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Le 27 février 2025, le Conseil d’État francais examinait le décret de dissolution du Collectif Palestine Vaincra, une décision initiée par le l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Cette audience marque une nouvelle étape dans la volonté du gouvernement français de criminaliser le soutien à la cause palestinienne et toujours plus de répression des mouvements militants en France.
Le Collectif Palestine Vaincra, créé en soutien à la résistance du peuple palestinien contre plus de 76 ans de colonialisme de peuplement en Palestine, fait face depuis plusieurs années à une pression croissante des autorités françaises. En 2022, une première tentative de dissolution avait déjà été invalidée par le Conseil d’État. Mais le gouvernement persiste et revient à la charge contre le collectif.
Tom Martin, porte-parole du Collectif, souligne la dangerosité de cette procédure : « Ce n’est pas seulement notre organisation qui est visée, mais toutes celles et ceux qui s’engagent pour la justice en Palestine. Accepter cette dissolution, c’est ouvrir la porte à une répression généralisée des mouvements de solidarité. »
Au-delà du cas du Collectif Palestine Vaincra, cette décision crée un précédent inquiétant. Depuis plusieurs années, le gouvernement français multiplie les dissolutions administratives d’associations et de collectifs militants, notamment dans le cadre de la loi contre le séparatisme. Cette stratégie vise à museler toute forme d’opposition politique sous couvert de lutte contre « l’extrémisme ». Ce durcissement répressif s’inscrit également dans un contexte où les mobilisations pro-palestiniennes sont de plus en plus surveillées, les manifestations interdites et les prises de parole criminalisées. Pourtant, en France comme ailleurs, le soutien à la Palestine ne faiblit pas.
La répression contre les organisations de soutien à la Palestine s’intensifie également en Belgique. Le nouveau gouvernement envisage d’interdire le collectif Samidoun, actif dans le soutien aux prisonniers palestiniens, en s’appuyant sur le projet de loi Ducarme (MR). Ce projet de législation, souhaite permettre la dissolution administrative d’associations accusées de menacer l’ordre public ou de servir de relais à des organisations qualifiées de terroristes. Présentée comme un outil contre « l’extrémisme », cette future loi sera utilisée pour restreindre la liberté d’association et de mobilisation en faveur de la Palestine. Comme en France, ces mesures illustrent une volonté politique de criminaliser la solidarité avec le peuple palestinien.
Face à cette attaque contre les libertés fondamentales, le Collectif Palestine Vaincra appelle à une large mobilisation.
Une pétition a été lancée pour dénoncer cette dissolution et défendre le droit d’exprimer une solidarité avec le peuple palestinien.
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