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Centres fermés : appel à solidarité avec les détenu.e.s

Centres fermés : appel à solidarité avec les détenu.e.s

Belgique | sur https://stuut.info | Collectif : Getting The Voice Out

Getting The Voice Out soutient la lutte des détenu.e dans les centres fermés en transmettant leurs témoignages et en luttant contre les expulsions. Les contacts avec les détenu.e.s sont un moyen de soutenir et de recueillir leurs témoignages. Leur diffusion permet de faire connaître ces lieux de détention et d’en dénoncer non seulement les conditions d’enfermement (violences, racisme,…), mais l’existence même des centres fermés.

Nous avons régulièrement besoin de soutien pour les appels aux détenu.e.s.

Si tu as envie de donner un coup de main, même ponctuel, rejoins-nous le dimanche 05.11.2023 à 16:00 à Bruxelles ! Ce sera l’occasion de se rencontrer, d’échanger et de s’organiser ensemble en soutien aux personnes détenu.e.s.

Si cela t’intéresse et si tu es disponible, envoie-nous un mail à l’adresse suivante : gettingthevoiceout@riseup.net

Voir en ligne : Getting The Voice Out


Anciens évènements

Centres fermés : appel à solidarité avec les détenu.e.s

 dimanche 5 novembre 2023  16h00 - 19h00
 dimanche 5 novembre 2023
16h00 - 19h00
 par email,

 

gettingthevoiceout@riseup.net

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Soutenez la libération de Luis, détenu au centre fermé de Vottem depuis 6 mois

Opposant politique, Luis a fui la dictature de son pays d’origine, le Vénézuela. Il vit en Belgique depuis 2020 et il partage sa vie avec Maude. Malgré la situation politique dans son pays et la preuve qu’il a été persécuté par la Police en raison de son statut d’opposant, l’Etat belge lui a refusé le droit à la protection internationale. Il y a six mois, il a reçu un ordre de quitter le territoire et une interdiction d’entrée de deux ans sur le territoire Schengen. Luis est aujourd’hui maintenu au centre fermé de Vottem et menacé d’expulsion. Le 12 octobre, si on ne bouge pas, il sera rapatrié de force vers le Vénézuela. Luis est arrivé en Belgique après plusieurs années d’errances à chercher un refuge en Amérique latine. Dès le départ, il a créé des liens avec la Belgique, et est parvenu à s’intégrer rapidement. Il s’est installé à Liège, il s’y est créé un réseau de connaissances et d’ami·es. Il a fait du bénévolat pour la Maison Arc-en-ciel de Liège (qui oeuvre pour les droits et l’accueil des personnes LGBTQIA+), il a suivi des cours de français, une langue qu’il a toujours voulu apprendre même avant son arrivée en Belgique et qu’il parle aujourd’hui très bien. Luis a fait de nombreux petits boulots pour subvenir à ses besoins comme il le pouvait. Il y a un an et demi, il a trouvé un travail dans la construction. Luis était avocat dans son pays. En Belgique, il a dû travailler dur tous les jours, du matin au soir, pour apprendre un métier tellement différent du sien et qui ne lui rapportait que de maigres rentrées (bien moindre que ce que gagnaient ses collègues belges qui avaient un contrat en règle). Il s’est malgré tout accroché à ce travail, car c’est ce petit salaire qui lui permettait de payer son loyer, de manger et d’envoyer de l’argent à sa famille. Ce travail, c’était aussi l’espoir pour Luis de pouvoir obtenir une promesse d’embauche de son patron, ce qui aurait peut-être pu l’aider à obtenir des papiers. Menacé par la police et le gouvernement au Vénézuela Dès son arrivée en Belgique, Luis a cherché à obtenir le statut de réfugié. Au Vénézuela, Luis faisait partie des leaders d’un parti d’opposition, et en ce sens, était exposé dans les médias. Là-bas, la police a essayé de l’arrêter à deux reprises, elle l’a menacé avec des armes, et l’a enjoint de quitter le pays. Luis a des preuves de menaces de mort et de répression de la part du Gouvernement sur sa personne. Des preuves qu’il a montrées à l’Etat belge, celui-ci refusant malgré tout de lui accorder la protection internationale. En avril 2023, des agent·es de l’Inspection du Travail ont contrôlé le chantier sur lequel il travaillait. Luis a été arrêté et emmené au centre fermé de Vottem. Il a reçu un ordre de quitter le territoire et une interdiction d’entrer sur le territoire de l’espace Schengen pendant une durée de deux ans. Alors que sa maman a reçu un visa humanitaire en Espagne il y a 2 ans, en expliquant qu’elle était en danger dû...

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