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[Brochures] Ni pétrole ni nucléaire

[Brochures] Ni pétrole ni nucléaire

Sans bruit les nouvelles voitures creusent le désastre écologique
Sans bruit les feux qui leur répondent doivent couver sous la glace
en attendant voici quelques amuses-gueules efficaces
Assemblage non-exhaustif d’actions contre la voiture électrique !

Partout | sur https://stuut.info

En France : 2021, une loi « Climat et résilience » impose la mise en place des ZFE (zones à faible émission) en France, qui devaient s’instaurer progressivement dès le début de l’année 2022. C’est une mesure qu’on retrouve partout en Europe devant le nouveau slogan illusoire de la décarbonation, axe prioritaire de la « transition écologique » du capitalisme, pour réconforter d’un côté la classe moyenne et son éco-anxiété, de l’autre les industriels qui misent sur l’électrique pour redorer leur courbe de croissance. Que ce soient les géants de l’énergie Total et EDF, les industries automobiles Tesla et Ionity, ou bien les start-up qui pullulent comme Powerdot, Electra, ZePlug [1], Driveco ou FastNed, tous s’arrachent ce nouveau marché qui est le plus concurrentiel d’Europe [2]. En 2023, le gouvernement français annonce 200 millions d’euros supplémentaires pour accélérer le déploiement des bornes de recharge pour rester premier dans la course. Mais pourtant, les politiques hésitent devant le casse-tête que cela représente avec le spectre qu’une révolte sociale Gilet Jaune reparte de cette discrimination au transport.
Comment faire des contrôles sans tripler les radars et agents verbalisateurs, comment légiférer sur les zones d’exclusion alors que la main d’œuvre du bâtiment ou des services à la personne n’aura pas les moyens de changer de véhicule en temps voulu ?
L’objectif est bien de sortir, dans un premier temps, les vieux diesels de la circulation des centres-villes, dans la même logique de gentrification qui dégage les plus précaires à l’extérieur des villes.
Nous avons recueilli ici quelques actions qui prennent position contre cette restructuration en cours. Ces prochaines années, l’économie française base sa pleine santé sur le marché de la « transition » énergétique, qui n’est que le nom de la nouvelle accumulation capitaliste. Et nous saluons ce qui peut essayer d’entraver l’essor toujours renouvelé du capitalisme sous nos regards déconfis. Pour faire passer cette énorme opération économique, les gouvernements et les entreprises se targuent d’écologie en promouvant un marché à bas carbone. Mais c’est seulement une autre manière de détruire. Il faut des terres rares donc des mines. Il faut de l’électricité, donc du nucléaire et toujours plus de charbon, et des énergies renouvelables qui s’additionnent. La course aux matières premières, qu’elles soient en France, en Europe ou ailleurs, est en marche depuis bien longtemps. Et toujours autant de déchets, sur les ruines que produisent ces industries. Non pas que nous défendions le pétrole, mais la voiture électrique est ce sur quoi mise le marché pour se reproduire et créer indéfiniment de nouveaux besoins. Et ce n’est pas le capitalisme, qu’il soit en transition ou pas, qui sauvera ce qui nous entoure, ni ces bornes qui ne rechargent que la fuite en avant.

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4 juillet - journée -

[France/Tarn] Turboteuf, l’A69 c’est TOUJOURS NON

4-6 juillet, Tarn (81) Weekend de mobilisation – Animation - Concerts Rassemblement Samedi 14h Le 27 février dernier, le tribunal administratif de Toulouse jugeait l’autorisation environnementale de l’A69 illégale. Il estimait les dommages irréversibles que cette autoroute allait entraîner beaucoup trop importants au vu des « bénéfices très limités qu’aurait ce projet pour ce territoire et ses habitant.es ». Depuis lors, les machines se sont enfin tues ! Le 28 mai, le tribunal administratif de Toulouse a offert un sursis exécutoire pour que NGE puisse continuer les travaux en attendant la nouvelle décision du tribunal sur le fond, venant ternir les espoirs de remporter ce combat emblématique dans les luttes contre les grands projets écocidaires et anachroniques au profit d’intérêts privés. Une nouvelle décision de la cour d’appel aura lieu fin novembre, pouvant stopper les travaux à nouveau, seulement quelques petits mois après leur reprise. Durant ces 3 dernières années, tous les moyens nécessaires ont été mis en place contre cette langue de bitume de 400ha : actions juridiques, blocages, occupations, désarmement, sensibilisation, visibilisation de la lutte. Mais une stratégie a primée, celle de la complémentarité des modes d’intervention. Si c’est une décision juridique qui a forcé le chantier à s’arrêter en février, il est impossible de la décorréler des innombrables actions de terrain ayant amené des milliers de personnes – riverain.es, paysan.nes, écureuil.les, juristes, zadistes, parent.es d’élèves, artistes, retraité.es – à résister pied à pied sur le sol tarnais. Il s’agit donc d’affirmer que nous ne les laisserons pas passer en force et recommencer. Nous ne les laisserons pas poursuivre jusqu’au bout de leur politique de la destruction accomplie et arguer qu’un chantier ne peut plus être arrêté puisqu’il est déjà trop avancé. L’heure n’est plus au bitume mais à penser la renaturation des dizaines de kilomètres de prairies fertiles, collines et forêts arasées. Il n’y a plus lieu de remettre en route les tractopelles, mais bien de renoncer enfin aussi aux autres chantiers – méga-bassines, LGV Bordeaux Toulouse, LGV Lyon Turin, Canal Nord Seine Europe, A412, A133-A134, et bien d’autres – qui intoxiquent nos territoires, accaparent ce qu’il nous reste des terres et d’eau pour les rentes d’une minorité. Nous organisons donc une fête et rassemblement d’enterrement de l’A69 les 4,5,6 juillet aux abords du tracé de l’autoroute. Toutes les infos sur linktr.ee/stop_a69

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26 juin - 18h30 - Bosch

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Lancement de la brochure antinucléaire Microfissures et projection du documentaire La colère dans le vent Jeudi 26 juin au Bosch nous vous proposons une soirée autour de la thématique du nucléaire. Ouverture des portes à 18h30 Prix libre 19h - Présentation de la brochure Microfissures sur le nucléaire en Belgique La Belgique compte 2 centrales nucléaires, quelques missiles états-uniens, projette d’enfouir des déchets radioactifs pour au moins 100.000 ans, abroge la loi de sortie du nucléaire, investit dans des projets de recherches.... On est un petit groupe antinuke de non-spécialistes qui se sont dit que ça méritait d’en parler davantage ! Contre le nucléaire et son monde, pour comprendre l’histoire de la nucléarisation de la Belgique et son lien avec l’histoire coloniale et qui sont les acteurices actuelles Présentation du projet d’infokiosque mobile de fanzines sur le nucléaire °*°*°* Pause soupe *°*°*°* 20h30 - Projection du documentaire « La colère dans le vent » d’Amina Weira (Vrai vrai films, 2016, Niger, 54min) "Dans ma ville d’origine Arlit, au Nord du Niger, Areva exploite l’uranium depuis 1976. Aujourd’hui, une bonne partie de cette région, balayée par les vents de sable, est contaminée. La radioactivité ne se voit pas et la population n’est pas informée des risques qu’elle encourt. Cette exploitation a complètement désorganisé la vie de la population. Une partie de l’année, de violents vents de sable enveloppent entièrement la ville. Ce vent de poussière propage des substances radioactives. Chacun cherche un abri. La ville devient calme, toutes les activités sont stoppées. Mon père, travailleur de la mine d’uranium en retraite, est au cœur de ce film. Il va dépoussiérer ses souvenirs, les 35 années de son passage à la mine. Grâce à mon père, je vais à la rencontre d’autres anciens travailleurs qui ont certainement leur mot à dire."

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