Pour Ibrahima

« Il y a trois ans, le 9 janvier 2021, Ibrahima, 23 ans, décède d’une crise cardiaque dans le commissariat de la Gare du Nord. Le jeune homme aurait manifesté des signes de malaise dans la salle de fouille avant de perdre connaissance. Des témoins affirment qu’il serait resté étendu au sol pendant cinq à sept minutes, menotté, sans recevoir aucune assistance. L’annonce du décès d’Ibrahima ne parvient à ses parents qu’à 2h30 du matin, soit six heures après le drame. Dans un premier temps, ils sont informés que leur fils a été arrêté pour violation du couvre-feu en vigueur à Bruxelles (de 22 heures à 6 heures). C’est seulement plus tard qu’ils apprennent l’heure exacte du décès, survenu à 20h22. »

Extrême-droite / Antifascisme

1 500 personnes manifestent contre les violences policières

Ce samedi 15 mars – journée internationale de luttes contre les violences policières – 1 500 personnes se sont mobilisées à Bruxelles à l’appel de différents collectifs. La manifestation s’est élancée aux alentours de 15 heures à la place du Luxembourg et s’est clôturée vers 17 heures 30 sur la Place du Congrès. Le parcours de la manifestation est passé par une série de lieux qui symbolisent les violences policières et les violences institutionnelles. Tout le long de la manifestation, des graffitis ont été apposés sur les murs des rues que le cortège à traversé. Des manifestant·es s’en sont pris·es à plusieurs institutions et symboles des violences de l’Etat ; la statut du roi génocidaire Leopold II a été recouverte de peinture, l‘Office des Etrangers a été ciblée, une des revendications de la manifestation étant la fin de la pénalisation du séjour des personnes sans-papiers. Des bâtiments de l’Union Européenne ont également été tagués et une banque AXA a été prise pour cible. Trois camionnettes de police ont été endommagées et aspergées de peinture lorsque la manifestation est passée devant le commissariat de la place Poelaert. Par la suite, des images ont montré que ces fourgons ont été dépannés et emmenés à la réparation. Au moins 8 personnes auraient été arrêtées par les forces de l’ordre à la suite de la manifestation. Pour l’heure, nous n’avons aucune information précise concernant de potentielle arrestation judiciaire. Au moment de lire son discours, la sœur de Imad – tué le 23 mars 2023 à Seneffe – expliquait : « La justice nous considère et nous traite comme des criminels, et les policiers comme des victimes. » « Le policier qui a tué mon frère est encore en service dans la région, je me sens plus chez moi, je suis hantée par la peur de me faire contrôler par ce policier, un jour de le croiser. ». La sœur de Imad a aussi rappelé à quel point les familles des victimes de violences policières se retrouvent confronter à des machines judiciaires bien rodées, qui visent à les épuiser, économiquement, moralement et socialement. Alors qu’un non-lieu a été demandé en février dernier par le procureur pour les policiers inculpés dans le cadre du meurtre d’Imad, Ouafah sa sœur demande « A quand une justice ? Quand seront nous entendu par le système pénal ? ». Le 23 mars à 17 heures, un rassemblement aura lieu à Seneffe, au Clos des Lilas, en mémoire d’Imad ainsi que pour la lutte pour la justice. L’importante mobilisation et le degré d’opposition présent lors de cette manifestation mettent en évidence l’exaspération générale face à l’autorité policière, à ses violences et finalement son impunité. La manifestation portait plusieurs revendications telles que : l’automatisation des procédures disciplinaires en cas de décès ; la saisie automatique d’un juge d’instruction et d’une instruction publique ; l’interdiction du plaquage ventral et des fouilles à nu, en particulier pour les mineur·e·s ; la protection du (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

5 personnes condamnées pour les émeutes après la mort d’Ibrahima en cellule – symptôme d’une justice qui protège un système

Ibrahima Barrie, 23 ans était un jeune bruxellois qui fut tué en cellule dans le commissariat Bruxelles-Nord après avoir été arrêté, car il filmait un contrôle de police en janvier 2021. Fin juin 2024, deux policiers ont été reconnus coupables pour ne pas avoir porté secours à Ibrahima pendant et après son malaise cardiaque, survenu dans les cellules du commissariat. Ils ont écopé de 7 mois de prison avec sursis. Un troisième policier a été reconnu coupable de coups et blessures sur Ibrahima ; il est condamné à 1 mois de prison avec sursis. Ces peines très légères ne reconnaissent donc pas de lien entre les coups portés sur Ibrahima dans la cellule et son décès. Une justice qui condamne moins les policiers responsables d’un décès que ceux et celles qui s’en révoltent En janvier 2025, la justice condamnait 5 personnes qu’elle estime avoir été impliquées dans les révoltes à la suite de la mort d’Ibrahima – à des peines de travail forcé de 240 heures et des peines de prison de 30 mois. Des condamnations donc beaucoup plus lourdes que celles pour les policiers impliqués dans la mort d’Ibrahima. Pour rappel, un rassemblement en hommage à Ibrahima, 4 jours après son décès au commissariat avait viré à la révolte. Des tensions entre jeunes et force de l’ordre avaient eu lieu aux abords du commissariat proche de la Gare du Nord. La colère s’était alors propagée dans plusieurs quartiers du nord de Bruxelles et le commissariat place Liedts avait été incendié. A certains endroits les forces de l’ordre furent dépassées et forcées de se retirer. À l’issue des affrontements, plus de 100 arrestations avaient été menées. Pour l’écrasante majorité, elles furent administratives (sans suite ni motif particulier) et 4 judiciaires. Des images choquantes avaient également surgi de l’intervention policière, où on voyait un policier tirer à bout portant en rafale au flash-ball sur une personne s’enfuyant. Ou bien encore des dizaines de jeunes, menottés en file en pleine rue. Ces arrestations ne respectaient pas les mesures de distanciation Covid, alors en vigueur. Le mois d’après, en février, la police mène une grande campagne de perquisition, mobilisant plus de 100 agents de police et vient s’introduire dans 15 domiciles. Elle procède à l’arrestation de 14 personnes. Un deux poids deux mesures raciste coutumier En septembre 2023, la justice bruxelloise se prononçait également au sujet des condamnations de jeunes impliqués dans les révoltes à la suite de la mort d’Adil, 19 ans percuté volontairement par une voiture de police. 19 jeunes étaient condamnés avec des peines extrêmement sévères, allant jusqu’à 37 mois de prison ferme. D’autres à 30 mois de prison, d’autres encore à deux ans… et des peines de travail forcé allant de 90 à 170 heures. Comme toujours en face, pour les policiers qui eux sont impliqués dans la mort d’un jeune ne sont – pour le moment – pas inquiétés par la justice, après que la Chambre du Conseil ait requis un...

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Racismes / Colonialismes

Affaire Ibrahima Barrie : les policiers passent en procès ce vendredi 10 mai

Ce vendredi 10 mai 2024, débute le procès des policiers impliqués dans la mort d’Ibrahima Barrie, décédé au commissariat de police de la Gare du Nord. Le tribunal examinera en détail les circonstances entourant l’arrestation et le décès afin d’établir les responsabilités des policiers. La famille d’Ibrahima Barrie appelle à un rassemblement ce 10 mai, 8h, devant Palais de Justice de Bruxelles pour soutenir les proches et exiger la justice et la vérité. Il y a trois ans, le 9 janvier 2021, Ibrahima, 23 ans, décède d’une crise cardiaque dans le commissariat de la Gare du Nord. Le jeune homme aurait manifesté des signes de malaise dans la salle de fouille avant de perdre connaissance. Des témoins affirment qu’il serait resté étendu au sol pendant cinq à sept minutes, menotté, sans recevoir aucune assistance. L’annonce du décès d’Ibrahima ne parvient à ses parents qu’à 2h30 du matin, soit six heures après le drame. Dans un premier temps, ils sont informés que leur fils a été arrêté pour violation du couvre-feu en vigueur à Bruxelles (de 22 heures à 6 heures). C’est seulement plus tard qu’ils apprennent l’heure exacte du décès, survenu à 20h22. Des sources policières, relayées par plusieurs médias, ont alors laissé entendre qu’Ibrahima aurait été sous l’emprise de drogues au moment de son arrestation. Cependant, l’autopsie réalisée par la suite a réfuté ces allégations, ne décelant aucune trace de substances illicites. Selon Me Deswaef, l’avocat de la famille, l’autopsie a révélé une anomalie cardiaque, mais le rapport médical souligne que cette anomalie ne suffit pas à elle seule à expliquer la cause du décès. Quelques jours après le décès d’Ibrahima Barrie, le corps sans vie d’Ilyes Abbedou, un Algérien sans-papiers âgé de 29 ans, est découvert dans un autre commissariat de Bruxelles. Les deux affaires illustrent les violences policières dont les dimensions raciales et systémiques ne peuvent être ignorées, dénoncés par de nombreux collectifs, organisations antiracistes et pour les droits humains en Belgique. Il convient de noter que la qualification juridique des faits reste à débattre. Pour l’instant, les charges retenues contre les policiers concernent la non-assistance à personne en danger. Toutefois, ces accusations pourraient être requalifiées en coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner, ou encore en homicide involontaire par défaut de prévoyance. Il est également envisageable d’ajouter la notion de circonstances aggravantes liées au mépris ou à la discrimination. La décision finale reviendra au juge chargé de l’affaire. Dans les deux affaires de violences policières liées aux décès d’Adil et de Mehdi, la Chambre du conseil a prononcé un non-lieu en faveur des policiers impliqués. Cela signifie que ceux-ci ne seront pas traduits en justice, qu’il n’y aura pas de procès, à moins qu’il y ait appel. Les nombreux non-lieux à l’égard de policiers impliqués dans la mort de personnes pour la grande...

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Racismes / Colonialismes

[Vidéo] Manifestation contre les violences policières - 15 mars 2024

🔴 Le samedi 15 mars, 2000 personnes se sont rassemblées dans les rues de Bruxelles pour manifester contre les violences policières et les violences d’Etat. Le parcours de la manifestation a traversé le centre-ville en passant aux abords des commissariats où Sourour, Ilyes, Mohammed-Amine et Ibrahima, sont décédé·es. La famille de Sourour et la famille de Ouassim et Sabrina, ont pris la parole à la place du Congrès. En face du commissariat de la Gare du Nord, où Ibrahima a été tué, sa sœur Aïcha a prononcé un discours. 3 ans après sa mort, les premières audiences arrivent enfin le 10 mai prochain. La famille a appelé les manifestant•es à rejoindre cette date. La manifestation s’est également arrêtée en face de l’ancienne occupation fédérale, ouverte dans le cadre de la Saga de la Honte où des centaines de demandeur.ses d’asile avaient été mis illégalement à la rue par l’Etat belge. Comment soutenir ? Rejoignez les prochains rassemblements : Le 10 mai au Palais de Justice pour soutenir la famille d’Ibrahima. ! Soutenez le Comité des Femmes Sans-papiers pour la libération d’Aïcha Toure, dans les frais scolarité et de soutien à ses enfants autant que les coûts du dossier du recours contre cet enfermement : NOM : Comité : IBAN BE55 973385100744 Communication : LIBEREZ AÏCHA TOURE. ! Soutenir la famille d’Imad économiquement dans son combat : IBAN : BE65 5230 8110 3896 Banque : Triodos Bank. Nom : Fondation Marius jacob. Communication : Justice pour Imad ! Soutenir la famille d’Adil économiquement dans son combat : IBAN : BE65 5230 8110 3896. Banque : Triodos Bank. Nom : Fondation Marius jacob. Communication : Justice pour Adil ! Soutenir économique la famille de Sourour via cette cagnotte https://www.leetchi.com/c/soutien-a-allan-abouda-et-sa-famille Manifestation contre les violences policières - 15 mars 2024 Lecture LES MURS LES PLUS PUISSANTS TOMBENT PAR LEURS FISSURES

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Violences policières à Bruxelles : Des révélations accablantes sur le commissariat Démosthène

Attention, cet article contient des descriptions et des images violentes. Commissariat Démosthène, Anderlecht. Un policier se défoule sur une personne sans-papiers menottée. Un peu plus tard, la même journée, il frappe à nouveau sur un homme en cellule. Des collègues qui se taisent en regardant. La hiérarchie qui protège et normalise le racisme. Des condamnations de justice non-effectives et des policiers qui restent en service. Le harcèlement et les menaces à l’encontre des policier·ères qui dénoncent les violences. Retour sur les révélations de la RTBF et de Blast sur le commissariat Démosthène qui mettent la lumière sur le racisme structurel de l’institution policière. Sur des images datant du 31 mai 2020, révélées par la cellule investigation de la RTBF et par le média indépendant Blast, nous pouvons voir un policier, « V. », tabasser dans la même journée deux personnes sans-papiers, gratuitement, pour le plaisir. Sur les premières images, il passe à côté d’une personne assise qui a les mains menottées dans le dos et attachées à sa chaise. Sans raison apparente, V. assène 7 coups de poings à l’individu. Ceci devant le regard même pas choqué des collègues de V. dont un chef d’équipe. Personne ne réagit. C’est la routine de l’agent. Images révélées par le média Blast. Une heure plus tard, on peut voir des images de V. tabasser un jeune homme sans-papiers, après l’avoir poussé dans sa cellule, à nouveau devant un collègue qui ne l’arrête pas. Coups de poings, coup de genou, … V. va même jusqu’à relever le jeune homme pour qu’ils se battent l’un contre l’autre au corps à corps. Quelques secondes plus tard, le chef d’équipe qui avait regardé avec complaisance V. frappé l’homme menotté à la chaise vient le ceinturer pour l’arrêter. Avant les révélations de Blast et de la RTBF, jamais ces images n’ont fuité, alors qu’elles étaient connues des policier·ères du commissariat, signe de l’omerta* qui règne dans la police. Images révélées par le média Blast. A la suite de ces brutalités dans le cadre de son service, V. va passer devant la justice. Dans un jugement rendu en 2022, il bénéficiera d’une suspension de prononcé. Une décision de justice quasiment systématique lorsqu’un ou une policière est reconnue coupable de violences. Le jugement rendu va par ailleurs déformé complètement la réalité des brutalités de V. : ses coups de poings en série sont transformés en gifles pour l’homme attaché à la chaise et en claques « à main ouvertes » pour l’homme qu’il a frappé dans sa cellule. Par la suite, V., a été rétrogradé et déplacé de service (il n’intervient plus en rue) mais il continue aujourd’hui d’exercé son métier de policier. Il est d’ailleurs chargé … de prendre les dépositions de victimes de coups et blessures. En 2022, V. a aussi été en procès en compagnie de sa femme K., elle aussi policière, toujours pour des faits de brutalités dans le cadre de leur fonction. Iels bénéficieront à nouveau d’une décision de justice...

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Racismes / Colonialismes

Si nous laissons faire, il y aura plus de personnes tuées par la police et plus de violences

Ce n’est un secret pour personne, la police tue de plus en plus de personnes chaque année. Et, ce n’est un secret pour personne non plus, il s’agit majoritairement de jeunes hommes noirs ou arabes. Dans la plupart des cas, la vérité et la justice ne sont jamais faites. Malgré ce constat, qui devrait pousser à aborder ces « cas » avec recul, les homicides perpétrés par la police continuent à être rangés dans la catégorie « faits divers ». Cette fois encore, la plupart des médias ont relayé la version officielle (celle de la police puis celle du parquet) après l’homicide de Domenico, 31 ans, tué d’une balle dans la tête tirée par un policier ce vendredi 18 août à Oupeye près de Liège. Nous ne connaissons pas les faits. Les journalistes non plus ne connaissent pas les faits. Pourtant, la plupart oublient leurs cours de déontologie journalistique, n’utilisent pas le conditionnel, n’interviewent pas les personnes présentes ou potentiellement présentes, ne respectent pas leur devoir d’enquête, ne croisent pas (ou très peu) les sources et les affirmations. Les gadgets technologiques (bodycams et caméras de surveillance) sont souvent absents ou étonnamment « dysfonctionnels » dans ces situations. Très rares sont les cas où ce ne sont pas des images prises par la population qui ont permis de faire un peu de lumière sur les faits. Ce texte ne se focalise donc pas sur le cas spécifique de Domenico, mais sur la séquence macabre dont il fait partie . Car, au-delà des faits, c’est surtout l’hypocrisie qui entoure cette nouvelle mort qui devrait poser question. On tolérait déjà passivement que des personnes (majoritairement racisées et précarisées) soient tuées par « notre » police parce qu’elles sont considérées comme voleuses ou armées (d’un vrai couteau ou d’un couteau fantasmé, par exemple). On tolère désormais passivement qu’elles soient tuées parce qu’elles sont considérées comme dangereuses sur la route… Le nombre de personnes qui meurent parce qu’elles ont été en contact avec la police, et ceci qu’elles qu’en soient les raisons, augmente. Elles l’étaient peut-être, la question n’est pas là. Des personnes blanches aussi sont parfois considérées comme voleuses, armées ou dangereuses sur la route. On ne les traite toutefois pas de la même façon. Pourquoi insister (et la plupart du temps mentir) sur les circonstances précises d’une intervention policière afin de justifier une mort, plutôt que de se demander s’il est logique que de plus en plus d’interventions pour état d’ivresse, accès de « folie » ou non respect du code de la route se soldent par des morts ? Que les policiers aient fantasmé ou non le fait que Domenico était (très) dangereux pour eux ou pour les autres ne change rien au fait qu’il n’y aurait pas eu de mort sans leur intervention. Ce n’est pas une exception. Le nombre de personnes qui meurent parce qu’elles ont été en contact avec la police, et ceci qu’elles qu’en soient les raisons, augmente. Il y a des cas plus...

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Extrême-droite / Antifascisme

Manifestation contre les violences policières (Bruxelles)

🔴 Ce mercredi 15 mars, plusieurs centaines de personnes se sont réunies place Poelart à Bruxelles pour manifester contre les violences policières. La marche s’est conclue par une série de discours dans le centre-ville, au parc de la place du Nouveau marché aux Grains, lieu symbolique car le terrain de basket qui s’y trouve porte le nom de Mehdi Bouda, jeune homme de 17 ans tué par la police le 20 Août 2019. La manifestation avait pour but de faire vivre la mémoire de Sourour Abouda, décédée le 12 janvier dernier en cellule du commissariat de police de la zone Bruxelles-Ixelles (rue Royale), ainsi que de commémorer d’autres victimes de violences policières telles que Semira, Mawda, Lamine, Mehdi, Ouassim, Sabrina, Adil, Ibrahima et d’autres. Plusieurs personnes ont pris la parole, dont les membres des familles des victimes. Les mots sont forts et dénoncent la violence subie par les victimes et leurs familles de la part de la police et de l’État. Ils exigent vérité et justice : 👉 La fin des violences et du harcèlement policier dans les quartiers populaires 👉 La fin de l’incarcération de masse 👉 La fin des politiques ultrasécuritaires de surveillance, de contrôle et de répression 👉 Des enquêtes indépendantes loin des syndicats policiers 👉 Des réparations aux familles et aux victimes de violences policières 👉 La fin de la suspicion généralisée des populations racisées notamment les populations musulmanes ou perçues comme telles 👉 La mise à pied des policiers.ères visé.e.s par des enquêtes et le renvoi systématique des policiers.ères reconnu.e.s coupables 👉 L’interdiction des méthodes létales d’arrestation Les slogans “Lamine, Mehdi, Ouassim et Sabrina, On n’oublie pas, On pardonne pas !” ansi que “Pas de Justice, Pas de Paix !” furent clâmés haut et fort. Manifestation contre les violences policières (Bruxelles) Lecture @justice_pouribrahima @justice_pouribrahima @justice4mawda @justicepouradil @osvp_collectif_bxl LES MURS LES PLUS PUISSANTS TOMBENT PAR LEURS FISSURES https://www.irruption.be/ https://www.instagram.com/irruption_webmedia/ https://www.facebook.com/IrruptionMedia

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Extrême-droite / Antifascisme

Manifestation contre les violences policières

Appel à manifestation contre les violences policières le 15 mars 2023 (dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences policières) Semira, Mawda, Lamine, Mehdi, Ouassim, Sabrina, Adil, Ibrahima, Sourour ….. des filles et fils, des sœurs et frères, des ami.e.s qui ont été arraché.es à leurs familles après avoir croisé le chemin de la police. Cette liste ne cesse de s’allonger. Nous refusons ce destin funèbre et c’est pourquoi nous organisons le 15 mars prochain cette manifestation car sans justice il ne peut y avoir de paix. Nos quartiers sont devenus les terrains d’entraînement et de jeu de la police. Tous les jours, les habitant.e.s des quartiers populaires doivent faire face au harcèlement des forces de l’ordre, rendant leur quotidien toujours plus infernal. Ce harcèlement sert de mise au pas des populations racisées et exploitées. De plus, les femmes et les LGBTQI+ racisé.e.s doivent faire face à la violence raciste mais également sexiste et homophobe de cette institution. Entre la violence de l’état et les violences quotidiennes iels vivent entre le marteau et l’enclume sommé.e.s au silence. Par ailleurs, les politiques racistes de migration ou de contre-terrorisme islamophobe identifient le voile, et plus largement la pratique de la religion musulmane, comme des signes de radicalisation, qui légitiment davantage le harcèlement policier. Tandis que les quartiers populaires comptent leurs mort.e.s d’année en année, les syndicats de police et les institutions judiciaires innocentent et protègent les coupables. Les versions de la police et des syndicats sont systématiquement reprises dans les médias, sans vérification ni contre- enquête. Les médias sont devenus des caisses de résonance des revendications des syndicats de police et par là, un bras droit du système policier : l’augmentation des salaires et des budgets, des conditions de travail améliorées, militarisation et impunité. En 2022, le meurtre du policier a été instrumentalisé par les syndicats pour exiger toujours plus d’armes et de moyens. La condamnation politique des faits commis contre les policier.e.s, même avant la fin de l’enquête, est systématique, alors que les meurtres commis par des policier.e.s sont soumis à la prudence politique, même quand ce sont des enfants qui sont tué.e.s. Enfin, dans un contexte de montée de l’extrême droite, avoir une police de plus en plus forte n’est en rien rassurant. Au contraire, les discours de l’extrême droite imprègnent largement cette institution. La montée de la violence de l’extrême droite représente un danger supplémentaire pour les habitant.e.s des quartiers populaires. Les crises sociale et économique se rajoutent aussi à un quotidien de survie, déjà bien trop précaire. À laquelle la seule réponse est devenue la répression policière. Nous exigeons : • la fin des violences et du harcèlement policier dans les quartiers populaires, y compris la répression des célébrations...

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Racismes / Colonialismes

Retour sur la manifestation contre les violences policières à Bruxelles

Hier, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences policières, une manifestation a été organisé à Bruxelles. article paru sur Bruxelles Dévie Un cortège de plusieurs centaines de personnes s’est élancé depuis la futur place Lumumba, aux alentours de 18h30. Les manifestant.e.s sont descendu.e.s déterminé.e.s jusqu’à la place de l’Albertine où des prises de parole de famille endeuillées ont eu lieu. Quelques tags dénonçant les violences policières et réclamant justice ont fleuri sur le parcours. En Belgique en 2021, ce sont 5 personnes qui ont été connu la mort dans des circonstances troubles entre les mains de la police belge. C’est également l’année où un non-lieu a été requis pour les policiers qui ont tué Lamine Bangoura, après des années de lutte judiciaire épuisantes et extrêmement couteuses. On a aussi appris que le policier qui a tué Mawda, 2 ans écoperait de seulement 10 mois de sursis. Durant les prises de parole sur la place Albertine, là où Mehdi a été tué par une voiture de police en 2019 alors qu’il rentrait chez lui, les familles endeuillées dans des prises paroles fortes, ont rappelé l’importance du soutien qu’il fallait porter aux familles. Une personne du comité justice pour Lamine Bangoura, rappelait que la lutte contre les violences policières est quotidienne et qu’elle ne se passe pas que dans la rue, lors de manifestation. Les familles sont impliquées seules, dans les luttes judiciaires, de contre enquête journalistique, ces procédures sont évidemment lourdes tant physiquement et moralement qu’économiquement. Elle a par la suite, donc rappelé l’importance pour les soutiens de soutenir économiquement les familles endeuillées, qui finissent par crouler sous les dettes. Une autre prise de parole, a rappelé l’harcèlement policier que subissent les familles endeuillées qui tentent de découvrir la vérité sur le décès de leur fils, leur soeur, leur frère : entre violences policières, pressions, détention du corps du défunt, et menaces : c’est une réelle guerre que déclare l’institution, donc l’Etat, aux familles. Il a également été dénoncé la criminalisation systématique dans les médias et les communiqués de police des victimes, en les faisant passer pour des criminels, en relayant leurs noms dans la presse, mais jamais ceux des policiers impliqués dans les meurtres. Pas de justice, pas de paix. Nous mettons ici, les pages des familles endeuillées pour vous tenir au courant des échéances ainsi que les iban disponibles pour les soutenir financièrement. Justice pour Mehdi Comité justice pour Lamine Bangoura, paypal.me/justiceforlaminebangoura BE76 004 6033 2795 Vérité Et Justice Pour Sabrina Et Wassim Justice pour Adil Justice pour Ibrahima Photos : mate_oz

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