vos partages sur les réseaux . reposter les visuels et les posts en mettant votre musique , tagguez un max de grosse page et tagguez la notre en repost derrière !!!!! C’est important 🙏 Pour Bruxelles, on sera à Place du Luxembourg à 12h Pour trouver les ressources et autres liens : https://taplink.cc/convoy4justice?from=qr

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Santé / Soins

Prise de parole devant les bureaux du CGRA

Face au blocage des droits d’asiles des palestinien.nes sur le territoire belge Honorables fonctionnaires, Nous nous tenons devant vous aujourd’hui parce que les mots ne suffisent plus, parce que le silence n’est plus possible, parce que la blessure palestinienne saigne dans les rues d’Europe comme dans les rues de Gaza. Nous, Palestiniens, nous ne sommes pas de simples numéros sur les dossiers de demandes d’asile. Nous ne sommes pas des cas temporaires dans des systèmes d’attente lents. Nous sommes un peuple déplacé depuis plus de sept décennies et qui continue de l’être encore aujourd’hui. Nous sommes les enfants de villages détruits, de quartiers rasés et de familles anéanties sous les décombres. Nous vous demandons aujourd’hui : Comment un Palestinien fuyant la mort peut-il être refoulé ? Par quelle logique dit-on à cette personne : « Tu as un permis de séjour en Grèce, retournes-y » Le génocide se déroule sous nos yeux à tous, vous voyez les images, vous entendez l’horreur, vous avez connaissance de la situation de laquelle nous parlons depuis des semaines, des mois, des dizaines d’année. Nous le disons clairement et d’une voix ferme : Le permis de séjour en Grèce n’est pas une protection. C’est un document qui ne fournit ni abri, ni nourriture, ni soins, ni une vie décente. C’est une acceptation de la personne sur le territoire physique, mais qui maintient les gens en marge, sans espoir, sans stabilité et sans avenir. La Belgique le sait bien. Vous le savez, mais vous refusez de le voir. Ce document met-il fin aux souffrances de ceux qui ont vu leurs enfants être retirés de sous les décombres ? Suffit-il à échapper au souvenir des bombardements, au choc de la survie et à la mort de tous ceux que nous aimons ? Nous offre-t-il une éducation, un emploi digne, ou même un lit dans un abri en sécurité ? Nous ne demandons pas de privilèges. Rien d’extravagant. Nous demandons seulement à être traités comme de véritables victimes de systèmes violents et coloniaux, à être reconnus comme des réfugiés fuyant l’enfer. Aujourd’hui, nous exigeons un certain nombre de droits fondamentaux : 1. Mettre fin au rejet collectif et systématique des demandes d’asile déposées en Belgique par les Palestiniens, notamment ceux de la bande de Gaza. 2. Abolir le recours aux permis de séjour grecs comme prétexte pour rejeter la demande d’asile, tant que ces papiers ne garantissent pas une vie digne ou une véritable stabilité. 3. Accélérer les procédures bureaucratiques qui maintiennent des centaines de familles palestiniennes dans l’incertitude, dans des centres d’accueil inhumains. 4. Ouvrir une véritable enquête sur les raisons du rejet répété et systématique des dossiers palestiniens, et revoir les politiques qui les privent de leurs droits. Aujourd’hui, nous nous adressons à la conscience de l’Europe : Si l’Europe se proclame comme la terre de la liberté, qu’elle commence par le droit à la...

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Extrême-droite / Antifascisme

« Cet hôtel est un centre de rétention » : Un témoignage du front de la lutte contre les expulsions en France, 1999

Ce récit reprend là où le précédent article sur le Collectif contre les expulsions s’est arrêté, en relatant des scènes du mouvement contre les expulsions à Paris à la fin des années 1990. Alors que Donald Trump cherche à consacrer 45 milliards de dollars à l’expansion d’un système de goulag pour détention d’immigrés aux États-Unis, il est crucial d’apprendre comment les habitants d’autres pays ont résisté à la violence de l’État contre les sans-papiers dans un passé récent. Cette histoire vraie est adaptée des mémoires à paraître dans Another War Is Possible (Une autre guerre est possible), un récit du mouvement mondial contre le fascisme et le capitalisme au tournant du siècle. Vous pouvez le soutenir sur Kickstarter jusqu’au 11 avril et suivre l’auteur ici . Le Collectif Anti-Expulsions a explicitement indiqué que notre soutien aux sans-papiers est intrinsèquement lié à nos principes anarchistes. Nous avons souligné que nos intérêts étaient liés aux leurs dans notre désir d’abolir les états et les frontières, de mettre fin à l’exploitation capitaliste du travail, pour la liberté et l’autonomie des êtres humains. En même temps, nous avons travaillé main dans la main avec les collectifs de sans-papiers qui étaient largement autonomes par rapport aux structures des partis ou des ONG et qui accueillaient très favorablement la solidarité sous la forme d’actions directes. Hôtel Ibis de l’aéroport Charles de Gaulle, 23 janvier 1999, midi L’hôtel Ibis de l’aéroport Charles de Gaulle à Paris est à peu près ce que l’on attend d’un hôtel deux ou trois étoiles, accolé à un aéroport. Extérieur terne et architecture de bureau peu spectaculaire, intérieur composé d’hommes d’affaires à l’air maussade et de familles stressées stéréotypées avec 2 ou 3 enfants qui courent dans le hall. Le hall est la seule et unique particularité architecturale de l’établissement. Il s’agit d’une structure de plain-pied avec un toit plat qui relie les bâtiments beaucoup plus hauts où se trouvent les chambres d’hôtel. Ce qui rend cet hôtel unique se trouve à l’intérieur. Et c’est ce qui s’y trouve qui fait la raison pour laquelle deux cents personnes s’apprêtent à franchir les portes principales, à accéder à l’une des tours (avec l’aide d’un camarade entré incognito pour tenir ouverte une porte d’accès stratégiquement importante), à monter les escaliers, à briser une fenêtre et à prendre le contrôle du toit qui surplombe le hall d’entrée. Ce qui rend cet hôtel unique, c’est qu’il témoigne de la nature banale de l’oppression dans la société de consommation capitaliste. Dans cet hôtel, à côté de l’agitation des hommes d’affaires et de la joie des familles européennes blanches en vacances, il y a le désespoir d’autres êtres humains qui sont retenus ici contre leur volonté. Une aile entière de cet hôtel Ibis est une prison, où les sans-papiers sont détenus avant leur expulsion définitive dans un avion d’Air Afrique ou d’Air France. Une prison rendue possible...

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Racismes / Colonialismes

[France/Calais] Résumé Mai 2025

AU MOINS 6 MORT.ES EN MAI Le 12/05/25, Mussa, un homme de 29 ans a été retrouvé mort à bord d’une embarcation au niveau du Portel. Le 14/05/25, Ahmed, un homme érythréen de 39 ans est mort à Marck écrasé par un camion qui a continué sa route. Le 19/05/25, Natnael, un homme érythréen de 31 ans est mort au large de Boulogne en tentant la traversée de la Manche. Yahia, un autre homme est « officiellement » porté disparu. Le 21/05/25, une femme et son fils de 8 ans sont morts au large de Calais en tentant de traverser la Manche. La commémoration est partie en manif sauvage. HARCELEMENT – dans les bus Depuis le 1er janvier 2025, la présence de la police sur certaines lignes de bus à Calais est synonyme d’une augmentation de la répression pour les personnes exilées. On signale plusieurs personnes empêchées de monter dans les bus, interpelées et emmenées en retenue administrative ou placées au CRA de Coquelles. Tout ça accompagné de violences verbales ou physiques et facilité par la présence d’un camion de la PAF qui suit les bus où se trouvent les keufs. Flyer bus FR_A4 – sur les lieux de survie Plusieurs personnes exilées ont témoigné de violences policières ces derniers jours. Des policiers en uniforme et en civil ont attaqué des campements en cassant/vidant des cuves d’eau et aspergeant des tentes avec du spray au poivre. EXPULSIONS Le 21/05, une audience au tribunal administratif de Lille a confirmé la future expulsion du lieu de vie « Jean Boin » (quartier des Fontinettes). Une grosse expulsion avec mise en bus forcée (appelée mise à l’abri par les autorités) peut arriver à tout moment. A quelques dizaines de mètres, le lieu de vie « Fontinettes » expulsé l’année dernière a été cadenassé. Le 22/05, le lieu de vie « Terre et eaux » a fait l’objet d’une grosse expulsion. Toutes les affaires ont été saisies et les habitant.es ont été forcées à monter dans les bus. Personne n’avait été informé d’une audience ou de la décision de justice. Le 28/05, la préfecture a fièrement communiqué sur l’expulsion du lieu de vie dans le secteur du stade de l’Epopée. Là non plus il n’y a eu aucune communication d’une procédure aux habitant.es. SQUAT ORANGE Depuis la décision du tribunal en avril qui accorde un délai de 5 mois au squat avant expulsion, de nouvelles énergies ont donné vie à un chantier avec des habitants et des soutiens et ont permis d’améliorer les conditions matérielles du lieu. WAREHOUSE La « sécurisation » impressionnante de la Warehouse créée de nombreux débats et certain.es bénévoles n’hésitent pas à manifester leur désapprobation. « CENTRE DE RETOUR » DU UK Le gouvernement britannique a annoncé vouloir mettre en place des « centres de retour » hors du royaume-uni, pour sous-traiter l’expulsion vers leur pays d’origine des demandeur.euses d’asile rejeté.es. Un modèle similaire à l’accord conclu entre l’albanie et l’italie en novembre 2023, et qui fait écho au plan rwanda de...

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Racismes / Colonialismes

Expulsion à Ganshoren : Le communiqué du collectif

Expulsion sans négociations ni solution de relogement à Ganshoren pour plus de 40 enfants et femmes dont certaines enceintes, tous et toutes traumatisés. l’Etat belge et sa politique de non accueil continue d’abandonner les sans-papiers, les demandeurs d’asile et toutes les personnes précarisées par un système sans foi ni droits. Hier soir, la commune dite hospitalière de Ganshoren a connu uns scène choquante : un déploiement policier massif chiens, flashballs (lanceurs de balles de « défense », sirènes hurlantes et autres pratiques d’intimidation et d’humiliation) pour expulser une quantaine de personnes occupant pacifiquement un bâtiment vide. Un home Parmi qui accueillait des personnes en fin de vie repris il y a quelques jours par des personnes cherchent une vie digne. Des enfants en bas âges, des femmes enceintes,.des familles entières remises à la rue, ou vers des conditions de violences et d’exploitation. Leur seul crime ? ne pas avoir les « bons » papiers dans un pays où la simplification administrative prive des milliers de gens avec et sans papiers à avoir recours aux droits fondamentaux. Ce spectacle d’intimidation digne d’un scénario de guerre a profondément marqué les plus vulnérables. Des enfants terrorisés.Des femmes enceintes paniquées. Des nuits d’ angoisse suivront encore longtemps. A quel moment les Belges avec papiers, qu’ils soient nés en belgique ou ailleurs, ont accepté que la peur remplace l accueil qui est un droit international bafoué en belgique. L expulsion brutale ET immédiate est elle une réponse aux détresses ? La politique de déni dans cette expulsion menée hier par le bourgmestre « engagé » et son corps de pomice armé à Ganshoren s’inscrit dans une longue série d’ épreuves et de déshumanisation et criminalisation des personnes sans-papiers renforcée par le nouveau Gouvernement fédéral Arizona, nom d’un état des États-Unis dont la peine de mort et le désert sont les symboles. Hier les sans-papiers ont perdu la bataille mais pas la guerre nous resterons debout et nous nous battrons jusqu’au bout pour l’acquisition de nos droits élémentaires que tout être humain a droit : à savoir se loger, se nourrir, travailler, se soigner, s éduquer et protéger ses enfants et sa famille et circuler librement. Nous demandons aux autorités communales, de la majorité et de l’opposition à engager une réflexion et une action concrète en vue de mériter son label hospitalier et de rappeler au bourgmestre sa parole lors de son investiture : ne laisser personne de côté, encore moins les personnes en détresse. Il est temps d’user des mots avec les actes. Fait à Bruxelles par les responsables des collectifs organisés sans papiers

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21 juin - 10h30 - Quartier européen, Bruxelles

Europe Forteresse : à qui profite le crime ? Balade sans frontières dans le quartier européen

À l’occasion de la Journée internationale des refugié·es (20 juin), alors que partout dans le monde la notion même de refugié·e est devenue suspecte, le droit d’asile est piétiné et la violence institutionnelle contre des personnes en quête de protection, en quête d’avenir, se banalise, nous posons une question : à qui tout cela profite ? Qui tire profit des frontières toujours plus sécurisées, militarisées, surveillées ? De la mort d’au moins 65.000 personnes tuées par le régime frontalier de l’UE depuis 1993 ? Qui bénéficie de la criminalisation des « étrangers » accusé·es de vouloir entrer « illégalement » en Europe ? Qui est complice des programmes de déportation (appelés hypocritement « retours volontaires et « programmes de réinsertion ») qui brisent les espoirs de personnes ayant tout risqué pour atteindre l’Europe ? Nous vous proposons de venir les découvrir, ces fossoyeurs d’humanité qui placent leurs intérêts au-dessus de tout : des principes, des lois, du droit à la vie. Ces criminels (institutions de l’UE et organisations internationales, gouvernements et groupes politiques, lobbies et multinationales), en grande partie réunis a Bruxelles, qui œuvrent à renforcer leur pouvoir et leurs profits, grâce aussi a des réformes comme le Pacte européen sur l’asile et la migration, approuvé en avril 2024 par le Parlement européen. Ces complices des crimes contre l’humanité commis en Libye (comme reconnu par l’ONU), mais aussi en Grèce et en Tunisie, en Pologne, dans la Manche et en Méditerranée, dans le Sahara et aux Iles Canaries, a Lampedusa, Vintimille, Calais, dans les Balkans et toutes nos capitales. Ceux et celles qui poussent aujourd’hui à l’adoption d’un nouveau règlement commun européen en matière de déportations qui, si approuvé, instaurera un régime massif d’expulsions, détentions et criminalisation de personnes exilées. Ce règlement permettrait aux pays européens de mettre en place des « centres de retour » en dehors du territoire européen, avec tous les risques de refoulement et d’expulsions collectives, mais aussi de prolonger les périodes de détention et de « punir » les personnes qui ne coopèrent pas avec les autorités. Il faut que cela cesse. L’Europe raciste des murs et des barbelés, des drones, des cameras infra-rouge, des détecteurs de battements de cœur, des patrouilles armées, du marquage biométrique, du traçage, des centres de détention génère des profits, mais elle a surtout un incommensurable coût humain. Le samedi 21 juin, nous vous donnons rendez-vous à 10h30 au rond-point Schuman pour une balade alliant colère et solidarité. Parcours, performances artistiques et interpellations, nous marcherons dans les rues de Bruxelles pour dénoncer celles et ceux qui exploitent la militarisation des frontières et pour exprimer notre soutien aux personnes qui, chaque jour, tentent de franchir les murs de l’Europe forteresse. Infos pratiques : Rendez-vous devant EXKI ( Rue de la Loi 232/234)...

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28 juin - 09h30 -

Y EN A MARRE !!! - Formation initiale à l’accompagnement administratif avec des personnes sans papiers

Le contexte politique en Belgique inflige aux personnes sans papiers une multitude de conditions administratives et de violences institutionnelles. Le projet Y EN A MARRE (YEAM) est né du constat de la mécanique de découragement et de la nécessité pour les personnes sans papiers de s’organiser elles-mêmes. YEAM propose de mettre en lien un.e membre de la Voix des Sans Papiers de Bruxelles avec une personne soutien pour accompagner et renforcer la personne « sans papiers » dans ses démarches juridiques et administratives ainsi que dans sa trajectoire personnelle vers de meilleures conditions de vie et de réappropriation de ses droits. Dans le cadre de ce projet, la Voix des Sans Papiers de Bruxelles propose une journée et demie de formation initiale basée sur les enjeux suivants : Quelle est l’histoire de la lutte politique des sans-papiers en Belgique ? Qu’est-ce que la Voix des Sans-Papiers ? Le projet YEAM ? Sur quels principes reposent la demande d’asile et de régularisation et comment fonctionnent-elles ? Qu’est qu’un accompagnement YEAM ? Cette formation proposera une méthodologie participative. Les connaissances seront co-construites à partir des pratiques, expériences et témoignages des formateur.rices (sans et avec papiers) et participant.es. Elle entend apporter des outils en termes de savoir-faire et savoir-être et une réflexion sur l’éthique de la relation de soutien aux sans papiers.Objectifs A la fin de la formation, les participant·es auront : une meilleure connaissance de la lutte des personnes sans-papiers, de la Voix des Sans-Papiers et du projet Y EN A MARRE !!! une meilleure connaissance des procédures juridiques en lien avec la demande d’asile et la demande de régularisation ; une meilleure connaissance de ce qu’est un accompagnement et des différentes étapes qui le compose ; pu travailler sur leurs attentes en lien avec le projet Y EN A MARRE et l’accompagnement. Public Cette formation s’adresse à toute personne intéressée par le projet Y EN A MARRE et désireuse d’entamer un accompagnement d’une personne sans-papiers, membre de la Voix des Sans-Papiers. Le groupe est limité à 20 participant.es, sans et avec papiers. Informations pratiques Quand ? Le samedi 28 juin 2025 de 9h30 à 16h30 Le samedi 5 juillet de 10h à 14h30 Où ? Habituellement, elle se déroule à l’occupation de la Voix des sans papiers de Bruxelles à Ixelles - Rue Fritz Toussaint 47, Ixelles - Elle peut également être animée dans l’une des occupations des collectifs sans papiers auto-organisés bruxellois P.A.F : La formation est gratuite, y compris pour le repas et catering proposés par des membres de la Voix des Sans Papiers. Des objets politiques et artistiques créés par des membres du collectif seront présentés et proposés à la vente. Un prix libre et solidaire de participation peut être versé sur le compte du collectif, de manière ponctuelle et/ou récurrente. Si vous n’êtes pas libre à ces dates de formation,...

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Racismes / Colonialismes

Exil.s & Création.s - évènement autour de l’éthique de la relation dans les projets arts, socio-culturels avec les Sans papiers

Exil.s & Création.s 2025 invite les Fruits du Baobab au K1 - Kanal-Pompidou, Avenue du Port 1 - 1000 Bruxelles Exil.s & Création.s 2025 invite les Fruits du Baobab au K1 - Kanal-Pompidou, Avenue du Port 1 - 1000 Bruxelles Vendredi 13 juin de 13h30 à 17h30 : demie journée professionnelle autour de la médiation culturelle avec les personnes sans papiers : Pour qui ? Pourquoi ? Par qui ? A quel titre ? Au nom de quoi ? Vendredi 13 juin de 18h à 20h : Vernissage et visite guidée de l’exposition Nous ne sommes pas dangereux, nous sommes en danger par la Voix des sans papiers de Bruxelles Samedi 14 juin de 9h15 à 18h : Journée publique Exil.s et Création.s en 2 séquences complémentaires : Panel de la matinée : Sculpter le Droit, de l’interprétation à la réappropriation des droits fondamentaux, quelles marges imaginer, quelles perspectives engager ? Des interventions de juristes et expert·es des droits (de l’image, d’auteurice, culturels, du travail, des étrangers, international) en miroir aux organisations des sans papiers. Panel de l’après-midi : Who cares ? Pratiques de solidarités et d’Ethique de la relation au service de la lutte des sans papiers dans les projets artistiques et socio-culturels. Clôture : Concert dessiné avec les membres de Studio Baraka Grafika et des Voix des Djembés. Les interventions parlent et partent des terrains d’actions et des expériences, l’expertise et les revendications de collectifs sans papiers auto-organisés. Exil.s & Création.s est une plateforme de réflexions, de formations et d’interventions autour de l’éthique de la relation et des bonnes pratiques dans les projets artistiques et socio-culturels avec les personnes sans papiers. Son comité de pilotage comprend des membres de la Voix des sans papiers de Bruxelles, de Liège, du Comité des femmes sans papiers, avec des alliances formalisées avec artistes associé·es, des chercheur·es, des membres d’Ecoles Supérieurs d’Arts (St Luc, Erg, …), de collectifs et d’associations. Avec : Aïsta Bah, Taslim Mamadou Diallo, Thierno Dia, Halidou Ouandaogo, Alberto Tchama, Modou Ndiaye, Henriette Essami-Khaullot, Leticia Assemien, Bintou Touré, Mohammed Traoré, Rosy Maffo, Apollinaire Lessomo, Crecha Gomez, Abdourahmane Pap’ Dieng, Milady Renoir, Aliette Griz, Florence Delhaye, Thisou Dartois, Cécile Thuillier, Cécile Dujardin, Coline Fouquet, Asma Soulista, Hélène Bernard, Romane Armand, Laurence Rassel, Thierry Vanhasselt, Studio Baraka Grafika, Emmanuelle Nizou, la Voix des Djembés, Barbara Mourin, Adèle Belenger, Espace Sémaphore, Et Camille Louis, Léo Manac’h, Marie Moreau, le Bureau des Dépositions, Anna Rispoli, La Candidate, Amoureux Vos Papiers, Y EN A MARRE !!!, Faïza Hirach, IWW Belgium, Virginie Quoidbach, Morgane Degrijse, CESEP, Khalid Chatar, CFS-EP, Hyphen-Ated, Désorceler Frontex, CEC Le Chant des Rues, Rafael Salgado, ITECO, Maaika Santana, Zinneke, Pacôme Béru, Pierre Marchand, Atelier Cartographique, Christel...

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Logement / Squat

CAMPAGNE D’INTERPELLATION MASSIVE ! STOP EXPULSION

Interpellons massivement la commune d’Anderlecht pour empêcher l’expulsion imminente du collectif Zone Neutre ! Que vous soyez résident.es de la commune d’Anderlecht ou non, Envoyez ce texte à l’adresse mail du Bourgmestre : fcumps@anderlecht.brussels Mettez en copie les échevin.es et membres du conseil communal du parti socialiste : lmostefa@anderlecht.brussels bcomer@anderlecht.brussels fmiroir@anderlecht.brussels  lduraki@anderlecht.brussels sakremi@anderlecht.brussels flaanan@anderlecht.brussels makouz@anderlecht.brussels dallali@anderlecht.brussels mbenallal@anderlecht.brussels mkhazri@anderlecht.brussels fbouzagou@anderlecht.brussels aozkan@anderlecht.brussels jelassri@anderlecht.brussels Nedderlands beneden Monsieur le Bourgmestre, Mesdames et Messieurs les échevin.es et conseiller.ères de la majorité, Je vous envoie ce mail en tant que citoyen.e d’Anderlecht et habitant.e de la ville de Bruxelles, que je veux inclusive, durable et solidaire. Je suis profondément préoccupé.e par la menace d’expulsion contre les 70 habitant.es sans papiers, parmi lesquelles 15 enfants, du Square de l’Aviation. Je vous appelle à réagir, et à défendre concrètement les valeurs du Parti Socialiste dont vous êtes membres. Les valeurs de solidarité, de justice, d’égalité et de liberté sont aussi essentielles et importantes pour moi que pour vous et votre parti politique. "Staring Real Estate e.v.", propriétaire du bâtiment sur le Square de l’Aviation, est une filiale d’une compagnie de holding néerlandaise, FMM Holding, elle-même une organisation coupole pour 3 compagnies, De Maak Fabriek BV, Innoseal Europe BV and The Tape Factory BV… Pas vraiment des petits poissons. Face à eux, occupant leur bâtiment vide et pour lequel aucun permis d’urbanisme n’a été délivré, des personnes sans papiers, vulnérables à cause de leur situation administrative. Le Parti Socialiste entend défendre l’égalité pour assurer à chacun.e la dignité humaine et pour rendre possible une vraie harmonie sociale. Je crois comme vous, que l’idée de liberté prend sa source dans les valeurs fondamentales d’égalité. Ne laissez pas « le renard libre » abuser de son pouvoir dans un poulailler « libre ». Je vous demande de défendre le droit au logement, consacré à l’article 23 de la Constitution belge et essentiel à la dignité humaine. Qui plus est, depuis l’arrivée du collectif de la Zone Neutre sur le Square de l’Aviation, j’ai constaté une amélioration du contexte social. Par leurs activités sur l’espace public et leur ouverture vers le quartier, ce collectif participe grandement à l’apaisement de la place. Bien plus qu’un bâtiment qui resterait désespérément vide sur une place où se trouve bien souvent des gens n’ayant pas accès au Samusocial. Il s’agirait d’une aberration totale pour une commune portée par des valeurs sociales ! Le jugement d’expulsion menaçant les habitant.es de la Zone Neutre, sur le square de l’Aviation, est la conséquence...

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