Depuis plusieurs semaines, les occupations se multiplient dans les universités, en soutien à la Palestine. Lancé à Columbia (USA) ce 17 avril, les « manifestations du printemps étudiant » se sont répandues dans de nombreux Etats américains, où des campements ont été lancés dans plus de 80 universités. Des étudiant·es ont emboîté le pas aux américain·es, notamment à Montréal (Université Mc Gill), en Angleterre, en Australie, en Italie, et en France (à Sciences-po et à la Sorbonne, à Paris, ainsi qu’à Lyon). Cette mobilisation étudiante est historique et n’est pas sans rappeler celle contre la Guerre du Vietnam.
Par ailleurs, des conseils étudiants et des syndicats étudiants ont appelé à manifester dans les universités libanaises et tunisiennes, où des rassemblements se sont tenus ces derniers jours. Tou·tes se revendiquent d’un même mouvement universitaire de soutien à la Palestine, et appellent les universités à couper leurs liens avec les universités israéliennes.
Aux Etats-Unis, comme en France, le mouvement a été fortement réprimé. La police, ainsi que la Garde Nationale, sont intervenues violemment sur de nombreux campus aux Etats-Unis, une première depuis la mobilisation étudiante contre la guerre du Vietnam. Aux Etats-Unis seulement, plus de 1000 étudiant.es ont été arrêtées depuis le 17 avril.
La répression est également administrative : l’Université de Columbia menace ses étudiant·es de renvoi, tandis que Valérie Pécresse a annoncé la suspension des financements attribués par l’Ile de France à Sciences-Po Paris. En Belgique, des rassemblements et des actions avaient été organisées il y a quelques mois, notamment à l’ULB, mais également en Flandre, à Gand, Anvers, … A l’université de Gand, les étudiant.es ont annoncé qu’ils et elles allaient occuper leur université, car les « autorités ne leur laissent pas d’autres choix » à partir de ce 6 mai.
Les revendications d’il y a quelques mois sont les mêmes que celles du mouvement universitaire actuel : la fin des partenariats des universités belges avec les universités et les entreprises israéliennes. La répression a jusqu’ici été essentiellement administrative. Le vice-recteur aux affaires étudiantes de l’ULB, Jean-Christophe Goffard, a par exemple menacé d’interdire une conférence sur la Palestine avec la présence de Salah Hamouri1.
Partout, dans le monde, alors qu’Israël s’apprête à envahir Rafah, déjà bombardée, les étudiant.es, les travailleur.euses, les minorités se réunissent désormais derrière le slogan « Intensifions la lutte » contre le génocide en cours, et la colonisation de la Palestine.
Sources :
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