• le 7 février à 00:28

  https://bx1.be/categories/news/une-action-menee-ce-matin-contre-lexpulsion-dune-trentaine-de-femmes-a-woluwe-saint-lambert/

• le 4 février à 14:23

  Monsieur le Bourgmestre de Woluwe Saint-Lambert Olivier Maingain,

  Nous avons été informé.e.s. par votre cabinet que vous comptiez exécuter la décision d’expulsion prise à l’encontre des occupantes du bâtiment situé sur votre commune au 101, Boulevard Brandt Whitlock. Nous vous contactons afin de vous inviter à revoir votre décision. Nous souhaitons également avoir l’opportunité d’en discuter de vive voix.

  Nous vous demandons expressément de bloquer l’application de cette décision tant qu’une solution de relogement n’aura pas été trouvée pour toutes les personnes présentes dans ce bâtiment, et a minima de laisser la procédure de recours entamée par les habitantes suivre son cours auprès de la justice de paix. En effet, la procédure unilatérale engagée par le propriétaire est illégale, celui-ci ayant, preuve à l’appui, l’identité et le contact d’une personne contre qui déposer sa requête. L’expulsion est donc illégale.

  Il est inadmissible qu’en notre nom, de tels actes soient perpétrés. On n’expulse pas sans relogement. On n’expulse encore moins en plein hiver, des femmes et des enfants. On ne condamne pas des personnes à la rue, la misère, la maladie, l’incertitude constante. Nous pensions être d’accord sur ce point lors de précédents échanges. Vous avez d’ailleurs exprimé dans la presse ne pas vouloir expulser ces personnes en période de froid. Votre revirement soudain à quelques jours de la date butoir est pour nous incompréhensible, et très malvenu.

  Les motifs de sécurité invoqués dans la décision d’expulsion sont largement injustifiés. Qui plus est, si c’est la sécurité de ces personnes et de leurs enfants qui vous inquiète, vous conviendrez que les risques qu’ils et elles encourent dans la rue en cas d’expulsion sont bien supérieurs. Vous le savez, un plan « froid extrême » a été déployé dans la Région de Bruxelles-Capitale il y a quelques semaines et il n’y a déjà plus aucune place disponible en hébergement d’urgence.

  En votre qualité de bourgmestre, vous disposez d’une marge dans l’application de la décision de justice. Vous savez comme nous qu’un répit de quelques mois peut être salutaire afin de trouver des alternatives pour les occupantes et leurs enfants. Nous vous demandons aujourd’hui d’utiliser cette marge de manœuvre et de ne pas exécuter ce 5 février la décision d’expulsion. Nous espérons sincèrement que vous répondrez positivement à notre requête. Mais, si ce n’est pas le cas, nous organiserons un rassemblent d’opposition le 5 février devant le bâtiment, auquel seront conviés les nombreux journalistes qui suivent l’occupation.

  Merci de nous communiquer dans les plus brefs délais votre décision, ainsi que vos disponibilités des prochains jours pour organiser une rencontre.

  D’avance merci pour votre attention.

  Bien cordialement,

  Le Comité des femmes sans-papiers

  Le Front Anti-Expulsions
  La Coordination des sans-papiers de Belgique
  La Voix des Sans-Papiers
  Le Réseau ADES

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