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Soutenez la libération de Luis, détenu au centre fermé de Vottem depuis 6 mois

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Opposant politique, Luis a fui la dictature de son pays d’origine, le Vénézuela. Il vit en Belgique depuis 2020 et il partage sa vie avec Maude.

Malgré la situation politique dans son pays et la preuve qu’il a été persécuté par la Police en raison de son statut d’opposant, l’Etat belge lui a refusé le droit à la protection internationale.

Il y a six mois, il a reçu un ordre de quitter le territoire et une interdiction d’entrée de deux ans sur le territoire Schengen.

Luis est aujourd’hui maintenu au centre fermé de Vottem et menacé d’expulsion. Le 12 octobre, si on ne bouge pas, il sera rapatrié de force vers le Vénézuela.

Luis est arrivé en Belgique après plusieurs années d’errances à chercher un refuge en Amérique latine. Dès le départ, il a créé des liens avec la Belgique, et est parvenu à s’intégrer rapidement. Il s’est installé à Liège, il s’y est créé un réseau de connaissances et d’ami·es. Il a fait du bénévolat pour la Maison Arc-en-ciel de Liège (qui oeuvre pour les droits et l’accueil des personnes LGBTQIA+), il a suivi des cours de français, une langue qu’il a toujours voulu apprendre même avant son arrivée en Belgique et qu’il parle aujourd’hui très bien. Luis a fait de nombreux petits boulots pour subvenir à ses besoins comme il le pouvait.

Il y a un an et demi, il a trouvé un travail dans la construction. Luis était avocat dans son pays. En Belgique, il a dû travailler dur tous les jours, du matin au soir, pour apprendre un métier tellement différent du sien et qui ne lui rapportait que de maigres rentrées (bien moindre que ce que gagnaient ses collègues belges qui avaient un contrat en règle). Il s’est malgré tout accroché à ce travail, car c’est ce petit salaire qui lui permettait de payer son loyer, de manger et d’envoyer de l’argent à sa famille. Ce travail, c’était aussi l’espoir pour Luis de pouvoir obtenir une promesse d’embauche de son patron, ce qui aurait peut-être pu l’aider à obtenir des papiers.

Menacé par la police et le gouvernement au Vénézuela

Dès son arrivée en Belgique, Luis a cherché à obtenir le statut de réfugié. Au Vénézuela, Luis faisait partie des leaders d’un parti d’opposition, et en ce sens, était exposé dans les médias. Là-bas, la police a essayé de l’arrêter à deux reprises, elle l’a menacé avec des armes, et l’a enjoint de quitter le pays. Luis a des preuves de menaces de mort et de répression de la part du Gouvernement sur sa personne. Des preuves qu’il a montrées à l’Etat belge, celui-ci refusant malgré tout de lui accorder la protection internationale.

En avril 2023, des agent·es de l’Inspection du Travail ont contrôlé le chantier sur lequel il travaillait. Luis a été arrêté et emmené au centre fermé de Vottem. Il a reçu un ordre de quitter le territoire et une interdiction d’entrer sur le territoire de l’espace Schengen pendant une durée de deux ans. Alors que sa maman a reçu un visa humanitaire en Espagne il y a 2 ans, en expliquant qu’elle était en danger dû aux activités de son fils contre le pouvoir, l’Etat belge a refusé la protection internationale à Luis.

Le président vénézuélien accusé de crimes contre l’humanité

Aujourd’hui, la population vénézuélienne vit toujours dans un contexte de répression politique et d’hyperinflation économique. Ce sont plus de 7,7 millions de vénézuélien·nes (soit plus de 25% de la population) qui ont fui le pays ces dernières années, dont 1,4 millions entre mai 2022 et mai 2023. [1]

« Dans son rapport de septembre 2022, la Mission d’établissement des faits de l’ONU sur le Venezuela a conclu que le président de facto Maduro, secondé par d’autres responsables de haut niveau, a déployé des efforts concertés pour se maintenir au pouvoir, en particulier, en recourant à des moyens incluant la commission de crimes et de violations assimilables à des crimes contre l’humanité, contre des opposants et des personnes perçues comme telles. » [2]

Amnesty International « rappelle que les États qui accueillent des Vénézuélien·nes [en parlant de la Colombie, du Pérou, du Chili et de l’Equateur, pays accueillant 70% des migrant·es vénézuélien·nes] doivent leur permettre de toute urgence de bénéficier de la protection internationale et de formes complémentaires de protection. »

Attitude contradictoire de la Belgique

Cette année, Bruxelles a accueilli la Conférence internationale de 2023 en solidarité avec les réfugié·es et migrant·es vénézuélien·nes et avec leurs pays et leurs communautés d’accueil. [3] La Belgique n’a-t-elle pas ici une attitude contradictoire ? Au mois de mars, elle reçoit un événement qui a permis de mettre en lumière les dangers dûs à la situation politique au Vénézuela et de récolter des millions d’euros pour venir en aide aux réfugié·es venant de ce pays, puis au mois d’avril, le Belgique arrête et prévoit d’expulser un opposant politique du Venezuela vers son pays d’origine ?

Ajoutons que même les États-Unis, un pays que l’on peut difficilement qualifier de souple en termes de politique migratoire, ne refoulent pas les Vénézuéliens vers leur pays.

Aujourd’hui, Luis est toujours maintenu au centre fermé de Vottem, dans des conditions difficiles et ce depuis presque 6 mois. Il a déjà refusé un vol vers le Vénézuela. Le 12 octobre, il sera rapatrié de force, malgré le danger qu’il court s’il y retourne, malgré sa bonne intégration ici en Belgique, son réseau, ses ami·es, sa relation durable avec sa compagne, Maude, avec qui il a déjà entamé des démarches pour se marier.

Ce que nous demandons :


La libération immédiate de Luis
La possibilité pour Luis de régulariser sa situation en Belgique

Au travers de cette pétition, nous dénonçons également les conditions dans lesquelles Luis a été arrêté, et l’hypocrisie d’un système d’exploitation des travailleur·euses migrant·es qui profite aux plus riches et aux plus puissants. Luis est l’une des victimes de ce système !

Aujourd’hui, on se mobilise pour que Luis soit libéré ! Aidez-nous à faire du bruit en direction des représentant·es politiques !

Voir en ligne : Pétition

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