Migrations / Frontières

Racismes / Colonialismes

Racisme : des demandeurs d’asile payés 2,61 euros de l’heure dans un restaurant à Waterloo

Ils étaient forcés de travailler 12h par jour et étaient payés 2,61 euros l’heure. Recrutés directement dans des centres Fedasil par téléphone avec de fausses promesses de logement et de salaires dignes, dans le restaurant où ils étaient exploités, on n’appelait pas ces demandeurs d’asile par leurs prénoms mais en les insultant de « Noirs ». À Waterloo le gérant d’un buffet à volonté a été condamné pour traite d’être humain et discrimination raciale (discrimination d’un groupe ethnique) et plus de 12 autres chefs d’accusation. Il a écopé de 6 mois de prison ferme et doit rembourser le salaire de 3 personnes exploitées et discriminées qui se sont portées partie civile. Deux autres amendes de 28 000 et 36 000 ont été prononcées contre le gérant et sa société. Les personnes demandeuses d’asile étaient exploitées dans l’arrière-cuisine du restaurant. Elles étaient logées dans une cave insalubre, sans fenêtre ni eau chaude et sans possibilité de laver leurs habits. lls et elles vivaient et travaillaient dans des conditions indignes, loin des normes les plus élémentaires. Les faits ont été découverts en 2021, après qu’un des demandeurs d’asile se soit gravement brûlé dans l’arrière cuisine. Le gérant du restaurant a alors refusé de lui procurer les premiers soins. Deux policiers avaient ( alors a supprimer) retrouvé l’homme gravement blessé par hasard, recroquevillé devant le restaurant en sang. La brûlure de l’homme avait nécessité une greffe et il en souffre toujours. Une enquête a donc été ouverte sur les conditions de travail au sein du restaurant, en collaboration avec les agents du contrôle du bien-être au travail. Les conclusions de l’enquête font état de ( pose le constat de a supprimer) « traite des êtres humains et de discrimination à l’égard d’un groupe ethnique » au sein de l’établissement. La traite d’être humain ou l’exploitation forcée de personnes exilées ou demandeuses d’asile n’est un pas phénomène isolé en Belgique. Livreurs à vélo, travail domestique, bâtiments, restauration, … de nombreux secteurs de l’économie belge exploitent les personnes exilées car elles sont plus vulnérables, plus précaires et moins protégées. Cette exploitation déshumanisante, permet d’employer des personnes en se soustrayant aux droits des travailleur·euses, sans devoir contribuer pour la Sécurité sociale, en imposant des conditions de travail illégales et inhumaines, en utilisant les êtres humains comme des vulgaires objets pour générer toujours plus de profit. Il y a quelques semaines, des membres Jeunes MR déclaraient lors d’un débat : « Les personnes migrantes sont différentes : les Belges n’ont pas le même corps et sont moins faits pour certains métiers. » Des propos dignes de l’idéologie du racisme biologique* du 19e siècle qui expliquait que ( quand on expliquait qu’ a supprimer) l’on pouvait coloniser et mettre en esclavage des peuples entiers pour des supposées « différences biologiques entre les races »...

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Racismes / Colonialismes

[France/Calais] Résumé Juin2025

AU MOINS 3 MORTS EN JUIN Le 14/06/25, Ibrahim, un homme soudanais est décédé dans une fusillade sur le camp de Loon-Plage. Le 15/06/25, deux kurdes irakiens ont été blessés par arme à feu sur le camp de Loon-Plage. L’un des deux est décédé sur le coup, l’autre a été déclaré mort à l’hôpital quelques jours après. HARCÈLEMENT – dans les bus et les trains En marge de l’opération de com de Retailleau sur les arrestations dans les transports les 18 et 19 juin, les pratiques sont infames à Calais. Arrestations arbitraires, tri des personnes (sur la ligne 423 qui fait Calais/Gravelines, les blancs rentrent d’abord par l’avant et les « autres » ensuite), interdiction de prendre les transports sur des critères fluctuants… – lors des tentatives de passage Quotidiennement sur les plages, les bateaux sont lacérés et les personnes gazées. Dans la nuit du 10 au 11/06, un groupe d’environ 150 personnes exilées dont des enfants a été forcé de marcher jusque Calais après avoir été empêché de monter sur un bateau sur la plage des Hemmes de Marck. Le groupe épuisé a été nassé, poussé et suivi par des CRS sur plus de 10 interminables kilomètres. – en mer Le projet de Retailleau d’intervenir en mer sur une bande de 300 mètres pour empêcher les départs de small-boat n’est pas encore acté mais dans la pratique, les flics ne se gênent pas pour s’asseoir sur le droit maritime. Le 13/06 à Gravelines, un média anglais a filmé des policiers dans l’eau jusque la taille en train de gazer allègrement les candidat.es au passage. EXPULSIONS En plus des expulsions toutes les 48 h sur différents lieux de survie à Calais, l’état organise des expulsions de plus grande ampleur lors desquelles il y a de nombreuses arrestations et des départs en bus forcés. Le 12/06, une grosse expulsion a eu lieu sur le camp de Grande-Synthe. Plus de 500 personnes ont été chassées. Le 18/06, la police est arrivée en force sur le camp dit Jean Bouin aux Fontinettes à Calais et a expulsé une centaine de personnes. Le préfet et la maire de la ville ont assisté à l’expulsion. Une vingtaine de familles s’y était installée. 17 personnes ont été arrêtées et emmenées à la PAF. Elles ont toutes dû donner leurs empreintes de force et sont sorties avec une OQTF. Les autres habitant.es ont été forcé.es à monter dans les bus vers les CAES. Comme à son habitude, la mairie a annoncé qu’elle allait raser toute la végétation pour éviter une réinstallation. Le quartier des Fontinettes est devenu un enjeu électoral et la mairie comme le RN inondent les boites aux lettres du quartier de messages attisant la peur et la haine Le même jour, le camp de Loon plage a été vidé de tous.tes les habitant.es. FACHO ANGLAIS Le 04/06/25, Nick Tenconi, un des leaders du parti xénophobe UKIP (UK Independance Party) et cinq autres fachos sont venus à Calais sur différents lieux de vie pour provoquer, proférer des insultes à caractère raciste et filmer les personnes exilées. Munis...

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Contrôle social / Répression

[Etats-Unis] Nouvelles technologies pour l’ICE

Nouveau gadget pour l’agence américaine chargée de contrôler l’immigration. Les agents disposent d’une application de reconnaissance faciale qui doit permettre d’effectuer des vérifications d’identité en temps réel, a révélé ce 26 juin le site 404 Média. Mobile Fortify promet de transformer le smartphone des agents d’ICE en arme d’identification massive. Fini de relever les empreintes digitales puis de les comparer à des fichiers, une photo prise avec le téléphone devrait suffire, d’après la description faite par ICE, système dont on ne sait pas s’il est déjà déployé ou encore en phase de test. Mobile Fortify sera directement relié à différentes bases de données biométriques mises en place par le Département de la Sécurité Nationale (DHS). Il devrait, permettre de comparer les photos prises par les agents au fichier du Système automatisé d’identification biométrique (IDENT) du DHS qui contient des informations sur 270 millions de personnes présentes sur le territoire américain. Cette application de reconnaissance faciale enverra aussi les images à la base de données des douanes qui prennent en photo toutes les personnes qui entrent et sortent des États-Unis. L’objectif : identifier les personnes qui résident en situation régulière ou non aux États-Unis et pouvoir effectuer des raids afin d’arrêter autant d’immigrés en situation irrégulière que possible. D’ici septembre, l’agence devrait pouvoir s’appuyer sur un tout nouveau système de traitement des données baptisé ImmigrationOS. Ce logiciel offre une large palette d’outil pour : vérifier en « temps réel » quels sont les personnes qui décident de leur propre chef de quitter le territoire américain, de gérer le flux des arrestations et des expulsions, et enfin d’identifier plus rapidement les cibles prioritaires pour les agents de l’ICE. Palantir omniprésent, le géant du traitement de données a obtenu 30 millions de dollars de la part du gendarme de l’immigration pour mettre en place ce logiciel. Palantir collabore avec cette agence depuis 2011. La collaboration des entreprises tech est essentielle pour une agence comme ICE, qui a besoin de la technologie de ces entreprises non seulement pour la reconnaissance faciale ou le traitement des données, mais aussi pour la géolocalisation ou l’identification des véhicules.

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Guerre / Antimilitarisme

Interpellation citoyenne devant le Conseil communal d’Anderlecht + Communiqué

Interpellation citoyenne devant le Conseil communal d’Anderlecht Un drapeau ne suffit pas : nous exigeons des actes politiques pour la Palestine Présentée par Nordine Saidi, habitant d’Anderlecht, au nom de signataires et habitant·es engagé·es pour la justice en Palestine. Monsieur le Bourgmestre, Mesdames et Messieurs les membres du Collège communal, Mesdames et Messieurs les Conseiller·es, Cher public, Le 19 mai 2025, la maison communale d’Anderlecht a hissé le drapeau palestinien. Nous l’avons vu. Et nous avons voulu y répondre par un geste politique fort : remercier, soutenir, encourager. Oui, au départ, nous avions déposé cette interpellation citoyenne pour exprimer notre reconnaissance. Car, dans ce contexte d’étouffement de la parole palestinienne, de censure, de criminalisation de la solidarité, ce geste avait une portée immense. Mais ce drapeau a été retiré. Silencieusement. Et ce retrait a tout changé. Il a transformé notre reconnaissance en indignation. Il a ravivé notre exigence de justice. Et il a renforcé notre volonté de venir, ce soir, vous parler : collectivement, publiquement, calmement mais fermement. Car ce qui est en jeu, ce n’est pas un drapeau. Ce n’est pas un protocole. Ce n’est pas une querelle partisane entre partis politique. Ce qui est en jeu, c’est la dignité d’un peuple en train d’être exterminé. Depuis plus de 19 mois, l’armée israélienne a tué plus de 56.000 Palestiniens, majoritairement des civils, tués dans la bande de Gaza dans la campagne militaire israéliennes dont plus de 50 % sont des enfants. Israël bombarde les hôpitaux, affame les civils, empêche l’aide humanitaire, attaque les convois médicaux, détruit les infrastructures vitales. Gaza est devenu un cimetière à ciel ouvert. Le 2 mars 2025, le gouvernement israélien a bloqué toute aide humanitaire. Les Palestinien·nes meurent de faim. À Rafah, à Khan Younis, à Jabaliya, ce sont des enfants retrouvés calcinés dans les bras de leurs parents. Ce sont des nouveau-nés morts faute d’oxygène. Ce sont des mères qui doivent écrire le nom de leurs enfants au marqueur sur leur peau, pour pouvoir les identifier après un bombardement. C’est cela, aujourd’hui, la réalité palestinienne. À Anderlecht aussi, la douleur est palpable. Nous ne sommes pas des observateurs lointains. Nous sommes ici : à Cureghem, à Scheut, à La Roue, à Saint-Guidon, à Veeweyde, au Peterbos. Et dans nos quartiers, la douleur est tangible. Elle se voit dans les visages, elle se devine dans les silences. Elle est là, chez nos voisin·es, nos collègues, nos élèves, nos enfants. Elle est là, dans les nouvelles qui tombent chaque jour, dans la peur, dans l’impuissance. Et elle est là, aussi, dans le silence des institutions. Et ce n’est plus une guerre. Ce n’est plus un « conflit ». C’est un génocide en cours. La Belgique, en tant que signataire de la Convention sur le génocide...

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Extrême-droite / Antifascisme

Parole, parole, parole... au conseil communal de Charleroi

Décorticage d’une réponse non-satisfaisante à l’interpellation communale contre le centre fermé de Jumet INTRODUCTION Le 14 avril 2025, le collectif Ni Jumet Ni ailleurs a interpellé le conseil communal de Charleroi, afin qu’il se prononce quant au projet de construction d’un centre fermé à Jumet. La réponse à l’interpellation a été faite par le Bourgmestre Thomas Dermine (PS) et l’échevin de l’urbanisme Tanguy Luambua (Engagés). Dans leurs propos se retrouve un mélange de beaux principes, parfois de critiques d’un contexte favorisant « la peur de l’autre », mais jamais de rejet du projet de centre fermé. Dans cet article, nous reprenons des éléments de leur réponse à l’interpellation afin d’analyser ce qui se joue derrière cette incohérence entre valeurs proclamées et politiques répressives envers les migrant.es. Pour regarder l’interpellation et la réponse complète (8’47 à 32’30) : https://www.youtube.com/watch?v=REzPYvnZpMw PARTIE 1 : Charleroi "ville hospitalière", "antifasciste" et "où le racisme n’a pas sa place"... Vraiment ? "Je veux être extrêmement clair : Charleroi a toujours été, est, et restera, une ville hospitalière, c’est dans notre ADN carolo." Voilà comment commence le bourgmestre PS de Charleroi, Thomas Dermine, sa réponse à l’interpellation communale du collectif "Ni Jumet Ni Ailleurs". Charleroi "ville hospitalière" ? Pourtant, le bourgmestre ne semble pas s’opposer au projet de centre fermé à Jumet, qui bien loin d’être pensé pour être hospitalier, serait une prison pour les personnes sans-papiers dont les conditions de vie sont traumatisantes (voir les témoignages de détenu.es en centre fermés dans la partie 3). Et le bourgmestre de continuer "On est une ville qui est exemplaire en matière d’intégration," en citant ensuite des chiffres qui ne disent rien de sa politique : 16% des carolos ne sont pas belges, 1 carolo sur 5 n’est pas né en Belgique... En quoi cela fait-il de Charleroi une ville "exemplaire en matière d’intégration" ? De quoi le bourgmestre se félicite-t-il, que met-il en place pour faciliter l’intégration des personnes issues de l’immigration ? Sa ville si exemplaire que le bureau du service des étrangers se trouve à Marcinelle (donc loin du centre ville). Il faut y faire la file à 6h, voire à 5h du matin pour pouvoir demander une inscription pour un rendez-vous. Certes, si on arrive à écrire un mail bien rédigé en français c’est plus simple. Mais il est évident que toutes les personnes étrangères n’ont pas ces moyens. Résultat : des heures à attendre dans le froid, la pluie, la neige. Et ça, ce n’est pas très hospitalier. Thomas Dermine nous dit ensuite : "Charleroi est, et restera une ville antifasciste. (...) Je partage tout à fait votre crainte au vu de l’environnement actuel qui incite au repli sur soi, à la menace de l’autre, à la peur de l’étranger. Charleroi restera une terre d’accueil, une terre de tolérance où la haine, le fascisme et la colère contre l’étranger n’ont...

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Contrôle social / Répression

[USA] Les agents de l’ICE dénoncés en ligne

Suite aux attentats du 11 septembre 2001, le gouvernement de George W. Bush fait adopter le Homeland Security Act par le Congrès. Cela qui mène à la création du Department of Homeland Security (DHS) qui forme deux nouvelles agences, la Customs and Border Protection (CBP) qui prend en charge le contrôle aux frontières et l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), responsable de l’application des lois à l’intérieur du territoire. Dotée de pouvoirs discrétionnaires pour surveiller, poursuivre, détenir et expulser les personnes qu’elle considère comme des “menaces pour la sécurité publique ou la sécurité natio nale”. L’ICE est aujourd’hui la plus grande agence d’enquêtes du DHS : avec 20 000 agents répartis dans plus de 400 bureaux à travers le pays et un budget annuel de 8 milliards de dollars. Les agents de l’ICE débarquent chez les gens sans mandat, sur les lieux de travail sans mandat. L’ICE opère même jusque dans les tribunaux, en arrêtant les immigrés à la sortie de leur procédure de demande d’asile. L’ICE mène rafles comme celle qui a visé des Vénézuéliens qui ont été mis dans un avion et emmenés soit à Guantanamo, soit au Salvador et dans d’autres pays, sans aucune autre forme de procès. Tout cela sous la pression du conseiller de Trump, Stephen Miller, qui martèle l’objectif de 3 000 arrestations d’immigrés par jour, pour atteindre le quota d’un million d’expulsions d’ici à la fin de l’année 2025. Les pratiques actuelles de l’ICE sont telles que des villes et des États refusent que leur police locale coopère avec les forces fédérales en fournissant des informations sur des immigrés potentiellement sans-papiers. Des millions de personnes manifestent ainsi à travers le pays brandissant des drapeaux mexicains en guise de soutien aux migrants. Et récemment, un groupe a dénoncé en ligne en ligne les agents de l’ICE.

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Extrême-droite / Antifascisme

Déportation collective vers la République Démocratique du Congo ce 17 juin 2025

Un vol militaire/charter au départ de la Belgique avec le soutien de Frontex Nous apprenons qu’une dizaine d’hommes et femmes, enfermé·es depuis plusieurs mois dans différents centres fermés de Belgique, ont été expulsé·es par un charter militaire ce mardi 17 juin 2025 vers la République Démocratique du Congo (RDC). Les charters sont des vols d’expulsion réalisés à bord d’avions spécialement affrétés, sans passagers ordinaires à bord, au départ de l’aéroport militaire. L’agence Frontex (Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes) assiste les États membres de l’espace Schengen dans l’organisation d’opérations de retour conjointes. Lors de ces vols, plusieurs pays européens expulsent simultanément des personnes à bord d’un même appareil. Frontex apporte un soutien logistique et financier à ces opérations. Avec un budget exponentiel d’année en année (997 millions en 2025), Frontex est l’agence européenne qui reçoit le plus gros financement. On peut s’attendre à ce que ce mode opératoire, qui n’est pas nouveau, soit de plus en plus déployé, au gré des accords scellés entre des états européens et certains états du continent africain, le tout avec l’appui majeur de l’Union Européenne .  La veille, les détenu·es concerné·es ont été transféré·es des centres de Merksplas et de Holsbeek vers le centre fermé 127 bis, situé à proximité de la zone aéroportuaire de Zaventem. Par la suite, les personnes ont été placées à l’isolement avant d’être amenées sous escorte vers le tarmac militaire de Melsbroek, d’où l’appareil a décollé.  Les personnes expulsées depuis la Belgique n’étaient pas les seules concernées par cette déportation collective. Il s’avère que le charter militaire était le fruit d’une coopération entre la Belgique, la France, Chypre et la Croatie. En effet, le matin même, deux petits avions charters, l’un en provenance de France et l’autre de Chypre via la Croatie, ont transporté des personnes d’origine congolaise vers la base militaire de Melsbroek (Belgique). Ces vols ont été opérés par Air Charters Europe, une compagnie fréquemment utilisée pour les transferts de personnes destinées à des expulsions collectives, afin de rejoindre le vol militaire de l’OTAN à destination de Kinshasa1.  À leur arrivée à l’aéroport de Kinshasa, les personnes expulsées sont généralement soumises à des procédures d’identification par la Direction générale de migration (DGM), suivies, dans le cas de vols spéciaux, d’un interrogatoire supplémentaire par l’Agence nationale de renseignements (ANR). Selon plusieurs sources, il arrive que les personnes soient détenues jusqu’à ce qu’un·e membre de leur famille ou un·e proche vienne les identifier et s’acquitte des frais nécessaires à leur libération provisoire2. Il n’est pas possible de confirmer si les personnes détenues dans les centres fermés belges ont pu prévenir ou joindre leurs familles et leurs proches avant leur expulsion. Les précédentes déportations collectives vers la RDC (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Silenciées – Rencontre Getting the Voice Out

Un recueil de récits de personnes détenues en centre de détention administrative en Belgique. 📖 Rendez-vous ce jeudi 26 juin à 19h, à la B.💣.U.M Bibliothèquepour une rencontre autours du livre Silenciées – L’enfermement des personnes sans-papiers en Belgique, avec le collectif Getting the Voice Out et les éditions petites singularités. Lors de cette rencontre nous présenterons Silenciées, un recueil de récits de personnes détenues en centre de détention administrative en Belgique. Depuis 2010, le collectif Getting the Voice Out récolte des témoignages de personnes détenues en centres fermés, ces prisons qui ne disent pas leur nom où l’État belge enferme celles et ceux qui n’ont pas les « bons papiers » en vue de les expulser. Au fil des jours, des semaines, des mois de détention, les personnes détenues racontent : la violence de l’enfermement, le racisme du personnel et des institutions, l’absence totale d’accès aux droits les plus fondamentaux, les expulsions, la solidarité qui s’organise, les résistances… Ce livre sort les voix étouffées, réprimées, invisibilisées, instrumentalisées, Silenciées. Après un retour sur la création et la réédition de cette ouvrage, nous partagerons un moment autour des pratiques de luttes contre les centres fermés et les déportations. A collection of stories from people held in administrative detention centres in Belgium. 📖 Meet us on Thursday 26 June at 7pm at the B.💣.U.M Bibliothèque for a discussion on the book Silenciées – L’enfermement des personnes sans-papiers en Belgique, with the Getting the Voice Out collective and publishing house petites singularités. At this meeting we will be presenting Silenciées, a collection of narratives told by people held in administrative detention centres in Belgium. Since 2010, the Getting the Voice Out collective has been collecting testimonies from people detained in closed centres, these prisons that do not reveal their name are where the Belgian state locks up those who do not have the ‘right papers’, in order to deport them. During days, weeks and months of their detention, the detained people tell their stories : on the violence of confinement, the racism of staff and institutions, the total lack of absence to the most basic rights, the deportations, the solidarity that is organised, the resistance… This book seeks to get out the voices that are stifled, repressed, invisibilised, instrumentalised, and silenced. After a brief return on the creation and re-publication of this book, we will share a moment on the practices of the struggle against detention centres and deportations. Silenciées – Ontmoeting Getting the Voice Out Ontmoet ons deze donderdag 26 juni om 19u, in de B.💣.U.M Bibliotheek voor een ontmoeting over het boek Silenciées – “L’enfermement des personnes sans-papiers en Belgique,” met het collectief Getting the Voice Out ( éditions petites singularités.) Op dit evenement presenteren we Silenciées, een verzameling...

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Extrême-droite / Antifascisme

Europe Forteresse : à qui profite le crime ? Balade sans frontières dans le quartier européen

À l’occasion de la Journée internationale des refugié·es (20 juin), alors que partout dans le monde la notion même de refugié·e est devenue suspecte, le droit d’asile est piétiné et la violence institutionnelle contre des personnes en quête de protection, en quête d’avenir, se banalise, nous posons une question : à qui tout cela profite ? Qui tire profit des frontières toujours plus sécurisées, militarisées, surveillées ? De la mort d’au moins 65.000 personnes tuées par le régime frontalier de l’UE depuis 1993 ? Qui bénéficie de la criminalisation des « étrangers » accusé·es de vouloir entrer « illégalement » en Europe ? Qui est complice des programmes de déportation (appelés hypocritement « retours volontaires et « programmes de réinsertion ») qui brisent les espoirs de personnes ayant tout risqué pour atteindre l’Europe ? Nous vous proposons de venir les découvrir, ces fossoyeurs d’humanité qui placent leurs intérêts au-dessus de tout : des principes, des lois, du droit à la vie. Ces criminels (institutions de l’UE et organisations internationales, gouvernements et groupes politiques, lobbies et multinationales), en grande partie réunis a Bruxelles, qui œuvrent à renforcer leur pouvoir et leurs profits, grâce aussi a des réformes comme le Pacte européen sur l’asile et la migration, approuvé en avril 2024 par le Parlement européen. Ces complices des crimes contre l’humanité commis en Libye (comme reconnu par l’ONU), mais aussi en Grèce et en Tunisie, en Pologne, dans la Manche et en Méditerranée, dans le Sahara et aux Iles Canaries, a Lampedusa, Vintimille, Calais, dans les Balkans et toutes nos capitales. Ceux et celles qui poussent aujourd’hui à l’adoption d’un nouveau règlement commun européen en matière de déportations qui, si approuvé, instaurera un régime massif d’expulsions, détentions et criminalisation de personnes exilées. Ce règlement permettrait aux pays européens de mettre en place des « centres de retour » en dehors du territoire européen, avec tous les risques de refoulement et d’expulsions collectives, mais aussi de prolonger les périodes de détention et de « punir » les personnes qui ne coopèrent pas avec les autorités. Il faut que cela cesse. L’Europe raciste des murs et des barbelés, des drones, des cameras infra-rouge, des détecteurs de battements de cœur, des patrouilles armées, du marquage biométrique, du traçage, des centres de détention génère des profits, mais elle a surtout un incommensurable coût humain. Le samedi 21 juin, nous vous donnons rendez-vous à 10h30 au rond-point Schuman pour une balade alliant colère et solidarité. Parcours, performances artistiques et interpellations, nous marcherons dans les rues de Bruxelles pour dénoncer celles et ceux qui exploitent la militarisation des frontières et pour exprimer notre soutien aux personnes qui, chaque jour, tentent de franchir les murs de l’Europe forteresse. Infos pratiques : Rendez-vous devant EXKI ( Rue de la Loi 232/234)...

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Extrême-droite / Antifascisme

[Zine] Distrib CrashTest#6 + prépa #7

CRASH-TEST = Zine noir et blanc participatif à tendance anarco-punk, ouvert sur le monde. Le titre, le contenu, l’équipage... tout peut encore changer, c’est le principe du test , et tout peut s’arrêter, c’est le principe du crash. CRASH-TEST #6 52 petites pages en Noir et Blanc Où trouver Crash-Test ? PIY (Print It Yourself) Les liens vers le PDF sont ou seront bientôt disponibles ICI si vous souhaitez gérer des impressions, des distributions ou des ventes. Le numéro 5 spécial SPORT est dès maintenant disponible en PDF à imprimer : PARTICIPER ? On un thème pour le n°7 c’est « Drogues » (au cas où ça te donne des idées) DEADLINE de la recolte du contenu le 13 Juillet pas de thème pour le n°8 Et tout ce qui est envoyé en retard sera publié en retard. C’est cool d’envoyer des trucs le plus tôt possible, comme ça d’autre personnes pourront peut être ajouter des images ou peaufiner les mises en pages toussa. mag-a-zinne@proton.me Toujours à faire, encore à faire : Commandez des pile de zines Print It Yourself (cf plus haut) Pouvez Distribuer, faire la promo du trucs, trouvez de nouvelles personnes qui pourraient aimer prendre de la place dans ces pages. Envoyez vos conseils, critiques, retours pour orienter les crash dans un meilleur axe ou vers un autre mur. Envoyez vos propositions ou contributions ou thune pour la suite. Dite nous si vous souhaitez vous occuper d’une page en particulier ou d’une rubrique en particulier. Vous pouvez rejoindre le Comité Ré(d)actionnaire pour aider à la recherche de contenus, à la compilation et à la finalisation (mise en page, impressions etc). mag-a-zinne@proton.me Le formulaire de participation est aussi toujours utilisable si vous souhaitez rejoindre l’équipage (c’est une mailing-list) sans encore trop savoir quoi y apporter (les stages d’observation sont acceptés) :https://stuut.info/IMG/pdf/formulaire_candidaturev4-2.pdf

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Écologie

[Vidéo] Manifestation du 29 avril contre l’Arizona

Retour sur le bloc Commune Colère à la manifestation du 29 avril à Bruxelles contre l’Arizona et son monde. Lors de cette manifestation, de nombreux collages ont été effectués dans les rues de Bruxelles. Le siège de Vooruit, membre de la coalition Arizona a également été pris pour cible. Commune Colère appelle à se mobiliser en bloc le 22 mai pour la manifestation nationale du secteur non-marchand, voici leur communiqué : « Le 22 mai, les travailleur·euses du non-marchand sont en grève. Et nous serons dans la rue, en bloc, pour dire haut et fort : la vie n’est pas une marchandise ! Pour la première fois, les militant.e.s de Commune Colère de toute la Belgique se regroupent pour former un seul bloc national ! Commune Colère Bruxelles sera donc rejoint par Commune Colère de Liège, Charleroi, Namur et Mons. Un front commun contre la destruction sociale orchestrée par le gouvernement Arizona ! Pourquoi on sera là ? Parce que ce gouvernement prétend qu’il n’a “plus les moyens” de financer les secteurs essentiels… tout en offrant des milliards aux grandes entreprises et en organisant la traque aux malades, aux chômeur·euses, aux précaires, aux migrant.e.s. et aux sans papier. C’est un choix politique. Et nous disons non à cette logique. NON aux politiques antisociales et antiécologiques ! NON à l’austérité, à la flexibilité, à la répression sociale ! OUI à une société du soin, de la solidarité, du commun ! »

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Extrême-droite / Antifascisme

Los Angeles contre l’ICE : Un reportage à chaud sur les affrontement du 6 juin

Le 3 juin, une foule chassait des agents fédéraux qui procédaient à une descente dans une taqueria de Minneapolis. Le 4 juin, des affrontements éclataient contre des agents de l’ICE [Immigration and Customs Enforcement] lors de raids à Chicago et à Grand Rapids. Et c’est à Los Angeles deux jours plus tard, que la ville s’est embrasée en réaction à une énième rafle de sans-papiers. Les affrontements, d’abord sporadiques, se sont ensuite étendus au reste de la mégalopole californienne. Ils sont encore en cours . Dans le récit qui suit, des participants racontent comment les habitants se sont organisés pour empêcher autant qu’ils le peuvent la police fédérale de kidnapper des gens de leur communauté. Tom Homan, le « tsar des frontières » de Donald Trump, vient d’annoncer qu’il allait riposter en envoyant la Garde nationale à Los Angeles. Si la situation se propage dans le pays, nous pourrions assister à un mouvement qui s’annonce comme la suite directe du soulèvement suivant la mort de George Floyd en 2020 . En arrêtant David Huerta , président de la section californienne du syndicat des employés de service (SEIU) en marge d’une descente contre les habitants de Los Angeles, l’ICE et les diverses agences fédérales venues en renfort ont fortement attisé les tensions dans la ville au moment même où la révolte s’amorce. Bien que l’administration Trump ait commencé par s’attaquer aux immigrés - avec ou sans papiers – il ne s’agit que d’une première étape vers l’établissement d’une autocratie. Le pouvoir fédéral s’en prend d’abord aux immigrés, les considérant comme la cible la plus vulnérable , mais leur objectif global est d’habituer la population à la passivité face à la violence brutale de l’État, en brisant les liens fondamentaux de solidarité reliant les communautés humaines. Aussi, il doit être clair pour tout le monde, même pour les centristes les plus modérés, que l’issue du conflit qui s’intensifie actuellement déterminera les perspectives de toutes les autres cibles que Trump a alignées dans son programme, de l’université d’Harvard au pouvoir d’achat des américains. Premier Acte, midi Sur les réseaux sociaux, la nouvelle s’est rapidement répandue : l’ICE mène des descentes dans plusieurs endroits du centre-ville de Los Angeles, de Highland Park et de MacArthur Park. Les agents avaient commencé à perquisitionner un bâtiment dans le marché aux fleurs1 lorsqu’une foule les a spontanément piégés à l’intérieur. Toutes les entrées et sorties du bâtiment ont été bloquées par la foule, de manière à ce que les agents ne puissent plus en ressortir. Alors qu’ils avaient déjà interpelé de nombreuses personnes, les agents fédéraux ne s’attendaient pas à ce qu’une horde de 50 à 100 « angelinos » les prenne au piège. Les agents s’imaginaient pouvoir rafler des personnes au hasard en plein milieu de Los Angeles sans que les gens du quartier ne réagissent. De toute évidence, ils se sont trompés. Parmi les six lieux qu’ils ont visé ce (...)

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Santé / Soins

UNE MUTUELLE PAR ET POUR LES PERSONNES SANS-PAPIERS

En Belgique, être une personne sans-papiers c’est vivre sans titre de séjour légal, sans accès garanti aux droits sociaux de base, dont les soins de santé. Depuis 1996, la procédure d’Aide Médicale Urgente (AMU) permet en théorie de répondre à ces besoins. Mais dans les faits, les obstacles sont nombreux : démarches lourdes, discriminations, disparités entre communes. Face à ce constat, un projet est en train d’émerger à Bruxelles : créer une mutuelle autogérée par et pour les personnes sans-papiers. L’idée a germé dans un petit groupe mixte, composé de personnes avec et sans papiers. Inspiré d’une initiative similaire, déjà active à Liège, ce projet entend répondre aux lacunes de l’AMU, tout en affirmant une vision politique de la santé comme droit fondamental. Plusieurs assemblées publiques ont permis de commencer à identifier les besoins, les freins et les potentiels. D’autres auront lieu prochainement pour s’accorder sur le modèle et procéder à sa structuration en ASBL. « On ne veut pas d’un système vertical où certains décident pour les autres. L’objectif est que les personnes concernées soient les premières actrices de la mutuelle », explique un·e des initiateur·rices. Un projet politique et collectif À travers des assemblées exploratoires et deux soirées de soutien, une dynamique se met en place. Une ASBL servira de caisse commune et d’instance formelle de décision. L’enjeu est clair : sortir de la logique d’urgence et créer une mutuelle durable, gérée par ses membres bénéficiaires, ouverte à toutes les personnes sans-papiers de Bruxelles, voire également à d’autres personnes en situation de difficulté d’accès aux soins. Pour présenter la démarche, les membres du collectif font le tour des lieux d’occupation à Bruxelles. Cet ancrage local facilite la création de liens de confiance, souvent essentiels dans les contextes de grande précarité. Ce sont aussi des lieux où la mutualisation des moyens fait sens. Le projet prévoit la mise en place de guichets pour récupérer l’argent, dans les squats, les occupations et au-delà, pour toucher aussi les personnes isolées. Des permanences administratives seraient également organisées pour accompagner les démarches liées à l’AMU, et à la création d’un compte bancaire, mais aussi, à terme, pour soutenir les demandes de régularisation, mettre en place des permanences juridiques, faire du suivi. Soigner, militer, créer du lien La mutuelle ne vise pas à remplacer l’AMU, mais à la compléter. En ciblant particulièrement les soins non couverts (santé mentale, gynécologie, paramédicale, hygiène, bien-être etc.), elle veut pallier les manques des aides officielles. Le principe : les membres versent une cotisation, les prestations de soins et autres dépenses sont ensuite remboursées sur présentation d’attestations et de prescriptions, voire directement facturées à la mutuelle par les services de santé « partenaires ». Pour fonctionner, le projet aura besoin d’un répertoire de (...)

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Convoi de justice 🇵🇸

Konvooi voor justitie 🇵🇸 Convoy for justice 🇵🇸 convoi_de_justice Mobilisation urgente concernant les détenus palestiniens Depuis octobre 2023, Amnesty International dénonce « des actes de torture et d’autres mauvais traitements » infligés aux détenus palestiniens. B’Tselem, ONG israélienne de défense des droits humains, parle de « mauvais traitements systématiques » et de « torture ». L’ONG Addameer déclare que « les détenus palestiniens sont privés de soins médicaux, de nourriture, d’eau, ainsi que de visites familiales et d’avocats. » → En janvier 2025, Addameer recensait 56 Palestiniens morts en détention depuis le début du génocide, en raison de torture, de mauvais traitements ou de privation de soins. Ce chiffre est monté à 63 morts en mars 2025, après la mort d’un adolescent détenu. Une tragédie de plus, un système de violences institutionnalisées. Le silence n’est plus une option. Un convoi citoyen pour la justice partira le 11 juin de La Haye vers Genève, pour dénoncer ces injustices devant l’ONU. Des anciens détenus témoigneront. Leurs récits doivent mener à des résolutions, des sanctions, de la justice. Chaque voix compte. Chaque présence est une conscience citoyenne. Suivez et relayez avec #convoyforjustice #palestine #justice#palestinianlivesmatter#justiceforpalestine #solidarity #humanrightsviolation#humanrights@europalestine @act4palestine_be @palestinian_voiced @middleeasteye@palestinianvideos @europe.palestine.network @urgencepalestine 📣 Appel aux associations et collectifs : Si vous souhaitez apparaître parmi les signataires de notre communiqué de presse, merci de m’envoyer au plus vite votre logo et votre accord de signature. 👉 Dès réception de votre message sur WhatsApp au 06 03 74 88 66, je vous transmettrai les éléments de communication. 🙏 Merci d’avance pour votre réactivité et votre engagement solidaire ! On compte sur vos relais ;) dans vos boucles et aussi de vos partages sur les réseaux . reposter les visuels et les posts en mettant votre musique , tagguez un max de grosse page et tagguez la notre en repost derrière !!!!! C’est important 🙏 Pour Bruxelles, on sera à Place du Luxembourg à 12h Pour trouver les ressources et autres liens : https://taplink.cc/convoy4justice?from=qr

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Prise de parole devant les bureaux du CGRA

Face au blocage des droits d’asiles des palestinien.nes sur le territoire belge Honorables fonctionnaires, Nous nous tenons devant vous aujourd’hui parce que les mots ne suffisent plus, parce que le silence n’est plus possible, parce que la blessure palestinienne saigne dans les rues d’Europe comme dans les rues de Gaza. Nous, Palestiniens, nous ne sommes pas de simples numéros sur les dossiers de demandes d’asile. Nous ne sommes pas des cas temporaires dans des systèmes d’attente lents. Nous sommes un peuple déplacé depuis plus de sept décennies et qui continue de l’être encore aujourd’hui. Nous sommes les enfants de villages détruits, de quartiers rasés et de familles anéanties sous les décombres. Nous vous demandons aujourd’hui : Comment un Palestinien fuyant la mort peut-il être refoulé ? Par quelle logique dit-on à cette personne : « Tu as un permis de séjour en Grèce, retournes-y » Le génocide se déroule sous nos yeux à tous, vous voyez les images, vous entendez l’horreur, vous avez connaissance de la situation de laquelle nous parlons depuis des semaines, des mois, des dizaines d’année. Nous le disons clairement et d’une voix ferme : Le permis de séjour en Grèce n’est pas une protection. C’est un document qui ne fournit ni abri, ni nourriture, ni soins, ni une vie décente. C’est une acceptation de la personne sur le territoire physique, mais qui maintient les gens en marge, sans espoir, sans stabilité et sans avenir. La Belgique le sait bien. Vous le savez, mais vous refusez de le voir. Ce document met-il fin aux souffrances de ceux qui ont vu leurs enfants être retirés de sous les décombres ? Suffit-il à échapper au souvenir des bombardements, au choc de la survie et à la mort de tous ceux que nous aimons ? Nous offre-t-il une éducation, un emploi digne, ou même un lit dans un abri en sécurité ? Nous ne demandons pas de privilèges. Rien d’extravagant. Nous demandons seulement à être traités comme de véritables victimes de systèmes violents et coloniaux, à être reconnus comme des réfugiés fuyant l’enfer. Aujourd’hui, nous exigeons un certain nombre de droits fondamentaux : 1. Mettre fin au rejet collectif et systématique des demandes d’asile déposées en Belgique par les Palestiniens, notamment ceux de la bande de Gaza. 2. Abolir le recours aux permis de séjour grecs comme prétexte pour rejeter la demande d’asile, tant que ces papiers ne garantissent pas une vie digne ou une véritable stabilité. 3. Accélérer les procédures bureaucratiques qui maintiennent des centaines de familles palestiniennes dans l’incertitude, dans des centres d’accueil inhumains. 4. Ouvrir une véritable enquête sur les raisons du rejet répété et systématique des dossiers palestiniens, et revoir les politiques qui les privent de leurs droits. Aujourd’hui, nous nous adressons à la conscience de l’Europe : Si l’Europe se proclame comme la terre de la liberté, qu’elle commence par le droit à la...

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