Migrations / Frontières

Extrême-droite / Antifascisme

L’Arizona belge (partie 2 – le séjour) : radiographie d’une politique migratoire répressive, raciste et inhumaine

Le 31 janvier 2025, le nouveau gouvernement fédéral dévoile enfin son accord de coalition tant attendu. Dès les premières lignes du préambule, le ton est donné : Bart De Wever, fraîchement nommé Premier ministre sous la bannière de la N-VA, ne cherche pas à cacher la dureté de la politique à venir. Il avertit que le chemin ne sera pas “une promenade de santé” et que les mesures annoncées exigeront “des sacrifices de la part de tous les acteurs de notre société”. Mais au-delà de cette rhétorique de fermeté, ce texte est nauséabond tant par ses propos que par les justifications avancées. En effet, à travers les paragraphes de ce document, on perçoit une volonté claire de stigmatiser certaines catégories de la population. Les arguments invoqués par le gouvernement s’appuient notamment sur la prétendue “arrivée massive de migrants” et sur une criminalisation à peine voilée de ces personnes. Cette approche, loin d’être neutre, alimente les peurs et les divisions, tout en légitimant des mesures restrictives et discriminatoires. Le texte ne se contente pas d’annoncer des réformes : il distille, ligne après ligne, une vision anxiogène, raciste et partiale de la société, qui ne peut qu’inspirer le malaise et l’indignation. Notre collectif veut un monde sans frontières et sans murs, où chaque personne pourrait vivre et voyager où elle le souhaite. Comme on pouvait s’en douter, c’est loin de ce qui s’annonce pour les prochaines années, tant en Belgique qu’en Europe. Presque six mois après la publication de l’accord du gouvernement Arizona, nous souhaitons revenir sur les grandes lignes des éléments qui concernent “l’Asile et la Migration”. Pour garder une trace claire du moment historique que nous sommes en train de vivre, du basculement toujours plus profond vers une société alimentée par la peur et la répression. Nous aborderons quatre grandes parties : 1/ l’accueil 2/ le séjour 3/ l’asile 4/ la détention et l’expulsion PARTIE 2 – SÉJOUR Campagnes de dissuasion : « you’re not welcome » Pour limiter le nombre d’arrivées sur le territoire belge, le gouvernement prévoit de multiplier les campagnes de dissuasion. L’objectif est explicite : décourager les personnes qu’il juge « non-éligibles » de déposer une demande d’asile en Belgique, en mettant en avant la dureté des conditions d’accueil et la rigueur des procédures. Le gouvernement l’affirme lui-même : « Nous intensifions et modernisons les campagnes de dissuasion, y compris en ligne. Nous investissons dans de nouvelles formes de communication, plus interactives, qui permettent d’informer plus correctement certains groupes cibles. » Les conséquences de cette stratégie de dissuasion sont lourdes pour les personnes concernées. En diffusant massivement des messages qui mettent en avant les obstacles et les restrictions, le gouvernement crée un climat de peur et d’incertitude pour les personnes en quête de protection. Beaucoup, découragées par ces campagnes, pourraient...

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Extrême-droite / Antifascisme

L’Arizona belge : radiographie d’une politique migratoire répressive, raciste et inhumaine

Le 31 janvier 2025, le nouveau gouvernement fédéral dévoile enfin son accord de coalition tant attendu. Dès les premières lignes du préambule, le ton est donné : Bart De Wever, fraîchement nommé Premier ministre sous la bannière de la N-VA, ne cherche pas à cacher la dureté de la politique à venir. Il avertit que le chemin ne sera pas “une promenade de santé” et que les mesures annoncées exigeront “des sacrifices de la part de tous les acteurs de notre société”. Mais au-delà de cette rhétorique de fermeté, ce texte est nauséabond tant par ses propos que par les justifications avancées. En effet, à travers les paragraphes de ce document, on perçoit une volonté claire de stigmatiser certaines catégories de la population. Les arguments invoqués par le gouvernement s’appuient notamment sur la prétendue “arrivée massive de migrants” et sur une criminalisation à peine voilée de ces personnes. Cette approche, loin d’être neutre, alimente les peurs et les divisions, tout en légitimant des mesures restrictives et discriminatoires. Le texte ne se contente pas d’annoncer des réformes : il distille, ligne après ligne, une vision anxiogène, raciste et partiale de la société, qui ne peut qu’inspirer le malaise et l’indignation. Notre collectif veut un monde sans frontières et sans murs, où chaque personne pourrait vivre et voyager où elle le souhaite. Comme on pouvait s’en douter, c’est loin de ce qui s’annonce pour les prochaines années, tant en Belgique qu’en Europe. Presque six mois après la publication de l’accord du gouvernement Arizona, nous souhaitons revenir sur les grandes lignes des éléments qui concernent “l’Asile et la Migration”. Pour garder une trace claire du moment historique que nous sommes en train de vivre, du basculement toujours plus profond vers une société alimentée par la peur et la répression. Nous aborderons quatre grandes parties : l’accueil l’asile le séjour la détention et l’expulsionPARTIE 1 – ACCUEIL Une opposition à « l’accueil » toujours plus assumée Bien que les gouvernements précédents n’aient jamais réellement mis en œuvre une politique d’accueil digne de ce nom, le gouvernement Arizona au pouvoir actuellement s’inscrit dans cette continuité restrictive, tout en allant encore plus loin dans la dureté de ses mesures. L’objectif est clair : réduire drastiquement le nombre d’arrivées sur le territoire belge et le nombre de demandes d’asile, puis, dans un second temps, restreindre sévèrement le nombre de places d’accueil disponibles. Pour atteindre ce but, le gouvernement joue habilement sur les mots : il attise la peur et justifie par là ses politiques inhumaines. Dans ses discours, il mélange les notions d’« accueil » et de « maîtrise de l’afflux de migrants », affirmant par exemple que « afin que la migration redevienne socialement et économiquement positive et pour offrir un accueil de qualité aux réfugiés qui en ont réellement besoin, nous devons maîtriser l’afflux de...

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Racismes / Colonialismes

APPEL A MOBILISATION ce samedi 19 juillet à 14h au centre fermé 127 bis

LIBEREZ NOTRE CAMARADE ANAS HMAM Depuis une semaine, notre camarade Anas Hmam croupit dans l’enfer des centres fermés, aux côtés de centaines d’autres victimes d’un système inhumain. Face à cette injustice, nous exigeons sa libération immédiate ainsi que la régularisation de tous les sans-papiers. D’abord enfermé au centre fermé de Bruges, il a été transféré hier au 127bis afin de l’isoler du mouvement de révolte qui a eu lieu la semaine dernière. Cette révolte s’est déroulée dans le silence le plus total, après qu’un camarade ayant entamé une grève de la faim depuis 15 jours ait été expulsé violemment et maltraité. Les centres fermés ne sont ni réformables ni humanisables : ils incarnent un pouvoir raciste, arbitraire et violent, fondé sur l’exclusion juridique et politique des personnes migrantes. Nous appelons à leur abolition ainsi que celle de toute forme d’oppression. Ceci est un appel à la résistance. Un appel à la solidarité contre leur politique d’apartheid. Contre toutes formes d’oppression, contre les centres fermés et leur monde. Mobilisons nous samedi 19 à 14h devant le Centre de Rapatriement 127Bis (Tervuursesteenweg 300, 1820 Steenokkerzeel) Arrêt de train : Nossegem Il y aura un départ groupé depuis la station de Nossegem (le centre est à 15 min à pied de la gare) 👉RETROUVONS-NOUS à 13h30 à Nossegem ! (Un train part à 13h de la gare du midi et arrive à 13h29 là-bas)

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Extrême-droite / Antifascisme

Nouvelle édition de “Silenciées” – L’enfermement des personnes sans-papiers en Belgique

Silenciées est un recueil de témoignages de personnes qui sont ou qui on été détenues dans les centres fermés en Belgique. Ces prisons qui ne disent pas leur nom, à l’intérieur desquelles l’État belge enferme et détient celles et ceux qui n’ont, à ses yeux, pas les “bons papiers”. L’État les emprisonne, en vue de les expulser loin du territoire. Notre livre contient également des éléments de contextes, des textes militants, des entretiens avec d’autres collectifs et des illustrations. Au fil des jours, des semaines, des mois de détention, les personnes détenues racontent : la violence de l’enfermement, le racisme du personnel et des institutions, l’absence totale d’accès aux droits les plus fondamentaux, les expulsions, la solidarité qui s’organise, les résistances, … Getting the Voice Out. Sortir la voix, les voix. Ces voix étouffées, réprimées, invisibilisées, instrumentalisées. Silenciées. Depuis 2010, notre collectif récolte des témoignages de personnes qui sont détenues dans les centres fermés belges. Ce livre est un moyen de vous faire parvenir leurs voix. Nous rêvons d’un monde sans murs et sans frontières, où chaque personne pourrait se déplacer et s’installer où elle le souhaite, quelle que soit la raison. Un monde avec des papiers pour toustes, ou bien des papiers pour personnes. Un monde sans nations, sans États, sans institutions. Pour que, enfin, on soit libres. Où se le procurer en Belgique ? Où se le procurer en Belgique ? Silenciées est disponible en Belgique dans les librairies suivantes : À Bruxelles : – Ici sont les Lions – Météores – Brin d’acier – Tulitu – Par Chemins – Les yeux gourmands – Chimères – Trame – Poëtini – Tropismes À Liège : – Entre-temps Silenciées est aussi disponible par commande auprès des éditions Petites Singularités. Contactez-les par email ! asbl@lesoiseaux.io Où se le procurer en France ? Silenciées est disponible en France dans les librairies suivantes : À Paris : – Libralire – Le Merle Moqueur – Les mots à la bouche – Les nouveautés – Nouvel équipage À Marseille : – L’Hydre aux mille têtes – L’odeur du temps – L’histoire de l’œil – Maupetits – Transit À Lille : – Biglemoi Silenciées est aussi disponible par commande auprès des éditions Petites Singularités. Contactez-les par email ! asbl@lesoiseaux.io Silenciées est au prix de 13.12€ Tous les bénéfices de la vente du livre sont directement reversés en soutien aux luttes des personnes qui sont détenues dans les centres fermés belges, et pour couvrir leurs frais de recharge de téléphones mobiles à l’intérieur des centres. Vous souhaitez soutenir financièrement leur lutte ? Vous pouvez également faire une donation directement par virement bancaire, sur le compte : BE58 5230 8016 1279 (nom : Collectif contre les expulsions) Feu aux frontières et aux forteresses qu’elles créent. Non à l’enfermement. Non aux déportations. Liberté de circulation et d’installation pour...

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Contrôle social / Répression

[USA] 20 manifestants poursuivis après la manifestation anti-ICE de Portland

Le 14 juin, dans le cadre des manifestations No King qui ont rassemblés des millions d’Américains contre la politique migratoire de Trump, des manifestants de Portland (Oregon) ont affronté des agents fédéraux devant le siège local de l’ICE. Des groupes ont scandé des slogans et parfois lancé des objets – principalement des bouteilles d’eau et au moins une pierre – sur le bâtiment. Les forces de sécurité avaient tiré des munitions anti-émeute depuis le toit et l’entrée du bâtiment, aggravant encore les tensions alors que la manifestation se poursuivait en soirée. À un moment donné, des manifestants ont tenté de forcer l’entrée du bâtiment, finissant par briser une porte vitrée avec un bélier improvisé. Ils ont ensuite remonté la rue tandis que des agents fédéraux en tenue tactique montaient tiraient des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et utilisaient des armes acoustiques. La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, avait publié un communiqué menaçant les manifrestants de poursuites pénales, ajoutant que les agents de l’ICE étaient « confrontés à une augmentation de près de 700 % des agressions à leur encontre ». Ce sont finalement 20 personnes ont été inculpées de crimes fédéraux liés à des manifestations devant le bâtiment de l’ICE. Cinq personnes sont accusées de crimes graves.

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Santé / Soins

[Projo, chill] Université d’été du QG décolonial à St Gilles

2 salles deux ambiances. Vendredi, Samedi et Dimanche sera diffusé en direct ( sur twitch et youtube) le camp d’été du QG décolonial. un article a été relayé sur Stuut On sait qu’on est quelques plusieurs à vouloir suivre ça. « on » c’est pas grand monde, mais il y a surement d’autre personnes qui regarderaient ça, en direct ou pas, et on pourrait se réunir, ça économiserai de la bande passante mondiale en plus d’ajouter un évènement prétexte à rencontrer d’autre personnes dans un Bruxelles un peu vide. C’est le bon moment pour se dire bonjours. L’évènement est improvisé, et le Steki a accepté de l’heberger. Pour l’instant on ne mise pas sur un marathon complet, mais pourquoi pas selon qui viens aider. Le Steki permet 2 salle + toilettes + assez d’espace pour quelques enfants, le tout en rez-de-chaussé. L’idée, si on est plusieurs, c’est d’avoir une salle papotte, buvette et mangeaille (avec une enceinte pour écouter quand même d’une oreille les conférences) et une salle projo (pour écouter les conférences/débats plus au calme ou pour dormir sans ronfler trop fort). Le Programme Actuel : (Les moments rayés sont ceux qu’on est pas sure d’assurer) et donc si tu veux venir à ces moments il faudrait le dire pour nous motiver ou carément pour nous aider Vendredi soir 17h-23h Buvette du Steki dés 17h bienvenue Projo : Soirée d’ouverture 19-23h : Le choix des ancêtres Samedi 10h-13h-21h Projo : Plénières 10-12h – Négrophobie, antitsiganisme, islamophobie, antisémitisme : unité, singularité, priorité (pas sure de tenir la permanence sans aides) Plénière 13-15h – Combattre le progressisme libéral Plénière16-18h – État, hégémonie, pouvoir avec Fanon et Gramsci Discussion plénière 19-21h – « La culture, c’est nous ? » Dimanche 10h-20h (besoin de gens) Projo : Plénière 10-12h – Dérèglement climatique ou la vengeance des ancêtres : que peut l’écologie décoloniale ? (ce serait quand même vachement bien) Atelier 13-15h – Municipales : Prendre le pouvoir (là c’est un peu plus chiant car c’est plus franco-frouze comme sujet mais on pourrait faire des batailles de pouces ou un concours d’imitation) Atelier 13-15h – Reconstruire le mouvement anti-impérialiste et anti-guerre ? (ça s’enchainerait super bien avec, de 17h à 20h, un échange au local Sacco&Vanzetti Compétition, conflit, effondrement du climat et des relations sociales. Un effort pour comprendre les conséquences du militarisme forcé dans notre société et au-delà.) Atelier 16-18h : Etre Musulman/e et le rester Atelier 16-18h : Sortir de l’Europe et reconquérir la souveraineté populaire Plénière 18h30 – 20h30 – Pour un communisme décolonial Programme en détail (avec les noms des intervenant.es) ICI PETITE ANNONCE : On aurait besoin d’aide. Ce qui est bienvenues : présence sur place (avec une humeur allant de « bonne » à « taiseuse ») prévenir si tu penses venir, car ça peut être vraiment motivant pour nous et ça peut nous aider ramener des lectures à...

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Santé / Soins

ZONE NEUTRE MENACÉ D’EXPULSION

😡Le collectif Zone Neutre appelle à un rassemblement lundi 14/07 à 12h devant la commune d’Anderlecht et à une mobilisation massive le 15/7 dès 6h au Square de l’Aviation pour empêcher l’expulsion. 😡 Malgré les negotiations et la volonté d’accord exprimé de la part du propriétaire et du pouvoir communal, le collectif zone neutre se retrouve face à une nouvelle choquante, qui va à l’enverse des discussions encouragantes des dernières semaines. Alors que les familles occupant.e.s s’attendaient à bientôt pouvoir stabiliser leur situation, nous avons appris aujourd’hui que une expulsion sera executée mardi prochain le 15 juillet. Lundi passé, la commune nous promettait encore une rencontre avec le propriétaire prévu ce vendredi, où elle ce portait garante de la médiation, en y ajoutant qu’il n’y aurait pas d’expulsion. Mais la police, le huissier et les avocats du propriétaire nous ont notifiés que l’expulsion aurait bien lieu mardi. Soyons prêt.e.s à partir de 6h du matin, le collectif vous accueille avec un café chaud et un petit déjeuner. Des activités seront organisées tout au long de la journée. 🤍🏹🥐🤍🏹🥐🤍🏹🥐 COMMUNIQUÉ DE PRESSE – 11 JUILLET 2025 Les 70 personnes du collectif Zone Neutre à nouveau menacées d’expulsion ce mardi 15 juillet à Anderlecht Après plusieurs expulsions, dont certaines violentes, dans les 15 derniers mois, le collectif de personnes sans-papiers Zone Neutre (environ 70 personnes dont une douzaine d’enfants) fait à nouveau face à une menace d’expulsion. Brandie par le propriétaire du bâtiment situé sur le square de l’Aviation à Anderlecht, que le collectif occupe depuis la mi-mars, cette menace tombe comme un couperet alors que des négociations sont en cours entre le propriétaire et Zone Neutre, soutenues par la commune d’Anderlecht et la Région bruxelloise. Le collectif et les soutiens appellent à un rassemblement lundi 14 juillet à 12h devant la commune d’Anderlecht et à une mobilisation massive le 15 juillet dès 6h au Square de l’Aviation pour empêcher l’expulsion. Le jeudi 3 juillet, les membres du collectif Zone Neutre ont reçu des mains de l’huissier de justice un avis d’expulsion pour le mardi 15 juillet. Deux agents de police sont ensuite passés ce jeudi 10 juillet dans le bâtiment afin de préparer l’expulsion. L’avocat du propriétaire a également réaffirmé l’intention d’expulser de son client. Parmi les habitant.es de bâtiment, c’est la stupeur et l’incompréhension qui dominent, alors qu’après des mois de mobilisation, des négociations sont toujours en cours pour l’élaboration d’une convention d’occupation temporaire « jusqu’au premier coup de pioche ». Le collectif s’est montré disposé à tout mettre en œuvre pour rencontrer les exigences du propriétaire. Le bourgmestre en personne s’est positionné pour le maintien de l’occupation de la Zone Neutre sur le square de l’Aviation, après avoir constaté la bonne organisation du collectif et le travail social mis en place dans l’espace public...

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Écologie

Université d’été du QG décolonial

Pensé le pouvoir et l’hégémonie avec Fanon et Gramsci VENDREDI SOIR Soirée d’ouverture 19-23h : Le choix des ancêtres Samy Manga (Artiste) – La dent de (l’ancêtre) Lumumba Louisa Yousfi (QG décolonial) – Des ancêtres et des fantômes Michèle Sibony (Porte-parole UJFP) – Héritiers sans testament Françoise Vergès (Militante, autrice) – Devenir ancêtre Olivier Marboeuf (Artiste, auteur et producteur de cinéma) – Sortir de la marchandisation des ancêtres et apprendre à lutter avec les morts Noureddine Aoussat (Imam) – Récuser le manichéisme et concilier universalité et ancestralisme Anina Ciuciu (avocate, porte-parole du collectif Zor) – Redonner leur dignité à nos ancêtres Houria Bouteldja (QG décolonial) – Et si les Gaulois étaient vraiment nos ancêtres ? Animée par Samir et Sabrina SAMEDI Plénière 10-12h – Négrophobie, antitsiganisme, islamophobie, antisémitisme : unité, singularité, priorité Nathane Haim-Teicher et Adam Mitelberg (Militants Tsedek) – L’antisémitisme à l’heure du philosémitisme. C’est quoi votre problème avec les juifs ? Olivier Marboeuf (Artiste, auteur et producteur de cinéma) – Au-delà du narcissisme et de l’exceptionnalisme, penser un projet radical noir au cœur des racismes en France Henri Braun (Avocat) – L’antitsiganisme : permanence et actualité d’un racisme méconnu Lila Mouhoubi (Militante décoloniale) – L’islamophobie comme pierre angulaire de la contre-révolution coloniale Animée par Samir Plénière 13-15h – Combattre le progressisme libéral Wissam Bengherbi (QG décolonial) – Les hommes non blancs sont-ils des Hommes ? Houria Bouteldja (QG décolonial) – Bye Bye Jane Fonda Morgane Merteuil (Féministe) – Le féminisme, un progressisme ? Animée par Louisa Plénière16-18h – État, hégémonie, pouvoir avec Fanon et Gramsci Stathis Kouvélakis (Philosophe, membre de la rédaction de Contretemps) – Briser la subalternité avec Gramsci et Fanon Wissam Benguerbi (QG décolonial) – Corriger Gramsci avec Fanon et affronter l’Etat racial intégral Panagiotis Sotiris (Philosophe, membre du comité de rédaction de Historical Materialism) – Repenser l’hégémonie et la possibilité d’un nouveau bloc historique avec Gramsci Animée par Houria Discussion plénière 19-21h – « Nous » (En cours d’élaboration) Animée par Mariam et Sabrina DIMANCHE Plénière 10-12h – Dérèglement climatique ou la vengeance des ancêtres : que peut l’écologie décoloniale ? Jojo (Soulèvements de la terre) – « Terre des damnés » : libération paysanne et écologie anti-impérialiste Khalil Khalsi (Chercheur) – Pourquoi la pensée du « vivant » est raciste Nordine Saidi (Militant décolonial, membre de Bruxelles Panthères ) – Ma mère est plus écolo que vos COP ! Animée par Hicham Atelier 13-15h – Municipales : Prendre le pouvoir Yassine Benyettou (Secrétaire national de RED Jeunes) – La conquête du pouvoir : ancrage local, stratégie du temps long et dignité Saïd Bouamama (Sociologue, membre du FUIQP) – Prendre le pouvoir pour...

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Racismes / Colonialismes

Racisme : des demandeurs d’asile payés 2,61 euros de l’heure dans un restaurant à Waterloo

Ils étaient forcés de travailler 12h par jour et étaient payés 2,61 euros l’heure. Recrutés directement dans des centres Fedasil par téléphone avec de fausses promesses de logement et de salaires dignes, dans le restaurant où ils étaient exploités, on n’appelait pas ces demandeurs d’asile par leurs prénoms mais en les insultant de « Noirs ». À Waterloo le gérant d’un buffet à volonté a été condamné pour traite d’être humain et discrimination raciale (discrimination d’un groupe ethnique) et plus de 12 autres chefs d’accusation. Il a écopé de 6 mois de prison ferme et doit rembourser le salaire de 3 personnes exploitées et discriminées qui se sont portées partie civile. Deux autres amendes de 28 000 et 36 000 ont été prononcées contre le gérant et sa société. Les personnes demandeuses d’asile étaient exploitées dans l’arrière-cuisine du restaurant. Elles étaient logées dans une cave insalubre, sans fenêtre ni eau chaude et sans possibilité de laver leurs habits. lls et elles vivaient et travaillaient dans des conditions indignes, loin des normes les plus élémentaires. Les faits ont été découverts en 2021, après qu’un des demandeurs d’asile se soit gravement brûlé dans l’arrière cuisine. Le gérant du restaurant a alors refusé de lui procurer les premiers soins. Deux policiers avaient ( alors a supprimer) retrouvé l’homme gravement blessé par hasard, recroquevillé devant le restaurant en sang. La brûlure de l’homme avait nécessité une greffe et il en souffre toujours. Une enquête a donc été ouverte sur les conditions de travail au sein du restaurant, en collaboration avec les agents du contrôle du bien-être au travail. Les conclusions de l’enquête font état de ( pose le constat de a supprimer) « traite des êtres humains et de discrimination à l’égard d’un groupe ethnique » au sein de l’établissement. La traite d’être humain ou l’exploitation forcée de personnes exilées ou demandeuses d’asile n’est un pas phénomène isolé en Belgique. Livreurs à vélo, travail domestique, bâtiments, restauration, … de nombreux secteurs de l’économie belge exploitent les personnes exilées car elles sont plus vulnérables, plus précaires et moins protégées. Cette exploitation déshumanisante, permet d’employer des personnes en se soustrayant aux droits des travailleur·euses, sans devoir contribuer pour la Sécurité sociale, en imposant des conditions de travail illégales et inhumaines, en utilisant les êtres humains comme des vulgaires objets pour générer toujours plus de profit. Il y a quelques semaines, des membres Jeunes MR déclaraient lors d’un débat : « Les personnes migrantes sont différentes : les Belges n’ont pas le même corps et sont moins faits pour certains métiers. » Des propos dignes de l’idéologie du racisme biologique* du 19e siècle qui expliquait que ( quand on expliquait qu’ a supprimer) l’on pouvait coloniser et mettre en esclavage des peuples entiers pour des supposées « différences biologiques entre les races »...

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Racismes / Colonialismes

[France/Calais] Résumé Juin2025

AU MOINS 3 MORTS EN JUIN Le 14/06/25, Ibrahim, un homme soudanais est décédé dans une fusillade sur le camp de Loon-Plage. Le 15/06/25, deux kurdes irakiens ont été blessés par arme à feu sur le camp de Loon-Plage. L’un des deux est décédé sur le coup, l’autre a été déclaré mort à l’hôpital quelques jours après. HARCÈLEMENT – dans les bus et les trains En marge de l’opération de com de Retailleau sur les arrestations dans les transports les 18 et 19 juin, les pratiques sont infames à Calais. Arrestations arbitraires, tri des personnes (sur la ligne 423 qui fait Calais/Gravelines, les blancs rentrent d’abord par l’avant et les « autres » ensuite), interdiction de prendre les transports sur des critères fluctuants… – lors des tentatives de passage Quotidiennement sur les plages, les bateaux sont lacérés et les personnes gazées. Dans la nuit du 10 au 11/06, un groupe d’environ 150 personnes exilées dont des enfants a été forcé de marcher jusque Calais après avoir été empêché de monter sur un bateau sur la plage des Hemmes de Marck. Le groupe épuisé a été nassé, poussé et suivi par des CRS sur plus de 10 interminables kilomètres. – en mer Le projet de Retailleau d’intervenir en mer sur une bande de 300 mètres pour empêcher les départs de small-boat n’est pas encore acté mais dans la pratique, les flics ne se gênent pas pour s’asseoir sur le droit maritime. Le 13/06 à Gravelines, un média anglais a filmé des policiers dans l’eau jusque la taille en train de gazer allègrement les candidat.es au passage. EXPULSIONS En plus des expulsions toutes les 48 h sur différents lieux de survie à Calais, l’état organise des expulsions de plus grande ampleur lors desquelles il y a de nombreuses arrestations et des départs en bus forcés. Le 12/06, une grosse expulsion a eu lieu sur le camp de Grande-Synthe. Plus de 500 personnes ont été chassées. Le 18/06, la police est arrivée en force sur le camp dit Jean Bouin aux Fontinettes à Calais et a expulsé une centaine de personnes. Le préfet et la maire de la ville ont assisté à l’expulsion. Une vingtaine de familles s’y était installée. 17 personnes ont été arrêtées et emmenées à la PAF. Elles ont toutes dû donner leurs empreintes de force et sont sorties avec une OQTF. Les autres habitant.es ont été forcé.es à monter dans les bus vers les CAES. Comme à son habitude, la mairie a annoncé qu’elle allait raser toute la végétation pour éviter une réinstallation. Le quartier des Fontinettes est devenu un enjeu électoral et la mairie comme le RN inondent les boites aux lettres du quartier de messages attisant la peur et la haine Le même jour, le camp de Loon plage a été vidé de tous.tes les habitant.es. FACHO ANGLAIS Le 04/06/25, Nick Tenconi, un des leaders du parti xénophobe UKIP (UK Independance Party) et cinq autres fachos sont venus à Calais sur différents lieux de vie pour provoquer, proférer des insultes à caractère raciste et filmer les personnes exilées. Munis...

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Contrôle social / Répression

[Etats-Unis] Nouvelles technologies pour l’ICE

Nouveau gadget pour l’agence américaine chargée de contrôler l’immigration. Les agents disposent d’une application de reconnaissance faciale qui doit permettre d’effectuer des vérifications d’identité en temps réel, a révélé ce 26 juin le site 404 Média. Mobile Fortify promet de transformer le smartphone des agents d’ICE en arme d’identification massive. Fini de relever les empreintes digitales puis de les comparer à des fichiers, une photo prise avec le téléphone devrait suffire, d’après la description faite par ICE, système dont on ne sait pas s’il est déjà déployé ou encore en phase de test. Mobile Fortify sera directement relié à différentes bases de données biométriques mises en place par le Département de la Sécurité Nationale (DHS). Il devrait, permettre de comparer les photos prises par les agents au fichier du Système automatisé d’identification biométrique (IDENT) du DHS qui contient des informations sur 270 millions de personnes présentes sur le territoire américain. Cette application de reconnaissance faciale enverra aussi les images à la base de données des douanes qui prennent en photo toutes les personnes qui entrent et sortent des États-Unis. L’objectif : identifier les personnes qui résident en situation régulière ou non aux États-Unis et pouvoir effectuer des raids afin d’arrêter autant d’immigrés en situation irrégulière que possible. D’ici septembre, l’agence devrait pouvoir s’appuyer sur un tout nouveau système de traitement des données baptisé ImmigrationOS. Ce logiciel offre une large palette d’outil pour : vérifier en « temps réel » quels sont les personnes qui décident de leur propre chef de quitter le territoire américain, de gérer le flux des arrestations et des expulsions, et enfin d’identifier plus rapidement les cibles prioritaires pour les agents de l’ICE. Palantir omniprésent, le géant du traitement de données a obtenu 30 millions de dollars de la part du gendarme de l’immigration pour mettre en place ce logiciel. Palantir collabore avec cette agence depuis 2011. La collaboration des entreprises tech est essentielle pour une agence comme ICE, qui a besoin de la technologie de ces entreprises non seulement pour la reconnaissance faciale ou le traitement des données, mais aussi pour la géolocalisation ou l’identification des véhicules.

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Guerre / Antimilitarisme

Interpellation citoyenne devant le Conseil communal d’Anderlecht + Communiqué

Interpellation citoyenne devant le Conseil communal d’Anderlecht Un drapeau ne suffit pas : nous exigeons des actes politiques pour la Palestine Présentée par Nordine Saidi, habitant d’Anderlecht, au nom de signataires et habitant·es engagé·es pour la justice en Palestine. Monsieur le Bourgmestre, Mesdames et Messieurs les membres du Collège communal, Mesdames et Messieurs les Conseiller·es, Cher public, Le 19 mai 2025, la maison communale d’Anderlecht a hissé le drapeau palestinien. Nous l’avons vu. Et nous avons voulu y répondre par un geste politique fort : remercier, soutenir, encourager. Oui, au départ, nous avions déposé cette interpellation citoyenne pour exprimer notre reconnaissance. Car, dans ce contexte d’étouffement de la parole palestinienne, de censure, de criminalisation de la solidarité, ce geste avait une portée immense. Mais ce drapeau a été retiré. Silencieusement. Et ce retrait a tout changé. Il a transformé notre reconnaissance en indignation. Il a ravivé notre exigence de justice. Et il a renforcé notre volonté de venir, ce soir, vous parler : collectivement, publiquement, calmement mais fermement. Car ce qui est en jeu, ce n’est pas un drapeau. Ce n’est pas un protocole. Ce n’est pas une querelle partisane entre partis politique. Ce qui est en jeu, c’est la dignité d’un peuple en train d’être exterminé. Depuis plus de 19 mois, l’armée israélienne a tué plus de 56.000 Palestiniens, majoritairement des civils, tués dans la bande de Gaza dans la campagne militaire israéliennes dont plus de 50 % sont des enfants. Israël bombarde les hôpitaux, affame les civils, empêche l’aide humanitaire, attaque les convois médicaux, détruit les infrastructures vitales. Gaza est devenu un cimetière à ciel ouvert. Le 2 mars 2025, le gouvernement israélien a bloqué toute aide humanitaire. Les Palestinien·nes meurent de faim. À Rafah, à Khan Younis, à Jabaliya, ce sont des enfants retrouvés calcinés dans les bras de leurs parents. Ce sont des nouveau-nés morts faute d’oxygène. Ce sont des mères qui doivent écrire le nom de leurs enfants au marqueur sur leur peau, pour pouvoir les identifier après un bombardement. C’est cela, aujourd’hui, la réalité palestinienne. À Anderlecht aussi, la douleur est palpable. Nous ne sommes pas des observateurs lointains. Nous sommes ici : à Cureghem, à Scheut, à La Roue, à Saint-Guidon, à Veeweyde, au Peterbos. Et dans nos quartiers, la douleur est tangible. Elle se voit dans les visages, elle se devine dans les silences. Elle est là, chez nos voisin·es, nos collègues, nos élèves, nos enfants. Elle est là, dans les nouvelles qui tombent chaque jour, dans la peur, dans l’impuissance. Et elle est là, aussi, dans le silence des institutions. Et ce n’est plus une guerre. Ce n’est plus un « conflit ». C’est un génocide en cours. La Belgique, en tant que signataire de la Convention sur le génocide...

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Extrême-droite / Antifascisme

Parole, parole, parole... au conseil communal de Charleroi

Décorticage d’une réponse non-satisfaisante à l’interpellation communale contre le centre fermé de Jumet INTRODUCTION Le 14 avril 2025, le collectif Ni Jumet Ni ailleurs a interpellé le conseil communal de Charleroi, afin qu’il se prononce quant au projet de construction d’un centre fermé à Jumet. La réponse à l’interpellation a été faite par le Bourgmestre Thomas Dermine (PS) et l’échevin de l’urbanisme Tanguy Luambua (Engagés). Dans leurs propos se retrouve un mélange de beaux principes, parfois de critiques d’un contexte favorisant « la peur de l’autre », mais jamais de rejet du projet de centre fermé. Dans cet article, nous reprenons des éléments de leur réponse à l’interpellation afin d’analyser ce qui se joue derrière cette incohérence entre valeurs proclamées et politiques répressives envers les migrant.es. Pour regarder l’interpellation et la réponse complète (8’47 à 32’30) : https://www.youtube.com/watch?v=REzPYvnZpMw PARTIE 1 : Charleroi "ville hospitalière", "antifasciste" et "où le racisme n’a pas sa place"... Vraiment ? "Je veux être extrêmement clair : Charleroi a toujours été, est, et restera, une ville hospitalière, c’est dans notre ADN carolo." Voilà comment commence le bourgmestre PS de Charleroi, Thomas Dermine, sa réponse à l’interpellation communale du collectif "Ni Jumet Ni Ailleurs". Charleroi "ville hospitalière" ? Pourtant, le bourgmestre ne semble pas s’opposer au projet de centre fermé à Jumet, qui bien loin d’être pensé pour être hospitalier, serait une prison pour les personnes sans-papiers dont les conditions de vie sont traumatisantes (voir les témoignages de détenu.es en centre fermés dans la partie 3). Et le bourgmestre de continuer "On est une ville qui est exemplaire en matière d’intégration," en citant ensuite des chiffres qui ne disent rien de sa politique : 16% des carolos ne sont pas belges, 1 carolo sur 5 n’est pas né en Belgique... En quoi cela fait-il de Charleroi une ville "exemplaire en matière d’intégration" ? De quoi le bourgmestre se félicite-t-il, que met-il en place pour faciliter l’intégration des personnes issues de l’immigration ? Sa ville si exemplaire que le bureau du service des étrangers se trouve à Marcinelle (donc loin du centre ville). Il faut y faire la file à 6h, voire à 5h du matin pour pouvoir demander une inscription pour un rendez-vous. Certes, si on arrive à écrire un mail bien rédigé en français c’est plus simple. Mais il est évident que toutes les personnes étrangères n’ont pas ces moyens. Résultat : des heures à attendre dans le froid, la pluie, la neige. Et ça, ce n’est pas très hospitalier. Thomas Dermine nous dit ensuite : "Charleroi est, et restera une ville antifasciste. (...) Je partage tout à fait votre crainte au vu de l’environnement actuel qui incite au repli sur soi, à la menace de l’autre, à la peur de l’étranger. Charleroi restera une terre d’accueil, une terre de tolérance où la haine, le fascisme et la colère contre l’étranger n’ont...

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Contrôle social / Répression

[USA] Les agents de l’ICE dénoncés en ligne

Suite aux attentats du 11 septembre 2001, le gouvernement de George W. Bush fait adopter le Homeland Security Act par le Congrès. Cela qui mène à la création du Department of Homeland Security (DHS) qui forme deux nouvelles agences, la Customs and Border Protection (CBP) qui prend en charge le contrôle aux frontières et l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), responsable de l’application des lois à l’intérieur du territoire. Dotée de pouvoirs discrétionnaires pour surveiller, poursuivre, détenir et expulser les personnes qu’elle considère comme des “menaces pour la sécurité publique ou la sécurité natio nale”. L’ICE est aujourd’hui la plus grande agence d’enquêtes du DHS : avec 20 000 agents répartis dans plus de 400 bureaux à travers le pays et un budget annuel de 8 milliards de dollars. Les agents de l’ICE débarquent chez les gens sans mandat, sur les lieux de travail sans mandat. L’ICE opère même jusque dans les tribunaux, en arrêtant les immigrés à la sortie de leur procédure de demande d’asile. L’ICE mène rafles comme celle qui a visé des Vénézuéliens qui ont été mis dans un avion et emmenés soit à Guantanamo, soit au Salvador et dans d’autres pays, sans aucune autre forme de procès. Tout cela sous la pression du conseiller de Trump, Stephen Miller, qui martèle l’objectif de 3 000 arrestations d’immigrés par jour, pour atteindre le quota d’un million d’expulsions d’ici à la fin de l’année 2025. Les pratiques actuelles de l’ICE sont telles que des villes et des États refusent que leur police locale coopère avec les forces fédérales en fournissant des informations sur des immigrés potentiellement sans-papiers. Des millions de personnes manifestent ainsi à travers le pays brandissant des drapeaux mexicains en guise de soutien aux migrants. Et récemment, un groupe a dénoncé en ligne en ligne les agents de l’ICE.

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Extrême-droite / Antifascisme

Déportation collective vers la République Démocratique du Congo ce 17 juin 2025

Un vol militaire/charter au départ de la Belgique avec le soutien de Frontex Nous apprenons qu’une dizaine d’hommes et femmes, enfermé·es depuis plusieurs mois dans différents centres fermés de Belgique, ont été expulsé·es par un charter militaire ce mardi 17 juin 2025 vers la République Démocratique du Congo (RDC). Les charters sont des vols d’expulsion réalisés à bord d’avions spécialement affrétés, sans passagers ordinaires à bord, au départ de l’aéroport militaire. L’agence Frontex (Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes) assiste les États membres de l’espace Schengen dans l’organisation d’opérations de retour conjointes. Lors de ces vols, plusieurs pays européens expulsent simultanément des personnes à bord d’un même appareil. Frontex apporte un soutien logistique et financier à ces opérations. Avec un budget exponentiel d’année en année (997 millions en 2025), Frontex est l’agence européenne qui reçoit le plus gros financement. On peut s’attendre à ce que ce mode opératoire, qui n’est pas nouveau, soit de plus en plus déployé, au gré des accords scellés entre des états européens et certains états du continent africain, le tout avec l’appui majeur de l’Union Européenne .  La veille, les détenu·es concerné·es ont été transféré·es des centres de Merksplas et de Holsbeek vers le centre fermé 127 bis, situé à proximité de la zone aéroportuaire de Zaventem. Par la suite, les personnes ont été placées à l’isolement avant d’être amenées sous escorte vers le tarmac militaire de Melsbroek, d’où l’appareil a décollé.  Les personnes expulsées depuis la Belgique n’étaient pas les seules concernées par cette déportation collective. Il s’avère que le charter militaire était le fruit d’une coopération entre la Belgique, la France, Chypre et la Croatie. En effet, le matin même, deux petits avions charters, l’un en provenance de France et l’autre de Chypre via la Croatie, ont transporté des personnes d’origine congolaise vers la base militaire de Melsbroek (Belgique). Ces vols ont été opérés par Air Charters Europe, une compagnie fréquemment utilisée pour les transferts de personnes destinées à des expulsions collectives, afin de rejoindre le vol militaire de l’OTAN à destination de Kinshasa1.  À leur arrivée à l’aéroport de Kinshasa, les personnes expulsées sont généralement soumises à des procédures d’identification par la Direction générale de migration (DGM), suivies, dans le cas de vols spéciaux, d’un interrogatoire supplémentaire par l’Agence nationale de renseignements (ANR). Selon plusieurs sources, il arrive que les personnes soient détenues jusqu’à ce qu’un·e membre de leur famille ou un·e proche vienne les identifier et s’acquitte des frais nécessaires à leur libération provisoire2. Il n’est pas possible de confirmer si les personnes détenues dans les centres fermés belges ont pu prévenir ou joindre leurs familles et leurs proches avant leur expulsion. Les précédentes déportations collectives vers la RDC (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Silenciées – Rencontre Getting the Voice Out

Un recueil de récits de personnes détenues en centre de détention administrative en Belgique. 📖 Rendez-vous ce jeudi 26 juin à 19h, à la B.💣.U.M Bibliothèquepour une rencontre autours du livre Silenciées – L’enfermement des personnes sans-papiers en Belgique, avec le collectif Getting the Voice Out et les éditions petites singularités. Lors de cette rencontre nous présenterons Silenciées, un recueil de récits de personnes détenues en centre de détention administrative en Belgique. Depuis 2010, le collectif Getting the Voice Out récolte des témoignages de personnes détenues en centres fermés, ces prisons qui ne disent pas leur nom où l’État belge enferme celles et ceux qui n’ont pas les « bons papiers » en vue de les expulser. Au fil des jours, des semaines, des mois de détention, les personnes détenues racontent : la violence de l’enfermement, le racisme du personnel et des institutions, l’absence totale d’accès aux droits les plus fondamentaux, les expulsions, la solidarité qui s’organise, les résistances… Ce livre sort les voix étouffées, réprimées, invisibilisées, instrumentalisées, Silenciées. Après un retour sur la création et la réédition de cette ouvrage, nous partagerons un moment autour des pratiques de luttes contre les centres fermés et les déportations. A collection of stories from people held in administrative detention centres in Belgium. 📖 Meet us on Thursday 26 June at 7pm at the B.💣.U.M Bibliothèque for a discussion on the book Silenciées – L’enfermement des personnes sans-papiers en Belgique, with the Getting the Voice Out collective and publishing house petites singularités. At this meeting we will be presenting Silenciées, a collection of narratives told by people held in administrative detention centres in Belgium. Since 2010, the Getting the Voice Out collective has been collecting testimonies from people detained in closed centres, these prisons that do not reveal their name are where the Belgian state locks up those who do not have the ‘right papers’, in order to deport them. During days, weeks and months of their detention, the detained people tell their stories : on the violence of confinement, the racism of staff and institutions, the total lack of absence to the most basic rights, the deportations, the solidarity that is organised, the resistance… This book seeks to get out the voices that are stifled, repressed, invisibilised, instrumentalised, and silenced. After a brief return on the creation and re-publication of this book, we will share a moment on the practices of the struggle against detention centres and deportations. Silenciées – Ontmoeting Getting the Voice Out Ontmoet ons deze donderdag 26 juni om 19u, in de B.💣.U.M Bibliotheek voor een ontmoeting over het boek Silenciées – “L’enfermement des personnes sans-papiers en Belgique,” met het collectief Getting the Voice Out ( éditions petites singularités.) Op dit evenement presenteren we Silenciées, een verzameling...

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