Pour rappel, la grève de la faim s’était achevée le 21 juillet, après des négociations entre des représentants des sans-papiers de l’USPR et le secrétaire d’État Sammy Mahdi.
Le responsable politique s’était alors engagé à prendre en considération certaines lignes directrices pour l’examen des demandes de régularisation, notamment l’ancrage et l’intégration en Belgique, des promesses d’embauche reçues ou encore la présence régulière en Belgique de membres de la famille des demandeurs. Les premières décisions rendues par l’OE montrent clairement la production de négatifs collectifs (cf. l’Analyse qualitative du comité de soutien en format pdf).
Avec la diffusion de la vidéo du directeur général de l’OE [1], présentant aux occupants de la VUB le cadre des lignes directrices, il est clair que les accords de juillet n’ont pas été respectés, pire ils ont été torpillés par le directeur de l’OE
(cf. note de Nezha puis décision négative [2] ).
Comme l’avait écrit très clairement l’USPR, "Non seulement le Secrétaire d’État a trahi sa parole, mais un haut-fonctionnaire de l’État, Freddy Roosemont, directeur de l’Office des Étrangers, a publiquement menti en assurant qu’il n’y avait jamais eu d’accord".
Plus grave, la vidéo de Freddy Roosemont, le 17 juillet à la VUB, montrait que Roosemont a donné des garanties aux grévistes qu’il n’a pas respecté. Un fonctionnaire de l’administration ne peut pas mentir, si non il y a une « rupture de la confiance légitime ». C’est ce qu’ont plaidé les avocats devant le tribunal de première instance de Bruxelles.
Les grévistes de l’USPR sont non seulement victimes de l’absence de politique de régularisation du gouvernement Vivaldi (qui continue ainsi la politique de Francken), mais ils sont également victime d’un haut-fonctionnaire de l’Etat qui a saboté les accords, et d’un Secrétaire d’Etat qui n’est pas parvenu à faire respecter un accord qu’il avait lui-même conclu par l’administration dont il a la charge.
Aujourd’hui, c’est près de 191 décisions négatives sur 218 qui représentent le résultat de cette lutte totalement sabotée par le gouvernement Vivaldi. Par ailleurs, les 140 occupant.es du 8 Rue Fritz Toussaint à Ixelles risquent de subir une nouveau contrecoup majeur d’une politique migratoire générative d’un contexte inhabitable pour les sans-papiers.
Ces derniers ont été, en effet sommé de quitter les lieux, sans aucune solution de relogement claire, endéans la journée de demain.
Nous appelons donc la région, par l’intermédiaire de son ministre-président, ainsi que la commune d’Ixelles, de se tenir en responsabilité vis-à-vis de ce groupe et de trouver une solution de relogement crédible et stable.
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