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Code rouge : 1000 personnes bloquent et sabotent les deux plus grands sites de TotalEnergies en Belgique

Code rouge : 1000 personnes bloquent et sabotent les deux plus grands sites de TotalEnergies en Belgique

Belgique | sur https://stuut.info | Collectif : Bruxelles Dévie

Pour sa quatrième édition, l’action Code Rouge a décidé de viser l’entreprise TotalEnergies, comme lors de sa première édition en octobre 2022. Cette quatrième action de masse a principalement visé la raffinerie de total qui se situe à Feluy. Ce site hautement stratégique a été bloqué pendant près de 30 heures par plus de 700 militant·es entre samedi matin et dimanche après-midi au niveau des rails de train par lesquelles des combustibles sont exportés et au niveau de l’accès aux camions de livraisons. De nombreuses actions de sabotages ont eu lieux à l’endroit de l’occupation des voies ferrées.

Dans un même temps, samedi midi dans le port d’Anvers, plusieurs centaines de mlitant·es ont tenté de bloquer la principale voie d’accès qui mène au site anversois de TotalEnergies. La totalité des activistes présent·es sur ce site a été arrêté, c’est-à-dire près de 270 personnes. Pour finir cette édition, une action a eu lieu devant un le siège de TotalEnergies sur le boulevard Anspach à Bruxelles ce lundi midi.

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Derrière cette action de désobéissance civile de masse, il est question de démontrer qu’il est possible de bloquer un des géants mondiaux du secteur pétrolier tout en lui portant des atteintes matérielles et économiques. L’ampleur qu’a l’entreprise française TotalEnergies dans la crise sociale et climatique actuelle n’est plus à démontrer. Cette multinationale pétrolière est présente dans plus de 130 pays dans le monde où elle y assoit sa domination économique, politique et écologique.

TotalEnergies est un des plus grands producteurs mondiaux d’énergies fossiles qui contribuent largement aux émissions de gaz à effet de serre rejetés dans l’atmosphère. Pour se défendre, l’entreprise dit concentrer ses activités vis-à-vis de la transition énergétique mais de nombreux·ses observateur·rices remarquent que Total consacre une part infime de son capital dans la recherche ou la production de ces nouveaux procédés tandis que la multinationale du pétrole prévoit d’investir 18 milliards de dollars par an jusqu’en 2028.

Plus localement, le site de TotalEnergies à Feluy est responsable du déversement de tonnes de billes de plastique dans la nature et les fleuves qui bordent la raffinerie depuis plus de 17 ans. Celles-ci sont présentes à des kilomètres à la ronde et sont hautement toxiques pour les espèces animales et végétales. Ces billes de plastique sont fabriquées par Total en transformant le pétrole en polymères et ce à raison de 1,2 million de tonnes par an. Les billes de plastiques servent à concevoir des matières plastiques comme des emballages alimentaires. Elles sont reversées dans la nature par accident, au gré de mauvaises manipulation, de fortes pluies, de vents ou d’autres incidents.

Lors de la seconde action de Code Rouge qui avait eu lieu sur le chantier du site d’Engie à Flémalle (à proximité de Liège), du sabotage de masse avait déjà eux lieux. De nombreux engins de chantier avaient été sabotés, retardant la durée du chantier de plusieurs mois tout en occasionnant des milliers d’euros de perte pour Engie. Cette quatrième édition a à nouveau été marquée par des actions de sabotage qui ont eu lieu au niveau des rails de train.

Selon nos informations, plusieurs centaines de mètres de rails de trains ont été sabotées. Des rails ont été démontés, des câbles de directions sectionnés et la surfaces de rails repeinte. A l’heure actuel, seul le gestionnaire du réseau ferroviaire belge Infrabel compte porter plainte à l’encontre de Code Rouge. Il est probable qu’une enquête soit menée par la police belge dans le cadre de ce sabotage de masse.

Tout au long de l’action, les forces de l’ordre ont tenté d’intimider les activistes en procédant à de nombreuses actions préventives que ce soit à Bruxelles, à Nivelle ou Tubize le vendredi soir à la veille de l’action. Avant que l’action ne commence à Feluy, le gouverneur de la province du Hainaut a mis en place un arrêté pour interdire toute manifestation à proximité du site de Total. De la même manière certain·es journalistes ont été arrêté·es administrativement par les forces de l’ordre mettant à mal le principe de la liberté de presse.

Finalement, cette nouvelle action de Code Rouge a permis de réaffirmer l’efficacité qu’ont les actions de masse. Si celles-ci venaient à se reproduire elles pourraient certainement peu à peu porter des atteintes économiques considérables aux sociétés ciblées tout en permettant d’agrandir le mouvement de contestation écologique. De plus, le fait que des activistes aient saboté et soient à nouveaux sortis du cadre d’action proposé par Code Rouge a permis de ralentir la la reprise des activités du site de TotalEnergies. Ces actions de sabotages ont également pour conséquences de contraindre l’entreprise d’éponger économiquement ces dégats matériels.

Photo :
©Johanna de Tessières

sources :

Voir en ligne : BXL Dévie

Notes

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