L’Afghanistan est un pays instable, dangereux et où il est difficile de vivre en raison des violations courantes des droits humains et des libertés fondamentales de la part du régime extrémiste des Talibans.
Dans ce pays, la discrimination fondée sur le sexe est systématique et institutionnalisée à grande échelle par le régime des Talibans. Les femmes et les filles subissent de très nombreux actes de violence, entre autres des viols, des enlèvements et des mariages forcés. Certaines familles ont dû se résoudre à envoyer leurs enfants à l’étranger afin de les protéger. Les femmes afghanes vivant sous les Talibans sont majoritairement exclues du monde du travail. Des milliers de personnes afghanes aux profils divers, parmi lesquelles des activistes des droits humains, des journalistes, des membres d’équipes de presse, des employés, ont travaillé avec des organisations étrangères, pour ce simple fait elles ont été assassinées, et d’autres sont portées disparues depuis la prise de contrôle du pays par les Talibans. Un jour sur deux, des attaques sont perpétrées par l’état islamique contre des minorités ethniques et religieuses.
Des milliers d’Afghan.e.s ayant fui ces exactions ont demandé l’asile ici en Belgique. Ces demandes reçoivent toujours des refus de la part du CGRA. Nous estimons que la politique belge est dans le déni de toutes les violences qui se passent en Afghanistan.
Cette politique de non-accueil qui s’illustre actuellement est déshumanisante. Aujourd’hui en Belgique, on compte près de 4000 personnes qui ont légalement droit à un hébergement dans un centre d’accueil suite à leur demande d’asile, mais qui dans les faits sont laissées à elles-mêmes et donc sans prise en charge par Fedasil. Le logement est pourtant un besoin de base, et est indispensable dans le cadre d’un accueil digne de la part d’un Etat de droit. La Belgique a été condamnée des milliers de fois par la Cour européenne des droits de l’homme pour ces manquements, mais continue malgré tout à persister dans sa politique indigne et à ignorer aussi bien ces condamnations que les astreintes financières.
L’Etat belge, qui ne respecte pas ses obligations d’héberger les demandeurs d’asile, décide en plus de procéder à des évacuations forcées de divers locaux occupés pour donner un toit aux demandeurs d’asile.
Considérant la situation actuelle en Afghanistan, on peut légitimement se demander pourquoi l’Etat belge poursuit sa ligne de conduite si peu humaine envers les demandeurs d’asile afghans. Cela est d’autant plus interpellant que ces demandeur.euse.s d’asile sont non expulsables vers leur pays d’origine.
Pour dénoncer cette situation, la communauté afghane de Belgique organise, [le vendredi 31 mars 2023, un rassemblement devant le bureau du CGRA (Commissariat Général aux Réfugiés et Apatrides), pour dénoncer les décisions d’irrecevabilité des demandes de séjour pour les demandeur.euse.s d’asile afghan.e.s.
On vous attend nombreux et nombreuses.
Contact : Abdul-Azim Azad : 0466 44 63 63
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