Avec la participation de :
- Frances Timberlake, juriste en droit international des droits de l’homme à la School of Oriental and African Studies de Londres, travaille avec des (femmes) migrantes sur le littoral du nord de la France depuis 2016, en tant qu’activiste, chercheuse et militante politique. Elle travaille actuellement en tant que responsable du plaidoyer britannique à Refugee Rights Europe, en se concentrant spécifiquement sur la responsabilité du Royaume-Uni à sa frontière commune avec la France.
- Laurent Gianni Caffier (à confirmer), activiste et volontaire humanitaire depuis plus de 10 ans dans les camps des côtes françaises, condamné pour délit de solidarité.
Malgré que la toute grande majorité des déplacés dans le monde sont accueillis soit à l’intérieur des pays, soit dans les pays limitrophes, le dernier sommet européen sur la migration de février 23 continue d’affirmer que l’Europe a besoin de renforcer les contrôles aux frontières en raison de l’augmentation du nombre de demandeurs d’asile. D’après Frontex, l’Agence européenne de garde-frontières et garde-côtes, il y a eu 330.000 arrivées « illégales » sur le territoire européen en 2022. Par comparaison, l’Union européenne a accueilli la même année 4,7 millions de ressortissants et ressortissantes d’Ukraine. L’Europe est en guerre contre un ennemi qu’elle s’invente. Depuis quelques années, nous voyons la Manche devenir un charnier comme la Méditerranée.
En France et en Belgique, l’environnement est de plus en plus hostile aux exilé·e·s, avec des violences policières, des expulsions, des vols de tentes et d’effets personnels. S’ils et elles survivent à tout cela, et à la périlleuse traversée, l’environnement également hostile du Royaume-Uni les criminalise ensuite. Frontex a officiellement pour rôle d’assurer la coordination de la surveillance des frontières entres les Etats-membres. Problème : dès l’article 1 du statut de l’Agence, on spécifie bien que : « La responsabilité pour le contrôle et la surveillance des frontières extérieures revient aux États membres. » En pratique, cela signifie que Frontex dispose d’une énorme autonomie d’action, bénéficie de complaisance et d’un laisser-faire de la part des Etats membres, de moyens sans cesse croissants (un budget de 900 millions d’euros en 2022, soit 150 fois son budget initial.) mais ne doit à peu près rendre aucun compte aux institutions démocratiques, à commencer par le Parlement européen.
Une soirée organisée par la Formation Léon Lesoil, en collaboration avec la Gauche anticapitaliste Bruxelles et avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
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