Envoyez-nous vos témoignages via notre adresse mail : bxldevie@protonmail.com
Depuis 2003, la zone de police de Bruxelles Capitale Ixelles (plus grande zone de police de la Région Bruxelles capitale) s’est munie d’une brigade cycliste. Cette brigade, sur le papier censée renforcer les dynamiques de proximité entre policier·es et habitant·es tout en se consacrant principalement à la réglementation des flux routiers, a été ciblée à de nombreuses reprises pour des faits de violences policières lors de manifestations.
Cela a été par exemple le cas lors de la manifestation contre les violences sexistes et sexuelles du 26 novembre 2023, au moment du rassemblement en face de l’ambassade américaine le 31 mai dans le cadre du mouvement palestinien, le 25 juillet dernier dans le quartier de la grand place toujours dans le cadre du mouvement palestinien ou encore au moment du récent rassemblement antifasciste contre la venue de Jordan Bardella le 13 novembre 2024.
Pour information, l’ensemble des faits décrits dans cet article ont eu lieu sur la zone de police Bruxelles Capitale Ixelles, mais il est aussi probable que des brigades cyclistes d’autres zones de polices soient venues en renfort. Elles seraient alors aussi concernées par ces faits de violence policières.
Les points communs entre ces trois manifestations sont les membres de la brigade cycliste de la zone Bruxelles Capitale Ixelles et leur utilisation de la violence. Il est certain qu’aux yeux des pouvoirs publics, cette brigade comporte toute une série de capacités singulières aux manifestations que d’autres brigades n’ont pas tel que pouvoir se glisser dans des foules à grande vitesse ou le fait que ses membres puissent utiliser leurs vélos comme boucliers lors d’arrestations.
Qu’en est-il des faits de violences qui lui sont reprochés ?
Selon des témoins présents sur place au moment des faits, des membres de la brigade cycliste de Bruxelles Capitale Ixelles ont matraqué de façon aléatoire et à toute vitesse des manifestant·es à la suite de la manifestation antifasciste contre la venue de Jordan Bardella.
Les membres de la brigade cycliste ont descendu la rue de la Loi depuis le rond-point Schuman en direction de l’arrêt de métro Maalbeek en matraquant systématiquement les personnes qu’ils avaient sur leur passage. Ces faits montrent que les intentions de la brigade cycliste à ce moment précis étaient de blesser des manifestant·es et non de les arrêter.
Un autre témoignage particulièrement choquant relate des faits survenus lors de la manifestation à l’ambassade américaine le 31 mai dernier. Au cours des arrestations violentes, qui se déroulaient au niveau de la station de métro Art-loi, les membres de la brigade cycliste avaient pour ordre de protéger les arrestations à l’aide de leurs vélos qui servaient de « bouclier ». En face de ce mur de vélos se trouvait une masse de personnes indignées par les arrestations mais pas violente pour autant.
A l’instant où les membres de la brigades cyclistes ont reçu l’ordre de disperser les personnes encore présentes, un des policiers a roué de coups au visage une femme d’une cinquantaine d’années qui tomba directement au sol. Celle-ci n’a pas été arrêtée après la violence policière qu’elle venait de subir et les policier·es de la brigade cycliste ont continué de traquer et de violenter des manifestant·es dans les rues alentours.
Ce qui semble ressortir de ces différentes interventions, en plus de faits de violences policières répétés, est qu’elle n’a pas toujours comme but premier d’arrêter les personnes qu’elle violente.
Le 25 juillet dernier, des images choquantes postées sur les réseaux sociaux ont montré des palestinien·nes se faire arrêter dans le quartier de la grand place de façon extrêmement violente par des membres de cette même brigade alors que ceux-ci ne manifestaient même pas.
Dans le cadre de cette récolte de témoignages, nous demandons à toute personne qui aurait été témoin de près ou de loin de violences policières physiques et /ou verbales venues de la brigade cycliste sur la zone de police Bruxelles Capitale Ixelles de nous faire parvenir un témoignage écrit à l’adresse mail suivant : bxldevie@protonmail.com
. L’ensemble des témoignages reçu aura pour but de constituer un article d’enquête et restera anonyme.
Sources :
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