Depuis le 30 septembre, 37 personnes sans-papiers sont menacées d’expulsion par la CSC, parmi lesquelles plusieurs familles et 12 enfants. Ces derniers occupent un bâtiment vide situé à Saint-Gilles, appartenant à la branche enseignement du syndicat chrétien, la CSC. Le secrétaire général de la CSC-Enseignement, Roland Lahaye, a entrepris une procédure en référé, qui lui permet de faire une requête d’expulsion unilatérale.
L’expulsion unilatérale* n’est possible que lorsque le propriétaire ne connaît pas l’identité des personnes occupantes, ce qui en l’occurrence n’est pas le cas ici. Les occupant·es ont rapidement pris contact avec la CSC-Enseignement, et une manifestation a même été organisée le 18 septembre devant les bureaux bruxellois de la CSC. Depuis plusieurs mois, les occupant·es proposent de signer une convention d’occupation temporaire afin de garantir une solution de logement temporaire, bien que précaire. Une solution qui n’a pas été considérée par la CSC, ce que les occupant·es estiment par ailleurs en contradiction avec les valeurs de solidarité prônées par le syndicat.
Lundi 30 septembre à l’aube, un groupe de militant a redécoré la façade du bâtiment occupé de la CSC dénonçant les prises de position de la CSC et leur volonté d’expulser des personnes sans-papiers. Car en effet, la dénonciation de ces prises de position ne s’arrête pas uniquement à l’expulsion. Le groupe de militant dénonce également le retrait de la CSC de la contestation contre la construction d’un centre fermé à Jumet, et la collaboration de la CSC avec le patronat d’Audi plutôt qu’avec les travailleur·ses.
Face à la mobilisation du 30 septembre, la commune de Saint-Gilles et son bourgmestre Spinette (PS) ont décidé de ne pas procéder à l’expulsion de l’occupation. Une démonstration que les mobilisations populaires portent leur effet. L’occupation reste néanmoins expulsable à tout moment.
Légende :
- Expulsion unilatérale : Pour qu’une procédure unilatérale ait lieu, il faut que la·e propriétaire démontre qu’iel n’a pas les moyens de connaître l’identité des occupant·es. La procédure d’expulsion est lancée en justice de paix, cette fois contre X, sans tenir au courant les occupant·es et ce, jusqu’à la réception de l’avis d’expulsion.
Sources :
- Communiqué du Front Anti Expulsion
- Communiqué de l’action contre la CSC
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