Centre fermé de Jumet

Racismes / Colonialismes

Rassemblement autour du centre fermé de Vottem

📢 Toutes et tous ensemble avec nos bougies autour du centre fermé de Vottem ce mardi 24 décembre entre 16h30 et 18h ! 🕯 ✊ Pour éclairer avec nos bougies une des faces cachées de la politique migratoire de l’Etat belge : l’enfermement de personnes parce qu’elles n’ont pas ou plus de titre de séjour, en vue de mettre en œuvre leur expulsion vers toutes les insécurités qu’elles ont fuies … Il s’agit donc de réfugié.e.s qui n’ont pu obtenir un asile, une protection, mais aussi parfois de personnes qui n’ont pu obtenir un regroupement familial, et vont être séparées de leurs proches, ou encore d’ étudiant.e.s dont le visa n’est pas prolongé, etc. . … ⛔️😤 Les centres fermés sont des prisons, rien d’autre, et leur objectif est de briser la résistance des individus face à l’expulsion, par des traitements inhumains psychologiquement, et physiquement, pendant toute la détention, avec une violence qui peut être extrême au moment même de l’expulsion. 🆘⁉️ La politique migratoire de l’Europe forteresse est mortifère, le refus de voies légales de migration entraîne des milliers de morts aux frontières extérieures et dans tous les trajets de migration. La politique restrictive en matière de droit d’asile ou de droit à la migration pour le travail génère la fabrication de « sans-papiers » qui n’ont d’autre choix que la clandestinité, avec pour corolaires précarité et/ou exploitation. Cette politique s’aggrave d’année en année en Belgique : aujourd’hui nous sommes toutes et tous particulièrement choqués par le fait qu’un nombre très élevé de personnes qui demandent l’asile, se retrouvent à la rue. 👉😑Quoi de neuf en 2024 ? 👉Le Pacte Européen sur l’asile et la migration adopté en juin 2024 organise le traitement des demandes d’asile dans des centres fermés aux frontières extérieures de l’Union Européenne. Ces centres pourront détenir aussi les familles et les enfants ; cela ne fera que multiplier les recherches de trajets alternatifs mortifères. 👉En Belgique, la loi de la Secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor « pour une politique de retour proactive », a été adoptée en mai dernier, en même temps que le déploiement d’agents Frontex, bras armé de l’UE pour la répression contre les migrants. Il s’agit de mesures scandaleuses dont le seul objectif est d’augmenter le nombre d’éloignements du territoire. Les personnes qui ont reçu un Ordre de Quitter leur Territoire, et peu importe qu’elles aient entamé un recours, devront collaborer à leur retour volontaire en répondant aux convocations des coachs ICAM (Individual Case Management) mis en place par l’Office des Etrangers. Dans le cas contraire arriveront détention et expulsion ! Par ailleurs, l’ouverture de nouveaux centres fermés est prévue, à commencer par celui de Jumet. Cette décision mise en œuvre par le gouvernement Vivaldi est l’application du Master Plan élaboré précédemment par Théo Francken. Le tout vise à doubler le nombre de détenus en centres fermés, et à augmenter...

Wallonie Wallonie |
Logement / Squat

Une occupation de sans-papiers menacée d’expulsion par le syndicat CSC

Depuis le 30 septembre, 37 personnes sans-papiers sont menacées d’expulsion par la CSC, parmi lesquelles plusieurs familles et 12 enfants. Ces derniers occupent un bâtiment vide situé à Saint-Gilles, appartenant à la branche enseignement du syndicat chrétien, la CSC. Le secrétaire général de la CSC-Enseignement, Roland Lahaye, a entrepris une procédure en référé, qui lui permet de faire une requête d’expulsion unilatérale. L’expulsion unilatérale* n’est possible que lorsque le propriétaire ne connaît pas l’identité des personnes occupantes, ce qui en l’occurrence n’est pas le cas ici. Les occupant·es ont rapidement pris contact avec la CSC-Enseignement, et une manifestation a même été organisée le 18 septembre devant les bureaux bruxellois de la CSC. Depuis plusieurs mois, les occupant·es proposent de signer une convention d’occupation temporaire afin de garantir une solution de logement temporaire, bien que précaire. Une solution qui n’a pas été considérée par la CSC, ce que les occupant·es estiment par ailleurs en contradiction avec les valeurs de solidarité prônées par le syndicat. Lundi 30 septembre à l’aube, un groupe de militant a redécoré la façade du bâtiment occupé de la CSC dénonçant les prises de position de la CSC et leur volonté d’expulser des personnes sans-papiers. Car en effet, la dénonciation de ces prises de position ne s’arrête pas uniquement à l’expulsion. Le groupe de militant dénonce également le retrait de la CSC de la contestation contre la construction d’un centre fermé à Jumet, et la collaboration de la CSC avec le patronat d’Audi plutôt qu’avec les travailleur·ses. Face à la mobilisation du 30 septembre, la commune de Saint-Gilles et son bourgmestre Spinette (PS) ont décidé de ne pas procéder à l’expulsion de l’occupation. Une démonstration que les mobilisations populaires portent leur effet. L’occupation reste néanmoins expulsable à tout moment. Légende : Expulsion unilatérale : Pour qu’une procédure unilatérale ait lieu, il faut que la·e propriétaire démontre qu’iel n’a pas les moyens de connaître l’identité des occupant·es. La procédure d’expulsion est lancée en justice de paix, cette fois contre X, sans tenir au courant les occupant·es et ce, jusqu’à la réception de l’avis d’expulsion. Sources : Communiqué du Front Anti Expulsion Communiqué de l’action contre la CSC

Bruxelles Bruxelles |
Racismes / Colonialismes

Manifestation : Stop à l’enfermement des personnes sans-papiers ! Ni ici, ni ailleurs !

À Jumet, à côté de Charleroi, le gouvernement prévoit la construction d’ici 2028 d’un centre fermé de 200 places au total, ce qui en ferait le plus grand centre de détention dite "administrative" de Belgique. [Netherland and English below] Les centres fermés séquestrent des personnes pour cause de « situation administrative irrégulière » et ont pour but officiel de déporter ces personnes détenues hors du territoire belge par avion, de force. Autrement dit, ces centres privent de liberté des personnes ayant pour seule infraction à leur charge de n’avoir pas les « bons » papiers. Ces dispositifs de détention furent implantés en Belgique à l’entrée de l’extrême droite au Parlement dans les années nonante. Depuis lors, la machine à enfermer et à expulser continue toujours d’être renforcée, les centres fermés s’étendent de plus en plus et témoignent d’une politique migratoire raciste, violente et meurtrière. Aujourd’hui, on dénombre 6 centres fermés en Belgique, et les gouvernements successifs prévoient d’en construire d’autres encore. Les budget déployés pour exécuter ces traitements inhumains sont astronomiques. Les expulsions se font à la chaîne : elles se comptent par milliers chaque année. L’ensemble de ce dispositif de détention-expulsion, d’une grande violence physique et psychologique, pousse les personnes à bout. Et l’État belge a été condamné à plus de 8000 reprises pour non-respect du droit fondamental de l’accueil des demandeurs et demandeuses d’asile. Depuis l’existence des centres fermés, de nombreuses personnes y ont trouvé la mort, dans certains cas par suicides, parfois dans des circonstances obscures, et parfois dans des meurtres. C’est en mémoire de Semira Adamu, résistante sans-papiers tuée en 1998 par la police lors de sa sixième tentative d’expulsion, que nous manifesterons contre les centres fermés ce 22 septembre. Cette date nous rappelle sa mort, provoquée par le racisme et les politiques migratoires. Celles-ci ne cessent de faire des victimes de : Mawda (tuée par la police en 2023), Tamazi (mort en 2023 en centre fermé), c’est en leur mémoire aussi que nous nous rassembleront. Et en mémoire de tou.te.s les autres, anonymes, aux frontières, dans la mer, sur les routes, tous les jours. Luttons contre l’invisibilisation et l’oubli des nombreuses morts que l’Etat provoque à ses frontières et dans les centres fermés. Traques, rafles, arrestations, détentions, expulsions... Les frontières et leurs politiques violentent et tuent, le passé et le présent ne cessent de le démontrer. Toute notre solidarité va aux victimes de ces actes de torture, commis par des fonctionnaires de l’État en toute impunité. Nous n’acceptons pas la construction d’un centre fermé à Jumet, nous ne croyons pas les mensonges et omissions des politiques, nous ne tolérons pas qu’ils nous cachent ce qu’un projet de centre fermé incarne réellement : l’incarcération et la déportation de milliers de personnes pour la seule raison qu’elles n’ont pas les...

Wallonie Wallonie |
Extrême-droite / Antifascisme

Semaines de mobilisation_Semira Adamu : Stop à l’enfermement des personnes sans-papiers !

Dimanche 22 septembre se tiendra, à Charleroi, la manifestation pour lutter contre l’enfermement des personnes sans-papier et contre la violence des politiques migratoires. Charleroi car à Jumet (commune de Charleroi), le gouvernement prévoit la construction d’ici 2028 d’un centre fermé1 de 200 places au total, ce qui en ferait le plus grand centre de détention de Belgique. 22 septembre en mémoire de Semira Adamu, résistante sans-papier tuée en 1998 par la police lors de sa sixième tentative d’expulsion. Cette date nous rappelle sa mort ainsi que celles de Mawda (tuée par la police en 2023), Tamazi (mort en 2023 en centre fermé), provoquées par le racisme et les politiques migratoires. Nous nous rassemblerons en leur mémoire ainsi qu’en celle de toustes les autres, anonymes, aux frontières, dans la mer, sur les routes, tous les jours. Dans ce cadre, différents collectifs des quatre coins de Belgique se sont coordonnés pour organiser, dans les semaines précédant la manifestation, plusieurs événements en lien avec la lutte contre l’enfermement des personnes sans papier. Ces événements existent autant pour mobiliser un maximum avant le 22 septembre que pour s’organiser et lever les voix contre les politiques migratoires racistes et meurtrières. Rendez-vous en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles pour des projections, des discussions, des écoutes de podcasts, des repas solidaires qui rappellent qu’il n’y a qu’une solution : fin des centres fermés, fin des frontières et liberté de circulation et d’installation pour toustes !  ! PLUS D’INFOS BIENTÔT, N’HESITE PAS À VENIR RECHECKER ! BRUGES : -* 17 septembre au burg4 (Burg 4, 8000 Brugge), projection et discussion, 19h. > plus d’infos ici BRUXELLES : 20 septembre au DK (Rue de Danemark 70B), projection du film « Bamako » et discussion organisées par Zone Neutre. > plus d’infos ici 21 septembre au Nova (Rue d’Arenberg 3), soirée « Semira ni oubli ni pardon », table d’hôte, podcast, projection et discussion. GAND : 15 septembre au Lina (Edward Anseeleplein 2), projection et table d’hôte, 19h. LA LOUVIÈRE : 16 septembre à la JOC (Rue sylvain Guyaux 32/B), projection du film "Tout contact laisse une trace", 18h. > plus d’infos ici LOUVAIN : 11 septembre à la JH Sojo (Eenmeilaan 35), projection et discussion, 19h. > plus d’infos ici LIÈGE : 7 septembre à la Casa Nicaragua (Rue Pierreuse 23), après-midi No Border avec table ronde, projection, musique et bouffe (13h-21h). > plus d’infos ici 14 septembre à partir de 12h au CPCR ( Rue Jonruelle 11) pour leFesti’fal, avec expo, musique, stands… > plus d’infos ici 19 septembre à CCKALI (Rue St Thomas 32), permanence spéciale de Come To Be. ANVERS : 7 octobre à De Studio (Maarschalk Gerardstraat 4, 2000 Antwerpen) plus d’infos à venir Luttons contre l’invisibilisation et l’oubli des nombreuses morts que l’Etat provoque à ses frontières et dans les centres fermés. Pour la mémoire de Semira Adamu et...

Belgique Belgique |
Extrême-droite / Antifascisme

Nouveau pacte migratoire européen : des frontières toujours plus meurtrières

Mercredi 10 avril 2024, les eurodéputés ont définitivement voté le nouveau pacte sur la migration et l’asile à l’échelle européenne. Ce nouveau pacte, qui est en élaboration depuis 2020, a pour but premier d’opter pour un nouveau durcissement des frontières européennes. Ainsi, le contrôle des entrées du territoire européen sera drastiquement renforcé. Ce nouveau pacte, s’inscrit dans la dynamique fascisante progressivement mise place par les pays européens. Une politique raciste et meurtrière qui s’est constituée depuis la mise en place de l’espace Schengen, en mars 1995, et qui continue à se renforcer toujours plus, comme en témoigne la mise en place de ce pacte le 10 avril dernier. Ce pacte est divisé en dix textes législatifs qui se distinguent entre d’une part, l’augmentation du contrôle des arrivées de personnes exilées aux frontières européennes, et d’autre part, ce que les autorités appellent la « solidarité entre Etats membres ». . Cette soi-disant « solidarité » se traduit en réalité par une « gestion » toujours plus déshumanisante des personnes exilées sur le territoire européen et une coordination acérée entre les pays qui la composent. Après avoir fait passer une nouvelle loi européenne le 19 décembre dernier concernant le durcissement des frontières et la mise en place de centres fermés à proximité de celles-ci, ce nouveau pacte prévoit des nombreuses procédures qui visent à accélérer le contrôle des personnes exilées aux frontières. Une nouvelle procédure de « filtrage » sera ainsi mise en place : constitant à imposer un contrôle d’identité, d’empreinte digitale, sanitaire et « sécuritaire ». De plus, ce statut mis en place par ces différents contrôles sera déterminé sur une période de 5 jours durant lesquels toute personne exilée qui entre sur le sol européen sera maintenue en détention. À cela, s’ajoute la volonté d’un renforcement des expulsions du territoire européen. Le pacte invite ainsi les Etats membres de l’UE à davantage négocier les retours forcés aux pays par la pression. De son côté, l’UE s’est déjà engagée à complexifier, pour les pays du Sud global, l’accès aux visas européens qui ne coopéreraient pas lorsqu’elle demande à expulser des migrant·es issu·es de ces pays. ​​​​​​​ En mettant en place un tel pacte à moins de deux mois des élections européennes, qui auront lieu le 9 juin prochain, les dirigeant·es européen·nes garantissent de faire perdurer ces politiques de droite et d’extrême droite dans le temps. En effet, selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, la mise en place de ce « pacte migratoire » figure comme une victoire significative, craignant que cette réforme ne soit pas mise en place avant la fin de son mandat. Rappelons que la mise en vigueur de ce nouveau pacte était en discussion depuis mars 2020. Mercredi 10 avril, au moment de sa mise en place, un rassemblement était organisé par différents collectifs qui luttent pour les droits des personnes exilées en...

Belgique Belgique |
Santé / Soins

Rencontre et discussion contre le projet de centre fermé à Jumet

Le gouvernement prévoit de construire un centre fermé à Jumet. C’est une prison qui ne dit pas son nom. Il s’agit en fait d’enfermer des personnes uniquement parce que l’État leur refuse le droit de vivre légalement et dignement en Belgique. Leur seul « tort » est d’avoir traversé une frontière en espérant trouver un avenir meilleur. Avec ce centre fermé, les politiques, Magnette et De Moor en tête, prouvent qu’ils n’ont rien à faire du bien-être des gens, y compris des jumétois. Malgré les protestations et les pétitions, l’Office des Etrangers a orchestré, le 28 février dernier, une séance de désinformation flagrante prétendant agir pour la sécurité et l’emploi à Charleroi, alors que la principale raison d’imposer un centre fermé à Jumet réside dans sa proximité avec l’aéroport de Charleroi. Cette prétendue « séance d’information » a surtout révélé le mépris de l’Office des Étrangers envers les résidents de Jumet et leurs opinions. Nous vous invitons pour une rencontre ce mercredi 17 avril à 18h, à Jumet bio, afin d’échanger des informations sur ce qui se passe déjà et risque de se passer à Jumet, de discuter de ce que sont réellement les « centres fermés » et de planifier une résistance à la construction de ce centre. Pas de centre fermé ! Ni à Jumet, ni ailleurs ! Ensemble, résistons !

Wallonie Wallonie |
Extrême-droite / Antifascisme

Appel à Rassemblement à Jumet le 10 Avril : stop aux Centres Fermés !

Mobilisons-nous ce mercredi 10 avril (17h30), contre la construction d’un nouveau centre fermé à Jumet, dans la région de Charleroi. Ni ici, ni ailleurs : pas de centre fermé à Jumet ! Chaque année, entre 6000 personnes et 8500 personnes sont détenues dans les 6 centres fermés belges, simplement parce qu’elles n’ont pas reçu de titre de séjour valable. Le motif de cette privation de liberté est donc purement administratif. Il s’agit notamment de personnes qui se sont rendues en Belgique à la recherche de meilleures opportunités, ou pour fuir des situations précaires ou violentes dans leurs pays d’origine. Il s’agit aussi parfois de personnes qui vivent depuis des années (parfois des dizaines d’années) en Belgique, et qui ont construit leur vie ici. Ces personnes sont souvent exploitées, sous-payées et contraintes de vivre dans des conditions difficiles. Elles demandent simplement une régularisation de leur situation administrative, pour pouvoir vivre et travailler en Belgique comme n’importe quel·le citoyen·ne. Au lieu de les soutenir et de les protéger, l’État belge les soumet à des conditions carcérales inhumaines : clôtures élevées, fouilles, visites restreintes, sanctions disciplinaires, portes fermées à clé, isolement, surveillance constante... Les centres fermés sont des prisons déguisées. Y être détenu·e, c’est se faire retirer ses droits les plus fondamentaux. Cette détention se déroule sans aucune transparence, dans des zones reculées à l’abri des regards. Cette politique migratoire répressive et organisée est soutenue par l’État belge. Construction de nouveaux centres, augmentation des expulsions, prolongation de la détention administrative, réduction des places d’accueil dans les centres ouverts... Le gouvernement alimente depuis des décennies le climat de peur et de discrimination envers les personnes privées de papiers. En 2022, le Masterplan Centres Fermés est approuvé par le gouvernement fédéral : au total, ce sont trois nouveaux centres fermés et un centre de départ qui pourraient voir le jour en Belgique. L’un des nouveaux centres pour les personnes en séjour irrégulier se situerait à Jumet. Auparavant rejeté par les autorités locales de Charleroi (PS), ce projet reçoit finalement leur soutien et sera défendu par Paul Magnette. Pour le projet à Jumet, le permis de construire a été déposé cette année, et les démarches sont enclenchées. La fin des travaux est estimée à 2028. Ensemble, montrons notre désaccord : pour qu’aucun centre fermé ne voit le jour à Jumet, ni ici ni ailleurs ! Pour un monde sans frontière et sans prison ! Quand ? Mercredi 10 avril, à 17h30 Où ? Rue Dr. Pircard (Jumet) Rassemblement co-organisé par CIEP-MOC, FGTB-Cenforsoc, CSC, Vie Féminine, les JOC, Charleroi Solidarité-Migrants

Belgique Belgique |
Racismes / Colonialismes

Centre fermé de Jumet : la rhétorique raciste de Magnette pour justifier ses arrangements avec De Moor

Le 22 janvier 2024, une question était posée au bourgmestre Paul Magnette (PS) à propos du projet de futur centre fermé à Jumet lors d’un Conseil communal [1]. Ce projet, qui semble à présent soutenu par Magnette, apparaissait en 2017 dans le “masterplan centres fermés”, lancé à l’époque par l’ancien secrétaire d’Etat Théo Francken (NVA). En réponse à la question d’un conseiller communal, Paul Magnette entame ce point en annonçant que la secrétaire d’État à l’asile et à la migration Nicole de Moor (CD&V) l’a informé que la Régie des bâtiments va demander prochainement un permis d’urbanisme pour un terrain qui jouxte la police fédérale à Jumet. Selon lui, il n’est pas contradictoire d’accueillir un centre ouvert et un centre fermé. Il trace de la sorte une distinction entre les ‘bons et les mauvais migrants’, stratégie empruntée à la droite et l’extrême droite. Il justifie ses propos en disant qu’ils ont obtenu dans l’accord de gouvernement qu’aucun enfant ne serait enfermé, ce qui serait un ‘grand progrès’. Cela en invisibilisant au passage les campagnes d’associations réformistes ainsi que les nombreuses actions militantes et autonomes contre l’enfermement des enfants en centres fermés. D’un ton ferme, il conclut en disant assumer qu’il faut exécuter les Ordres de quitter le territoire pour les personnes en séjour illégal qui ont commis des actes criminels (il mentionne le trafic de drogue et la traite des êtres humains). Il ajoute : “Il faut que ces personnes qui dont en séjour illégal sur notre territoire et qui nuisent à la sécurité de nos concitoyens soient reconduits vers leurs pays d’origine. Je n’ai à cet égard aucun état d’âme. On doit renvoyer les criminels vers leurs pays d’un côté, et accueillir ici d’un autre côté les familles qui fuient la guerre et la dictature […]” Un retournement de veste opportuniste Selon la presse en 2019, le collège communal de Charleroi était “fermement opposé au projet” et disait vouloir faire “tout ce qui était en son pouvoir pour barrer ce projet, voulu et imposé par le gouvernement fédéral”. Entre temps, le PS a rejoint le gouvernement fédéral et la Vivaldi vaut mieux que la vie des personnes sans-papiers. Magnette a alors lâchement renoncé à ses engagements et, pire encore, il reprend d’une manière complètement décomplexée les termes et les mensonges de l’extrême droite. Populisme et mensonges racistes L’idée reçue selon laquelle les personnes détenues en centres fermés seraient des criminel·les est un mensonge. Une très grande partie d’entre elles n’ont commis aucun crime, et se retrouvent pourtant détenu·es pour l’unique raison qu’iels se sont vu·es refuser un titre de séjour par un État qui réduit toujours plus les possibilités de vivre dignement et légalement en Belgique. Aussi, pour celles et ceux qui ont effectivement été condamné·es, les propos de Magnette ne valent pas mieux que ceux de la droite qui s’assume. De tels propos, et plus largement ces condamnations,...

Bruxelles Bruxelles | Wallonie Wallonie |
Racismes / Colonialismes

Une histoire des centres fermés – Episode 1 : Un choix politique

Le tout premier centre fermé de Belgique fut aménagé en 1988 dans un ancien baraquement militaire au sein même de l’aéroport de Zaventem. Il s’agissait plus précisément d’un centre fermé de transit, connu sous le nom de « zone 127 », où les autorités maintenaient en détention des personnes qui avaient effectué une demande d’asile à la frontière, le temps que leur procédure administrative se termine. La « zone 127 » est apparue sans qu’aucun débat parlementaire n’ait lieu, et alors qu’il n’existait pas de base légale pour encadrer le fonctionnement d’un centre fermé en Belgique. Les premiers textes de loi encadrant les centres fermés sont arrivés en 1993, au moment où le Vlaams Blok et le Front national s’installaient dans les instances législatives belges, imprégnant la politique belge de leur vision du monde, et incitant à des pratiques gouvernementales plus xénophobes encore. « Après les élections de 1991 et la forte poussée de l’extrême droite, le Gouvernement a décidé de multiplier les centres fermés en vue d’expulser, puis ce sont plusieurs gouvernements différents qui ont pris comme option de développer l’enfermement et l’expulsion de personnes sans titre de séjour. En parallèle, l’État belge a mené une politique qui visait à restreindre le droit au séjour pour les personnes étrangères. Toutes les coalitions, tous les partis belges se sont finalement retrouvés dans cette politique. » France Arets, membre fondateur du CRACPE (Collectif de Résistance Aux Centres Pour Étrangers). De 1992 à 1993, le budget alloué à l’Office des Etrangers a été décuplé afin de créer les lieux de détention, engager du personnel, et organiser une structure autour des centres fermés. À la fin des années 90 et dans les années 2000, de nouvelles infrastructures ont petit à petit vu le jour afin d’augmenter la capacité d’enfermement, et depuis lors, l’État belge n’a jamais cessé d’accroître le budget dédié à sa politique d’éloignement. De 2014 à 2017, le budget fédéral alloué aux éloignements et rapatriements est passé de 63 millions d’euros à 84 millions d’euros (Myriadocs#5, p34). Le coût de la construction du futur centre fermé de Zandvliet, initialement annoncé pour 2021, est évalué à environ 20 millions d’euros (globaldetentionproject country report march 2020, p.23). Le maintien de ces dépenses affiche clairement une volonté de pratiquer une politique répressive en faveur d’un système carcéral et sécuritaire. Dans notre article “stop Vottem”, nous dénonçons cette politique électoraliste qui a pour conséquence de propager l’idée au sein de l’opinion publique que migration et criminalité sont liées. À l’heure actuelle, la Belgique dispose de six centres fermés et d’une capacité d’accueil d’environ 570 personnes (lire encadré). Le nombre de détentions n’a globalement jamais cessé de croître ces dernières années. En 2014 5.602 personnes ont été détenues en centre fermé contre 8158 en 2018. (Myriatics#11). En 2019, ce sont 8.555 écrous qui ont...

Belgique Belgique |

Suivre tous les articles "Centre fermé de Jumet "

Publiez !

Comment publier sur Stuut ?

Stuut est un média ouvert à la publication.
La proposition d'article se fait à travers l’interface privée du site.
Si vous rencontrez le moindre problème ou que vous avez des questions,
n’hésitez pas à nous le faire savoir par e-mail: contact@stuut.info