Code Rouge-Root #4

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L’État poursuivi pour l’arrestation d’observateurs légaux

Le 26 octobre dernier, trois juristes ont été mandatées par la Ligue des droits humains pour observer l’action de désobéissance civile Code rouge au port d’Anvers, sans y prendre part. Elles avaient pour mission de rendre compte du respect des libertés publiques, notamment dans le cadre des interventions des forces de l’ordre, et leur protection est consacrée par le droit international et européen depuis plusieurs années, contextualise la LDH. Les trois observatrices étaient vêtues chacune d’une chasuble jaune avec la mention « legal observer ». Elles s’étaient placées à l’écart des activistes et en dehors de la zone d’action, présentant d’initiative leurs cartes d’identité aux forces de l’ordre et leur faisant part de leur mission. Elles ont cependant été arrêtées illégalement plus tard durant la journée par la police fédérale, menottées, détenues pendant près de six heures sans motif à Etterbeek, puis libérées à Louvain peu avant minuit, dénonce la Ligue des droits humains. « Tant leur arrestation, illégale, que leur menottage à l’aide de colsons, ainsi que la technique du “dropping” – c’est-à-dire le fait d’emmener les personnes loin du lieu de l’action comme de la détention – contreviennent aux lois en vigueur et constituent des fautes dans le chef de l’Etat », accuse la LDH. En tout, 270 personnes avaient été interpellées dans le cadre de cette action Code Rouge, dont deux journalistes et sept avocats. Soutenues par la Ligue des droits humains, les trois observatrices assignent l’Etat belge en responsabilité devant le tribunal de première instance de Bruxelles. La LDH appelle par ailleurs à la reconnaissance du statut d’observateur légal en Belgique,

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NON COUPABLE et une action réussie pour la Palestine

Bonjour tout le monde, La semaine a déjà été riche en événements ! Lundi : Code Rouge a rejoint l’action Stop Arming Israel contre les entreprises d’armement belges... Mardi : les 5 personnes jugées pour rébellion ont reçu leur verdict... Lisez la suite pour connaître les bonnes nouvelles ! ACQUITTEMENT POUR TOUS Les 5 personnes accusées de rébellion dans le cadre de l’action du Code Rouge contre l’aéroport de Deurne en 2023 ont toutes été déclarées NON COUPABLES. Trois des accusés ont été acquittés au motif qu’il n’y avait pas de preuve qu’ils avaient effectivement participé à l’action, PARCE QU’ILS N’Y ÉTAIENT PAS ! Deux de ces personnes sont septuagénaires et l’autre réside en Espagne. **Applaudissements pour la police d’Anvers** Les deux autres accusés ont été acquittés parce qu’il n’y avait aucune preuve qu’ils avaient personnellement commis des actes de rébellion. L’un d’entre eux a été reconnu par un seul officier qui n’a donné aucune indication sur la manière dont il a été reconnu, et son dossier médical montre qu’il a été BRUTALUMENT BATTU DURANT L’ARRESTATION. L’autre faisait partie d’une grande foule dans laquelle les bousculades qui se sont produites étaient presque certainement le résultat de la panique compréhensible qui s’ensuit lorsque la police commence à frapper brutalement les gens. **Reprendre les applaudissements** Voici le témoignage de l’une des 5 personnes : « Bien sûr, c’est le bon verdict, mais il était attendu avec impatience depuis de nombreux mois. Nous sommes très soulagés que ce soit terminé, et extrêmement reconnaissants d’avoir été défendus par des avocats fantastiques, grâce aux contributions financières de tant de personnes bienveillantes. Merci ! » Ce procès a été à la fois une démonstration grotesque de l’incompétence de la police et du procureur et un indicateur de la montée de l’autoritarisme et de l’hostilité à l’égard des activistes. Bien que nous nous attendons à d’autres tentatives de répression légale à l’avenir, ce verdict montre qu’en tant que mouvement, nous ne sommes pas impuissant.e.s face au système juridique. La stratégie d’anonymat massif et systématique de Code Rouge, combinée à un mouvement plus large engagé dans la collecte de fonds pour les frais de justice, reste un adversaire redoutable pour l’État. Nous ne devons pas l’oublier. Un grand merci à tous nos donateurs mensuels et ponctuels. Les dons d’aujourd’hui nous aident à poursuivre le combat de demain. https://opencollective.com/coderougerood Un embargo populaire contre les entreprises d’armement belgo-israéliennes Lundi, l’action Stop Arming Israel a vu plus de 1000 activistes cibler deux entreprises belges complices du génocide à Gaza : OIP et Syensqo. OIP appartient à Elbit Systems, le plus grand fabricant d’armes privé d’Israël. Syensqo est une spin-off de Solvay et fournit UAV Tactical Systems Ltd (co-détenue par Elbit et Thales). Ces deux entreprises sont fortement impliquées dans la...

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[Ecologie] scandale aux billes de plastique, un opposant à TotalEnergies perquisitionné

TotalEnergies a un site industriel à Feluy dans la commune d’Écaussinnes. Ce site est un des plus grands constructeurs de microbilles de plastique (constituées de « polymères ») de Belgique. Ces polymères, quand ils sont reversés dans l’environnement, représentent un risque écologique majeur à la fois pour l’être humain, la faune et la flore. Depuis des années, des études alertent les autorités politiques locales sur l’éparpillement de millions de ces billes de plastique dans la nature des villages autour du site industriel. Jeudi 13 mars dernier, un des principaux lanceurs d’alerte à ce sujet a été perquisitionné par les forces de l’ordre parce qu’il documentait les exactions commises par TotalEnergies. Une énième façon de réprimer celles et ceux qui entravent l’impunité de telles multinationales ? Ces billes de plastique sont fabriquées via un processus de transformation du pétrole et servent ensuite à la fabrication d’objets en plastique en tous genres. Sans intervention extérieure, elles peuvent prendre jusqu’à plusieurs centaines d’années avant de totalement disparaître de l’environnement. De plus, de nombreux additifs chimiques, présent sur ces microbilles, polluent fortement les sols dans lesquels elles se trouvent. Code Rouge, action contre TotalEnergies. Des traces de ces microplastiques ont été retrouvées dans le cœur d’êtres humains, mais aussi dans le sang et dans les poumons. Leur toxicité pour l’être humain n’est plus à démontrer. Ces polymères sont éparpillés dans la nature à cause de transports mal pris en charge ou de mauvais stockages par la société TotalEnergies. Ces millions de billes se retrouvent alors chaque année « accidentellement » coincées dans la nature et sont ensuite transportées au gré du vent et des cours d’eau. Des images montrent que ces microbilles de plastique sont présentes par dizaines de milliers à plusieurs kilomètres du site industriel dans des champs ou dans des cours d’eau. Code Rouge, action contre TotalEnergies. Arnaud Guérard, échevin à la commune d’Écaussinnes, se bat quotidiennement depuis des années pour faire connaître le phénomène et pour sanctionner Total de ces exactions écologiques. C’est après avoir une nouvelle fois dénoncé la présence de ces billes de plastique sur les abords du site de TotalEnergies, que Arnaud Guérard a été perquisitionné à son domicile par les forces de l’ordre le 13 mars dernier. Cette perquisition a été effectuée par la police à la demande de TotalEnergies qui dit avoir observé un véhicule suspect aux abords du site industriel. Cette perquisition, qui a eu lieu au domicile d’Arnaud Guirrard, consiste en une nouvelle menace de la part de TotalEnergies et de la police. Le message semble simple : quiconque voudrait enquêter de trop près sur ces exactions sera poursuivi et réprimé. Cela montre que chaque personne qui tente de documenter les exactions sociales et environnementales de certaines multinationales aussi polluantes que (...)

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Code Rouge chez Total : le premier jour du reste de ta vie

Récit d’un week-end d’action Une nouvelle action Code Rouge s’est tenue en Wallonie sur le site de Total Energies à Feluy les 26 et 27 octobre dernier. À écouter la presse, rien de neuf entre cette action et celle d’il y a deux ans sur le même site : des activistes pacifistes seraient venu-es bloquer un site industriel (qui continuait en fait de fonctionner à bas régime) pour dénoncer et visibiliser les agissements criminels de Total (que nul.le n’ignore pourtant plus aujourd’hui). Des activistes, a-t-on même entendu, auraient joué au frisbee avec les braves policiers du plat pays. C’est tout autre chose qui s’est ceci dit joué ce week-end : les règles de la partie de frisbee ont changé. Vendredi 25 début de soirée : loin du site de Total, en plusieurs endroits, des activistes se regroupent, partagent un repas et sont brieffé-es quant à l’action du lendemain, le matos à se répartir et le trajet qui les mènera à la cible. Surprise : c’est de nuit que nous nous déplacerons, après quelques heures de sommeil à peine, histoire de prendre de court les éventuels blocages policiers. Un petit groupe (90 pers) logé au cœur d’un village cossu du Hainaut, dans un vaste dortoir, dont la rue est surveillée par une bagnole de keuf, trouvera même à duper les policiers somnolents : on coupe à pas de loup à travers un jardin, on rentre dans un bâtiment indiqué et mis à notre disposition par des villageois-es sympathisant-es et on en sort deux par deux par une belle porte cochère : nous voilà entamant à la dérobée et en toute furtivité notre périple jusqu’au point de blocage. Une marche éprouvante de 18km à 2h30 du matin, à travers bois et champs, s’enclenche à la lumière rouge de nos lampes frontales : une jolie guirlande qui serpente discrète dans la nuit et qui carbure à la rage contre Total. À la fin du trajet, le souffle ne manquera cependant pas pour entonner « siamo tutte antifasciste » ! Un autre groupe, plus fourni (300pers) et encore plus éloigné du point de blocage, a pu lui profiter d’une belle grasse mat’ : réveil à 4h30 et départ en cortège de voitures, long mais segmenté, vers la « drop zone ». On s’entasse dans les voitures et on se suit en escadron de 10 caisses, à la queue-leu-leu. À peine arrivées sur la route, les premières voitures croisent les keufs, on change alors d’itinéraire et on emprunte des petites routes de campagnes, sinueuses et bordées de champs. Mais la nuit est noire et les phares trahissent notre présence. Des flics nous prennent en chasse et nous suivent jusqu’à la drop zone : changement impromptu de lieu de rassemblement. Après 10 nouvelles minutes de trajet, on descend enfin des voitures. Ce changement de lieu du premier escadron n’était qu’une diversion et on doit revenir au point de drop initial. Notre joyeux cortège de dupe rejoint le gros de la troupe après une quarantaine de minutes à pattes, dans l’obscurité mais en sentant l’excitation monter. Plus de 150 personnes sont en fait déjà rassemblées dans un (...)

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Code rouge : 1000 personnes bloquent et sabotent les deux plus grands sites de TotalEnergies en Belgique

Pour sa quatrième édition, l’action Code Rouge a décidé de viser l’entreprise TotalEnergies, comme lors de sa première édition en octobre 2022. Cette quatrième action de masse a principalement visé la raffinerie de total qui se situe à Feluy. Ce site hautement stratégique a été bloqué pendant près de 30 heures par plus de 700 militant·es entre samedi matin et dimanche après-midi au niveau des rails de train par lesquelles des combustibles sont exportés et au niveau de l’accès aux camions de livraisons. De nombreuses actions de sabotages ont eu lieux à l’endroit de l’occupation des voies ferrées. Dans un même temps, samedi midi dans le port d’Anvers, plusieurs centaines de mlitant·es ont tenté de bloquer la principale voie d’accès qui mène au site anversois de TotalEnergies. La totalité des activistes présent·es sur ce site a été arrêté, c’est-à-dire près de 270 personnes. Pour finir cette édition, une action a eu lieu devant un le siège de TotalEnergies sur le boulevard Anspach à Bruxelles ce lundi midi. Derrière cette action de désobéissance civile de masse, il est question de démontrer qu’il est possible de bloquer un des géants mondiaux du secteur pétrolier tout en lui portant des atteintes matérielles et économiques. L’ampleur qu’a l’entreprise française TotalEnergies dans la crise sociale et climatique actuelle n’est plus à démontrer. Cette multinationale pétrolière est présente dans plus de 130 pays dans le monde où elle y assoit sa domination économique, politique et écologique. TotalEnergies est un des plus grands producteurs mondiaux d’énergies fossiles qui contribuent largement aux émissions de gaz à effet de serre rejetés dans l’atmosphère. Pour se défendre, l’entreprise dit concentrer ses activités vis-à-vis de la transition énergétique mais de nombreux·ses observateur·rices remarquent que Total consacre une part infime de son capital dans la recherche ou la production de ces nouveaux procédés tandis que la multinationale du pétrole prévoit d’investir 18 milliards de dollars par an jusqu’en 2028. Plus localement, le site de TotalEnergies à Feluy est responsable du déversement de tonnes de billes de plastique dans la nature et les fleuves qui bordent la raffinerie depuis plus de 17 ans. Celles-ci sont présentes à des kilomètres à la ronde et sont hautement toxiques pour les espèces animales et végétales. Ces billes de plastique sont fabriquées par Total en transformant le pétrole en polymères et ce à raison de 1,2 million de tonnes par an. Les billes de plastiques servent à concevoir des matières plastiques comme des emballages alimentaires. Elles sont reversées dans la nature par accident, au gré de mauvaises manipulation, de fortes pluies, de vents ou d’autres incidents. Lors de la seconde action de Code Rouge qui avait eu lieu sur le chantier du site d’Engie à Flémalle (à proximité de Liège), du sabotage de masse avait déjà eux lieux. De nombreux engins de chantier avaient été sabotés, retardant la durée du (...)

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Les inscriptions pour les formations Code Rouge sont ouvertes !

Dans deux mois nous serons en train de bloquer un gros pollueur fossile quelque part en Belgique 🔥 Tu veux en apprendre plus sur le mouvement pour ensuite passer à l’action, .... Les infos sessions et les formations sont faites pour toi ! Les formations code rouge sont ouvertes à tous.tes et ont pour but de te préparer pour notre prochaine action de désobéissance (du 24 au 28 octobre !). Nous t’apprendrons les base de l’action directe non violente, tout en te donnant l’occasion d’échanger avec d’autres participant.es. La première formation a lieu à Bruxelles le samedi 31 aout, ne tarde pas à t’inscrire ! Les formations sont gratuites mais l’inscription est obligatoire et se fait via le site internet. Les dates des prochaines formations sont les suivantes : Action Training Bruxelles (FR) août 31 - 10:00 - 17:00 Action Training Brugge (NL – extern) septembre 14 - 09:30 - 17:00 Action Training Antwerp (NL) septembre 15 - 10:00 - 17:00 Action Training Namur (FR) septembre 21 - 10:00 - 17:00 Action Training Bruxelles (FR) septembre 22 - 10:00 - 17:00 Action Training Leuven (NL) septembre 28 - 10:00 - 17:00 Action Training Andenne (FR) septembre 29 - 10:00 - 17:00 Action Training Antwerp (NL/EN) octobre 12 - 10:00 - 17:00 Action Training Kortrijk (NL) octobre 13 - 10:00 - 17:00 Action Training Mons (FR) octobre 13 - 10:00 - 17:00 Si, avant de participer à une formation, tu veux en apprendre plus sur ce type d’action et ce qu’est Code Rouge tu peux suivre une info session en ligne ou en présentiel ! Toutes les infos relatives aux formations et aux infos session se trouve sur le site de code rouge, par ici —> https://code-rouge.be/participer/s-informer-et-se-former/ Au plaisir de t’y voir et de lutter avec toi pour plus de justice climatique et sociale 🌱

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