La défaite de la blitzkrieg de Poutine a transformé la guerre. Du côté russe, c’est devenu une guerre de destruction totale qui considère la population civile au même titre que l’armée. Poutine applique en Ukraine les mêmes tactiques criminelles qu’il a expérimentées en Tchétchénie et en Syrie.
Du côté ukrainien, c’est toute la société qui se bat. Le peuple d’Ukraine est devenu l’acteur de sa propre histoire. Presque toute la population s’organise à la base avec des organisations syndicales, féministes, LGBT, environnementalistes qui prennent en main de nombreuses fonctions que l’Etat ne peut assumer.
Poutine ne dissimule pas ses objectifs : détruire l’Ukraine comme Etat, détruire la nation ukrainienne et la russifier de force comme à l’époque tsariste, éliminer toute forme de démocratie. Pour Poutine, les droits des femmes, les droits des personnes LGTB, l’activité de syndicats libres sont une menace existentielle pour la Russie.
Pour la première fois depuis la guerre de Corée, une puissance nucléaire brandit le chantage de l’arme atomique. Les pays qui fournissent des armes et de l’aide à l’Ukraine n’ont pas cédé à ce chantage.
Grâce à cet appui, la résistance massive du peuple a gagné en efficacité et a infligé de lourdes pertes aux agresseurs. Cette résistance armée et non armée est le principal facteur de paix dans la région.
Poutine n’acceptera de négocier que si le rapport de force penche en faveur de l’Ukraine. Sinon, il se contenterait d’un accord international qui sacrifierait l’Ukraine à une entente entre les grandes puissances.
Une des conséquences des bombardements indiscriminés de l’aviation et des missiles russes ainsi que de la terreur qui règne dans les territoires occupés est le fait que presque un tiers de la population d’Ukraine a dû se déplacer : plus de 8 millions de personnes déplacées à l’intérieur de l’Ukraine, plus de 5 millions de personnes à l’étranger, environ un million de personnes ont été emmenées en Russie, parfois de façon contrainte, parfois de façon volontaire. Dans leur grande majorité, les personnes déplacées sont des femmes et des enfants.
Un réseau européen de solidarité avec l’Ukraine s’est formé. Son objectif est de donner la parole aux différentes organisations progressistes ukrainiennes, d’apporter une aide matérielle et financière directe aux mouvements populaires, de diffuser de l’information pour contrecarrer la propagande de Poutine.
Le comité belge de ce réseau vous invite à participer à une première conférence publique le samedi 18 juin de 14h à 17h, salle de la CSC, 19 rue Pletinckx à Bruxelles.
PROGRAMME :
De 14h à 15h45, interventions de :
- Mireille Fanon-Mendès-France, présidente de la Fondation Franz Fanon Internationale ;
- Jean Vogel, professeur à l’Université libre de Bruxelles, membre du Comité belge du réseau européen de solidarité avec l’Ukraine ;
- Mireille Fanon Mendès France et Jean Vogel ont fait partie de la délégation du réseau européen qui s’est rendue en Ukraine en mai 2022 et a rencontré de nombreux mouvements de la société ukrainienne.
- Coline Maestracci, doctorante à l’ULB, spécialiste de l’Ukraine ;
- Aude Merlin, chercheure à l’Université Libre de Bruxelles, spécialiste de la Russie et des républiques post-soviétiques ;
- Denys Gorbach, chercheur ukrainien, membre du comité de rédaction de la revue de la gauche ukrainienne Splenie.
Puis, de 15h45 à 17h00 :
- Débat et réaction d’un panel d’invité.e.s.
Entrée libre. Des contributions volontaires seront collectées pour l’Ukraine.
Si vous désirez aider le Comité belge pour l’Ukraine,
envoyez un message avec vos coordonnées à : resu.enso@gmail.be
Pour vous tenir au courant,
consultez nos pages Facebook en français et en néerlandais
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